« Pour que la gauche renaisse, il faut tirer le bilan de ce quinquennat maudit »

Gérard Filoche revient sur l’échec de l’alliance entre Hamon et Mélenchon et fustige les choix de François Hollande durant son mandat.

PROPOS RECUEILLIS PAR  ET SAMUEL DUFAY 

Modifié le 16/06/2017 à 09:53 - Publié le 16/06/2017 à 07:00 | Le Point.fr
Gérard Filoche réclame un bilan du quinquennat de la part de ses camarades socialistes.  

Gérard Filoche réclame un bilan du quinquennat de la part de ses camarades socialistes.   © AFP/ JACQUES DEMARTHON

SPÉCIAL LÉGISLATIVES : VOTRE ABONNEMENT POUR 1,25€ PAR SEMAINENous retrouvons Gérard Filoche au Père tranquille, un café en face des Halles, quartier qu’il appelle le « ventre de Paris » en référence au roman éponyme d’Émile Zola. Le nom du lieu contraste avec l’humeur du socialiste. Au lendemain d’une gifle électorale sans précédent reçue par ses camarades, l’ancien inspecteur du travail, coutumier des coups de gueule, est une nouvelle fois en colère.

Il n’a toujours pas digéré le scénario de la présidentielle. Selon lui, l’alliance entre Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon a échoué de très peu. Au Point.fr, il raconte les coulisses et les raisons de cet échec et réclame un bilan du quinquennat. Entretien gueule de bois mais sans langue de bois.

Le Point.fr : Comment expliquez-vous le naufrage de la gauche ?

Gérard Filoche : C’est de la faute de la ligne politique de François Hollande. Avant les municipales, on a fait la loi Sapin, puis on a touché aux retraites, et en janvier 2014, Hollande annonce la politique de l’offre et ses 41 milliards en faveur du patronat. Il nous fait perdre les élections avec ça. Après avoir perdu les municipales, Hollande a mis Valls Premier ministre. À l’époque, je dis : « C’est une erreur de casting. On ne peut pas mettre le gars qui a fait 5 % des voix à la primaire pour diriger. Il faut élargir, associer tout le parti comme disait François Mitterrand. D’abord, les socialistes, puis retrouver des forces à gauche. » Mais on perd les Verts et Valls va se débarrasser de Hamon et Montebourg. Il gouverne sur une tête d’épingle. À ce moment-là, Macron et Jouyet prennent en main l’Élysée. L’équipe des droitiers et des financiers se consolide. Le drame du quinquennat tient en une phrase qu’un conseiller de Hollande m’a dite : « Tu comprends rien, Gérard. On fabrique les bonbons et on les redistribue après. » Moi, je leur ai dit : « Vous ne fabriquez rien et vous n’allez rien redistribuer. » C’est ce qui s’est passé.

Si Cambadélis abandonne le mot socialiste, je lui reprends tout de suite. Ce serait trop beau. 

La gauche a-t-elle encore un avenir ?

Pour que la gauche renaisse, il faut tirer le bilan de ce quinquennat maudit. Jean-Christophe Cambadélis essaye de la jouer à l’embrouille, mais si c’est ça, les gens n’auront pas confiance en nous. La mort du PS viendra de là : du doute permanent sur le fait qu’on ne tiendra jamais parole.

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Qu’entendez-vous par les « embrouilles » de Cambadélis ?

Si je savais (Rire)… Je crois qu’il ne le sait pas lui-même. Je l’ai entendu dire des choses très différentes. Qu’il y aurait des assises, qu’il n’y aurait plus de congrès comme avant. L’autre jour, je l’ai entendu dire qu’il fallait s’interroger sur le fait d’abandonner le mot socialiste. S’il abandonne le mot socialiste, je lui reprends tout de suite. Ce serait trop beau.

Ils voulaient bien de Mélenchon, mais secrétaire d’État à la Jeunesse. Puis ils avalent Jadot. Hamon n’a pas su résister à son entourage. 

Vous fustigez Hollande, mais les frondeurs ont également été balayés à la présidentielle et aux législatives…

Ils n’ont pas été balayés parce qu’ils étaient frondeurs, mais parce que tous les socialistes ont été balayés. La vraie question, c’est : « Les frondeurs en ont-ils fait assez ? » Dès le début du quinquennat, j’ai dit avec Marie-Noëlle Liennemann : « François, t’es pas clair. On ne sait pas où tu vas. » À ce moment-là, Hamon et Montebourg étaient au gouvernement. Au congrès de Toulouse, quand on dépose une motion, Benoît Hamon nous convoque et nous dit de ne pas le faire. Moi, je refuse, parce qu’il y a trop de points d’interrogation. Il me dit : « Si c’est ça, on va vous réduire à rien. Vous aurez moins de 4 % des voix. On va vous écraser. » Lors du débat au début du quinquennat, je m’oppose donc aux frondeurs. Ils se sont dissociés trop tard et pas assez.

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Comment avez-vous pu croire qu’une alliance était possible entre Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon ?

C’était très possible. Les entourages ont failli céder à une ou deux reprises. Avant les primaires, le 21 janvier 2016, on était une quarantaine dans une salle à Paris, dans le 20e. Tous les représentants de la gauche et des Verts étaient là. La réunion a duré deux heures. Le but : construire une plateforme commune pour une candidature unique. Mélenchon a tout cassé. Il a dit : «  Une plateforme ? Pas de problème. Je l’ai écrite en 2012. Une candidature ? Il faut quelqu’un d’expérimenté. Ça ne peut que être moi. » Il ne voulait pas être le candidat d’une coalition. Il ne voulait s’emmerder avec personne. Il disait : « L es primaires, c’est de la merde. » Les socialistes étaient pour, le PC était pour, les Verts étaient pour. Il les aurait gagnées. Mais son argument, c’était qu’elles allaient mettre Hollande en orbite.

Le 29 janvier, Hamon devait le voir. Il a dit : « Je l’appelle demain. » Aussitôt, je vais voir Pascal Cherki et Mathieu Hanotin. Ils me disent : « On va pas faire comme ça. On doit d’abord négocier avec les Verts. » J’étais contre, car négocier à trois facilitait l’accord. À ce moment-là, Mélenchon hésitait. Jean-Jacques Bourdin m’avait dit : « Vous avez une opportunité. Je n’ai jamais vu Mélenchon comme ça, il ne sait plus où il habite. » Il était tombé à 9 %, Hamon était à 16 %. Il s’attendait à affronter Hollande ou Valls, qui portaient le bilan du quinquennat, et il se retrouve avec Hamon qui porte un projet proche du sien. Donc, le choix s’imposait à nouveau à lui. Mais à ce moment-là, Hanotin et Cherki m’expliquaient : « Mélenchon est à 9 %. On négociera avec lui quand il sera à 7 %. » Je leur ai dit : « Mais vous êtes fous. Il fait campagne depuis un an. Il a une assise à 11 %. » Ils voulaient bien de Mélenchon, mais secrétaire d’État à la Jeunesse. Puis ils avalent Jadot. Hamon n’a pas su résister à son entourage.

La qualification au second tour s’est jouée à 600 000 voix. Avec un accord, les deux millions qui ont voté pour Hamon auraient peut-être voté Mélenchon. 

Après ça, Mélenchon fait une lettre étonnamment ouverte. Il écrit : « Je suis d’accord pour fédérer les partis de la gauche traditionnelle. » Sur l’Europe, il va y avoir le débat entre Thomas Piketty (soutien de Hamon, NDLR) et Jacques Généreux (soutien de Mélenchon, NDLR). À la fin, il n’y a pas une once de désaccord entre les deux. L’équipe de Hamon va au Portugal pour montrer que l’unité est possible. Mais à Paris, Mélenchon dit que le PS est « un corbillard ». De Lisbonne, Cherki répond : « S’il nous traite de corbillard, les négociations sont interrompues. »

Jusqu’au bout, j’ai réclamé un accord politique. Chez Hamon, ils me disaient : « Pas la peine, ils vont venir tout seuls. » Puis Mélenchon a commencé à monter. Deux ou trois millions de voix sont allées vers lui sans accord. Des camarades m’ont dit : « Tu vois, pas besoin d’accord pour que les socialistes votent Mélenchon. » Mais la qualification au second tour s’est jouée à 600 000 voix. Avec un accord, les deux millions qui ont voté pour Hamon auraient peut-être voté Mélenchon.

Pour moi, la gauche, c’est le pluralisme. L’unité ne veut pas dire avoir une seule pensée. 

Hamon n’aurait-il pas dû rassembler sa famille avant de négocier avec Jadot et Mélenchon ?

Mais c’est ce qu’il a fait. Il est allé chez François Hollande, Bernard Cazeneuve est venu au local. Dans les meetings, il ne me fait pas venir, moi, mais Najat Vallaud-Belkacem. Ça lui est reproché d’ailleurs. Il ne déglingue pas Myriam El Khomri ou Stéphane Le Foll. Manuel Valls, au début, pensait que Hamon allait se mettre d’accord avec Mélenchon. C’est pour ça que lui et l’aile droite ont attendu un mois et demi avant de rejoindre Macron. Ils pensaient que l’accord allait se faire. Mais si l’alliance s’était faite, ils seraient restés. Parce que ce qui les motive, ce n’est pas les idées, ce sont les sièges.

Vous ne souhaitez pas rallier Mélenchon ?

Jamais ! Pour moi, la gauche, c’est le pluralisme. C’est un maillage de partis, de syndicats, d’associations, une implantation dans les entreprises, les bureaux. L’unité ne veut pas dire avoir une seule pensée. Je suis contre un parti plébiscitaire, contre le centralisme, contre un parti d’estrade et de tribune. Je suis pour le multiculturalisme tel qu’il existe dans le salariat. Dans le Nord, une candidate insoumise a fait une affiche : insoumise et patriote. Moi, je suis internationaliste. Je suis plus proche d’un ouvrier allemand qui bouffe du hareng que d’un patron français qui nous bouffe tout cru.

Emmanuel Macron suscite un réel enthousiasme dans le pays. Il va obtenir une majorité à l’Assemblée nationale…

51 % de gens se sont abstenus. Elle est là, la majorité.

 

18 Commentaires

  1. ashvl
    Posted 17 juin 2017 at 18:04 | Permalien

    Très interressant.
    On voit quand même bien que si l’unité était possible, et souhaitable, elle n’était pas voulue ni pour l’un ni pour l’autre.

    Que l’équipe de Hamon aient voulu faire de Mélenchon un simple secrétaire d’état, si c’est vrai, ça relève du cynisme et de l’irrespect.
    Il fallait discuter tout de suite, oublier ce voyage stupide au Portugal et aller chercher tout de suite Mélenchon, et lui proposer autre chose qu’un secrétariat d’état, un peu de sérieux. Quelqu’un qui apporte 10% du score final on lui donne pas un strapontin !

    Quand à Mélenchon, quelque part, je peux éventuellement comprendre sa position de ne pas s’allier avec le PS alors que celui ci contiens encore un sacré paquet de libéraux responsables de la traîtrise du dernier quinquennat.

    Au fond, je veux l’unité de la gauche tout autant que vous monsieur Filoche, mais je crois que tant que le PS ne se sera pas débarrassé de ces gens hors sol, pret à tout pour un peu de pouvoir. Tous les Cambadélis, Le Foll, j’en passe et des meilleurs, le PS ne pourra plus jamais rien représenter.

    J’ai voté FI, en ayant le coeur PS. J’aimerais vraiment voter à nouveau PS mais je n’arrive plus à vous faire confiance. Le PS c’est supposé être la pour rassembler la gauche, le problème c’est qu’elle a aussi rassemblé des gens qui ne l’était pas. Des libéraux qui ont choisi le PS par simple choix de carrière, et qui une fois au pouvoir ont gouverné pour les patrons.

    Faites le ménage dans vos rangs, tant que ce sera pas fait, tant qu’il y aura dans vos cadres des gens à qui on ne veut plus jamais accorder notre confiance, nous les élécteurs on ne reviendra plus vers vous.

  2. LaBoetie
    Posted 18 juin 2017 at 1:05 | Permalien

    Vous aviez proposé : Hamond president, Melanchon premier ministre. Une telle configuration n’aurait pas pu etre garantie et Melanchon se serait fait viré dés la premiere session parlementaire, pleine de députés PS

    L’inverse pouvait etre garantie.Melanchon n’aurait jamais eu la majorité au parlement, elle aurait été PS, ou le PS en aurait été laclé, et donc le premier sinistre necessairement PS

    J’aime bien vos analyses, mais là, vous vous êtes trompé

  3. Posted 18 juin 2017 at 9:58 | Permalien

    Vous êtes sans ambition et sans imagination…sur ce post

    un accord Hamon Mélenchon était révolutionnaire, inouï en France en Europe et dans le monde
    tous deux étaient pour la VI°, république et donc gouvernaient autrement, forcément, sous les yeux de millions de français
    de toute façon comment pouvez encore écrire cela alors que vous avez Macron ?

    vous imaginiez gouverner sans alliance ? c’est totalement ridicule, c’était impossible déjà de gagner sans alliance, impossible d’imaginer gouverner sans alliance, à moins de penser une dictature… ou Octobre avant Février 17

    débarrasser le PS de ses sociaux libéraux, je l’ai dit mille fois, depuis 18 mois ne pouvait pas être un préalable à la victoire mais un résultat de la victoire du 23 avril

    déjà on avait fait le gros du travail, nous la gauche socialiste, après avoir écarté Hollande, et en gagnant le 29 janvier, Hamon battant Valls,
    c’était la première fois depuis cent ans que la gauche socialiste battait l’appareil, ça ouvrait une « fenêtre de 11 semaines » où toute la gauche unie pouvait à la fois gagner et se refonder

    dans votre post vous voulez 100 % de merveille, alors que vous avez 100 % de malheur ..
    vous mettez comme condition à une alliance que ce ne soit pas une alliance,
    dans toute alliance il y a des accords et des risques

    Mélenchon Hamon cela aurait été au moins 80 % de révolution, le peuple aurait décidé du reste, comme toujours, selon sa mobilisation

    Il était impossible de craindre ce que vous dites, car l’Assemblée aurait été élue en soutien labellisé au programme de gouvernement Hamon Jadot Laurent Mélenchon
    Le partage aurait donné une majorité relative PS mais un groupe parlementaire FI un groupe PCF et un groupe Vert… ce que j’avais explicitement proposé
    La composition des élus PS à l’AN, n’aurait plus rien eu à voir avec la précédente assemblée,
    disons que ce qui a été appelé « frondeur » y aurait été majoritaire au sein du groupe PS… puisqu’une nouvelle convention d’investiture avait été décidée (dés février) après la victoire

    La promesse de passer à la VI° république après avoir fait les premières grandes transformations sociales, (salaires, retraite, droit du travail..) en soi, inscrivait le déroulé de ce qui allait se passer…

    Je n’ai proposé Hamon président et Mélenchon 1er ministre, que dans la période où Hamon était à 17 % et Mélenchon à 9 %, ensuite, je ne l’ai plus jamais redit, j’ai gardé la formule, l’un président l’autre Premier ministre, « en blanc » en assurant qu’ils devaient se mettre d’accord en 72 h puis en 48 h…

    Mais cela voulait dire que c’était une formule inversée quand Mélenchon était à 17 et Hamon à 9 %… c’était à eux de le dire à ce moment là, ce n’était plus à moi

    Je me suis heurté a des amis d’Hamon qui faisaient les gros yeux, avec leur absence d’imagination, ils imaginaient sans doute Mélenchon secrétaire d’état à la jeunesse, c’est moi seul qui, (hélas) ait propose (sur RMC a grande écoute) l’un président l’autre premier ministre

    C’était novateur et hardi, je n’avais pas de mandat pour cela … mais remarquez que ni l’un ni l’autre n’a repoussé une telle proposition, ni ne m’a désavoué, jamais, ils ne se sont pas indignés, ils ne m’ont pas mis en cause, ils ne m’ont pas contesté non plus, ils l’ont ignoré parce qu’elle bousculait leur refus d’unité à tous deux et à mon avis parce qu’ils étaient trop « petits » tous les deux pour « oser »

    C’est pour cela que je me permets, en étant fraternels, en nuançant poliment, bien sur, mais quand même, de dire et répéter qu’ils sont « les deux dirigeants de gauche les plus bêtes du monde » c’est à cause d’eux, de leur refus si on a Macron,

    Pour ceux comme vous qui disent qu’il y avait risque, aventure, impossibilité, etc. qu’ils ouvrent les yeux, c’était ça, seulement ça… ou Macron
    seriez vous conservateur, pessimiste, timoré, au point de dire qu’il ne fallait pas choisir ma proposition ?

  4. Posted 18 juin 2017 at 10:04 | Permalien

    débarrasser le PS de ses sociaux libéraux, je l’ai dit mille fois, depuis 18 mois ne pouvait pas être un préalable a la victoire mais un résultat de la victoire
    déjà on avait fait le gros du travail en gagnant le 29 janvier Hamon battant Valls, c’était la premiere fois depuis cent ans que la gauche socialiste battait l’appareil, ça ouvrait une « fenêtre de 11 semaines » ou la gauche pouvait à la fois gagner et se refonder

  5. socrate
    Posted 18 juin 2017 at 21:11 | Permalien

    j’ai entendu sur BFM TV que la France Insoumise soutenait Vallaud Belkacem
    je ne sais pas si c’est exact
    mais je m en étonne compte tenu que l ‘ancienne ministre était favorable a la loi El Khomri….

  6. Dominique Babouot
    Posted 18 juin 2017 at 21:32 | Permalien

    Aujourd’hui à la fin du congrès du parti socialiste ouvrier espagnol, ils ont chanté l’internationale, le poing levé!

    Personne n’a trouvé cela anormal non seulement parmi les délégués présents dans la salle, mais aussi les journalistes présents. tout le monde sait que le psoe traverse une crise à propos de l’attitude à adopter par rapport à Rajoy!
    Et pourtant, tout le monde a chanté le chant qui a été le ralliement de tous les partis socialistes et communistes jusqu’à il y a peu de temps.
    La vague est venue des pays du nord, ne parlons pas de ceux de l’est ou les anciens partis staliniens se sont transformés en parti socio-démocrate et ne comprennent rien.
    La pourriture de la collaboration de classe est venue du nord donc car cèder sur ce principe est un symbole de l’abandon de la référence à la lutte de classes!
    Alors, au lieu de pleurnicher, sur ce qui aurait pu etre si untel avait fait ceci ou cela, interrogez vous plutot sur ce que ce parti est devenu, sur son refus à résister à l’offensive libérale et vous aurez l’explication du résultat de ce soir!
    Il y a un moment ou il faut refuser d’etre complice! Si vous ne l’aviez pas été peut etre aurions nous gagné du temps, je dis gagner du temps oui car vous y viendrez, malgré vos théories fumeuses sur le parti unique pluraliste de la gauche, oui tot ou tard, les faits vous pousseront à faire ce que vous avez refusé de faire au moins depuis 2005 et le congrès qui a suivi, partir et tenter de constituer quelque chose ailleurs!

    On vous attend!

    Mais surement pas pour refaire au de dans de ce parti pourri ce qui a été fait jusqu’à présent!

  7. Jean
    Posted 18 juin 2017 at 23:57 | Permalien

    Bon, écoutez…M.Filoche, ce qui fut fait le fut tel que cela devait être, après le gouvernement de Hollande & Macron.

    La France Insoumise hier n’avait aucun députés, c’était une plateforme politique nouvelle…ce soir elle a encore plus de substance avec 19 députés.

    Le PCF en a 11 et M.Cambadélis vient de démissionner du premier secrétariat, au vu de sa défaite électorale personnelle et du score remporté par le PS avec un peu plus d’une vingtaine de députés.

    Nous devons dès demain préparer l’élection présidentielle de 2022, sans attendre !

    Nous ne pouvons pas attendre face au rouleau compresseur Thatchérien du gouvernement de Droite Extrême de M.Macron & Philippe et de ses supplétifs venus du PS-Modem.

    Il va falloir se parler au delà des
    haines et des clichés.

    Au travail, maintenant…. Ensemble !

  8. Posted 19 juin 2017 at 1:01 | Permalien

    si on chante l’internationale au PSOE c’est mieux que dans les reunions de Fi sur ce point

  9. Posted 19 juin 2017 at 7:43 | Permalien

    Cambadélis démissionné, je propose qu’Hollande redevienne premier secrétaire, ainsi la boucle sera bouclée. :-)

  10. Dominique Babouot
    Posted 19 juin 2017 at 9:23 | Permalien

    Tout à fait d’accord avec toi, ce n’était d’ailleurs pas le cas en 2012, la gangrène de la collaboration de classe gagne, mais à qui la faute?

    Aux socialistes!

    A la trahison des premiers et à l’incapacité des seconds de les avoir empeché de trahir depuis des années!

    Toujours plus à droite de la surenchère à droite pour gagner des élections, aucun courage!
    Eternellement, meme à gauche, on couine et on se couche!
    A chaque congrès on rappelle le programme de transformation sociale et à chaque élection on le rentre dans le placard pour faire l’unité avec les autres….

    Il fallait claquer la porte beaucoup plutot!
    Sans doute on n’en serait pas là d’ailleurs!

    Dans les années 70 ils étaient à peu pret correct, pourquoi?

    Parce qu’ils étaient menacés à leur gauche par un parti plus à gauche, stalinen certes c’est malheureux à dire, mais suffisamment fort pour les empecher de se foutre de la gueule du monde!

    Il a fallu que le danger représenté par Mélenchon soit là et bien là pour que Valls soit sorti avec pertes et fracas du ps, voilà la vérité!

    Ca n’a pas suffi, la moitié du ps a alors achevé de préparer l’opération alliance de troisième force dont l’aboutissement final s’est produit hier soir!

    Maintenant la prochaine bataille, le cinquième tour c’est dans la rue, et là encore attention, les traitres de la cfdt guettent les salariés!

  11. Posted 19 juin 2017 at 9:34 | Permalien

    arrêtes de dire « aux socialistes »
    la gauche socialiste n’y est pour rien, elle a combattu et elle combat cela

  12. Dominique Babouot
    Posted 19 juin 2017 at 9:37 | Permalien

    Hier soir à Evry c’était la révolution, les insoumis refusent de reconnaitre la victoire de Manuel Valls!

    On aurait cru que la connasse de journaliste de France 2 qui était sur place commentait un enterrement.

    Ah là là LA FI refuse le gna gna naturel, l’attitude policée de notre soit disant démocratie qui laisse crever le malheureux dans sa misère en silence.

    La FI n’avait pas assez de militants pour avoir des assesseurs dans tous les bureaux, comme par hasard, tous ceux ou ils n’étaient pas présents affichent un écart beaucoup plus important entre les deux candidats!

    L’ancien premier ministre socialiste, le symbole de la trahison du quinquennat ne gagne officiellement dans la ville ou il était maire qu’avec 139 petites voix d’avance et encore grace à la neutralité bienveillante des macronistes et du Modem qui n’ont pas présenté de candidats!

    Et Mr 49-3 a encore le culot de revendiquer la victoire publiquement et n’a meme pas la politesse et l’honneteté d’attendre!

  13. Dominique Babouot
    Posted 19 juin 2017 at 10:38 | Permalien

    Et il parait que le pc a refusé de soutenir la candidate de la FI à Evry!

    Bravo!

    Les deux partis frères de Tours peuvent se donner la main, comment les communistes pourront etre crédibles dans les luttes futures si ils favorisent l’élection d’un député macroniste de plus à l’AN?

  14. Posted 19 juin 2017 at 12:23 | Permalien

    mais c’est faux ! trois PC corrompus et démissionnaires ont soutenu Valls, mais ils ont été exclus, et tout le PCF de la circonscription a appelé a voter pour Farida Asmani

  15. Dominique Babouot
    Posted 19 juin 2017 at 13:22 | Permalien

    Dont acte, ce n’est pas une info de caniveau, je l’ai relevé dans la presse, alors il aurait été bien que le pcf publie un démenti ferme et soutienne Farida Asmani alors que Valls ose parler de respect de l’état de droit!

    Personne ne s’est mouillé jusqu’à présent pour soutenir ceux qui osent remettre en cause ce Valls symbole de la trahison!

    Le politiquement correct des hypocrites ca suffit!

    Pendant ce temps il y a des hommes, des femmes dont la vie sombre, seuls les petits bourgeois journalistes, politiques, chroniqueurs de toute sorte à l’abri peuvent parler sur les plateaux de télévision de soit disant violence!

  16. Dominique Babouot
    Posted 19 juin 2017 at 15:11 | Permalien

    Manuell Valls à prine 25 pour cent des voix au premier tour!

    En suite, on triche au deuxième, là ou on est pas surveillé et on va sièger à l’assemblée nationale après avoir trahi sa parole en soutenant l’adversaire du candidat soutenu de son parti désigné par une primaire à la quelle on a participé et à laquelle on a été battu et à laquelle on n’a pas pu tricher!

    C’est celà l’état de droit selon Manuel Valls!

    C’est de celà qu’est constitué le parti socialiste francais et il y en a encore des centaines comme lui qui ne sont inquiétés ni par la justice au service des puissants ni par les instances du parti!

    Qu’ils s’en aillent tous!

  17. Gilbert Duroux
    Posted 20 juin 2017 at 10:57 | Permalien

    Les 3 élus communistes d’Évry ayant appelé à soutenir Valls n’ont pas été exclus, contrairement à ce que dit Gérard. Le PCF a soimplement publié un communiqué disant qu’il « désapprouve clairement ce soutien ». C’est un peu faible, non ?

  18. Posted 20 juin 2017 at 15:38 | Permalien

    vas le dire a fabien,
    mais moi on m’a dit que ces « renégats » étaient hors du PS

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