Accident du travail : silence, des ouvriers meurent !

Dans l’indifférence générale, une trentaine d’ouvriers sont morts sur des chantiers en France en moins de 2 mois. Tragédie qui ne semble pas émouvoir ni les médias, ni Mme El Khomri casseuse de droit du travail. 565 personnes meurent chaque année dans les entreprises :

– 01/10 Paris (75) : un ouvrier meurt sur le chantier Lancel place de l’Opéra, écrasé par plusieurs plaques de verres (250 kilos pièce).

- 06/10 Drôme (26) : un apprenti bûcheron de 15 ans meurt écrasé par un arbre.

-  18/10 Bas-Rhin (67) : un bûcheron de 20 ans meurt écrasé par un arbre.

– 25/10 Cordemais (44) : un ouvrier meurt dans une centrale EDF après une chute d’un échafaudage.

– 26/10 Longeron (49) : un ouvrier du bâtiment meurt après une chute de dix mètres.

– 28/10 Fenouillet (31) : un ouvrier Renault meurt écrasé par un camion.

– 08/10 Issy-les-Moulineaux (92): deux ouvriers meurent sur un chantier suite à la chute de leur nacelle d’une dizaine de mètres.

– 12/10 Grand-Champ (56) : un ouvrier meurt sur un chantier enseveli sous des gravats.

–  13/10 Artouste (64) : deux ouvriers meurent suite à un accident sur le chantier d’une nouvelle télécabine.

–  01/11 Goven (35) : un ouvrier meurt sur le chantier d’une maison, la gorge tranchée par une scie à béton.

–  09/11 Montpellier (34) : un ouvrier meurt après une chute depuis un pont de construction sur le chantier du doublement de l’autoroute A9.

–   15/11 Phalempin (59) : un dépanneur meurt fauché par un camion sur l’A1.

-   16/11 Saint-Jean-de-Maurienne (73) : un ouvrier meurt dans l’explosion d’une cuve à fioul.

-   16/11 Saint-Paul (97) : un ouvrier meurt après une chute depuis un échafaudage.

–  19/11 Saint-Léger-des-Bois (49) : un ouvrier meurt écrasé épar une machine sur le chantier d’aménagement d’un immeuble.

–  21/11 Desvres (62) : un couvreur meurt après avoir chuté d’une dizaine de mètres dans l’enceinte d’Arcelor-Mittal  (l’an passé 2 intérimaires étaient décédés par chute dans la fonte liquide à 1400°)

–  22/11 Prunelli (20) : un ouvrier meurt dans une marbrerie écrasé par des plaques de marbre.

– 02/12 Saint-Jean-d’Angély (17) : un ouvrier meurt après une chute de 8 mètres depuis le toit d’un bâtiment.

– 03/12 Saint-Jean-de-Braye (45) : un électricien meurt électrocuté dans les locaux de l’entreprise Dior.

– 05/12 Paris (75) : un ouvrier meurt broyé par une foreuse gare d’Austerlitz

– 07/12 Saint-Martin-d’Hères (38) : un ouvrier meurt après une chute de 20 mètres depuis une plateforme mobile.

– 07/12 Nancy (54) : un cheminot meurt percuté par un TER.

– 09/12 Niort (79) : un ouvrier de l’usine Canamétal meurt écrasé sous une poutrelle métallique.

– 10/12 Rennes (35) : un ouvrier de l’usine Cooper Standard de Rennes meurt.

Hommage aux ouvriers morts ces dernières semaines. Et on ne dit pas merci à ceux qui ont affaibli le code du travail par 49

(PS: – Merci à Michel Bianco dont le fils Jérôme, 32 ans, est décédé par chute dans un chantier du bâtiment et qui, se bat, tant et tant contre le travail qui tue).

PS 2 : j’ai découvert ensuite que ce travail a été repris par Michel Bianco à Matthieu Lépine https://matthieulepine.wordpress.com/2016/12/11/accident-du-travail-silence-des-ouvriers-meurent/ )

 

 

11 Commentaires

  1. Posted 18 décembre 2016 at 13:33 | Permalien

    Ce qu’il y a de pire avec les Sapin, Rebsamen et El Khomri ministres du travail est que leur administration, s’est montrée complice d’employeurs manquant de délicatesse dont les turpitudes sont coûteuses pour la collectivité.
    C’est un très mauvais message qui a été envoyé sous Hollande aux employeurs responsables et vertueux, qui ne sont pas récompensés par la politique suivie qui laisse faire n’importe quoi sous prétexte de compétitivité et restructuration.

  2. cyril
    Posted 19 décembre 2016 at 17:07 | Permalien

    Le capitalisme, donc l’économie, donc le travail, c’est de valoriser l’argent. Donc, tout ce qui « gêne » cet objectif doit être supprimé. Je ne pense pas que pendant ce qu’on appelle à tort les 30 glorieuses, le contexte était mieux.

    Aujourd’hui, le capital accumulé étant faramineux et ne trouvant plus à se rentabiliser, l’économie se doit de trouver de nouveaux débouchés en détruisant tous les aspects de nos vies par la mise en marchandisation et en diminuant le plus possible les coûts donc notamment la prévention, la sécurité.

    Ce système que l’on qualifie aujourd’hui de sauvage, n’est que la suite logique de son absurdité.

    Tant que nous resterons dans les catégories du capitalisme, à savoir, le travail, la valeur, la marchandise, l’argent, nous n’aurons aucun espoir d’amélioration.

    L’industrie nous a détruit et détruit nos milieux de vie. Vous parlez des AT, mais combien de morts pour l’idole travail, pour l’économie? L’industrie est une entreprise de démolition et une arme de destruction massive.

    Il faut bien sûr se battre pour ne pas se laisser bouffer par l’économie, mais la lutte capitaliste entre classes n’est qu’une petite partie de la solution (cela permet à la majorité de survivre, voire de vivre en revendiquant une grande partie des fruits pourris du développement). Elle ne résout en rien les graves destructions de tous les équilibres et nitre pérennité sur cette planète.

  3. Posted 19 décembre 2016 at 18:29 | Permalien

    lire « dette indigne » et la revue D&S chaque mois,

  4. fabiani
    Posted 22 décembre 2016 at 11:42 | Permalien

    bjr Mr Filoche, enfin un raisonnement avec lequel je suis d accord! si votre recours n est pas entendu au PS…rejoignez nous…PCF et JL MELENCHON…vous y aurez une place!
    Il y a qq temps que j ecoute ce que vous dites et cela me convient.De plus votre expérience pro au service des travailleurs est pertinente et precieuse (mon epoux est dcd d un cancer d l amiante a 53ans) et pas reconnu comme tel…les responsables pas traduits en justice penale ni civile.
    Tout mon soutiens a une/des cause s justes pour une République égalitaire et fraternelle… pour la démocratie, il faut chaque jour,encore, travailler pr l ameliorer… merci a vous.

  5. Posted 22 décembre 2016 at 13:26 | Permalien

    mais personne ne rejoindra personne, pas de soumission
    ça fait un an que melenchon refuse toute unité, hélas

  6. Posted 22 décembre 2016 at 13:27 | Permalien

    bonjour Monsieur,

    bien que je ne partage pas globalement vos idées je trouve quand même certaines de vos interventions rafraichissantes et vos remises à l’heure des pendules nécessaires.
    de vous voir exclu des primaires me navre et ça va priver le PS (si c’était encore possible) d’aborder les vrais sujets.
    ce mail ne sert à rien mais je tenais à vous le dire.
    bien à vous

    Michel Perrin.

    PS: et pourquoi ne pas forcer tout le spectre politique à se positionner sur les sujets qui « fâchent » en vous présentant quand même… je suis certain que l’électeur au moins y gagnerait.

  7. Posted 22 décembre 2016 at 21:14 | Permalien

    Gérard Filoche, vous reprenez quasi mot pour mot (jusqu’au titre), l’article publié le 11 décembre sur mon blog sans jamais le citer. Ça ne vous dérange pas ??

    https://matthieulepine.wordpress.com/2016/12/11/accident-du-travail-silence-des-ouvriers-meurent/

  8. Posted 23 décembre 2016 at 2:14 | Permalien

    ah non je l’ai repris de Michel Bianco
    et je l’ai cité
    vous disputez quoi avec lui ?
    aucun droit d’auteur, rien que du militantisme, vous y voyez un inconvénient ?

  9. Posted 17 mars 2019 at 21:11 | Permalien

    https://tendanceclaire.org/breve.php?id=33504

    http://www.fischer02003.over-blog.com/2019/03/gilets-jaunes-de-la-bourse-du-travail-de-paris.html

    Appel de la coordination des Gilets Jaunes réunie à la Bourse du Travail de Paris le Samedi 16 Mars 2019

    Une initiative réussie qui a rassemblé près de cinq cent Gilets Jaunes, préparant la coordination nationale de Saint Nazaire du 6 avril et du 7 avril 2019. Elle a été organisée à l’initiative de la coordination des Gilets Jaunes du Grand Est.

    Nous, quatre cent cinquante Gilets Jaunes de soixante et onze villes, comités et quartiers généraux, nous nous sommes réunis à Paris à l’occasion du dix huitième acte, en convergence avec la lutte pour le climat et en solidarité avec la lutte du peuple algérien, pour partager nos expériences et pour construire ensemble la suite.

    Alors que le gouvernement faisait parler, une fois encore, la matraque et le gaz, le succès de notre assemblée témoigne de notre détermination et de notre volonté de coordonner notre mouvement. D’autres assemblées et coordinations régionales se sont déjà tenues et se tiendront encore.

    Convaincus que la multiplication des contacts et des liens assurera le succès de l’action commune, nous nous retrouverons nationalement à Saint-Nazaire le 6 avril et le 7 avril 2019.

    Malgré la répression et les calomnies d’Emmanuel Macron, des milliers de Gilets Jaunes s’organisent pour résister et pour changer la société dans ce qu’elle a de plus injuste, depuis le Samedi 17 Novembre 2018.

    Partout en France, nous revêtons nos Gilets Jaunes et nous relevons la tête sur nos ronds-points et dans nos entreprises. Nous ne voulons pas seulement un juste prix à la pompe. Nous voulons également contribuer à poser les bases d’une société démocratique qui ne nous condamne pas à la pauvreté pour fabriquer des riches toujours plus riches. La fin du grand débat ne nous arrêtera pas. Notre combat conserve le soutien de la population qui partage les problèmes de vie chère et d’organisation démocratique que nous posons. La fin du grand débat a sonné et nos revendications restent inchangées.

    La liste de nos revendications est longue, mais les revendications essentielles sont celles de la population qui en a marre de trimer pour gagner de moins en moins et pour payer de plus en plus et qui en a marre de ne pas pouvoir décider elle-même de tout ce qui la concerne. Parce que nous voulons vivre et pas survivre.
    Nous exigeons des mesures immédiates contre la vie chère, l’augmentation de tous les salaires, pensions et allocations, et leur indexation sur les prix.

    Nous exigeons la suppression de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) et de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur les produits de première nécessité.

    Nous exigeons la justice sociale par la suppression immédiate du Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) pour les grandes entreprises et le rétablissement de l’Impôt de la Solidarité sur la Fortune (ISF).

    Nous exigeons un pouvoir réellement démocratique qui passe notamment par la mise en place du Référendum d’Initiative Citoyenne (RIC) en toutes matières et révocatoire.

    Nous exigeons une véritable prise en compte du changement climatique qui ne s’oppose pas à la justice sociale que nous réclamons.

    Nous exigeons l’amnistie de tous les Gilets Jaunes et l’arrêt immédiat des poursuites et des violences contre les manifestants.

    Tous ensemble pour qu’Emmanuel Macron dégage ainsi que sa politique au service des riches et des grands patrons.

    Rendez-vous à Saint-Nazaire le 6 avril et le 7 avril 2019 pour la prochaine étape et certainement pas la dernière. Notre combat ne s’arrêtera pas. Actions, blocages et manifestations se poursuivront. La rencontre d’aujourd’hui, notre nombre et la force des interventions en est la démonstration.

  10. Posted 19 mars 2019 at 12:20 | Permalien

    Bonjour Monsieur FILOCHE,

    Tout d’abord je tiens à vous témoigner ma plus grande sympathie et vous remercier pour vos conférences pédagogiques (ANI, loi de sécurisation…).
    En tant qu’ancien sympathisant du parti socialiste de l’époque Jospin, je vous considère comme l’un des derniers représentants de la gauche authentique.
    Je vous contacte aujourd’hui en espérant avoir quelques conseils.
    Je suis salarié dans un service RH d’un magasin Primark. Je suis tout récemment arrêté pour burn out et syndrome dépressif réactionnel causés par le harcèlement moral de ma supérieur hiérarchique (institutionnel et individuel). Pour faire au plus court je suis le 4e burn out d’un service de 3 personnes en moins de 10 mois. J’ai pris contacte avec 2 des derniers salariés qui ont depuis quitté l’entreprise, pour savoir si les raisons de leurs départs correspondaient aux mal être que je ressens actuellement, l’un m’a répondu (étudiant brillant en master 2 RH) que suite au management de ma responsable il était entré en dépression pendant plusieurs mois et qu’il avait définitivement arrêté ses études, en me reprochant également de n’être jamais intervenu pour tirer la sonnette d’alarme et l’autre était également entré en depression.
    Aujourd’hui j’essaie de me soigner mais je souhaiterai également entreprendre tout les démarches possibles, pour que tout cela ne se reproduise plus à la fois pour mois mais surtout pour les suivants et ceux encore présents.
    Si jamais vous aviez du temps à m’accorder ou un contact à me conseiller je vous en serai très reconnaissant.
    Je vous souhaite une longue continuation et peux être qu’un jour viendra ou le ministre du travail ne sera plus un spécialiste du licenciement.

    Cordialement, Yannick DURANTI

  11. Posted 19 mars 2019 at 12:34 | Permalien

    aux uns et aux autres,

    je crois que vous avez tous un peu raison même par dela vos contradictions évidentes

    l’accord du PS avec PB a cet avantage d’une apparence d’unité

    il se fait sur une base droitière, mais la droite du PS le combat car elle pense que le pire c’est l’unité pas le contenu

    il se peut qu’elle ait raison,

    pour elle le pire c’est que le PS essaie de vivre et survivre autrement que du temps de Hollande

    le départ de la fille de G, indique aussi cela, G est faible politiquement et vulnérable parce que BH a menti a tout le monde sur l’unité

    ce qui va déterminer les électeurs ce n’est pas le contenu mais l’unité (en fait les électeurs pensent tous a peu près la même chose, et sont offusqués que les 7 listes ne se mettent pas d’accord) il y aura prime aux unitaires ( meme en apparence) quels qu’ils soient

    si le PS n’est pas remplacé, il reviendra

    bien a tous, gerard

    PS vous devriez discuter entre vous plus a fond

One Trackback

  1. [...] Source [...]

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*