Info Sud Radio : Le Drian et 400 élus sur 17 000 environ 5 % du PS passent à droite !

Interviewé par Sud radio :

Gérard Filoche, membre du Parti socialiste et éphémère candidat à la primaire de la gauche (il n’avait finalement pas pu se présenter), a vertement critiqué le ralliement de Jean-Yves Le Drian à Emmanuel Macron.

Et de trois. Après Barbara Pompili et Thierry Braillard, Jean-Yves Le Drian est le troisième membre du gouvernement actuel à soutenir publiquement la candidature d’Emmanuel Macron, au détriment du candidat socialiste Benoît Hamon. Alors que le ministre de la Défense et président de la région Bretagne représente un renfort de poids pour le fondateur d’En Marche!, cette « trahison » ne passe pas du tout auprès de certains membres du Parti socialiste. C’est notamment le cas de Gérard Filoche, membre du Bureau national et anciennement candidat à la primaire de la gauche (candidature finalement invalidée par les organisateurs de l’élection).

« Qu’est-ce qu’il lui arrive à cet homme ? »

« C’est curieux pour un ministre de la Défense de déserter. Il se trouve que dans son entourage et dans sa région, il y a une majorité pour Benoît Hamon. On l’a vu à la primaire, on l’a vu avec les élus de Bretagne, dont plus d’une centaine se sont engagés en faveur de Hamon… Qu’est-ce qu’il lui arrive à cet homme ? Il se trompe de camp. Il est en fin de carrière ? Il a vendu trop d’avions en Arabie Saoudite ? Il a perdu le nord ? C’est étrange, surprenant et désolant… », a-t-il déclaré au micro de Sud Radio.

« On se demande pourquoi il va à contre-courant de sa propre base »

« Il y a eu un appel des socialistes bretons en faveur de Benoît Hamon. Marylise Lebranchu l’a initié et a récolté un fort succès. Lors de la primaire, y compris dans les fiefs de M. Le Drian, la majorité a été très nette pour Benoît Hamon. On se demande donc pourquoi il va à contre-courant de sa propre base, de ses électeurs et des militants du parti auquel il appartient depuis si longtemps. Cette désertion est assez inacceptable et déloyale. Elle ne s’explique pas, car M. Macron est en faveur d’un service militaire obligatoire d’un mois pour la jeunesse et M. Le Drian disait encore très récemment que c’était une gabegie très coûteuse et sans effet… Peut-être a-t-il des intérêts particuliers et cherche-t-il un poste pour la nouvelle législature ? » a-t-il ajouté.

400 élus sur 17 000 passent à l’ennemi, vont dans la droite de Macron.  ça ne fait pas les 5 % qu’avait Valls en 2011. Valls a été rappelé à l’ordre par la haute autorité. Bernard Cazeneuve (avec  trois ministres, Vidalies, Valaut-Belkacem, Rossignol)  sont venus dire au bureau national de lundi 20 , qu’il était « chef de la majorité » et qu’il n’y avait qu’un seul socialiste candidat clairement celui désigné  par la primaire, qu’ils n’acceptaient pas la division, tandis que JC Cambadelis affirmait « colmater avant d’exclure ».

 

 

 

43 Commentaires

  1. Médusa
    Posted 24 mars 2017 at 12:52 | Permalien

    « On se demande donc pourquoi il va à contre-courant de sa propre base, de ses électeurs et des militants du parti auquel il appartient depuis si longtemps »

    D’après tous les sondages, environ la moitié des électeurs de Hollande 2012 sont actuellement chez Macron, hein… Mélenchon fait pour l’instant à peu près son score de 2012, et c’est Hamon qui a fondu de plus de moitié par rapport à Hollande 2012. Où sont partis les électeurs ? Pas dans l’abstention : chez Macron !

    Après un quinquennat de trahisons et de capitulations, ils n’ont donc PAS choisi d’aller plus à gauche… mais de rester dans la continuité centriste libérale. Rude leçon des choses !

  2. sansressources
    Posted 24 mars 2017 at 13:05 | Permalien

    5% oui mais c’est la crème du PS, les plus visibles, et puis il y a ceux qui passent chez Macron et ceux qui ne soutiennent pas Hamon, combien, 20, 30, 40%? et puis on va voir entre les deux tours, si c’est Macron, la fuite va être éperdue
    ceci dit Macron voit d’un mauvais œil tous ces ralliements de Hollandistes, cela pollue son message et son positionnement, il l’a dit clairement d’ailleurs, alors si, d’après toi, aussi peut vont vers lui, c’est parce qu’ils ne sont pas les bienvenus, pour l’instant, attendons la suite, ce ne sera pas triste, mais dans tous les cas le PS n’est plus crédible, vite tous derrière JLM, c’est la seule solution

  3. Gilbert Duroux
    Posted 24 mars 2017 at 13:16 | Permalien

    « Malgré son ralliement à Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian annonce aussi qu’il reste au Parti socialiste, « convaincu » qu’il « a un avenir. Sans doute faudra-t-il qu’il se remette en cause, et je souhaite y travailler ». « Baisser l’ISF, augmenter la pression sur les chômeurs, baisser le nombre de fonctionnaires, faciliter le licenciement, ça, ça n’est pas la gauche », assure-t-il ».
    Malgré son ralliement à Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian annonce aussi qu’il reste au Parti socialiste, « convaincu » qu’il « a un avenir. Sans doute faudra-t-il qu’il se remette en cause, et je souhaite y travailler ». « Baisser l’ISF, augmenter la pression sur les chômeurs, baisser le nombre de fonctionnaires, faciliter le licenciement, ça, ça n’est pas la gauche », assure-t-il. »

    Je ne voudrais pas interférer dans les affaires du parti socialiste, encore moins dans celles de l’aile gauche du parti socialiste, mais si vous ne virez pas ceux qui vous ont trahis le temps de l’élection présidentielle TOUT EN RESTANT AU PS, au lendemain de la défaite de Benoît Hamon, ils vont vous laminer.
    Mais vous faites ce que vous voulez. Vous pouvez toujours essayer de vous faire croire que vous serez majoritaires.

  4. Posted 24 mars 2017 at 14:13 | Permalien

    je ne suis pas d’accord,
    la majorité des électeurs socialistes penche depuis 4 ans vers l’abstention
    melenchon n’en a pas gagne une voix, c’est a cause de son agressivité conte les socialistes

  5. Posted 24 mars 2017 at 14:17 | Permalien

    ca recommence hein ?
    le PS est un parti de gauche,
    l’aile droite du ps y a pris le pouvoir lorsque Hollande a nommé Valls qui ne faisait que 5 % des voix…
    la gauche socialiste fait 30 %
    le « centre » du parti est resté derrière Hamon
    cela compte pour gagner les 6 millions de voix socialistes

  6. Posted 24 mars 2017 at 14:18 | Permalien

    c’est ce que j’ai expliqué ce matin sur RMC

  7. Posted 24 mars 2017 at 14:22 | Permalien

    ce n’est pas vrai encore une fois
    vous est tellement sectaires, illuminés, acharnes, menteurs, chercheurs de poux, qu’a chaque occasion vous inventez des conneries nouvelles
    vous avez un ADN diviseur et vous allez provoquer le desastre le 23 avril à 20 h
    400 élus ont dit qu’ils allaient chez macron sur 17 000
    au BN l’autre jour, lundi 20 mars, il y avait unanimité pour Hamon, en présence de Cazeneuve et cambadelis

  8. carlos hermo
    Posted 24 mars 2017 at 14:38 | Permalien

    « au BN l’autre jour, lundi 20 mars, il y avait unanimité pour Hamon, en présence de Cazeneuve et cambadelis »

    => Alors pourquoi s’inquiéter…

  9. Gilbert Duroux
    Posted 24 mars 2017 at 15:29 | Permalien

    Alexis Corbière pose la bonne question à propos des primaires. J’ose espérer que tu ne vas pas la censurer :
    « Dans l’émission Territoires d’infos Public Sénat-Sud Radio-presse quotidienne régionale, Alexis Corbière a lancé à l’adresse du candidat socialiste : « Benoît, si tu avais été battu dans la primaire, à un mois du premier tour, tu aurais soutenu Manuel Valls contre Jean-Luc Mélenchon ? »
    « Évidemment, Benoît Hamon est choqué par le fait que Jean-Yves Le Drian et Manuel Valls ne le soutiennent pas. Mais si ça avait été Valls par exemple qui avait gagné la primaire, Benoît Hamon aurait-il soutenu Valls ? Contre nous, contre Jean-Luc Mélenchon ? C’est cohérent ça ? », s’est interrogé Alexis Corbière. »

    http://www.europe1.fr/politique/corbiere-a-hamon-aurais-tu-soutenu-manuel-valls-contre-jean-luc-melenchon-3166163

  10. Médusa
    Posted 24 mars 2017 at 15:29 | Permalien

    @GF4 « je ne suis pas d’accord,
    la majorité des électeurs socialistes penche depuis 4 ans vers l’abstention »

    Je ne vous parle pas des élections intermédiaires, mais de cette présidentielle. Vous pouvez nier le réel autant que vous voulez, la moitié des voix de Hollande en 2012 venaient de centristes libéraux. Ce n’est pas pour rien si Valls, APRES avoir gouverné, est passé de 5 à 40% entre la primaire de 2011 et celle de 2017…

  11. socrate
    Posted 24 mars 2017 at 16:14 | Permalien

    le PS ne serait qu a 5% chez Macron !!!
    et la marmotte elle met le chocolat dans le papier d’emballage ?
    quand cessera tu d’envoyer des rideaux de fumée
    ?
    la seule chose qui te préoccupe c’est de sauver ton parti
    c’est tout
    tu es le premier sectaire
    mais es tu encore en mesure de réfléchir la dessus ?

  12. Gilbert Duroux
    Posted 24 mars 2017 at 16:37 | Permalien

    « Je soutiens Macron mais je reste socialiste, a déclaré Le Drian ». C’est beau, l’appartenance déclarative. Je suis sûr qu’avec cette théorie toute personnelle on doit trouver des socialistes au FN.

  13. Macarel
    Posted 24 mars 2017 at 16:42 | Permalien

    400 convertis aux valeurs néo-libérales, qui ont réduit les 16600 restant à n’être que des figurants pendant les 5 années du quinquennat Hollande : il y a vraiment un problème de démocratie au sein du PS !!!

  14. Macarel
    Posted 24 mars 2017 at 16:48 | Permalien

    Seule solution, vous gardez votre identité PS, mais vous soutenez le candidat de la France insoumise pour cette présidentielle : seule façon de gagner cette élection. Après l’élection, à l’occasion des législatives vous ferez le ménage, un ménage si nécessaire à une clarification des choses dans ce parti, qui pour l’instant est adepte du grand écart.
    Donc Hamon doit se retirer, ce serait un acte digne d’un homme d’Etat.

  15. Posted 24 mars 2017 at 19:35 | Permalien

    c’est un provocateur sectaire
    s’i le pape était le seul a pouvoir battre le pen et que le l’écart de voix soit de 49, 9 à 51, 01 Corbiere voterait il pour le pape ?
    et autres sornettes dans lesquelles les poules ont des dents,
    Hamon est le candidat de la gauche socialiste et Corbiere est de la gauche sectaire, comment les rapprocher ? car les deux vont dans le mur s’ils n’e s’unissent pas

  16. Posted 24 mars 2017 at 19:37 | Permalien

    en plus vous etes inculte comme analyste électoral : vous croyez qu’il y a des lecteurs au centre, re étudiez un peu la vie..svp

    La gauche est majoritaire en France dans le pays, sans doute depuis 1981, c’est la majorité sociologique qui se manifeste parfois à hauteur de 50/55 % (1981, 1988, 1997, 2012)
    C’est le salariat
    La majorité écrasante des actifs,
    En 2012 la gauche a bien plus de 55 %, elle avait tout, le PR, l’AN, le sénat, 2 villes sur 3, 20 régions sur 22, 61 dpts sur 100…

    L’abstention structurelle est autour de 10 % en France, même si l’abstention conjoncturelle peut aller jusqu’à plus de 50 % et plus de 70 %

    Il y a peu de glissements, peu de mouvements de gauche à droite, seulement à la marge, et pas de « centre » en fait

    Mais l’abstention conjoncturelle change de camp par contre, ce qui fait la différence profonde d’une élection à l’autre

    En 1993 la droite avait gagne (en raz de marée, il restait 52 députes de gauche sur 577, ce qui risque d’arriver en 2017) en ayant moins de voix que ce qu’elle avait en chiffre absolu en 1981 quand elle avait perdu`

    Notons pour tous ceux qui disent que le PS est mort, en 1993, c’était banalité que de le dire, et puis… il est revenu au pouvoir 3 ans après en 1997

    Mais l’essentiel va en permanence vers le PS et surtout l’abstention des socialistes, ça fait autour de 20 à 35 % mais ce chiffre est totalement érode actuellement par le sinistre quinquennat Hollande, c’est l’abstentionnisme socialiste qui est écrasant, Mélenchon commet sa plus grande faute théorique historique politique pratique en ne le captant pas, vu son agressivité, vu son refus d’unité,

    Le reste de la gauche non socialiste est autour de 8 à 12 et même 17 % bon an mal an, mais ne progresse pas davantage (en 2002, les trotskistes ont eu 11.5 % des voix ! parfois cette gauche stagne à hauteur de 3,4, 5 à 8 ou 9 %… Melenchon réussi à l’unifier un peu et a perce à 11 % mais on voit qu’il y a un plafond de verre)

    Mais le total des deux est autour de 50 à 55 % si on additionne tout, de Besancenot à Valls, de Sud à la CFDT, ce total n’est atteint que moments exceptionnels d’envie et d’enthousiasme et cela n’arrive jamais sans unité de ses composantes…

    Environ 30 % du salariat vote à droite et 70 % a gauche
    A l’intérieur des 30 % de droite il y a une radicalisation vers le FN, cf. article FSU publie ici il y a quelques jours,
    Un ouvrier sur 7 vote FN seulement, (ouf, c ‘est encore trop) le FN est donc à 30 % quand 50 % des gens interrogés répondent, cela veut dire 15 %
    Et la droite classique selon les cas et ses divisions va de 25/28 à 35 % (Macron réintroduit ravive l’UDF, les orléanistes, depuis Lecanuet, Giscard, Barre, Bayrou… et freine Fillon UMP UDR RPR LR à 18 %: cette balance là montre toujours une solidité plus grande pour les « bonapartistes gaullistes » et une fragilité pour les orléanistes)

    Je le redis ici pour la 100° fois, il n’y aura jamais d’insurrection civique ni d’insurrection citoyenne, c’est une autre erreur théorique, politique grave de Melenchon, erreur vis a vis du matérialisme historique, il ne donne pas la priorité aux luttes mais aux élections c’est une erreur.

    Les évolutions civiques dépendent des évolutions sociales. Il ne peut y avoir de révolution civile sans révolution sociale. 1981 est un résultat diffère de mai 68. 1988 est un résultat de décembre 86. Juin 19997 est un résultat différé de nov-déc 95. 2012 est un résultat différé de 2010 (retraite).

    Ces pesanteurs électorales sont profondes puissantes stables, historiques
    Pour les bouleverser c’est une insurrection sociale qu’il faut faudra… or on l’a raté depuis 1995, notamment, en 2003, 2010 sur les retraites, et en 2016 contre la loi el Khomri

    voila aussi le fond, pourquoi Hamon doit être président et Melenchon doit être premier ministre, ce qui est une solution révolutionnaire en fait, et qu’il devrait accepter avec joie et enthousiasme si elle se présente
    Mieux si il la suscite avant qu’il ne soit trop tard

    Sinon il n’y aura rien et une abstention massive a gauche et le désastre le 23 avril à 20 h la gauche pourtant majoritaire sera éliminée des le 1er tour

  17. Posted 24 mars 2017 at 19:40 | Permalien

    400 élus sur 17 000 élus semblent prendre parti pour macron, soit 2 %
    les 6 millions d’électeurs socialistes eux, non
    ils sont abstentionnistes
    melenchon dit que hamon a perdu 50 % des voix du PS
    mais lui, Mélenchon il n’a pas gagné une seule voix de ces 6 millions de socialistes,
    a cause de son refus d’etre unitaire

  18. Posted 24 mars 2017 at 19:43 | Permalien

    oui, mais là on a une élément simple et clair de contestation de sa déclaration puisqu’il vote pour un candidat de droite
    c’est l’acte qui l’emporte sur la parole

  19. Posted 24 mars 2017 at 19:45 | Permalien

    plus que ça
    il y a un PS explosé, décomposé par le sale bilan du quinquennat Hollande,
    et nous gauche socialiste essayons de le reprendre en main et de le re-orienter pour gagner les 23 avril et 7 mai
    c’est trop complique pour toi a comprendre ou tu fais semblant ?

  20. Posted 24 mars 2017 at 19:47 | Permalien

    ne pas incarner le PS, ne pas le réorienter, ne pas additionner les voix de gauche, c’est PERDRE !!!

    comme en 2005, le 29 mai, la gauche socialiste a mobilise une partie assez importante de l’électorat socialiste pour atteindre 55 % de « non »
    sans la bataille de la gauche socialiste, le « non » n’aurait pas gagné

  21. Michel - Pierre
    Posted 24 mars 2017 at 20:30 | Permalien

    On peut lire dans l’excellent édito de Denis Sieffert (N°1446 de POLITIS – cette semaine, donc) la phrase suivante : « L’ambition première de chacun des deux candidats de gauche semble être désormais de DEVANCER L’AUTRE ».

    C’est bien l’impression qui nous est donnée, pauvres « clampins » de citoyens que nous sommes, depuis un certain nombre de semaines et c’est ce contre quoi il importe que nous nous bougions ENFIN MASSIVEMENT (grande action prévue demain!).

    Car tout semble indiquer, à la date du 24 mars, que l’indispensable clarification à opérer au sein de l’une des deux forces principales de la gauche (à savoir le PS !) soit condamnée à n’advenir … qu’après une DOUBLE CATASTROPHE ÉLECTORALE de L’ENSEMBLE DE LA GAUCHE dans les trois mois qui viennent.

    Seront RESPONSABLES de ce DÉSASTRE DURABLE (aux antipodes du fameux « avenir désirable ») au cas où nous ne parviendrions pas à l’empêcher :

    EN PREMIER LIEU Hollande, pour avoir commis la FORMIDABLE DOUBLE FAUTE de confier la conduite de ses gouvernements de lutte contre « mon ennemi … la finance » à Valls, représentant parfaitement identifié de l’extrême droite du PS (5,6 % à ce titre lors de la primaire de 2011) et de promouvoir au premier rang de ses conseillers puis au titre de Ministre de l’Economie … Macron, jeune VRP de la droite financière ;

    En SECOND LIEU au déjà nommé Valls, en tant que « chef d’orchestre » (d’ailleurs tout récemment épinglé par la Haute Autorité de la Primaire Citoyenne) de la désertion d’une fraction non négligeable de personnalités jusqu’alors classées « à gauche », dans les deux mois qui ont suivi la désignation de Benoît Hamon ;

    EN TROISIÈME LIEU aux quatre cents élus ainsi qu’aux quelques ministres du gouvernement Cazeneuve (parfaitement identifiés eux aussi) qui à ce jour ont franchi le pas consistant à tenter de transformer le PS en parti de droite à la remorque d’un Modem « macronisé » ;

    EN QUATRIÈME LIEU à Hamon et Mélenchon eux-mêmes, pour avoir joué pendant des semaines à « c’est moi qui dois être le chef » (cf. ci-dessus), stupide jeu, tout le monde en conviendra aisément, « de cour de récréation », au lieu de consacrer tous leurs efforts à la création des conditions du RASSEMBLEMENT ;

    EN CINQUIÈME LIEU enfin à Pierre Laurent et Clémentine Autain qui, en tant que responsables d’incontournables structures de la gauche, auraient dû se soucier d’être nettement plus visibles et audibles dans la lutte pour son UNITÉ.

    Ne nous résignons donc pas à avoir à réagir à une situation « NULLE » créée par toutes ces personnalités au moyen de votes tout aussi NULS (Mélenchamon-Poutarthaud, par exemple …) et dépêchons-nous plutôt de nous MOBILISER POUR L’UNION DE LA GAUCHE !

  22. Posted 24 mars 2017 at 20:56 | Permalien

    Tentative de relevé de conclusions de la discussion du mardi 21 mars 2017
    1- Projet de mobilisation la plus forte possible samedi 25 mars entre 14h30 et 17h devant les QG des candidats (idée de « chaine » ou rassemblement) :
    - Dans tous nos réseaux (PCF Paris, signataires des appels divers, signataires appel des 100, Nouvelle Donne, EELV, Ensemble…) nous faisons circuler cette info.
    - Evaluation de possibilité (être 150) : rendez-vous jeudi 23 mars à 12h par voie électronique.
    - Schéma : Premier rendez-vous à 14h30 samedi devant le QG de B. Hamon : 48 rue du Château d’Eau. Puis QG de JLM : 43 rue de Dunkerque.
    - Dans ce but : tract très court « punchi » (projet JCM)
    - Confection de pancartes avec slogans et de masques : Julie, David, + …. ?

    2- Réalisation d’un hachtag (Julie) afin d’inonder les candidats de tweet : #urgence-unité
    3- Avaaz étudie la possibilité un appel viral et/ou un mailing de correspondants afin d’inonder les messageries des candidats.
    4- Avaaz réalise un sondage sur l’hypothèse d’une candidature unie : résultats la semaine prochaine. Si positif : rebonds possibles de nos actions.
    5- Mise en évidence que la convergence est possible sur 10 points (le « TOP 10 ») : partir du travail effectué par Appel des 100. Cela peut alimenter les sites : « vousattendezquoi », appel des 100, etc. Mais aussi servir pour confectionner : panneaux, tract en plus devant les QG. Qui fait ? Fatima ?
    6- Réalisation d’un photo-média : groupes de citoyens-nes rassemblés devant les QG, afin d’alimenter les médias, les sites, facebook. Benjamin ?
    7- Organisation d’un débat public mercredi 29 mars, sous condition d’un « parrainage » de médias (Regards, Politis, l’Huma…).
    -Contacter ces médias : Roland pour Regards, Yves pour l’Huma.
    - Lieu : salle Jean Dame, 2ème arrondissement, rue Léopold Bellan, métro Sentier.
    Maquette possible de la soirée : deux (ou trois ?) thèmes : a) social et écologie, b) Europe (d : démocratie ?).
    -Exemples d’invitations des entourages candidats : D. Meda, D. Simonet, G. Balas, Liem.
    - Deux fois 1h ou 1h 30. Soit : 3 heures (ou 3 fois 1 heure)
    - Interpellations sur chaque thème par deux personnes de nos réseaux, puis réponses des invités, puis débat avec public.
    - Présidence et animation : les journaux.
    8- Réalisation d’un document critique des projets des 3 candidats « sondés » en tête au premier tour. Projet : J. Pierre.

  23. Dominique Babouot
    Posted 24 mars 2017 at 21:07 | Permalien

    Tu as peut etre raison quand tu dis que le ps retrouvera d’ici deux ou trois ans son potentiel électoral.

    Mais et après, il retrouve son potentiel électoral et en meme temps rien ne change dans les rapports de forces internes 2/3 social-libéral 1/3 proche idéologiquement de la gauche radicale, alors à quoi ca nous avance?

    A rien!

    Et pendant ce temps là, la crise du capitalisme s’approfondit et comme les pb ne sont pas réglés cela bouge dans la société, dans le mauvais sens avec la progression de l’extrème-droite, on peut répèter inlassablement les memes choses depuis des années, cela n’est pas vrai pour autant, il n’y a que la charge de la preuve qui prouve qu’une théorie est juste!

    En suite, il y a du nouveau, il semble que la fraction la plus droitière des socio-libéraux veuillent faire ce que vous ne voulez pas faire, renverser la table!

    Et en 2017 avec une élection de plus en plus probable de Macron, cela pourrait bien tout boulverser, il y aura scission du ps et il n’est pas sur que vous gagniez le congrès!

    Que ferez-vous alors?

    Vous accepterez, ce qu’on refuse depuis des années, le renversement des alliances, la fin de l’union de la gauche, voir le changement de nom du ps et sa transformation en parti démocrate, la liquidation de sa référence au socialisme?

    On verra?

    En tout cas, vous avez cru que la situation héritée d’Epinay ne changerait pas, vous vous etes lourdement trompés, vous croyiez que l’aile droite du ps vous laisserait prendre le parti sans réagir, vous etes retrompés, cela d’autant plus que les déboires de Fillon leur facilite la tache.

    Le bipartisme qui semblait protéger le ps est mis à mal sous le double coup de la montée de l’extrème-droite et de la crise de la droite traditionnelle!

    Alors c’est dommage de ne pas prendre ses responsabilités, car à l’autre extrèmité de l’échiqier politique, il y a une demande forte de renouveau révolutionnaire, mais pour y répondre, il est nécessaire d’abandonner, le vieux rafiots qui coule!

    Mais il ne faut pas s’y prendre trop tard, car onest engagé dans une course de vitesse avec l’extrème-droite mais pour l’instant on n’a du retard, on est derrière, il est plus que temps de le comprendre si on ne veut pas faire l’amère expérience d’un régime autoritaire, qui nous ferait morfler X 1000 par rapport à ce qu’on a connu jusqu’à présent!

  24. Gilbert Duroux
    Posted 24 mars 2017 at 21:41 | Permalien

    GF : « 400 élus sur 17 000 élus semblent prendre parti pour macron, soit 2 % ».

    Ça ne te pose pas question que ce soit ces 2 % qui ont défini et mis en œuvre la politique du PS ?
    S’il te plait, Gérard, ne fait pas de concours de sectarisme, tu risquerais de gagner haut la main.
    C’est bien à cause des 2 % de droitiers que vous avez été incapables d’empêcher de nuire qu’il n’y a pas d’unité possible. Faites une politique de gauche et vous verrez s’il n’y a pas d’union.
    Tu as le chic pour reverser systématiquement l’ordre des facteurs. Vous n’êtes jamais responsables de rien. C’est bien commode !

  25. jules DUNORD
    Posted 24 mars 2017 at 23:48 | Permalien

    M. Filoche, quand vous répondez à un commentaire, indiquez au moins à qui vous répondez (par exemple : @3) sinon vous réponses sont illisibles.

    Que va-t-il se passer pour les traitres ayant rejoint Macron ? rien !! Cambadèlis va temporiser, temporiser et au final quand Hamon sera éliminé au premier tour, les traitres auront toujours leur place ainsi le P « S » deviendra un parti de la majorité si Macron était élu.
    Vous noterez que j’ai écrit S entre guillemets car pour moi (et pour beaucoup de monde), le P »S » n’a plus rien de Socialiste, ceci depuis l’avènement de Terra Nova.

    Ne gesticulez plus M. Filloche, fâchez vous réllement.

  26. Posted 24 mars 2017 at 23:48 | Permalien

    tu te reveilles ? ça fait 5 ans qu’on lutte très dur et on a gagne le 29 janvier contre ces 2 % qui ont trahi le PS

  27. Posted 24 mars 2017 at 23:52 | Permalien

    dites donc vous nous donnez des conseils pour le boulot qu’on fait depuis 24 ans vous savez mieux que nous ?
    on a gagne le 29 janvier quand personne n’y croyait
    on a écarté hollande et battu valls
    cambadelis est oblige de dire qu’il va les exclure
    c’est déjà ça

  28. jules DUNORD
    Posted 25 mars 2017 at 0:51 | Permalien

    @27, est ce à moi (25) que vous avez répondu ?

    Si c’est le cas, à vos phrases du style : « on a fait ceci, on a fait cela, on bosse, on a gagné .. », je répondrais que vous (le P »S ») avez abandonné la classe ouvrière au profit des bobos ainsi que la nation au profit de la mondialisation et de l’internationalisme.

    L’ouvrier Français n’a rien à cirer du sort de l’ouvrier Chinois ou Roumain, certes il souhaite qu’il soit heureux mais pas à son détriment. Et pourtant c’est ce qui est arrivé depuis 1983 avec le coup de grâce en 2005 quand le P « S » s’est acoquiné avec la droite pour s’asseoir sur le vote contre le traité de Lisbonne, à 55 % lors du référendum.

    Résultat des courses : les ouvriers se sont sentis abandonnés par le P « S », le comble est qu’ils se tournent maintenant vers l’extrème droite. Le P « S » n’est plus digne de s’appeler Socialiste.

    Certes il y a des gens comme vous qui réagissent, c’est tout à votre honneur, mais le ver est tellement dans le fruit que vous brassez du vent.

  29. Posted 25 mars 2017 at 9:47 | Permalien

    Peu d’électeurs ont si peu voté à la Primaire qu’elle n’est absolument pas représentative. Ce que vous appelez une « majorité » est une minorité, celle des frondeurs…

  30. Posted 25 mars 2017 at 10:13 | Permalien

    je n’ai jamais été frondeur en fait mais toujours gauche socialiste
    et la gauche socialiste a largement battu la droite socialiste le 29 janvier

  31. Posted 25 mars 2017 at 11:08 | Permalien

    5% des élus dites vous ont parrainé Macron (si je comprends bien). Mais combien ont parrainé Hamon ? Et combien n’ont parrainé personne ? Ou ont parrainé quelqu’un d’autre ?

  32. Posted 25 mars 2017 at 11:17 | Permalien

    J’étais l’autre soir à une réunion des Insoumis de mon canton. Juste pour m’informer, et parce que je connais quelques personnes qui y sont impliquées.
    La réunion a duré 2 heures environ, avec 200 personnes présentes.
    Pendant ces deux heures, il y a eu des échanges riches, des informations intéressantes. Principalement sur les problématiques liées à l’agriculture, le territoire … Normal, je canton est rural.
    Il n’y avait pas là de gens sectaires, bornés, incultes. Simplement des citoyens qui ont une vision de la société différente et qui l’expriment avec leurs moyens.
    Ils ne m’ont pas convaincu de voter pour JLM, mais j’ai écouté.
    Surtout, pendant ces deux heures, il n’a été que très peu question du PS. Peut-être juste une ou deux piques en passant. Par contre, il a bien sûr été question du bilan de Hollande.
    Je ne sais pas si vous avez déjà essayé d’aller à une telle réunion, mais vous devriez. Pas pour vous convaincre, mais juste pour voir vraiment ce que c’est que ce mouvement, qui n’est pas un parti mais qui n’est pas non plus la caricature que vous voyez.

  33. Posted 25 mars 2017 at 11:37 | Permalien

    tant mieux si c’est ça, ça compense les types agressifs et de bas niveau qui envahissent nos sites et insultent la gauche socialiste

  34. Posted 25 mars 2017 at 11:39 | Permalien

    2039 ont parrainé Hamon alors qu’il n’en fallait que 500
    melenchon n’en a eu que 805
    macron 1829
    fillon 3635
    le pen 627

  35. Posted 25 mars 2017 at 11:43 | Permalien

    1,2 million de voix pour la gauche socialiste, qui se dérangent signent, paient votent, vous trouvez que c’est peu ?
    c’est autre chose que les 250 000 clicks affiches par FI

  36. Posted 25 mars 2017 at 12:03 | Permalien

    MYRIAM EL KHOMRI CONFIE SON SEUL « REGRET » SUR LA LOI TRAVAIL
    @ PATRICK KOVARIK / AFP

    REGRETS – En déplacement dans trois villes de France cette semaine, Myriam El Khomri s’est laissé aller à quelques confessions, lors de ces déplacements. Elle est revenue sur la loi qui porte son nom avec quelques regrets.
    25 mars 07:46 Amandine Rebourg
    N’est-il pas un peu tard pour avoir des regrets sur le sujet ? Alors que le gouvernement Hollande entame le sprint final de son quinquennat, certains ministres font leurs derniers déplacements en France, histoire de vendre le bilan du chef de l’Etat. Et c’est dans trois villes différentes, Montpellier, Toulouse et Nantes, que Myriam El Khomri a effectué sa dernière escapade ministéruelle, revenant sur le texte controversé qui porte son nom.
    Je regrette une chose : le licenciement économique était en trop dans ma loi ! Myriam El Khomri, ministre du travail
    Dans ce déplacement, raconté dans les colonnes du Parisien, on apprend en effet que la ministre du Travail assume tout ce qu’il s’est passé durant les vingt mois qui ont fait d’elle la locataire de la rue de Grenelle, même la fameuse loi Travail qui porte son nom. « On ne fait pas de politique pour plaire. Heureusement d’ailleurs », dit-elle. Pour le coup, sa loi n’a pas plu à de certains français que l’on a vu, nombreux, défiler dans les rues de France mais la ministre n’émet que peu de regrets la concernant. « Je regrette une chose : le licenciement économique était en trop dans ma loi ! Mais j’ai toujours joué collectif : la loyauté, c’est mon école politique », confesse-t-elle.

    Des dispositions entrées en vigueur en décembre dernier. Désormais, la loi protège les employeurs lorsqu’ils licencient des salariés selon deux nouveaux motifs : une réorganisation de l’entreprise nécessaire à sa compétitivité et une baisse de commandes ou de son chiffre d’affaires sur une durée définie en fonction de sa taille.

    Quant au candidat PS à la présidentielle, Benoît Hamon, le soutiendra-t-elle ? Rien n’est moins sûr : « Il veut abroger ma loi », dit-elle. Une réponse laconique qui laisse peu de place au doute.

  37. Posted 25 mars 2017 at 18:22 | Permalien

    @GF34
    Excusez-moi, ma question n’était pas assez claire
    Combien d’élus PS ont parrainé Hamon, ou personne, ou quelqu’un d’autre.
    C’est ces nombres-là qu’il faut au 400 qui ont parrainé Macron.

  38. Posted 25 mars 2017 at 21:36 | Permalien

    2039 parrainages hamon, quelle est la question ?
    3635 Fillon
    1829 Macron
    805 Mélenchon
    707 Dupont aignan
    637 Artaud
    627 Le pen
    587 asselineau
    573 toutou
    528 cheminade
    les maires parrainent, cela veut dire qu’ils donnent le droite de parler, ils n’approuvent pas le contenu de la plate-forme du candidat
    le parrainage est, en principe, un tri pour éliminer les candidats fantaisistes, pas un soutien politique

  39. Posted 25 mars 2017 at 22:04 | Permalien

    Je sais bien que parrainage ne vaut pas soutien. Mais j’imagine quand même qu’il est difficile de parrainer quelqu’un avec qui on est en totale opposition. Par exemple, un PS aura du mal à parrainer Le Pen (enfin j’espère). De même, pour un PS, parrainer Macron ou Hamon ça ne veut pas dire la même chose.
    La question, c’est de savoir combien d’élus du PS ont parrainé Hamon, ou quelqu’un d’autre ou personne, à comparer avec les 400 qui ont parrainé Macron. Le total des parrainages, je le connais.

  40. Posted 25 mars 2017 at 22:08 | Permalien

    Je remarque aussi l’évolution de votre discours. Il y a quelques jours, vous parliez de « au moins 300 élus PS » qui passent à Macron, avec signalement à la commission des conflits, maintenant c’est « 400, soit moins de 5% », et ça devient insignifiant.
    Du coup j’ai du mal à vous suivre.

  41. Posted 25 mars 2017 at 23:39 | Permalien

    beaucoup de ps ont parrainé Krivine ou Besancenot ou Poutou…

  42. Posted 25 mars 2017 at 23:43 | Permalien

    c’est vrai, on jauge et on apprécie,
    a la fois pour nous 300 c’est trop déjà
    mais en même temps 4 ou 500 sur 17 000 c’est pas tant que ça
    Le Drian est minoritaire en Bretagne, c’est Lebranchu qui est majoritaire,
    BH a été majoritaire contre Valls là-bas le 29 janvier
    les maires de Brest Rennes Quincamp Nantes sont du cote d’Hamon
    il y a besoin de garder le plus gros du PS si on veut gagner le 23 avril et 7 mai,
    les imbéciles qui se réjouissent de la scission ou de la crise exacerbée du PS ne voient pas plus loin que le bout de leur nez
    ce qui se passe au ps concerne toute la gauche
    et nous la gauche socialiste nous combattons pour que la gauche gagne contre tous les obscurantistes sectaires

  43. Posted 25 mars 2017 at 23:53 | Permalien

    Remarque préliminaire : BH a commencé à baisser avant les déclarations parallèles (JLM/BH) du week-end du 17-19 février. Voir : http://elections.huffingtonpost.com/pollster/france-presidential-election-round-1

    Et JLM est resté stable jusqu’à la mi-mars. Les effets de ces déclarations ont donc été rien moins qu’immédiats, et ne suffisent pas à expliquer ce qui semble se passer.

    Ceci étant, si la situation n’était pas aussi affligeante, j’écrirais simplement : quelle importance a le « roque » puisque « la France est de gauche » ?

    Seulement, 17 + 9 (après la primaire) n’était pas supérieur à 13,5 + 12,5 et guère meilleur que13 + 10,5, rolling Ifop-Match d’hier, ou 12,9 + 12,2, cf. le lien ci-dessus. Et même en rajoutant les miettes de NPA et LO, on reste en-dessous de 30.

    Un seul candidat aurait fait mieux ? Sans doute, mais JLM candidat unique aurait accentué la fuite vers Macron d’une partie des électeurs qui continuent à croire dans le « bon bilan » (il y en a encore !), et BH candidat unique, s’il aurait satisfait bon nombre des militants du PC n’aurait pu « ramasser » ceux qui ont juré (même en leur for intérieur) de ne plus jamais voter PS, comme Ruffin l’avait demandé. Il qualifie certes aujourd’hui cette idée de peu lumineuse, mais ce sentiment sectaire peut s’appuyer sur la formule de JLM « on ne nous refera pas le coup du Bourget ».

    Mercredi, je n’ai pas voulu répondre à Pierre sur « la France de gauche ». Mais je vais essayer de le faire, après lecture dans l’Huma du 21, de l’interview d’un politiste, Tiberj, qui va dans le sens de Pierre, mais de façon qui se veut pragmatique : lui ne parle pas d’une identité politique « acquise pour toute la vie, sauf exception ». D’ailleurs, pourquoi cette construction-là ne bougerait-elle pas, comme peuvent le faire celles de genre (et/ou d’orientation sexuelle), ou (c’est bien plus fréquent) de religion, pour reprendre des catégories énoncées par Pierre ?

    Le plus intéressant dans cette interview est que, pour affirmer qu’on ne devient pas conservateur avec l’âge et que les jeunes adultes favorisent la gauche, Tiberj fait référence, pour ces nouvelles cohortes et les plus de 65 ans, aux termes d’ « ouverture » (utilisé dans le sous-titre de l’article) ou de « libéralisme culturel ». Personne ne nie qu’il y a plus d’acceptation (particulièrement dans les discours tenus en public, et devant un enquêteur) de l’égalité hommes/femmes, du droit à la différence dans l’orientation sexuelle, ou bien moins de racisme assumé…

    Pour autant, reste la question du social, ramené par Tiberj à « rôle de l’Etat, égalité [mais qu’entend-on par là ?], aide aux plus pauvres », cette dernière expression pouvant d’ailleurs nous alarmer. La direction de la Cfdt et une partie du patronat ne sont-ils pas d’accord pour « aider les plus pauvres » ? Pour le politiste, ces valeurs « continuent à structurer les électorats les plus récents », expression ambiguë : les électeurs du FN, pour un bon nombre, veulent un « Etat fort », de la protection sociale, et les promesses de la candidate sont là pour les conforter dans leur illusion : ils croient qu’avec elle on ne touchera pas à leurs acquis en ce domaine, qu’on reviendra même à la retraite à 60 ans, etc. Jean-Jacques a montré précisément ce que recouvrent ces promesses fallacieuses. Tiberj continue en affirmant que les électeurs « continueront de s’opposer sur le rôle de l’Etat, la régulation, la compétitivité », autre formulation ambigüe, parce que les électeurs de Macron entendent dans ce triptyque que la compétitivité (avec son corollaire, la modération du rôle de l’Etat et de la régulation) est nécessaire pour que la prospérité des uns fasse, à terme, celle des autres : sont-ils donc de gauche, comme ceux qui croient dans le rôle de l’Etat pour assurer la régulation et n’admettent pas le recours au thème de la « compétitivité » utilisé pour s’en prendre aux droits et aux revenus des salariés ?

    Il est vrai que Pierre résout la difficulté (comment une France de gauche pourrait-elle voter à près de 50 % pour la droite et l’extrême-droite, en même temps qu’à plus de 25 % pour Macron ? ) par un élément supplémentaire par rapport à l’argument traditionnel (les hésitants et les abstentionnistes seraient majoritairement de gauche dès lors qu’ils ont, pour beaucoup, voté à gauche il y a 5 ans, argument fort réconfortant, mais contestable) : il affirme que la majorité politique (l’essence du pays ?) doit être distinguée de la majorité électorale (l’opinion que le pays manifeste, au moins pour ceux qui ont le droit de vote) et de la majorité gouvernementale. La question de cette dernière renvoie en fait à un problème tout autre, puisqu’avec le même résultat électoral, on peut, par exemple, obtenir une Assemblée totalement différente, suivant le système adopté (un seul tour, ou deux, avec ou non une condition nécessaire pour figurer au second tour, proportionnelle, intégrale ou non, etc). Mais pour ce qui est de cette « majorité politique », qui serait distincte de la majorité électorale (je vois mal comment elle pourrait l’être, hors le cas de refus du vote, conscient, massif et organisé), si des électeurs de gauche peuvent, « en nombre significatif » voter à droite, combien de temps resteront-il « de gauche » ? Non pas dans leur « essence », mais dans leur existence concrète ?

    Par-derrière, se pose la question des formes de mobilisation « politiques » autres que le vote. Tiberj évoque « d’autres moyens : les pétitions, le boycott ou des manifestations type Nuit debout ». Sur tous ces points, où sont les données documentées qui permettraient d’affirmer que les cohortes les plus récentes se mobilisent massivement ? Si on laisse de côté les pétitions (dont Jean-Yves a noté qu’elles sont loin de se traduire sans trop de « pertes » par des actes concrets, au-delà du clic sur le clavier, émis sous une identité qui, de plus, peut être empruntée), où sont les exemples de boycott de masse depuis 10, 20 ans ou plus ? Nous avons soutenu le boycott du thé Lipton, en soutien aux Fralib, et même celui d’Unilever pendant une journée symbolique : c’était une action juste (58 emplois sauvés, avec la Scop). Mais ce boycott n’est intervenu qu’en soutien à des actions des salariés, et le succès a aussi été dû à l’annulation par la justice, à trois reprises, du plan social. Sans parler du soutien des politiques « institutionnels », pour les raisons qui leur sont propres. D’ailleurs à Carcassonne, les salariés de Pilpa devenu « La belle Aude » (vive la lutte des glaces !) ont préservé des emplois par leur lutte et avec le concours des « politiques » (le maire et le président d’agglo, PS, rachetant le site – terrains et bâtiments – pour le mettre à disposiiton de la Scop) … Le soutien militant « extérieur » est surtout intervenu après, pour faire connaître ce produuit (excellent !). Quant à « Nuit debout » : combien de personnes concernées, au total, et particulièrement y ayant participé de façon régulière (ne serait-ce qu’une ou deux fois par semaine) ? Et venues de quels milieux sociaux ?

    Enfin : l’action syndicale n’est-elle pas éminemment « politique » ? Quitte à me répéter : vous voyez nos organisations syndicales accueillir en nombre de nouveaux militants, prêts à y prendre des responsabilités ? Et ce, même dans les secteurs relativement protégés de la répression (comme la FP, en particulier d’Etat) ? Le chômage, les conditions de travail et d’existence expliquent évidemment le phénomène, avec aussi tout de même un bilan globalement bien maigre des luttes menées depuis tant d’années. Pour rester de gauche (au sens plein que nous donnons au terme, ce qui doit inclure, au minimum, la défense des intérêts du salariat) dans la période, il faut une sérieuse capacité de résistance à l’idéologie de plus en plus dominante, non ?

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