Intervention au BN du PS de mardi 19 septembre
Oui, en effet, il faut travailler sur la question des institutions. Il semble que Macron veuille repousser les élections en 2021 et les grouper, municipales, territoriales, régionales, ce qui serait un coup de plus contre la démocratie dans notre pays. Il s’agit pour lui de repousser les échéances qui le menacent, d’étouffer la démocratie locale, d’organiser la division à gauche… Il n’a pas de parti, « En marche » est bidon, on vient de le voir avec ses pseudos journées parlementaires, son pouvoir repose sur une tète d’épingle, donc, il supprime les votes. On devait faire campagne contre cela et défendre la démocratie locale de proximités les communes, les départements les régions, a contrario de l’erreur que fut la loi NOTRE.
J’entends JC Cambadelis parler de « fragmentation » de la gauche. Evidemment la gauche est divisée comme rarement elle le fut mais ce n’est pas à nous d’insister là-dessus. Nous ne sommes pas des commentateurs de la fragmentation mais des militants de l’unité. Nous ne nourrissons pas une analyse pessimiste du climat actuel, nous devons avoir une volonté activiste de le dépasser, d’agir pour le modifier et être les meilleurs « unitaires » de la gauche. Rappelons nous quand JC C convoquait un « referendum pour l’unité » sur les marchés, et que nous faisions voter pour l’unité de la gauche. C’est devenu difficile, c’est sûr mais ce n’est pas une raison pour ne plus se battre dans cette voie.
On a de quoi être stupéfié quand Le Foll se dit et prétend nous dire « entre Macron et Mélenchon »
Car Macron, c’est la droite libérale extrême. Mais Melenchon c’est la gauche, c’est notre camp.
Nous ne sommes pas à équidistance. Macron nous le combattons de toutes nos forces, Melenchon nous discutons pour parvenir à une unité dans de bons termes.
Macron c’est notre ennemi de classe, Mélenchon c’est notre partenaire potentiel.
Macron s’attaque à tous les acquis sociaux depuis 1945, Mélenchon s’y oppose, mal, pas comme il faut, mais il s’y oppose.
Macron a dévoyé un électorat que nous n’avons pas su garder à cause du quinquennat Hollande, Mélenchon son électorat est le même que le notre : là où il est fort nous sommes forts, là où il est faible nous sommes faibles.
Macron nous a fait perdre des sièges, les électeurs de Melenchon nous ont aidé, même sans consigne, à en garder.
Notre parti ne peut pas rester entre deux camps, entre deux lignes ; soutenir Macron comme le veut Le Foll, ou le combattre comme nos électeurs l’exigent massivement.
Macron a perdu dans les sondages, il n’a de base ni a droite ni a gauche, nous, nous avons une base a gauche commune avec Mélenchon.
Le Foll est déboussolé mais il ne faut pas qu’il nuise à notre parti et que les gens croient qu’il le représente dans sa confusion et son absence d ‘orientation. Nous sommes à gauche, pas à courir après un faux « centre » avec Macron.
Macron il faut le combattre, avec Mélenchon il faut discuter.
On devrait être théoriquement, programmatiquement, organisationnellement, et stratégiquement en désaccord avec Mélenchon et sa FI.
Théoriquement, parce qu’on ne cautionne pas la théorie obscure du « peuple » de Mme Moufle, la lutte de classes existe, le salariat est exploité et opprimé, le salariat c’est notre camp, par le peuple « en général ».
Programmatiquement, parce que le programme « AEC » de Mélenchon défend l’idée qu’il faut un « impôt citoyen » pour financer notre protection sociale, or non, il faut défendre le système de cotisations sociales. Ce système c’est le paiement à la source, par le patronat de la protection sociale qui doit aller avec le travail et son salaire. Ce n’est pas un impôt c’est un salaire, différé, indirect et direct. Il n’est pas mélangé à l’impôt, il est pré affecté. Or Macron veut tuer ce système (« bismarckien ») qui existe depuis le CNR de 1945. Il veut décharger le patronat de payer les 450 milliards de Sécurité sociale. Il veut que nous les payions, nous par l’impôt. Avec la manipulation de hausser de 20 euros le salaire net tandis qu’il abaissera de 250 euros le salaire brut. Puis quand ce sera l’impôt, la protection sociale ne sera plus pré affectée et il en fera ce qu’il voudra, il la baissera, sans coup férir. Melenchon a une mauvaise position, la dessus le paradoxe c’est qu’il est côté Macron, cela vient de vieux débats, véhiculés par Liem Hoang Ngoc sans doute dans leur programme de FI… Comment vont ils faire pour corriger ?
Nous avons là une troisième divergence, cette fois, organisationnellement : car les 14 et 15 octobre, ils tiennent une convention de « FI », mais comment va t elle décider ? Une partie de leurs délégués seront tirés au sort, le tirage au sort, c’est prénéolithique, comment cela va t il leur permettre de trancher entre les cotisations et l’impôt citoyen ? Par tirage au sort ? Selon le hasard ? Nous sommes contre ce type de parti, vertical, plébiscitaire, non démocratique, sans droit de tendance, d’ailleurs, vous, qui voulez faire un congres statutaire avant un congres politique, ce serait bien de la dire que nous nous défendons le principe de motions et d’élections à la proportionnelle dans un parti de gauche.
Quatrièmement, nous sommes opposés à leur stratégie non unitaire et à ses effets néfastes.
Redonner ses lettres de noblesse a la « tambouille » :
D’ailleurs elle les mutile, car ils se mettent mal avec le mouvement syndical.
Ils limitent leur initiative du 23 septembre en l’autoproclamant solitairement, ce soir mardi 19, ils organisent une ultime « réunion unitaire » pour tenter de rattraper le coup. Mais c’est trop tard, le « coup » est lancé. Ils ont voulu tout faire tous seuls et ensuite subordonner les autres, du coup « les autres » ne viennent pas. Nul n’est hégémonique à gauche. Nul n’a de leçons à donner. Nul n’a à se soumettre.
L’unité ça se fait loyalement en amont. Ils croient malin d’appeler cela de la « tambouille » ils refusent « une ribambelle de logos » : mais si c’est vrai, alors il faut redonner ses lettres de noblesse à la « tambouille », c’est à dire au respect et à l’écoute entre forces de gauche. La « tambouille » c’est le temps du travail unitaire. La « ribambelle de logos », c’est le temps de l’association démocratique du maximum de forces militantes, de la dynamique de l’unité d’action. Il faut plus de tambouille et plus de logos, c’est avec ça qu’on fait les front populaires, et les grandes pages de l’histoire de la gauche de notre pays. La tambouille, c’est le temps de notre force et de notre fierté, celui du travail en commun. Les logos, c’est le rassemblement le plus large de la gauche.
Nous devrions travailler à l’unité pour appeler le 21 septembre, et encore derrière les routiers, et encore derrière les raffineries, et encore le 10 octobre dans la Fonction publique. Soyons hardis dans le combat contre Macron et pas paralysés par un discours comme celui de Le Foll. L’unité de la gauche c’est la seule force avec laquelle on se reconstruira et qui peut gagner contre les ordonnances et ce qui va suivre, les attaques contre le salaire brut. Le Foll a contribué à faire perdre notre candidat en avril dernier, il devrait choisir, on ne peut pas être pour Macron et être socialiste.
Le Foll vient de redire qu’il est pour « la réussite du quinquennat Macron », nous sommes pour son échec le plus vite possible.
23 Commentaires
Restez donc à vos 6% svp et abstenez-vous de commenter les stratégies des autres. C’est le BN de votre parti, le PS, celui qui nous a amené Macron si il est besoin de le rappeler, pas de la France Insoumise !
les 6 et les 9 % n’appartiennent a personne sinon a la gauche, mêlée
c’est le meme électorat, la ou melenchon est fort hamon est fort
Ou as tu vu dans l’AEC que la FI voulait financer les cotisations soci les par l’impôt ?
lis
Quelle erreur de ne pas participer à la marche du 23 car initiée par la France Insoumise. Comment peut on parler autant d’unité et la mettre aussi peu en place ? C’est si compliqué d’être vraiment unitaire en soutenant toutes les initiatives contre les ordonnances ? vous êtes dans la guerre de chapelle alors que ce n’est pas le moment. Dommage
c’est ça
bien sur c’est notre faute
Et bien oui; Si vous choisissez de ne pas participer à une mobilisation de masse contre les ordonnances pour une obscure raison de date de réunion préparatoire (on rêve !!!) C’est de votre faute, pas de la mienne. Moi, j’ai jamais demandé un bristol ou une réunion préparatoire pour me rendre à une manif dont j’approuve le mot d’ordre.
fais comme tu veux,
mais si JLM veut l’unité, il n’a qu’a faire ce qu’il faut pour
quant a la lutte contre les ordonnances on n’a pas vraiment de leçons a recevoir,
JLM derive quant il disperse les mots d’ordre du 23, il avait déjà fait cela le 6 mai 2013, le 1er décembre 2013, le 15 juin 2016
des manifs plaquées, autoproclamées en dehors du développement du mouvement de masse,
GF : « JLM derive quant il disperse les mots d’ordre du 23″.
Pourquoi tu ne dis rien quand c’est la CGT qui multiplie les mots d’ordre pour le 21, dans une volonté d’élargissement ?
vous dénoncez JLM comme responsable de l’élection présidentielle perdue mais refusez d’aller a la manif de samedi …
quelle drole de logique
en effet, mais c’est le meme motif justement
parce que la CGT est mon syndicat, pas JLM
de façon générale les manifs me semblent devoir etre « for one single issue » si on veut qu’elles rassemblent et mobilisent
plus il y a de mots d’ordre, plus il y a de chance qu’il n’y ait que les militants et seuls leurs proches dans les cortèges,
ça peut faire beaucoup de monde, mais ce n’est pas les masses
Argument minable; la FI n’est pas un syndicat; il s’agit d’une manifestation d’opposition à la politique de Macron et tu n’y participes pas car, comme pour Valls, le principal ennemi des socialistes, c’est Mélenchon; pas Macron! Tu ne cesses de réclamer l’unité, mais tu reste prisonnier de tes chapelles et de tes haines recuites. En même temps, l’absence des socialistes à une manif ne change rien tant il a bien longtemps qu’ils les ont désertées.
gardes tes insultes et tes dépits,
insulter quelqu’un qu’on n’a pas invite a ne pas être là a un truc organisé de façon sélective, faut en tenir un sacré culot
demandes a tes amis d’étre unitaires, ça vaudra – enfin – pour la prochaine fois…
Edifiant!
Pénicaud au Pré Catelan, le bois de Boulogne aux fainéants!
· 21 sept. 2017 Par Les invités de Mediapart Blog : Le blog de Les invités de Mediapart
Les DRH des entreprises du CAC 40 invitent la ministre du travail Muriel Pénicaud, le 12 octobre prochain, à venir leur décrypter et commenter la réforme du Code du travail, au Pré Catelan, un restaurant trois étoiles du 15e arrondissement de Paris. Des intellectuels, artistes et syndicalistes proposent de s’y inviter en masse «pour ne pas subir le futur qu’ils nous préparent».
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Lorsque les DRH des entreprises du CAC 40 gueuletonnent ensemble, c’est évidemment au Pré Catelan, en plein XVIème arrondissement, au coeur du bois de Boulogne. Lorsqu’ils fêtent l’un des leurs, c’est évidemment Muriel Pénicaud, la « DRH de l’entreprise France » – comme ils disent -, celle qui renverse la table de tous les conservatismes avec sa pétaradante Loi Travail 2.
Donc, le 12 octobre prochain, au matin, à peine les ordonnances de la nouvelle loi Travail passées, les DRH des grandes entreprises françaises – ceux-là mêmes qui comptent nous faire trimer toujours plus dur pour des miettes toujours plus microscopiques – comptent se retrouver dans ce restaurant trois étoiles pour célébrer ce qu’ils considèrent d’avance comme leur victoire définitive sur les pauvres, loin des regards importuns qui suffisent à vous gâcher les petits fours. Comment ne pas songer à s’y inviter en masse ce jour-là, et à leur faire leur fête à eux aussi ? Est-il raisonnable de laisser les DRH d’Engie, Bouygues, Michelin, Société Générale, Carrefour, Air France, Canal +, Mac Donald, La Française des Jeux, La Poste, Renault, Orange, Carrefour, etc., méditer tranquillement les prochains coups qu’ils entendent nous porter, quand on sait que c’est en nombre de suicides, de « burn out », de dépressions, de démissions ou juste de malheur et de misère que se mesure, en règle générale, le succès de leurs stratégies RH innovantes ?
Il y a chez tout DRH quelque chose de spécialement détestable, et cela commence par le fait de feindre de se soucier des humains quand son seul souci porte en réalité sur leur soumission et leur rendement. L’exploitation n’aime pas qu’on l’appelle par son nom. Très tôt, dès les années 1930, elle a préféré que l’on parle de « Relations humaines » plutôt que d’« Organisation scientifique du travail », qui sentait trop la schlague. Les voici, un demi-siècle plus tard, métamorphosés en « directeurs des Ressources humaines » – des sortes de jardiniers de la jungle entrepreneuriale dont le seul souci serait de nous aider à réaliser notre potentiel, à nous libérer, à saisir les opportunités, à développer durablement notre capital humain. Ceux qui vous volent votre vie exigent en outre que vous les en remerciez, ne fût-ce que d’un sourire forcé. Vieux principe mafieux. Tout pouvoir s’installe sur un abus dénié.
Le raout du 12 octobre au Pré Catelan en présence de Muriel Pénicaud ne représente pas seulement un geste de folle arrogance, voire de provocation ; il a aussi quelque chose d’inédit. Car, depuis que Macron a pris l’appareil d’État, le monde de l’entreprise ne cache plus ses ambitions politiques. La présentation de l’événement en témoigne assez : la nouvelle donne politique « qui fait bouger les institutions et a bousculé l’ordre établi, nous invite à regarder du côté de l’entreprise. Car les parallèles sont nombreux, entre le management d’une organisation et le gouvernement d’un pays. Entre un collaborateur et un citoyen. Les observateurs ont ainsi considéré que la « start-up Macron » avait su merveilleusement jouer la carte du collectif, en pariant sur la créativité, l’adaptabilité et le sens. » Avec Macron, le monde de l’entreprise veut sa revanche historique. Il pense son heure venue et compte mener à son terme sa contre-révolution.
L’infime et pathétique classe des « managers » a toujours été cernée, en France, d’un mépris social et humain de chaque instant. Son idiome ridicule n’a jamais cessé de provoquer l’hilarité populaire. Ses formes de vie lamentables n’ont cessé de fournir, depuis plus de trente ans, une inépuisable matière aux sketchs des humoristes. Mais ce rire, souvent, nous est resté en travers de la gorge devant les dégâts humains. Depuis quelques mois, cette classe s’imagine qu’elle tient enfin les leviers du pouvoir, qu’elle a enfin droit de cité. Elle qui ne peut régner qu’à condition de rester claquemurée dans ses quelques quartiers bourgeois et désolés, elle qui ne peut croire disposer d’une humanité supérieure au motif qu’elle a fait des études supérieures qu’en s’enfermant dans son entre-soi doré, s’expose, et s’expose « politiquement ». Elle est prise de folie des grandeurs. Parce que l’un des siens est devenu président, elle s’imagine que le pays lui appartient. Parce que Macron est au pouvoir, elle se croit devenue hégémonique. Or Macron et son monde n’ont pour eux qu’une dérisoire fraction de la population que nul ne respecte. Le problème, en France, ce ne sont pas seulement les 1 % qui détiennent le capital, ce sont plutôt les 15 % qui leur obéissent inconditionnellement. Le problème politique central, ce sont tous ces « managers » et aspirants « managers » qui, non contents de gérer leur propre vie, entendent gérer celle des autres. La révolution que promeut Macron, et dont il s’est bien gardé de préciser la nature, n’est autre que la vieille « révolution managériale ». Dans sa démence, elle voudrait envoyer au rebut toutes les formes de vie qu’elle juge dépassées : ouvriers et paysans, artistes au RSA et fonctionnaires peu portés sur l’entrepreneuriat, chômeurs affamés et jeunes politisés, retraités trop peu dynamiques et pécheurs du dimanche, immigrés sans capital social et chercheurs sans débouché commercial. Leur nouveau monde de l’« agilité », de « l’entreprise libérée », du « collaborateur augmenté », de « l’intelligence collective » et de l’« innovation de rupture », nous sommes une écrasante majorité à n’en pas vouloir. Tout le monde, au fond, déteste l’entreprise. Organisons-nous pour ne pas subir le futur qu’ils nous préparent. Organisons-nous pour faire leur fête, le 12 octobre, aux DRH et à Pénicaud.
Première réunion publique à ce sujet vendredi prochain, le 22 septembre, à la Bourse du travail, salle Eugène Varlin, 3, rue du château d’Eau, à 18H.
Signataires :
Ludivine Bantigny, historienne; Jacqueline Balsan, Présidente du MNCP; Jérôme Baschet, historien; Eric Beynel, porte parole de Solidaires; Philippe Borrel, réalisateur; Annick Coupé, syndicaliste et altermondialiste; Sylvain Creuzevault, metteur en scène; Alain Damasio, écrivain,; Alessi dell’Umbria, écrivain et cinéaste; Laurence De Cock, historienne, militante pédagogique; Bernard Friot, économiste; Gérard Delteil, écrivain; Sylvain George, cinéaste, écrivain, metteur en scène,; Noël Godin, entarteur, écrivain et encyclopédiste; Eddy Guilain, militant CGT; Manu Haze, syndicaliste paysan; Jean-Yves Lesage, CGT du Livre; Daniele Linhart, sociologue; Philippe Marlière, politiste; Xavier Mathieu, Comédien ex Conti; Gérard Mordillat, écrivain et cinéaste; Ugo Palheta, sociologue; Élisabeth Perceval et Nicolas Klotz, cinéastes; Théo Roumier, syndicaliste Solidaires, Cahiers de réflexions Les Utopiques; Yves Simon, syndiqué SNJ-CGT.
RELATIONS PRESSE DE LA CGT
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Loi travail XXL : le mouvement s’élargit dans la rue et les entreprises
Plus de 200 rassemblements et manifestations, partout en France. Des milliers d’arrêts de travail dans tous les secteurs d’activité ; plusieurs centaines de milliers de manifestants et bien d’autres initiatives, c’est bien la preuve qu’après le 12 septembre, la mobilisation s’inscrit dans la durée.
Partout dans les professions, les travailleurs entrent dans le mouvement de contestation contre la loi travail XXL et exigent un droit du travail synonyme de progrès social.
Dans tous les départements, l’unité syndicale s’élargit. Les cortèges se parent des couleurs de l’ensemble des organisations syndicales.
C’est le résultat de la tenue d’assemblées générales, de réunions dans les entreprises et les services dans lesquelles les salariés prennent connaissance des mesures néfastes des ordonnances Macron et débattent de leurs exigences en matière de salaire, d’emplois et de conditions de travail.
Le Conseil des ministres du 22 septembre doit entendre les citoyens qui, très majoritairement, condamnent et rejettent la réforme du droit du travail et les mesures gouvernementales régressives pour les jeunes, les salariés du privé comme du public, les retraités et les privés d’emplois.
Le combat ne faiblit pas. Au contraire, il continue et se prolonge !
D’ores et déjà, de nouvelles dates d’action sont programmées : le 25 septembre, les routiers ouvrent la voie à l’appel des fédérations CGT, FO, UNSA ; le 28 septembre, les retraités battront le pavé et le 10 octobre, au tour des fonctionnaires.
Dans l’intérêt des salariés, la CGT s’adresse, dès aujourd’hui, à l’ensemble des confédérations syndicales qui, toutes, contestent les ordonnances, pour construire une nouvelle journée nationale d’actions interprofessionnelles, dans les meilleurs délais.
Montreuil, le 21 septembre
Avec nos meilleures salutations.
Relations presse de la CGT / 01 55 82 82 73 / presse@cgt.fr / http://www.cgt.fr
il semble que les routiers se battent pour que leur profession échappe aux dispositions contenues dans les ordonnances .
si chaque lutte devient revendicative uniquement catégorielle , c’est triste.
le seul intérêt est général.
non, c’est bien qu’il y ait partout des conflits branche par branche contre le contenu concret des ordonnances cela fait fumer l’ensemble
Pas d’accord avec toi, Gérard. Il n’y a que la convergence des luttes qui peut marcher. Les routiers, si on ne les aide pas, si on ne les ravitaille pas sur les points de blocage, si on ne met pas en place des caisses de grève, ne tiendront pas longtemps. Idem dans les endroits qui embauchent surtout du personnel précaire qui ne peut pas faire grève, je pense aux Mc Do par exemple. Ceux qui veulent bouger seront heureux qu’on vienne de l’extérieur pour les bloquer, seule façon pour qu’ils ne soient pas sanctionnés. Je pourrais multiplier les exemples.
Macron s’inscrit dans la droite ligne des réformes néolibérales menées depuis trente ans »
LE MONDE ECONOMIE | 21.09.2017
Dans une tribune au « Monde », Jean-Baptiste Eyraud (Droit au logement), Willy Pelletier (Fondation Copernic) et Aurélie Trouvé (Attac) appellent à une mobilisation contre la politique « d’appui aux plus riches et aux multinationales »
Par Jean-Baptiste Eyraud (porte-parole de Droit au logement), Willy Pelletier (coordinateur de la Fondation Copernic) et Aurélie Trouvé (porte-parole d’Attac)
La loi travail qu’Emmanuel Macron et son gouvernement tentent de promulguer par le biais des ordonnances n’est qu’une pierre à leur édifice : après les droits des travailleurs, ce sont les droits des chômeurs qui seront visés à travers la réforme de l’assurance chômage. Le gouvernement entend également toucher au cœur de l’Etat social, avec une remise en cause profonde de la politique du logement, au bénéfice des bailleurs.
Il s’apprête à ébranler le peu qu’il reste d’un Etat stratège économique, employeur et garant des missions de services publics, avec une privatisation des 10 % des participations qu’il lui reste. Et de façon tout à fait logique, il va lancer une contre-révolution fiscale en faveur des plus gros détenteurs de patrimoine financier, de même qu’il défend la signature des accords de libéralisation des échanges, dont celui entre l’Union européenne et le Canada mis en œuvre dès le 21 septembre. Voilà une politique claire et cohérente d’appui aux plus riches et aux multinationales, qui a au moins le mérite de la transparence.
Dans ce contexte, à quoi bon se mobiliser contre la nouvelle loi travail, puisqu’elle n’est qu’un pan de ce vaste programme et que les dés semblent jetés ?
Exploitation toujours plus brutale
D’abord parce qu’elle introduit des transformations majeures dans l’entreprise : pour « libérer le travail », il s’agit de faciliter le licenciement des employés et le nivellement vers le bas des conditions de travail dans les entreprises. Ensuite, parce qu’elle est la première vraie grande mobilisation sociale contre ce gouvernement, qui se prépare à « libérer » bien d’autres choses. Que se passera-t-il si malgré les régressions majeures que comporte cette loi contre les salariés, imposée par des ordonnances et court-circuitant ainsi les débats à l’Assemblée nationale, le gouvernement ne trouve pas d’opposition sur son chemin ?
Les mobilisations contre la loi travail ne sont donc pas que de la responsabilité des syndicats, elles sont de celle de tous les citoyens et organisations qui se mobilisent en défense des droits humains fondamentaux, en défense des dominés, des salariés, des chômeurs des locataires et des précaires.
Elle est de la responsabilité de tous ceux qui refusent le capitalisme financier comme seul horizon : ce système ne peut que se nourrir d’une exploitation toujours plus brutale du travail, du logement et de la nature et d’une répression toujours plus importante des contestations – en atteste la poursuite de l’Etat d’urgence.
Un code du travail alternatif
Enfin, la nouvelle loi travail vient parfaire des politiques de démantèlement des droits des salariés, menées méthodiquement par les gouvernements successifs. De façon plus générale, Emmanuel Macron s’inscrit dans la droite ligne des réformes néolibérales menées depuis trente ans.
Il faut pourtant lui reconnaître d’avoir su incarner le changement, pour une partie de la population en quête d’une autre politique, voire d’une autre société. Et c’est bien là un défi qui attend les mouvements sociaux : répondre à ces aspirations, pas seulement en contrant les décisions politiques les plus régressives, mais en portant des alternatives de vie.
« Libérer le travail », c’est ainsi faire en sorte que les entreprises ne soient pas uniquement aux mains des grands patrons et des actionnaires, que les décisions prises en leur sein soient bien davantage partagées par l’ensemble des employés, et que ceux-ci puissent s’émanciper dans un travail non subordonné, non subi. C’est montrer que de telles formes de travail ont déjà abouti dans le cadre de l’économie solidaire. C’est reconstruire un code du travail protégeant réellement les travailleurs, face au développement de l’ubérisation, de l’autoentrepreneuriat et des jobs précaires. Un code du travail alternatif sur lequel ont déjà planché une vingtaine de chercheurs spécialistes du droit du travail (Proposition de code du travail, sous la direction d’Emmanuel Dockès, Dalloz, 2017, 32 euros).
Par Jean-Baptiste Eyraud (porte-parole de Droit au logement), Willy Pelletier (coordinateur de la Fondation Copernic) et Aurélie Trouvé (porte-parole d’Attac).
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/09/21/macron-s-inscrit-dans-la-droite-ligne-des-reformes-neoliberales-menees-depuis-30-ans_5188936_3232.html#7TKPv20S1E02ZFPt.99
tu enfonces une porte que nous avons ouverte depuis longtemps
Gilbert Duroux : oui, mille fois oui !
Vivement.
Si macron groupe les elections municipale avec les départementales et les regionnales, cela risque d’etre tres dure à organisé. Deja qu’en marche et le FN ont eu du mal dans certaine ville a fournir des acésseur pour tenir les bureau de vote. je ne pense pas que les parti tradionnel ( PCF, PS et lR) puissent fournir suffisament d’acesseur, de plus cela promet une tres longue soirée électorale.
Cela ce voit que macron n’a jamais participé à une election. le 1er ministre et ceux qui ont déja été élu non pas leur mot à dire, ca promet