La CGT fait campagne : en route vers les 32 heures

UL CGT Dieppe 32 heures, Temps de travail & RTT Aucun commentaire

11 sept. 2015

En route vers les 32 heures

La CGT lance une campagne ne faveur de la réduction du temps de travail. La revendication des 32 heures de travail hebdomadaire correspond plus que jamais aux besoins de notre temps.

Lu dans « Ensemble« , le mensuel des adhérents de la CGT, reçu gratuitement par eux.

L’idée peut paraitre incongrue au moment où les 35 heures sont remis en cause, à l’Hôpital par exemple. Pourtant malgré les difficultés réelles rencontrées par les entreprises et les services, au moment du passage de la durée légale à 35 heures, dans le domaine de l’organisation du travail, la réduction du temps de travail répond à une aspiration des salariés et constitue une solution de sortie de la crise, essentielle dans la période que nous vison. L’idée est juste socialement et efficace économiquement.

Juste socialement parce qu’elle permet aux salariés de profiter des gains de productivité engendrés par leur travail. Puisqu’on produit plus et mieux en moins de temps, pourquoi ne pas travailler moins, en effet.

Dans ces conditions, l’application des 32 heures s’entend évidemment sans perte de salaire, sinon il s’agit du travail à temps partiel revendiqué par Pierre Gattaz, le patron du Medef (32 heures payées 32).

Contrairement à une idée trop souvent répandue, les Français ne travaillent aujourd’hui pas moins que leurs collègues européens. Si l’on prend en compte le travail des salariés exerçant à temps plein et à temps partiel, les Français travaillent 35,6 heures par semaine, soit davantage que leurs collègues allemands (34,3 heures), suédois (35,1 heures), danois (34,3 heures), ou néerlandais (31,7 heures).

Efficace économiquement, ensuite, quand certains se tuent au boulot , alors que d’autres en manquent cruellement. Le bilan d’application des 35 heures rappelle que la France a créé 2 millions d’emplois: la Dares et l’Insee en attribuent 350 000 à l’effet 35 heures. Contrairement encore aux affirmations de certains, la mise en oeuvre des 35 heures n’a pas dégradé la productivité des entreprises. Les gains de productivité engendrés par la réduction du temps de travail ont été évalués entre 4% et 5% par l’Insee. Si l’on y ajoute le gain des allégements de cotisations sociales pour les entreprises, la hausse du coût salarial engendré par la réduction du temps de travail a été également compensée.

Ce bilan plaide pour que notre pays franchisse, quinze ans après l’application des lois Aubry sur les 35 heures, une nouvelle étape de la réduction du temps de travail.

13 Commentaires

  1. Posted 16 septembre 2015 at 19:43 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Gérard Filoche, je vous invite à lire l’article intitulé « Réduire le temps de travail, personne n’a encore fait mieux pour combattre le chômage », disponible à l’adresse suivante : http://www.bastamag.net/Reduire-le-temps-de-travail-personne-n-a-encore-fait-mieux-pour-combattre-le
    Solidairement.

  2. luc
    Posted 16 septembre 2015 at 19:48 | Permalien

    Le décrochage de la compétivité française date bien des années Jospin.

    Les chiffres de la balance commerciale de la France et de l’Allemagne le prouvent.

    Quand Jospin arrive en 1997, la France exporte plus que l’Allemagne.
    Dès 2001, l’Allemagne nous est passée devant.

    Et depuis, l’écart entre la France et l’Allemagne n’a fait que s’agraver.

    Voir
    La balance commerciale de la France et de l’Allemagne.
    http://www.captaineconomics.fr/images/balancecommerciale_franceallemagne.png

  3. CAZALET JEAN MICHEL
    Posted 17 septembre 2015 at 8:37 | Permalien

    A LUC
    Compétitivité, pour compétition entre entreprises, pour prendre des marchés et affamer les concurrents,
    Compétitivité jeter ses salariés au chômage,
    Compétitivité imposer le chantage à l’emploi pour baisser les salaires, augmenter les horaires ce qui revient au même
    C’est au nom de cette compétitivité qu’on fait des exonérations de cotisations sociales pour les entreprises et qu’on met la sécurité sociale en déficit pour mieux imposer aux salariés une réductions des leurs droits sociaux et une privatisation de la santé et de la protection sociale qui rapporte à qui? Devinez?
    C’est au nom de la compétitivité que les patrons obtiennent des aides en échanges de promesses qu’ils ne tiennent jamais, qu’ils n’ont jamais tenu! Gattaz: les promesses de père en fils!
    Cher Luc regardez les comptes des sociétés du CAC 40 les donneurs d’ordre des PME , pas compétitives les entreprises françaises, parlez en aux ARNAUD, BETENCOURT et autres 500 familles les plus riches! 6 millions de chômeurs!
    Jospin, cher Luc, vous qui semblez reprendre les arguments des libéraux, c’est surtout pour moi un entorse au dogme libéral: la réduction du temps de travail à 35H sans perte de salaire: 500 000 emplois créés

  4. Anonyme
    Posted 17 septembre 2015 at 10:56 | Permalien

    The Economist publie aujourd’hui une étude de l’OCDE sur l’importance et la nature des efforts d’austérité en Europe. C’est plein d’enseignements intéressants, mais surtout ce que ça dit/prouve sur la France est stupéfiant. Jugez plutôt (vous allez voir c’est super simple)
    Si on classe les 11 principales économies de l’OCDE en fonction de leur effort de réduction du déficit budgétaire depuis le début de la crise (2008), la France n’est que 8e (ridiculisée par les efforts consentis par la Grèce, le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne). Autrement dit : la rigueur en France ? Foutaises !
    Mais, et c’est là où c’est incroyable, la France est le SEUL pays a avoir fait peser TOUT son effort de réduction du déficit budgétaire, non pas sur la baisse de la dépense publique, mais sur la hausse des impôts. Autrement dit : pour l’État zéro rigueur, pour nous la TOTALITÉ des sacrifices. L’exception française.

  5. Nemo
    Posted 17 septembre 2015 at 10:56 | Permalien

    The Economist publie aujourd’hui une étude de l’OCDE sur l’importance et la nature des efforts d’austérité en Europe. C’est plein d’enseignements intéressants, mais surtout ce que ça dit/prouve sur la France est stupéfiant. Jugez plutôt (vous allez voir c’est super simple)
    Si on classe les 11 principales économies de l’OCDE en fonction de leur effort de réduction du déficit budgétaire depuis le début de la crise (2008), la France n’est que 8e (ridiculisée par les efforts consentis par la Grèce, le Portugal, l’Irlande ou l’Espagne). Autrement dit : la rigueur en France ? Foutaises !
    Mais, et c’est là où c’est incroyable, la France est le SEUL pays a avoir fait peser TOUT son effort de réduction du déficit budgétaire, non pas sur la baisse de la dépense publique, mais sur la hausse des impôts. Autrement dit : pour l’État zéro rigueur, pour nous la TOTALITÉ des sacrifices. L’exception française.

  6. socrate
    Posted 17 septembre 2015 at 13:06 | Permalien

    il s’agit bien effectivement la ; d’un choix de société
    soit on continue dans le systéme actuel néo libéral , concurrentiel a outrance , vantant la compétitivité des entreprises dans lequel le salarié de base est un pion déplaçable , licenciable sans s’occuper de ce que devient cet homme ou cette femme broyé par le chomage avec de faibles chances de retour a l’emploi
    soit on dit stop revenons a des valeurs humanistes ou l’homme a sa place ou son travail est considéré , valorisé et partagé
    voila ce que devrait etre la politique ; choisir ce que doit etre la place de l’homme au travail et non pas mettre des emplâtres sur des jambes de bois pour faire plaisir au medef ,au cac 40 ou a Merkel ou Monsieur Juncker.
    choisir de fabriquer des biens durables dans le respect de l’environnement et non des objets a obsolescence programmée fabriqués par des enfants ou des hommes exploités

  7. sans ressources
    Posted 18 septembre 2015 at 9:41 | Permalien

    enfin la contre attaque, jusqu’à présent les syndicats combatifs étaient comme un boxeur acculé dans les cordes et roué de coup sans pouvoir riposter, ce n’est pas comme ça qu’on gagne, on ne gagne pas à seulement défendre ce qui existe, on passe aussi pour archaique, non il faut proposer, se battre pour de nouveaux droits, porter le feu chez l’adversaire, 32h c’est bien et il faut encore plus, plus de smic, plus de primes, plus de sécurité, plus de bonnes conditions de travail, bref il faut innover et être offensif, alors mille fois oui pour ces propositions

  8. Posted 18 septembre 2015 at 12:09 | Permalien

    Bonjour,

    Notre syndicat CFDT des entreprises agricoles et agroalimentaire de Seine Maritime souhaite vous interpeller, et vous communique le contenu de notre lettre ouverte, adressé aux députés socialiste de notre région de Haute Normandie, ainsi qu’auprès des directeurs de la Direccte.

    Vos engagements autour de la défense du droit du travail nous importe véritablement.
    et nous savons que vous venez de rédiger deux ouvrages sur les dangers de la démolition du code du travail.
    « Vive l’entreprise? le code du travail en danger »
    et précédemment, « Comment résister à la démolition du code du travail », avec une préface de Thierry Lepaon.

    Votre singularité ne nous échappe pas, vous siéger au BN du parti socialiste, et votre agenda, vous montre très présent sur le terrain auprès de militants de la CGT.
    la CFDT au niveau national affiche une dimension apolitique, mais ses positions sont se trouvent fréquemment juxtaposées aux orientations du gouvernement « socialiste ? » en place.

    Nous avons beaucoup de mal à admettre que se soit des « socialistes ? » qui ouvrent la boite de Pandore, pour anéantir des droits essentiels des travailleurs et de leurs représentants.

    IL nous est important de confirmer que la démolition du code du travail, est non seulement déjà largement engagée, mais que cela ne se réduit pas à des querelles de bouts de papiers, que l’on déchirent, brulent ou autre images.
    Il y a des militants qui tombent, qui perdent leur emploi, leur santé, etc… pour tenter d’empêcher l’irréparable, dans de nombreuses entreprises.

    Notre courrier et sa pièce jointe viennent corroborer cet actuel combat, tellement sourd auprès des citoyens, qui sont submergés par des informations et images d’autres terribles combats à travers le monde, et des drames autour des réfugiés.
    Un tel contexte, nous place, presque en culpabilité de nous occuper de la défense de l’un des notre, qui vient d’être abusivement licencié et des conséquences pour des salariés qui demeurent soumis devant les actes des dirigeants.

    Merci par avance, de l’attention que vous porterez à ce témoignage, malheureusement, nous pensons que ce type de situation se multiplie et que de véritables militants syndicaux, de toutes organisations, deviennent systématiquement des cibles privilégiés des patrons.

    Dans la situation relaté dans la lettre, nous pensons que l’employeur a « subtilement habillé », un élu avec une pseudo-identité « CGT ».

    Pour le syndicat CFDT des entreprises agricoles et agroalimentaire de Seine Maritime
    agroagri76@fga.cfdt.fr

    le secrétaire
    Christian Saingrain

    En copie auprès de membres du bureau de notre syndicat et de quelques militants

  9. Gilbert Duroux
    Posted 18 septembre 2015 at 17:20 | Permalien

    Il est rigolo, le syndicaliste de la CFDT. Est-ce qu’il a oublié que son syndicat non seulement est dans la ligne de Valls et Macron, mais qu’il a aussi signé l’accord sur l’assurance chômage qui fragilise encore plus les chômeurs ? S’il est pas d’accord, il y a des syndicats qui luttent un peu plus.

  10. Posted 18 septembre 2015 at 17:47 | Permalien

    toujours le meme sectarisme, au lieu de te rejouir…

  11. Gilbert Duroux
    Posted 19 septembre 2015 at 18:31 | Permalien

    C’est pas du sectarisme, c’est de la cohérence. Ceux qui, à la CFDT, se sont pas d’accord avec le choix de la cogestion avec le MEDEF, peuvent aller voir d’autres syndicats, plus combatifs. Ça ne participe pas de la dispersion puisque la question n’est pas de créer un syndicat de plus. D’ailleurs, au moment de la réforme des retraites, de nombreux militants de la CFDT écœurés ont rejoint SUD ou la CGT.
    Je suis pour la clarté, la gauche avec la gauche, la droite avec la droite. J’aime bien savoir avec qui je me bats et contre qui je me bats. C’est préférable à la pétaudière qu’est devenu le parti prétendument socialiste.

  12. Ladurelle
    Posted 5 octobre 2015 at 21:07 | Permalien

    Bonjour Gérard, bonjour à tous

    il ne suffit pas de crier « macron démission » ; ne pas nous tromper d’adversaire : le banquier macron n’est pas celui qui dirige.
    Il faut dire hollande et valls et macron (et leurs semblables) démission !

    Sympathie

  13. franck pacalet
    Posted 5 août 2016 at 15:39 | Permalien

    bonjour…
    ca fait quelques annees que je pense a ces 32 heures par semaine avec le meme salaires.
    j ai peut etre une solution pour les PME qui veulent ouvrir 7/7 jours et qui veulent produire…
    ON COUPE LA SEMAINE EN 2….
    soit la semaine en /
    3 JOURS ET DEMI ( 3X9 HEURES + 5 HEURES ) + 3 JOURS ET DEMI
    soit
    4 JOURS ( 4×8 HEURES ) ET EN 3 JOURS ( 3X8 HEURES) .

    se qui fait 2 salaries par semaine pour 64 heures de travail…

    on peux penser que le 2eme salaries sera sans charges puisque sortie de pole emploie…

    a discuter…
    merci et bonne journée

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