Intervention BN lundi 14 septembre 15 : Blair, l’austérité, Corbyn et l’avenir

 

Cher Henri,  tu viens de nous dire en substance que ce qui vient d’arriver au Labour party ne peut arriver ici en France, parce qu’à la différence de la politique suivie par Tony Blair, le gouvernement français actuel ne conduit pas une politique d’austérité.

Si Jérémy Corbyn a gagné, « en dépit de son absence de charisme et alors qu’il est mauvais orateur », tu dis que c’est parce que le retour de balancier est d’autant plus profond que la politique droitière de Blair l’a été. Et tu ajoutes, selon la comparaison du Dr Philippe Marliére, depuis Londres,  dans le Monde de ce soir, soulignant que la victoire de Corbyn, c’est la même chose que si, soutenu par D&S, je devenais le premier secrétaire du PS français, ça n’arrivera pas selon toi, à cause de cela : parce qu’il n’y aurait pas d’austérité en France et qu’à cause de cela je perdrais (bien que me faisant l’honneur de préciser, que moi je suis bon orateur et que j’ai du charisme… ).

Mais Henri, 1,3 million de chômeurs de plus depuis juin 2012, c’est la plus terrible des austérités ! C’est la souffrance pour 3 à 4 millions de membres de leurs familles. C’est rien dans les assiettes, rien dans leur vie. Depuis que nous sommes au pouvoir, les inégalités se sont terriblement creusées et des millions de nos électeurs le ressentent cruellement. La moitié des 14 millions de retraités a moins de 1000 euros. Ils regardent à la fois les riches et Pujadas à la télé, et ils savent que c’est un monde fermé pour eux. On n’a fait aucune loi pour empêcher ce voleur de Michel Combes, qui encaisse 14 millions d’euros de primes, et qui va en recevoir autant, 14 autres millions de golden hello dans la nouvelle boite où il entre, Numéricable. 14 millions ! Tout le monde l’entend, et on laisse faire ! Pire la loi Macron a défiscalisé en partie cette opération et a allégé l’entreprise de ses cotisations patronales sur cette prime. On n’a même pas essayé de faire le début d’une loi pourtant souvent évoquée sur le salaire et revenu maxima. Qui croit une seconde que ces gens là qu’ils vont se réguler eux mêmes ?  La misère s’est accrue dans tous les domaines avec ce chômage. :9 millions de pauvres, et 6,1 millions de chômeurs au total ! Y’a pas d’austérité ?

Et les restrictions budgétaires ferment les espoirs de changement, il en est question, 3,3 % de déficit, 0,5 % de « dépenses publiques » en moins, encore pour 2016 : quand Manuel Valls enlève 9 à 11 milliards aux collectivité territoriales, ca fait des ravages, moins d’investissement, moins de travail, moins de protection, tout se resserre, il suffit d’aller dans le Jura, j’en reviens, pour entendre parler des conséquences lourdes et concrètes dans la bouche de tous les élus, les maires, les conseillers, les associations étranglées partout, toutes leurs activités diminuées…Même notre candidate, désormais Franche-Comté, Bourgogne, a du mal a faire campagne, comment convaincre et gagner avec moins de moyens, en justifiant les budgets abaissés, sauf pour les aides inconditionnelles aux entreprises  ? Quand le gouvernement enlève 9 milliards au budget de la Sécurité  sociale, les conséquences dans les hôpitaux, les soins sont énormes aussi, suppression de postes, fermetures, alors qu’il faudrait embaucher partout. Quand il est enlevé 8 à 9 milliards au fonctionnement et aux fonctionnaires, alors qu’il faudrait faire de l’emploi public, ça se ressent dans tous les services. Les salaires sont gelés, le point d’indice l’est depuis 6 ans. L’activité tourne à 70 % des capacités productives parce que l’argent va aux banques et à l’économie casino au lieu d’aller à l’investissement. Les carnets de commande sont vides tandis que la politique de l’offre nous met dans la main des patrons qui encaissent puis licencient. C’est ça l’austérité et elle est terrible. On fait comme ce qu’a fait Blair ! Il vaudrait mieux faire du Jérémy Corbyn que de le dénigrer.

Alors on défend l’accueil des réfugiés, parfait, bravo, on mène une campagne idéologique nécessaire et courageuse, et on explique pourquoi cet accueil doit être fait. Bravo encore ! j’ai vu de bonnes émissions de télé sur l’histoire, depuis les réfugiés espagnols jusqu’à nos jours. Mais pendant qu’on attire l’attention de nos concitoyens sur ceux qui sont plus pauvres qu’eux…  on casse leur code du travail. Parce que c’est bien de cela dont il s’agit avec les rapports Combrexelle et Mettling. De même on trouve 77 000 logements pour « accueillir », bien, mais ils étaient où, avant ces logements ?

Jean Christophe appelle à l’unité et tactiquement affirme qu’on ne fera pas de front républicain aux régionales avec l’UMPIR « à cause des valeurs ». C’est un changement de pied, car ça va mal dans les sondages.

J’entends, Henri, que tu dis que c’est le combat central sur « les valeurs » parce que « sur les questions économiques et sociales il ne peut pas y avoir d’accord avec nos partenaires de gauche ».

Mais ça, c’est incroyable, car sans satisfaire les questions sociales, il n’y a pas de victoire possible. Ni aux régionales, ni en 2017. On ne remplacera pas le pain par des idées. C’est le pain, c’est ce qu’il y a dans les assiettes qui compte ! Nos électeurs veulent du bien être concret, du boulot, du salaire, pas seulement de beaux discours sur la République et la morale. Ils se méfient des phrases. Surtout des notres. Elles sonnent creux pour eux. Ca ne sert à rien d‘appeler à « l’unité » sans changer la politique du gouvernement parce que ça ne peut tout simplement pas se faire.

Henri, même si tu avais raison contre moi sur l’austérité, qui serait prétendument plus modérée qu’en Grèce ou en Espagne ou du temps de Blair, peu importe après tout car ce qui compte c’est le ressenti, la « preuve du pudding » c’est comment il est mangé, nos électeurs ne votent plus pour nous parce qu’ils ne reçoivent rien de nous, sauf des coups comme les reculs des services publics, sur l’emploi, les retraites, les pensions, les salaires et maintenant, encore, le code du travail. Si nos partenaires s’assemblent contre nous et hors de nous, c’est pour cela : le fossé se creuse, avec la base sociale de la gauche et la notre aussi !

Parce que ce n’est pas vrai que la France se droitise ! La droite gagne en perdant des voix ! Elle gagne en pourcentage mais pas en voix ! Nos électeurs ne vont pas du tout vers elle, ils s’abstiennent.

Nous avions tout, PR, AN, Sénat, villes, départements, régions, c’était une formidable poussée et demande à gauche, il y a 3 ans a peine. Il n’y a pas eu renversement d’opinion, ce qu’il y a eu c’est un renversement de notre politique. Tu dis Henri, « on ne va pas  faire l’unité en abandonnant notre programme pour nous rallier à celui du front de gauche, d’ailleurs les électeurs ne plébiscitent pas le front de gauche ».

C’est sur, jusque là, le FDG ne gagne pas de voix, mais ne fais pas, Henri, comme si c’était rassurant, car NOS électeurs socialistes, ceux qui votent pour nous depuis des décennies, en effet, ne vont pas ailleurs, ils nous sont fidèles, ils ne vont pas à droite, ils ne vont pas au FDG surtout quand Mélenchon polémique contre nous, il ne les attire pas, mais ils s’abstiennent massivement et c’est ce qui nous fait battre depuis quatre élections. Et la prochaine…

Et puis quel notre programme ? Ce choix soudain urgent de casser le code du travail ? Le contrat qui l’emporte que la loi ? Le corporatisme contre la République ? C’est pas du tout une bonne « valeur « ça : affaiblir le code du travail, c’est affaiblir la République. Le rapport Combrexelle ? Bien sur que non, notre programme, on l’a tous voté en 2011 c’était de « reconstruire le code du travail « pas de l’affaiblir ! D’où ça vient cette lubie anti code du travail ? Rien ne la justifie, rien ! C’est ubuesque.

Ca sert à permettre à la riche Daimler, Smart, de surfer sur la dernière idée du gouvernement pour s’aligner sur le Medef en cassant les 35 h, en terrorisant les salariés sur leur emploi, pour leur faire accepter de renoncer à l’ordre public social, en faisant 39 h payées 37. Et les salariés résistent, 61 % des ouvriers ont voté contre même si les cadres ont voté pour ! Et Valls fait une conférence de presse pour abonder sur le fait qu’il faut assouplir le code pour le compte de ce genre de patrons cyniques et rapaces. Il défend « l’entreprise étendue » « ubérisée » « macronisée » du DRH d’Orange, Mettling, le réseau informel de prétendus indépendants non salariés, sans horaire ni salaire ni droits du travail. L’usine à gaz Combrexelle, anti 35 h, est illisible, mille fois plus que le Code du travail ! Le rapport Mettling repris par Valls, c’est l’offensive pas seulement contre les salaires mais contre le salariat ! Pour plaire a un Medef obtus. Ca va même a contrario de ce qui vient de se passer en Californie et a Washington sur la régulation de la sous-traitance ! Et tout cela pour nous c’est du suicide !

L’idée d’adapter le code du travail aux entreprises, c’est le contraire de ce qu’on a fait depuis 1906 et 1910 : car le progrès depuis un siècle c’est de forcer les entreprises à s’adapter au code du travail, aux droits de humains qui produisent.

Il faudra analyser, expliquer comment et pourquoi un grand parti comme le notre se suicide.

Comment et pourquoi à deux mois des élections, il annonce le chantier de casse du code du travail ? Ce n’est pas « notre » programme ça ! Jamais ça ne l’a été ! Il y a peu on défendait le contrôle des licenciements pas leur facilitation ! Il y a peu on combattait la précarité on n’autorisait pas 3 CDD de suite pour les jeunes !

Alors au nom de la morale républicaine, en appeler aux Verts au FDG, etc, pour l’unité, en les mettant au pied du mur, ça ne fera surement l’unité, l’unité rose rouge verte tant nécessaire de la gauche ! Les militants de gauche ne le veulent pas, ils nous tapent dessus, j’ai été immergé deux jours à la Fête de l’Humanité, et je ne parle pas là des dirigeants, j’ai parlé à plus de mille personnes, désespoir division, haine, tout va mal.

Il la faut pourtant, cette unité sinon on perd tout, mais c’est comme si on faisait tout pour qu’elle ne se fasse pas ! Pour la faire, il faut ouvrir, il faut accepter de discuter justement notre programme, ne pas s’enfermer dans la ligne anti sociale actuelle ! Disons le : qu’on « ouvre » enfin, qu’on se met autour d’une table et qu’on va trouver une plate-forme, quatre ou cinq points communs, reforme fiscale,  reforme bancaire, salaires, durée du travail, redistribution des richesses et alors ça se présentera mieux. Ca sera un grand espoir, une dynamique ! Mais doublement mettre au pied du mur, nos partenaires, ne pas discuter, leur faire la leçon, et aggraver un cours anti social, c’est du suicide !

C’est bel et bien l’austérité qui nous met mal, Henri, et qui empêche l’unité demandée par la lettre de Jean Christophe, et cela  quelque soit ta perception du sens de la victoire de Jeremy Corbyn, victoire dont je me réjouis !

 

26 Commentaires

  1. Posted 15 septembre 2015 at 11:19 | Permalien

    « Et tout cela pour nous c’est du suicide ! »

    « Il faudra analyser, expliquer comment et pourquoi un grand parti comme le nôtre se suicide. »

    Rien à ajouter au constat et à cette conclusion.

    Juste toujours me demander comment Gérard peut faire une analyse aussi clairvoyante et rester dans le Titanic qui fonce tout droit alors que l’iceberg est en vue.

  2. admin
    Posted 15 septembre 2015 at 11:47 | Permalien

    Avant qu’il ne sombre, le Titanic était un beau bateau, comme la gauche est une belle cause nourrie de combats et d’idéaux qui ont façonné l’histoire et notre façon de penser. Abandonner le plus grand parti et donc le laisser dans les mains de ceux qui sont prêts à le liquider, serait faire preuve de légèreté et d’inconséquence. La gauche est divisée, sa partie la plus libérale démissionne face aux pressions du MEDEF, doit on s’en aller? Non rester et combattre pour l’unité et l’indépendance de la gauche. Comment? Se syndiquer faire grève et manifester le 8 octobre, prendre sa carte au PS pour y mener bataille. Regardons en Angleterre, le nouveau responsable du Labour Party a su parier sur les idées socialistes que certains croyaient détruites à jamais….. Belle leçon à méditer par toute la gauche! JMC

  3. Gilbert Duroux
    Posted 15 septembre 2015 at 14:25 | Permalien

    C’est qui, cet Henri à qui tu répondais et que tu essaies de convaincre . J’ose pas penser que c’est Emmanuelli.

  4. socrate
    Posted 15 septembre 2015 at 14:58 | Permalien

    belle analyse
    espérons que cela ouvre les yeux et responsabilise sinon ce ne sera qu’un coup d’épée dans l’eau de plus….
    il faut que tous ceux qui partagent le point de vue de Gérard Filoche au PS osent se lever et dire comment est grande la désillusion ; le désespoir de beaucoup d’électeurs du PS en 2012 et qu il serait vraiment temps qu’enfin les choses bougent dans le bon sens.

  5. lionel mutzenberg
    Posted 15 septembre 2015 at 15:27 | Permalien

    Très beau discours qui reflète très bien l’état d’esprit de nos compatriotes.
    Mais j’ai le sentiment que les notables qui dirigent le parti socialiste vivent trop bien pour comprendre toute la férocité dévastatrice du simple constat des réalités dans lesquelles notre pays se débat.
    J’écoutais ce matin Marine Le Pen, elle paraissait toute joyeuse, se voyant déjà en 2017 l’alliée incontournable de nos ex-UMP; pas Présidente mais si forte à l’assemblée nationale.
    Elle pourra dire, alors : Merci Henri !
    A moins, bien évidemment, que le parti socialiste tel qu’il est composé aujourd’hui ne devienne l’allié de l’union nationale des mêmes intérêts de la finance. Macron, avec Valls, en seraient le véritable trait d’union, ils font exactement la même politique !

  6. Gilbert Duroux
    Posted 15 septembre 2015 at 15:28 | Permalien

    Qu’est-ce qu’il espère, Cambadélis, dans son appel à la gauche ? Comment peut-il espérer une réponse positive alors qu’il ne dit pas un mot sur les orientations économiques du Gouvernement ?
    Comme je ne lui ferai pas le procès d’être un crétin, je me dis que tout ça, c’est de la com’ et qu’il fait semblant d’être unitaire pour ne pas être associé aux responsables du désastre. Mais ça ne marchera pas. Bien évidemment que le premier secrétaire est le premier responsable de la situation. Cambadélis ne passera pas entre les gouttes.

  7. Posted 15 septembre 2015 at 15:37 | Permalien

    c’est pire que tout ce que tu crois
    il appelle au « ni ni » parce que Estrosi et ou Bertrand refusent les réfugiés
    il les accuse d’être comme le FN
    donc au nom de la morale republicaine qu’ils ne respectent plus.. pas …
    il refuse desormais se désister pour eux contre le FN
    cela veut dire « se maintenir » hein ?
    dans une triangulaire ?
    mais non dans une quadrangulaire !
    car si en 3° position, on se retire, EELV – PG peuvent avoir plus de 10 % et rester
    si on se retire, nous, eux se maintiennent
    le PS n’a plus rien dans ce cas… EEELV FDG si !
    en se maintenant « on » les empêche de rafler nos voix
    c’est le but masqué de l’opération « morale »
    inoui, non ?

  8. riton
    Posted 15 septembre 2015 at 15:54 | Permalien

    chiche !
    un congrès extraordinaire au PS et l’élection du 1° secrétaire par une primaire ouverte aux sympathisants ….et Gérard Filoche candidat!
    élection assurée…

  9. 1956
    Posted 15 septembre 2015 at 18:17 | Permalien

    Depuis 1981 les cadres du PS ont préempté les voix de l’ensemble de la gauche à leur profit en accordant quelques miettes sans aujourd’hui se remettre en cause ni vouloir partager un programme. Cette période prend fin (ou a pris fin depuis 2012) dans le mépris, l’arrogance et le dénigrement. L’Union ne pourrait maintenant se faire qu’avec un PS cohérent sur le social comme le demande GF, sinon que ses élus et candidats aillent au diable chercher leurs électeurs aux congrès du MEDEF, c’est tout ce qu’ils méritent depuis plus de 3 ans.

  10. lionel mutzenberg
    Posted 15 septembre 2015 at 19:15 | Permalien

    Le rapprochement idéologique de l’ex-UMP et du FN est de plus en plus évident.
    Pour moi pas de Nicolas Sarkozy; mais les Juppé, Fillon, Bertrand, Le Maire, ne valent guère mieux, ce sont des hommes droite, et ils ne s’en cachent pas. L’UDI est de droite, il n’y a rien attendre de ce coté la non plus.
    Notre seule chance serait de voir un rassemblement des femmes et des hommes de gauche, peu important leur parti de cœur.
    Mais si j’ai bien compris les comptes rendus de la fête de l’huma cette semaine, l’union
    pour l’intérêt général, c’est encore raté !
    Mais qu’avons nous donc fait pour avoir une gauche aussi médiocre ? Ils ont un boulevard devant eux, et restent bloqués dans les ruelles adjacentes pour des querelles de chapelles, de boutiques; tiens, je fais du Georges Marchais, je sais que vous ne l’avez jamais apprécié, mais voyez vous, malgré tous ses défauts, dans une telle situation, lui, à su faire l’union avec François Mitterrand, malgré les mises en garde de nos vieux militants communistes et syndicalistes, qui freinaient des quatre fers, alors que ma génération était plus favorable au programme commun de la gauche; elle est là la différence !
    Enfin, c’est ce que je pense.

  11. Posted 15 septembre 2015 at 20:31 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Gérard Filoche, je vous invite à lire l’article intitulé « Un Code du travail en miettes », disponible à l’adresse suivante : http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2015-09-14-code-du-travail
    Solidairement.

  12. Posted 15 septembre 2015 at 22:07 | Permalien

    Bonsoir Gérard,

    Je viens de diffuser large dans “ma” fédération 37, le message ci-dessous sur l’actualité Cambadélis/Balas…

    Si cela peut intéresser d’autres camarades….
    Jacky
    _______________________

    From: AMJ PARIS
    Sent: Tuesday, September 15, 2015 6:56 PM
    To: PARIS Jacky
    Subject: Cambadélis lettre ouverte Balas, réponse…

    Chers camarades,

    En date du 14 septembre 2015, le 1er SN JC. Cambadélis adressait une “lettre ouverte à la gauche et aux écologistes”, que vous avez sans doute reçue, et que je vous rappelle en PJ.

    Le message en est simple (simpliste?): “La gauche aborde en ordre dispersé les défis de son époque’’; “la gauche doit changer”; “Face à nous, il y a le bloc réactionnaire”; “Cette menace est là. Elle se nourrit de notre division”; “Le péril réactionnaire, ce défi mortifère, nous ne pourrons l’affronter divisés, isolés, chacun de notre côté” ; “Il est temps de dépasser la gauche telle qu’elle fut”; ”Nous voulons participer à l’émergence d’une nouvelle gauche politique et citoyenne”; “Cette grande alliance est un grand dessein”; “Cette belle alliance est un bel horizon”. Voilà en résumé , par ses mots creux et inconséquents, le message que notre 1er SN adresse aux “partis, syndicats, associations, ONG”… ouvert “à tou-te-s les citoyen-ne-s sensibles à la défense de nos valeurs républicaines, humanistes et européennes”.
    Le 1er SN, incapable de formuler la moindre proposition concrète susceptible de rassembler la gauche, a précisé le sens de sa démarche dans une interview accordée à Libération ce même 14 septembre (PJ), que je vous invite à lire avec attention:
    “Occupés à redresser l’économie de notre pays et, pour certains, à critiquer la politique gouvernementale, nous avons abandonné le terrain des valeurs”.
    Parce que, pour JC. Cambadélis, c’est bien sur les valeurs que nous devons nous rassembler à gauche et non sur les questions économiques et sociales: “Il y a un point commun entre les sociaux-libéraux et la gauche de contestation : tout se réduit à l’économie. En 1936 et 1977, la gauche s’est unie alors que les désaccords portaient sur le type de société. Aujourd’hui, nous ne pourrions le faire à cause de 5 milliards d’euros que certains veulent voir transférer vers les ménages ?” Chacun d’entre vous appréciera l’indifférence -sinon le mépris- qui émane de ces propos pour les difficultés que connaissent aujourd’hui un nombre croissant de familles issues de notre électorat, populaire et couches moyennes…
    Cambadélis en vient ensuite, dans cette interview, à l’objet de sa démarche : la gauche doit se rassembler derrière le PS et derrière son candidat aux Présidentielles de 2017, circulez, il n’y a rien d’autre à dire ou à voir: “Aujourd’hui, quel que soit le candidat testé dans les sondages, le PS arrive au-dessus de 20 %. Dans un moment qui n’est pas très favorable pour nous ! Le candidat de droite n’est qu’à quelques points… Les autres candidats de gauche ne passent pas les 10 %. Comme on dit en cyclisme : le trou est fait. Nous avons un socle. A nous de démontrer aux régionales que notre gestion est différente de celle de la droite. Et pour gagner en 2017, il faudra avoir des résultats, être unis et montrer le nouveau visage de la gauche”. Faut-il ajouter que le trou pour enterrer toute la gauche a surtout été creusé par les fossoyeurs à l’œuvre (à la “maloeuvre”) au gouvernement et à l’Elysée depuis la mi 2013?
    Bien d’autres éléments de l’approche du parti cautionnant aveuglément la politique gouvernementale figurent dans cet entretien: réfugiés; réforme du code du travail: Cambadélis ne dénonce pas la prééminence du contrat sur la loi , mais s’inquiète du seul devenir du compte personnel d’activité; budget 2016: au mépris des engagements de la motion A et du récent rapport Germain, qui ne seront pas suivis, Cambadélis se fera une raison des maigres dispositions en direction des ménages et des collectivités territoriales. Sur le reste, il postillonne sur les régionales, la primaire (manifestement, il a choisi Sarkozy, un combattant, plutôt que Juppé, incohérent et souvent méprisant comme adversaire à droite…);Mélenchon, le grand Satan pour “nous”…

    Guillaume Balas, député européen, membre du Bureau national du parti socialiste et l’un des animateurs nationaux de la motion B, a immédiatement réagit (PJ) à la lettre de Jean-Christophe Cambadélis .G Balas propose, quant à lui, de « prendre le problème à bras-le-corps et pour éviter le combat mortel entre deux gauches irréconciliables, de construire un processus double pour préparer les prochaines élections nationales », en créant les cadres d’un débat approfondi entre ses composantes et en mettant en place « un processus de primaires de tous les progressistes pour les présidentielles ».
    Parce qu’elle a une autre dimension unitaire que le verbiage indécent et infatué du 1er SN à l’encontre de nos partenaires de gauche, je vous invite à lire la contribution de Guillaume Balas au nécessaire débat à initier: “Oui le PS doit se dépasser, oui, il peut contribuer de façon majeure à la refonte d’un projet progressiste et majoritaire, mais il doit pour cela accepter de dialoguer avec d’autres et non pas de leur dire que tout ce qui lui appartient est non-négociable. Il lui faut, dès aujourd’hui, se montrer à la hauteur”….

    Meilleures amitiés à tous et à chacun-e,

    Vive la gauche

    Jacky Paris
    membre du Bureau fédéral 37

    Si vous ne souhaitez plus recevoir mes messages, merci de me le faire savoir en retour…

    .

    L’absence de virus dans ce courrier électronique a été vérifiée par le logiciel antivirus Avast.
    http://www.avast.com

  13. CanluCat
    Posted 15 septembre 2015 at 22:54 | Permalien

    Tenez. Pour ceux qui soutiennent (encore) le pseudo-choix, entre autre, des salariés (surtout les cadres) de Smart. Et ce, malgré les exemples de Continental et autres.
    L’exemple ci-dessous date de ce jour :
    http://www.lalsace.fr/actualite/2015/09/15/mahle-behr-france-met-fin-a-son-accord-de-competitivite
    Ils savent lire, les Valls, Macron and Co ? Ils ne savent pas que les Sonotones, ça existe (certes, ça ne fonctionne pas pour toutes les formes de surdité).

  14. 1956
    Posted 16 septembre 2015 at 0:25 | Permalien

    G.Balas a bien exposé, de l’intérieur, les « ambiguïtés » et les « hypocrisies » cumulées à lever ainsi que les « garanties fortes » à constituer avant que le PS ne puisse être entendu par le peuple de gauche autour d’un « projet démocratique, social et écologique ».
    Ses gouvernants hégémoniques (« le trou est fait ») du moment sont totalement discrédités à gauche pour engager ce projet de rassemblement et d’union programmatique.
    Seul un changement urgent de gouvernement peut contribuer à enclencher un processus de rassemblement.
    En république, Les députés PS en ont le pouvoir, donc à eux de décider. Ils seront appréciés sur leurs actes.

  15. JEAN
    Posted 16 septembre 2015 at 2:03 | Permalien

    MEDIAPART / article de Philippe Marlière

    « Jeremy Corbyn secoue les certitudes de la social-démocratie et de la gauche radicale »

    Extrait :

     » Pour bien comprendre le déroulé de cette campagne étonnante, il faut imaginer ce que serait en France le pendant de la situation britannique : Gérard Filoche recevrait l’investiture de son courant, Démocratie & Socialisme ; soutenu par la CGT et FO, il serait ensuite élu premier secrétaire du Parti socialiste par les députés, adhérents et sympathisants socialistes.  »

    Je suis d’accord ! Si c’était le cas, je vote pour vous Monsieur Filoche! Chiche ?

  16. JEAN
    Posted 16 septembre 2015 at 2:25 | Permalien

    M.FILOCHE DIT :

     » De même on trouve 77 000 logements pour « accueillir », bien, mais ils étaient où, avant ces logements ?  »

    Permettez-moi une observation. Lorsque j’ai effectivement entendu cette information à la radio ce matin, j’ai tressaillis. Je suis bien évidemment solidaire vis à vis des réfugiés mais lorsque j’ai entendu cette information je me suis dit que ce gouvernement était complètement irresponsable du fait des millions de françaises et de français qui sont mal logés et qui respectent la loi vis à vis des listes d’attente pour avoir des logements sociaux. Que vont-ils se dire ?

    Pendant ce temps, M.Valls envoie les CRS déloger les jeunes squatters sans le sous et rien n’est fait ou pas grand chose pour les agents de l’Etat qui dorment dans leur bagnoles du fait de leur maigre salaire et leur incapacité de se loger à Paris ou ailleurs. Pauvre gouvernement Hollande, quelle incurie !

    Lorsqu’on accueille à juste titre des réfugiés suite à un conflit armé, on ne peut pas communiquer comme cela a été fait ! Pas comme ça ! Il fallait en même temps relancer une politique de grands travaux pour loger nos concitoyennes et concitoyens qui attendent leur logement social sur liste d’attente depuis parfois 10 ans ! Il fallait annoncer que parallèlement à l’accueil des réfugiés on allait construire un grand nombre de logement dans toutes les régions de France métropolitaine mais aussi jusqu’au DOM- TOM dont on ne parle jamais à croire que les habitants des DOM-TOM sont invisibles ou ne sont pas Français. Une autre honte ceci dit en passant…

    Il fallait aussi annoncer que tout appartement devrait être louer à partir de trois ou cinq années s’il était auparavant vacant, il fallait forcer les propriétaires à louer plutôt que de ne pas louer. Une loi de réquisition des appartement était nécessaire si l’on voulait que le peuple français accepte la générosité d’accueillir quelques milliers de réfugiés. Ceci me parait évident ! J’ai entendu une émission hier sur France Culture où une personne parlait d’un logement vide et non loué depuis 18 ans !!! Agissement Criminel !

    Pauvre gouvernement ! Incurie totale ! L’austérité pour les françaises et les français et aucun avenir. Quelle catastrophe !

    Cette information fut une bombe même pour moi qui suis bien évidemment pour l’accueil des réfugiés cela va sans dire. Car bien sûr en entendant cette information à la radio qui fut une véritable bombe à fragmentation sonore, j’ai bien compris que l’incurie du gouvernement Valls allait grossir les rangs des néo-fascistes en tous genres. Il faut pas s’appeler Madame Soleil pour le comprendre. Quelle pitié ! Quelle tristesse vraiment. Gouvernement de personnes stupides, amateurisme politique et bandes d’irresponsables. A croire que M.Valls en jetant cette allumette sur un bidon d’essence veut se refaire la cerise d’une bien étrange façon. Après la guerre civile ?

  17. Gilbert Duroux
    Posted 16 septembre 2015 at 10:45 | Permalien

    Jean, sur la forme de cette annonce de l’accueil de réfugiés, vous avez bien raison. Ça corrobore les accusations que c’est bien le PS qui a « fabriqué » le FN pour des raisons électorales (du temps de Mitterrand). Et ça continue de manière imbécile, et même criminelle, parce qu’à force de faire grossir le FN pour le mettre dans les pattes de la droite, celui-ci est devenu si fort que dans bien des cas c’est le PS qui va se retrouver éliminé, et non la droite.

  18. CAZALET JEAN MICHEL
    Posted 16 septembre 2015 at 11:54 | Permalien

    A Gilbert DUROUX
    Ce n’est pas le « PS » qui mène cette politique, les adhérents, voire les militants socialistes n’en sont pas responsables, ils ne sont pas à la tête de l’état pour prendre ou ne pas prendre les décisions de gauche nécessaires. C’est le gouvernement soutenu par une partie de la Direction du PS (majoritaire hélas au dernier congrès) qui sont responsables de cette politique. Nous savons que ce qui caractérise cette politique c’est qu’elle est imposée (49.3 par exemple) aux députés socialistes. Nous savons que le premier ministre défendait une ligne minoritaire dans le Parti Socialiste (5%), donc assimiler le Parti Socialiste à cette politique de droite, vous prive de la possibilité de peser sur ses débats et donc de gagner de l’influence dans ce parti de gauche déboussolé par la politique gouvernementale. C’est cette volonté d’être au coeur de la gauche et de son Parti le plus important qui fait malheureusement la différence avec le combat des autres forces de gauche dont par bien des égards nous partageons les analyses sur la situation sociale et économique.

  19. Gilbert Duroux
    Posted 16 septembre 2015 at 12:19 | Permalien

    À Jean-Michel Cazalet
    Désolé, ce gouvernement est bien l’émanation du parti dit socialiste. Si ce n’était pas le cas, il serait renversé. Ça commence à bien faire cette défausse permanente et les proclamations d’irresponsabilité. Ou alors admettez que vous n’êtes pas un parti démocratique pour laisser ainsi un type qui pèse 5 % vous mener par le bout du nez.

  20. Gilbert Duroux
    Posted 16 septembre 2015 at 12:21 | Permalien

    Gérard, je t’invite à lire cet article concernant une décision de justice qui me semble importante au regard de l’inversion de la hiérarchie des normes voulue par le gouvernement Valls-Macron :
    http://blogs.mediapart.fr/blog/etienneadamanpagorg/160915/une-decision-de-justice-anticipe-le-recul-du-droit-du-travail-prevu-par-le-gouvernement

  21. 1956
    Posted 16 septembre 2015 at 18:12 | Permalien

    A JM Cazalet:
    Trop facile de se cacher derrière le terme socialiste pour laisser faire cette politique. Ce gouvernement est l’unique émanation du PS, plus personne, sauf la droite assumée qui en demande encore plus, ne veut se joindre à cette entreprise de démolition des droits pour les plus faibles.

    Si les députés PS n’avaient pas fait bloc par un soutien réel, inconditionnel et permanent du gouvernement, cette politique n’aurait pas pu être mise en oeuvre.

    Si les députés PS ne sont pas libres et que cette politique leur est imposée, alors vous démontrez que le PS n’a plus sa place dans une république parlementaire de séparation des pouvoirs, ce que je n’ose penser.

    Vous comprendrez que votre analyse de la situation n’est pas convaincante. J’en préfère d’autres plus cohérentes.

  22. Posted 16 septembre 2015 at 18:30 | Permalien

    Corbyn a-t-il « snobé la reine » en ne chantant pas l’hymne britannique ?

    LE MONDE | 16.09.2015 à 11h26 • Mis à jour le 16.09.2015 à 16h31 | Par Philippe Bernard (Londres, correspondant)
    Abonnez-vous
    à partir de 1 €
    Réagir
    Classer

    Partager facebook twitter google + linkedin pinterest
    Jeremy Corbyn, en cravate rouge, garde la bouche close au milieu d’invités chantant « God Save the Queen », mardi 15 septembre, à la cathédrale Saint-Paul de Londres.
    Trois jours après son élection triomphale à la tête du Labour, Jeremy Corbyn aurait-il déjà commis un crime de lèse-majesté ? La photo du leader de la gauche radicale, la mine recueillie, les mains jointes mais la bouche close au milieu d’invités chantant God Save the Queen, mardi 15 septembre, à la cathédrale Saint-Paul de Londres, faisait la manchette des journaux, mercredi matin, avec des titres outragés.

    « Corb snobe la reine », s’indigne The Sun, le plus lu des quotidiens britanniques qui dénonce un « outrage à l’hymne national », tandis que le Times annonce que les anciens combattants « ouvrent le feu » sur Corbyn après son refus de saluer la reine, chef de l’Etat, au cours d’une cérémonie commémorant le 75e anniversaire de la Bataille d’Angleterre.
    Concilier jeu et écologie avec les plus jeunes ?
    Concilier jeu et écologie avec les plus jeunes ?

    M. Corbyn « se tenait debout dans un silence respectueux », a rétorqué un porte-parole de l’intéressé.

    « Jeremy a assisté à la cérémonie pour montrer son respect à l’égard de ceux qui se sont battus pour la Grande-Bretagne. L’héroïsme de la Royal Air Force au cours de la Bataille d’Angleterre est une chose à l’égard de laquelle nous avons tous une dette de gratitude ».

    Pour l’occasion, le nouveau chef des travaillistes avait revêtu une cravate rouge, alors qu’il porte habituellement une chemise ouverte.

    Lire aussi : Qui est Jeremy Corbyn, nouveau leader de la gauche britannique ?
    Sentiments antimonarchistes

    Jeremy Corbyn n’a jamais caché ses sentiments antimonarchistes. Pendant la campagne des primaires, la veste rouge qu’il avait osé porter pendant la cérémonie funèbre pour la reine mère avait été rappelée et décrite comme outrageante par de nombreux médias. Ces derniers jours, la question de savoir s’il répondra à l’invitation d’Elizabeth II de rejoindre son « conseil privé », comme c’est la tradition, a aussi défrayé la chronique. Il a finalement accepté lundi.

    Dans un pays où les symboles comptent et où la reine figure parmi les institutions les plus populaires avec l’armée, l’attitude de M. Corbyn sent politiquement le soufre. Non seulement Nicholas Soames, petit-fils de Winston Churchill, a estimé que le leader du Labour « s’est montré malpoli et irrespectueux envers la reine », mais M. Corbyn est largement critiqué dans son propre camp, y compris parmi les membres du cabinet fantôme qu’il vient de constituer.

    « Il devrait entonner le God Save the Queen lors de cérémonies d’Etat qu’il l’aime ou pas », a estimé le député Labour Simon Danczuk. Ne pas l’avoir fait « aura blessé les gens », a ajouté Kate Green, ministre des femmes et des égalités dans le cabinet fantôme.

    L’incident survient à la veille de la séance très attendue des questions au premier ministre, la première à laquelle Jeremy Corbyn doit participer en tant que chef de l’opposition du gouvernement… de Sa Majesté. Il a annoncé un complet changement de style de cette passe d’armes rituelle et hebdomadaire. M. Corbyn posera les questions que le public lui a transmises. Il dit en avoir reçu des dizaines de milliers.

  23. Posted 16 septembre 2015 at 18:49 | Permalien

    En route vers les 32 heures

    UL CGT Dieppe 32 heures, Temps de travail & RTT Aucun commentaire
    11 sept. 2015
    En route vers les 32 heures
    La CGT lance une campagne ne faveur de la réduction du temps de travail. La revendication des 32 heures de travail hebdomadaire correspond plus que jamais aux besoins de notre temps.

    Lu dans « Ensemble », le mensuel des adhérents de la CGT, reçu gratuitement par eux.

    L’idée peut paraitre incongrue au moment où les 35 heures sont remis en cause, à l’Hôpital par exemple. Pourtant malgré les difficultés réelles rencontrées par les entreprises et les services, au moment du passage de la durée légale à 35 heures, dans le domaine de l’organisation du travail, la réduction du temps de travail répond à une aspiration des salariés et constitue une solution de sortie de la crise, essentielle dans la période que nous vison. L’idée est juste socialement et efficace économiquement.

    Juste socialement parce qu’elle permet aux salariés de profiter des gains de productivité engendrés par leur travail. Puisqu’on produit plus et mieux en moins de temps, pourquoi ne pas travailler moins, en effet.
    Dans ces conditions, l’application des 32 heures s’entend évidemment sans perte de salaire, sinon il s’agit du travail à temps partiel revendiqué par Pierre Gattaz, le patron du Medef (32 heures payées 32).

    Contrairement à une idée trop souvent répandue, les Français ne travaillent aujourd’hui pas moins que leurs collègues européens. Si l’on prend en compte le travail des salariés exerçant à temps plein et à temps partiel, les Français travaillent 35,6 heures par semaine, soit davantage que leurs collègues allemands (34,3 heures), suédois (35,1 heures), danois (34,3 heures), ou néerlandais (31,7 heures).

    Efficace économiquement, ensuite, quand certains se tuent au boulot , alors que d’autres en manquent cruellement. Le bilan d’application des 35 heures rappelle que la France a créé 2 millions d’emplois: la Dares et l’Insee en attribuent 350 000 à l’effet 35 heures. Contrairement encore aux affirmations de certains, la mise en oeuvre des 35 heures n’a pas dégradé la productivité des entreprises. Les gains de productivité engendrés par la réduction du temps de travail ont été évalués entre 4% et 5% par l’Insee. Si l’on y ajoute le gain des allégements de cotisations sociales pour les entreprises, la hausse du coût salarial engendré par la réduction du temps de travail a été également compensée.
    Ce bilan plaide pour que notre pays franchisse, quinze ans après l’application des lois Aubry sur les 35 heures, une nouvelle étape de la réduction du temps de travail.

  24. CAZALET JEAN MICHEL
    Posted 17 septembre 2015 at 9:03 | Permalien

    A 1956 et Gilbert DUROUX »Trop facile de se cacher derrière le terme socialiste pour laisser faire cette politique. »
    « Ça commence à bien faire cette défausse permanente et les proclamations d’irresponsabilité. »
    Ce n’est pas la peine de s’énerver, on peut essayer de discuter gentiment de la meilleure façon de mobiliser TOUTE la gauche contre la politique du MEDEF.
    Bien sur que CAMBADELIS dirige le PS et qu’il parle en son nom il a été majoritaire. Au fait, pourquoi a t il été majoritaire? Parce que les déçus s’en vont au lieu d’imposer avec la gauche du Parti un changement de ligne. Que Gérard Filoche s’exprime publiquement sur la politique du gouvernement devrait vous interroger sur le fonctionnement de ce parti et la possibilité que nous avons nous militants de gauche, d’exprimer et de construire à l’intérieur, une politique réellement de gauche!
    « Laisser faire cette politique » je vous renvoie le compliment! Que faisons nous? Que proposons nous à toute la gauche, socialiste compris, pour sortir du piège de la soumission au MEDEF et de la division? Car c’est de cela qu’il s’agit! « Rien de grand dans ce pays n’a été fait avec une gauche désunie » Ce soir je vais assister à ma réunion de section socialiste, que croyez vous que je vais leur dire? Des compliments pour la lettre de CAMBADELIS?

  25. JeanLouis
    Posted 17 septembre 2015 at 15:15 | Permalien

    En accord complet avec votre diagnostic, je le fais depuis longtemps et j’en ai tiré les conclusions, ancien militant et élu, je ne voterai pourtant plus jamais pour un « socialiste », jamais, plus jamais de vote utile !! Deux remarques:
    Vous parlez des idées, mais au delà de quelques réflexes sociétaux ou humanitaires, les idées défendues par le PS ne sont plus du tout des idées de gauche, pour moi c’est une vision ultralibéralisme et atlantique.
    Et heureusement que Mélenchon polémique avec le PS, refuseriez vous le débat ?? Il ya de quoi polémiquer, plus que jamais !! C’est d’ailleurs ce que vous faites et plutôt pas mal…mais sans beaucoup plus de résultat que Mélenchon. Croyez vous qu’un parti de grands et petits notables, tel que le PS est devenu puisse faire une révolution comme celle que vient de faire le labour..

  26. 1956
    Posted 17 septembre 2015 at 21:18 | Permalien

    A JM C:
    Très calmement mais determiné… Lorsque le gouvernement fait une politique de droite comme nous le démontre à chaque post de GF, que le PS et ses députes cautionnent, que Cambadellis avec « le trou est fait » est méprisant et que les électeurs de gauche se détournent: il faut bien en identifier les responsables pour chercher une sortie.
    Le citoyen français, même engagé en politique, dans un syndicat et des associations ne dispose au final que de son bulletin de vote lorsque le pouvoir (gouvernement et assemblée nationale) trahit ses engagements. Il nous faut les battre par nos votes et pas par de l’abstention.

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*