Les primaires à gauche sont un besoin irrépressible et grandissant.

75 % des sondés de gauche sont pour. Ce besoin  va s’accroitre dans les semaines et mois qui viennent au fur et a mesure que l’envie de gagner va s’étendre.

Chaque jour, tandis qu’on combat pour le retrait de la loi Uber El Khomri, les forces vives de la gauche se réveillent, se remobilisent, grandissent.

Le degré de mensonges et d’avilissement du gouvernement augmente chaque jour lui aussi. Le trio Hollande, Valls, Macron prétend que la loi Uber El Khomri a été « équilibrée » et rendue « juste » : ça relève du mensonge cynique d’état, en fait, elle a même été aggravée dans la dernière semaine à l’Assemblée nationale toujours en faveur du seul patronat – avant le coup de force du 49 3.

La majorité du pays, du salariat, de la gauche, se soulève, et le gouvernement ferait bien d’entendre vite et de retirer ce projet scélérat.

Pendant ce temps-là, la gauche doit revivre, se doter d’un projet de plateforme commune,  et organiser des primaires larges démocratiques, et ouvertes, pour se doter d’un candidat  unique.

Car un candidat unique de toute la gauche est le seul moyen d’accéder au 2° tour de la présidentielle. Il n’y a aucun autre moyen.

Il faut un texte d’urgence pour gouverner et dès juin 2017 faire ce qui n’a pas été fait depuis 5 ans : redistribuer les richesses, immédiatement, pour faire reculer le chômage de masse, en relançant notre pays.

Ce projet de plateforme d’urgence doit être élaboré, proposé, publié, diffusé, commenté, amendé,  enrichi, et devenir le bien commun de millions de salariés, du maximum de nos concitoyens.

Les primaires doivent avoir lieu comme prévu les 4 et 11 décembre. Tous les candidats de gauche devront se référer à cette plateforme , et se présenter aux millions d’électeurs de gauche qui auront à choisir entre eux.

Les candidatures, sont à déposer publiquement entre l 15 septembre et le 30 octobre.

La campagne sera en novembre. Surement de nombreux candidats seront au premier tour le 4 décembre. Seuls deux resteront en lice le 11 décembre. Tous les candidats se seront engagés à soutenir celui ou celle qui arrivera en tête et qui, des lors se verra investi d’un immense soutien populaire et sera suffisamment charismatique de ce fait, pour aller au 2° tour et gagner la présidentielle.

Les candidatures, c’est un conseil, un souhait, devraient être humbles et éviter le barnum, être fiables et n’avoir pas été compromises dans le grand échec du quinquennat Hollande,  elles devraient insuffler confiance en la parole donnée,  elles devraient être très pratiques et très sociales. Elles ne devraient pas susciter la polémique ni le règlement de comptes mais au contraire, le rassemblement et l’unité de toute la gauche.

Il faut plutôt chercher et trouver une sorte de Bernie Sanders français et gagnant ici.

Un sondage récent vient de dire quelque chose qui semble vrai : « 78 % des Français prêts à voter pour un candidat ni issu ni soutenu par un parti et 66 % pour un candidat en dissidence avec le sien. Par ailleurs, pour 59 % des Français, le programme est l’élément-clé pour leur vote en 2017 ». C’est de bon augure.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10 Commentaires

  1. socrate
    Posted 19 mai 2016 at 19:20 | Permalien

    Il faut un texte d’urgence pour gouverner et dès juin 2017 faire ce qui n’a pas été fait depuis 5 ans : redistribuer les richesses, immédiatement, pour faire reculer le chômage de masse, en relançant notre pays.

    Ce projet de plateforme d’urgence doit être élaboré, proposé, publié, diffusé, commenté, amendé, enrichi, et devenir le bien commun de millions de salariés, du maximum de nos concitoyens.

    la dessus je suis d’accord
    il faut donc une condamnation de la politique suivie sous F Hollande
    plus un engagement par tous les candidats de respecter le programme de la plateforme qui sera le programme du candidat élu.

  2. Posted 19 mai 2016 at 19:49 | Permalien

    ce texte existe…presque…. appel des cent travaille
    plate-forme
    primaires
    candidat unique

  3. Posted 20 mai 2016 at 10:34 | Permalien

    brouillon

    Appel des 100
    Premières propositions de plateforme d’urgence pour construire l’alternative de Gauche sociale et écologiste

    Discutons et décidons ensemble de mesures d’urgence sociales, écologiques, financières, …

    Les propositions ci-dessous ne sont nullement une fin, mais un moyen de susciter le débat. Elles sont destinées à être critiquées, ou précisées et enrichies. Nous sommes au début d’un processus à l’issue duquel nous devrons ré-écrire un projet issu de ces débats dans les régions.

    Elles ne constituent pas un programme de gouvernement mais une série de propositions visant à ouvrir le débat et aboutir à un socle, destiné à être commun à la gauche et aux écologistes, aux citoyens, au monde associatif,…

    L’ambition qui nous guide, c’est qu’elles soient discutées, amendées, complétées, portées par un mouvement très large, exigeant, vigilant pour construire ensemble une alternative de Gauche.

    Nous avons signé  » l’Appel des 100  » publié le 1er mai 2016 : « Ensemble, favoriser l’irruption citoyenne pour construire l’alternative ».
    Nous voulons favoriser des discussions de contenu, pour lancer un large débat citoyen autour de mesures d’urgence pour faire émerger une alternative à Gauche, une alternative de transformation politique et sociale avec les salariés-e-s, les jeunes, les chômeur(se)s, les retraité-e-s, les syndicalistes, les actrices et acteurs des mouvements associatif ou altermondialiste, du monde de la culture, les intellectuel-le-s, les universitaires, les militant-e-s, responsables et élu-e-s politiques,…
    Ces mesures doivent, selon nous, répondre à des priorités.
    Comme nous l’avons dit dans l’appel : « Nous vivons une situation inédite : un capitalisme en crise et pourtant présenté dans le discours dominant comme seul système viable ; une Europe basée sur le libéralisme et éloignée des citoyens ; une crise écologique qui ne trouve pas de solutions à la hauteur ; le développement des tensions internationales et de politiques migratoires mortifères ; une crise globale de la vie politique marquée notamment par la forte montée de l’extrême droite… Cette situation appelle des réponses nouvelles, le refus de tout fatalisme. Nous sommes convaincus de la disponibilité de nombreuses forces et énergies citoyennes pour construire d’autres possibles par la mobilisation populaire ».
    Les mobilisations citoyennes, sociales et écologistes, celles de la jeunesse, depuis de nombreuses années expriment le refus de ces politiques de régression et l’exigence d’une société plus juste, plus démocratique, plus égalitaire.
    Le monde est de plus en plus déchiré par de multiples crises, des violences sociales, la multiplication de conflits armés auxquels s’ajoute l’incapacité de celles et ceux qui nous gouvernent à répondre à l’urgence écologique.
    Nous voulons dire ensemble qu’il est possible de changer les logiques politiques dominantes et de formuler quelques propositions autour de priorités pour ouvrir le débat.

    Reconstruire l’espoir d’un autre monde
    Nous vivons dans un espace monde dans lequel les échanges de toute nature se sont démultipliés mais la « globalisation » dominée par la logique financière est de plus en plus destructrice et met en danger l’avenir même de l’Humanité.
    Ce monde globalisé est fondé sur la compétition du tou-te-s contre tou-te-s, le moins-disant social et il est structuré uniquement par des indicateurs financiers.
    62 individus (53 hommes et 9 femmes) possèdent plus que 50 % de la population de la planète, soit 3,5 milliards d’êtres humains. Les inégalités ne cessent de s’aggraver : il y a 5 ans, il fallait additionner la fortune de 388 milliardaires pour arriver au même résultat.
    L’aggravation des inégalités est le facteur premier des crises politiques, économiques, sociales et écologiques.
    Pourtant, le salariat n’a jamais été aussi important dans le monde. Selon l’OIT, il y a un milliard d’emplois salariés de plus en trente ans – qui l’emportent sur les économies informelles. (problème de formulation ???).
    En même temps, les technologies numériques changent les liens sociaux, l’organisation de la production, des services et du service public. Une autre forme de subordination apparait. Le numérique interroge la place du travail et la notion de « salariat ».
    Nous voulons contribuer à l’émergence d’une alternative crédible.
    Mobiliser les 99 % de la population pillée par le 1 % est la tâche n°1 pour toute transformation politique et sociale.
    Il nous faut renverser la vapeur pour vaincre les idéologies dominantes bâties sur le capitalisme et l’ultralibéralisme, les guerres, le prétendu choc des civilisations, le néocolonialisme, les pillages, les fanatismes, la xénophobie et le racisme.
    Nous devons ouvrir de nouvelles voies et notamment celle de la redistribution des richesses, de l’accès aux droits fondamentaux et de la paix partagée dans le monde dans le respect de la justice et de la démocratie.
    Nous ne voulons plus tolérer que des pans entiers de la population soient stigmatisés pour détourner les citoyens des vrais enjeux politiques : la faillite des politiques économiques et sociales alors que les fractures sociales prennent des dimensions dramatiques en particulier dans les quartiers populaires où les discriminations se cumulent et où les populations ont été, pour la plupart d’entre elles, laissés à l’abandon.
    Les services publics et notamment ceux de l’éducation, dans toutes ses dimensions y compris populaire, et de la santé (avec une politique publique du médicament) doivent être des piliers fondamentaux du projet politique qu’il nous faut construire.
    Nous devons brandir les drapeaux de l’égalité et de la fraternité entre les peuples, du droit des êtres humains de vivre et travailler décemment, de résister à l’oppression et aux destructions de la planète par les multinationales avec la complicité des gouvernements.

    Urgence sociale : Pour une vie digne
    Des pans entiers de la population ne vivent pas décemment. Aucune société démocratique ne peut l’accepter. Au-delà de la simple décence, de l’exigence d’une dignité retrouvée, la lutte contre la pauvreté et la précarité est une lutte politique.
    La France a le triste privilège d’être le pays européen où il y a le plus de millionnaires mais elle compte 8,5 millions de personnes qui vivent en deçà du seuil de pauvreté dont 1,9 million de travailleurs pauvres.
    5 millions de personnes sont fragilisées par rapport au logement, 3,5 millions de personnes sont mal-logées et 141 500 personnes sans domicile.
    Notre pays compte plus de 6 millions de chômeurs (toutes catégories confondues). 50 % des salariés gagnent moins de 1 670 euros par mois et 50 % des retraité-e-s doivent vivre avec moins de 1 000 euros.
    Depuis le début des années 80, le capital a capté pour l’essentiel le surplus de la richesse produite. La part qui va aux salaires ne cesse de régresser au profit des actionnaires. Elle est passée de 70 à 60 % des richesses produites depuis 1982.
    L’incertitude du lendemain est venue, depuis trois décennies, prendre la place du compromis social pour soumettre les travailleurs aux exigences des marchés.
    Les femmes et les populations discriminées en sont les premières victimes.
    Ces chiffres parlent d’eux-mêmes. Ils sont inacceptables dans notre pays qui est toujours la sixième puissance économique du monde en termes de PIB.
    Ajouter un paragraphe sur la question du « pouvoir d’achat (notion contestée) : l’augmentation des salaires ne résoud pas tout (Francine Bavay) : voir ci-après amendement en violet de JCB.
    Il faut augmenter les salaires et les plafonner pour réduire les inégalités. Mais il faut veiller en parallèle à ce que des hausses de loyers ou des factures d’eau, de gaz, d’électricité ne viennent pas obérer ces augmentations. Il faut mener des politiques coordonnées pour y parvenir.

    Quelques propositions à débattre :

    • Rétablissement de l’ordre public social, primauté de la loi et des conventions collectives, reconstruction du code du travail,
    • Augmentation des minimas sociaux, du SMIC et des salaires publics et privés (chiffrages à discuter par contributions),
    • Mise à disposition des populations les plus fragilisées de quotas gratuits d’accès à des services publics et des biens essentiels : énergie, eau, transport, blocage des loyers, ou tarifs sociaux des premiers mètres cubes d’eau, kilowatt/heure etc … (à discuter)

    • Egalité salariale entre les femmes et les hommes avec obligation de résultat et mise en œuvre de sanctions,
    • Allocation d’autonomie pour les jeunes
    • Lutte contre la précarité sous toutes ses formes y compris salariale (la précarité doit devenir exceptionnelle, les emplois précaires doivent être limités, le temps partiel imposé interdit et toutes les formes de travail atypique doivent être encadrées),
    • Réduction du temps de travail (durée du travail -35 heures, 32 heures, semaine de 4 jours,…-, âge de la retraite,… : à discuter dans des contributions)
    • Débats sur Revenu garanti, revenu universel de base ou salaire à vie : à discuter dans contributions,
    • Salaire maximum et limitation de l’échelle des salaires de 1 à 20,
    • Renforcement de la protection sociale pour assurer l’égalité devant les risques et les aléas de la vie y compris la dépendance,
    • Pour un réel droit à la santé et une politique du médicament,
    • Amélioration de la prévention sanitaire y compris environnementale et sur les lieux de travail et renforcement de rôle des CHSCT, des médecins et des inspecteurs du travail),
    • Mise en place d’une Sécurité sociale professionnelle permettant la continuité des droits tout au long de la vie,
    • Renforcement des institutions représentatives du personnel et nouveaux droits des salarié(e)s dans l’entreprise afin de leur permettre de participer pleinement au processus de décisions qui les concerne,
    • Suppression des aides publiques versées aux entreprises sans contrepartie,
    • Contrôle des licenciements abusifs et interdiction des licenciements boursiers,

    (changement de place) Urgence écologique : Changer totalement notre rapport au monde vivant et aux ressources et au temps
    L’écologie politique ne se limite pas à la protection de l’environnement et de la planète. Elle doit être vue dans toutes ses dimensions économiques et sociales et ne peut notamment pas être séparé de la question de la répartition des richesses. Elle vise à prendre au sérieux la question : le monde, la société seront-ils humainement viable d’ici une génération ?
    Cela passe notamment par une transformation complète ou une reconversion des modes de production, de consommation, d’éducation et des rapports au monde vivant et au temps.
    La question des biens durables en est un des enjeux essentiels. L’air et l’eau sont des biens communs qui ne peuvent faire l’objet d’aucune appropriation et ne peuvent être gérés dans un but lucratif.
    La transition écologique et sociale doit permettre la relance de l’activité et la création massive d’emplois grâce à des aides publiques sélectives.

    • Quelques propositions à débattre (partie à revoir par Patrick Farbiaz

    • Développement et réorientation de la recherche en faveur des énergies renouvelables et investissements publics massifs en faveur de ces énergies y compris dans les collectivités territoriales,
    • Moratoire sur toute nouvelle exploration d’énergies fossiles,
    • Remise en cause des subventions publiques, directes et indirectes versées aux combustibles fossiles (pétrole, gaz de schiste, charbon) et à l’énergie nucléaire (il y a un doute sur les subventions à l’énergie nucléaire, c’est contesté par la Cgt, c’est trop précis),
    • Transparence totale sur la filière nucléaire, fermeture des réacteurs de plus de trente ans et arrêt de la construction des EPR, (également trop précis mieux vaudrait un grand débat public sur l’énergie, des études multiples – et contradictoires- et un contrôle citoyen dans l’esprit des propositions sur l’urgence démocratique)
    • Relocalisation des activités économiques,
    • Reconversion des industries polluantes et dangereuses,
    • Incitation à la production de biens durables, réparables, recyclables et réutilisables, à une empreinte carbone minimale,
    • Construction et rénovation de logements sociaux de qualité, économes en énergie,
    • Soutien à des modes de transports plus économes en énergie, rapprochement des lieux de travail et d’habitat,…
    • Priorité au fret ferroviaire, fluvial et au ferroutage,
    • Développement des lignes de banlieue et des trains régionaux,
    • Audit citoyen des grands travaux pour mettre fin aux grands travaux inutiles,
    • Consultation de la population avant le lancement de tout grand projet d’infrastructures,
    • Aide à l’agriculture paysanne et locale face à l’industrie agro-alimentaire,
    • Soutien au bio et aux filières courtes notamment dans la restauration collective (cantines scolaires, résidences pour personnes âgées, repas à domicile,…),
    • Réduction drastique de l’utilisation des pesticides,
    • Interdiction de la culture OGM en plein champ,…

    Urgence démocratique : rendre la parole aux citoyens
    Pendant dix ans, les gouvernements de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy ont conduit la France dans le mur. L’élection de François Hollande a suscité un espoir terriblement déçu. Jamais en 2012 la « gauche » n’avait détenu autant de pouvoirs tant au niveau national que local (Assemblée nationale, Sénat, régions, départements, villes grandes et moyennes). Quatre ans plus tard, aucune des promesses de changement structurel n’a été tenue : le désespoir, la colère provoquent une abstention massive et font le lit de l’extrême droite comme nous l’avons vu aux dernières élections régionales.
    Les élections présidentielles nous enferment aujourd’hui dans un débat qui met en avant les questions de personnes avant les questions de fond. C’est le piège des institutions de la Vème République. Il y a donc urgence à réformer la Constitution pour mettre fin à cette monarchie présidentielle.

    Quelques propositions à débattre :

    • Une 6ème République sociale, démocratique, écologique,
    • Suppression de la concentration des pouvoirs entre les mains de quelques-uns,
    • Limitation drastique des pouvoirs présidentiels,
    • Inversion du calendrier institutionnel et priorité aux assemblées élues,
    • Construction d’un nouvel équilibre des pouvoirs au niveau national mais aussi à tous les niveaux territoriaux,
    • faire en sorte que la démocratie ne s’arrête pas aux portes des services et des entreprises y compris publiques,
    • repenser un nouvel aménagement du territoire privilégiant l’intérêt général et la solidarité,
    • et surtout favoriser l’irruption citoyenne dans les processus de décision en développement des espaces de débats avec les associations et les acteur(rice)s et l’économie sociale et solidaire,…

    La proportionnelle, la limitation des mandats dans l’espace et dans le temps, le recours plus systématique au référendum au niveau tant national que local, le droit de vote et d’éligibilité des citoyens étrangers résidant sur notre territoire sont autant de propositions qui peuvent aller (vont ?) dans ce sens.

    Urgence économique : Pour de nouvelles politiques publiques
    La crise, comme ils disent, n’est pas une fatalité, pas plus que la diminution des déficits publics, les réformes dites structurelles qui organisent la régression sociale ou la dictature de la dette. Ce sont autant de choix politiques qui démantèlent les politiques publiques au nom de la rigueur budgétaire. La richesse mondiale comme la richesse nationale continuent d’augmenter.
    Le seul intérêt de la dette publique versé aux marchés financiers représentent environ 50 milliards d’euros par an alors que 59% de cette dette est illégitime car résultant de déficits dus aux cadeaux fiscaux, à la fraude fiscale (60 à 80 milliards) et à l’évasion fiscale (30 à 50 milliards). Nous attendons toujours la mise en œuvre de la taxe Tobin qui, pour modeste qu’elle soit, marquerait une volonté de taxer symboliquement les transactions financières.
    Les 500 premières familles françaises détiennent 460 milliards d’euros et 600 milliards d’avoirs français sont dans les paradis fiscaux. Offshoreleaks, Swissleaks, Luxleaks, Panama’papers, chaque fois, ce sont les journalistes, et non le ministère des finances, qui ont fait éclater les scandales.
    58 multinationales françaises ne paient que 8 % d’impôts en moyenne mais « optimisent » 100 milliards par an pendant que les PME payent en moyenne 33 % d’impôts.
    En France, 1 000 entreprises produisent 50 % du PIB : ces donneuses d’ordre décident de tout car 80 % des PMI, PME, ETI sont sous-traitantes.
    Une nouvelle répartition des richesses et des moyens budgétaires doit permettre de conduire d’autres politiques publiques qui renouent avec l’ambition sociale des lendemains de la deuxième Guerre mondiale et font de l’éducation, de la santé, du logement, de la justice et de la culture des investissements pour l’avenir et non des facteurs de creusement des déficits publics.
    Nous ne nous résignons pas à considérer que le pouvoir politique doit être soumis aux intérêts des grandes entreprises et des marchés financiers.

    • Quelques propositions à débattre :

    • Audit de la dette, moratoire sur ses intérêts, refus de payer sa part illégitime
    • Nouveaux choix budgétaires pour répondre à la crise sociale et écologique,
    • Réforme fiscale de grande ampleur pour établir la justice fiscale et donner la priorité à la progressivité de l’impôt : réforme des impôts sur le revenu et le patrimoine, de la TVA, des niches fiscales,
    • Lutte contre la fraude et l’évasion fiscale,
    • Instauration d’une fiscalité écologique,
    • Réforme bancaire et pôle(s) public(s) financier (bancaire) (formulation à revoir)
    • réforme bancaire, séparation des banques, missions de services publics et sélectivité du crédit, définition d’un périmètre et de moyens nouveaux pour la BPI ou un pôle public financier …
    • Interdiction des produits financiers toxiques et taxation des transactions financières et des dividendes non réinvestis,
    • Encadrement des missions de service public afin qu’elles soient soustraites aux intérêts du secteur marchand et bénéficient de règles notamment en matière de concurrence et de fiscalité et qu’elles répondent uniquement aux besoins de l’intérêt général,
    • Soutien à la reprise des entreprises par les salariés et plus largement au développement de l’économie sociale et solidaire,
    • Elaboration et mise en œuvre d’un plan de reconquête industrielle en particulier pour la construction de trains, locomotives, bus électriques, éoliennes …
    • Un plan de recherche et de reconquête industrielle, pour des productions utiles répondant aux besoins, visant des circuits courts et de proximité, intégrant la question environnementale (énergie, matières premières, pollution, …)
    • Soutien aux PME notamment par la régulation de la sous-traitance, la responsabilisation financière, juridique et pénale des donneurs d’ordre, alignement des conventions collectives des entreprises intervenantes sur celles des entreprises utilisatrices,
    • Elaboration et mise en œuvre d’un plan « numérique », anticipation de la digitalisation
    • Lutte contre les dogmes de l’autorégulation par les marchés et la concurrence dans le domaine agricole, mise place d’outils de régulation, soutien à l’agriculture paysanne,…

    Urgence pour les droits et libertés : Pour une égalité réelle dans tous les territoires
    Droits, libertés et égalité (écrire un paragraphe introductif à ce sujet (JPDubois)
    Au nom de la lutte contre le terrorisme, un état d’exception permanent se trouve insidieusement installé. Nos démocraties sont menacées dans leur capacité à associer sécurité et libertés comme si l’une et l’autre étaient désormais incompatibles. C’est un des défis les plus sérieux que la République se doit de relever, faute de quoi elle renoncerait à elle-même.
    Ce n’est pas nouveau : depuis le début des années 2000, les attentats de New York ont servi de prétexte à des reculs sans précédent sur notre territoire de nos droits et libertés et cela ne cesse de s’aggraver.
    Le droit à la sécurité mais plus encore le droit à la sûreté doivent être garantis à nos concitoyens mais les mesures prises dans ce cadre doivent l’être en respectant les droits fondamentaux et les principes de nécessité et de proportionnalité par rapport à l’objectif visé. Or c’est exactement au contraire que nous assistons depuis de nombreuses années : une fuite en avant « sécuritaire » dont l’efficacité n’est jamais démontrée, voire est contestée par les principaux intéressés qui ne cessent de dire que c’est de moyens humains qu’ils ont besoin et de meilleure coordination entre les services de police et de justice.
    La mise en avant de la question identitaire masque l’aggravation des inégalités. L’extrême-droite en exploite les conséquences et fait, sans effort, fructifier son seul fonds de commerce : la peur et la haine de ce qui est différent, aujourd’hui les musulmans, hier les juifs, demain les femmes, les homosexuels, les fonctionnaires, les intellectuels et qui d’autres ?

    Faute de programme économique crédible et de projet politique démocratique, l’extrême-droite et d’autres choisissent la technique du bouc-émissaire. Pour Marine le Pen, « pour mériter la nationalité française, il faut parler français, manger français et vivre français ». C’est une conception homogène de la société dont les fondements seraient, de fait, chrétiens, qui s’affirme de plus en plus sans fard et gangrène une part croissante de la parole publique.

    Toutes les discriminations, toutes les formes de sexisme, de xénophobie et de racisme doivent être combattues sans faiblesse. Aucune hiérarchisation ne peut être faite entre les victimes de racisme et de discrimination.

    Nous devons affirmer la nécessité de faire vivre l’unité d’un corps social composé d’individus différents mais égaux, ce qui passe notamment par la lutte contre toutes les oppressions et les discriminations. Nous sommes délibérément favorables à une « anthropo-diversité ». Un Peuple est fort riche de sa capacité à unir les différences qui le composent, à rassembler sur ce qui le divise et non sur l’inverse.

    Nous voulons construire une société « fraternelle » qui permette le vivre ensemble, quels que soient les choix, les appartenances, les origines philosophiques, culturels, religieux, et dans laquelle l’égalité réelle de toutes celles et de tous ceux qui vivent sur nos territoires serait la priorité de toutes les politiques publiques. La laïcité en est le meilleur vecteur. Nous refusons de la laisser instrumentaliser à des fins de basse politique dont les femmes et les minorités sont les premières victimes.

    Quelques propositions à débattre :

    • Reconstruction, élargissement et renforcement des services publics (santé, éducation, transports, énergie, eau, communications, environnement, petite enfance et dépendance, service bancaire de base…) pour en faire les services publics du XXIème siècle au service de l’ensemble des populations et des territoires,
    • Egalité femmes/hommes réelle notamment en faisant de la lutte contre les stéréotypes de genre une priorité dès le plus jeune âge,
    • Défense et renforcement du droit à la contraception et à l’avortement,
    • Défense du droit à la libre orientation sexuelle et lutte contre l’homophobie,
    • Lutte contre les violences faites aux femmes,
    • Investissements massifs dans les quartiers populaires afin de permettre à l’accès à un logement social de qualité,
    • Faire du droit au logement une réalité et interdire toute expulsion sans relogement des familles en difficulté,
    • Combattre toutes les formes de racisme et de discrimination quelles que soient les origines, sans hiérarchisation,
    • Suppression des mesures d’exception qui renforcent les pouvoirs de la police au détriment de la justice et ceux du parquet au détriment du siège,…

    Urgence européenne : Une Union au service de la solidarité entre les peuples européens

    Au-delà des différences que nous pouvons avoir sur la question européenne, nous sommes unanimes pour dire que plus personne ne veut de cette Europe-là. Alors que la construction européenne a représenté un espoir de paix, de démocratie, de justice et de progrès social pour des millions d’Européens, elle n’est plus aujourd’hui que symbole de régression tous azimuts.
    Les pays du Sud mais aussi de l’Est sont ceux qui ont le plus fait les frais des politiques austéritaires.
    La Grèce en est à plus d’un titre le triste symbole : laboratoire des dogmes ultralibéraux, subissant de la part des autorités européennes un déni de démocratie et portant tout particulièrement le poids des égoïsmes nationaux devant le drame des réfugiés.
    François Hollande, à peine élu, s’est inscrit dans les orientations ultralibérales des gouvernements conservateurs européens, refusant de renégocier le Traité budgétaire et le faisant même ratifier par le Parlement français.
    Des sources d’espoir naissent en Espagne, au Portugal, en Irlande et même en Grande-Bretagne. Nous devons nous appuyer sur ces expériences, avec l’appui du mouvement social européen et des opinions publiques, pour construire des rapports de forces capables de rompre avec les politiques actuelles.
    Nous proposons que le gouvernement français soit moteur pour porter une refonte des Traités européens. En tout état de cause, Parallèlement il convient d’ores et déjà que l’Union européenne ne soit doit pas devenir le bouc émissaire de politiques portées, voire anticipées par le gouvernement (et les autres) dans les instances européennes. Le Parlement national doit donc contrôler en amont les positions du gouvernement français au Conseil. La France doit être prête à désobéir aux injonctions de la Commission européenne [qui répondent aux exigences des entreprises multinationales] qui vont à l’encontre des droits sociaux, des services publics, des urgences économiques et écologiques. Une telle position de conflit doit se faire dans une optique de solidarité avec tous les peuples européens, et non de repli national, afin d’isoler les tenants d’une Europe basée sur les dogmes financiers.

    • Quelques propositions à débattre

    • Refonte des Traités européens et notamment réforme du statut et des compétences de la BCE notamment afin qu’elle puisse prêter directement aux Etats,
    • Abrogation du Traité budgétaire,
    • Contrôle des Parlements nationaux sur les décisions prises au Conseil par les chefs d’Etat et de gouvernement,
    • Renforcement du rôle du Parlement européen,
    • Arrêt des négociations sur le TAFTA et sur le TISA e non ratification du CETA,
    • Conférence européenne sur la dette,
    • Politique d’investissements massifs pour les besoins sociaux et écologiques,
    • Réforme de la PAC au bénéfice des petits agriculteurs,
    • Nouvelles politiques migratoires fondées sur le respect des conventions internationales, l’ouverture de corridors humanitaires pour les réfugiés, la mise en œuvre d’un véritable droit d’asile européen et de nouvelles voies légales pour les migrants. Il convient, une fois pour toutes, de distinguer la « traque » légitime des « terroristes » de l’accueil des migrants et notamment des populations en situation de détresse humanitaire.
    • Accords de Partenariat avec les pays du Sud fondés sur la coopération et les besoins des populations,
    • Libéralisation des visas pour les ressortissants des pays avec lesquels la France et l’UE ont des liens historiques et entretiennent des relations régulières,…
    • Liberté de circulation et mise en place de politiques d’accueil respectant la dignité des personnes migrantes ou réfugiées,…

    Urgence internationale :
    Le monde est en profonde mutation. Il devient multipolaire et les grandes organisations internationales, y compris au niveau européen, mises en place aux lendemains de la 2ème Guerre mondiales, sont de plus en plus mises en cause.
    Les « grandes puissances  » économiques et militaires continuent de hiérarchiser le monde, les continents et les Etats en fonction de leurs intérêts géostratégiques et de ceux de leurs multinationales et continuent de faire des dégâts humains, économiques et environnementaux y compris via des acteurs intermédiaires notamment régionaux, et des interventions militaires (Irak, Afghanistan, Libye, Mali,…) avec ou sans le soutien de l’OTAN.
    Le continent européen voit sa population vieillir et ne représente plus que 10 % de la population mondiale, mais il n’en continue pas moins à participer à l’ordre impérialiste (Afrique, Moyen-Orient). Il doit l’augmentation de sa population en grande partie aux migrants qui sont créateurs de richesses tant économiques que culturelles.
    Les conflits, les catastrophes – naturelles ou provoquées par l’Homme – produisent des mouvements de population sans précédent depuis la Première Guerre mondiale. Le Haut-Commissariat aux Réfugiés a recensé 60 millions de réfugié(e)s et de déplacé(e)s fin 2014 mais 28 millions de nouveaux déplacés l’ont été pour la seule année 2015.
    Les enjeux planétaires doivent être réellement discutés au niveau mondial en prenant en compte l’avis de la société civile. Cela vaut tout particulièrement pour les enjeux des conférences climatiques, pour les ressources alimentaires, l’accès à l’eau, aux énergies propres… . Il faut prendre au sérieux notamment la COP 21 et la mise en œuvre des décisions qui y ont été prises.
    Les Etats du nord doivent cesser d’imposer leurs décisions. Le point de vue des pays du sud doit être pris en compte y compris au regard des dégâts occasionnés par la colonisation et ses suites.
    L’enjeu au final est de remplacer 5 siècles de domination dite occidentale par de nouveaux rapports avec les pays du sud et notamment avec ceux du pourtour méditerranéen basés sur la confiance, le partenariat et l’intérêt réciproque des Peuples.

    • Quelques propositions à débattre :

    • Respect et mise en œuvre des conventions internationales dont les Etats membres sont signataires et notamment la Convention de Genève de 1951 sur le droit d’asile, ratification de la Convention sur les droits des travailleurs migrants et de leurs familles,
    • Construction de nouvelles politiques internationales en mettant un terme aux logiques de guerre et non plus fondées sur les intérêts géostratégiques des Etats du nord, et notamment des anciennes puissances coloniales, et des multinationales mais sur l’intérêt des peuples,
    • Respect des engagements internationaux en matière d’aide publique au développement (0,7% du RNB) et blocage des accords dits de partenariat économique avec les pays du Sud,
    • Annulation de la dette des pays du Sud, notamment celle des anciennes colonies africaines de la France,
    • Audit des dépenses militaires et nouvelles priorités de la politique étrangère au service de la paix, du désarmement, de la coopération et d’un développement économique et social plus juste,
    • Lutte pour le désarmement partout dans le monde et remplacement des ventes d’armes par des échanges de production essentielles à la vie des populations,
    • La France doit montrer l’exemple d’une politique du désarmement en arrêtant les productions d’armes et en premier lieu les productions d’armes nucléaires et chimiques
    • Soutien aux peuples qui luttent contre les dictatures partout dans le monde,
    • Soutien au droit à l’autodétermination des peuples, et au respect des droits nationaux du peuple palestinien,
    • Remise en cause des relations commerciales et diplomatiques avec les pays qui ne respectent pas les standards internationaux en matière de droits de l’Homme,…

    (28 000 signes)

  4. socrate
    Posted 20 mai 2016 at 17:27 | Permalien

    beaucoup de bonnes choses dans ces propositions
    on mesure la différence entre ce qui aurait pu etre fait depuis 2012 et la réalité …

    par contre l’aspect économique me parait pas assez précis ou détaillé

    • Relocalisation des activités économiques,
    oui mais comment ?par nationalisation ? par incitation?
    • Reconversion des industries polluantes et dangereuses,
    lesquelles? pétrole ? sidérurgie ?
    • Incitation à la production de biens durables, réparables, recyclables et réutilisables, à une empreinte carbone minimale,
    tres bien .pourquoi ne pas taxer les produits trop dépensiers en énergie pour favoriser ceux qui en sont économes ?

    sachant que beaucoup de nos concitoyens voudront lire et entendre des engagements précis sur le domaine économique

  5. JeanLouis
    Posted 23 mai 2016 at 10:16 | Permalien

    Finalement quelques années après vous reprenez dans votre plateforme les propositions 2012 de Mélenchon !!!!

  6. Posted 24 mai 2016 at 15:22 | Permalien

    on les fait ecrite et publiées avant lui, lis d&S

  7. serge Clérissi
    Posted 6 juin 2016 at 16:47 | Permalien

    Je vote pour Gérard Filoche sans problème mais faut être réaliste une primaire ouverte aux électeurs de droite ne peut que déboucher sur un candidat de la gauche molle style Hollande & co, la primaire est une impasse démocratique: voire les Etats-Unis… La droite aussi sera divisée, il y a une chance pour la vraie gauche d’être au second tour si tout ses électeurs se concentrent sur leur candidat naturel et le mieux placé; Jean-Luc Mélenchon, au lieu de se perdre dans cette primaire…

  8. Posted 6 juin 2016 at 17:15 | Permalien

    si je suis candidat au 2°tour d’une primaire par exemple contre Hollande, 2 à 3 millions d’électeurs actifs de gauche viendront voter pour moi contre lui….? on parie ?

  9. serge Clérissi
    Posted 7 juin 2016 at 9:06 | Permalien

    Ok et le reste des électeurs y compris ceux de droite… ca fait du monde contre Filoche

  10. Posted 8 juin 2016 at 13:41 | Permalien

    nous sommes largement majoritaires dans le pays contre la loi el khomri

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