Masques à l’envers

Un inspecteur du travail a trop bien fait son travail : il a demandé en référé des masques le 15 avril 2020, cinq mois avant que le gouvernement convienne qu’il fallait en porter dans les entreprises.

Le patron de la Marne qui employait des femmes de ménage sans masque, et qui s’est plaint d’Anthony Smith en avril auprès de la Dirrecte et de Muriel Pénicaud a fini par l’emporter à contre temps en plein été puisque le 15 août, l’inspecteur est sanctionné et déplacé d’office par Elisabeth Borne.

La CGPME s’oppose aux  masques de façon obligatoire : les patrons ont toujours trainé la patte quand il fallait protéger leurs salariés. Ils ne veulent pas payer le coût de la prévention, de l’hygiène et de la sécurité. Le Medef refuse des « mesures trop coercitives »

Elisabeth Borne « préconise », « recommande » sans sanction légale : elle veut que les patrons soient « plus vigilants » d’eux-mêmes et modulent la sécurité dans leur entreprise.

Dans le bâtiment, s’il n’y avait pas obligation de mettre des gardes corps et une inspection du travail pour contrôler et sanctionner, le nombre de chutes mortelles ne cesserait d’augmenter.

Face au virus : refuser de protéger autrui c’est le mettre en danger.

Or le gouvernement donne des signaux à l’envers :  pas d’obligation systématique pour les patrons et sanction pour l’inspection.

La gratuité des masques s’impose, il s’agit d’ « équipements de protection individuelles » (EPI) au sens du Code du travail.  Dés lors, que les patrons paient !

Mais sans contrôle de l’inspection du travail ni sanction, alors que la pandémie menace toujours, le principe de précaution sera violé.

Ca vaut pour les licenciements : pas d’obligation, pas de contrôle préalable de l’inspection alors que les chefs d’entreprises en profitent pour plus de 475 plans sociaux  recensés, alors que le gouvernement leur distribue des milliards pour survivre face à la crise sanitaire.

Là aussi le gouvernement, complaisant avec le patronat, marche à l’envers.

Gérard Filoche

 

lire l’Humanité dimanche chaque semaine, chronique gérard filoche « au boulot n°504, 10° année

 

4 Commentaires

  1. Posted 29 août 2020 at 17:39 | Permalien

    Pour avoir déjà travaillé 30 ans j ai vu se dégrader petit à petit les conditions de travail et l allègement des cotisations. Alors que le pays s est enrichi, le peuple s appauvri…Les vases communiquant.

  2. Posted 1 septembre 2020 at 18:38 | Permalien

    Bonjour

    La Gauche démocratique et sociale tient à t’exprimer son total soutien.

    Tu trouveras ci-joint le communiqué de presse que nous avons rédigé (http://www.gds-ds.org/solidarite-avec-daniele-obono/)

    Reçois, chère camarade, nos meilleures salutations militantes.

    Pour la GDS

    Eric Thouzeau
    Conseiller régional GDS des Pays de la Loire

  3. Posted 1 septembre 2020 at 18:38 | Permalien

    Communiqué de presse
    Solidarité avec Danièle Obono

    La Une de Valeurs Actuelles représentant Danièle Obono ne tient ni du simple hasard, ni de la provocation. Elle tient à l’idéologie qui inonde les pages de cette revue.
    Valeurs Actuelles, c’est l’extrême-droite : le racisme insidieux, l’inégalité entre les gens, la supériorité de certaines catégories de personnes sur d’autres. La Une de Valeurs Actuelles en est l’abjecte illustration, représentant une femme noire, députée de la République française, Danièle Obono, en esclave africaine. La honte !
    La Gauche démocratique et sociale (GDS), comme tant d’autres et c’est tant mieux, apporte son soutien à Danièle Obono ainsi qu’à toutes celles qui, noires et femmes, attirent les pires turpitudes. L’idéologie de Valeurs Actuelles est nauséeuse, cette revue pousse à la haine et à la xénophobie.
    Le parquet a annoncé hier l’ouverture d’une enquête pour injures à caractère raciste. Espérons que la justice ne se contente pas des piteuses excuses d’une rédaction qui n’est pas à son coup d’essai. Le racisme n’est pas une opinion mais un délit. C’est aussi le message que GDS souhaite rappeler. Il n’a pas sa place dans la discussion publique. Nous le combattrons sans relâche.
    Pour tout contact : http://www.gds-ds.org
    Gérard Filoche (06 07 48 11 67)
    Anne De Haro (06 81 70 76 66)
    Eric Thouzeau (06 40 59 65 04)

  4. Posted 2 septembre 2020 at 8:38 | Permalien

    Bonjour,

    Quelques réflexions après les différents échanges lors de la coordination nationale.

    Je trouve que ça bouge plutôt dans le bon sens :
    - la lettre de LFI
    - l’appel de Faure
    - les « unionistes » d’EELV (https://create.piktochart.com/output/48000508-feuille-de-route-union-2022)

    Même si c’est peut-être « intéressé » (le PS a un premier secrétaire qui ne veut pas se présenter à la présidentielle, LFI ne veut pas d’un raz-de-marée de tête de liste EELV aux départementales et régionales et des militants EELV sont lucides sur les chances d’un candidature solitaire d’EELV en 2022) ça me parait bien de prendre tout ça au « premier degré » comme l’a bien dit Gérard.

    Le mode de scrutin est très différent entre les départementales et les régionales, ce qui nécessite des approches différentes.

    Pour les départementales, les deux listes arrivées en tête au premier tour sont automatiquement qualifiées pour le deuxième tour, pour les autres il faut 12.5 % des inscrits pour être au deuxième tour, soit 25 % si on a 50 % d’abstention. Autant dire que dans 95 % des cas, seulement les deux premiers seront qualifiés. C’est donc un mode de scrutin qui pousse à l’union dès le premier tour. Le fait de présenter un binôme dans chaque circo devrait faciliter l’union.
    Pour les départements à droite => il faut vraiment pousser à l’union dès le premier tour (chacun aura intérêt à fusionner pour gagner)
    Pour les départements PS (27 départements) => ça peut dépendre de l’ « ouverture PS » des sortants aux autres listes, quel seuil faut-il demander (en fonction des départements) ?

    Pour les régionales, il faut faire plus de 10 % (des exprimés) pour être au deuxième tour, et faire plus de 5 % (toujours des exprimés) pour fusionner.
    Pour les régions à droite => il faudrait pousser à l’union dès le premier tour (au minima => accord de fusion pour le deuxième)
    Pour les régions PS (5 régions en métropoles) => le PS pourrait être tenté de ne pas trop ouvrir sa liste => dans ce cas il faudrait peut-être pousser pour des listes d’union hors PS avec engagement de fusionner au deuxième tour avec le PS (pacte de non agression pendant la campagne).

    L’idéal serait de « peser » le poids de chacune des organisations de gauche avec une granularité de niveau circo.
    Comment faire ?
    Proposer un système de désignation à partir d’assemblées citoyennes locales ouvertes ?
    Se baser sur une élection ?
    Se baser sur le nombre de militants ?
    Faire voter tous les militants des organisations sur des programme proposés par chaque organisation ? Ouvrir à tous ? Faire un système de vote avec « classement » ? …
    Pas simple…

    A bientôt

    Thomas

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