Macron le reconnaît : « Je suis le fruit d’une forme de brutalité de l’histoire : une effraction »

Macron s’est révélé un peu plus lors de la pseudo-conférence de presse qu’il a tenue le 13 février dernier devant 120 journalistes. Il a dit exactement :

« Je ne suis pas l’enfant naturel des temps calmes de la vie politique. Je suis le fruit d’une forme de brutalité de l’histoire. Une effraction parce que la France était malheureuse et inquiète. »

 

Par cette déclaration, quasi-littéraire, Macron prétend se placer dans une distance esthétique par rapport au politique. Mais le souci ici n’est pas seulement esthétique.

Macron veut dire, d’une façon qu’on peut juger présomptueuse, qu’il est au-dessus des contingences politiciennes, qu’il est là parce qu’un destin singulier, le sien, l’aurait placé là sans qu’il l’ait voulu expressément. Il se présente en fils de l’Histoire, mais c’est la Providence plutôt, et non le peuple, qui l’aurait dressé au rang de sauveur d’une « France malheureuse et inquiète ».

 

D’où le terme d’« effraction » qu’il emploie également, à juste titre. Macron en effet a été élu par une minorité de citoyens en âge de voter, avec une abstention record de près de 25,5%. Il a été élu davantage pour faire un hypothétique barrage à Le Pen que par un geste du corps électoral qui fût délibéré, consenti, constructif et politique au meilleur sens du terme.

 

Il n’est pas étonnant dès lors que Macron se permette de passer pour l’homme providentiel de temps de crise. C’est pourquoi il prétend ne pas être « l’enfant naturel des temps calmes de la vie politique ».

 

Mais bien sûr le problème demeure, car l’actuel locataire de l’Elysée ne tire pas toutes les conclusions de cette carence démocratique, comme l’aurait fait un véritable homme d’Etat.

Reconnaissant lui-même qu’il n’a pas été élu sur une base clairement accepté par le peuple, il l’a été en effet « par effraction ». Et surtout hors de toute doctrine politique, élu en quelque sorte sur une illusion, ou pire une vacuité, ce qui explique au moins en partie la baisse considérable des opinons favorables dans une opinion qui découvre enfin, mais un peu tard, la supercherie. Et les annonces de cette semaine sur de prétendus baisse du chômage ou de redémarrage de la croissance ne seront ici d’aucun secours.

La situation est dangereuse car le programme de Macron n’en est pas un. Il n’y a rien de constructif, rien d’une vision à long terme, à part bien sûr la volonté affichée, revendiquée, sans complexe, de revenir sur tous les principes de l’Etat Social qui a fait jusqu’à maintenant la richesse, la spécificité, voire l’influence au plan international de notre pays.

 

Dans cette conférence Macron évoque la question du travail au travers une loi travail qu’il veut mener au bout mais qui va s’avérer bien vite, si ce n’est déjà le cas , comme une catastrophe. Son pari qui consiste à croire que cette loi va combattre le chômage est stupide et voué à l’échec, et dans le même temps sera facteur de souffrance sociale dont le peuple français et le monde du travail en particulier se seraient bien passé.

 

Emmanuel Macron continue de détruire patiemment à la suite de ces prédécesseurs à l’Elysée, au besoin par ordonnances, toutes les structures de solidarité (comme la sécurité sociale), structures collectives pourtant de nature à amortir les crises financières, et grâce auxquelles nous vivons en paix civile et en relative prospérité depuis la fin de la dernière guerre.

Si la résistance à cette politique n’est pas plus volontaire et collective il ira jusqu’au bout, instrumentalisé par les entreprises du CAC 40, encouragé par les exigences d’une Union Européenne plus que jamais monétariste et inégalitaire.

JM Gardere

 

 

 

18 Commentaires

  1. Posted 18 février 2018 at 14:56 | Permalien

    l’UE ne commande pas a Macron, c’est Macron qui commande à l’UE
    les recommandations de l’UE du 27 mai 2017 concernant la France sont bien en deçà des ordonnances et de la politique budgétaire suivie par Macron
    l’ennemi n’est pas a Bruxelles mais chez nous
    le poison c’est Macron

  2. Posted 18 février 2018 at 17:22 | Permalien

    tout ce que l’UE veut Macron le veut, et Macron en fait plus que ce que demandent les autres dirigeants libéraux des autres pays de l’UE
    actuellement ce n’est pas l’UE qui est en cause c’est la politique réac de Macron

  3. Posted 18 février 2018 at 21:24 | Permalien

    Pour info, et ça ne me réjouit nullement (contrairement sans doute à certains d’entre vous) : l’opération du congrès de Toulouse (désigner un mandataire qui n’a rien à voir, au contraire, avec la « gauche du parti ») vient d’être renouvelée dans le 34, où la direction nationale de la motion Maurel a choisi un proche de Navarro, dont rien ne montre qu’il a changé de positions politiques ou de pratiques, mais qui a été sorti du jeu (et de la liste des candidats) par la majorité de la motion majoritaire au moment des régionales. Or, sans même parler de considérations « morales », le précédent de 2012 a montré ce que peut apporter ce type d’opération (7,2 % pour la motion Maurel, plus de 14 % pour la motion Hessel ds le département)

    Je précise que ds le 34, les hamonistes st à peu près tous (sauf leur chef, qui se voir en futur maire de Montpellier, favorable à Faure) chez Carvounas, comme la plupart des montebourgeois restants (Alliès, Calvo,qui est le mandataire).

    J

  4. Posted 18 février 2018 at 21:26 | Permalien

    pourquoi laisser entendre que beaucoup d’entre nous se réjouissent que Maurel choisisse encore une fois dans l’Hérault un mandataire qui n’ait rien à voir avec l’aile Gauche. Cela ne fait que confimer la dérive des Maurel/Lieneman/Guedj depuis un an. Cela n’a rien de réjouissant. Ils ont avalisé tout le processus enclanché par Camba/Temal: Ils ont entériné la direction collègiale en l’intégrant (alors que cette structure inventée de toute pièce piétine la proportionnelle statutaire du BN). Ils ont entériné tous les changements antistatutaires réduisant la démocratie (suppression des contributions générales, 16 membres du CN pour déposer une motion) Vote (s’il y en a eu un) et au moins enterinant les déclarations d’Assouline et Temal sur l’exclusion « unanime » de Gérard . Qui ne dit mot consent.
    En pratiquant ainsi, ils ont éliminé leurs concurrents à l’aile gauche du Parti (nous en particulier) et ont offert à la direction Hollandaise ou néo-Hollandaise une caution de gauche dévitalisée . Il n’y a qu’à voir leurs textes. Le premier texte puis leur motion: ils ont évacué la question du bilan, pronnant l’unité du Parti, la réconciliation avec les fossoyeurs.
    Tout cela pour tenter de rallier des élèments de la majorité pour faire le meilleur score.
    Ce qui est en jeu pour Morel: son poste de député européen. Le meilleur score au Congrès pour arracher une place sur la liste européenne, mais plus probablement (parce que c’est le lieu le plus sûr aujourd’hui pour être élu, un bon score pour obtenir une bonne monnaie d’échange pour son transfert chez Mélenchon)
    Se réjouir d’un tel naufrage ? Certainement pas. Ni rire ni pleurer, comprendre …

    TP

  5. socrate
    Posted 18 février 2018 at 21:28 | Permalien

    Macron commande a l UE
    a bon c’est pour ça que Merkel ne le suit pas ?
    c’est pour ça que polonais , hongrois et roumains ne veulent pas abolir le régime des travailleurs détachés….
    tu ne veux pas voir le coté négatif de l UE comme tu ne voulais pas voir le libéralisme de Hollande
    dans 5 ans peut etre tu évolueras…..
    l’UE nous bride avec ces 3 % et ça c’est pas Macron

  6. Posted 18 février 2018 at 21:37 | Permalien

    ça vous fait mal de combattre votre propre bourgeoisie hein ? vous préférez combattre celle des autres pays ? comme en 14
    et en plus t’enjolives Macron : tu mens, il n’a jamais propose d’abolir le régime des travailleurs détachés, il l’a défendu au contraire
    comment ça 3 % « c’est pas Macron » mais si ! il aurait signé pire !
    toi, faut évoluer tout de suite mon pote, ouvres les yeux
    Macron est en route pour zéro % comme Merkel et Schaüble pas 3 %

  7. Posted 18 février 2018 at 21:39 | Permalien

    Mon message se voulait informatif, et je ne souhaitais pas (ni ne souhaite maintenant) ouvrir un débat.

    Simple remarque : je n’ai pas écrit « bcp » ms « certains ». Et je cprends que des cdes aient mal vécu tt ce qui leur a été infligé (ms par qui ?) ds les regroupements auxquels ils ont participé lors des congrès du PS. Je crois me svenir que dès Toulouse, et p-ê plus encore ds la préparation de Poitiers, un certain nbre de cdes (pour qui j’ai de l’estime, je le redis si nécessaire) souhaitaient ne plus être en butte aux difficultés (certains parlaient même d’humiliations) subies ds ces motions, voire regrettaient de ne pas s’être présentés au vote des adhérents sur leur propre texte. Et cx-là ne st p-ê pas prêts à reprendre ta formule sur une dérive « depuis un an ». Ce ne st pas pour autant des sectaires, ms on pt éprouver une amère satisfaction devant une preuve (ou une nouvelle preuve) de « trahison », avec ou sans guillemets, stt qd on rompt avec un engagement, et dc une stratégie lgtps mise en oeuvre et sans dte svt (je n’écris pas « uniquement ») usante. J’entends bien que vs (GDS) le faites en raison de votre analyse de la situation.

    Enfin, je serais assez d’accord avec ce que tu écris, à l’exception du dernier paragraphe. Ms l’avenir (assez proche) tranchera, non ?

    Amitiés

  8. Posted 18 février 2018 at 21:41 | Permalien

    Camarades,

    Dans la fédération des Bouches du Rhône, MAUREL et LIENEMANN acceptent les soutiens des ex-Guériniste : Jean-David CIOT Premier secrétaire fédéral, qui avait appelé à voter MACRON dès le premier tour à la présidentielle, Loïc GACHON, premier secrétaire par intérim de la direction provisoire en attendant le congrès, maire de Vitrolles, partisan de l’alliance avec Force du 13, Groupe créé par Jean-Noël Guérini, Sylvie ANDRIEUX ex-députée, jugée pour détournement de subventions aux associations.
    Nos camarades de la gauche du PS13 sont divisés. Les Hamonistes qui sont restés sont divisés, une partie soutienne Carvounas, l’autre Maurel. Ce qui reste de MLG espère gagner la Fédération 13 en faisant des alliances contre nature avec les ex-Guériniste qui tiennent encore le département.
    Quand aux amis marseillais autour de Patrick MENNUCCI, il fait le choix de soutenir Carvounas, bien que P. Mennuccci avait de bonnes relations avec Stéphane LE FOLL.
    Seule Marie-Arlette CARLOTTI ex-député soutien celui-ci . Benoît PAYANT, représentant du PS à la mairie a été mandaté par Olivier Faure (Réf art.La Provence que je vous ai envoyé). Henri GIBRAYEL ex-député hésite, car il a signé les textes de Faure et Carvounas.
    La guerre des clans ce poursuit dans cette Fédération qui ne comprend pas ce que veut dire le mot DEMOCRATIE. Et les militant(e)s désespérés partent sur la pointe des pieds.

    J-P

  9. Posted 18 février 2018 at 21:51 | Permalien

    Besoin de soutien
    Le Parquet (!) me poursuit pour le tweet que j’ai envoyé sans vérifier le 17 nov dernier celui que j’ai retiré au bout de 40′ en m’excusant de cette bévue, il n’y a aucun délit, tous ceux qui me connaissent le savent, l’audience est le 11 avril à 13 h 30 (Rv sur l’esplanade en face le Palais de justice de Paris) et la seule conséquence c’est que déjà des frais d’avocat sont ouverts, et ça coute cher, je n’ai naturellement pas les moyens et j’ai besoin d’aides pour faire face à ce procès, pour celles et ceux qui peuvent, selon le principe que ce sont les petits ruisseaux qui font les rivières et qui évitent de manquer d’eau, chèques à l’ordre de « G.Filoche-soutien » 85 rue Rambuteau 75 001 Paris

  10. andré
    Posted 20 février 2018 at 10:14 | Permalien

    « ça vous fait mal de combattre votre propre bourgeoisie hein ? vous préférez combattre celle des autres pays ? comme en 14″
    toujours le don de déformer ce que dit l’autre et dans la contradiction totale sur l’UE comme sur le PS!

  11. Posted 20 février 2018 at 11:37 | Permalien

    c’est pas une réponse : aujourd’hui le pire de l’UE est chez nous, oui ou non ? Macron surenchérit sur le reste de l’UE libérale ou non ?

  12. Posted 21 février 2018 at 0:06 | Permalien

    Serge Gayet Excellent ouvrage mon cher Gérard !

    Gérard Filoche merci tu es le premier a l’avoir lu et a me le dire

  13. socrate
    Posted 23 février 2018 at 14:30 | Permalien

    ça vous fait mal de combattre votre propre bourgeoisie hein ? vous préférez combattre celle des autres pays ? comme en 14

    tu l’a défendu toi en soutenant Hollande ?

  14. CYRIL
    Posted 23 février 2018 at 14:39 | Permalien

    La question n’est pas ce qu’est E. MACRON. La question, c’est que le capitalisme est en crise structurelle.

    La politique, c’est l’ économie et inversement.

    Les marges de manoeuvre de la politique sont dictées par l’ économie.

    Oui, il n’ y a plus d’argent pour les Etats.

    Le capitalisme que d’aucuns identifient aux trente piteuses, ce n’est pas le capitalisme. Cette phase n’a été que transitoire.

    Le capitalisme se révèle au grand jour de l’humanité. C’est un système inégalitaire et absurde.

    Plus le capitalisme a besoin de travail humain vivant, plus il l’ éjecte de par le progrès technique.

    Le capitalisme, c’est l’ industrie; il n’ y a que la production de marchandises qui permet de reproduire et accumuler le capital. Le services, ou tout autre économie comme l’ immatérielle, ne produisent pas par elles-mêmes de la valeur économique.

    Comme déjà dit, c’est la finance qui a permis au capitalisme de puis la fin des années 60 de ne pas s’effondre en simulant une croissance fictive car la production de marchandises ne permet plus une croissance réelle.

    L’avenir, c’est une crise qui aura une fin tragique si rien n’est fait.

    Destruction continue de l’environnement; de plus en plus d’exclus et de superflus dont le capitalisme ne sait que faire.

    Une relance de type keynésienne pourrait surseoir un temps cet état de fait, mais cela ne résoudrait en rien la crise générale car les Etats s’endetteraient encore plus et nous assisterions à la chute de la bulle financière étatique qui emporterait tout sur son passage.

  15. Posted 23 février 2018 at 14:50 | Permalien

    désolé mais pratiquement chaque phrase que vous écrivez est théoriquement fausse.
    il vous faut beaucoup de re éducation pour devenir marxiste
    désolé,
    il vous faut relire « salaire prix et profit », je n’ai pas le temps de vous le recopier de façon didactique ici

  16. Posted 23 février 2018 at 14:55 | Permalien

    mais je n’ai soutenu Hollande que pour battre Sarkozy, et s’il fallait le refaire, je le referais,
    a ce moment là le programme du PS 2011 et le programme Hollande lui même (tranche d’impôt à 75 %, reconstruire le code du travail, baisse de la TVA, etc.. ) était classable à gauche
    et ensuite lorsque Hollande a dévié, tourné puis trahi, pas à pas, progressivement, pédagogiquement, je l’ai combattu,
    dès le congrès de Toulouse d’octobre 2012, à partir d’une motion rédigée en septembre 2012 j’étais dans l’opposition à sa politique
    cette opposition est devenu plus radicale au fur et mesure que ses trahisons étaient plus nettes, visibles, et sont devenues énormes
    ainsi au congrès de Poitiers de mai juin 2015 et dans tout le combat contre la déchéance de nationalité et la loi El Khomri
    à partir de janvier 2016, j’ai combattu pour qu’il ne se représente pas, j’étais le premier et le seul au Bn du PS à le demander, et j’ai gagné
    le 4 décembre 216 en direct sur FBM, je disais que Valls serait battu à plage couture, et j’ai milité pour et j’ai eu raison

  17. Posted 23 février 2018 at 14:59 | Permalien

    je tiens à redire que je n’ai aucun autre revenu que celui de mon travail, 41 annuités de cotisations, sans parler hélas des années non cotisées,
    j’ai toujours été salarié et bénévole dans mon activité militante depuis 55 ans
    je n’ai JAMAIS en 25 ans rien reçu du PS, je n’ai fais qu’y cotiser

  18. Posted 23 février 2018 at 15:11 | Permalien

    salut camarade

    Tu nous as alerté à juste titre hier sur un article du Monde écrit par un groupe de hauts fonctionnaires sur la politique du parti présidentiel. Patatras, ce matin l’invité d’Ali Badou sur France-Inter (Pierre Birnbaum) nous explique que ce texte de hauts fonctionnaires ne prend pas en compte d’autres éléments, voire fait fausse route. Ne sachant si tu l’as entendu, je te joins le lien pour l’écouter.
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-d-ali-badou

    JP C

    CG

    Non, merci de le signaler. Birnbaum est un type sérieux qui connaît très bien le sujet. Il faut lire son petit livre de 1994 Les sommets de l’Etat au Seuil qui retrace l’évolution des élites et qui montre bien comment la Ve République, c’est le pouvoir de la haute fonction publique – dans le public et dans le privé aussi. Le livre qu’il sort maintenant semble être la suite de celui-là.

    Deux passages que j’ai relevés: à la 1′, il rappelle tout ça en montrant que c’est en rien nouveau que les cabinets soient dominés par ces gens.

    A partir de 3’45, il explique la place plus importante du privé dans la composition des cabinets ministériels. Il pourrait souligner un peu plus par contre la continuité avec la situation précédente, en parlant de ce que les sociologues appellent le « rétropantouflage ». Le pantouflage, c’est quand les hauts fonctionnaires partent diriger des grandes entreprises (publiques ou privées, c’est pareil). Le « rétropantouflage » est un phénomène des vingt dernières années: les énarques et les polytechniciens (Ecole Polytechnique) partent vers le privé beaucoup plus tôt qu’avant (Macron par exemple n’a fait que 4 ans à Bercy) et donc ils sont beaucoup plus nombreux après à revenir vers les cabinets ministériels. Mais c’est toujours les mêmes gens, le même groupe social. Simplement, avec les privatisations, le périmètre des opportunités dans le privé s’est élargi et ils sont donc beaucoup plus tentés par un départ rapide.

    Mais là où je ne suis pas Birnbaum, c’est quand il dit que « l’Etat résiste, » etc. En fait, c’est une mauvaise manière de poser les choses. Ce qui résiste, c’est la classe dominante de ce pays, qui a toujours dominé à la fois les sommets de l’Etat et des grandes entreprises. Pour elle, le public ou le privé, c’est pareil. Elle ne voit qu’une continuité des postes de pouvoir que ses membres sont destinés à occuper. Pour eux, les privatisations n’ont rien changé, seulement leur parcours de carrière. Sur ça, lire en particulier Les grands patrons en France: Du capitalisme d’Etat à la financiarisation d’Eric Grémont et François-Xavier Dudouet (http://www.lignes-de-reperes.com/catalogue/patrons2.htm).

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