Macron 10 % des voix des inscrits

Il y a eu 48 % d’abstentions ce 26 mai 2019.

En effectuant  un forcing pour s’imposer avec la liste « Loiseau »,  en utilisant tous les gros médias en sa faveur,  Emmanuel Macron n’a réussi qu’à obtenir 10 % environ des électeurs inscrits.

Meme dans une V° République ou le pouvoir personnel permet tant d’abus, Macron ne peut pas imposer au pays de continuer comme avant.

ça suffit !

Avec 10 % des électeurs inscrits, c’est dictature que d’imposer la continuation de la France start up, de la société post salariale, sans statuts, ubérisée,  de la casse du droit du travail, des services publics, de la sécu et des retraites.

Macron doit cesser d’abonder les riches et de creuser l’austérité, les inégalités, le chômage et la misère. Il doit répondre aux demandes de hausse de salaire, du smic,  des minimas sociaux et des retraites.

Qu’il rétablisse l’ISF.

Qu’on en revienne a la justice fiscale.

Halte a la protection des fraudeurs fiscaux qui détournent au moins 100 milliards par an a notre République avec la complicité délibérée de Macron.

Avec 10 % des voix, ce sera violence que de casser l’assurance chômage basée sur les cotisations salariales et patronales.

Avec si peu de légitimité, une présidence ne peut annoncer la fin des cotisations salariales et patronales pour la santé et les retraites.

Impossible de casser notre système de retraite par répartition basé sur nos annuités de travail

Impossible d’imposer la fin de la liberté de la presse écrite en supprimant la loi Bichet.

Impossible d’imposer une révision de la constitution basée sur plus de pouvoir central, moins  d’expression démocratique  des citoyens et de leurs élus.

Injuste d’imposer la loi  LOM et la présomption de « travail indépendant » favorisant l’escroquerie anti salariée de Uber et cie ou encore  le rapport Lecocq  faisant retomber les accidents du travail sur els épaules des salariés subordonnés.

Ecoeurant d’imposer avec si peu de légitimité la casse de centaines de conventions collectives.

Ce serait coup de force que de brader, contre la majorité de l’opinion,  la privatisation des aéroports, et des barrages hydrauliques.

Impossible de conduire la nécessaire transition écologique sans redistribution sociale.

Justice sociale et  écologie sont inséparables.

Il faut, on peut, on doit sortir de la dictature Macron, de sa surdité, de sa violence,  la majorité du pays est contre lui.

Le rapport de force est vérifié, un apprenti Pinochet violent, sourd, qui fait 10 % ne passera pas !

 

la  politique Macron amène Le Pen. Chaque jour d’agression macronienne anti sociale, amène le RN.

Macron est le marchepied de Le Pen.

il faut l’empêcher au plus par la force majoritaire  du mouvement social

occuper les entreprises, gréve générale , c’est au mouvement social, aux gilets jaunes, aux syndicats, à la gauche d’agir (et de s’unir vite et fort) pour empêcher la dictature, la tragédie qui vient

 

 

 

20 Commentaires

  1. Herve Villemin
    Posted 28 mai 2019 at 21:18 | Permalien

    Bonjour je mets ici un copier/coller d’un mail que j’ai envoyé cet am au service élections de la préfecture d’epinal – vous en faites ce que bon vous semble :

    Bonjour ,

    Suite à mon appel il y a quelques minutes, je vous confirme que je n’ai pas reçu la propagande électorale pour les élections européennes . Je suis bien inscrit sur les listes et j’ai pu voter . J’en ai parlé au bureau de vote et le président m’a dit que lui non plus n’avait pas reçu cette propagande . La mairie m’a dit ne pas être compétente et m’a envoyé vers vos services .

    Je vous ai aussi indiqué que j’avais vu un article publié dimanche aux alentours de 7h00 du matin sur le site du journal  » le parisien  » . Cet article était intitulé : résultats européennes, ils entrent au parlement .

    L’article a vite été retiré mais nous en avons retrouvé des traces dans le cache internet de yahoo , je vous mets deux liens vers deux copies d’écran qui ont été faites , la pendule du PC vous donne l’horodatage .

    https://i.ibb.co/PWqhD5g/01.png

    https://i.ibb.co/9pkTxgT/02.png

    L’article est toujours disponible sur yahoo news et je vous invite à consulter les commentaires en affichant les plus anciens d’abord, vous verrez la réaction de lecteurs médusés ( mais le lien vers leparisien est cassé ) :

    https://fr.news.yahoo.com/r%C3%A9sultats-europ%C3%A9ennes-2019-entrent-au-parlement-051116619.html

    A savoir que Le parisien a republié le même article en soirée après officialisation des résultats :

    http://www.leparisien.fr/elections/europeennes/resultats-europeennes-ils-entrent-au-parlement-26-05-2019-8080338.php

    Si vous faites une recherche internet vous voyez que l’article publié le matin est toujours référencé mais le lien est cassé ( deuxieme lien )

    https://www.qwant.com/?client=brz-moz&q=ils+entrent+au+parlement+site%3Aleparisien.fr

    Et le parisien a eu l’audace de publier ça le lendemain : http://www.leparisien.fr/elections/europeennes/europeennes-pourquoi-les-sondages-n-ont-ils-pas-mieux-prevu-les-resultats-27-05-2019-8080779.php

    je vous remercie de prêter la plus grande attention à ces deux anomalies inquiétantes . je serai ravi de lire vos conclusions .

    Bonne fin de journée

    Cordialement

    Hervé V.

  2. Babaltazar
    Posted 29 mai 2019 at 8:40 | Permalien

    Bonjour,

    Et en nous rabattant les oreilles jour après jour de leurs revendications, parfois très légitimes même si trop souvent contradictoires, ils ont mis combien de personnes dans la rue les Gilets jaunes ? Et combien d’inscrits se sont reportés sur leurs listes ou sur des listes amies, si l’on veut faire semblant de penser qu’ils ne sont pas majoritairement RN ?

  3. Herve Villemin
    Posted 29 mai 2019 at 11:11 | Permalien

    Bonjour Gerard ,

    puisque le site est encore présent sur yahoo news avec les commentaires qui prouvent qu’il y a un problème ( et qu’une enquête pourrait rapidement horodater ) , pourquoi ne pas demander un signalement massif auprès des préfectures ?
    je voudrais bien signaler au conseil d’état mais la procédure internet est trop compliquée .

  4. Posted 29 mai 2019 at 12:24 | Permalien

    forte progression du total de la gauche depuis 2017.

    Mais franchement, ne commençons pas un débat sur EELV à gauche ou pas. Tu écris « Jadot ne se réclame pas de la gauche ». (Je passe sur ses interviews où il se dit anticapitaliste.) Avec ce critère, Mélenchon et FI non plus ne devraient pas être classés à gauche. Combien de fois ses dirigeants ont-ils déclaré qu’ils ne savent pas ce que c’est que la gauche et qu’ils sont pour le peuple contre les élites etc. etc. Avec ce critère, le RN ne devrait pas être classé à l’extrême droite. Combien de fois Marine Le Pen a déclaré qu’elle n’était ni de gauche ni de droite. Idem pour Macron etc.

    Et puis quand-même, les programmes, non? Je les ai lus attentivement pour un article qui sera dans la prochaine livraison de la revue. Le plus proche de nos positions est celui d’EELV, aussi surprenant que ça puisse paraître. Tout ce que nous proposons en matière européenne y est, peu ou prou, et bien d’autres choses encore, y compris en matière sociale.

    Et puis un argument d’autorité scientifique: aucun chercheur en science politique ne classe les verts au centre. Tout le monde est d’accord sans l’ombre d’un doute que les verts sont à gauche.

    Les verts vont jouer un rôle central dans les mois à venir. Si nous nous perdons dans un débat pour savoir s’ils sont de gauche ou pas, on sera mal barrés.

  5. Posted 29 mai 2019 at 12:25 | Permalien

    ld
    29 mai 2019

    Européennes 2019 Présidentielles 2017
    Inscrits
    47 344 857 Exprimés
    22 654 224 Inscrits
    47 582 183 Exprimés
    36 054 394
    Nombre voix % /Inscrits % / Exprimés Nombres voix % / Inscrits % / Exprimés
    RN 5 281 734 11 ,16 % 23,31 %
    RN + Les Patriotes 5 428 795 11 ,47 % 23,96 % 7 678 491 16,14 % 21,30 % Le Pen
    LREM 5 076 464 10,72 % 22,41 % 8 656 346 18,19 % 24,01 % Macron
    EELV 3 052 406 6,45 % 13,47 %
    EELV
    + LFI + PS +Génération.s + PCF + LO 7 365 502 15,56 % 32,51 % 9 978 128 20,97 % 27,68 % Mélenchon + Hamon + Poutou + Arthaud
    LFI + PS +Génération.s + PCF + LO 4 313 096 9,11% 19,04% 9 978 128 20,97 % 27,68 % Mélenchon + Hamon + Poutou + Arthaud
    LFI + PS + Génération.s + PCF + LO
    + Urgence Ecologique 4 724 889 9,98% 20,86%

    Ce tableau ne prend pas en compte ni les petites listes, ni la droite « classique », ni la droite « extrême ».
    Il ne prend pas en compte le parti « Animaliste » dont les propositions se résument à la cause animale et dont les soutiens sont divers entre Brigitte Bardot et Sylvie Rocard par exemple.

    A noter, j’ai classé Urgence écologique à gauche et pas avec EELV.

    J’ai fait un calcul de la gauche sans la liste EELV. En effet, Jadot ne se réclame pas de la gauche. Il se verrait bien, à priori, en « Macron vert » rassemblant tous ce qui se dit écologiste au sens large de droite et gauche. Il s’est déclaré pour l’économie de marché, la libre entreprise, l’innovation (on dirait du Macron dans le texte), pour une écologie ni de droite ni de gauche. Il s’est dit être prêt à soutenir la candidature de M Barnier membre du PPE à la présidence de la Commission européenne (cf. Le Point). Il dénonce le libéralisme mais il n’est surtout pas anticapitaliste …

    Si je n’ai pas fait d’erreurs de calcul, on peut tirer de ce tableau, tout en sachant que ce sont 2 types d’élections différentes et avec des « listes » différentes
    - Tous les listes perdent en voix mais il y a moins de votants donc résultat logique
    - L’extrême droite gagne 2,5 % des exprimés
    - LREM perd 1,6 % des exprimés
    - La gauche a un périmètre différent vu la position de Jadot … A partir de cela, on constate que la Gauche unie, au sens stricte (sans EELV), perd 7 % et est à moins de 21 % des exprimés et à moins de 10 % des inscrits !!!! La gauche unie aux présidentielles était presque 3 points devant Macron par rapport aux inscrits, aux européennes elle est presque 1 point derrière la liste LREM ….. mais avec EELV elle est 5 point devant !

    La position de Jadot interroge donc sur une recomposition de la gauche, car il ne souhaite visiblement pas en être.
    Je pense qu’une telle recomposition ne peut se faire qu’à partir d’un « projet » ouvrant de vraies perspectives de changement, prenant en compte l’écologie bien évidement (donc notamment la production des richesses et pas seulement la redistribution, la consommation) et à partir des gens dans les territoires. Il faut arrêter d’avoir une vision jacobine de la politique.

    Je note aussi que le mouvement révolutionnaire et de masse des Gilets jaunes n’a pas empêcher à toujours avoir l’extrême droite et LREM en tête, permettant à Macron de poursuivre sa politique.

  6. Posted 29 mai 2019 at 16:08 | Permalien

    Bien sur qu’il est allé cherché des électeurs de tous les cotés mais un florilège de ses déclaration d’après élections
    Bien sûr que jusqu’à maintenant EELV était classé à gauche, pas de souci. D’ailleurs dans mon tableau chez ajouté les lignes « gauche sans EELV » aujourd’hui après les déclarations récentes de Jadot

    Après les Européennes, Jadot dit vouloir« construire une alternative crédible » au Rassemblement national et au « vieux monde ».

    Il explique que concernant des accords entre EELV et les partis de gauche en vue des prochaines échéances, il ne ferait pas demain ce qu’il n’a pas fait pendant les dix mois précédents.

    Il dit « On ne va pas se mettre autour d’une table entre anciens partis du 20e siècle pour faire des accords, des machins, des trucs. Ça, c’est la vieille politique. Il va falloir penser valeurs, projet, et rassembler, rassembler, rassembler », « on doit gagner les prochaines élections », « construire une alternative crédible pour conquérir le pouvoir et l’exercer ».

    Il veut construire « un grand mouvement de l’écologie politique beaucoup plus large, ouvert, crédible, enthousiasmant », « s’imposer comme le 3e pilier qui organise la politique » face aux piliers « populiste » et « du vieux monde assez libéral et technocratique ».

    Et il précise qu’il faut « empêcher que l’extrême droite s’installe dans notre paysage politique ». Il veut constituer une alternative à « ce vieux monde libéral qui réunit la gauche qui a échoué, la droite qui a échoué et qu’incarne aujourd’hui Emmanuel Macron »

    Sur l’ancrage d’EELV à gauche il dit que face au « changement fondamental du paysage politique européen », « il faut changer nos lunettes sur ce socle de valeurs », même si « évidemment toute une partie de la gauche a vocation à se retrouver dans ce projet-là. Mais ça va au-delà ».
    Cela me parait assez clair …. il classe la gauche dans le vieux monde !!!!! C’est un discours de type rassemblement Macron écologiste estimant que le clivage droite – gauche est du vieux monde, dit après les européennes et en vue des élections à venir dont sans doute la présidentielle et comme il y a des élections toutes les années à venir ….

    J’ai l’impression qu’il développe une vision du ni gauche ni droite (ancienne chez Les Verts) mais l’objectif d’être le 3ème pilier du paysage politique où les partis de droite et de gauche traditionnels sont à la dérive. IL y a donc l’extrême droite, le libéralisme et l’écologie.
    Il se dit donc contre le libéralisme… mais je n’ai rien vu sur le dépassement du capitalisme (j’ai relu sa profession de foi) même si son programme contient des choses intéressantes.

    J’espère me tromper mais j’ai l’impression Macron a ouvert une voie qui fait rêver certains, surtout vu l’état de la gauche et de la droite traditionnelles …
    Cela m’incite à penser encore plus que ce n’est pas à partir des partis, et par le haut , qu’on reconstruira la gauche mais bien à partir des gens, des territoires.

    Sur ta remarque assez désobligeante sur les camarades de l’ancienne génération, je cotoie des jeunes par mes activités et aussi via mes enfants, leur approche politique est différente de la notre et c’est sur que l’écologie a une place bien plus importante. Le vote des jeunes place quand même le FN et LREM en 2eme et 3eme position qui assembllée font autant que EELV …..
    Enfin sur l’écologie, cela ne fait jamais que plus de 40 ans que je milite sur ce sujet ……

  7. Herve Villemin
    Posted 29 mai 2019 at 16:10 | Permalien

    Pour Info , la prefecture vient de gentiment m’envoyer bouler après l’étude des infos que vous trouvez dans mon premier com plus haut . Ils me renvoient vers le conseil d’état auprès duquel je ne vais pas perdre mon temps . Nicolas Dupont Aignan a accusé réception de ces mêmes infos , un porte parole du député LR contacté hier par téléphone me semble lui gêné et m’a dit q’il allait  » protester  » auprès du parisien .
    Visiblement Bernard Arnaud et sa presse ont plus de pouvoir en France que les services de l’état ou les élus qui n’osent même pas lui demander une explication sur une violation flagrante du code électoral .

  8. Herve Villemin
    Posted 30 mai 2019 at 1:09 | Permalien

    Bon , apparemment il semble que je ne sois pas normal d’être outré par le fait qu’un journal publie le résultat d’une élection avant l’ouverture des bureaux de vote . D’autant plus que le journal nous donne bien EELV en 3 et que le lendemain il publie un article nous expliquant pourquoi personne n’avait vu venir .
    C’est désespérant .
    Je te remercie , Gérard , de m’avoir ouvert les commentaires de ton blog . Malheureusement je ne serai pas acteur de vos projets car j’ai fermement pris la décision de ne plus jamais aller voter . Les urnes ne nous débarrasseront pas de macron et sa clique , ils sont là pour très longtemps encore .
    Salutations à tous et bon courage à vous !
    HV

  9. Posted 30 mai 2019 at 14:57 | Permalien

    Pour renforcer l’impact de la lettre de Gérard à la gauche et aux écolos il me semble qu’il faut de manière urgente accompagner cette lettre d’une série de prise de contacts pour connaître les réactions des uns et des autres et envisager des initiatives communes. Je pense entre autres à :
    - Ruffin
    - Autain
    - divers Pcf (Zhoughebi, Picquet, Genevée, Faucillon, Buffet …)
    - divers FI (Généreux, Coquerel …)
    - divers Génération.s ( Balas, Isabelle Thomas …)
    - divers PS (Baumel, Mebarek, des majo ..)
    - divers Place Publique (Claire Nouvian …)
    - divers EELV ( Julien Bayou, Sandra Regol, Alain Coulombel …)
    - divers autres (Thomas Porcher, Thomas Guénolé,Liem ?,

    On peut les tester sur la maison commune ( qu’on pourrait appeler la Maison Commune du Changement – pour éviter le terme « gauche »)
    On peut leur proposer une présence à nos rencontres de Novembre (quitte à transformer une partie de notre samedi en rencontres de tout (ou partie ) de la gauche.
    On peut proposer un club ou une association commune à tout ceux et celles d ‘accord.

    Evidemment Ensemble et RetS sont à revoir.

    Concernant EELV, lundi 27 mai, il était toujours question d’un appel lancé par plusieurs dirigeants au rassemblement (assez proche du nôtre) mais nous n’en connaissons pas le périmètre exact qui semble plus large que EELV)

    Concernant l’appel au Sursaut, une rencontre des signataires aura lieu le 6 juin à Paris vers 20h. Il est souhaitable d’y aller à plusieurs.

    Par ailleurs des contacts ont eu lieu avec les initiateurs d’un appel intitulé Big-Bang (Khalfa, Cohen Séat …) Le principe d’une rencontre commune le 27 juin a été actée.

    JCB

    Cher-e-s ami-e-s, cher-e-s camarades,

    Nombreuses et nombreux sont celles et ceux qui ont montré des signes de sympathie pour notre appel publié dans Médiapart le 20 mai dernier.
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/200519/gauche-un-sursaut-necessaire

    Depuis les élections qui ont malheureusement plus que confirmé nos craintes, d’autres appels ont été lancés ou vont l’être.

    Nous essayons de travailler avec les initiateurs de ces appels pour faire converger nos démarches mais nous ne pouvons parler en votre nom à toutes et tous sans avoir votre point de vue.

    C’est pourquoi nous voudrions vous convier à une réunion le 6 juin prochain dans un lieu que nous vous confirmerons très vite.

    Nous pourrons y parler ensemble des suites que nous pourrons donner à cet appel

    En nous excusant pour cette invitation tardive et en vous demandant de ne pas hésiter à nous faire part de vos réactions et propositions si vous ne pouvez être des nôtres.

    Cordialement

    Pour les initiateurs de l’appel
    Marie-Christine VERGIAT

  10. Gilbert Duroux
    Posted 30 mai 2019 at 15:38 | Permalien

    Gérard, on ne sait plus qui dit quoi dès lors que tu mets sous ton nom des commentaires qui ne sont pas de toi et qui ne sont pas signés.

  11. Gilbert Duroux
    Posted 30 mai 2019 at 15:42 | Permalien

    Je l’ai toujours dit, le patronat, dès lors que la droite classique serait discréditée, n’aurait aucune difficulté à faire du FN sa roue de secours. On l’a vu tout au long de l’histoire, le patronat n’a jamais hésité à collaborer avec les fascistes lorsqu’ils sont au pouvoir. Aujourd’hui, c’est encore plus grave. Comme nous le montre Julien Salingue, du NPA, Le FN est vécu comme l’alternative naturelle à Macron par de plus en plus de monde, y compris par de nombreux éditorialistes. Il est loin le temps où l’on se posait la question : « faut-il considérer le FN comme un parti comme un autre ? »
    https://www.npa2009.org/actualite/politique/retour-sur-une-sequence-electorale-calamiteuse

  12. Posted 30 mai 2019 at 16:04 | Permalien

    Bon, un petit rappel à toutes et tous
    Européennes des 20 dernières années
    PS 28,9% – 16,5% – 14% – 6,1%
    Verts 7,4% – 16,3% – 8,9% – 13,5%
    Gauche radicale (PCF+FdG+FI) 5,88% – 6,48% – 6,6% – 8,7 %
    Et chaque fois il y a des groupuscules éphémères, NPA ou Générations, à 3-4%. CP

  13. Posted 31 mai 2019 at 10:57 | Permalien

    https://heuredupeuple.fr/revolution-francaise-le-detricotage-du-modele-republicain-cause-majeure-de-la-crise/

    Révolution Française Le détricotage du modèle républicain, cause majeure de la crise – Entretien avec Stéphanie ROZA, chercheuse au CNRS, spécialiste des Lumières. –

    [HdP, 10 mai 20199 mai 2019 Antoine Prat Evénement, France, Institutions]

    On commémore ces jours-ci l’ouverture des États-Généraux, prélude à la Révolution française. Que reste-t-il, aujourd’hui de la Révolution?

    SR : La chute du Mur de Berlin, et le recul de la culture communiste qui s’en est suivi ont un peu effacé la mémoire de la Révolution française, comme d’ailleurs celle de la Révolution russe d’octobre 1917. Alors que le bicentenaire de 1989, puis les 80 ans de la Révolution russe en 1997 avaient déclenché d’intenses polémiques, le centenaire d’Octobre est passé presque totalement inaperçu en 2017.

    Concernant la Révolution française en particulier, il devient urgent de redresser la barre, car peu de gens et même de militants se souviennent aujourd’hui des grands événements qui l’ont rythmée, comme l’insurrection populaire qui, le 10 août 1792, a mis fin à une monarchie millénaire. Pourtant, l’héritage révolutionnaire reste vivant en France, comme en attestent, par exemple, les nombreuses et positives références aux sans-culottes qui n’ont pas manqué de fleurir quand les gilets jaunes sont entrés en scène, à l’automne 2018. Les Français continuent de cultiver un certain égalitarisme qui est moins fort dans d’autres pays ; la culture politique nationale reste marquée par le républicanisme social, produit des Lumières françaises.

    Ce républicanisme social, comment le caractériser ?

    SR : L’Antiquité grecque et romaine a inventé le républicanisme, cette tradition politique qui exalte le primat de l’intérêt collectif sur l’intérêt individuel, et insiste sur l’implication du citoyen dans la vie de la Cité. C’est l’idée aussi que nous ne pouvons être pleinement humains que dans des rapports d’égalité avec les autres, et par la participation politique. Ces thèmes sont repris dans l’Europe moderne à partir de Machiavel, qui le premier pense que la vertu civique peut sauver la liberté des villes italiennes face aux envahisseurs de l’étranger et aux despotes de l’intérieur.

    Au XVIIIe siècle, des philosophes comme Mably ou Rousseau donnent à cette vertu civique une coloration nouvelle. Contrairement à Machiavel et à la plupart de ses successeurs, ils vont se distinguer par leur insistance sur les droits politiques et sociaux du peuple. Ils font valoir que la république a besoin d’égalité sociale ; qu’elle doit prendre des mesures pour empêcher que les riches ne deviennent trop riches, et pour que les pauvres mangent à leur faim. Sur le plan politique, Rousseau introduit l’idée de « souveraineté populaire » en considérant que la loi ne peut être juste qu’à condition que ceux qui la votent soient les mêmes que ceux qui s’y soumettent. Les femmes, soit dit en passant, sont exclues de ce beau raisonnement !

    Le républicanisme social est donc un produit des Lumières…

    SR : Oui. Les Lumières françaises sont un extraordinaire creuset d’où vont jaillir toutes les grandes options politiques de notre temps. A côté du courant dominant des Philosophes, plutôt modéré sur le plan des réformes politiques et sociales, un courant plus radical se fait entendre à plusieurs reprises. Autour de 1755 par exemple, une crise institutionnelle de la monarchie est l’occasion pour Mably d’écrire un manuscrit qui réclame la convocation des États-Généraux et la constitution d’une Assemblée permanente de représentants de la nation ! Dans les années 1770, la libéralisation du marché des grains, décidée par un ministre « éclairé », déclenche une polémique au sein même du camp des Lumières : faut-il mettre fin aux règlementations d’Ancien Régime ou protéger l’accès des plus pauvres aux denrées de première nécessité ? Mably, Rousseau, mais aussi Diderot, défendent alors la primauté du droit à la subsistance.

    Comment le républicanisme social s’exprime-t-il dans la courte séquence de la Révolution française ?

    SR : Sous la Révolution, Rousseau et Mably (même si ce dernier a été oublié depuis…) sont des figures tutélaires pour les sans-culottes. Robespierre est un rousseauiste revendiqué : après la proclamation de la République à l’automne 1792, il propose de soumettre le droit de propriété au droit de chacun à la subsistance : « Le droit de propriété est borné, comme tous les autres, par l’obligation de respecter les droits d’autrui. Il ne peut préjudicier ni à la sûreté, ni à la liberté, ni à l’existence, ni à la propriété de nos semblables ». La Terreur jacobine est restée dans l’historiographie comme une période de répression politique, mais il faut se souvenir aussi de son volet socio-économique : embryon d’assurance sociale contre la pauvreté et la maladie, redistribution de certains biens des aristocrates émigrés à l’étranger, un niveau maximum décrété sur le prix des produits de première nécessité. La Constitution de 1793, jamais appliquée, prévoyait la possibilité pour les assemblées d’électeurs de révoquer leurs députés, d’approuver ou de rejeter une loi. C’est la plus démocratique qui ait jamais été votée en France.

    Et après la Révolution française ?

    SR : L’œuvre de Robespierre et ses compagnons reste dans la mémoire des militants républicains et irrigue le mouvement ouvrier naissant : socialistes et surtout communistes sont les héritiers de la Révolution, et de la Conjuration babouviste pour l’Égalité, qui a avorté en 1796. Près d’un siècle de lutte sera nécessaire pour affermir les institutions républicaines et écarter définitivement le danger royaliste. Mais la République sociale, bien sûr, on l’attend encore !

    Certaines avancées obtenues au sortir de la Seconde Guerre mondiale prolongent les orientations des robespierristes sur le plan de l’égalité : la Sécurité sociale, la mise en place d’un système de retraites par répartition, puis en 1958 l’assurance chômage, assuraient une forme de redistribution républicaine et avaient pour fonction de protéger les citoyens, même les plus fragiles, de la misère, et de préserver leur dignité en les dispensant de mendier leur subsistance. Depuis une quarantaine d’années, ces avancées sont peu à peu battues en brèche par les gouvernements. Quant à la révocabilité des élus ou à la possibilité pour les citoyens de porter une proposition de loi, elles n’ont jamais été tentées, sauf sous la Commune de Paris, pendant quelques semaines, au printemps 1871 ! Le détricotage actuel du modèle républicain français est une cause majeure de la crise que nous traversons, une crise sociale, politique mais aussi morale. Nous ne sommes pas faits pour vivre dans la concurrence permanente de tous contre tous et la peur de tomber, ou de rester dans la pauvreté sans que personne s’en soucie.

    Aujourd’hui, que reste-t-il du républicanisme social ?

    SR : La gauche est l’héritière naturelle de ce courant d’idées et de luttes. Robespierre, Babeuf, Jaurès en sont des figures tutélaires dans notre pays. À ce socle social, il faut ajouter le féminisme et l’anti-impérialisme, défendus dès 1789 par des gens comme Babeuf lui-même, Mary Wollstonecraft, ou Toussaint Louverture, ce « jacobin noir » qui se porta à la tête de la lutte antiesclavagiste et anticolonialiste à Saint-Domingue. Je pense qu’il faut que tous les militants du progrès social et de la démocratisation de la vie politique se regroupent à nouveau autour de ces valeurs. Le combat contre les oppressions ne se divise pas : l’égalité est un tout, et le XVIIIe siècle français est le berceau des combats progressistes universels. Aujourd’hui où nos forces sont affaiblies, nous avons besoin de revenir aux fondamentaux pour nous reconstruire.

    Propos recueillis par Antoine Prat

  14. Posted 31 mai 2019 at 12:26 | Permalien

    Communiqué de Presse SUD- Énergie

    Les mensonges de Monsieur De Rugy sur les raisons de la hausse des tarifs de l’électricité

    La vraie raison de la hausse des tarifs de l’électricité est liée à l’augmentation des prix de marché de l’électricité, elle-même expliquée principalement par la hausse des prix des matières premières (gaz en particulier), comme la délibération de la CRE le décrit: « L’évolution des tarifs réglementés de vente proposée par la CRE s’explique principalement par la conjoncture internationale, avec une hausse des prix des énergies depuis janvier 2018.
    En effet, la hausse des prix des matières premières a entrainé une forte augmentation des prix de l’électricité sur les marchés de gros ». « L’électricité n’est d’ailleurs pas le seul produit concerné puisque l’INSEE calcule, pour 2018, une hausse de 14,7 % des produits pétroliers, de 22,3 % du fioul domestique et de 12 % du gaz. ».

    En effet, le prix de marché de l’électricité est basé sur le coût marginal, c’est à dire le coût variable du moyen de production le plus cher en fonctionnement à chaque instant. La plupart du temps, il s’agit de moyens de production thermiques, gaz ou charbon, souvent hors de France mais accessible via les interconnexions. Ce prix de marché n’a pratiquement rien à voir avec les coûts de production de l’électricité en France, dépendant à 5% des productions thermiques.
    Ce prix de marché, décorrélé des coûts, ne permet pas de garantir leur recouvrement et peut conduire les producteurs à s’endetter, comme cela a été constaté dernièrement chez tous les gros producteurs sous l’effet de l’effondrement des prix du gaz. Par ailleurs, ils exposent les producteurs comme les consommateurs à une volatilité non intrinsèque au système. Et cela ne permet pas d’investir dans de bonnes conditions.
    Pour ces raisons, entre autres, l’électricité n’est pas un produit adapté au marché.

    Les tarifs réglementés de vente ne visent plus à recouvrir les coûts du système mais, comme le note la CRE, « La tarification par empilement vise à garantir la « contestabilité » des TRVE, qui se définit comme « la faculté pour un opérateur concurrent d’EDF présent ou entrant sur le marché de la fourniture d’électricité de proposer, sur ce marché, des offres à prix égaux ou inférieurs aux tarifs réglementés ». En résumé, il s’agit de proposer des prix suffisamment hauts pour permettre la concurrence, et non plus d’imposer la concurrence pour faire baisser les prix !

    Qu’un ministre en charge de l’énergie laisse penser que cette hausse des tarifs de l’électricité serait liée aux rémunération trop élevées des salariés d’EDF, et en particulier à leur tarif agent, dénote soit d’une incompréhension totale de la construction des tarifs, soit d’une mauvaise fois absolue.

    Le coût total du tarif agent représente, d’après la Cour des Comptes elle-même, 295 millions d’euros par an (soit environ 1000 euros par an par ayant droit – agents ou retraité, soit 83 € par mois, quelle indécence !). Ces 295 M€ sont à rapporter au coût annuel du système électrique, de l’ordre de 40 Mds€ : cela représente donc 0,7%. Cet avantage n’a pas augmenté et n’a donc rien à voir avec la hausse des tarifs de l’électricité.
    D’une manière générale, M. De Rugy s’insurge contre la rémunération des salariés d’EDF qui, comme le souligne la Cour des Comptes, est plus élevée que celle du secteur : précisons que la Cour des Comptes évalue cette surévaluation à 8%, alors même que le seul critère de la taille d’entreprise explique des écarts du simple au double entre les salaires. Par ailleurs, si aucune entreprise ne peut être 8% au dessus de la moyenne, cela signifie que toutes les entreprises doivent avoir exactement le même salaire moyen : est-ce cela que souhaite le Ministre ?

    Rappelons enfin que même la Cour des Comptes reconnait une diminution de la masse salariale en 2017, liée principalement à la baisse des effectifs. A l’évidence et très logiquement, cela a été sans effet sur l’évolution du tarif de l’électricité.

    Fédération des syndicats SUD-Énergie, 30 mai 2019
    sudenergie.org

    Daniela GARCIA
    Fédération des syndicats SUD-Énergie

  15. Posted 31 mai 2019 at 13:00 | Permalien

    un très bon article (je trouve) paru il y a peu dans L’Heure du peuple (LFI) qui est aussi un argumentaire pour dissuader (conjurer) le vote populaire en faveur du RN :

    « UE Macron, extrême-droite unis contre les droits » [
    17 mai 201916 mai 2019 Hadrien Toucel Europe
    Partout en Europe, les amis de Macron et ceux de Le Pen ont trouvé leur axe de propagande à l’approche des élections européennes : d’un côté, les progressistes, de l’autre, les nationalistes. Dans l’équipe « progressiste », on compte Emmanuel Macron, Jean-Claude Juncker (président de la Commission européenne et ancien premier ministre luxembourgeois) ou Guy Verhofstadt (président du groupe libéral ADLE au Parlement européen). Dans l’équipe nationaliste, on retrouve Marine Le Pen, Marcel de Graaff (président du groupe d’extrême droite ENL au Parlement européen), Matteo Salvini (le premier ministre italien), Viktor Orban (l’autocrate hongrois). Pourtant, ce clivage entre progressistes et nationalistes est tout à fait factice. En effet, il ne tient qu’à condition de laisser de côté toutes les politiques économiques ! Si on observe leur bilan ou leurs propositions en la matière, alors le clivage s’estompe. Tous ces individus font équipe, dans le camp libéral. Face à eux, les forces populaires et humanistes. Haine de l’État, cadeaux budgétaires aux plus hauts revenus sans contrepartie, laxisme avec les évadés fiscaux : voilà le programme commun de l’extrême-droite et des libéraux. Dans ces conditions, on comprend mieux leur tentative de verrouiller le débat européen !

    Moins d’État

    Que l’on soit d’extrême-droite ou libéral, les coupes budgétaires sont à la mode. Le gouvernement italien cible la politique migratoire et l’éducation. Macron cible les politiques de logement (baisse des APL) et d’emploi (suppression de contrats aidés). Tous réduisent l’investissement public au péril des routes, des ponts et des écoles. Tous affaiblissent l’État… et obéissent aux injonctions de Bruxelles le petit doigt sur la couture du pantalon ! Rien de nouveau : déjà dans les années 1980, Guy Verhofstadt (alors surnommé « baby Thatcher ») vendait pour une bouchée de pain les actifs publics belges (téléphonie…), utilisant l’argent pour augmenter le salaire des cadres dirigeants d’entreprise !

    En outre, si Macron veut supprimer 120 000 postes dans la fonction publique d’ici 2022, le gouvernement italien a gelé toute titularisation jusqu’en novembre 2019. Finalement, les privatisations unissent aussi macronistes et extrême-droite : un grand programme de privatisations a été lancé en Italie (liquidation de l’immobilier public) comme en France (Aéroports de Paris, Française des jeux…). Et, finalement, lorsque la Commission européenne intime de privatiser le rail ou les barrages hydroélectriques, tout ce beau monde est ravi.

    Moins de droits sociaux

    Tout ce que l’Europe compte de gouvernements d’extrême-droite ou libéraux sont en accord sur le partage des richesses. En outre, l’axe libéraux-extrême droite a adopté ces dernières années une série de législations en faveur des sociétés multinationales. Elles consistent à baisser la fiscalité des entreprises les plus dominantes, en reportant les frais sur les PME. La Hongrie d’Orban n’applique plus qu’un taux de 9% d’imposition sur les sociétés. Il s’agit du plus bas d’Europe. Même au niveau international, pour trouver une fiscalité plus généreuse, il faut se tourner vers les Bermudes ou les îles Caïmans.

    Mais pour complaire aux multinationales, les gouvernements macronistes ou lepénistes démantèlent surtout les protections collectives des salariées. La destruction du code du travail a été menée en Italie par Renzi, modèle de Macron. Le nouveau gouvernement italien l’a avalisé : il n’a pas rétabli l’article du code du travail permettant de réintégrer les licenciés abusifs, ni modifié le nouveau CDI-jetable créé par Renzi. Exactement la même ligne que celle de Macron avec ses « ordonnances Travail » ! On retrouve cette attaque obsessionnelle contre le monde du travail en Autriche. Le chancelier Kurz, surnommé le « Macron autrichien » et qui gouverne avec le FPO, proche allié de Marine Le Pen, y a porté à 12 heures quotidiennes la durée maximale d’une journée de travail, pendant cinq jours d’affilée.

    Évadés fiscaux protégés, chômeurs pourchassés

    Quant aux évadés fiscaux, ils se savent sous protection de l’extrême-droite et des libéraux. Parfois, ils y appartiennent directement : Jean-Marie Le Pen ou Frédéric Chatillon, conseiller de Marine Le Pen, sont suspectés depuis les Panama Papers d’avoir monté des sociétés offshores pour dissimuler des fonds hors de France. Pour les protéger, leurs alliés redoublent d’imagination. Le gouvernement italien a ainsi instauré une amnistie fiscale pour les personnes n’ayant pas payé des impôts déclarés ou sous-déclarés entre 2000 et 2017. Cela ressemble furieusement au « droit à l’erreur » de Macron, censé épargner les personnes ayant manqué à leurs obligations fiscales de façon fortuite… mais qui rend surtout la fraude plus aisée. Pour être bien certain de dégager les hauts revenus de leurs obligations fiscales, les gouvernements français successifs ont supprimé 3100 contrôleurs des impôts depuis 2010. Et Macron a rajouté une cerise sur le gâteau des millionnaires, abrogeant « l’exit tax » qui taxait les plus-values en cas de passage du domicile fiscal à l’étranger.

    Ce type de cadeaux est réservé aux hauts patrimoines. En revanche, les milieux populaires paient cher la prise de pouvoir des macronistes ou des lepénistes, partout sur le continent. Les chômeurs ont été victimes en France d’un durcissement de leurs droits, avec l’obligation de reprendre désormais un emploi moins bien payé que le précédent. Sinon, leurs allocations sont coupées pendant un mois. La peine est identique s’ils ne parviennent pas à prouver qu’ils ont intensivement recherché un emploi (chose ardue dans plusieurs secteurs, là où les offres se discutent à l’oral, ou lorsque les réseaux de sociabilité sont déterminants pour être embauché). Là où les amis de Marine Le Pen gouvernent… la situation est rigoureusement identique. Le gouvernement italien de Salvini procède à la même réforme. Leur introduction d’un soi-disant « revenu de citoyenneté » à destination des plus pauvres (780€ par mois) s’est accompagnée de l’obligation d’accepter une « offre raisonnable » d’emploi. Mais une offre est jugée raisonnable, où qu’elle soit située dans le pays ! Sous Macron comme sous Salvini, le contrôle bureaucratique des plus pauvres et des chômeurs empire chaque année. En parallèle, ceux qui ne peuvent plus travailler voient leurs pensions réduites. En Italie, les pensions de retraite ne sont presque plus revalorisées lorsqu’elles dépassent 1500€ par mois. En France, Macron est encore plus extrémiste avec sa désindexation des pensions de retraite, qui ne suivent plus la hausse des prix.

    Ainsi, aux élections de mai 2019, un bloc uni libéraux-extrême droite se présente à vos suffrages. Les premiers comptent transférer toute la législation au niveau de la Commission européenne tandis que les seconds ne veulent passer que par des officines nationales. Mais le contenu des textes qu’ils préparent, lui, demeurera interchangeable.

    Hadrien Toucel »

  16. DENIS Alexis
    Posted 31 mai 2019 at 22:23 | Permalien

    Quand on utilise le mot dictature, on ne vous écoute pas !
    Quand donc utilisera-t-on le terme Démocrature dont la France de 2019 pourrait être la définition ? Mot tabou …

  17. Posted 1 juin 2019 at 11:17 | Permalien

    si ! macron est une forme de dictature

  18. cyril
    Posted 1 juin 2019 at 13:26 | Permalien

    Je ne connais qu’une dictature, c’est l’ économie. C’est l’économie qui est totalitaire. Il n’ y a pas de choc de civilisations.

    Qu’importe le type de gouvernement, il y aura toujours l’exploitation la domination, l’aliénation.

  19. Macarel
    Posted 2 juin 2019 at 0:10 | Permalien

    Il faudrait des millions de gens dans les rues pour espérer arrêter, au minimum freiner la réaction « En Marche ».Franchement au vue de l’acte XXIX, l’on en est loin. Le macronisme a encore de beaux jours devant lui. Ses meilleurs alliés : les abstentionnistes, les guerres de chapelle et d’ego à gauche, l’indifférence d’une bonne partie de la population qui ne se sent pas encore assez « misérable » pour prendre le risque de manifester dans la rue.

  20. Gilbert Duroux
    Posted 3 juin 2019 at 13:14 | Permalien

    Oui, Gérard a raison sur ce plan : Macron, couvé par le PS, dont une partie des arrivistes l’a rejoint, est une forme de dictature. Je vous propose de faire circuler ce texte publié par Nantes Révoltée :

    https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/posts/2243027175733443?__tn__=K-R

    « Ce n’est pas parce qu’une main a été arrachée, parce qu’un œil a été éborgné que la violence est illégale. »

    Ce ne sont pas les mots d’un obscur dictateur à l’autre bout du monde. C’est ce que déclare tranquillement, dimanche 2 juin Laurent Nuñez, bras droit de Castaner. L’homme à la tête du ministère de l’intérieur.

    Le même Nuñez ajoute, à propos des violences policières inouïes qui se sont abattues sur des dizaines de milliers de manifestants ces derniers mois : « pas de regrets », « pas d’excuses », « pas de mauvaises tactiques ». Il déclare aussi « il est hors de question de revenir sur le Lanceur de Balles de Défense », ces fusils qui tirent des balles en caoutchouc qui ont mutilé à vie des dizaines de Gilets Jaunes.

    Laurent Nuñez est le véritable chef de la police française. Christophe Castaner n’est qu’un pitre. Un ancien voyou du sud de la France, un arriviste pathétique issu du Parti Socialiste, qui a retourné sa veste au bon moment. Castaner est un figurant propulsé au ministère de l’Intérieur pour assurer la communication gouvernementale. Le véritable chef de la police, la tête pensante : c’est Nuñez. Le haut fonctionnaire, issu de l’ENA. L’ancien patron de la DGSI, la police politique, celle qui élimine et surveille les opposants.

    Ces mots dans la bouche de Laurent Nuñez ont un sens : alors que des centaines de personnes ont été mutilées, défigurées ou tuées ces derniers mois par les policiers, l’Etat donne carte blanche. C’est un message adressé d’abord aux forces de l’ordre : « le gouvernement vous couvre ».

    Dans la même interview, le secrétaire d’État déclare que les policiers ont « sauvé la République ». Le Régime n’a tenu que par la répression.

    Sur le plan judiciaire, Laurent Nuñez assure une impunité totale aux tireurs : « Le ministère fera systématiquement appel des condamnations. Les policiers bénéficient, quand ils sont dans le cadre de leur fonction de la protection fonctionnelle, du bénéfice d’avocats. Bien évidemment nous allons accompagner ces policiers en procédure (…) Nous irons au bout ».

    Qu’est-ce que cela signifie ? Tout simplement que les policiers violents qui pourraient être poursuivis seront protégés automatiquement par l’État, et bénéficieront des meilleurs avocats payés par l’argent public pour se défendre. Alors que les mutilés, déjà fichés dans les hôpitaux, n’auront aucune aide, aucun moyen, aucun soutien pour faire valoir leurs droits fondamentaux.

    Le message de Laurent Nuñez est clair : il assume la guerre menée contre une partie de la population. Nous venons d’assister à la répression la plus sanguinaire depuis 50 ans, et le Régime triomphe.

    Cette violence d’État, et la façon dont elle est assumée par le gouvernement n’a aucun équivalent en Europe, et peut-être en Occident.

    La France est devenue un laboratoire de la militarisation de la police, et de la brutalité du pouvoir. Dans l’indifférence quasi-générale.

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