Loi Uber/El Khomri, jours fériés et extrêmes droites

Il ne se passait pas un jour, une heure sans que les  95 % de médias des 7 milliardaires ne se préoccupent de ce que pouvaient « penser » Marine, Marion ou l’agité du bocal biterrois de la moindre ride sur la mare journalistique. Et là, trois mois d’explosion sociale et…rien ! Pourtant parmi les mille et un reculs de la loi travail, il y avait pourtant pour eux, l’embarras du choix pour exprimer quelque opinion. Par exemple, la potentielle disparition des jours fériés chômés.

Mais ils préfèrent rester discrets et on respire mieux quand les gros médias ne peuvent pas se servir d’eux pour intoxiquer l’opinion. Quand il y a mobilisation sociale, le FN est dans les caves, excellente expérience, excellent enseignement

 

 

Jours fériés : aujourd’hui, les jours fériés sont fixés par la loi (article L.3133-1 du Code du travail)

Outre le 1er mai, il s’agit du 1er janvier, du lundi de Pâques, du 8 mai, de l’Ascension, du lundi de Pentecôte, du 14 juillet, de l’Assomption (15 août), de la Toussaint, du 11 novembre et du jour de Noël. Hors Alsace-Moselle toujours sous régime concordataire, le chômage, ou non, des jours fériés est du ressort de la convention collective ou des usages.

Loi Uber/El Khomri : grâce à l’inversion de la hiérarchie des normes, désormais c’est l’employeur qui pourra décider, par accord prétendument « collectif » – ou, à défaut, tout seul ! – de choisir les jours fériés qu’il accorde ! (nouveaux articles L.3133-3-1 et 2 du Code du travail : « Un accord d’entreprise ou d’établissement ou, à défaut, un accord de branche définit les jours fériés chômés » ; « A défaut d’accord, l’employeur fixe les jours fériés chômés »).

Potentiellement, le patronat obtient ce qu’il demande depuis qu’il existe des jours fériés chômés et payés, pouvoir décider qu’il n’y en aura plus (en dehors du 1er mai qui lui est toujours déterminé par la loi). Finis les fameux « ponts de mai » qui faisaient les délices des « marronniers » de la presse tous les ans…

Les diverses composantes de l’extrême droite sont pour la loi travail, les fachos pur jus ayant juste un peu de mal à le reconnaître publiquement, eux qui font mine de défendre les oubliés du « système ». Une exception cependant pour la branche intégriste du FN qui ne s’offusque pas du recul social que constituerait la perte de jours fériés, mais du risque d’atteinte aux jours correspondant à une fête religieuse catholique et le font savoir sur leurs réseaux.

Les mêmes ne sont d’ailleurs nullement émus par l’atteinte à la laïcité que représente l’alignement par la loi Uber El Khomri de l’ensemble du territoire sur le régime concordataire d’Alsace-Moselle pour le choix de la « journée de solidarité » : comme en Alsace-Moselle, ou il sera désormais interdit à tout employeur de choisir pour cette journée le Vendredi saint ou les deux journées de Noël (nouvel article L.3134-16 du Code du travail : « L’accord mentionné à l’article L. 3133-11 ou la décision de l’employeur mentionnée à l’article L. 3133-12 ne peut déterminer ni le premier et le second jour de Noël ni, indépendamment de la présence d’un temple protestant ou d’une église mixte dans les communes, le Vendredi Saint comme la date de la journée de solidarité »).

Richard Abauzit

 

 

2 Commentaires

  1. Posted 31 mai 2016 at 16:33 | Permalien

    Ils recherche à faire des gains non sur leur rentré d’argent mais sur la masse salarial, je trouve dommage cette façon de pensé car celui qui paye moins chère que la vrais valeur du travail auras forcément un travail qui seras fait sans plaisir de la part du salarié sans compté qu’un salarié qui doit sans arrêt pensé a comment il vas payé ces factures auras forcément la tète ailleurs.

  2. Posted 8 septembre 2016 at 21:59 | Permalien

    bravo pour l’article, je préfèrent mieux quand les gros médias font mine de défendre les oubliés.

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