Suite la longue douloureuse et complète trahison des gouvernements Hollande, et de cette longue séquence de 18 mois qui a abouti à l’élection de l’extrême financier Macron, on retiendra que la majorité du peuple a été manipulée, flouée, et ses aspirations piétinées. Le duel final entre Le Pen et Macron ne représentait pas la réalité politique et sociale du pays ; ses forces vives ont été écartées en cours de route, ses plus anciens partis se sont décomposés, l’incroyable putsch d’un trader inconnu, homme de cabinet propulsé directement par le Medef, le CAC 40, et les 9 milliardaires qui détiennent 95 % des médias, a réussi.
En fait Macron ne dispose que d’un petit capital de soutien, de 8 % à sa personne et de 16 % aux idées qu’il a peu ou prou développées. Il a gagné par défaut, les électeurs votant pour lui, d’abord pour ne pas avoir Fillon, puis pour ne pas avoir Le Pen.
Le Pen a fini à des scores relatifs de 23 % et à 32 % dans un scrutin caractérisé par un fort taux de votes nuls, blanc et d’abstentions. Partis politiques et démocratie ont reculé, apprentis Bonaparte et partis plébiscitaires ont progressé.
Le véritable affrontement entre les deux classes fondamentales opposées, entre gauche et droite, entre ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre, les salariés, 93 % des actifs, et ceux qui l’achètent et l’exploitent, l’oligarchie, n’a pas pu avoir lieu.
Macron, quelle que soit la composition de son gouvernement, c’est la droite à 100 %. Même s’il feint de se cacher derrière, il n’y a pas de « centre ». C’est la dictature de la finance qui commence par de nouvelles ordonnances de casse du droit du travail et de la protection sociale, en plein été pour court-circuiter le Parlement et le mouvement social.
Si la gauche s’était unie, elle aurait pu gagner largement. Elle aurait gagné des millions d’électeurs qui, par défaut, sont allés vers Macron dés le premier tour. Elle aurait polarisé des millions d’électeurs si Hamon et Mélenchon (avec Jadot et Laurent) s’étaient mis d’accord – comme D&S l’a proposé avec acharnement pendant 18 mois – sur un programme de gouvernement, un mode de gouvernance VIieme République et une majorité parlementaire.
Le PS sortant a payé pour l’immense trahison du quinquennat Hollande, et encore pour n’avoir pas soutenu Benoit Hamon comme il l’aurait du. C’était la première fois depuis un siècle grâce aux primaires du 29 janvier que la gauche socialiste l’emportait, en rupture avec l’appareil. Il y avait une « fenêtre de 11 semaines » entre le 29 janvier et le 23 avril, pour unir et refonder toute la gauche tout en remportant une victoire historique sans précédent. La face de la France, de l’Europe et du monde en auraient été bouleversée.
Le désastre s’est joué dés le premier tour, le soir du 23 avril à 20 h, parce que, du seul fait de la division Hamon-Mélenchon, la victoire de la gauche était sabotée. Sans unité, sans accord politique, il était impossible de rassembler suffisamment. Peu importe ensuite le score, entre 6,5 % et 19, 5 %, quand c’est perdu, c’est perdu. Les programmes sont partis à la poubelle, tout est à refaire.
L’électorat de Hamon et celui de Mélenchon étaient pourtant le même, leur programme était le même à 80 %, l’accord était théoriquement aisé, des millions de voix ont d’ailleurs glissé de l’un à l’autre, de Hamon à Mélenchon pour essayer de compenser par une dynamique spontanée et désespérée, le refus d’unité construite consciemment des deux côtés.
Mais les 2,4 millions de voix finales de Hamon, (6,5 %) ne pouvaient pas s’additionner aux 7 millions de Mélenchon, 19 % des voix, sans qu’il y ait un accord politique global, explicite. Il aurait été dit : « L’un sera président l’autre premier ministre, le programme sera revu et finalisé par les deux côtés, le gouvernement sera unitaire, les députés seront labellisés » nous aurions gagné à coup sûr, et nous serions au pouvoir.
C’est un cas d’école, une tragédie historique.
Constater cela est à la fois un désespoir, un espoir et une leçon incontournable.
Désespoir d’avoir eu deux dirigeants de la gauche, les plus bêtes du monde, qui ont refusé d’avoir, la carrure, la grandeur, et la conscience nécessaires pour faire le choix gagnant dans notre interêt à toutes et tous.
Espoir, parce qu’en fait, on sait toujours que dans ce pays, la gauche est majoritaire et peut gagner si elle est unie.
Leçon incontournable : la gauche ne peut gagner sans unité.
La gauche, ça ne peut pas être et ne sera pas le bonapartisme, ce n’est pas seulement les estrades et les harangues, la gauche, c’est un maillage militant des partis, des syndicats, des associations, des élus, dans les territoires, les entreprises, les bureaux, quartiers. La gauche est pluraliste, diverse, comme le salariat. La gauche, sans passé, n’a pas d’avenir. La gauche sans respect, sans écoutes, sans négociation, ni association entre ses composantes, ne vaut rien.
C’est pourquoi, aux législatives, la gauche ne corrigera la défaite du 23 avril qu’à la condition d’être unie.
Elle doit se fixer le cap d’avoir un groupe parlementaire rouge-rose-vert, uni et indépendant, pour résister et combattre la terrible politique anti sociale que le trader Macron et le Medef nous annoncent. Pas une voix pour Macron, pas une voix pour Philippe. Toutes nos forces pour la gauche unie, seule méthode, seul moyen, pour résister, avancer et reconstruire.
Gérard Filoche
22 Commentaires
Article à lire de Bastamag sur les chances de la gauche si elle s’unit aux législatives :
https://www.bastamag.net/Legislatives-la-carte-des-circonscriptions-ou-la-gauche-sociale-et-ecologiste
« [...] la gauche ne corrigera la défaite du 23 avril qu’à la condition d’être unie. »
Comment pourrait-il y avoir union avec les sortants socialistes qui se proclament de la « majorité présidentielle » ?
Comment pourrait-il y avoir union avec les candidats socialistes de mon département qui disent ouvertement qu’ils ne seront PAS dans l’opposition à Macron ?
Comment pourrait-il y avoir union avec le secrétaire de la fédé du PS de mon département qui a dit texto lors d’un conférence de presse qu’il n’était « ni pour ni contre Macron ».
Avant de parler d’union il faudrait que le PS détermine une position et une seule… La position Filoche ou la position El Khomri, mais une seule position !
c’est facile, parie sur la position Filoche, comme tu dis, D&S, gauche socialiste, et propose l’unité et détecte partout les candidats gagnants et perdants…
mais tu ne le feras pas parce qu’au fond vous ne voulez pas l’unité !
Non, monsieur, les programmes ne sont pas mis à la poubelle et celui de la France Insoumise – l’Avenir en Commun – est bel et bien là, tout à fait d’actualité puisqu’il oriente le vote national des élections législatives à venir. Car,à vous lire, on s’étonne et l’on se demande bien avec qui l’on pourrait faire l’unité si vous considérez déjà et de façon bien avertie, que le programme de M.Hamon est parti à la poubelle…Diantre ! Sur quoi va-t-il pouvoir se baser pour convaincre les électrices et les électeurs de voter pour lui? Quand au PS, il n’y a eu à ce jour aucune exclusion, c’est à croire que M.Cambadélis est plus occupé à vouloir changer manu-militari, le nom de son parti en celui plus vendeur d’ » en Marche « , que d’agir comme il avait dit qu’il ferait. Quel marché de dupes décidément ! Madame Touraine, Madame El Khomri et toutes une hémorragie d’autres candidats du P.S se présentent sous l’étiquette « Majorité Présidentielle » en mixant cet intitulé au logo, celui de la rose et le poing, qu’en dites-vous ? N’est-ce pas l’une des plus grandes fumisteries actuelles après celle de la victoire du candidat du CAC 40, pour lequel vous avez appelé de voter renforçant stupidement sa puissance à hauteur de 66% des suffrages au second tour ? Sur quoi vos appels s’étayent-ils donc aujourd’hui ? Sur quelles réalité tangible s’appuient vos propos venimeux lorsque M.Hamon est aux abonnés absents et qu’il n’y a plus personne en face sinon des candidats monstrueux PS-Modem-LR-REM ? Ce parti-chauve-souris tant espéré par M.Manuel Valls et que M.Cambadélis par un nouveau tour de passe-passe rebaptisera d’un autre nom en organisant une nouvelle tombola à 2 euros l’entrée : le futur « Parti Démocrate », un parti à l’américaine tant rêvé par M.Valls ; candidat, lui, à Evry sous les deux étiquettes faussaires. Quand cesserez vous donc de jouer sur trois tableaux en même temps, sinon quatre ? A force, il est vrai qu’on ne sait plus et qu’on s’y perd considérablement. Vous êtes inaudible.
votre post est une commande ? de qui ?
il mélange tout
oui, les programmes sont a la poubelle, ils ne servent plus a rien, car ils ne seront jamais mis en oeuvre,
et pour d’autres élections il faudra re écrire, re penser, revoir dans 2 ans, 3 ans 5 ans
oui celui de Hamon est a la poubelle, la direction Cambadelis l’y a jeté, nous n’avions q’une fenêtre de 11 semaines pour tout gagner ou tout perdre
et tous ceux qui le défendaient entre le 29 janvier et le 23 avril ont en partie pris du recul et ne feraient pas la meme campagne, (en tout cas pas nous, D&S, ni la majorité du PS, Hamon est une seule sensibilité, et encore, qui réfléchit sur son bilan ce que est logique)
Mme Touraine et Mme El Khomri viennent d’être exclues de leurs droits a utiliser le sigle PS
M Cambadelis est adversaire officiel, pas très dynamique, mais officiel, de En marche et de Macron-Philippe, veut une majorité différente, autonome et vigilante
il aurait préféré Ferrand comme 1er ministre, il se serait rallié, mais ce n’est pas le cas c’est la droite, ça le déçoit, mais c’est ainsi
non, l’appel pour faire barrage a le Pen n’était pas un appel « pour » Macron, vous le savez,
(vous avez fait quoi ? vous avez laissé les autres voter, pour garder vos petites mains toutes blanches pour votre petit cercle d’afficionados ? mais si tout le monde avait fait comme vous, ce que vous semblez souhaiter, Le Pen serait au pouvoir !)
les analyses disent que Macron n’a eu que 6 % de voix pour sa personne et 16 % pour ce que les gens savaient de ses « idées », c’est peu, et c’est ce que je dis partout
en fait plus de 40 % ont vote Macron contre Fillon d’abord puis Macron contre Le Pen, mais pas « pour » Macron,
il n’en a donc retiré aucune force supplémentaire sauf de la part de ceux qui expliquent comme toi, ces votes en leurs donnant un sens positif alors qu’ils n’existent que par défaut
il n’y a pas que des candidats monstrueux PS LREM ceux là il faut les battre : c’est la « une » de d&s n° 245 mai 17 battre El Khomri Touraine Ferrand Castaner Valls etc…
Valls menteur parjure et faussaire, n’a aucune étiquette, en tout cas, pas socialiste
mais il en existe plusieurs centaines qui sont socialistes et pas du tout Macron,
L’unité est possible avec eux, s’il y avait unité, la gauche serait au deuxième tour dans 240 circonscriptions de plus !!!!!
là elle est éliminée de 377 circonscriptions du premier coup,
aucune chance de gagner a cause de la division
Je prends l’exemple d’une quinzaine de candidats de D&S mais contre eux aussi, FI (et d’autres !!!) mène la guerre et s’oppose à eux, ce ne sont pourtant pas des candidats « monstrueux »
FI est présent sans aucun intérêt autre d’ailleurs que de les faire perdre, le nombre de circonscriptions ou vous n’êtes présents que pour l’argent (1,79 euros par voix) et pas pour gagner est spectaculaire
Pourquoi Mathurin Levis se présente t il dans la 11° des Yvelines contre Hamon ? celui ci défend pourtant un programme compatible à 80 % avec la FI ?
Pourquoi dans la 2° du Vaucluse, faciliter le front national en se présentant contre mon camarade Philippe Batoux ?
Etc… je ne fais pas toute la liste…
dans le 18° de Paris pour battre EL Khomri un accord aurait été possible avec De Haas…
A Marseille Menucci a eu bien des défauts mais il avait fini par revenir à gauche contre El Khomri …
VOUS êtes inaudible,
vous incarnez un gâchis phénoménal l
vous etes le désastre impardonnable du 23 avril
et la base de la victoire de la droite LR EM FN les II et 18 juin,
On va avoir combien, entre 5 et 43 députés de gauche,
dont c’est vrai quelques mutants PS-Macron,
et le reste des députés gauche socialiste et quelques PCF, EELV, FI/PG…
ça ne fera pas le poids, pas la peine d’écrire de façon grotesque « ‘Mélenchon premier ministre de la cohabitation » c’est à s’esclaffer de rire et de tristesse.
Enfin une élue socialiste courageuse et honnête qui tient un discours censé, et qui appelle à arrêter d’ostraciser Mélenchon et la France Insoumise !
https://www.youtube.com/watch?v=ZQHjX4e50YU
Bravo Marie Noëlle Lienemann!
La France insoumise va t-elle faire gagner l’ex-ministre Myriam El Khomri ? (PCF)
Face à l’ex-ministre Myriam El Khomri, dans la 18ème circonscription de Paris, la gauche qui s’est battue contre la loi Travail n’avait pas le droit de partir divisée dans la bataille des législatives. Elle le sera pourtant. La faute à qui ? A la France insoumise qui forte du résultat de Jean-Luc Mélenchon a voulu soumettre toutes les forces de gauche à ses seules conditions.
Cette démarche est très éloignée de notre conception du rassemblement. Nous avons eu raison de nous mettre au service de la candidature de Caroline De Haas qui a su l’année dernière rassembler avec sa pétition plus d’un million de personnes contre la loi travail. Sa candidature est aujourd’hui soutenue par de nombreuses forces : EELV, le PCF et des forces du Front de gauche, Ensemble et République et socialisme, des militants socialistes et du NPA 18 et de très nombreux citoyens.
C’est cette gauche, qui se parle, débat et agit à la fois dans la cohérence et dans le respect de chacune de ses composantes, qui est l’avenir, loin de la volonté hégémonique actuelle de la France insoumise qu’elle reprochait elle-même à juste titre hier au Parti socialiste.
Paris, le 22 mai 2017.
Igor Zamichiei, secrétaire de la Fédération de Paris du PCF
Gérald Briant, coordinateur de la section PCF du 18ème arrondissement.
Mme de Haas arrive en février après une candidature FI prévue de longue date, souhaite que l’on se rallie à elle sur on ne sait trop quelle base, mais bien sûr les diviseurs c’est la FI… C’est tellement fatigant. Quand la FI pratique la même méthode, on crie à l’autoritarisme et à la volonté de mettre au pas la gauche ; quand c’est une autre qui obtient le soutien de quelques chapelles, c’est la huitième merveille du monde. Surtout continuez comme ça
mais oui, vous etes triomphalistes, et diviseurs, vous avez refusé toute discussion unitaire, hier et aujourd’hui, et vous coulez toute la gauche, pas pour gagner mais pour de l’argent… pour 1,70 euros par voix, rien d’autre
ca va nous faire tous perdre, on fera les tristes comptes le 11 et 18 juin
et la gauche est belle,
mais pas un mouvement qui engendre ces insultes contre moi : porc, vieux, gros, gras, gros porc engraissé, retraité, pleureuse, fossoyeur, sénateur Obélix, vous êtes mort, malade de merde, alcoolique, socialope, solférinien, sbire, ferme ta gueule, prends tes pilules et dégages, mauvais perdant, la vieillesse est un naufrage, meurs, vendu, traitre, ayatollah, le cul entre deux chiottes, ripoublicain, malade, petit, «gégé » sombre crétin, idiot, pauvre type, pourri, corrompu, escroc, en fin de carrière, usé, naufragé, dépassé, pitoyable, lamentable, minable, de fou, pov’ naze, fiotasse, vieille catin, soumise, des gras dans ton genre qui chient dans les bottes, ferme ta gueule, filou, génération de vendu, soutien au système, prends tes couilles, débile, tombé bien bas, me promettant de me jeter, de me faire payer, de m’écraser, de me réduire, de m’exiler, de me dégager, calculateur a deux francs six sous, analyse de merde, sans idéaux, ils critiquent même mon orthographe, mes fautes, m’accusent d’être à la soupe, bouffeur au râtelier, allégeance, dans des bureaux feutrés, rattaché aux postes, aux prébendes, aux sièges, clown, radoteur, ridicule, honte du pays, de me faire graisser le cul profond, payé grassement, Ça s’accroche au pouvoir comme les étrons aux semelles
suppôt ou soutien lié… à Valls, Macron, Hollande, Cambadelis, social traitre, pitre trotskiste, apparatchik, néo capitaliste, pseudo gauche de sycophante, grenouilleur suintant manoeuvrier, soudoyé par Juncker, etc… les plus hypocrites, crient « je t’aimais bien mais…. j’aurais voté pour toi… je vous estimais mais… je partage sur le droit du travail, mais tu me déçois.. » (c’est un grand classique) et ils ressortent la logorrhée officielle, leurs éléments de langages sectaires qui sont tous les mêmes sur des km et des km, pris à la même source dans la même meute qui se connaît visiblement et se relaie. Tout ceci vient de la FI, drôle de « mouvement » : difficile de penser que les dirigeants ignorent cela, en tout cas, ils ne combattent pas ces insultes qui viennent de leur base qui ne devraient pas être tolérés dans la gauche, ni nulle part dans l’humanité
Caroline de Haas n’apporte pas la division, elle apporte sa notoriété (c’est elle qui a lancé une pétition contre la loi El Khomri ayant recueilli 1,3 million de signatures) et a le soutien de 2 partis politiques historiques de la gauche : EELV et PCF.
Quoi de mieux ?
La FI et représentée par un candidat respectable mais inutile dans ces circonstances.
enfin c’était quand meme une projet de pétition du collectif contre la loi el khomri macron dont on discutait depuis un mois en commun (avec OLF aussi) et qu’elle a pris en son nom personnel
Le lucratif montage immobilier de Richard Ferrand et son épouse fait polémique
>Politique|C.Sa avec M.E|23 mai 2017, 20h35 | MAJ : 23 mai 2017, 21h41|5
Richard Ferrand, le 11 mai 2017 à Paris (AFP/Eric FEFERBERG)
C.Sa avec M.E
PolitiqueCanard enchaînéRichard FerrandEn MarcheMoralisationGouvernement Philippe
Selon le Canard enchaîné, les Mutuelles bretonnes alors dirigées par Richard Ferrand, actuel ministre de la Cohésion territoriale, ont loué un bien dont la propriétaire n’était autre que… Sandrine Doucen, l’épouse de Richard Ferrand. En résulte un bénéfice de 586 000 € pour cette dernière.
Si le montage n’est pas illégal, il pourrait constituer le premier accroc au gouvernement «irréprochable» voulu par Emmanuel Macron. Selon le Canard enchaîné, Richard Ferrand, fidèle du nouveau Président, premier député PS à avoir rejoint les rangs d’En Marche et actuel ministre de la Cohésion territoriale, a profité de ses responsabilités à la tête des mutuelles de Bretagne en 2011 pour gonfler le patrimoine familial.
Alors que l’organisation à but non lucratif qu’il dirige est à la recherche de nouveaux locaux à Brest, une offre parmi trois, retient l’attention du conseil d’administration. Celle d’une société civile immobilière du nom de Saca, bien qu’elle n’ait à cet instant ni existence légale, ni le titre de propriété du bien qu’elle propose. Et pour cause. Comme le souligne le palmipède, ce n’est qu’une fois le choix acté par les Mutuelles bretonnes, que la femme de Richard Ferrand, Sandrine Doucen, a déposé à son nom les statuts de cette société en préfecture, puis acheté le bien immobilier 100% à crédit grâce à un emprunt au Crédit agricole du Finistère…
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Sans avancer un centime, la femme du conseiller régional de Bretagne s’est ainsi constitué un patrimoine de 402 000 euros, intégralement financé grâce aux loyers de la mutuelle de son mari. «Les lieux seront intégralement rénovés – et sans contrepartie – aux frais des Mutuelles, pour un montant de 184 000 euros», ajoute le Canard enchaîné. Un constat qui porte à 586 000 euros le bénéfice de l’opération pour la SCI familiale.
«C’est un non-événement»
Propriétaire à 99% des parts, la femme de l’actuel ministre avait constitué une SCI avec un ami du couple qui avait participé à hauteur de 1 euro afin de rendre possible l’opération (la constitution d’une SCI nécessitant au moins deux participants). «En février dernier, l’ami aveyronnais du couple Ferrand-Doucen a revendu sa part unique à l’une de leurs filles, note l’hebdomadaire. Six ans après la création de la société, la valeur des parts a été multiplié par 3000…»
Richard Ferrand qui ne dément pas les faits rapportés par l’hebdomadaire précise dans ses colonnes : «C’était la proposition la moins chère ! Le prix était conforme au marché, et rien n’a été caché : tout le monde savait que cette SCI était la propriété de ma compagne !»
Questionné sur «l’affaire» en marge d’une réunion publique à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), mardi soir, avec 90 candidats franciliens du mouvement, Benjamin Griveaux, porte-parole de la République en marche, s’est montré énervé :
«Le sujet est connu depuis des années. A partir du moment où c’est légal, il n’y a pas de difficultés. Le Conseil d’administration des Mutuelles l’a rappelé. Et Richard Ferrand n’avait pas de pouvoir décisionnaire dans le choix du local. C’est le Conseil d’administration qui l’a choisi. Que les boules puantes apparaissent une semaine après la nomination de quelqu’un au poste de ministre alors que le sujet est connu. Très franchement, ça ne trompe personne. Est-il mis en cause par un juge ? Non ! Une démission ? Vous plaisantez ! C’est un non-événement !», a-t-il répondu.
leparisien.fr
« La façon dont « FI » fonctionne de haut en bas, allant même jusqu’à tirer au sort ses membres chargés de son programme est aussi en rupture avec les traditions démocratiques de la gauche » En réalité, je vais vous citer Montesquieu qui répondra mieux que moi, parce que ça me semble tellement une évidence. Donner le kratos à aristos n’est pas démocratique mais aristocratique…
« Le suffrage par le sort est de la nature de la démocratie. Le suffrage par le choix est de celle de l’aristocratie. Le sort est une façon d’élire qui n’afflige personne; il laisse à chaque citoyen une espérance raisonnable de servir sa patrie. »
J’aime · Répondre · 4 · 21 mai, 21:27
Vincent Présumey :
Montesquieu était partisan d’un ordre social fondé sur l’aristocratie. Le tirage au sort pour des fonctions législatives, en Grèce antique, supposait l’esclavage. Et depuis, les luttes révolutionnaires, en 1789 ou en 1917, ont construit d’autres pratiques : les constituantes souveraines librement élues et les conseils ouvriers, qui, les uns et les autres, ne vivent qu’avec des partis et des courants constitués, qui se confrontent. Le tirage au sort « insoumis » est antidémocratique et suppose la construction préalable d’une unanimité plébiscitaire entre tirés au sort.
@GF
Et si, au lieu de continuer à taper sur FI (qui le mérite certainement), vous faisiez le forcing auprès de vos collègues de la direction du PS pour qu’ils clarifient la position du parti. Il y vraiment trop d’investitures accordées à des membres du PS qui se déclarent soutiens de Macron.
vous croyez qu’on a besoin de ce genre de conseils ? qu’on est manchots ? vous habitez ou ? dans la lune ?
vous lisez ? blog, videos, articles, médias, sites, D&S..
vous croyez qu’on n’a pas déjà fait évoluer en trois semaines de pour macron a contre macron, de BN en BN
c’est un appareil lourd et lent
on soutient tout ceux qui sont gauche anti macron
et on bataille pour exclure ceux qui sont PS et Macron, on a déjà viré Valls El Khomri, Touraine, etc..
si on avait gagne le 23 on aurait gagne tout ça… mais melenchon ne voulait pas
Je n’habite pas la la Lune, mais dans une région et un département historiquement à gauche et où, quasiment partout où je regarde, les candidats investis PS sont aussi plus ou moins ouvertement pro-Macron.
helas
mais on se bat
Voici le lien de l’interview : http://www.regards.fr/web/article/gerard-filoche-il-faut-menacer-d-occuper-les-entreprises
j’avais dis, écris ici, bien avant la présidentielle que si on perdait il nous resterait entre 7 et 45 deputés de gauche tout compris
quand je l’ai redis,
les FI qui croyaient gagner la cohabitation et « melenchon premier ministre » (sic) m’ont accusé de demoraliser
melenchon premier ministre, il fallait l’accepter quand je l’ai proposé début février
maintenant on va vers moins de 50 deputés de gauche tout compris (et encore le Md l’I comptera des macroniens dedans a tort)
le désastre appelle le désastre, la division la division, c’est terrifiant surtout quand on est lucides et qu’on a milite consciemment 18 mois pour éviter ce sinistre scénario
Ton parti en maintenant un candidat sans consistance et avec ses 6% annoncés, avec ses trahisons et reniements est responsable de la défaite lui aussi, comme tu l’es pour avoir refusé par orgueil et ressentiment de te rallier à Mélenchon; alors évite les leçons de morale. Si Mélenchon s’était uni au PS, qui dans l’opinion est lié au quinquennat qui s’est achevé, il aurait perdu de beaucoup plus par la défection de tous les déçus voire dégouttés du PS. Aujourd’hui, le PC ne pèse rien (1.93% à la dernière présidentielle où il a présenté un candidat), EELV, victime de ses divisions non plus; le PS pareil car nul ne sait plus où il se situe! Pas de ligne, pas de programme sérieux et une division extrême! Alors oui, aujourd’hui, le seul rempart contre le libéralisme macronien, ce ne peut pas être le PS, qui au yeux de la population a soutenu cette même ligne depuis 2012, mais la FI. Et toi tu préfères soutenir un parti qui a soutenu une politique anti sociale et qui n’a aucune chance en prétextant que le dirigeant de la FI n’a pas le sens de la démocratie! Et Cambadélis, il l’a le sens de la démocratie? Et Hollande? Et tous les hiérarques de ton parti qui n’en font qu’à leur tête, méprisant les votes citoyens ou les promesses électorales?
kesque tu veux dire au juste ?
le 18 juin il peut n’y avoir aucun socialiste, on verra, s’il n’y pas pas de socialistes il y aura sans doute personne d’autre
mais le plus probable est qu’il y aura peu de FI et davantage de PS, en tout moins de 50, sauf
sauf s’il y a quand même des réflexes unitaires, possibles car nous avons le meme electorat, exactement le même
ca ne voudra rien dire combien de PS et de FI,
sinon que les 6,5 % et les 19 % ça ne vaut rien, ça n’appartient à personne, c’est derriére nous hélas, quand c’est perdu c’est perdu,
y a pas de rempart maintenant sauf la lutte sociale,
melenchon nous aura fait tout perdre
et il faudra tout reconstruire et dans l’unité
helas
mais on se bat
Voici le lien de l’interview : http://www.regards.fr/web/article/gerard-filoche-il-faut-menacer-d-occuper-les-entreprises
Parler d’unité quand on passe tout son temps à taper sur la FI. Vous ne vous rendez pas compte de vos contradictions?
mais l’unité ce n’est pas être d’accord, avec la FI telle qu’elle est
ce ne sera jamais le cas,
l’unité ce n’est pas l’unité de pensée, c’est l’unité d’action, on pense séparément on agit et on frappe ensemble
comment te dire,
sur une plateforme commune,
sur une action commune
sur une campagne tu vois ?
ce qu’on aurait pu faire pour gagner le 23 avril…
tu sais ce qu’on a raté
si bien qu’on est tous dans le désastre et encore on n’a pas tout mesuré