Présidence jupitérienne après présidence normale ?

Faire réussir la France derrière Macron ? mais c’est folie, erreur totale ! On peut être déjà pleinement certains que le programme affiché de Macron va nuire à la France entière et surtout au salariat qui produit pourtant l’essentiel des richesses ! Il faut le dire clairement ! Dés le début, empêcher toute illusion, préparer au combat toutes les forces sociales

il faut tout faire pour empêcher Macron d’avoir une majorité
empêcher Macron de casser le code du travail
empêcher Macron de moduler la durée du travail par l’âge
empêcher Macron de briser le salaire brut, de supprimer l’obligation par le capital de payer le protection sociale, et la faire payer par nous mêmes a travers nos impôts
empêcher Macron de supprimer l’ISF
empêcher Macron d’imposer un service obligatoire pour les jeunes
empêcher Macron de supprimer 120 000 fonctionnaires
empêcher Macron de redonner 41 milliards au Medef
empêcher Macron de trois ans de blocage de salaires
empêcher Macron de la hausse de la CSG qui va frapper les retraités
empêcher Macron d’imposer un système de retraite par points
nous, à G D&S, c’est un programme qui nous va et nous appelons à l’unité la dessus.

 

 

 

 

Hollande avait dit qu’il ferait une présidence normale.

Macron a dit que sa présidence serait « jupitérienne ».

En partant, après un quinquennat de fiasco total, a avoir ignoré une mobilisation de masse de 3,5 millions au cours de 14 manifestations étalées pendant six mois de 2016,  Hollande se permet de conseiller à Macron de « ne pas négliger le dialogue social ».

Pourquoi ?

Parce que Macron a placé en premier dans son agenda  une espèce de « droit de suite »  de son ancienne  « loi Macron 2 »  refusée par Valls et rebaptisée, loi El Khomri par icelui.

Il se propose, comme Fillon voulait le faire, d’agir par ordonnances dont il souhaite faire voter l’habilitation en plein début d’été. Comme si Jupiter-le-petit avait donc à prouver un entêtement malin, à effacer, se venger, réparer une contrariété datée de fin 2015,  tout en ayant peur des opposants, des syndicats, du salariat.

ça suffit pour appeler à empêcher Macron de « réussir ». Il faut appeler à une majorité de gauche contre lui les 11 et 18 juin. Il faut appeler à l’empêcher d’avoir une majorité pour commettre ses forfaits annoncés.

Quelle urgence à casser encore plus le code du travail ?

Le droit du travail, c’est la déclaration universelle des droits de l’homme, c’est la déclaration de Philadelphie, c’est la charte européenne des droits des humains en 1999, c’est l’OIT, c’est un droit universel, pas des combines boutique par boutique, par de la prétendue « négociation sociale » au cas par cas, au hasard de 1,2 million d’entreprises toutes différentes d’histoire, de taille, de métiers, de risques, de finance. C’est  le droit des femmes et des hommes au travail de résister dignement à l’exploitation, c’est la soumission des entreprises au respect de la vie intime des femmes et des hommes qui y sont salariés et non pas la soumission des humains aux désidératas des entreprises, de leurs patrons, de leurs actionnaires. C’est le respect des statuts, des lois, des protections républicaines contre les despotismes privés.

A part humilier les humains qui travaillent, paralyser les syndicats, empêcher l’action et la conscience collective, affaiblir les institutions représentatives du personnel, faire circuler le sentiment de précarité et de peur, cela ne rapporte pas directement  aux 1000 entreprises qui produisent 50 % du Pib  : la flexibilité est l’ennemie de l’emploi, la dérégulation est l’ennemie de la compétitivité, ce sont les salariés bien formés, bien traités, bien payés, stables en CDI, qui sont les plus productifs, les plus performants, les plus novateurs.

Les CDD, intérims, contrats atypiques, l’ubérisation, la fausse sous-traitance, les prêts illicites de main d’œuvre, le marchandage, le travail dissimulé, les travailleurs dits « détachés » sont un environnement menaçant, mais sont extérieur aux grandes entreprises et ne peuvent les faire fonctionner.  C’est surtout dans le bas des entreprises (un million de moins de 10 salaires, 4,2 millions de salariés) qu’existe déjà largement le non droit, l’absence de statut, le plus de précarité, de turn over, les mains d’oeuvre les moins formées, les durées du travail les plus longues, les salaires les plus bas, les conventions collectives les plus faibles,  les contrôles les moins importants,  les accidents du travail et les maladies professionnelles les plus nombreuses,  les durées de vie les plus courtes. (Exemple : la restauration, une branche de 850 000 salariés, pourtant pas soumise à la concurrence de la mondialisation ni dans l’UE).

Jupiter a quelque chose d’irrationnel à commencer par là.  Mais une fois annonce, il aura quelque chose d’irrationnel à reculer. Ceci dit il n’y a pas de centre pas de ligne, et les foudres de Jupiter  vont devoir frapper erratiquement.

Quelle manœuvre derrière le report du prélèvement de l’impôt à la source au 1er janvier 2018 ?

Le ministre du budget sortant,  Christian Eckert s’en étonne et s’en indigne. Toute cette opération couteuse et planifiée de longe date, l’a été avec l’approbation, au moins tacite du ministre de l’économie Emmanuel Macron.

Pourquoi changer ? si vite et en premier ? Macron  veut détruire tout notre système social basé sur le salaire et le travail à commencer par la protection sociale basée sur le salaire, payée par le capital et ses actionnaires, sous forme de salaire brut.

Apres avoir fait évacuer sous Hollande, les allocations familiales, il veut faire évacuer le reste des éléments du salaire brut : les cotisations chômage, les assurances maladie, et les retraites de la feuille de paie.

Feuille de paie qui cesse d’être obligatoire, qui est « simplifiée » pour que des millions de salariés ne voient pas clairement ce qui va leur arriver.

Macron, en bon zélote du Medef, veut en finir avec tout le système du CNR existant depuis 72 ans. Il veut que l’impôt replace les cotisations de la feuille de paie. C’est à dire, qu’il veut que ce soit nous, les citoyens, nous toutes et tous, les salariés, qui payent à la place de l’entreprise et du capital. En majorité par l’injuste TVA.

Pour cela  Macron vient d’annoncer qu’il veut revenir sur le prélèvement de l’impôt à la source afin de réussir en janvier 2018 sa manipulation : baisser formidablement le brut pour hausser légèrement le net. Car a quoi sert de son point de vue de faire cette manipulation, si l’impôt a la source, vient abaisser le salaire net pendant qu’il abaisse le salaire brut ?  Des millions de salariés seront massivement choqués et viendront dire à leur patron « pourquoi tu me paies moins ?  ».

Minoritaire dans le pays, mal élu, par une somme de rejets plus de projets, par des « non » plus que par des « pour », Macron a besoin d’obtenir aux élections législatives une majorité parlementaire pour engagez ce sale boulot prévu dans ses embryons encore cachés de programme d’ensemble.

Soutenons des candidats de gauche unitaires rose rouge verts indépendants et qui s’engagent à combattre Macron, pas à l’aider à réussir.

Pour beaucoup d’électeurs de gauche il sera impossible de voter pour des candidats aux législatives qui ne répondraient pas clairement à cette question : « candidats qui vous réclamez de la gauche, serez-vous ou non dans l’opposition à Emmanuel Macron ? ».

Il faut, partout où cela est encore possible, travailler à des candidatures d’union aux législatives. La Gauche démocratique et sociale (*) est partie prenante de toutes les initiatives qui permettront d’ici les 4 et 11 juin, mais aussi au-delà, d’affirmer le rassemblement d’une gauche rose-rouge-verte d’opposition à la majorité présidentielle macroniste.

 

 

 

 

(*)La Gauche démocratique et sociale est un réseau de militant-es regroupés au tour de la revue Démocratie&Socialisme dans la foulée de la campagne Filoche2017. Elle tiendra sa deuxième convention nationale les 24 et 25 juin prochain à Paris pour débattre sur les voies de la reconstruction de la gauche et faire le point sur les combats sociaux contre les ordonnances Macron contre le droit du travail.

Soutenez, adhérez à GDS !

 

 

Voici la déclaration de la Commission exécutive confédérale de la CGT
réunie le 10 mai 2017 : « La CGT appelle solennellement Emmanuel MACRON à
renoncer à imposer  de nouveaux reculs sociaux par ordonnance ou 49.3″.
Déclaration de la Commission exécutive confédérale
Barrer la route au FN et amplifier la mobilisation sociale
Les citoyens ont fait preuve d’une grande responsabilité en faisant barrage
au front national. Toutefois, le score élevé qu’obtient sa candidate est une
blessure importante. Sans attendre de nouvelles échéances électorales, la CGT
continuera résolument à lutter, avec les salariés, contre les conséquences
désastreuses de l’influence grandissante de l’extrême droite.
Depuis sa création, la CGT a toujours combattu l’extrême droite et le
fascisme, elle est restée fidèle à ses valeurs tout au long de son histoire.
La CGT a appelé les salariés à ne donner aucune voix à ce parti raciste,
xénophobe, sexiste, homophobe, libéral et anti social. Mais c’est au
quotidien, et non pas seulement au soir du premier tour de l’élection
présidentielle, que la CGT et ses syndicats combattent le front national.
Les idées d’extrême droite se nourrissent et se développent sur la
désespérance sociale, sur les promesses non tenues, les reniements, les
besoins sociaux non satisfaits, la démocratie bafouée et la promotion de
politiques d’austérité en France comme en Europe. La CGT exige une Europe
sociale et solidaire.
Assurément, les leçons du 21 avril 2002 n’ont pas été retenues. La
responsabilité des hommes et femmes politiques au pouvoir depuis est engagée.
Ils devraient s’interroger au lieu de culpabiliser les seuls citoyens.
Ceux qui demain seront au gouvernement et au parlement doivent être conscients
de la lourde responsabilité de leurs actes et des politiques qu’ils mettront
en œuvre. Ne pas stopper celles qui ont conduit à une telle situation nous
condamnerait à la revivre.
Le Président de la République a été élu par défaut par une grande partie
de ses électeurs. Nombre d’entre eux ont combattu une loi portant son nom,
une majorité s’est mobilisée pendant des mois contre la loi Travail,
largement inspirée et soutenue par
Emmanuel MACRON. Il doit en prendre acte. Considérer qu’il s’agirait là
uniquement d’un vote d’adhésion et un blanc-seing à son programme, comme
il l’a fait, jusqu’aux derniers instants de sa campagne, aux risques de
renforcer le FN, serait irresponsable.
La CGT appelle solennellement Emmanuel MACRON à renoncer à imposer  de
nouveaux reculs sociaux par ordonnance ou 49.3.
Alors que des aspirations à une alternative sociale sont fortes, que des
exigences à vivre mieux et dignement s’expriment, la responsabilité du
nouveau Président et du futur gouvernement est engagée à plusieurs titres.
Les luttes n’ont jamais été aussi nombreuses durant cette période
électorale traditionnellement vécue comme une période de « trêve
sociale ». Il est essentiel que les travailleurs se syndiquent plus nombreux,
s’organisent et se mobilisent pour leurs revendications, dans les
administrations, les entreprises et les territoires sur toutes les questions qui
les concernent et les impactent.
La seule solution pour éradiquer les idées d’extrême droite, c’est de
répondre aux aspirations des citoyens, du monde du travail dans une société
plus juste, plus fraternelle, solidaire et dans un monde de paix.
La CGT se place résolument dans une dynamique revendicative offensive pour agir
contre tout projet régressif. Elle a des propositions concrètes dans les
domaines sociaux et économiques pour sortir durablement de la crise. Elle
appelle les syndicats, avec les salariés et retraités, à amplifier les luttes
pour gagner de nouvelles conquêtes sociales.
Montreuil, le 10 mai 2017

 

 

 

 

Dix mesures qu’Emmanuel Macron souhaite renforcer

  • La réforme territoriale

Ce qu’a fait Hollande. A partir de 2015, trois lois ont modifié l’organisation du territoire, créant un nouveau statut pour les métropoles, en passant de vingt-deux régions à treize et en renforçant le rôle des intercommunalités.

Ce que prévoit Macron. Emmanuel Macron veut supprimer avant 2022 « au moins un quart des départements, là où ils peuvent être rapprochés de l’une de nos grandes métropoles » : le Rhône pourrait être fusionné avec la métropole de Lyon par exemple. Il compte aussi réduire de 10 milliards d’euros les dotations aux collectivités locales.

  • Le non-cumul des mandats

Ce qu’a fait Hollande. La loi sur le non-cumul des mandats, votée en 2014, ne s’applique pleinement qu’à partir de 2017 : les députés, sénateurs et députés européens ne pourront pas cumuler leur mandat avec une autre fonction exécutive locale (maire, président ou vice-président de région, département ou intercommunalité).

Ce que prévoit Macron. Pour assurer un renouvellement dans la vie politique, le nouveau président compte renforcer le non-cumul en lui ajoutant une dimension temporelle : il veut limiter à trois le nombre de mandats identiques d’affilée. Son accord avec François Bayrou implique aussi l’instauration d’une dose de proportionnelle à l’Assemblée nationale.

  • La transparence de la vie politique

Ce qu’a fait Hollande. La loi du 11 octobre 2013 oblige les membres du gouvernement, les parlementaires et les responsables d’exécutifs locaux à déclarer leur patrimoine. Les données sont consultables soit sur Internet, soit en préfecture, et les citoyens peuvent saisir la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique en cas de doute.

Ce que prévoit Macron. Une grande loi de moralisation de la vie publique est prévue, afin d’interdire aux élus et ministre d’embaucher des collaborateurs familiaux. Les parlementaires devront justifier l’utilisation de leur indemnité de frais de mandat et ne pourront plus exercer des activités de conseil en parallèle. Les candidats à toute élection devront aussi présenter un casier judiciaire vierge (niveau B2).

  • L’extension du service civique

Ce qu’a fait Hollande. François Hollande s’était engagé à étendre le service civique, créé en 2010, pour renforcer la cohésion nationale. Le dispositif, devenu « universel », devrait bénéficier à 150 000 jeunes en 2017.

Ce que prévoit Macron. Son projet renoue avec le service militaire obligatoire, abandonné en 1997. Celui-ci serait considérablement réduit, à un mois seulement, mais concernerait tous les jeunes de 18 à 21 ans.

  • Le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE)

Ce qu’a fait Hollande. Ce dispositif, mis en place en 2013 pour les entreprises employant des salariés, consiste en un crédit d’impôt sur les salaires inférieurs à 2,5 fois le smic. Il visait à favoriser les embauches et à renforcer la compétitivité des entreprises, mais son efficacité en matière d’emplois est contestée.

Ce que prévoit Macron. En remplacement du CICE, Emmanuel Macron compte faciliter l’embauche des salariés peu qualifiés en exonérant de manière pérenne les emplois au smic de cotisations patronales. Il réduira aussi l’impôt sur les sociétés de 33 % à 25 %.

  • La loi travail

Ce qu’a fait Hollande. La loi El Khomri réformant le code du travail a été adoptée en juillet 2016 malgré plusieurs mois d’intense mobilisation. Certaines mesures ont été retirées, comme le plafonnement des indemnités prud’homales. Les crispations se sont concentrées sur le principe de faire primer les accords d’entreprise sur les accords collectifs (branche, secteur) dans certains domaines.

Ce que prévoit Macron. Le président veut agir dès l’été sur la réforme du travail, en légiférant par ordonnances après une « concertation accélérée » avec patronat et syndicats. Il compte amplifier la primauté des accords d’entreprise, plafonner les indemnités prud’homales et fusionner les instances représentatives du personnel.

  • La banque publique d’investissement

Ce qu’a fait Hollande. Créer une banque publique d’investissement était le premier des soixante engagements de François Hollande et il a été rapidement tenu : Bpifrance, mise en place fin 2012, a été saluée comme un succès.

Ce que prévoit Macron. Emmanuel Macron, qui avait participé à la création de Bpifrance, compte « conforter son rôle » pour accompagner les PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire) à l’export et financer l’innovation. La banque publique devrait aussi piloter un fonds de 10 milliards d’euros pour financer l’innovation dans l’industrie.

  • Le mariage pour tous

Ce qu’a fait Hollande. La loi Taubira de mai 2013 a permis le mariage entre personnes de même sexe, malgré l’opposition des conservateurs de La Manif pour tous. Le texte n’autorise pas la procréation médicalement assistée (PMA), pourtant promise par François Hollande, ou la gestation pour autrui (GPA).

Ce que prévoit Macron. Pour le nouveau président, le mariage pour tous est un « acquis fondamental » qui doit être renforcé par l’ouverture de la PMA aux femmes seules ou en couple homosexuel. Il reste hostile à la gestation pour autrui, mais autorise la transcription à l’état civil des enfants nés de GPA à l’étranger.

  • Les recrutements d’enseignants

Ce qu’a fait Hollande. Après des coupes budgétaires sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, François Hollande a souhaité faire de l’école une priorité en recrutant 60 000 enseignants en cinq ans, en scolarisant les moins de trois ans… Mais tous les recrutements n’ont pas tous été réalisés durant le quinquennat.

Ce que prévoit Macron. Le président nouvellement élu souhaite limiter à douze élèves les classes de CP-CE1-CE2 en zone d’éducation prioritaire, en redéployant les effectifs et en créant environ 4 000 à 5 000 postes durant le quinquennat (alors qu’il prévoit de supprimer 120 000 postes sur l’ensemble des fonctionnaires). Il compte aussi revaloriser le salaire des enseignants qui travaillent dans les secteurs les plus difficiles.

  • La guerre aux djihadistes au Mali, en Irak et en Syrie

Ce qu’a fait Hollande. Le président socialiste a impliqué la France dans plusieurs interventions militaires d’envergure : début 2013 contre les milices islamistes au Mali, fin 2013 pour rétablir la paix en Centrafrique, puis à partir de septembre 2014 contre l’organisation Etat islamique (EI) en Irak et en Syrie.

Ce que prévoit Macron. Emmanuel Macron assume la continuité de la politique contre l’EI. Il compte « frapper les terroristes directement dans leurs repaires pour les empêcher d’établir des bases territoriales, notamment dans nos zones d’intérêt proches (Afrique, Méditerranée, Proche-Orient) » et prône un renforcement des services de renseignement. Pour cela, il souhaite porter le budget de la défense à 2 % du produit intérieur brut (PIB).

 

Trois mesures auxquelles Emmanuel Macron ne touche pas

  • La réduction de la part du nucléaire

Ce qu’a fait Hollande. La loi sur la transition énergétique de 2015 a fixé l’objectif de réduire de 75 % à 50 % la part d’énergie nucléaire à l’horizon 2025. Le décret sur la fermeture de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille des dix-neuf centrales françaises, a été signé en toute fin de quinquennat, mais conditionné à l’ouverture de l’EPR de Flamanville (Manche).

Ce que prévoit Macron. Le programme d’En marche ! confirme l’objectif de réduction du nucléaire à 50 %, et la fermeture de Fessenheim, mais reste flou sur leurs modalités. Pour les autres centrales, il attend les conclusions de l’Autorité de sûreté du nucléaire.

  • La fin de vie

Ce qu’a fait Hollande. La loi Claeys-Leonetti adoptée en 2016 a instauré un droit à la sédation profonde jusqu’au décès pour les malades en phase terminale et un respect des directives contre l’acharnement thérapeutique, sans autoriser ni l’euthanasie (geste médical destiné à causer la mort) ni le suicide assisté (réalisé par le patient lui-même).

Ce que prévoit Macron. Emmanuel Macron ne souhaite pas rouvrir cette question délicate lors d’un débat législatif. Il prône une application de la loi actuelle et affirme que les questions éthiques de société ne sont pas la priorité de l’exécutif.

  • L’état d’urgence

Ce qu’a fait Hollande. L’état d’urgence a été décrété à la suite des attentats perpétrés à Paris et à Saint-Denis dans la soirée du 13 novembre 2015. Depuis, cette mesure exceptionnelle a été prolongée à trois reprises jusqu’au 15 juillet 2017. Elle permet de renforcer les pouvoirs des autorités civiles, mais restreint certaines libertés publiques.

Ce que prévoit Macron. Emmanuel Macron n’évoque pas l’état d’urgence dans son projet, mais adopte une position pragmatique lorsqu’il est interrogé à ce sujet par Mediapart, expliquant qu’il « fera le point avec les services de renseignement » pour décider s’il faut le maintenir ou le lever, tout en soulignant le risque politique d’être accusé de laxisme en cas d’attentat.

 

Cinq mesures sur lesquelles Emmanuel Macron veut revenir

  • L’encadrement des loyers

Ce qu’a fait Hollande. Le plafonnement des loyers était la mesure phare de la loi ALUR sur le logement voté en 2014. Mais il n’est pour l’instant appliqué qu’à Paris et à Lille, avec une efficacité limitée.

Ce que prévoit Macron. Le nouveau président craint que l’encadrement des loyers n’affaiblisse l’offre de logement et la rénovation. Il propose pour l’instant de conserver ce dispositif, mais compte bien l’« évaluer ». Sa priorité est de construire davantage de logements dans les zones sous tension (Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur), en particulier pour les jeunes, et de rendre plus transparente l’attribution de logements sociaux.

  • Le prélèvement de l’impôt à la source

Ce qu’a fait Hollande. L’impôt sur le revenu doit être prélevé à la source (c’est-à-dire sur les salaires des contribuables) à partir du 1er janvier 2018. Mais sa mise en place se heurte à de nombreuses difficultés d’ordre technique.

Ce que prévoit Macron. Le nouveau président s’inquiète des risques de désorganisation et préfère prévoir une « expérimentation » limitée en 2018, avant d’envisager une généralisation qui serait repoussée d’au moins un an.

  • Le tiers payant généralisé

Ce qu’a fait Hollande. La loi santé, effective depuis début 2017, permet aux patients de ne pas avancer les frais de santé remboursés par la Sécurité sociale. Ce dispositif devrait être généralisé en novembre.

Ce que prévoit Macron. Le président est dubitatif sur l’intérêt de cette réforme : il compte « faire évaluer le dispositif dans les premières semaines du mandat » et souhaite privilégier « non pas un tiers payant généralisé, mais un tiers payant généralisable » non obligatoire.

  • La réforme des rythmes scolaires

Ce qu’a fait Hollande. Instaurée en 2013 et généralisée en 2014 à toutes les écoles, la réforme des rythmes scolaires a rétabli une demi-journée supplémentaire d’école en maternelle et primaire, avec une journée plus courte et des temps d’activités périscolaires (TAP), activités prises en charge par les mairies. Son bilan est assez mitigé en particulier sur la qualité et le coût de ces TAP.

Ce que prévoit Macron. Le nouveau président ne compte pas abroger la réforme, mais il souhaite laisser aux mairies et aux collectivités « la possibilité, si elles le souhaitent, de sortir des rythmes scolaires », soit en revenant à la semaine de quatre jours soit en supprimant les activités périscolaires.

  • La réforme du collège

Ce qu’a fait Hollande. A la rentrée 2016, les programmes du collège ont changé, pour intégrer davantage de travail en groupe et d’enseignements interdisciplinaires, et une seconde langue dès la cinquième. La réforme a été critiquée car elle supprimait les classes européennes, le latin et le grec.

Ce que prévoit Macron. Le projet du président maintient la réforme mais propose de rétablir l’enseignement du latin et du grec, ainsi que les classes bilangues (qui n’ont jamais été entièrement supprimées).
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/05/10/loi-travail-cumul-des-mandats-cice-que-va-faire-macron-des-reformes-du-quinquennat_5125208_4355770.html#ir9Wq8G1eIaLpFrl.99

 

3 Commentaires

  1. saci
    Posted 10 mai 2017 at 18:23 | Permalien

    Bonjour Gérard Filoche, juste pour vous dire que vous avez raison depuis le début.
    Bisou

  2. socrate
    Posted 12 mai 2017 at 22:12 | Permalien

    les accords d’entreprise de Macron sont un sévère recul dans les tpe la ou le dialogue social existe pas ou si peu du genre si tu es pas content tu peux prendre la porte…
    comment croire qu un salarié dans une tpe dans un bassin de population ou le chomage écrase tout va pouvoir resister a lma pression , au chantage ?
    les accords d’entreprise a la baisse vont tirer des milliers d’emplois a une dévalorisation ce qu’évitait les accords de branche
    malheureusement cela a commencé sous le gouvernement de Hollande et va continuer sous Macron s il obtient une majorité a l’assemnblée
    il faut aller voter tous contre cette casse en juin

  3. CanluCat
    Posted 13 mai 2017 at 23:46 | Permalien

    « Ce que prévoit Macron. Son projet renoue avec le service militaire obligatoire, abandonné en 1997. »
    Totalement faux ! Le Service National (Service militaire) n’a pas été abandonné ; il a été SUSPENDU !!! Nuance ! Et de taille …
    Toutefois, (re)mettre en place un Service militaire d’un mois… Déjà, les incorporations s’étalaient sur 10 jours ! Donc, il ne resterait plus que 20 jours de Service… Tout comme la « quille », s’étalait sur une semaine. Rien que pour ce qui concerne la logistique, tout ça… Restent donc 13 jours de service effectif…
    Quand je pense qu’on nous serine que les ENA, tellement fiers de leur « Grand Oral » et HEC sont le top de l’intelligence…
    Je ne parle même pas des casernements qui ont été tous revendus et réaffectés… Il va les mettre où, cet homme Teeeeeellllllllleeeeeeement intelligent qu’est Macron, tous ces Appelés ?

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