Nous soutenons le 12 septembre : tous ensemble

Des élus et des responsables politiques nationaux expriment leur soutien à la mobilisation du 12 septembre dans une tribune publiée sur le site du journal Politis. Les militant.e.s regroupés en réseau au sein de la Gauche démocratique et sociale (GDS) sont totalement impliqué.e.s dans ce travail unitaire qui vise à rassembler les opposant.e.s de gauche à Macron dans le respect des différentes sensibilités qui composent la gauche.

Nous l’avions dit ensemble dès le mois de juin : « Nous refuserons une loi Travail bis par ordonnances ».

Aujourd’hui, nous soutenons la journée de lutte intersyndicale du 12 septembre ainsi que toutes les mobilisations syndicales et politiques à venir contre la politique de casse sociale de Macron. Aujourd’hui, les forces de gauche et écologistes se rassemblent et agissent contre les nouveaux visages de la droite libérale.

Après la loi El Khomri de 2016, le président Macron annonce un plan de casse sociale en 18 mois pour renverser les principes du Code du travail, réduire les libertés syndicales, diriger lui-même l’assurance-chômage en menaçant les droits des sans-emplois, augmenter la CSG pour fiscaliser la Sécurité sociale, briser les acquis du Conseil national de la résistance. De plus, il veut gouverner par l’austérité, baisser les budgets sociaux (APL, emplois aidés…) et ceux des collectivités territoriales. Il veut montrer son autorité pour imposer les disciplines financières et diriger l’Europe libérale.

Il ne faut pas le laisser faire !

On nous dit que Macron avait mis le Code du travail dans son programme et qu’il faut l’appliquer. Mais jamais un tel projet n’a été rendu public avant l’élection. Et la véritable démocratie exige aussi le respect de la démocratie sociale, l’écoute des salarié-es, des syndicats, des associations.

La véritable démocratie demande un débat public contradictoire, et non de passer en force par des ordonnances ou par le procédé du 49-3 comme en 2016. Le gouvernement prétend qu’il faut aller vite. En réalité, il veut limiter ou supprimer le débat social et politique. A peine élu, le gouvernement commence par réduire le rôle de ses députés à être au service du pouvoir exécutif. En même temps qu’un coup d’état antisocial, il y a aussi un coup porté à la démocratie. C’est logique : libéralisme et autoritarisme vont de pair. Emmanuel Macron est un président qui veut tout diriger d’en haut. La Vème république monarchique continue et s’aggrave. Ce n’est pas ce que voulaient nos concitoyens au printemps. La popularité en chute libre du président le prouve.

Nous sommes donc aux côtés des salarié-es, des précaires, des chômeurs.

Nous sommes solidaires de toutes celles et ceux qui comprennent très bien que leurs emplois pourront être supprimés avec des facilités accrues, des compensations très réduites, même lorsque les chefs d’entreprises licencient de manière frauduleuse.

Nous refusons qu’on puisse négocier dans les petites entreprises sans passer par les syndicats. Nous refusons que le chef d’entreprise puisse imposer un pseudo-référendum pour imposer son point de vue, alors que les salarié-es sont dans une situation de domination et de peur des représailles et des licenciements.

Nous nous élevons contre la possibilité ouverte de licencier une personne qui verrait son contrat de travail modifié sans son consentement, sous prétexte d’un accord de compétitivité.

Il est inadmissible que les Institutions représentatives du personnel (délégués du personnel, comité d’entreprise, comité d’hygiène et sécurité et conditions de travail-CHSCT), fruit d’une histoire sociale très longue, soient fusionnées en un seul organisme, avec moins d’heures octroyées aux élu-es du personnel pour les préparer.

Il est scandaleux que le CHSCT, institution qui permet de protéger les conditions de travail, la santé, d’alerter en cas de dangers, de dénoncer les maladies professionnelles, soit réduit à la portion congrue, voire quasiment supprimé.

C’est donc bien un coup d’état antisocial qui est annoncé, assorti de mensonges. Il n’est pas vrai que la réduction des droits sociaux permet de lutter contre le chômage : les instituts d’analyse économiques officiels le reconnaissent (OCDE). Faciliter les licenciements ne sert qu’à une chose : rendre les situations de travail plus angoissantes, et renforcer la sécurité pour les actionnaires, alors que les profits du CAC 40 dépassent déjà 50 milliards en 2017.

Nous avons des contre-propositions :

  • Protéger contre les licenciements par une sécurité sociale professionnelle, permettant la protection des droits, du salaire, des qualifications ;
  • Libérer la parole dans le travail par le droit de se réunir avec les syndicats, de débattre des horaires, de la santé, des techniques employées, des postes à créer ;
  • Valoriser l’autonomie des travailleurs-euses à l’opposé d’ubérisation sauvage ;
  • Réduire la durée du travail, garantir la semaine de 35 heures sans flexibilité, vers les 32 heures pour réduire massivement le chômage ;
  • Promouvoir une nouvelle politique industrielle, ainsi que le développement des services publics, répondant aux besoins sociaux et aux impératifs écologiques.

Préparons l’alternative !

Les premiers signataires

Éliane Assassi, présidente du groupe Communiste, républicain et citoyen (CRC) au Sénat ; Clémentine Autain, Ensemble – député France Insoumise ; Guillaume Balas, député européen, Parti socialiste (PS) ; Jean- Claude Branchereau, Gauche démocratique et sociale (GDS) ; André Chassaigne, député et président du groupe Gauche démocrate et républicaine (GDR) à l’Assemblée nationale ; Éric Coquerel, coordonnateur du Parti de gauche (PG) député France Insoumise, conseiller régional IDF ; Isabelle de Almeida, en charge des relations avec les syndicats au Parti communiste français (PCF) ; Caroline De Haas, militante féministe ; Dominique Deharbe, membre du bureau national de Nouvelle Donne ; Gérard Filoche, bureau national du PS ; Lucien Jallamion, secrétaire général de République et socialisme (RS) ; Marianne Journiac, secrétaire national santé RS ; Philippe Juraver, secrétaire national du PG, entreprises et luttes sociales ; Pierre Laurent, secrétaire national du PCF ; Anne Hessel Lecarpentier, membre du bureau national de Nouvelle Donne ; Sarah Legrain, secrétaire nationale du PG ; Nicole Lozano, membre du bureau national de Nouvelle Donne ; Jean-Claude Mamet, équipe d’animation nationale d’Ensemble ! ; Jean-Alain Mazas, Gauche démocratique et sociale ; Myriam Martin, porte-parole d’Ensemble !, conseillère régionale Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées (LRMP) ; Jean-François Pellissier, porte-parole d’Ensemble ! ; Éric Thouzeau, conseiller régional socialiste ; Philippe Reig, (RS) ; Simone Sebban, membre du bureau national de Nouvelle Donne ; Patrice Siard, secrétaire général adjoint de RS ; Danielle Simonnet, coordinatrice du PG, conseillère de Paris ; Paul Vannier, secrétariat national PG ; Marie-Christine Vergiat, députée européenne (groupe Gauche unie européenne) ; Marie-Pierre Vieu, en charge des relations extérieures au PCF.

 

One Commentaire

  1. Posted 13 septembre 2017 at 11:58 | Permalien

    Bonjour à tous

    Un méchant gout de déjà vu, oui cela qui me rappelle mai 68 et du haut de mes 12 ans , je ne comprenais pas, nous étions 8 enfants et le père faisait gréve, on avait faim. Maintenant je suis en retraite, handicapé et pourri par 27 ans de Métallo et là je ne comprends toujours pas. Mais pourquoi, tout casser pour un patronnât aussi méprisant, cruel qui se fout pas mal du code du travail. C’est prouvé par des chercheurs, il n’y aura pas d’amélioration du chômage en détruisant ce que les anciens ont durement réclamés. Retour à Germinal, à combien la benne, messieurs les politicards de Bruxelles. Merci au président les riches, au trader du CAC 40, comment ont ils pu voter pour lui, quelle naïveté…. Certes ce commentaire n’apporte rien, mais bon…….

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