Les grandes entreprises doivent être contrôlées par le public, par les salariés et par les usagers

L’affaire Lactalis est grave et scandaleuse mais elle n’est qu’une affaire parmi tant d’autres.

Laisser ces grands trusts et multinationales (en France, mais aussi les célèbres Samsung, Monsanto, Lafarge ou les fameux « GAFA ») sans contrôle public, c’est laisser  leurs grands patrons faire ce qu’ils veulent sous la pression de leurs actionnaires, de leurs banquiers, et de leurs egos. Ca les place hors de la démocratie, de la citoyenneté, de la collectivité. Elles dictent leurs propres lois à la place des lois.

C’est ainsi que le scandale Lactalis doit être perçu et compris.  Les dirigeants se sont fait une réputation d’opacité et de mépris. Ils ont mis en danger des centaines de milliers d’enfants, par arrogance avec les règlements et les contrôles.

Mais cela s’inscrit dans une longue liste de scandales comme celui, énorme,  de Volkswagen (et Fiat Chrysler ? et Renault ?) organisant pour des dizaines de millions de ses véhicules, la triche délibérée face aux contrôles de ses pots d’échappement, producteurs de pollution mortelle (48 000 morts) à travers les particules fines.

Mille entreprises produisent près de 50 % du PIB, et font travailler 3,5 millions de salariés. Elles sont donneuses d’ordre pour des centaines de milliers de sous traitantes.

Veolia, a elle seule, dispose de 10 000 sous-traitantes selon son PDG, Antoine Frérot.

Au lieu de déréglementer sans bornes de façon laxiste, l’état devrait se donner les moyens de contrôler les géants économiques qui nous gouvernent et s’imposent à la république, a nous, ses citoyens.

Que le contrôle soit fiscal (et les empêche autant d’optimiser que de frauder)  qu’il soit en santé hygiène sécurité (et la liste est longue, de Total à Servier) qu’il soit en droit des salariés (et PSA qui engrange 3 milliards de plus de bénéfices et supprime 2200 emplois) et des usagers (victimes de la mal bouffe agro alimentaire ou des accidents et pollutions), il est nécessaire.

Comme du temps des mines de Courrières on ne peut laisser les patrons décider, car leurs intérêts vont contre l’intérêt général et commun.

Renforcer le contrôle public, l’emprise des lois de protection et de sauvegarde publique des salariés et des usagers, doit être au cœur du programme anti Macron.

 

info :

 

Usine Bosch de Rodez : les syndicats craignent un «désastre économique»


Le ParisienLe Parisien avec AFP · 16 janv. 2018

Les syndicats, recus mardi par des conseillers du gouvernement, ont exprime leur « inquietude » quant a l’avenir du site d’Onet-le-Chateau, premier employeur prive de l’Aveyron avec 1600 salaries.
Usine Bosch de Rodez : les syndicats craignent un «desastre economique» L’intersyndicale de l’usine Bosch de Rodez a mis l’Etat en garde mardi face au « desastre economique » que representerait la fermeture du site specialise dans les moteurs diesel, ou entre 300 a 800 emplois sont menaces a court terme, selon elle.

Les syndicats (SUD, CGT, CFE/CGC, CFDT), recus mardi a Paris par des conseillers du gouvernement, ont exprime leur « inquietude » quant a l’avenir du site d’Onet-le-Chateau (Aveyron), premier employeur prive du departement avec 1600 salaries, selon eux.

« 700 a 800 » salaries « sur la paille »

L’equipementier allemand doit moderniser ses deux lignes de production pour pouvoir fabriquer des injecteurs diesel nouvelle generation, la technologie actuelle devant « disparaitre a l’horizon 2020/2021 », selon Julien Rul (SUD). Quelque 700 personnes travaillent sur ces deux lignes, precise-t-il.

« Le projet actuel de la direction – qui n’est pas acte – serait de modifier une ligne sur deux », avec pour consequence un sureffectif de « 350 a 450 » salaries. Sans aucun investissement, « 700 a 800 » personnes se retrouveraient « sur la paille », selon lui, et « la perennite du site (serait) en jeu ».

Scenario noir

Selon Pascal Raffanel (CFE-CGC), ce scenario noir « condamnerait » en effet l’usine en raison des couts fixes trop eleves, ce qui constituerait un « desastre economique », le site representant « 8500 a 10 000 emplois indirects sur un bassin de vie de 80 000 habitants ». Soit l’equivalent de « la fermeture d’Airbus pour la region toulousaine ou la disparition de Peugeot sur la region de Sochaux ».

La direction de Bosch se deplacera le 26 janvier a Onet-le-Chateau pour y faire « des annonces », selon les syndicats. « Si les investissements ne sont pas decides la, ce sera trop tard », affirme Yannick Anglares (CGT). A l’inverse, une modernisation de l’appareil de production offrirait « un delai de 4 a 5 ans pour envisager une mutation industrielle du site ».

Un appel au « patriotisme industriel »

En attendant, l’Etat doit intervenir aupres des constructeurs automobiles francais pour qu’ils fassent « un peu de patriotisme industriel » en passant des commandes, ajoute-t-il. « L’Etat et les contribuables sont venus a la rescousse » de Renault et PSA quand ils etaient en grandes difficultes, a eux de renvoyer l’ascenseur « maintenant qu’ils se portent mieux », abonde Julien Rul.

L’avenir du diesel s’est assombri apres le scandale des moteurs diesel truques de Volkswagen. Son impact sur la sante est egalement regulierement mis en avant. En visite a l’usine Bosch de Rodez, durant l’ete 2016, Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie et de l’Industrie, avait dit ne pas vouloir « faire la chasse au diesel », relevant toutefois que son avenir « pass(ait) par l’innovation ».

 

 

 

10 Commentaires

  1. Babaltazar
    Posted 15 janvier 2018 at 11:36 | Permalien

     » Ils ont mis en danger des centaines de milliers d’enfants, par arrogance avec les règlements et les contrôles  »
    Et qu’est ce que vous en savez de ce qui s’est réellement passé ? C’est bien tout votre personnage d’accuser sans preuve juste par populisme et pour surfer sur la vague légitime de l’indignation par rapport à des faits. Vous êtes insupportable mais là n’est pas le plus grave, vous êtes dangereux, et je ne cesserai de le dire et de le répéter. Oui il faut un contrôle démocratique des grandes entreprises mais sérieusement effectué et certainement pas par des idéologues improductifs…
    Mon commentaire ne restera pas mais au moins l’aurez vous lu, et je continuerai à colporter haut mes convictions.
    Bonne journée

  2. Posted 15 janvier 2018 at 11:56 | Permalien

    Il y a une difference de taille entre le dossier Lactalis et les grandes entreprises. Le patron de Lactalis n’est pas dans les réseaux d’influence d’anciens de l’ENA ou autres écoles de la République produisant de petits merdeux dirigeants qui ont tout compris mieux que tout le monde pantouflant dans les entreprises où ils y font des conneries

  3. Posted 15 janvier 2018 at 15:15 | Permalien

    cette opinion sur les risques encourus par des milliers d’enfants, pour une fois, est partagée par toute la presse, les syndicats et le gouvernement… et vous me la reprochez ? a moi ?
    le controle democratique des entreprises exige des textes fondateurs : droit du travail, droit de la consommation, droit de la concurrence, droit fiscal et ils ne doivent pas etre mis en oeuvre par des experts ni « idéologues », mais par des corps constitués, intermédiaires et institutions : les IRP, les comités d’usagers, les ministères concernés

  4. Babaltazar
    Posted 15 janvier 2018 at 17:48 | Permalien

    Ce que je vous reproche n’est pas votre opinion sur les risques encourus mais sur l’affirmation des raisons, préalablement à toute enquête. Rien ne dit que l’arrogance avec règlements et contrôles est pour quoi que ce soit dans ce scandale sanitaire. Rien si ce n’est votre affirmation non étayée, et pour cause vous n’avez pas plus que d’autres des éléments, et cela est à mes yeux insupportable.
    Ceci dit merci d’avoir laissé mon commentaire, j’apprécie au moins sincèrement l’ouverture à la critique.
    Je ne vous crois d’ailleurs pas de franche mauvaise foi, enfin pas tout le temps, et je vous reconnais une vraie volonté de souhaiter un monde meilleur et plus juste, il semble simplement que nous n’en avons pas la même définition…

  5. Posted 15 janvier 2018 at 20:00 | Permalien

    mais tout est dit, il y a eu salmonelle, et massive, et durable, et dangereuse sans riposte rapide, sans décision hardie, sans arrêter les stocks en circulation assez vite,
    depuis aout et entre le 12 décembre et le 10 janvier, tout se sait et tout a été dit, renseignez vous au lieu de supposer mes dits inexacts

  6. GREG
    Posted 16 janvier 2018 at 7:37 | Permalien

    Tant que les salariés ne seront pas maître de ce qu’ils produisent on aura ce genre d’affaire.

  7. Posted 16 janvier 2018 at 15:21 | Permalien

    Elise Lucet

    Compte certifié

    @EliseLucet

    Ce soir 20h55 sur #France2. En plein scandale #lactalis du lait infantile contaminé, ne ratez pas le nouveau numéro de #CashInvestigation sur le secteur du lait. Les industriels se portent bien, les producteurs sont à bout de souffle. L’enquête est signée Jean Baptiste Renaud

  8. Posted 16 janvier 2018 at 16:03 | Permalien

    Michel DEBOUT
    Président du CESEC
    Anne-Juliette TILLAY
    Membre du CN
    A Rachid TEMAL
    Coordinateur National
    Parti Socialiste
    10, rue de Solferino
    75007 Paris

    Paris le 3 Janvier 2018

    Cher camarade,
    Cher Rachid,

    A la suite du Conseil National du 9 décembre et du Bureau National du 19, nous voulons t’exprimer notre vive préoccupation concernant la préparation du « Congrès de la Refondation » et surtout la réforme statutaire que la direction nationale souhaite mettre en œuvre à cette occasion.

    L’ensemble des adhérents va être appelé à voter sur des modifications statutaires qui représentent pour nous une régression sans précédent de notre démocratie interne. Et ce au moment où le Parti a besoin de propositions venant de tous ses adhérents pour pouvoir définir ensemble, ses nouveaux fondements après la débâcle électorale du printemps dernier.

    Les modifications statutaires que vous présentez vont supprimer la phase des contributions générales qui permettent à tous les adhérents de s’exprimer sur l’ensemble des problèmes politiques et de présenter une orientation cohérente. Il n’a été donné, comme seule explication à cette suppression, que le trop grand nombre de textes, souvent ignorés des militants; Dans la dernière période, le Parti n’a pas été victime d’un trop plein d’idées mais il a plutôt manqué d’une pluralité d’analyses et de propositions.

    En supprimant cette première phase du débat, les adhérents seront d’emblée saisis des différentes motions rebaptisées « Texte d’Orientation Générale ». Il faudra au moins 5% des membres du Conseil National sortant ( 16 camarades ) pour valider le texte. Ainsi le débat du Congrès futur ( celui d’Aubervilliers en Avril 2018 ) va dépendre directement des choix politiques du Congrès passé ( celui de Poitiers en Juin 2015 ) alors qu’entre ces deux congrès, la situation politique nationale et celle de notre Parti auront subi un véritable séisme. Le débat sera ainsi confisqué entre ceux qui ont soutenu l’action de François HOLLANDE et de son gouvernement et ceux qui l’ont contestée, qualifiés de frondeurs; Or, pendant cette période, beaucoup d’adhérents n’étaient totalement d’accord, ni avec les uns ni avec les autres, et ce sont justement ces militants qui seront privés de parole !

    Si votre proposition est retenue, elle créera deux catégories d’adhérents dans le Parti :

    - celle des membres du Conseil National sortant, qui, dès lors qu’ils seront au nombre de 16, pourront présenter un texte d’orientation générale

    - celle de tous les autres adhérents qui, quel que soit leur nombre, en seront empêchés

    Le caractère inégalitaire de cette disposition est inacceptable pour un Parti qui s’est toujours présenté comme un exemple de fonctionnement démocratique. D’autant que, tous les citoyens de notre pays veulent désormais participer, à travers les réseaux sociaux et les pétitions citoyennes, à l’ensemble des décisions politiques .

    Pourtant, dans les statuts actuels, il n’y a aucune condition restrictive qui empêche les adhérents qui le souhaitent d’écrire ou de présenter une motion .

    C’est pourquoi, pour éviter une éventuelle inflation des textes, nous proposons que l’amendement suivant soit soumis au vote de tous les adhérents lors de la consultation nationale du 18 Janvier : « Tout texte d’orientation générale soumis au vote des adhérents, à l’occasion de chaque Congrès, doit être signé par au moins 100 adhérents répartis entre 3 régions différentes ».

    Un large débat militant sur ce point devra être organisé avant le vote du 18 Janvier, conformément à l’article 3-1-2 de nos statuts, qui dispose que : « chaque vote doit être précédé d’un débat assurant l’égalité des partis en présence ».

    Nous saisissons sur ce différend la Haute Autorité Ethique en ce qu’elle doit, par son Article 6 -3, donner son avis « sur la régularité des procédures suivies par les instances du Parti Socialiste ». Cette Autorité est chargée dans son Article 6-1, de faire respecter « les règles d’éthique et de droit commun aux sociétés démocratiques qui s’imposent au Parti Socialiste et à ses adhérents».

    Il s’agit pour nous d’un enjeu décisif qui va déterminer l’avenir de notre Parti car, comme les statuts le déterminent, c’est le vote sur les textes d’orientation générale qui, lui seul, permet de désigner les futurs dirigeants du Parti Socialiste au niveau national comme à celui de chaque fédération .

    Nous te prions de croire, cher camarade, cher Rachid, à notre amitié socialiste.

    Michel DEBOUT Anne Juliette TILLAY

    PS : Merci de bien vouloir transmettre ce courrier aux membres de la direction nationale

  9. Posted 17 janvier 2018 at 14:53 | Permalien

    LAIT CONTAMINÉ Des enquêteurs sont arrivés mercredi 17 janvier au siège social du groupe français Lactalis dans la ville de Laval, dans l’usine de Craon (Mayenne) d’où sont sortis les lots de lait contaminé à la salmonelle, ainsi que sur trois autres sites du groupe, a-t-on appris auprès du parquet de Paris.
    Outre le siège social à Laval et l’usine Celia de Craon, les trois autres sites du groupe visés par ces perquisitions sont: les locaux des sociétés Lactalis nutrition santé et Lactalis nutrition diététique, où se situent notamment les services de contrôle qualité du groupe, à Torcé (Ille-et-Vilaine), les locaux d’une annexe du siège social à Changé (Mayenne), et les locaux de Lactalis International Europe à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne), selon le parquet de Paris.

    « Je vous confirme que des enquêteurs sont sur les sites du groupe. Comme nous l’avions indiqué, Lactalis se met à disposition de la justice et apportera tous les éléments nécessaires au bon déroulement de l’enquête », a déclaré à l’AFP Michel Nalet, le porte-parole du groupe laitier.

    Des magistrats et 70 enquêteurs de la gendarmerie sont sur place, selon une source proche du dossier. Ces investigations ont lieu dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte à Paris le 22 décembre pour « tromperie aggravée par le danger pour la santé humaine » et « inexécution d’une procédure de retrait ou de rappel d’un produit » préjudiciable à la santé.

    Trente-sept bébés ont été atteints de salmonellose en France après avoir consommé un produit d’alimentation infantile Lactalis infecté, selon un bilan au 11 janvier.

    Lactalis s’est vu reprocher d’avoir manqué de transparence et tardé à réagir après la détection de salmonelle dans son usine de Craon, lors d’autocontrôles réalisés en août et novembre. Cette contamination, qui concernait seulement l’environnement du site et non les produits, n’a été révélée au public que début décembre. (le 12 !)

    C’est ensuite le rappel des lots de lait infantile en trois étapes en décembre qui a déclenché la polémique. Le retrait s’est par ailleurs révélé incomplet, certains distributeurs ayant continué à vendre des produits potentiellement contaminés pendant plusieurs semaines.

    bruno Le maire a supprimé 603 postes parmi les agents de controle chargés de ce genre de cas !!!

  10. Posted 17 janvier 2018 at 14:55 | Permalien

    Trente-sept bébés ont été atteints de salmonellose en France après avoir consommé un produit d’alimentation infantile Lactalis infecté, selon un bilan au 11 janvier.

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