Le travail ne se raréfie pas, c’est une comète en expansion infinie

 

Un article intéressant sur le dernier rapport du Conseil d’orientation pour l’emploi (le COE, où siègent des « personnels qualifiées, des représentants syndicaux et patronaux) qui, de fait, s’inscrit en faux contre le chiffre de 43 % d’emplois (cité par Benoît Hamon) qui devraient être détruits par l’économie numérique et la « robotisation ».

La « fin du travail » ou au moins sa raréfaction est donc loin d’être assurée et le revenu universel perd sa principale justification. Cette justification est d’ailleurs contradictoire. En effet, la proposition d’un « revenu universel » part de l’idée que le rapport de forces social ne permet pas au salariat de s’opposer à la raréfaction rapide de l’emploi mais qu’il pourrait imposer un revenu universel. Or, si ce revenu universel est d’un niveau permettant de dépasser le seuil de pauvreté (1 000 euros nets mensuels en France, 60 % du revenu net médian) ou même égal aux 750 € du projet de Hamon, il implique, pour pouvoir être instauré, un rapport de forces autrement plus important que celui qui serait nécessaire pour imposer les 32 heures et un renforcement-extension de notre Sécurité sociale permettant de répondre aux besoins des jeunes, des retraités, des précaires et des chômeurs qui ne perçoivent aucune allocation-chômage.

Il faudrait arracher à la classe dominante 350 à 500 milliards d’euros par an. Sur un blog de Médiapart, un soutien de Hamon écrivait qu’il s’agissait d’une « révolution sociale et pacifique ». Sur le papier, sans doute. Mais, dans la réalité, comment imaginer que la classe dominante acceptera « pacifiquement » un transfert de 20 ou 25 % du PIB à ses dépens ?

Le rapport du COE se situe en droite ligne des travaux de David Autour qui distingue « emploi » et « tâche ». Alors que le chiffre de Hamon s’inscrit (43 %) en droite ligne du rapport de Frey et Osborne qui ne s’intéresse qu’aux emplois et qui chiffrait à 47 % les emplois menacés de suppression par l’évolution technologique aux États-Unis. Le rapport met en garde « contre des analyses frustres et partielles qui ne s’intéressent qu’aux destructions brute d’emplois et contre l’idée que le progrès technique s’attaque à des métiers dans leur globalité : non, il a un impact sur le contenu de certaines tâches« . Ce sont pourtant ces analyses « frustres et partielles » que Hamon qualifie de « seules analyses sérieuses« , pour le besoin de la cause.

Le COE précise également que « des mécanismes de compensation » peuvent réduire, voire compenser intégralement les pertes d’emplois initiales« . Ce qui signifie que les 10 % d’emplois « très exposés » aux mutations technologiques peuvent parfaitement être compensés et l’emploi global ne pas diminuer, voire augmenter. C’est exactement ce qui s’était passé dans les banques : l’emploi y avait augmenté de 25 % en 30 ans alors que le rapport Nora-Minc prévoyait, du fait de l’informatisation, une hécatombe d’emplois dans ce secteur.

De toute façon, la seule réponse à ce risque est la réduction du temps de travail, comme cela a toujours été le cas depuis la révolution industrielle et les révolutions technologiques qui ont suivi.

Il ne faut pas négliger, cependant, un fait : la proposition de revenu universel trouve un appui réel dans ce « mélange de frayeur sur un futur sans emploi et du rêve d’une société où on ne travaillerait pas » et ce mélange est particulièrement prégnant dans la jeunesse.

La proposition de Hamon affaiblit le salariat d’un double point de vue.

D’abord en alimentant, à son corps défendant sans doute,  la frayeur sur ce « futur sans emploi » qui a pour fonction de tétaniser les salariés et de les empêcher de riposter en imposant une forme d’organisation du travail qui respecte et améliore leurs conditions de travail et surtout de réduire le temps de travail. Il est significatif que Hamon qui défendait les 32 heures en septembre affirmait en décembre 2016 qu’on lui avait prêté à tort cette idée, mais que son projet était bien différent : celui d’un revenu universel.

Ensuite, en ouvrant un boulevard aux propositions des libéraux d’un revenu universel « pour solde de tout compte » qui permettrait, une fois un filet minimum de sécurité mis en place de ne plus avoir à se soucier du droit à l’emploi ou à la sécurité sociale et de « marchandiser » tout ce qui, aujourd’hui, est socialisé.

Ce n’est pas un hasard si le revenu universel prend une telle place dans les débats : les médias dominants en profitent pour avancer sous le même appellation de « revenu universel » un tout autre contenu que ce que propose Hamon. Ainsi La Tribune du 7 janvier, dans un article intitulé « Le revenu universel : une propositions réaliste ? » surmonté d’une grande photo de Benoît Hamon, ne dit pas un seul mot du contenu du projet de ce dernier. L’article se contente de reprendre la proposition d’un « think tank » très libéral » « GérérationLibre » : un « Liber« , « un revenu de liberté pour tous ». Ce revenu ne couvrirait que les besoins de base (habillement, nourriture, transport, énergie, télécommunications). Il serait d’un montant de 480 euros par mois pour les adultes, de 270 euros pour les 14-18 ans et de 200 euros pour les moins de 14 ans et remplacerait nombre de minima sociaux. En contrepartie, le thinktank propose la mise en place d’une Libertaxe, soit un impôt à taux unique de 23%, une « flat-tax », qui remplacerait l’impôt sur le revenu. « Gérnérationlibre » aurait ainsi, selon l’article de la Tribune,  répondu aux critiques de l’OFCE sur le projet d’Hamon, alors que le projet de GénérationLibre et celui d’Hamon n’ont rien à voir, si ce n’est l’appellation de « revenu universel ».

Le but de Hamon est, à l’évidence, de gagner des voix dans la jeunesse pour l’emporter dans la primaire. Mais à quel prix  ?

Jean-Jacques Chavigné

 
Automatisation : peu d’emplois risquent de disparaître

Moins de 10% des emplois sont « très exposés » aux mutations technologiques et présentent donc le risque d’être supprimés, mais près de la moitié devront évoluer, estime le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) dans un rapport publié jeudi. Seule une « faible part », soit « moins de 10% », des emplois ont « un indice d’automatisation élevé »: ils « cumulent des caractéristiques qui les rendent vulnérables au vu des avancées technologiques actuelles », c’est-à-dire qu’ils présentent un « risque de suppression », explique le COE dans une vaste étude sur les impacts de la nouvelle vague d’innovations (intelligence artificielle, robotique, objets connectés, impression 3D, traitement des données de masse dit « big data »…).

Ces emplois « très exposés » aux technologies d’automatisation sont le plus souvent des métiers manuels et peu qualifiés, notamment de l’industrie: ouvriers non qualifiés, agents d’entretien, caissiers, énumère le Conseil, instance rattachée au Premier ministre. A eux seuls, les agents d’entretien représentent 21% de l’ensemble des emplois exposés (320.000), détaille-t-il. Une part bien plus grande des emplois, près de 50%, pourraient en revanche « voir leur contenu évoluer ». Il s’agit aussi de métiers peu qualifiés mais davantage dans le secteur des services: conducteurs, agents d’exploitation des transports, agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration, aides à domicile…

« Notre rapport met en garde contre des analyses frustres et partielles qui ne s’intéressent qu’aux destructions brutes d’emplois, et contre l’idée que le progrès technique s’attaque à des métiers dans leur globalité: non, il a un impact sur le contenu de certaines tâches », explique à l’AFP Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du COE.  »Il s’agit des mêmes personnes, mais elles feront des choses différentes, et les évolutions vont dans un sens de complexification et d’addition de compétences », ajoute-t-elle. Pour le COE, des « mécanismes de compensation » peuvent « réduire, voire compenser intégralement les pertes d’emplois initiales ». Le potentiel de créations d’emplois directs est, selon lui, « significatif » dans le numérique, « plus mesuré à court terme » dans la robotique, « compte tenu principalement de la faible taille du secteur actuellement en France ».

Ce volume des créations d’emplois n’est néanmoins pas chiffrable. « On sait ce qu’on perd, pas ce qu’on gagne. Mais au cours des vingt dernières années, où l’on assiste déjà à une numérisation accélérée, le volume global de l’emploi sous l’effet des technologies a plutôt augmenté », analyse Mme Carrère-Gée. Le fait d’assister à des progrès technologiques « qui défient l’imagination » créent dans le débat public « un mélange de frayeur sur un ‘futur sans emploi’, et de rêve d’une société où l’on ne travaillerait pas », poursuit-elle. Selon elle, « ce n’est ni l’un, ni l’autre, rien n’est écrit ».

 

 

27 Commentaires

  1. Gilbert Duroux
    Posted 12 janvier 2017 at 15:18 | Permalien

    Ce n’est pas un argument le fait de dire que la droite présente un Revenu universel avec un tout autre contenu que ce que propose Hamon. La droite a toujours essayé de parasiter les propositions de la gauche quand elle ne fait pas de la récupération. On voit même aujourd’hui les pires entreprises commerciales affublées, sans vergogne, de l’étiquette « mutuelle ». Alors que le mutualisme est une grande idée de gauche.

  2. Posted 12 janvier 2017 at 15:31 | Permalien

    Bonjour,
    Merci de vos apports et contributions concernant le Revenu Universel.
    Sur l’analyse du « revenu universel Hamon » faites par DS (Filoche, JJ Chavigné…), je suis d’accord, néanmoins je relève la phrase suivante dans le dernier texte de JJC sur le blog de Filoche :
    « Il ne faut pas négliger, cependant, un fait : la proposition de revenu universel trouve un appui réel dans ce
    « mélange de frayeur sur un futur sans emploi et du rêve d’une société où on ne travaillerait pas » et ce mélange est particulièrement prégnant dans la jeunesse. »
    Cela me conduit à vous faire part d’un « ressenti » concernant cette affaire. Nonobstant les impasses, les dérives multiples de ce RU, devant les réalités de la situation sociale, politique, médiatique et du capitalisme, il n’empêche que cette affaire fait : réfléchir, débattre…et même rêver (plus que la jeunesse ?). C’est à minima une interpellation à notre rapport au travail salarié, l’emploi (l’activité, la tâche…) et à penser ce que pourrait-être une société « socialiste », à reformuler les « idéaux socialistes » (Communistes ?).
    Ce sont là justement deux points qui manquent trop souvent, entre autres, dans le PS en tant que parti (spécialiste des élection, élus…), et que d’autres arrivent à faire un peu mieux, avec leurs limites aussi ! (cf. par ex la france insoumise)
    Ce qui m’amène à dire qu’il faudrait continuer d’être attentif à articuler les divers niveaux du combat politique, comme l’a fait Filoche dans sa campagne à certains moments:
    « Le rêve » (le socialisme est une idée transformatrice, héritière de, à continuer de construire, c’est possible ), les grands axes programmatique (32, 1800, 60 …), les arguments, les stratégies…
    et renforcer les formulations concernant la premier niveau (sans tomber dans les grands mots comme moi) .
    Par exemple Filoche disait: « Je veux faire du bien aux gens », « Protéger les petits c’est … »
    Il faudrait reformuler « le rêve socialiste possible » derrière chaque grand axe (32, 1800, 60…), pour renforcer auprès du grand public les articulations et réactualiser le fait qu’il y a un projet d’émancipation, de paix, de solidarité, combat contre les profiteurs, les exclusions… une manière de vivre mieux… un projet de société, de relation aux autres, de travail et d’activités, de culture, de sécurité, de protection, de démocratie… »héritage mondial de la société française » (cf. Boucheron)
    A+
    Alain

  3. Posted 12 janvier 2017 at 15:54 | Permalien

    Bonjour,

    Le rapport Nora-Minc date de 1978 et ce rapport prévoyait une destruction massive d’emplois (la banque devait être la « sidérurgie de demain ») dans les années 1980, pas dans les années 2020. 30 ans après, la publication de ce rapport, le nombre d’emplois avait augmenté de 25 % dans ce secteur, à l’encontre de ce qu’avait prévu ce rapport. C’est un fait. Minc lui-même avait été obligé de le reconnaître.

    Il est possible que « les nouvelles technologies » détruisent une partie des emplois qui avaient été créés au cours des 30 années qui avaient suivi le rapport Nora-Minc mais cela n’a rien de certain et il me paraît nécessaire d’être prudents, pour éviter de reproduire la même erreur.

    Cela fait longtemps que dans les banques, les tâches répétitives ont été informatisées. Il n’y a quasiment plus de guichets, et quand il y en a un, très peu de personnes sont derrière. Le travail dans les back-office a été largement automatisé, du fait de l’informatisation. Les DAB ne demandent qu’un travail d’alimentation en billets. Cela fait bien longtemps qu’il n’est plus possible de parler, sans rendez-vous, à son conseiller mais d’être forcé de se retrouver face à une plate-forme téléphonique qui vous dira « pour l’ouverture d’un compte, faites le 1… » Une banque comme le Crédit Agricole a vu ses Caisses régionales fusionner dans de grandes entités régionales et les 40 département informatiques des années 1990 réduits à 20, 10, 5 puis un seul service national. Cela fait 50 ans que les salaires doivent être versés sur une compte bancaire. Les chèques (dont le nombre diminue) sont traités automatiquement. Dans mon agence, je me retrouve, depuis longtemps, face à une machine qui me demande de taper mon numéro de compte, le montant de la somme à encaisser et qui m’édite aussitôt un reçu : les employés de l’agence n’ont plus besoin de saisir les données du chèque ou même de les mettre dans une machine optique qui saisira automatiquement ces données.

    Les « conseillers financiers » (face à l’humain) sont depuis longtemps une pièce essentielle du système et il n’est pas du tout évident que pour des crédits, des placements importants, une grande partie des clients confient leur problème à des banques en lignes. Une partie de la clientèle préfèrera sans doute ces banques en lignes pour certaines opérations (là aussi il faut aller jusqu’au niveau de la tâche ou de l’opération) mais cela ne changera pas grand chose pour les opérations courantes (consultations, virements, RIB…) qui se font déjà en très grande partie par internet ou sur les DAB. Que les paiements puissent se faire par smartphone ne changera pas grand chose à l’affaire : de très nombreux paiements se font aujourd’hui par carte bancaire sans même, pour les opérations inférieures à un montant variable selon les banques, qu’il soit nécessaire de faire un code et, de toute façon, ce ne sont pas les employés de banque qui tapent ce code…

    Quand on essaie d’être quelque peu précis on peut s’apercevoir que le terme « nouvelles technologies » relève souvent plus de l’imaginaire que de la réalité des technologies, même « nouvelles ». Cette avancée de la « banque en ligne » pour une partie de la clientèle et pour une partie des opération, pourrait même créer des emplois. Il est possible aussi d’estimer que la concurrence entre les banques pourraient de plus en plus se faire au moyen de la personnalisation des services, des réclamations (au moins pour certains segments de clientèle), ce qui compenserait les destructions éventuelles d’emplois liées à l’introduction de nouvelles technologies…

    Il ne faut pas oublier non plus que les technologies utilisées dans ce secteur n’ont cessé de se perfectionner au cours des années et qu’il faudrait préciser en quoi des nouvelles technologies pourraient introduire un changement qualitatif et pour y parvenir préciser ce que ces technologies auraient vraiment « nouvelles ». Ces nouvelles technologies ont, à mon avis, surtout aidé à la généralisation des CDD, des emplois précaires.

    Concernant les emplois dans le secteur bancaire, mes craintes sont beaucoup plus liés à la possibilité d’une nouvelle crise bancaire. Pour ne reprendre que le dernier exemple en cage, la crise de Monte dei Paschi di Sienna va se traduire par la fermeture de 26 % des guichets. Cette fermeture traduira, avant tout, la réduction de l’activité de cette banque, pas l’introduction de nouvelles technologies. Mais on revient là à l’une des raisons essentielles (avec l’arrêt de la réduction du temps de travail) de la montée du chômage : la mondialisation libérale, la crise bancaire de 2007-2008 et ses répercussions sur l’économie, les dettes publiques et les politiques d’austérité…

    Jean-Claude a raison de le souligner, 10 % des emplois, selon le COE, cela fait quand même 2,7 millions d’emplois en France.

    Mais :

    1- Entre 10 % et 43 %, l’imaginaire n’est pas du tout le même. 10 % cela paraît gérable alors que 43 %, c’est un tsunami, un tremblement de terre, une force irrépressible. Il vaut donc mieux faire la différence entre les deux pour ne pas alimenter la peur que les médias cherchent à semer pour tétaniser le salariat.

    2- Le rapport indique qu’il y aurait (dans quels délais ?) 10 % d’emplois « exposés ». Cela ne signifie donc pas que c’est emploi seraient détruits. Le rapport précise d’ailleurs que des compensations seraient possible et que le nombre d’emplois pourraient même ne pas diminuer.

    3- Cohen avait raison de ne pas confondre « emplois » et « tâches ». C’est ce que fait le rapport du COE.

    4- Les études de ce type considèrent que l’organisation du travail suivra mécaniquement l’introduction de nouvelles technologies. Les chiffres indiqués ne prennent pas en compte la dimension sociale de la réorganisation du travail due à l’introduction de nouvelles technologies. Les salariés peuvent parfaitement opposer une résistance et imposer une organisation du travail plus favorable à leurs conditions de travail, moins coûteuses en emplois, que celle que voudrait leur imposer le patronat. C’est là aussi une raison essentielles pour ne pas aller dans le sens de tout ce qui pourrait tétaniser le salariat et l’empêcher de riposter.

    5- De toute façon, il faudra diminuer le temps de travail, à la fois pour résorber le « stock » actuel de chômeurs et pour neutraliser, s’il y a lieu, les effets de l’introduction de nouvelles technologies.

    Amicalement,
    Jean-Jacques

  4. Posted 12 janvier 2017 at 15:55 | Permalien

    Merci Jean-Jacques pour cette note très précise. Par contre pour ce qui concerne la banque je suis plus circonspect. En effet en 30 ans les emplois y avaient très fortement été augmentés, par contre je pense qu’aujourd’hui on va assister à un reflux du fait des nouvelles technologies et on verra d’ici peu les banques en ligne, les paiement par smartphones… prendre le dessus sur les guichets, les DAB etc. Mais cela ne fera que diminuer une partie des 25% d’emplois dont tu parles. Plus important me semble t-il est le dossier formation, car comme le disait Daniel Cohen hier matin sur France-Inter, c’est l’ensemble des tâches répétitives qui seront les plus touchées et non que les emplois de non diplômés. Subsisteront aussi plus facilement les emplois qui font face à l’humain.
    l’aventure continue !

    Amitiés socialistes
    Jean-Pierre C

  5. socrate
    Posted 13 janvier 2017 at 0:40 | Permalien

    bien sur que l emploi ne va pas disparaitre mais certains emplois ont disparu et d’autres disparaitrons encore…
    comment redonner de l’emploi a ceux qui le perdent pour le moment aucune solution efficace.
    et enfin la qualité de l’emploi …halte aux pressions inacceptables subies par beaucoup de salariés qui créent des problémes psychiques et meme physiques

  6. Gilbert Duroux
    Posted 14 janvier 2017 at 15:52 | Permalien

    Dire que le travail ne se raréfie pas, ça revient à traiter de fainéants les millions de chômeurs. C’est indigne quand on se dit de gauche.

  7. Posted 14 janvier 2017 at 15:54 | Permalien

    t’es c ou quoi ? ça veut dire que le capital ne le partage pas et ne veut pas le payer

    sinon si le travail se raréfie, ça fait de la terreur et du pessimisme sur les chômeurs, plus jamais d’espoir ?

  8. Gilbert Duroux
    Posted 14 janvier 2017 at 16:38 | Permalien

    Dire sur tous les tons qu’il suffit de partager le travail, c’est encore plus utopique que la proposition de Hamon. Tu sais très bien que la société n’y est absolument pas prête. La valeur travail est trop sacrée. Y compris à gauche. Moi j’entends travail au sens de souffrance (tripalium, torture, c’est l’étymologie du mot « travail »). Dans le temps, on ne disait pas dans le milieu ouvrier « je pars au turbin mais « je vais au chagrin ».
    D’ici à ce qu’on arrive à vraiment partager le travail, il faudra je ne sais pas combien de générations pour faire évoluer les mentalités. Il ne suffit pas de claquer dans ses doigts ou prendre des mesures autoritaires (ça ne marchera pas).
    La réalité d’aujourd’hui, c’est qu’il y a des gens qui sont laissés au bord de la route et qui en crèvent. Mais le concret, les réalités, vous vous en foutez, vous ne vivez pas dans le même monde que ceux qui sont dans la souffrance.
    Aller à l’idéal et comprendre le réel, qui disait ça, déjà ? Vous, vous ne tenez aucun compte des réalités, tout à vos utopies.

  9. JEAN
    Posted 14 janvier 2017 at 17:52 | Permalien

    Il y a deux jours, le parti communiste français a proposé au Sénat :  L’abrogation de la loi Travail / El Khomri.

    -115 sénateurs PS on voté contre l’abrogation de la loi Travail et ont soutenu leur ministre EL Khomri.

    - Seuls 25 sénateurs communistes et 4 PS et 1 divers-gauche ont voté POUR l’abrogation de la loi El Khomri.

    - LR & EELV se sont abstenus.

    Une information importante à quelques semaines de l’élection présidentielle.

  10. Pro-Filoche
    Posted 14 janvier 2017 at 17:56 | Permalien

    Pas un seul des candidats n’a l’intention de prendre sur les profits du patronat pour mettre fin au chômage et à la crise sociale.

    Pas un seul d’entre eux n’invite le travailleur à éveiller sa conscience de classe et à se défendre sous forme de lutte face aux patrons pour leur arracher la semaine de 32 heures, la hausse des salaires…

    Sans danger pour le MEDEF !

  11. Posted 14 janvier 2017 at 18:00 | Permalien

    c’est exactement le contraire,
    le RU c’est milton friedman on a tous les syndicats contre
    les 32 h on a déjà quatre syndicats pour le cout des 32 h, de 60 ans, est moindre que les 300 milliards introuvables du RU

  12. Posted 14 janvier 2017 at 18:00 | Permalien

    non, c’est pas si important

  13. Pro-Filoche
    Posted 14 janvier 2017 at 18:01 | Permalien

    Le chômage est une situation imposée par le patronat qui fait trimer au maximum les employés pour en embaucher le moins possible. Toute politique de flexibilité (qui comprend par définition la hausse du temps de travail, la baisse des salaires…) ne peut qu’aggraver ce fait.

    Le plein-emploi ne sera rétabli que lorsque le temps de travail sera partagé entre tous les bras disponibles, et le patronat devra payer.

  14. Gilbert Duroux
    Posted 14 janvier 2017 at 19:44 | Permalien

    Et en attendant votre plein emploi RÉEL, qu’est-ce qu’on fait des pauvres ? C’est pas du virtuel. Ce sont des vrais gens qui n’en ont rien à foutre de vos fantasmes des 32 heures. Les 32 heures, j’y suis favorable, bien sûr. Mais la réalité, c’est qu’on n’y est pas (encore) et qu’on est pas prêt d’y être. En attendant, on les laisse crever, les chômeurs en fin de droits et autres précaires ? C’est bien de droits attachés à la personne qu’il est question et non de droits attachés à un travail qui n’existe pas pour le moment. C’est, bien sûr, sur les profits qu’il faut prendre le pognon nécessaire. Les chômeurs ne sont pas responsables de leur situation.
    Qui a dit : « aller à l’idéal et comprendre le réel » ?
    Sortez de votre vision passéiste à propos du travail.

  15. Posted 14 janvier 2017 at 20:20 | Permalien

    pas d’issue au chômage de masse sans baisse de la durée du travail

  16. Posted 14 janvier 2017 at 20:21 | Permalien

    Ci-dessous un texte soumis à signature sur un marché. Les initiateurs tiennent une réunion à Gazenville lundi soir …

    pres de Fécamp seine maritime

    Avec Gérard Filoche (qui se bat sur cette ligne depuis douze mois !) nous estimons que LA GAUCHE doit présenter un PROGRAMME COMMUN et un CANDIDAT UNIQUE à l’ ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE.

    Elle DOIT en effet, dans des conditions difficiles, SE RASSEMBLER pour assurer sa PRÉSENCE au SECOND TOUR et, à partir de là, avoir UNE CHANCE DE L’EMPORTER.

    Gérard Filoche, honteusement évincé, comme chacun sait, de la Primaire Citoyenne, vient d’établir avec Arnaud Montebourg et Benoît Hamon un contact prometteur (voir la correspondance publiée sur son blog).
    En effet, ce développement fait apparaître des convergences majeures entre les trois projets et une volonté commune de les élargir en vue d’ouvrir, avec Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot, les conditions du SUCCES en AVRIL – MAI.

    Avec lui nous appelons en conséquence TOUS les CITOYENS de GAUCHE à placer Arnaud Montebourg et Benoît Hamon en tête de la Primaire Citoyenne LE 22 JANVIER .

    Prénom – NOM
    ADRESSE
    SIGNATURE

  17. Posted 14 janvier 2017 at 22:12 | Permalien

    La taxe professionnelle qui incluait dans sa base les immobilisations corporelles (matériel, outillage, … dont « robots et autres) a été supprimée en 2010 parce qu’elle nuisait à l’investissement et à l’innovation. Sachant que les salaires avaient été sortis de la base fin 2002 parce ça nuisait à la création d’emploi …

    La CVAE qui a remplacé la TP a fait économiser 7.5 milliards d’€ aux entreprises avec pour conséquences l’augmentaion des impôts locaux de ménages et la baisse des budgets des collectivités locales.

    curieusement les investissements productifs n’ont pas augmenté massivement et les entreprises ont continué à réclamer des aides et autres baisses de leur participation aux services qui leurs sont rendus gratuitement par l’état et les collectivités.

  18. Gilbert Duroux
    Posted 14 janvier 2017 at 22:15 | Permalien

    En 68 on manifestait contre ceux du vieux monde, qui ne voyaient pas les évolutions de la société. Aujourd’hui, c’est toi qui fait partie du vieux monde. Tu répètes comme un perroquet « partage du temps de travail », « partage du temps de travail », comme si tes incantations pouvaient avoir la moindre prise sur le réel. Et je remarque au passage que tu évites soigneusement de dire comment il faut traiter ceux qui ne bénéficient pas encore de ton partage du temps de travail. Tu vis dans le fantasme et l’illusion.

  19. Posted 15 janvier 2017 at 0:37 | Permalien

    Je suis assez dubitatif sur cette « non raréfaction » de l’emplois.

    Nous assistons à la naissance de la voiture complètement automatique, notamment aux États-Unis. Que feront donc les chauffeurs de taxi, bus, camion, trains, bateaux, lorsque leur métier sera *complètement* remplacé ? Je doute que la totalités d’entre eux soient formés à un nouveau poste. Le Capitalisme n’aime pas investir dans les gens et leur formation…

    Nous le voyons aussi du côté des caisses de supermarché. 4 caisses automatiques tenues par une seule personne. Où sont donc les 3 autres ?

    Alors oui, il faut savoir toute proportion garder, ce que vous ne faites visiblement pas monsieur filoche. Votre article se contredit lui même, malheuresement:

    > Le travail ne se raréfie pas, c’est une comète en expansion infinie
    Infinie vraiment ? Vous ne croyez pas exagérer ici ? Surtout quand vous évoquez un rapport qui dit que 10% des emplois sont très exposés.

    > « des mécanismes de compensation » peuvent réduire, voire compenser intégralement les pertes d’emplois initiales« .
    Ici le rapport que vous citez semble être prudent sur ses termes utilisé. Mais vous allez dans la direction opposée en exagérant les pronostiques:

    > Ce qui signifie que les 10 % d’emplois « très exposés » aux mutations technologiques peuvent parfaitement être compensés et l’emploi global ne pas diminuer, voire augmenter.
    « Parfaitement être compensés », « voire augmenter ». La prudence de la citation fait place à une confidence sans faille.

    Quoi qu’il en soit je vous rejoint sur le point principal: il faut réduire le temps de travail. La raréfaction de l’emplois (et non celle du travail), n’est pas un contre argument à cette réduction, au contraire je trouve.

  20. socrate
    Posted 15 janvier 2017 at 13:25 | Permalien

    si on considère tous les emplois qui devraient etre crées dans les hopitaux , les maternités ; les ehpad ; les écoles etc etc alors oui dans ce cas on peut dire que le gisement travail est loin d’etre exploité.
    Mais comme l’Etat est rentré dans un système comptable proche de la rentabilité du secteur privé ces emplois la ne seront jamais crées.
    Et la vérité nous conduit a dire que la pénurie d’emploi est une volonté pour assécher les revendications de hausse de salaire et autres demandes des salariés.
    Si les emplois existaient il y aurait pas 6 millions de chomeurs en France

  21. Michel - Pierre
    Posted 15 janvier 2017 at 17:20 | Permalien

    Petit rectificatif pour la contribution [16] : il faut lire GANZEVILLE et non Gazenville pour le CAFÉ «PHILOCHE » de demain soir près de Fécamp.
    Par ailleurs, les conditions météo actuelles ne favorisant pas vraiment les opérations de signature « en plein air » de textes visant, comme celui reproduit en [16], à dynamiser la MOBILISATION  CITOYENNE dans la perspective Primaire – Présidentielle, ne serait-il pas souhaitable d’en organiser la signature en ligne dans les départements concernés ?
    Les coordonnées des nombreux sympathisants qui ont tenu à se faire connaître dans la phase précédente ne permettraient-elles pas de faire apparaître très rapidement un soutien massif de la «voie Filoche » face au double piège représenté par l’extrémisme Le Pen – Fillon d’un côté … et la dérive droitière « Hollande-Valls-Macron » de l’autre ?

  22. Anonyme
    Posted 15 janvier 2017 at 20:47 | Permalien

    Merci de parler des impôts locaux dont tout le monde se fout alors qu’ils explosent littéralement et qui , je le rappele, car plus personne ne s’en rend compte, ne sont pas proportionnels au revenu. En Midi-Pyrénées dans cette belle région PS depuis si longtemps pour être propriétaire il faut sortir un mois de smic….
    On commence à voir pas mal de gens obliger de revendre leur domicile.
    La reforme de ces impôts était je crois une promesse de campagne de Mitterand !
    La logique du RU, c’est un peu comme les allocations logements on peut se dire que heureusement que ça existe, on peut aussi constater l’énorme augmentation des loyers que ça a impliqué. Le RU pourrai permettre de supprimer le SMIC comme entendu chez les héritiers de Stoleru (association AIRE pour le RU)

  23. Eli
    Posted 15 janvier 2017 at 21:00 | Permalien

    Merci de parler des impôts locaux dont tout le monde se fout alors qu’ils explosent littéralement et qui , je le rappele, car plus personne ne s’en rend compte, ne sont pas proportionnels au revenu. En Midi-Pyrénées dans cette belle région PS depuis si longtemps pour être propriétaire il faut sortir un mois de smic….
    On commence à voir pas mal de gens obliger de revendre leur domicile.
    La reforme de ces impôts était je crois une promesse de campagne de Mitterand !
    La logique du RU, c’est un peu comme les allocations logements on peut se dire que heureusement que ça existe, on peut aussi constater l’énorme augmentation des loyers que ça a impliqué donc une subvention directe aux bailleurs privés. Le RU pourrai permettre de supprimer le SMIC comme entendu chez les héritiers de Stoleru (association AIRE pour le RU)

  24. Gilbert Duroux
    Posted 16 janvier 2017 at 17:27 | Permalien

    @ Eli
    Parler du revenu universel sans dire ce que ça recouvre, ça n’a aucun sens. Le Revenu universel, ou revenu d’existence, de gauche n’a rien à voir avec la version des héritiers de Stoleru dont tu causes.
    Dire qu’on est pour le Revenu universel sans définir ce qu’on met derrière, c’est débile.
    C’est comme si on disait qu’on était pour la diminution du temps de travail mais sans dire que l’ouvrier devra produire en 7 heures ce qu’il produisait hier en 8 heures. En voyant en plus son salaire amputé.

  25. Posted 16 janvier 2017 at 19:17 | Permalien

    mais enfin j’ai écrit trois article la dessus, tu evoques la n’importe quoi comme si tu les avais pas lu

  26. Gilbert Duroux
    Posted 16 janvier 2017 at 20:00 | Permalien

    Je t’ai lu. Et j’ai le droit de penser que tu es mal informé et que tu dis des conneries parce que tu es bloqué aux conditions de production du XIXème siècle. Le capitalisme a évolué, le néolibéralisme, avec l’ubérisation de la société, est pire que le libéralisme que nous connaissions. Il faut trouver des réponses adaptées pour que les précaires ne soient pas contraints d’accepter n’importe quel boulot de merde.

  27. Posted 16 janvier 2017 at 22:10 | Permalien

    c’est toujours ce que disent les révisionnistes

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