Retrait du projet de loi El Khomri

 

Tout est dans l’article 1 : ne serait-ce qu’à cause de ce seul article, tout le projet de loi El Khomri doit être retiré. C’est la remise en cause historique, théorique, juridique fondamentale d’un siècle entier de code du travail.

Pour le comprendre il faut savoir que le code du travail est né en 1910 après la catastrophe de Courrières de 1906 dans le Pas-de-Calais. Lors de cette tragédie, 1099 mineurs avaient perdu la vie au fond des puits. Le patron avait exigé que le travail reprenne en cessant la recherche des survivants, car sinon le charbon polonais allait arriver et il allait mettre la clef sous la porte. Une douzaine de jours plus tard, 13 puis 1 survivants étaient ré apparus. Le choc émotionnel avait été tel qu’on avait décidé de créer le Ministère du travail pour qu’il échappe aux exigences du Ministère de l’économie.

Le choix fondamental a été d’adapter le travail aux humains et non pas les humains au travail. Si nous avons exigé les 3 X 8 : 8 h de travail, 8 h de loisir, 8h de repos, ce n’est pas pour plaire aux patrons des entreprises, c’est pour plaire aux humains, pour qu’ils puissent vivre avec leur travail.

Aussi lorsque le Président Hollande annonce qu’il allait « adapter le droit au travail aux besoins des entreprises », c’est une contre-révolution conceptuelle. Elle n’a rien de « moderne » et rien à voir avec la « crise » : c’est le retour au 19° siècle, bien avant 1906, aux débuts du salariat post esclavage quand il n’y avait ni lois ni cotisations sociales.

Ca n’a rien à voir non plus avec l’emploi : François Hollande l’avoue le 21 février 2016 en précisant que cette loi « n’aura pas d’effets en termes d’emploi avant plusieurs mois. Mais il s’agit d’installer un nouveau modèle social » Il ne pouvait mieux reconnaitre que le chômage était un prétexte, et qu’il visait surtout à rompre avec le droit du travail existant.

 

 

Le projet dit El Khomri est donc une remise en cause idéologique ultra libérale de décennies de combat des syndicats et la gauche pour protéger les salariés. Même les patrons ont été surpris de ce projet de loi qui va plus loin que ce qu’a fait la droite.

 

Le gouvernement Valls a méprisé les capacités de réaction des salariés des syndicats, de la gauche, le voilà obligé de mégoter  en cherchant a distancier  l’un des syndicats du rejet d’ensemble. Mais c’est encore méprisable, car il s’agit de droits et de principes universels, et non de la façon de surexploiter une poignée de salariés dans une boutique du coin…

 

Cent ans durant, le code du travail a été construit pour que les droits des humains au travail échappent aux exigences aveugles du marché, de la rentabilité, de la compétitivité. C’est un code exceptionnel en ce qu’il est fait de luttes et de sang, de sueurs et de larmes, il est le produit  de 1920 à 1936, de 1945 à 1968, de 1995 à 2002, de grèves, d’occupations, de manifestations, de négociations et de lois de la République.

Car, il faut le redire, dans une entreprise, il n’y a pas égalité entre les deux partis cocontractantes, patronat et salariat : dans le contrat de travail, il y a inégalité, le salarié est subordonné, c’est un « lien de subordination juridique permanent » et c’est pour cela qu’il existe une « contrepartie » un code spécifique de droits.

En fait les lois du travail sont – et doivent rester – universelles en ce qu’elles sont attachées aux droits humains, quelque soit la taille de l’entreprise, sa spécificité, sa branche. Elles doivent l’emporter sur les « contrats », sur les « accords », sur les « dérogations », les « exceptions » et non pas l’inverse. C’est ce qui est garanti par la déclaration des droits de l’homme de 1948, par la charte européenne des droits fondamentaux des humains de 1999, par des conventions de l’OIT comme les n°81 ou 158.

S’il existe une « Organisation internationale du travail », c’est pour que ces droits humains s’étendent universellement et non pas pour que le président Hollande ou la loi El Khomri les rabougrissent, de dérogation en dérogation, aux besoins de chaque employeur, entreprise par entreprise

Le droit du travail doit être constitutif du droit de la concurrence et non pas piétiné au nom de la concurrence. Tous les pays qui utilisent du travail des enfants, qui imposent des journées épuisantes doivent être combattus et sanctionnés, non pas imités.

Certes on peut modifier, renforcer le code du travail. Mais nul ne peut le ré écrire en entier, tant il est le fruit, dans ses mille détails, de l’expression historique des rapports de force sociaux. Il est l’ordre public social, l’état de droit dans les entreprises, les lois de la République face au marché. En cela, le code est l’indice de mesure de la qualité d’une civilisation.

 

Le code est le droit le plus intime, le plus vital, le plus essentiel pour les salariés. Il est le plus petit, le plus lisible de tous les codes. Il est le code le moins enseigné, le plus dénigré, le plus fraudé, hélas.

 

 

 

 

A partir de l’article 1 du « préambule » du projet El Khomri tout s’explique, tout est faux et tout doit être rejeté : il affirme que « les libertés et droits fondamentaux de la personne »… peuvent être soumis à des limitations « si elles sont justifiées par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise ». Les droits des salariés sont ainsi, non plus protégés en tant que droits de l’homme, mais soumis à un état d’urgence permanent selon les nécessités décrétées par les besoins de profit et de dividendes du seul employeur et de ses actionnaires.

 

Alors tout le reste se comprend :

 

Si les lois El Khomri-Badinter, Macron, Valls et Cie cassent les règles de vie élémentaires, au détriment du corps humain, de sa santé, de sa vie de famille, et du partage de l’emploi, en ne voulant plus de durée légale pour toutes et tous, c’est pour le « bon fonctionnement de l’entreprise ». Dans le préambule dit Badinter il n’y a pas de chiffres : alors qu’en droit du travail, les chiffres incarnent les principes, 35 h, 48 h, 151h 66, 1600 h car le code du travail s’est construit autour des chiffres de la réduction du temps de travail depuis 170 ans.

La notion de durée légale est « de facto » supprimée, les entreprises en décideront, au cas par cas, le pistolet sur la tempe de leurs salariés. Les syndicats majoritaires (élus avec un quorum !) pourront même être court-circuités par les syndicats minoritaires qui auront le droit d’en appeler au patron pour qu’il organise un referendum à ses ordres

Le gouvernement essaie de mentir en niant la subordination des salariés obligés comme chez Smart de signer des « accords » sous une violente pression patronale et un chantage à l’emploi. Mais le gouvernement a lui-même violé une loi dont il cherche pourtant à faire principe, celle qui énonce que toute modification du droit du travail et du droit social, doit avant d’arriver au parlement, avoir été négociée entre partenaires sociaux : au contraire, le gouvernement a même piétiné tout principe et menacé de passer en force, sans vote par le 49-3.

Le projet de loi El Khomri est le nom donné à l’attaque finale du Medef de Pierre Gattaz : « Le code est l’ennemi n°1 des patrons ». Le Medef veut remplacer la subordination caractéristique du contrat par une « soumission librement consentie ». D’où l’engouement nouveau orchestré pour « l’ubérisation », pour les contrats « civils » sans droit ni lois, ni horaires, ni smic. Le rapport de la commission Badinter en finit avec un code du travail spécifique et le remplace par un mixte avec le code civil, où les contrats commerciaux et les statuts d’indépendants sont mis sur le même plan que l’ex contrat de travail. La « personne » » remplace le salarié. Le salarié est traité comme l’indépendant. Uber peut s’y retrouver, Attali et Macron sont passés par là.

 

Dans cette loi ignominieuse, les technocrates libéraux et patronaux se sont « lâchés » sans retenue. Finies les 35 h et les 48 h, les heures supplémentaires pourront être compensées et non plus majorées. Il deviendra possible de travailler 12 h par jour par « simple accord ». Le repos quotidien de 11 h pourra être fractionné. La forfaitisation par accords individuels pourra aller au delà de toute durée maxima, y compris 48 h et 60 h. L’annualisation du calcul des horaires se fera sur… 3 ans ! Les congés payés ne sont plus obligatoires, le salarié pourra y renoncer pour de l’argent. Un apprenti pourra travailler 40 h. Il n’y a même plus d’âge plancher pour le travail des enfants (lesquels dés 14 ans, sont moins protégés face aux risques de chutes ou machines dangereuses). La précarité est démultipliée, trois CDD de suite sont autorisés au lieu de deux. Il n’est plus interdit de payer à la tâche. Il n’y a plus de limites pour le port des charges. Il n’y a plus de plancher de 24 h pour les temps partiels. La mensualisation, c’est fini. Le patron décidera de quand commence la semaine, ainsi il pourra éviter toute majoration du dimanche.

Si ses profits et dividendes baissent, le patron pourra modifier les horaires à la hausse et les salaires à la baisse (la loi Warzmann de Sarkozy l’avait autorisé pour un an, la loi Sapin l’avait prévu pour deux ans, là c’est pour cinq ans). Les inaptes au travail pourront être chassés. La médecine du travail, les prud’hommes, l’indépendance de l’inspection du travail, les institutions représentatives du personnel sont laminés.

Les licenciements pourront être préprogrammés dés la signature du contrat et les patrons licencieurs abusifs verront leurs condamnations abaissées au maximum. Alors que dans notre société sécuritaire les délinquants « ordinaires » sont soumis à un « plancher », voilà qu’il est instauré un « plafond » pour les délinquants patronaux.

Ils veulent aller vers le licenciement sans motif comme aux USA. A quoi ça sert de faciliter les licenciements ? A faciliter les licenciements ! Pas un seul emploi de plus mais au contraire des emplois de moins. C’est une loi pro-chômage car toute dérégulation facilite à la fois les pertes d’emplois et la non création d’emplois. S’il y a du boulot pour 12 h par jour et 60 h par semaine, pourquoi y a t il des millions de chômeurs ? Il y aura encore plus de reculs économiques, car ce sont les salariés bien formés, bien traités, bien payés qui produisent le plus, pas les flexibles, pas les précaires.

 

 

Ce projet de loi est une déclaration de guerre à 18 millions de salariés. Si tous ne le savent pas, nous entendons, par l’action de notre collectif, les alerter, les informer, contribuer avec leurs syndicats, leurs élus, les mobiliser. C’est tellement important et historique que cela mérite une indignation et une révolte massive pour le

retrait total de ce projet de loi dit « El Khomri ».

 

 

 

 

 

 

58 Commentaires

  1. André
    Posted 1 mars 2016 at 10:12 | Permalien

    Malheureusement, ce recul est purement tactique.
    Les citoyens doivent encore plus se mobiliser, déjà pour signer la pétition.
    Et n’oublions pas que la CFDT à part 2 points du texte est d’accord. C’est comme d’habitude le maillon faible. On peut craindre que après avoir obtenu quelques modestes aménagements, elle exprime son accord.
    Sinon, bon travail de pédagogie de Gérard Filoche de la CGT notamment.

  2. ORLANDO Marie-Laure
    Posted 1 mars 2016 at 12:01 | Permalien

    Non au retour du 19ème siècle.
    Nos aînés se sont battus, nous nous battrons pour garder ce qu’ils ont durement payés.

  3. Posted 1 mars 2016 at 12:05 | Permalien

    Bonjour Monsieur Filoche,

    Vous êtes un des mes moteurs afin de défendre mes droits de salarié fonctionnaire, mais aussi d’homme ainsi que l’avenir des mes descendants.

    Je pense qu’il serait vraiment bien venu, que vous débattiez à la TV avec la ministre du travail voir le 1er ministre voir du représentant du Medef Monsieur MACRON, et ce afin, devant des millions de Français, démontrer toute l’injustice et l’inconfort des projets de ce gouvernement en matière de travail pour les salariés…

    Il n’y a que des gens comme vous qui peuvent faire prendre conscience du recul et de l’impact négatif des réformes programmées sur le Code du Travail. Le réveil doit être orchestré par des personnes comme vous dont les connaissances sont infimes et l’analyse juste et humaine.

    Si vous le désirez, si ces dirigeants en ont le courage… et si les média daignent organiser ce débat, vous pouvez compter sur moi pour faire la promotion de cette émission et l’importance qu’il faut lui accorder afin que les gens comprennent le scandale pour l’humain, des honteux projets gouvernementaux à l’égard des salariés…

    Je vous souhaite une belle journée.

    Frédéric BLACHON

  4. Nemo
    Posted 1 mars 2016 at 12:22 | Permalien

    Seriez vous assez fou pour monter dans un avion dont on sait comment il va décoller mais dont on ignore comment il va atterrir ? évidemment que non… Pour l’embauche c’est pareil, c’est beaucoup plus facile d’embaucher quand on sait comment on va débaucher et combien, au pire, ça va nous couter, c’est pas difficile à comprendre ça, non ???

  5. Posted 1 mars 2016 at 13:30 | Permalien

    embaucher ce n’e'st pas monter dans un avion, c’est chercher a faire du fric sur le dos d’un salarié de plus
    soit on veut
    soit on veut pas
    si on veut c’est qu’on peut donc qu’on a des produits a fabriquer et a vendre, ca s’appelle un carnet de commande
    mais comment avoir des commandes si on a pas des gens pour acheter
    et ceux qui achètent ce sont les salariés qu’on embauche et qu’on paie,
    embaucher c’est gagner
    hésiter c’est pas être patron ou mauvais patron, faut changer de boulot

  6. Jean Jolly
    Posted 1 mars 2016 at 14:15 | Permalien

    NEMO n’est pas au courant que l’esclavage a été abolit en deuxième décret le 27 avril 1848… C’est le problème chez certains Békés ce manque d’instruction civique, ils se rêvent exploitants de culture bananière dans une république du même nom.

  7. Nemo
    Posted 1 mars 2016 at 14:20 | Permalien

    Me Filoche, qui n’a jamais embauché personne de sa vie, qui a toujours été fonctionnaire, donc payé avec l’argent de nos impôts, donne des leçons aux patrons sur la gestion du personnel et de l’entreprise…. Trop drôle…

  8. MOHAMED
    Posted 1 mars 2016 at 14:27 | Permalien

    Quelle sottise! Débauché pour pouvoir embauché! Non mais quel scandale! Comment faire, dans un avenir proche, les robots prendront la place de centaines de milliers de salariés voir de millions de salariés! Et vous dites débauché? Il faut un salaire universel tout en maintenant et développant l’état providence. Il faut réduire le temps de travail dans un futur proche 32 heures payées 39 et à moyens ou long terme mi-temps payé 39h avec revalorisation du smic qui s’ajouterait au salaire universel. Mais en même temps limité les hauts salaire à 30000 euros par mois pas plus! Il y a de quoi faire. Vacuité du monde libéral! Il faudra changer de modèle économique la croissance infinie dans un monde fini est une escroquerie intellectuelle et un crime écologique!

  9. Gilbert Duroux
    Posted 1 mars 2016 at 15:05 | Permalien

    La CFDT, complice des pseudos socialistes qui nous gouvernent, c’est ce que montre cet article de Libération :

    « A l’Elysée et Matignon, on se refuse pour l’instant à parler d’abandon du moindre article. «On ne change pas la philosophie générale du texte», insiste un proche du chef de l’Etat, qui précise les domaines où la négociation est possible : «Périmètre géographique du licenciement économique, niveau du plafonnement des indemnités aux prud’hommes et forfait jours à la discrétion unilatérale de l’employeur s’il n’y a pas d’accord.» Exactement ce qui conviendrait… à la CFDT (lire ci-contre). «Martine Aubry, quand elle bouge, quatre personnes quittent la direction du PS. La CFDT, c’est plusieurs centaines de milliers d’encartés sur le fond», ironise un conseiller ministériel. Il y a quelques jours, Jean-Christophe Cambadélis confiait déjà à Libérationque son parti resterait calé sur la position du syndicat de Laurent Berger. «Nous dirons ce que les syndicats réformistes diront», assurait le premier secrétaire du PS.
    Pas besoin, dans ces conditions, de se fatiguer à obtenir un soutien de la CGT et de FO. Ces deux syndicats rejettent la «philosophie» du texte : celle de la primauté des accords d’entreprise. «Est-ce que les salariés perdent des droits avec un recours plus grand à la négociation collective ? Nous pensons que non, tranche-t-on à Matignon. Il y a 38 000 accords d’entreprises signés chaque année en France, la négociation collective est un point fort de notre système social.»
    Mais au-delà de cette «ligne rouge»gouvernementale, beaucoup de «curseurs», y compris sur le plafonnement des indemnités prud’homales et la définition dans la loi du licenciement économique, peuvent donc évoluer. «On va renettoyer le texte»,confirme un conseiller du Premier ministre. Une «autre
    voie de passage»pourrait être trouvée sur le forfait jours dans les PME. Et sur la question du référendum en entreprise, l’exécutif attend le retour du Conseil d’Etat pour faire éventuellement évoluer le dispositif. Quant à l’autre «mesure phare» du projet de loi El Khomri, le compte personnel d’activité (CPA), il pourrait être «renforcé», fait-on aussi savoir à Matignon. Que ce soit avant le dépôt du texte en Conseil des ministres, le 24 mars, ou durant les débats parlementaires décalés à mai ».

  10. step
    Posted 1 mars 2016 at 18:53 | Permalien

    une question de tambouille politicienne sauce PS : Signifie quoi le retrait des « aubrystes » du BN du PS ?
    Si elle s’imagine qu’ils vont s’abstenir de décisions par ce qu’ils ne seraient pas « représentatifs », c’est méconnaitre la pratique politique de ces 30 dernières années. Du coup y a t’il une stratégie ?

    Sinon que dire, y a au moins une personne qui connait l’histoire des luttes sociales au PS. J’espère pour vous qu’il y en a 2, sinon gare aux moments de solitude.

    @nemo:

    « Seriez vous assez fou pour monter dans un avion dont on sait comment il va décoller mais dont on ignore comment il va atterrir ? évidemment que non… Pour l’acte d’achat c’est pareil, c’est beaucoup plus facile d’acheter quand on sait comment on va devoir travailler et combien de temps, au pire, cela va durer, c’est pas difficile à comprendre ça, non ??? »

    Évidemment ce dernier rappel, pour vous indiquer que notre capacité d’achat directement ou indirectement, c’est votre carnet de commande. De la manière dont vous traitez (bien) vos salariés dépend in fine votre destin économique collectif en tant que « classe » dirigeante. Réfléchissez y avant de réclamer la prochaine loi économiquement récéssive sur votre propre carnet de commande !

    Décidément la classe ouvrière est désespérément oublieuse de ses intérêts, mais elle n’est pas la seule…

  11. step
    Posted 1 mars 2016 at 18:58 | Permalien

    @GERARD:
    « les technocrates libéraux et patronaux se sont « lâchés » sans retenue. Finies les 35 h et les 48 h… ». Vous savez que cette histoire de 60 heures est directement lié à une directive européenne ? Une réaction sur le sujet ? ou un mantra sur le « progrès » que représente l’union européenne suffira ?

  12. sans ressources
    Posted 1 mars 2016 at 19:22 | Permalien

    némo, ce qui est bien avec un avion dés qu’il a décollé, c’est qu’on a la certitude de redescendre, pareil avec l’entreprise, on a la certitude qu’on se fera virer, ton exemple n’est donc pas si mauvais

  13. Gilbert Duroux
    Posted 1 mars 2016 at 19:55 | Permalien

    Ça fait un moment que le syndicat jaune entretient des relations incestueuses avec le parti prétendument socialiste :
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/12/18/20002-20131218ARTFIG00569-les-passerelles-entre-la-cfdt-et-le-ps-sont-anciennes.php

  14. Michel Giacomazzi
    Posted 1 mars 2016 at 20:50 | Permalien

    « Ce projet de loi est une déclaration de guerre à 18 millions de salariés » dites-vous. Cela va bien au-delà des salariés en activité : on peut y inclure les salariés retraités, les futurs salariés et ceux qui subissent le chômage, c’est à dire l’immense majorité de la population.

    Ils sont drôlement trouillards les « patrons » qui s’expriment en ce moment.
    Ils ont la trouille de ne pas connaître à l’avance le montant de la condamnation aux prud’hommes. C’est comme le salarié d’ailleurs, à la différence que le patron peut éviter facilement les prud’hommes … en respectant la Loi.
    Ils veulent pouvoir licencier au gré des commandes ; je croyais, sûrement bêtement, que diriger une entreprise consistait notamment à anticiper. À ce compte là, il vaut mieux les remplacer par des secrétaires débutant(e)s qui feront aussi bien ce travail comptable (embaucher quand il y a des commandes, licencier dans le cas contraire) pour bien moins cher.
    Bref, selon ce pseudo-patronat, eux décident de tout et empochent les bénéfices, mais ce sont les salariés qui prennent tous les risques.

  15. Jean
    Posted 2 mars 2016 at 1:21 | Permalien

    Toujours aussi intéressant. Cette loi qui signe le recul de notre société ne doit absolument pas passer. Merci pour cet éclairage.

  16. Rachel
    Posted 2 mars 2016 at 7:25 | Permalien

    Monsieur FILOCHE,

    Je vous ai écouté et lu…. et je suis heureuse que vous puissiez expliquer le ressenti, les craintes de millions de personnes !!! Moi aussi je suis très inquiète sur l’évolution de ce projet !!!! Je n’ai plus du tout confiance en ces hommes politiques, et pense même que la CFDT va plier après quelques menues négociations…. J’irai faire grève aussi et continuons à signer la pétition !!! Merci Monsieur FILOCHE

  17. CRAYENCOUR
    Posted 2 mars 2016 at 8:50 | Permalien

    Le patronat a obtenu des très socialistes Valls et Hollande le CICE et la réduction des cotisations sociales des entreprises, ce qui devait créer 1 million d’emplois (dixit Gattaz); résultat rien. Pas grave, on continue; déconstruction du code du travail dont les même disent que ça ne créera pas d’emploi; c’est quoi la prochaine demande de tes amis Némo? Sans doute la suppression du SMIC, histoire d’être compétitifs et d’embaucher!Il faut être bien naïf pour y croire. Le but des entreprises n’est pas de créer des emplois, mais de dégager des marges pour enrichir les actionnaires. Quand à l’argent réinvesti, il l’est pour moderniser l’outil de production comme disent tes amis; en clair ça signifie remplacer les salariés par des machines. Alors il faudrait arrêter avec ce stupide angélisme pro medef; quand à la concurrence; c’est quoi le but? Nous rendre aussi compétitif au niveau salaire qu’un ouvrier chinois payé 30 euro par mois?
    Quand je pense qu’un temps, on a parlé d’entreprise citoyenne; mais ça n’existe pas; une entreprise est juste une machine gagner du fric en exploitant les salariés. Et toi qui est prompt à traiter les défenseurs des droits sociaux de rétrogrades; ce que tu défens comme vision du monde n’est qu’une ressucée du paternalisme du XIXème siècle.
    Et puis s’il faut réduire le code du travail gênant pour les entrepreneurs puisqu’il protège les plus faibles; pourquoi ne pas réduire le codes pénal, qui gêne la liberté de ceux qui voudraient voler ou malmener leurs employeurs?Les codes de lois n’ont pas à être allégés, ni pliés aux intérêts partisans des uns ou des autres; ils sont là pour le bien-être général et la protection des faibles; c’est difficile à comprendre ça? Si la mondialisation orchestrée par l’UE conduit les peuples de l’UE à vivre moins bien, c’est qu’elle a été mal construite; il faut y réfléchir et en modifier les règles et le fonctionnement; mais ça aussi c’est sans doute trop difficile à comprendre; ou plutôt ça va contre les intérêts de la minorité dominante.

  18. POUSSIN
    Posted 2 mars 2016 at 11:20 | Permalien

    Bonjour.

    Merci pour votre analyse approfondie et détaillée du projet de loi qui permet de trouver les mots et les arguments nécessaires à la contradiction.
    Egalement, il est bon d’entendre des paroles de bon sens qui sont pourtant si peu relayées dans les médias. Il est bon de savoir qu’on n’est pas seul à s’indigner, pas seul face à ce texte rétrograde, pas seul à ne pas vouloir d’un monde subordonné à une économie qui n’a pas d’autre sens que la recherche du profit, la perpétuation du népotisme capitaliste et de la domination par le fric.
    Il y aurait bien, d’autres choses à dire mais je ne le ferai pas aussi bien que vous le faites ! Bon courage et bonne lutte !

  19. Posted 2 mars 2016 at 12:15 | Permalien

    merci vous nous faites plaisir, le soutien, ca fait du bien

  20. Posted 2 mars 2016 at 12:18 | Permalien

    bah c’est pas incestueux, c’est la seule base sociale de la politique de Hollande, 600 000 adhérents, le 2° syndicat du pays

  21. Posted 2 mars 2016 at 12:26 | Permalien

    non, pas tout à fait, dans l’arrêt Jaeger, la CJCE décide de payer les 72 h des medecins allemands
    ce qui soulève un tollé
    la durée du travail de la directive 93-104 fixe la durée maxima à 48 h dans 14 pays (de l’UE 15, seule la GB négocie l’article 18 exception pour « l’opt out
    la ré ouverte de la discussion se fait en 2004 apres l’arrivée des 10 pays, élargissement
    en Sarkozy président de l’Europe se fait battre en décembre 2008, en tentant de faire voter la semaine de 65 h au PE
    j’ai écris sur tout ça dans divers livres de 199 à 2010,
    depuis rien n’a avancé ni reculé…
    ce qui permet encore de saisir la CJCE contre les « forfaits jours »

  22. Posted 2 mars 2016 at 12:28 | Permalien

    faites un peu attention, les aubrystes ne se sont pas retirés du BN mais du SBN

  23. Posted 2 mars 2016 at 12:30 | Permalien

    oui mais profitons du temps tant qu’ils n’ont pas signé et trahi, car cela fait des jours de combat, d’unité, et permet d’aller plus loin que d’habitude,
    entrainons les

  24. Posted 2 mars 2016 at 12:33 | Permalien

    tout est faux, je n’ai été fonctionnaire que 30 ans sur 41 annuités,
    et comme tout fonctionnaire, j’ai été payé avec MON travail,
    en produisant plus que ce que je gagnais : d’ailleurs tout citoyen en profite…
    j’ai fait 12 métiers, pendant 12 ans…
    et j’ai même (co) géré une entreprise qui a atteint jusqu’à 125 salaries, avec imprimerie et publiant un quotidien du 15 mars 1975 au 29 janvier 1979
    Nemo toi, tu ne vaux rien, hein même pas capable de te renseigner… ma bio est sur le site D&S et sur mon blog

  25. daimyo
    Posted 2 mars 2016 at 16:55 | Permalien

    En France 2 personnes autant de Capital que 20 Millions de français
    81 Multimilliardaires avaient autant de capital que la moitié de l’humanité… ils seraient descendus à 68.
    Pourquoi Nemo continue de dire n’importe quoi sur ce site.
    Il ne comprend ni l’impôt, ni la sécurité sociale ni les apports considérables du C?R et du système éducatif… ce n’est pas grave, c’est juste qu’il débite les mêmes ineptie que donny calvitie…

    Réflechir ça fait mal à la tête, TF1 sur toutes les chaînes et du mcdo pour nos cantines

  26. André
    Posted 2 mars 2016 at 22:21 | Permalien

    Tiens j’ai vu que MN LIENEMANN a signé la pétition lancée par Caroline de Haas, très bien.
    Comme l’a écrit quelqu’un l’urgence est de faire capoter ce projet. Le positif, c’est la prise de conscience de beaucoup de citoyens.
    Bravo à tous, mais je crois que nous ne gagnerons que grâce à la rue.
    Les gens ont très bien compris de quoi il retourne.

  27. Posted 2 mars 2016 at 23:47 | Permalien

    j’étais parmi les premiers signataires aussi

  28. Fadli
    Posted 3 mars 2016 at 6:56 | Permalien

    Monsieur Filoche,
    La situation est grave. J’ignore d’où M.Valls tirent ses mauvaises idées (il semble évident que la Ministre du Travail ne sert que d’intermédiaire, de porte parole) mais il a forcément été influencé par des ‘amis’ de droite. Ce n’est pas possible de réduire ainsi le rôle du salarié, de le museler, alors même qu’aucune étude ne vient à l’appui de l’argument numéro 1 du gouvernement: la création d’emplois. Il s’agit donc d’un jeu de dés. Et si malheureusement le texte passe, sans qu’à terme il n’y ait de création significative d’emplois (ce dont je suis convaincue) quelles pénalités pour ce gouvernement ? Rien. Et tant pis pour les millions de salariés qui seront encore en poste. Prud’hommes préparez-vous: les licenciements abusifs vont se multiplier puisque peu coûteux.
    Merci M.Filoche pour votre éclairage. Vous devriez être Ministre du Travail, vous maîtrisez parfaitement votre sujet, contrairement à l’actuelle Ministre. Ainsi va la France !

  29. Posted 3 mars 2016 at 11:46 | Permalien

    Ce « Super Tuesday » des primaires Démocrates est très intéressant, Bernie Sanders remporte les états situés au dessus de la « Ligne Mason-Dixon » (ligne séparant les états du Sud, jadis esclavagistes, du Nord abolitionniste). Ainsi même au sein du parti Démocrate les militants et électeurs sont plus conservateurs dans ces états du Sud des Etats-Unis – article et traduction Nico Maury

    Le « Super Tuesday » Démocrate, Bernie Sanders vainqueur dans 4 états du Nord
    Quelques jours avant le Super Tuesday, Hillary Clnton avait remporté les états du Nevada avec 52,7% des voix (et 20 délégués) contre 47,3% à Bernie Sanders (15 délégués). Elle remportait aussi la primaire dans l’état sudiste de Caroline du Sud, le premier état a avoir fait sécession le 20 décembre 1860 (et c’est dans cet état qu’a commencé la guerre civile américaine, en avril 1861). Clinton remporte 73,5% des voix (39 délégués) contre 26% à Bernie Sanders (14 délégués).

    Le Vermont, le Minnesota, le Colorado, et l’Oklahoma ont placé Bernie Sanders en tête des primaires Démocrates.

    Dans son état du Vermont, Bernie Sanders remporte 86.2% des voix (plus de 112.000 suffrages) et 10 super-délégués.

    Dans le Minnesota, Bernie Sanders est en tête avec 61,7% (plus de 127.000 supports) et est en tête dans tous les comtés de l’état des Vikings. Il gagne 42 super-délégués et Clinton 24.

    Dans l’Oklahoma, Bernie Sanders est en tête avec 51,9% des voix (avec plus de 174.000 supports), il est leader dans tous les comtés sauf dans celui de Oklahoma (Hillary remporte 50,1%) et Osage (Hillary 47,5%). Bernie remporte ainsi 20 super-délégués et Hillary 16.

    Dans l’état du Colorado Bernie Sanders remporte 58,9% des voix (plus de 71.000 soutiens). Il est en tête dans les grandes villes de l’état (Denver, Colorado Springs, Fort Collins). Bernie Sanders remporte 33 délégués et Clinton 24.

    Le seul bémol vient de l’état du Massachusetts, Hillary Clinton remporte 50,3% des voix. Bernie Sanders remporte 48,5% des voix (568.000 soutiens) et s’impose dans 8 comtés de l’état. Clinton repart avec 45 délégués et Sanders 43.

    Le « Super Tuesday » Démocrate, Bernie Sanders vainqueur dans 4 états du Nord
    La vielle division Nord/Sud perdure aussi dans les primaires Démocrates

    Dans les états du Sud des Etats-Unis (situés en dessous de la « ligne Mason-Dixon », et donc beaucoup plus conservateur, c’est Hillary Clinton qui s’impose. « Les états sudistes aident Clinton à renforcer son leadership face à Bernie » titre le Washington Post ce matin.

    Dans l’état de Virginie, « Vieux Dominion, Mère des Présidents », Hillary Clinton remporte la primaire avec 64,3% des voix. Bernie Sanders (35,2% et plus de 270.000 soutiens) parvient en tête dans de nombreux comtés de l’ouest de l’état, notamment dans la vallée de la Shenandoah. Clinton remporte 61 super-délégués et Sanders 32.

    Dans le Tennessee, Clinton triomphe avec 66,1% des voix et est leader dans tous les comtés, sauf 3 dans les Blue Ridge Mountains. Bernie Sanders remporte 32,4% des suffrages (120.000 soutiens) et est leaders dans les comtés de Washington (53,1%), Carter (51%) et Unicoi (51,3%). Clinton remporte 40 super-délégués et Sanders 22.

    Dans le très conservateur état de Géorgie Clinton s’impose avec 71,2% des voix et dans tous les comtés, sauf celui de Echols. Bernie Sanders ne recueille que 28,3% des voix (et 213.000 soutiens), il est en tête uniquement dans le comté d’Echols (51,4%). Clinton remporte 66 super-délégués et Sanders 23.

    Même situation dans l’état d’Alabama, sweet home au coeur du Vieux-Sud confédéré, Clinton s’impose avec 77,8% des voix dans tous les comtés. Bernie Sanders remporte malgré tout 19,2% des voix (76.000 soutiens). Au final Clinton remporte 37 super-délégués et seulement 4 pour Bernie Sanders.

    Dans l’état de l’Arkansas (en cours de décompte), Hillary Clinton arrive en tête, situation qui n’a rien de surprenant car son marie, originaire de cet état, et ancien Président US, Bill Clinton fut gouverneur de cet état sudiste. Ainsi selon les premiers décompte, Clinton remporte 66,3% des voix contre 29,8% à Bernie Sanders (63.000 supports). Clinton remporterai 18 super-délégués contre 7 à Sanders.

    Dans l’état ultraconservateur du Texas, Clinton arrive « naturellement » en tête des primaires avec 65,2% des voix. Bernie Sanders remporte 33,1% des voix (et plus de 464.000 soutiens), il arrive en tête dans plusieurs comtés comme Donely (50,7%), Armstrong (80%), Hardeman (48,9%), Foard (48,1%), Callahan (53,3%), Kent (46,7%), Yoakum (47,6%), Loving (41,7%), Brewster (48,1%), Kimble (52,3%), Brazos (49,4%). Bernie Sanders est en tête dans la capitale du Texas, à Austin avec une position de force dans 2 des 3 comtés de la ville Hays (51,8%) et Travis (51,4%). Aun Final Hillary Clinton remporte 122 super-délégués et Bernie 48.

    nicolas maury PCF

  30. CRAYENCOUR
    Posted 3 mars 2016 at 13:38 | Permalien

    Et voilà; le gouvernement mène sa campagne de destruction du fragile front syndical, à peine à l’état d’ébauche. Déjà CFDT et CFTC, s’en excluent et préfèrent discuter aménagements avec El Khomri qu’action à mener avec la CGT et FO. Et le reste suivra; 2 ou 3 modifications et le texte deviendra acceptable pour Cambadélis et donc le PS.
    Désolé, mais comment s’entendre avec ceux dont on sait qu’à la 1ère occasion ils vont vous lâcher; c’est le cas de la CFDT comme du PS qui jamais ne soutiendrait Mélenchon si celui ci venait à remporter une primaire de la gauche.
    Je suis toujours d’accord avec toi sur la nécessité de cesser les agressions entre partisans de gauche afin de repousser le projet travail et éventuellement de ne pas laisser LR au pouvoir en 2017, mais il faudra bien qu’il y ait une clarification sous forme d’un bilan de ce quinquennat, soit avant 2017, soit juste après. Les subtilités langagières et rhétoriques sont utiles, mais peu audibles! On entend parler de la gauche en ce moment car elle s’attaque de plus en plus frontalement à Hollande et Valls; mais si l’on retombe dans le ronron à nuances sur le mode « Hollande représente quand même une sensibilité de la gauche qu’il faut respecter, Valls c’est l’extrême-droite de la gauche », alors il n’y aura plus rien à espérer; Hollande, Valls et El Khomri sont aujourd’hui les ennemis de la gauche, de même que ceux qui les soutiennent; il n’y a rien à négocier avec eux.

  31. André
    Posted 3 mars 2016 at 18:46 | Permalien

    Le fait que les syndicats n’arrivent pas à s’entendre est très inquiétant. Est-ce le début d’une trahison pour certains?
    En tout cas, les dirigeants syndicaux disent souvent, on ne peut pas tout faire si les citoyens ne se bougent pas.
    C’est vrai, mais ici, ce sont les citoyens qui se bougent essaient de mobiliser et eux sont en retrait. Et le caractère pervers de ce texte a bien été démontré par Gérard Filoche et d’autres, donc pas d’excuses.
    Ils s’étonneront de perdre de la crédibilité.
    Honteux pour les salariés!

  32. Posted 3 mars 2016 at 19:26 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Gérard Filoche, je vous invite à lire le communiqué commun intitulé « Réforme du Code du Travail, Il y a urgence à se mobiliser ! », disponible à l’adresse suivante : http://www.solidaires.org/Reforme-du-code-du-travail-Il-y-a-urgence-a-se-mobiliser
    Solidairement.

  33. Gilbert Duroux
    Posted 4 mars 2016 at 2:40 | Permalien

    Jaune un jour, jaune toujours. La CFDT vient de trahir une nouvelle fois. C’était prévisible, ce sont les meilleurs alliés des socialos.

  34. Posted 4 mars 2016 at 6:44 | Permalien

    sectaire et borné un jour, borné et sectaire toujours ?

  35. Bobby
    Posted 4 mars 2016 at 15:16 | Permalien

    On ne peut pas nier que la CFDT a toujours été l’alliée de tous les accords de reculs sociaux.
    Je rappelle qu’au lieu de progresser dans les avancées sociales, nous n’avons fait que régresser dans tous les domaines (retraites, durée et indemnisation chomage, droits du travail, etc), force est de constater que la CFDT les a toujours cautionnées.
    Pas besoin d’étre grand clerc pour savoir d’avance que ce sera encore le cas.
    Ceci dit c’est sous tous les régimes, de droite ou socialistes, qu’elle l’a fait.

  36. Gilbert Duroux
    Posted 4 mars 2016 at 23:41 | Permalien

    Tiens, tu défends les jaunes ? Faudrait savoir dans quel camp tu es.
    Je ne vois pas ce que ça a de sectaire de dénoncer les trahisons. Tu ne vas pas me dire que tu es copain avec tout le monde ?

  37. Posted 5 mars 2016 at 6:56 | Permalien

    aucun ennemi parmi les syndiqués, aucun ennemi parmi les syndicats, unité contre le loi el khomri
    chaque syndiqué de plus d’ou qu’il vienne, au 9 mars au 321 mars est bienvenu

  38. Gilbert Duroux
    Posted 5 mars 2016 at 17:15 | Permalien

    Désolé, moi les bureaucrates syndicaux qui n’ont pour intérêt que de coopérer avec le MEDEF dans un système qui s’appelle « le paritarisme » sont mes ennemis. Par contre, je n’ai aucun ennemi parmi les syndiqués de base, y compris ceux qui se font manipuler par les bureaucrates syndicaux.

  39. Posted 6 mars 2016 at 6:28 | Permalien

    je prends toujours les organisations comme un tout,
    car seuls les naïfs ou malhonnêtes ou maladroits inéduqués essaient de s’en prendre aux militants a rebrousse poil en croyant les opposer a leur propre organisation et dirigeants
    or c’et la dernière chose a faire, il faut proposer à tous, ensemble, l’action commune contre le loi el khomri

  40. Gilbert Duroux
    Posted 6 mars 2016 at 17:54 | Permalien

    Moi, je ne prends pas les militants pour des imbéciles en essayant de cacher la poussière sous le tapis comme tu le fais trop souvent.
    Les militants ne sont pas idiots, ils sont capables d’entendre un discours dénonçant « la démocratie sociale » et le paritarisme bidon, qui voit les dirigeants des syndicats copiner avec les dirigeants du MEDEF en bon « partenaires sociaux ». Déjà le terme de partenaires devrait interpeller.
    Je croyais que tu étais pour la lutte des classes ? Ce mélange des genres ne te dérange pas ?

  41. Posted 6 mars 2016 at 18:03 | Permalien

    le front unique ce n’est pas d’opposer les militants a leur direction
    c’est de les aider se mettre en mouvement ensemble en entrainant leurs directions (ou en les balayant dans le mouvement)
    trotski a écrit d’excellentes pages en 1932 1933 sur le front unique CONTRE tes bashings anti partis anti dirigeants
    il appelait tous les partis et syndicats en tant que tels a l’action commune, en dépit du caractère et des pratiques des dirigeants traitres, car il pensait en cela aider à l’émancipation de tous

  42. Posted 6 mars 2016 at 18:03 | Permalien

    Le Conseil national du PCF adopte le « Projet de base commune de discussion » du 37ème congrès

    Réuni les 5 et 6 mars à Paris, le Conseil national du PCF a adopté une résolution appelant à amplifier sous toutes ses formes la mobilisation contre le projet de loi El Khomri et à participer aux journées d’action des 9 et 31 mars. Cette résolution lance également une campagne nationale d’actions et de propositions sur le thême « Zéro chômage, pour une sociéte de partage ». (Voir déclaration en pièce jointe).
    Le Conseil national a adopté le « Projet de base commune de discussion » soumis par la direction nationale aux débat des communistes pour le 37eme congrès du PCF qui aura lieu du 2 au 5 juin.
    Ce projet comporte trois textes.
    Le premier intitulé « Le temps du commun » porte sur le projet du Parti communiste.
    Le second, intitulé « 2017 : une autre voie pour la France » propose de « construire dans les conditions inédites crées par l’échec du quinquennat de François Hollande une nouvelle étape de rassemblement à gauche pour ouvrir un chemin d’espoir ». Il s’agit de « poursuivre la démarche du Front de gauche et d’écrire une nouvelle étape »
    Le PCF lance « une grande consultation citoyenne pour construire un mandat populaire pour 2017 », avec l’objectif de rencontrer 500.000 personnes d’ici la fin de l’été. Le PCF propose de construire dès maintenant, à travers des « état généraux » dans chaque circonscription des candidatures aux élections législatives pour une majorité sur un contrat de législature démocratique et d’intégrité.
    Il propose de s’incrire dans le processus de primaire à gauche sur la base de la construction avant l’été d’un socle commun d’entrée dans cette primaire. Pour le conseil nattional, « ce processus, pour réussir, passe par une démarche collective, populaire et citoyenne ». Il doit viser à « écarter l’impasse Hollande et Valls par l’émergence d’une autre voie à gauche ».
    Enfin, le troisième texte vise à construire « les transformations utiles et concrètes pour un Parti communiste de nouvelle génération », ce texte doit déboucher sur l’adoption d’un relevé de décisions lors du Congrès.
    Les 3 textes de la base commune ont été respectivement adopté par 90 %, 81 % et 88 %. Il seront rendus publics lors d’une conférence de presse qui précédera « les lundi de gauche » :
    Lundi 6 mars à 18h au siège du conseil national
    Espace Neimeyer, 2 place Colonel Fabien, Parie 19eme
    Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, présentera et commentera pour la presse les travaux du Conseil national.

  43. Gilbert Duroux
    Posted 6 mars 2016 at 23:58 | Permalien

    Le slogan « Zéro chômage, pour une société de partage » est en dehors des réalités. Il n’y aura plus jamais de plein emploi dans nos sociétés. Le bon slogan, c’est « des droits sociaux et un revenu pour tous, avec ou sans emploi ». Il serait temps d’apprendre à faire la différence entre le travail et l’emploi.

  44. Posted 7 mars 2016 at 4:29 | Permalien

    qu’est ce que c’est que cette monstrueuse idée venue d’un zombie selon laquelle il n’y aurait plus jamais de plein emploi,
    même le capitalisme peut redonner du plein emploi s’il y est contraint par les luttes sociales,
    du boulot il y en a pour tout le monde, le travail est une comète en explosion infinie

  45. Gilbert Duroux
    Posted 7 mars 2016 at 17:29 | Permalien

    Tu es complètement largué, mon pauvre. Je te parle « emploi », tu me réponds « travail ». Et non, ce n’est pas la même chose.
    Encore une fois, tu fais la confusion entre travail et emploi. Quand tu dis « le travail est une comète en explosion infinie », c’est du travail dont tu parles, pas de l’emploi.
    Le travail que tu fais ici, en tant que militant, ce n’est pas un emploi.
    Tout ce qu’on peut faire dans les associations, au quotidien en participant à la vie sociale, ce n’est pas forcément de l’emploi. C’est en cela que je dis qu’il faut déconnecter les droits sociaux de l’emploi.
    Des revenus pour tous, avec ou sans emploi, l’idée fait son chemin, ne t’en déplaise.
    Tu es resté bloqué au XIXème siècle.

  46. Posted 8 mars 2016 at 15:35 | Permalien

    lire l’article publié ce jour sur le blog :
    pour un parti de l’abstention révolutionnaire

    Révision du code du travail : feu aux poudres poudre aux yeux

    Échos business (business.lesechos.fr ) nous fait la grâce, à propos
    de l’avant-projet de loi, portant sur la révision du code du
    travail, de démêler le vrai du faux, en 11 points.

  47. Posted 8 mars 2016 at 15:54 | Permalien

    tout à coup le XIX° siècle, oralement transmis, par voie de postillon numérique, est pris de haut. C’est que l’emploi du mot archaïque s’est archaïsé à vitesse grand v comme le mot rétrograde a considérablement rétrogradé. Les concepts aujourd’hui durent à peine plus que le rose aux fesses pourtant triple épaisseur et ultra doux. Mais qu’en est-il du plein emploi ? Eh bien le capitalisme, du point de vue de la loi de la valeur, que nul ne peut palper, puisqu’il s’agit d’un objet immatériel, au même titre que les ondes gravitationnelles, dont aucun mammifère ne peut se repaître, en est toujours au XIX° siècle et ceci se vérifie en ce qu’il régule ses propres contradictions, au moyen de crises économiques et de massacres étatiques et para-étatiques. Pour être juste avec le XIX° en question, aujourd’hui, c’est même pire, sur le plan de la quantité et du point de vue de la connaissance que nous avons du fonctionnement des sociétés.

    Le plein emploi je n’y crois pas.
    Le revenu universel je n’en veux pas.
    Abolir collectivement le salariat, c’est le bon choix !

  48. Posted 9 mars 2016 at 6:53 | Permalien

    oui bon… en attendant augmentons massivement les salaires !

  49. Posted 9 mars 2016 at 6:54 | Permalien

    l’abstention n’est jamais révolutionnaire
    toujours battre la droite, changer la gauche
    plateforme commune, primaires, candidat unique de la gauche

  50. Posted 9 mars 2016 at 11:23 | Permalien

    http://cadtm.org/La-dette-reclamee-au-Portugal-est

    La dette réclamée au Portugal est illégitime et insoutenable

    9 mars par Eric Toussaint , Fátima Martín , Joana Louca

    « La dette réclamée au Portugal est illégitime et insoutenable du point de vue financier », a déclaré Éric Toussaint, porte-parole du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers Monde (CADTM), au journal portugais esquerda.net dans le cadre des Journées pour un Plan B en Europe (http://planbeuropa.es/) qui se sont tenu les 19, 20 et 21 février à Madrid. L’ensemble de son intervention est reprise ci-dessous ; elle peut être visionnée dans la vidéo suivante.

    « Je suis convaincu que le travail parlementaire et l’activité citoyenne au Portugal concernant le thème de la dette que les créanciers réclament au Portugal sont essentiels. Grâce au renforcement de la gauche radicale au sein du Parlement portugais et à l’augmentation du nombre de députés du Bloco de Esquerda (Bloc de Gauche), je pense que l’Europe aura les yeux rivés sur l’évolution de la situation au Portugal. »

    « La question de la légitimité de la dette, et pas seulement celle du caractère insoutenable, est fondamentale. Il est manifeste que la dette réclamée au Portugal est insoutenable du point de vue financier mais aussi si l’on prend en compte le fait qu’un Gouvernement est dans l’obligation de garantir aux citoyens le droit à la santé, à l’éducation, à l’emploi, etc. Et pour faire échec aux politiques d’austérité, il est absolument indispensable de convaincre la majorité de la population du Portugal que la dette réclamée au Portugal n’est pas légitime car elle a été accumulée en faveur des intérêts particuliers, soit ceux des banquiers ayant bénéficié du sauvetage, soit ceux des investisseurs étrangers, qui, au moment de l’entrée du Portugal dans la zone euro, ont voulu placer leurs investissements financiers au Portugal. »

    « L’accumulation de la dette par le biais de partenariats public-privé a été très onéreux pour le Trésor public, cela doit être remis en question, discuté, aussi bien au niveau de la légitimité que du caractère soutenable. Le but étant de parvenir à des actes unilatéraux, souverains, en défense des intérêts du peuple portugais en termes de mesures.

    Vous parlez de restructuration, par exemple, de modifier les titres portugais selon la législation portugaise pour qu’ils ne répondent plus aux lois étrangères ; et d’obliger les grands créanciers privés à payer la facture d’une réduction radicale de la dette portugaise, tandis qu’il convient de protéger les petits détenteurs de titres, les fonds de pension, les municipalités, le système de sécurité sociale qui détiennent des titres portugais. Il faut opérer une distinction entre les responsables de la crise qui ont profité de l’augmentation de la dette du Portugal et les victimes de cet endettement, qui peuvent détenir des titres, mais qui ne sont en aucun cas responsables de cet endettement. »


    Eric Toussaint
    http://www.cadtm.org
    2 place de Bronckart
    4000 Liège
    Belgique

  51. Posted 9 mars 2016 at 11:52 | Permalien

    Bonjour Mr Filoche,

    Le travail que vous faites est absolument remarquable. Je ne me lasse pas de vous lire, de vous écouter. Qu’il est bon d’avoir quelques esprits lucides, critiques, quelques poils à gratter dans ce pays !

    Nous sommes à un moment de l’Histoire où toutes les valeurs, nos belles valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité sont rudement mises à mal et sous le joug d’une économie, d’un libéralisme, d’un capitalisme d’une insolence indescriptible.
    Ces riches messieurs, politiques, patrons de la finance nous ont enseveli sous leur dogme du profit. Cette avidité qui ne connait que la satiété et l’opulence, éructe avec vulgarité les borborygmes du peuple. Ce peuple pourtant souverain se rend esclave car trop naïf, trop manipulé par ces loups.

    Au cours de ces heures sombres il est rassurant de voir des gens intègres comme vous, se battre pour nos idées.
    Ce n’est pas le devoir d’un seul individu mais vous montrez la voie. Aussi je la suis avec ce qu’il faut de pugnacité, de colère et d’espérance.
    Il n’y a pas un combat, une cause mais malheureusement une multitude à défendre. Je m’impose une ligne de conduite faite d’humilité, de partage et de liberté. La liberté de défendre avec ténacité mon idéal d’une vie plus juste, plus équitable car ça n’est que comme cela que nous changerons les choses.

    Je termine en vous adressant mon plus profond respect et mon plus grand soutien pour votre travail.

    Fraternellement,

    Loïc Vintéjoux
    Délégué CGT – CPAM du Lot

  52. JANCAP
    Posted 26 mars 2016 at 10:00 | Permalien

    On oublie le plus important :
    c’est le MEDEF, le patronat le plus médiocre d’Europe et le plus anti-patriotique qui est responsable du chômage de masse et de la désindustrialisation de la France depuis les années 1980.
    Délocalisations, travailleurs détachés ou clandestins, paradis fiscaux, fraudes en tous genres… Le MEDEF est bien le syndicat de l’anti-France.

  53. lacroix véronique
    Posted 30 avril 2016 at 17:39 | Permalien

    Merci, mais comment toucher et expliquer les dangers de cette loi travail aux plus fragiles, ceux qui travaillent dans les petites entreprises et qui n’ont pas de représentants syndicaux, ni même quelquefois de délégué du personnel et qui vont se faire laminer, la plupart ne comprennent pas les tournures de phrases, ils ne peuvent pas analyser ce que dit le texte et surtout ce qu’il y derrière, et ils ont peur de perdre leur emploi. Une partie des chômeurs et des bénéficiaires des minimas sociaux sont également dans ce cas sauf la perte d’emploi, c’est déjà fait. Comment les sensibiliser, les médias télévisés tf1 et france 2 les plus regardés ne font aucune pédagogie de lecture sur l’entièreté du texte, ni même pour être plus modeste, de cet article 1 si terrifiant pour celui qui sait lire. Il y aurait beaucoup à faire, et encore plus de monde dans les rues pour demander le retrait de cette loi que Sarkosy n’avait pas osé rêver. Pour ma part, pardon à vous et à toutes les bonnes volontés du parti socialiste restées à gauche, c’est fini, jamais je ne voterais plus socialiste, Miterrand a fait des ravages avec la financiarisation de notre société et Hollande se fait valet du medef. Je suis profondément progressiste, je ne voterais ps ni au 1er ni 2eme tour 2017 quel que soit les candidats présentés tant que les socio-démocrates tiendront ce parti pour en faire le parti des sociaux traitres. Tant pis si il y a Le Pen, ou Juppé ou Sarkosy… Le ps ne doit plus compter sur les voies du peuple de gauche et le trahir à chaque fois qu’il occupe le pouvoir sans le partager (verts, front de gauche…) il s’approprie à lui seul le pouvoir alors qu’il a été élu avec les voies de personnes qui sont réellement à gauche.Je sais que beaucoup vont faire comme moi, et que le ps ne pourra finalement compter que sur les voies des socialistes centristes pour ne pas dire de droite.

  54. Gabat
    Posted 25 mai 2016 at 22:49 | Permalien

    Je soutiens à 100% les grévistes dans leurs actions légitimes pour le retrait de cette loi ignominieuse. Le gouvernement est le seul responsable des actes de violences commis ces derniers jours. Au 19è siècle, en France, on réprimait les grèves de mineurs par les fusils et la mort. Aujourd’hui, en 2016, on envoie les escadrons les plus violents d’un état devenu policier et extrémiste. 95% des citoyens sont opposés à cette loi El khomri abjecte et le premier ministre s’entête avec le diktat du 49.3 pour imposer des mesures du Moyen-âge aux Français. Les valeurs du social et de l’humanisme ont été bafouées par ces représentants de la gauche travestis. Les symboles du « parti socialiste » sont attaqués en conséquence dans ce pays. Même la droite la plus dure n’aurait même pas osée aller aussi loin dans la destruction des lois de protection des travailleurs. La gauche n’existe plus aujourd’hui à tous les niveaux de L’État. Mai 1968 n’a pas changé sur le long terme la qualité de vie des français, qui régresse de plus en plus chaque année; sous le diktat de la rentabilité extrême et de la perte de valeur de l’être humain. Je souhaite de tous mes vœux l’abrogation de cette loi indigne en Juin 2016 et tant pis s’il faut subir des restrictions d’essence, de vivres, de transport, d’énergie pour faire entendre raison à ces gouvernants devenus fous. Hervé G.

  55. Posted 26 mai 2016 at 8:32 | Permalien

    cgt

    Majoritaire dans les secteurs cruciaux

    Elle est aussi numéro un à la poste, où elle représente 26,4 % des salariés, et dans la fonction publique en général, avec un taux de représentativité de 23,1 %. Elle est même le syndicat de 32,1 % du personnel des hôpitaux et de 29,5 % de celui des collectivités. Ces dernières années, elle garde l’avantage dans le secteur public, mais, dans le secteur privé, voit son avance sur la CFDT diminuer considérablement, passant de 33,9 % à 26,7 % entre 2008 et 2013 quand la CFDT passe de 21,9 à 26 % sur la même période.

  56. Posted 26 mai 2016 at 8:33 | Permalien

    non, ce sont les votes aux CE, etales sur 4 ans, avec le nouveau système mis en place, a tort, en 2008 : pas fiable !

  57. Posted 26 mai 2016 at 9:08 | Permalien

    Pierre Joxe : « Si le gouvernement avait la bonne idée d’abandonner son projet de loi Travail comme il a abandonné cette fâcheuse idée de déchéance de nationalité et comme il avait abandonné sous Chirac le CPE, on aurait moins de manifestations et les policiers pourraient se consacrer à leur vrai mission d’ordre public de sécurité. »

  58. Posted 26 mai 2016 at 9:37 | Permalien

    A la CFDT, la loi Travail ne fait pas tout à fait l’unanimité
    Par Laurent Martinet, publié le 26/05/2016 à 07:08 , mis à jour à 09:30

    Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, à Matignon le 14 mars 2016 à Paris. Les membres de son syndicat ne sont pas forcément sur la même ligne que lui. afp.com/PATRICK KOVARIK
    Le secrétaire général de la CFDT soutient la loi Travail. Au sein de son syndicat pourtant, des voix plus critiques se font entendre pour obtenir de nouvelles concessions du gouvernement.
    Un soutien de poids pour la gouvernement. Renoncer à la loi Travail serait « inacceptable », a déclaré ce mercredi matin le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger dans Le Parisien. Grâce à « une profonde réécriture du texte » sur laquelle son syndicat « a pesé », elle contient de nouveaux droits, que le gouvernement n’a selon lui pas suffisamment expliqués, comme le compte personnel d’activité ou la garantie jeunes.
    A la CFDT pourtant, le projet de loi occasionne un peu de désordre. Le 31 mars dernier, le syndicat Symetal Sud Francilien, membre de la fédération de la métallurgie, appelait à manifester aux côtés de la CGT et de FO, raconte Marianne. « Nous ne voulons pas être affublés du #onvautmieuxqueca de la part de la génération qui arrive sur le marché du travail », prévenait Symetal, 2500 adhérents.

    De nombreux points qui fâchent
    Même mouvement d’humeur à la CFDT Culture, un syndicat essentiellement présent au ministère de la Culture, qui appelait à la grève le 31 mars en défiant Laurent Berger dans une lettre ouverte: ses membres trouvaient « intolérable le projet de société que dessine cette loi » et prévenait le « cher camarade Laurent » que ses militants étaient « inquiets ».
    Les positions ont à peine changé depuis le passage en force à l’Assemblée nationale. Ni Symetal ni la CFDT Culture ne demandent le retrait de la loi, se conformant à la position officielle, mais le texte ne les satisfait pas. Contacté par L’Express, un membre de la commission exécutive de Symetal, se disant « choqué » par le recours au 49.3, dresse la longue liste des points qui le gênent encore: « le référendum d’entreprise, les licenciements économiques en fonction de la taille de l’entreprise, la question de la hiérarchie des normes ».
    « Nos militants attendent un positionnement »

    Symetal hésite encore à renvoyer ses militants dans les rues, mais ne compte pas uniquement sur le lobbying parlementaire pour faire évoluer la loi dans son sens. « On aimerait appeler à défiler sur des mots d’ordre autres que le retrait », explique le responsable. Qui admet subir la pression de sa base: « Nos militants attendent un positionnement de notre part », avoue-t-il.
    Cécilia Rapine, secrétaire générale adjointe de la CDFT Culture, reconnait que le projet de loi contient « des avancées qu’il ne faut pas négliger ». Elle estime que le code du Travail est « compliqué à appliquer tel qu’il est ». Mais cette militante des 32 heures aimerait pouvoir « continuer à discuter » pour faire évoluer le projet de loi, alors que « ni Valls ni Martinez ne le veulent ». Dans sa ligne de mire en particulier, l’article 2 sur la hiérarchie des normes, qui prévoit qu’un accord d’entreprise peut primer sur un accord de branche.
    « La CFDT n’est pas un bloc »
    L’article 2 est pourtant bien défendu par Laurent Berger dans son interview au Parisien: « Ce changement de hiérarchie ne touche ni le smic, ni les salaires, ni les règles de sécurité. Il ne concerne que l’organisation et le temps de travail ».
    Circulez, il n’y a rien à voir? « On a du mal à communiquer », regrette pudiquement le responsable de Symetal. « Notre positionnement a le mérite de montrer que la CFDT n’est pas un bloc », se félicite au contraire Cécilia Rapine.

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