Trois mois de bras de fer : un affrontement historique qu’on peut et doit gagner

D’un coté Macron, est « arrivé là par une violence de l’histoire », « par effraction » comme il le dit lui-même. Il est arrogant, il prétend « tenir trois mois » mais il a des pieds d’argile.

 

De l’autre, un mouvement social assurément majoritaire, mais qui doute encore de lui-même. Une immense colère stagnante autour des cheminots. Il manque le détonateur. Les cheminots  fer de lance, jouent leur va tout en se lançant de façon inédite dans trois mois de grèves. Dans le salariat et la jeunesse, se mêlent une volonté de survivre et d’en découdre, et un scepticisme sur les chances de victoire. Si on parvient à le lever ce sera un raz de marée.

 

C’est un moment sans précédent historique : l’affrontement de classe est programmé, des deux cotés, sur une période extraordinairement longue,  120 jours avec une grève perlée mise en œuvre unitairement par tous les syndicats de la SNCF.  Autour, les grèves dispersées se multiplient en tâtant tous les terrains. Le pouvoir se raidit, utilisant tous ses moyens de division, de propagande et de répression.

 

Quelles sont les chances des deux classes sociales en présence ?

 

D’un côté Macron à toute la haute technocratie d’état, le Medef, la finance, le CAC 40, les 9 milliardaires qui détiennent 95 % des médias.

Sur le plan politique Macron bénéficie du putsch qui lui a permis de prendre le pouvoir à l’arraché en mai-juin 2017 après l’effondrement du désastreux quinquennat Hollande. C’est cette trahison de la gauche Hollande-Valls au pouvoir de 2012 à 2017 qui a mis Macron en scène,  elle a profondément déçu, désorienté, mécontenté des millions de salariés qui se sont abstenus

Macron  n’a guère obtenu de soutien sur sa personne le 23 avril 2017, il a seulement gagné l’élection « par défaut » en bénéficiant du rejet de Fillon puis de Le Pen, et in fine de la division Melenchon-Hamon. Il n’a gagné une majorité parlementaire qu’avec 58 % d’abstentions et 14 % de votes nuls et blancs. Son pseudo parti « En marche » est un groupement hétéroclite sans racine sociale. Macron n’a qu’un soutien embarrassé et affaibli de l’appareil de la droite classique, LR. D’où ses pieds d’argile. La division de la gauche le sauve.

 

Il lui faut absolument diviser ceux qu’il présente comme « ayant un statut » et ceux auxquels tout statut a déjà été enlevé : il combat pour une « société sans statut ».

Il défend une société « post salariale » contre la société salariale existante.

Il a déjà détruit le code du travail pour les 18 millions de salariés du secteur privé, il vise à détruire le statut de la fonction publique pour 5 millions de salariés du secteur public.

Il s’inscrit dans la tradition Thatcher-Reagan, cherche à rattraper à marche forcée, les 40 dernières années, ou le libéralisme intégriste n’a pas pu s’imposer autant qu’il le voulait en France.

Il se jure de gagner l’épreuve de force et ensuite de détruire victorieusement ce qui restera du modèle social qui est le notre depuis 1945.

Mais ce faisant il travaille pour seulement 10 % de la population auxquels il a fait plus de 12 milliards de « cadeaux » (CICE, ISF, dividendes, impôt, etc.) dans son budget 2018. Il heurte 90 % de la société auxquels il a retiré plus de 24 milliards (CSG, baisse des budgets des trois de l’Etat, de la Sécu, des collectivités…).

 

C’est une gageure, de vouloir casser à la fois le code du travail, l’assurance chômage, bloquer le smic et les salaires, démanteler le statut de la fonction publique, supprimer 120 000 fonctionnaires, réduire de 3 milliards la santé,  réduire tous les services publics, réduire les retraites et les Ehpad, empêcher des centaines de milliers d’étudiants d’entrer à l’université, casser la justice, affronter les gardiens de prison et vendre les aéroports,

 

C’est la « théorie du choc » : frapper partout, vite et en même temps ! En même temps c’est la dispersion des coups, mettant en mouvement toutes les résistances à la fois.

 

Or la théorie du choc c’est celle du bluff.  Et le pouvoir hyper concentré de Macron est vulnérable face au salariat qui regroupe 90 % des actifs : Macron doit frapper les esprits par une propagande mensongère acharnée mais, du coup, trop voyante. Il « peine » à expliquer sa politique comme le reconnaît une partie de sa propre presse (Françoise Fressoz in Le Monde) : il est étiqueté majoritairement « à la solde des riches », et il n’y a qu’une très petite minorité pour gober la thèse qu’il faut impérativement briser la belle SNCF et le statut cheminot. En plus de la propagande, il lui faut donc utiliser la répression policière systématique pour  empêcher la généralisation des mouvements, les stopper dans l’œuf : au risque de précisément les solidariser entre eux.

 

C’est là, la chance du mouvement social en cours :

La grève unie des cheminots est massivement suivie – jusqu’à 75 % des conducteurs. Elle est installée.

 

 

la gréve a été lancée jusqu’à fin juin avec possibilité de prolongation. Si le pouvoir ne cède en rien comme il l’annonce, le front syndical tiendra et la colère des cheminots risque de s’exacerber plus que de s’user. C’est Macron qui refuse de négocier et bloque le pays pour une prétendue « reforme » dont l’opinion perçoit de moins en moins la justification.  Le salariat a certes encaissé des coups depuis 15 ans, mais il n’est pas encore battu : 132 jours de grève pour mille salariés en 10 ans, de 2005 à 2015 !

 

 

Le combat des cheminots ne concerne pas qu’eux, mais tous les statuts de tous les salariés et tous les services publics.

C’est l’occasion de redonner de l’élan à bien des combats qui n’ont pas abouti depuis des années (contre l’ANI en 2013, contre la loi Ayrault sur les retraites en 2013, contre la loi Macron en 2015). Car c’est vrai, la bataille légitime et puissante de 2016 contre la loi El Khomri a été perdue. Il y avait eu 14 manifestations, 80 % de l’opinion était à la fin opposée à cette loi scélérate. S’il avait gagné cela aurait changé la donne des rapports de force et sans doute l’élection mais Hollande, Valls n’ont rien voulu entendre à ce mouvement de masse.

 

D’où les racines de l’échec de la mobilisation contre les ordonnances à l’automne 2017 (dû aussi à la continuation de la division syndicale et politique). D’où le scepticisme qui règne encore dans les fins fonds du salariat qui est hostile à Macron mais le subit en partie comme une fatalité sans croire possible une résistance, ni une explosion victorieuse. Le « déclic » manque. Il manque la confiance dans la possibilité de gagner.

 

Pourtant on vient d’assister à la grève des gardiens de prison, à la grève des Ehpad, deux fois, à la mobilisation des fonctionnaires le 22 mars, à celle très forte des retraités, à des mouvements un peu partout : chez Carrefour et Ford notamment, PSA, mais aussi chez les éboueurs, dans les bus et métros, chez les électriciens et gaziers,  à la Poste, chez Air France, dans les métiers du cinéma,  et on voit se construire un mouvement étudiant de plus en plus fort.

 

Par son obstination et sa brutalité, Macron, radicalise ceux qui doutaient de la possibilité de l’affronter dans une résistance d’ensemble. La vérité est qu’il met tout le salariat au pied du mur : la bataille du rail devient une bataille de la survie des services publics de façon générale. Derrière le statut des cheminots, il se dessine que ce sont bien tous les statuts de tous les salariés qui sont en cause.  47 % des sondés soutiennent la grève ce qui est déjà énorme. Chacun observe et se sent menacé et la théorie du choc peut se retourner en contre coup : ainsi les journées du 14 mars, unitaire, syndicalement et politiquement (« reconstruire la gauche ») à Marseille, la grande journée du 19 avril cette fois avec grève générale, puis le 1ermai, et l’appel a une mobilisation le 5 mai, tout cela aide à co-construire et a faire converger un mouvement d’ensemble.

 

Cela ne se décrète pas, mais  c’est d’une grève générale et de l’occupation des entreprises dont il y a besoin pour gagner.

 

Il faut faire obligatoirement peur à Macron, pour l’obliger à négocier. Et pour cela, il faut l’unité du mouvement en cours, l’unité syndicale, plus l’unité des forces politiques en position d’offrir une alternative.

 

Nous, GDS, y travaillons, car nous avons été un élément très actif à l’unité de 12 organisations politiques de gauche(…) qui se sont réunies déjà quatre fois au local du NPA à l’appel d’Olivier Besancenot.  Nous avons produit une déclaration commune, puis fait une conférence de presse commune place de la République à Paris à la veille du 22 mars, puis rédigé et publié une tribune unitaire le 25 mars,  fait une conférence de presse commune dans la gare de Lyon avec les syndicats le 30 mars, organisé une journée de défense des petites lignes au Tréport le 5 avril…

 

A leur niveau et sans interférer avec l’indépendance d’action des syndicats,  l’action unie des  12 organisations politiques de gauche est absolument nécessaire pour  contribuer à donner confiance à une alternative de gauche à Macron. Il ne suffit pas de le mettre en échec, il faut être capable de proposer une autre politique de services publics, une autre politique sociale et de redistribution des richesses.  On doit offrir des solutions. Augmenter les salaires et baisser les dividendes.

 

Nous proposons de continuer dans l’unité : rédaction d’une plateforme commune de défense des services publics, dont la SNCF,  meetings unitaires de soutiens aux grèves en cours, notamment cheminots et étudiants. Tracts communs le 19 avril, et le 1ermai. Et le 5 mai, se saisir de l’appel de François Ruffin et de « Fakir », soutenu par deux mille militants réunis à la Bourse du travail le 4 avril (nous en étions)  pour faire « la fête à Macron ».

 

Nous pensons, nous, GDS, qu’en lien avec le mouvement social, en le soutenant de toutes nos forces, en le développant, en rendant sa victoire possible, il faut  travailler à construire une nouvelle  force de gauche unitaire pluraliste, démocratique. Nous pensons même que cela urge, et que sur le terrain politique, des listes communes aux futures européennes, et aux municipales ne se conçoivent que comme un débouché politique nécessaire, indispensable, au combat social commun pour vaincre Macron.

 

22 Commentaires

  1. Gregory
    Posted 14 avril 2018 at 16:35 | Permalien

    Surtout quand on regarde bien ses députés, pas un seul ouvrier, que des cadres ou des dirigeants d’entreprise, quelque que pro de la politique ( de droite ) (valls, ferrand, lemaire, darmanin…)

  2. Gilbert Duroux
    Posted 14 avril 2018 at 16:58 | Permalien

    Si vraiment il s’agissait de deux classes sociales face à face, ce serait trop simple. Malheureusement, il suffit de lire les réactions dans les forums des journaux ou de discuter autour de soi, toute une partie du camp du salariat a été contaminé par les idées libérales et tient le même discours que « les maîtres ». En gros : « il faut bien faire des réformes si on veut être concurrentiel ». Ou alors : « ce n’est pas normal que les cheminots aient des privilèges alors que nous devons nous serrer la ceinture ». Ou encore : « L’Europe nous impose la concurrence, c’est une bonne chose, on va avoir des trains qui arrivent à l’heure et on va payer moins cher ».
    Tu dois admettre, Gérard, même si tu n’en es pas responsable, que ton (ex)parti, le parti prétendument socialiste, a une responsabilité immense dans le fait que culturellement, les libéraux n’ont cessé de marquer des points. Tu n’en es pas responsable, mais un petit peu quand même puisque tu ne cessais de dire, contre l’évidence, que ton parti était le cœur de la gauche alors même qu’il défendait les idées libérales (quand bien même il faisait quelques réformes sociales) et ouvrait en grand les portes à Macron et ses sbires.

  3. Posted 14 avril 2018 at 20:46 | Permalien

    mais oui ce sont deux classes sociales face a face,
    le fait que l’une d’elle, la moins nombreuse mais qui a tout le pouvoir, la police et les médias réussisse à diviser l’autre, la notre, n’est pas nouveau,
    c’est même LA raison depuis 150 ans, pour laquelle nous ne gagnons pas,
    il faut donc aller chercher la majorité de notre classe à travers ses différentes organisations (syndicales, politiques, associatives) dans le but de la rendre indépendante et de l’unir, en traduisant sa majorité sociologique en majorité politique

  4. Gilbert Duroux
    Posted 14 avril 2018 at 21:04 | Permalien

    Je vois que tu ne réponds pas sur la question de la responsabilité du PS. Ça ne m’étonne pas. Tu as toujours eu l’habitude de mettre la poussière sous le tapis. Au nom de l’unité.
    L’unité pour l’unité, ça ne marche pas.

  5. Posted 14 avril 2018 at 21:12 | Permalien

    le PS était l’organisation principale ou il fallait aller chercher les forces nécessaires pour l’unité de notre classe
    ce n’est plus le cas

  6. Gilbert Duroux
    Posted 15 avril 2018 at 0:21 | Permalien

    Ça fait longtemps que le PS était contaminé par les idées libérales. Pour toi, c’est uniquement dans les derniers temps. Tu as toujours nié l’évidence.

  7. Posted 15 avril 2018 at 7:01 | Permalien

    encore une fois pas du tout,

    tu persistes a ne rien comprendre

    t’en fais exprès ?

    le ps était évidemment contaminé depuis… le début en 1920… il l’a toujours été,

    mais il était le parti majoritaire, sans lequel on ne pouvait rien faire, il était pluraliste et permettait de les combattre de l’intérieur

    c’est pourquoi on construisait une gauche socialiste

    ce n’est plus le cas

    ce parti n’est plus majoritaire, ni pluraliste, ni démocratique il a change ses statuts, il s’est réduit, les idées libérales le dominent sans résistance

    pour le moment

  8. Posted 15 avril 2018 at 11:18 | Permalien

    De Laballe Jadis a ajouté un commentaire sur votre vidéo.
    Déclaration de Gérard FILOCHE suite à l’audience au Palais de justice

    De Laballe Jadis
    Nous sommes des milliers à vous soutenir en France Mr Filoche. Ça ne fera pas tout. Mais c’est là. Ce sont des idées, une vision du monde, un avenir désirable et des gens, beaucoup de gens.

  9. Médusa
    Posted 15 avril 2018 at 13:47 | Permalien

    Que faire pour convaincre la CGT, et éventuellement d’autres syndicats, d’appeler au 5 mai ?

  10. Posted 15 avril 2018 at 17:01 | Permalien

    soutenir les cheminots étendre la grève, occuper les entreprises consolider l’unité syndicale, et l’unite politique des 12

  11. Posted 16 avril 2018 at 11:22 | Permalien

    Philippe Marlière
    24 min ·
    J’ai regardé le débat télévisé hier soir. Je salue d’abord une première dans l’histoire des interviews de présidents de la république : Edwy Plenel et Jean-Jacques Bourdin ont posé des questions de fond. Ils ont laissé de côté le ton de déférence habituel à l’égard des politiques – le ton ORTF – qui fait rire le monde entier. Sur le fond, Plenel et Bourdin ont posé les questions qui s’imposaient (et que ne posent jamais les autres journalistes ou qui les posent dans des termes orientés et réactionnaires) : géopolitique, fiscalité, Zad, violences policières, laïcité et hijab… Certes, le passage sur l’Europe a été superficiel, et il n’y a rien eu sur l’écologie. C’est très regrettable, mais ce type d’impasse est quasi-inévitable dans ce type d’exercice tant sont nombreux les sujets à traiter. Les journalistes ont fait cela sans sortir la brosse à reluire. Jean-Pierre Pernaut et compagnie ont du en perdre leur latin médiatique ! Il est faux de dire que Plenel a été “militant” ou que Bourdin a été « réac » (en fait la présence de Plenel l’a gauchisé). Sur le fond, Macron, assez vague, a néanmoins trahi son tropisme droitier. Sa politique économique est bien néolibérale, même s’il s’est défendu dix fois au moins d’être favorable à la théorie du ruissellement. Il est resté souvent vague, mais ferme sur ses réformes qui remettent en cause les services publics et les conquis sociaux. Sur la laïcité, Macron a confirmé qu’il est moins réac et liberticide que… certains dirigeants de gauche. C’est clair et net : il est favorable à la présence des mères portant le hijab lors des sorties scolaires. Il a contredit à l’antenne son ministre de l’Éducation nationale sur la question. De manière générale, il tient un discours d’appaisement et de tolérance sur le sujet. Ce n’est pas un point secondaire, tant cette question empoisonne le climat social (discriminations, racisme, islamophobie). J’en connais pas mal à gauche qui ont dû s’étrangler de rage en entendant ces propos. Malheureusement, il a dérapé en déclarant que les Français.e.s considéraient que porter un hijab constitue un “acte incivil”. Sur la forme, j’ai trouvé Macron très bon. C’est un habile orateur et il a vite gagné du métier à l’écran. C’est peut-être pour cela que certains ont l’impression que les journalistes “n’ont pas bien fait leur boulot ». Macron est redoutable dans les médias, c’est le meilleur orateur depuis Mitterrand. Être capable d’habiller une politique de droite dans un discours humaniste et politiquement libéral est une première à ce niveau en France. Il est temps que la gauche cesse de prendre Macron de haut et pense/dise que c’est un imbécile. Il a au contraire des ressources intellectuelles et s’avère coriace. Évidemment, s’il se met à dos la majorité des Français.e.s, il sombrera politiquement comme ses prédécesseurs. Mais cela ne se fera pas tout seul. Pour le battre, la gauche doit s’unir et argumenter un contre-projet positif et convainquant. #MacronBFMediapart

  12. Posted 16 avril 2018 at 12:43 | Permalien

    sommet de l’interview :
    Macron : «Je veux remettre la France au travail. »
    Plenel : «La France, elle travaille déjà.»
    les ordonnances anti travail, la casse de la SNCF, des hôpitaux, de l’université, la suppression des cotisations sociales, et tout le reste du macronisme réactionnaire « pour une société post salariale sans statut » l’empêche de travailler bien et mieux en répartissant les immenses richesses produites par les salariés au lieu de les concentrer dans les mains rapaces de l’oligarchie
    #MacronBFMTV #MediapartLive

  13. Posted 16 avril 2018 at 12:43 | Permalien

    IMPOSITION DES REVENUS DU CAPITAL

    A rebours du prélèvement forfaitaire unique (P.F.U. ou flat tax ) adopté en PLF 2018 qui accentue le caractère spécifique de la taxation des revenus du capital, il est proposé de clarifier et de démocratiser le dispositif d’imposition de ces derniers au sein du régime de droit commun de l’impôt sur le revenu .

    Cette mesure, qui figure dans le programme du parti de gauche radicale Die Linke allemand, est en effet à la fois :

    - juste : les revenus du capital, souvent hérités, n’ont pas à être moins taxés que les revenus du travail ;

    - efficace : la suppression de la plus grande partie des multiples niches fiscales (sans doute plusieurs dizaines) permettra un redéploiement des équipes fiscales vers la traque contre la fraude

    - et souple : des allègements ciblés pourront être maintenus pour encourager les priorités de la politique nationale tels que l’investissement dans les petites et moyennes entreprises françaises (P.M.E.), les « investissements verts », l’effort en matière de logement ou la promotion de l’innovation et l’encouragement du capital-risque.

    Cette mesure est compatible avec une taxe sur les transactions financières, même renforcée .

    PS

  14. Posted 16 avril 2018 at 12:44 | Permalien

    Mercredi 10 janvier : colloque Lyon université avec Friot (120)

    Lundi 15 janvier : 9 h Palais de justice Poutou (100)

    11 h au 32 avenue de Kleber, CGT Bois,(500)

    Jeudi 18 janvier : 7 h 50 radio Bleue Vaucluse + Avignon réunion 19 h (65)

    Vendredi 19 janvier : réunion Jonquières 84 (50)

    Samedi 20 janvier : réunion Ageca (150)

    Dimanche 21 janvier : réunion CN GDS ( 50)

    Mercredi 7 février : cercle GDS Paris (5)

    Jeudi 8 février : réunion EAN GDS (12)

    Mercredi 14 mobilisation chômage (150)

    Jeudi 15 février : journée d’études CGT 92 (60)

    Lundi 26 février : procès Philippe Pascal Avignon 150

    Vendredi 2 mars : ESJ 9 h 30 10 h 30 (ouest France le Figaro)

    Jeudi 15 mars : équipe animation EAGDS

    Mardi 20 mars : rencontre avec le PCF

    Mercredi 21mars : conférence de presse place de la République

    Jeudi 22 mars : manifestation à Paris cheminot fonction publique

    Lundi 26 mars : France info livre

    Mercredi 28 mars : réunion avec « Génération »

    Vendredi 30 mars conférence de presse gare de Lyon

    Mercredi 4 avril : réunion Bourse du travail avec Ruffin

    Jeudi 5 avril : conférence le Tréport puis réunion publique à Dieppe (130)

    Mardi 10 avril : 19 h réunion des « 12 »

    Mercredi 11 avril : procès racisme 13 h 30 + sortie du livre « manifeste contre le racisme.. »

    Jeudi 12 avril : équipe nationale animation de GDS

    Mardi 17 avril : 18 h réunion unitaire des 12 puis réunion comite de pilotage 5 mai BdT

    Jeudi 19 avril : réunion publique 19 h à Tulle Creuse 19

    Lundi 23 avril : Réunion GDS à Nantes

    Mercredi 25 avril : 14 h 30 TV libertés Kremlin Bicêtre

    Vendredi 27 avril de 18 h à 19 h 25 : France Normandie tele

    Lundi 7 mai : sortie du livre « mai 68 vivant » en libraire 8 h – 8 h 20 Radio France

    Lundi 14 mai : 14 h IPJ Paris Dauphine paris 9°

    Mardi 15 mai, réunion à Chalons sur Saône

    Mercredi 16 mai : réunion EADS

    Jeudi 17 mai : meeting à Cahors avec Pascal Philippe

    Vendredi 1er juin: Isère 38 réunion PCG EELV G et GDS Bourgoin-Jallieu

    Samedi 2 juin : 20° anniversaire Attac

    Samedi 9 juin : CN EADS

    Jeudi 14 juin : congrès CGT UGE-Camif

    Jeudi 21 juin : canton de Vaud en Suisse Unia

    Mercredi 27 juin : congrès CGT Textile Port-Leucate

  15. Gilbert Duroux
    Posted 16 avril 2018 at 16:42 | Permalien

    GF :le ps était évidemment contaminé depuis… le début en 1920… il l’a toujours été,
    mais il était le parti majoritaire, sans lequel on ne pouvait rien faire, il était pluraliste et permettait de les combattre de l’intérieur.

    Réponse : C’est faux. Depuis 1983, la fameuse parenthèse libérale (qui n’a jamais été refermée), la gauche du PS n’a jamais réussi à approcher la majorité pour pouvoir la refermer, cette parenthèse libérale. Si on ajoute que dans cette « gauche du PS » on trouvait des socialos du genre Martine Aubry, amie des patrons… À quoi bon être majoritaire à gauche dans ces conditions ? Au contraire, être majoritaire avec une telle ligne ne peut qu’étouffer la possibilité de faire l’union de la gauche. Je suis pour la clarté en politique. Un parti socialiste qui n’a rien de socialiste est plus néfaste qu’autre chose.

  16. Posted 16 avril 2018 at 18:03 | Permalien

    mais c’est faux, la gauche socialiste a joué un rôle positif à plusieurs reprises sur de grands choix et de façon significative :
    pour le congres d’Epinay lui meme,
    pour les 35 h,
    contre le TCE,
    pour la défense des retraites et le code du travail,
    conte l’ANI, la loi Macron, la loi El Khomri
    pour écarter Hollande et battre Valls
    aujourd’hui elle nourrit l’encadrement de trois mouvements a gauche : FI, Générations, GDS,

    la date de 1983 n’est pas celle d’une rupture : le PS n’était guère mieux avant 1983 et il ne fut pas plus mal apres 1983 : exemple les 35 h en 1997 la loi la plus avancée au monde

  17. Posted 16 avril 2018 at 18:04 | Permalien

    Chères correspondantes et chers correspondants,

    Actuellement le gouvernement axe son discours sur la SNCF en direction de la dette. Ils se proposerait dans sa bonté régalienne de procéder à ce qu’il appelle : la reprise de la dette.
    Or cette dette est déjà une dette publique d’État.
    En effet comme le montre le document, ci-joint, intitulé CSM-publication, la dette des établissements publics français est considérée comme une dette garantie, et comme l’explique le document intitulé INSEE, la dette garantie fait partie de la dette publique.
    Bien que ceci ne me semblait pas nécessiter d’explications supplémentaires pour m’inquiéter de la mauvaise foi du discours gouvernemental, je joins un texte intitulé « les garanties d’emprunt » qui explique en page deux, paragraphe en gras, que grâce à la garantie de l’État la dette de la SNCF lui coûte moins cher en intérêts.
    Aussi je fais deux propositions : il faut clarifier le statut de la dette publique pour s’assurer que le gouvernement « se trompe », et aussi se demander si le changement de statut de la SNCF n’a pas pour but, entre autres, de lui faire payer plus cher ses emprunts à venir.

    Le 16 avril 2018

    C. CALA

  18. Gilbert Duroux
    Posted 16 avril 2018 at 20:56 | Permalien

    GF : « aujourd’hui elle nourrit l’encadrement de trois mouvements a gauche : FI, Générations, GDS ».

    Décidément, tu n’as honte de rien. Tu t’es trompé toute ta vie, tu devrais être un peu moins péremptoire. À quoi servait d’écarter Hollande si c’est pour avoir celui que le PS a couvé ? Le successeur de Hollande ne pouvait en aucun cas venir du PS. Choisir un candidat venant du PS, quelles que soient ses qualités, ne pouvait qu’aboutir à ce résultat.
    Tu oses revendiquer l’encadrement de FI alors que tu n’as cessé de cracher sur ceux qui ont compris avant toi que le PS n’était pas réformable et qui, du coup, ont fondé la FI.

  19. Posted 16 avril 2018 at 22:45 | Permalien

    oui les cadres des différents morceaux actuels de la gauche sont presque tous passés par le PS,
    normal : la gauche a besoin d’un grand parti démocratique, pluraliste, unitaire de la gauche
    le PS actuellement décomposé, échoue, il doit etre remplace : a la gauche mosaïque de s’unir et de le faire
    si elle ne le fait pas le PS se reconstituera et retrouvera une place majoritaire dans la gauche,

    c’est valable aussi a Londres ou à Lisbonne

    j’ai déjà connu une fois dans ma vie cette histoire : nous avions tous cru, après mai 68, que les organisations traditionnelles étaient toutes mortes, disparues, rayés de la carte (« la social-démocratie est définitivement morte » écrivait « Rouge » en 1969 !) et nous (« sortis du PCF »… ) débattions d’une force révolutionnaire nouvelle, d’un grand parti de masse des travailleurs, et la situation de l’époque était infiniment plus favorable qu’aujourd’hui
    nous n’avons pas su ou pu le faire, et les organisations traditionnelles se sont réunies, reconstituées et re-développées

  20. Posted 17 avril 2018 at 9:00 | Permalien

    je suis assez d’accord avec François Ruffin qui dit « je suis de gauche », et « je suis social démocrate mais vraiment »

  21. Posted 17 avril 2018 at 12:05 | Permalien

    les journées s’accumulent !!!

    Fonctionnaires : la CFDT rejoint la contestation
    LEÏLA DE COMARMOND Le 12/04 à 18:24
    Mis à jour à 18:34 4 1 1

    La CFDT a décidé de se joindre à l’appel déjà signé par la CGT, FO, la FSU, Solidaires, la CFTC, la CGC et la FA-FP. – AFP
    La centrale de Laurent Berger a annoncé ce jeudi qu’elle participera à la nouvelle journée d’action dans la fonction publique le 22 mai.
    Et de huit ! A l’issue de la réunion de l’intersyndicale de la fonction publique, mardi, la centrale était restée discrète. Deux jours après, la décision est tombée : « La CFDT a fait le choix de participer à la construction de l’unité la plus large possible autour des sujets propres à tous les agents de la fonction publique au service des revendications à porter dans le cadre d’Action publique 2022 et du prochain rendez-vous salarial », a-t-elle annoncé, se joignant donc à l’appel déjà signé par la CGT, FO, la FSU, Solidaires, la CFTC, la CGC et la FA-FP.
    « Cela fait longtemps qu’on a alerté et dit qu’on n’excluait rien. On avait un mandat pour une mobilisation encore plus proche du rendez-vous salarial, mais nous avons consulté nos équipes et la décision a été prise ce jeudi à une très large majorité de nous associer à la mobilisation », explique Mylène Jacquot, la secrétaire générale de l’Union des fonctionnaires CFDT.
    Nouvelle intersyndicale le 3 mai
    Reste l’Unsa. Aussitôt après la fin de l’intersyndicale, mardi dans la soirée, elle a diffusé un communiqué au titre exclamatif : « L’Unsa Fonction publique n’appelle pas à la grève pour l’instant ! » « Nous allons poursuivre nos réflexions, nous continuons de consulter nos instances et nous prendrons une décision de toute façon avant la prochaine réunion de l’intersyndicale, le 3 mai », précise Luc Farré, son secrétaire général. Mais continuer à faire cavalier seul apparaît risqué, alors même que se profilent en décembre les élections de représentativité.
    Le prochain rendez-vous de mobilisation marquera-t-il un changement de dimension ? En tout cas, outre le fait que la journée d’action s’achemine vers un carton plein syndical, le 22 mai est suffisamment éloigné pour que plusieurs des dossiers de la réforme de la fonction publique aient été ouverts d’ici là et pour que l’on approche du rendez-vous salarial que le gouvernement a promis pour la mi-juin. Autant d’éléments qui pourraient faire monter la pression chez les fonctionnaires.
    Pour l’heure, la contestation des cheminots a une visibilité autrement plus importante. Elle avait d’ailleurs phagocyté la journée d’action du 22 mars dernier à laquelle appelaient sept des neuf fédérations de fonctionnaires (toutes sauf la CFDT et l’Unsa).
    Leïla de Comarmond

    En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/economie-france/social/0301557021049-fonctionnaires-la-cfdt-rejoint-la-contestation-2168762.php#zDUqylyZyDDADF0d.99

  22. Posted 17 avril 2018 at 13:03 | Permalien

    Appel de la coordination régionale étudiante d’ile de France !
    GDS·MARDI 17 AVRIL 2018
    Nous relayons l’appel de la Coordination Régionale des Étudiant.e.s qui s’est tenue à Clignancourt ce jour, samedi 14 avril 2018. N’hésitez pas à partager en masse ! C’est le mouvement qui se structure et s’étend !
    Appel de la Coordination régionale des étudiant.e.s mobilisé.e.s.

    Nous étudiant.e.s mobilisé.e.s des facs de Paris 1, Paris 3, Paris 5, Paris 6, Paris 7, Paris 8, Nanterre, Paris 13, ESPE Paris, EHESS, Inalco, UPEM. Nous sommes réunis ce samedi à l’appel de Paris 4 pour tirer les bilans de la mobilisation et de nous donner des perspectives communes.
    Cette semaine la mobilisation étudiante a pris de l’ampleur et a franchi une nouvelle étape avec des milliers d’étudiant.e.s rassemblé.e.s en Assemblées générales et des occupations qui se multiplient en région parisienne.
    Le gouvernement craint l’extension du mouvement et sa convergence avec les cheminots. C’est pourquoi il essaie de nous faire taire par la force. Mais nous avons défendu tous ensemble les facs mobilisées de Nanterre et Tolbiac. Contre les interventions policières, nous ne nous laisserons pas faire et riposterons en étant toujours plus nombreu.ses.x dans la rue.
    Et nous ne sommes pas seul.e.s. Les cheminots luttent contre la même politique pro-patronale de Macron. C’est tous ensemble que nous pourrons faire reculer un gouvernement déterminé à faire passer toutes ses lois qui nous concernent tous : étudiant.e.s, lycéen.ne.s, cheminot.e.s, hospitalier.e.s ou salarié.e.s du privé.
    A l’issu de nos échanges, nous avons décidé :

    > de nous retrouver massivement dans la rue dès le 17 avril aux côtés des cheminot.e.s.
    > d’être le plus nombreu.ses.x possible le 19 avril dans la rue avec les autres secteurs en lutte et de constituer un cortège commun des universités mobilisées de région parisienne.
    > de nous coordonner entre universités pour réagir en cas de menace d’évacuation.
    > de diffuser cet appel dans toutes les Assemblées générales et tous les comités de mobilisation afin d’élargir et de renforcer cette coordination, pour qu’elle puisse représenter l’ensemble du mouvement.
    > de nous revoir à l’issue de la manifestation du 19 avril, à la fac occupée de Paris 3 Censier, à 18h30 pour tirer les bilans de la semaine et prévoir la suite.Nous appelons donc tous les étudiant.e.s mobilisé.e.s à nous rejoindre pour se donner les moyens de gagner. C’est la convergence de tous ceux qui luttent qui fera reculer le gouvernement, par des mobilisations massives dans la rue dans la perspective d’une grève générale.
    Paris 4 Clignancourt, 14 avril 2018.

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