il etait deux fois par philippe lewandovsky

Il était deux fois …

Par Philippe Lewandowski

Il était une fois un peuple européen qui décida qu’il en avait assez de subir une oppression de par trop pesante, et entreprit de changer le cours des évènements.

Impétueux, l’espoir surgit, et ses effluves atteignirent même les peuples d’au-delà des frontières.

Cela se passait en Tchécoslovaquie, en 1968.

L’homme alors à la tête du pays jouissait d’une immense popularité. Il s’appelait Alexander Dubček, et était une figure de proue du Printemps de Prague.

 

Son objectif affiché était de rendre plus supportable et plus humaine la société dont il était membre.

Après des débuts des plus prometteurs, il rencontra cependant des difficultés croissantes, dues à des pressions extérieures à la fois hargneuses et inexorables.

D’autres trouvaient en effet insupportable l’idée même d’un peuple heureux, débarrassé des pesanteurs de la bureaucratie.

Ils intervinrent avec brutalité, regroupant autour d’eux d’autres partisans de leur système de référence : le soi-disant socialisme réellement existant.

Cela se traduit par une intervention militaire des pays frères, qui recouvrit le pays dissident d’une chape de fer.

Les prétendus sauveurs s’avérèrent de sinistres oppresseurs.

Et ceux qui incarnaient l’espoir devinrent des figures tragiques.

Ce n’est pas nous qui leur jetteront la pierre.

L’histoire est terminée, et bien des choses ont changé.

Il était une fois un peuple européen qui décida qu’il en avait assez de subir une oppression de par trop pesante, et entreprit de changer le cours des évènements.

Impétueux, l’espoir surgit, et ses effluves atteignirent même les peuples d’au-delà des frontières.

Cela se passait en Grèce, en 2015.

L’homme alors à la tête du pays jouissait d’une immense popularité. Il s’appelait Aléxis Tsípras, et était une figure de proue d’une coalition transformée en parti, Syriza.

 

 

Son objectif affiché était de rendre plus supportable et plus humaine la société dont il était membre.

Après des débuts des plus prometteurs, il rencontra cependant des difficultés croissantes, dues à des pressions extérieures à la fois hargneuses et inexorables.

D’autres trouvaient en effet insupportable l’idée même d’un peuple heureux, débarrassé des pesanteurs d’une dette indigne.

Ils intervinrent avec brutalité, regroupant autour d’eux d’autres partisans de leur système de référence : la soi-disant démocratie des marchés financiers.

Cela se traduit par un mémorandum implacable, qui recouvrit le pays d’une misère accrue.

Les prétendus sauveurs s’avérèrent de sinistres prédateurs.

Et ceux qui incarnaient l’espoir devinrent des figures tragiques.

Ce n’est pas nous qui leur jetterons la pierre.

L’histoire n’est pas terminée, et bien des choses restent à changer.

 

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