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Retrait des ordonnances Macron
Abrogation de la loi El Khomri
Macron est « droit dans ses bottes ». Il prétend ne pas bouger. Pourtant cette nouvelle étape dans la casse du droit du travail, après la loi El Khomri, est rejetée par une majorité. Son gouvernement multiplie les attaques avec la remise en cause des APL et des contrats aidés. Il légifère en faveur des très riches en liquidant l’ISF, annonce l’augmentation de la CSG et la fiscalisation de la sécurité sociale… Sans crainte d’en rajouter il prévoit d’attaquer le statut des cheminots comme avait tenté de le faire le gouvernement Juppé en 1995. Macron c’est Thatcher ! C’est le grand retour en arrière. Il veut liquider toutes les conquêtes sociales de 1936, 1945, 1968, 1981, 1997.
Cette politique néo-libérale entraîne un rejet grandissant. Macron a beau clamer dans une interview à CNN : « Ce n’est pas la rue qui gouverne », nous savons que nous pouvons lui imposer un recul si on s’y met « tous ensemble » !

Soutenir et développer le mouvement social

Le 12 septembre a été un excellent début. Pour mettre en échec les contre-réformes de Macron, la plus large unité d’action syndicale est nécessaire. Cet élargissement de l’unité syndicale a commencé avec beaucoup de branches et d’Ud de Force ouvrière mais aussi des secteurs de l’Unsa, de la Cfdt, de la Cgc. Les confédérations CFDT, CFTC et UNSA commencent, elles aussi, à émettre des critiques. C’est le moment de renforcer la mobilisation !

L’annonce de blocages par les routiers montre la voie à suivre en enracinant la mobilisation dans les entreprises publiques et privées. Le gouvernement Macron-Philippe n’a pas de réelle légitimité majoritaire. Il peut être battu par un grand mouvement unitaire, seul capable de stopper cette politique. Imposons nos solutions pour l’emploi, les salaires, nos conditions de vie, de travail !

Le soutien de l’ensemble des partis et courants de la gauche est nécessaire. Il doit permettre la co-construction d’autres solutions en mettant le social au cœur. C’est la voie à suivre pour construire un débouché politique, une alternative majoritaire. Cela nécessite une volonté unitaire, respectueuse des différentes sensibilités de la gauche. C’est une condition indispensable pour réellement mettre en échec Macron.

Se rassembler à gauche

Un appel à travailler ensemble a été lancé le 15 septembre. Il propose de créer des collectifs unitaires partout et se constitue en comité de liaison ouvert et pluraliste. Ainsi, des syndicalistes, des écologistes, des communistes, des socialistes, des insoumis, des intellectuels ou membres d’associations… se retrouvent pour débattre et agir ensemble. Ils appellent à une convergence d’actions permanentes. Ils plaident pour le besoin de passerelles de débats entre mouvements tant sur le plan politique, syndical qu’associatif ou citoyen ! Cet appel va plus loin en éditant un bulletin de liaison. C’est la voie à suivre, à élargir, à construire partout pour une alternative majoritaire à Macron et à sa politique.

Nous serons présents à 14h
à la manifestation de demain
pour une distribution de tracts
à l’angle des boulevards Raspail
et Montparnasse.

 




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GDS Île-de-France
GAUCHE DÉMOCRATIQUE & SOCIALE

 

11 Commentaires

  1. gege
    Posted 22 septembre 2017 at 13:39 | Permalien

    Alors,on se retrouve place de la Bastille le 23/9 pour l’unite de la gauche!
    Comme les insoumis l’on fait le 12 et le 21!
    l’UNITE nous in n’en parle pas on la fait.

  2. Posted 22 septembre 2017 at 15:15 | Permalien

    pourquoi vous avez pas fait l’unité des le début ?
    que vous soyez venus le 12 et 21 n’a rien à voir, c’était évident, c’était nos syndicats

  3. Pro-Autogestion
    Posted 22 septembre 2017 at 19:49 | Permalien

    Les syndicats ont des forces et faiblesses.

    Ils ont un pouvoir de mobilisation (surtout la CGT) mais dès que le gouvernement adopte sa réforme (ce qui est le cas aujourd’hui avec les ordonnances), ils affirment qu’il n’y a plus à manifester.

    C’est faux : si nous n’avons plus le temps de faire reculer le gouvernement, alors il faut maintenir et amplifier la mobilisation avec cette fois comme mot d’ordre de dissuader les patrons d’utiliser les ordonnances. Car ce sont eux qui dirigent nos vies dans l’entreprise.

    Alors, une seule solution : bloquons le pays !

    Mais ils ne faudra pas compter sur les syndicats…

  4. Posted 22 septembre 2017 at 23:40 | Permalien

    sans les syndicats t’es plus rien

  5. Posted 23 septembre 2017 at 0:04 | Permalien

    Bonjour,

    Voici les justifications promises.

    Tout d’abord, nous devons distinguer « peuple » et « nation ». Lors de la révolution française, ces deux termes étaient employés indifféremment par les partisans du libéralisme classique qui, généralement, considéraient être républicains et démocrates. Depuis, il est apparu comme nécessaire de distinguer les concepts.

    Il faut utiliser « peuple » au sens du grec « dêmos » : il désigne l’ensemble des individus qui « peuplent » un territoire habité. Il se distingue du grec « laos » qui signifie « peuple d’en bas » (les laïcs), ne désigne qu’une partie du « peuple » et s’oppose à « l’élite » (les clercs). Le « peuple » rassemble celles et ceux qui ont le même territoire de résidence, c’est-à-dire le même « statut territorial » qui est un caractère objectif et qui peut donc être retenu comme critère d’accès à la citoyenneté. Celle-ci donne le droit de délimiter son territoire et de choisir son administration (indépendance, autonomie ou unification complète) : c’est le « droit des peuples à l’autodétermination ».
    Il faut utiliser « nation » pour désigner une « communauté identitaire nationale », à savoir l’ensemble des individus ayant la même « identité nationale » qui est un caractère subjectif à la différence du « statut territorial ». L’identité nationale ne peut donc pas être retenue comme critère d’accès à un droit (ce serait du « communautarisme » comme l’est le « nationalisme », c’est-à-dire comme l’est le choix de la « préférence nationale »). Par conséquent, nous ne pouvons pas être partisans du « droit des nations à l’autodétermination ».

    1) C’est pourquoi le droit à l’autodétermination ne peut pas être reconnu aux seuls « Catalans », si on désigne ainsi celles et ceux qui se sentent « catalans » : il doit être reconnu à toutes et tous qui résident en Catalogne, c’est-à-dire à tout le « peuple de Catalogne ».

    2) Si on désigne par « communauté » (ou « communauté identitaire ») l’ensemble de celles et ceux qui ont une identité subjective commune, la « communauté catalane » désigne seulement celles et ceux qui se sentent catalans. Mais, si on parle de territoire, alors il s’agit de la Catalogne (qui a pris le nom de la nation qui y est majoritaire) et, si on parle d’administration du territoire, alors il s’agit de la « généralité de Catalogne ».

    3) Parler des « Catalans » est restrictif quand on veut parler des « habitants de Catalogne ».

    4) De la confusion qui a régné entre « peuple » et « nation », il reste que les questions qui portent sur la souveraineté des peuples sont encore appelées « questions nationales » puisque « questions populaires » a pris un autre sens. Au lieu de « questions nationales », nous devrions prendre l’habitude de parler de « questions de souveraineté populaire ». Nous savons que le vocabulaire qui s’est imposé à une échelle de masse oriente les conceptions politiques (ainsi « charges sociales » sert à cacher que les « cotisations sociales » sont du « salaire mutualisé »).

    L’ironie veut que, au lieu de « souveraineté populaire », on parle de « questions nationales » et de « libération nationale » dans des pays (notamment en Afrique) où l’impérialisme occidental a découpé les frontières au cordeau empêchant les ethnies de devenir des nations…

    Amicalement,
    Pierre

  6. Posted 23 septembre 2017 at 0:06 | Permalien

    Pierre pourquoi changer les mots qui ont structuré le débat au sein du mouvement ouvrier sur les questions de l’autodétermination des peuples. Depuis plus de 100 ans le débat sur ces questions se nomme « question nationale ».
    Même si tes définitions permettent de mieux comprendre les questions en jeux, tes définitions sont trop étanches : le sentiment national est une des composantes essentielle de la revendication d’indépendance.
    Ceci dit la définition de la base électorale de l’autodétermination est essentielle .Pour nous il ne peut s’agir que de l’autodétermination du peuple vivant en Catalogne (ceux qui vivent en Catalogne).
    Cela est le cas pour le Référendum du 1er Octobre
    Les Ecossais sont allés plus loin tous ceux qui vivent sur le territoire de l’Ecosse de plus de 16 ans;( y compris ceux qui n’avaient pas la nationalité britanique)
    Pilou

  7. Lloyd Hopins
    Posted 23 septembre 2017 at 10:36 | Permalien

    Gégé

    vous avez raison moi je serais à bastille tout à l’heure, il faut soutenir tous les rassemblements contre les ordonnances ! A propos de l’unité, Filoche ne met pas ses actes en accord avec ses textes et prises de paroles. Dire autant de mal des ordonnances et ne pas aller à la manifestation, ça ne rime à rien..

  8. Posted 23 septembre 2017 at 11:00 | Permalien

    grotesque, fais en un dixième de ce que je fais et reviens

  9. Posted 23 septembre 2017 at 11:05 | Permalien

    Salut Gérard,

    Pour une meilleure communication sur les ordonnance il me semble que le sujet de la motivation du licenciement et des CDD est à mettre en avant. Je pense en effet que nous faisons une erreur de communication en mettant en avant la barémisation et pas ces deux points encore plus graves.

    Par exemple il est écrit dans les ordonnances que la non transmission du CDD au salarié dans les 48 heure n’est plus une condition de fond de requalication en CDI mais une simple erreur de forme passible de 1 mois de salaire.

    Dans les faits un salarié pourra donc « découvrir » qu’il est en CDD après 17 mois de présence ! Le licenciement à ce stade devient ainsi une fin de CDD avant sa durée maximale de 18 mois et n’a donc aucun besoin d’être motivé.

    Coût pour l’employeur dans ce cas : 10 % d’indemnité de précarité et 1 mois de salaire (si le salarié va aux prud’hommes le demander !) soit un total pour l’entreprise de 2,7 mois de salaire avec 17 mois d’ancienneté. Elle économise le préavis, donc au final ça lui coûte 1,7 mois de salaire, voire 0,7 mois si le salarié ne va pas en justice, ce qui sera le cas à quasiment tous les coups vu le prix de l’avocat.

    Quand à la non motivation du licenciement qui devient une erreur de forme que l’employeur peut « compléter ou préciser » jusque devant le juge, je ne te fais pas de dessein ! D’autant que la procédure « Macron » nous impose de déposer nos pièces en même temps que la saisine et que les ordonnances imposent au salarié de pointer ce défaut de motivation dans les quinze jours qui suivent le licenciement. Comment faire pour savoir ce qu’il faut contester, puisque le motif du licenciement peut être « complété ou précisé » ultérieurement ?

    Si avec ça l’économie ne redémarre pas …..

    Richard B

  10. Posted 23 septembre 2017 at 11:06 | Permalien

    Pilou,

    Je ne change pas le vocabulaire, qui serait unique et incontestable. Je choisis entre deux vocabulaires.
    Je choisis le vocabulaire de la démocratie et de la souveraineté populaire contre le vocabulaire du communautarisme et du nationalisme.

    « Dêmokratia » signifie « souveraineté du peuple » ou « force du peuple ». Evidemment, d’une part, le sentiment national est une composante essentielle de l’aspiration à la souveraineté, face aux discriminations qui créent des forces centrifuges, et d’autre part, l’aspiration à la souveraineté est la source du sentiment national, quand l’unification des territoires étend la démocratie et crée des forces centripètes. Mais éprouver un sentiment national n’est pas du nationalisme et, pour l’exprimer, on n’a pas besoin du vocabulaire nationaliste.

    En revanche, la préférence communautaire ou nationale consisterait à accorder des droits, notamment la citoyenneté, selon des critères subjectifs, ce qui est antidémocratique : le corps électoral doit avoir un caractère statutaire, il doit pas éliminer ceux qui ne sont pas des nationaux, il doit être constitué du peuple du pays concerné. Mais il existe bien des « questions nationales » ou « communautaires », c’est le cas de nations ou de communautés réprimées au motif de leur identité : les génocides, mais aussi le refus de respecter la majorité territoriale serbe en Krajina et au nord de la Croatie et de la Bosnie, car elle aurait modifié les frontières des Etats croate et bosniaque (ce fétichisme des frontières fut la cause des guerres de Yougoslavie).

    Sinon, sous le nom de « questions nationales » ou de « libération nationale », on trouve les « questions de souveraineté politique » ou « d’autodétermination populaire ».

    Amitiés
    Pierre

  11. Gilbert Duroux
    Posted 23 septembre 2017 at 13:48 | Permalien

    GF : « sans les syndicats t’es plus rien ».
    Certes, mais il faut toujours un débouché politique à la lutte des syndicats. Tu ne vas pas me dire que le débouché politique c’est le PS ? Le PS est le premier responsable de la situation.

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