L’OIT note mal la France

 

Depuis la terrible destruction du code du travail par Hollande et Macron, la France pointe en bas du tableau pour ce qui concerne le droit du travail dans le monde. Peu à peu se mettent en place un recul non seulement des droits et de la dignité des salariés, mais aussi une hausse des risques pour leur santé, leur hygiène, leur sécurité. Macron est allé bien plus loin dans cette destruction que ce que demandait l’Union européenne.

 

L’Organisation Internationale du Travail a publié une étude le 9 mai 2019 auprès de 1,2 milliard de travailleurs en Europe, aux États-Unis, en Turquie, en Chine, notamment. Il en ressort que plus de la moitié des travailleurs sont tenus d’exécuter des mouvements répétitifs, ce qui constitue le risque physique le plus signalé. Un nombre important de travailleurs – entre 1/5° et 1/3 – sont exposés à des niveaux élevés de bruit. Les  femmes travaillent plus que les hommes et gagnent moins. Un tiers des travailleurs de l’Union européenne – 50 %  des travailleurs aux États-Unis- sont soumis à des conditions de travail intensives, délais serrés et cadence soutenue.

 

15 % des travailleurs de l’Union travaillent même plus de 48 h par semaine (durée pourtant « maximale »  dans 14 pays selon la directive 93-104).  L’étude confirme que les Français, contrairement aux mensonges de Macron,  travaillent en moyenne plus que leurs compatriotes européens, et beaucoup plus que les Allemands, Néerlandais, Danois ou encore Britanniques.  En France, 6 millions de salariés soit 25 % travaillent plus près de 60 h que des 35 h légales.

 

Au sein des 28 pays de l’UE une comparaison fait apparaître des différences qui ne sont pas à l’honneur de la France en ce qui concerne les risques psycho sociaux et la santé, ceux consacrés à l’environnement physique au travail.  Pire, certains risques s’intensifient, notamment l’usage de produits chimiques ou l’exposition à des champs électromagnétiques. De nouveaux risques apparaissent, liés au développement des biotechnologies. Selon un rapport de la commission européenne de 2014, 50 % des morts liées au travail concernaient l’exposition à des substances chimiques. Et la France pointe 25e sur 28 pour trois des facteurs de risques les plus importants. En ce qui concerne les risques liés aux agents chimiques et biologiques, seule la Roumanie fait pire !

 

Pour l’exposition aux risques ambiants, là encore notre pays est parmi les moins bien classés, devançant de peu la Grèce, l’Espagne et la Roumanie qui ferme une fois de plus le tableau.

Enfin pour les risques liés à la posture et aux gestes, même « bonnet d’âne » : la France arrive en 25e position devant la Grèce, Chypre et la Roumanie.

 

Avant Macron, Hollande on pouvait s’honorer d’avoir un code du travail relativement civilisé et protecteur, ce n’est plus le cas.

 

Gérard Filoche

 

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