Rennes : Trois semaines de grève à l’APASE

La direction de l’APASE, siégeant à Cesson-Sévigné, a dénoncé unilatéralement la convention collective nationale des établissements et services pour personnes inadaptées et handicapées du 15 mars 1996. C’est la mode, loi scélérate El Khomri aidant, de dénoncer, entreprise par entreprise, les droits des salariés.

Le 27 avril, trois cent salariés se sont trouvés obligés d’entrer en grève reconductible pour plus de 10 jours, afin de défendre leurs droits élémentaires.  Venant des antennes de Redon, Saint-Malo, Fougères, Rennes, Vitré et Saint-Grégoire,  ils se sont rassemblé-e-s ce a partir du 2 mai, et encore le 11 Mai,  devant la Direction départementale de la Cohésion Sociale et de la Protection des Personnes (DDCSPP) l’un des principal financeur de l’APASE.

Le blocage des membres de la direction, à l’égard des salarié-e-s en grève et de leurs revendications, a justifié la poursuite du mouvement.

Face au chantage à l’emploi et a la menace de plan de sauvegarde de l’emploi en cas de refus de signer l’accord proposé, les salariés ont dénoncé un choix politique de la direction et du Conseil d’Administration de l’APASE, qui, au faux-prétexte de faire des économies, demande à ses salarié-e-s d’accepter:

- une inégalité délibérée de traitement entre salarié-e-s

- un gel des salaires

- la baisse du financement du Comité d’Entreprise et de la mutuelle

- une pertes sèche de congés

Promettant ainsi des lendemains difficiles pour nous, nos familles et les personnes que nous accompagnons.

Les salariés n’ont eu de cesse d’alerter l’employeur sur les risques que ce changement fait peser sur la santé des salarié-e-s de l’APASE et sur sa responsabilité dans ces risques.

Les 4 points de revendications sont élémentaires et légitimes :

1) Un engagement de l’employeur à appliquer un éventuel accord dans son ensemble, sans attendre les décisions de la Commission Nationale D’Agrément et des financeurs.

2) le lissage des différences salariales et d’organisation du temps de travail entre jeunes embauchés et les plus anciens, ainsi que pour les salarié-e-s en poste embauchés durant la « période de survie ». Pas de gel de salaires !

3) Que l’employeur s’engage à maintenir la dotation du Comité d’Entreprises aux ASC à hauteur de 2,5 % de la masse salariale afin de permettre la poursuite de la participation aux frais de mutuelle de chacun, attendu que nous pensons malvenu que l’employeur met en cause notre santé.

4) Le maintien des congés trimestriels, dans la mesure ou ils ne coûtent rien à l’association.

Le jeudi 11 mai, Gérard FILOCHE, syndicaliste, engagé sur les questions de droit du travail est venu nous soutenir et nous rencontrer.

Nous avons passé deux heures à échanger avec lui sur la question du droit du travail et de l’impact de la loi El Khomri.

Cette rencontre à été l’occasion de faire  le constat qu’il existe des logiques similaires dans différents secteurs d’activité; et qu’il était nécessaire, pour nous salarié-e-s en grève à l’APASE de maintenir une pression et un rapport de force envers l’employeur.

Cette rencontre nous a permis de reprendre de l’énergie et nous voila de nouveau d’attaque!

A l’heure ou nous écrivons ce communiqué, la réponse de l’employeur est claire.

Il refuse d’avancer la date de la rencontre prévue et considère que l’association à transmis « ses ultimes propositions ».

Il montre une nouvelle fois son incapacité à considérer nos revendications, à l’aune de ce que nous avons déjà concédés, et sa volonté de ne rien faire pour trouver une solution rapide, malgré les sollicitations de nos financeurs principaux et des services de la préfecture.

Il accepte cependant de faire intervenir un médiateur pour « dépasser la situation actuelle » que nous, salarié-e-s grévistes considérons comme bloquée…

Les salariés continuent le combat : « En conséquence, nous avons décidé de reconduire la grève!  Faudra t il que nous fassions trois semaines de Grève?  Nous sommes prêt…l’est il?

 

 

 

 

 

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