Mes gens

Au boulot n°507

Mes gens

Le contrat ayant pris le pas sur la loi, les patrons sont devenus seuls maitres dans leur entreprise. Par exemple, 51 « accords de performance collective » où l’on travaille plus et ou l’on gagne moins ont ainsi été imposés.

Et si, paradoxalement, à l’occasion du Covid19, le gouvernement reprend la main, c’est d’en haut, il  procède par ordonnances, mesures d’état d’urgence, et par « protocoles ».

Il existe une constante dans ces deux cas : les institutions représentatives du personnel  (IRP) n’ont plus leur mot à dire. C’est l‘étouffement de toute démocratie  dans l’entreprise.

Les anciens DP, CE, CHSCT ont été fusionnés, diminués et alors qu’il y avait 425 000 salariés élus et mandatés, il n’en reste plus que la moitié, autour de 200 000.

Un « rapport intermédiaire d’évaluation des ordonnances » a été publié le 28 juillet 2020 sur l’état du dialogue social : alors que les citoyens ne respectant pas leurs obligations sanitaires font face à une panoplie d’amendes, les patrons ne respectant pas la mise en place d’IRP ne risquent aucune coercition.

Au 3 juin 2020, 39 354 établissements éligibles n’ont pas mis en place un CSE (cf. ACM Médiapart 20 août 2020) la carence totale de candidature représente 46 % des entreprises de moins de 50 salariés, 10 % des entreprises de 50 à 299 salariés, 1,5 % des entreprises de plus de 300 salariés. Et donc 32,8 % des établissements étudiés n’ont plus d’IRP.

Pour les patrons, comme pour Macron, les salariés ne sont que des pions. Pas question que ce soient eux qui négocient leur sécurité, le port des masques et ou les modalités du télétravail à l’abri d’un l’ordre public social.

Patrons et Macron voient la démocratie dans les entreprises comme un système nerveux qui règle tout le fonctionnement du corps.

L’air du temps n’est clairement pas à l’autogestion, il est à la schlague, l’autre jour sur France inter, un patron s’interrogeait « - Faut il que je licencie mes gens ou que je les garde ? ». Ce ne sont même plus des « collaborateurs » ce sont « mes gens ».

Gérard Filoche

 

 

17 Commentaires

  1. luc
    Posted 15 septembre 2020 at 18:14 | Permalien

    Incroyable, la taxation du capital a encore augmenté en France en 2018.

    Comme le montrent les statistiques d’eurostat qui viennent juste d’être publiées, la France est toujours le pays d’europe où le taux implicite de taxation du capital, c’est à dire la part des revenus du capital qui est nécessaire pour payer l’ensemble des impôts sur ce même capital, est le plus élevé.

    Ce taux est passé de 44,6% en 2007 à 49,9% en 2012, à 54,2% en 2017 et à 55,1% en 2018.

    Et pourtant certains continuent de croire que Macron fait une politique ultra-libérale.

    Source
    Taux implicite de taxation du capital, 2006-2018.
    https://zupimages.net/up/20/38/z0zp.jpg

  2. Posted 16 septembre 2020 at 12:04 | Permalien

    La Gauche démocratique et sociale (GDS) est un réseau de militantes et militants politiques dotés d’un certain nombre de convictions chevillées au corps. Être de gauche, c’est :

    ✓ Défendre le camp du salariat, des jeunes, des retraités, mais aussi des pauvres et des exclus ; de ceux qui n’ont que leur force de travail à vendre, qui produisent les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent : c’est développer et orienter les mobilisations sociales de masse contre le système capitaliste.
    ✓ Avoir le social au cœur, c’est-à-dire rejeter la précarité et les inégalités auxquelles nous condamne le néolibéralisme et se battre pour la hausse massive des salaires, la réduction de la durée du travail sur la semaine et sur la vie, un salaire maximum, l’emploi et le salaire à vie, ainsi que pour la reconstruction du droit du travail d’ordre public social et pour une réforme fiscale directe et progressive.
    ✓ Prôner une transition écologique ambitieuse à même de préserver l’environnement, le climat, la terre, l’eau et l’air ; une transition qui proclame la priorité absolue donnée aux énergies durables, à la défense de la biodiversité, au renforcement des services publics, à l’école, à la santé, au logement, aux transports – notamment collectifs et « doux » –, aux communications…
    ✓ Bâtir une société égalitaire et féministe par l’égalité des droits et par la construction d’un bien-être partagé, quelles que soient l’âge, les origines ethniques, les orientations sexuelles, les options de vie ou encore les handicaps éventuels.
    ✓ Avoir pour oxygène la démocratie : dans les partis, les syndicats, les associations et les institutions car nous militons pour une société émancipée à tous les niveaux, gérée collectivement et consciemment ; pour une VIe République démocratique, parlementaire, laïque, sociale, féministe, écologiste, internationaliste et pacifiste.
    ✓ Porter la conviction que le socialisme ne peut pas se bâtir dans une seul pays : la révolution socialiste sera internationaliste, en Europe et dans le monde, ou ne sera pas. Le socialisme, c’est la redistribution démocratique des richesses produites par les salariés ; c’est une « économie de solidarité », c’est-à-dire de partage – par opposition au capitalisme qui est une économie de « compétitivité », c’est-à-dire de guerre.
    ✓ La gauche est notre tradition, notre force, notre classe, notre avenir : c’est le camp des exploités contre celui des exploiteurs, et nous travaillons à l’unir avec et par-delà ses partis et syndicats, pour qu’elle acquière la force nécessaire au renversement de l’ordre établi – qui n’est autre que l’ordre capitaliste – et à la création d’un ordre nouveau.

    Les forces de la gauche sociale et écologique, représentant le salariat dans toute sa diversité, sont aujourd’hui dispersées, et nous œuvrons pour qu’elles se reconstruisent un avenir commun. Nous militons pour une grande maison commune, permettant l’expression des diverses sensibilités ET l’unité d’action. Notre réseau militant, partout où nous sommes présents, agit dans ce sens.
    Venez renforcer ce combat ! Soutenez cette revue qui existe et lutte depuis 28 ans ! Adhérez à la GDS !

  3. Posted 19 septembre 2020 at 11:55 | Permalien

    Ma réflexion pour contribuer au débat de la gauche.

    Délocalisation et mondialisation, une expérience vécue.

    On a tous en tête des exemples d’entreprises délocalisées de France vers d’autres pays européens ou ailleurs, dans un seul but de rentabilités. C’est le cas aussi pour des entreprises filiales de multinationales comme Dacia (Renault) en Roumanie. Ou comme Fralib / 1336 qui a résisté à la délocalisation. Il y a d’autres exemples plus insolites de cette mondialisation ou délocalisation d’activités.

    Quelques exemples vécus en Tunisie où je suis installé depuis un an.

    ———-

    Les call center : « Allo Macha »
    D’abord, le plus classique, les call center qui sont légions ici. Des entreprises françaises avec leur unités ici où des tunisiens francophones sont embauchés pour du démarchage téléphonique sur la France.
    Cette activité est bien rémunérée ici. Autour de 1000 dinars par mois, avec inclus la sécurité sociale, des primes (c’est deux à trois fois le Smic tunisien, mais ça représente environs 300 euros).

    J’ai moi même postulé sur un call center nouvellement installé ici. Une activité très insolite, car il s’agit d’une activité de type  » Sos amitiés « , discuter avec des français en France qui ont besoin de parler car ils ont des soucis en tout genre. À bientôt avec  » Allo Masha  » ?

  4. Posted 19 septembre 2020 at 11:59 | Permalien

    Bonjour
    En urgence je vous relaye cet appel à soutien important.Toutes les explications sont ci dessous.

    Solidairement

    Eric
    ……………………………………………………..
    Eric Beynel
    eric.beynel@solidaires.org
    06 82 28 91 81
    Union syndicale Solidaires

    Bonjour ,

    Vous trouverez ci joint le texte d’un appel à soutiens auprès de personnalités et d’organisations pour que le Briançonnais reste une terre d’accueil pour les exilés.

    Le maire de Briançon nouvellement élu, Arnaud Murgia, a mis en demeure l’association « refuges solidaires » de quitter les lieux qu’elle occupe depuis trois ans. Ces locaux permettent aux exilés qui traversent la frontière par la montagne de trouver un instant de répit, de chaleur humaine avant de continuer leur chemin.

    Cette décision s’accompagne du non renouvellement de la convention d’occupation du local technique des maraudes, alors que les maraudes sont indispensables pour éviter de nouveaux drames en montagne.

    Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à accueillir et secourir et pour que les pouvoirs publics respectent enfin les droits fondamentaux des personnes exilées et en détresse.

    Cet appel ne sera pas rendu public dans l’immédiat, le temps de réunir suffisamment de signatures. C’est pourquoi nous vous remercions de respecter cette confidentialité.

    Il devrait être publié dans un grand quotidien national en début de semaine prochaine.

    Si vous désirez le signer, merci d’envoyer un mail à cette adresse contact : communication@tousmigrants.org
    Il suffit de mentionner par une simple phrase votre soutien à cet appel en indiquant vos noms prénoms et qualité

    Pour les signatures au nom d’organisations, il est souhaitable de préciser leur champ géographique si ce n’est pas explicite dans leur dénomination.

    Pour les élus locaux et parlementaires, merci de préciser le mandat et la localisation.

    Vous pouvez bien entendu faire passer cet appel à vos contacts sous réserve que la confidentialité soit préservée.

    En vous remerciant du soutien que vous pourrez apporter à ce bel élan de solidarité qui se vit à Briançon depuis 5 ans.

    Solidairement,

    L’équipe de Tous Migrants

  5. Posted 21 septembre 2020 at 10:57 | Permalien

    È morta Rossana Rossanda. Cette grande militante, journaliste et femme politique s’est éteinte aujourd’hui à l’âge de 96 ans. Elle était l’une des principales figures intellectuelles de la gauche italienne. Engagée très jeune dans la Résistance, elle rejoignit le Parti communiste italien, dont elle fut l’une des dirigeantes jusqu’à la fin des années 1960 : députée, membre du Comité central, et chargée en particulier de la culture. Elle fit partie de celles et ceux qui tentèrent de comprendre les mutations du capitalisme et ce qui était irrémédiablement daté dans les schémas classiques de la gauche. Tandis que d’autres tentaient de le faire dans le filon « opéraïste », elle s’inscrivait plutôt dans le courant gramscien, dont elle fut l’une des figures les plus connues aux côtés de Lucio Magri, Luciana Castellina, Valentino Parlato et Luigi Pintor.
    Du fait de sa critique de l’URSS, de son soutien actif au mouvement étudiant de 1968 et d’un désaccord avec la ligne du PCI en Italie, elle fut avec son courant exclue du parti en 1969, tandis que Pietro Ingrao, le leader le plus en vue de la gauche du PCI, choisissait quant à lui de rester dans l’organisation. Elle milita à l’extrême-gauche pendant quelque temps, mais surtout fonda le journal Il Manifesto, qui fut pendant des décennies un espace privilégié de la gauche et du féminisme en Italie. Le journal, d’abord hebdomadaire puis quotidien, accueillit dans ses colonnes certains des débats intellectuels les plus importants de la Péninsule. Il creusa tous les thèmes de la gauche radicale, du féminisme et de l’antiracisme, dans une perspective intersectionnelle avant la lettre. Rossana Rossanda rompit avec le journal en 2012, en désaccord avec sa nouvelle orientation politique. Elle resta jusqu’à la fin de sa vie une communiste critique. Dans son autobiographie, La ragazza del secolo scorso (la jeune fille du siècle dernier, 2005), qui constitue une belle introduction à l’histoire du mouvement ouvrier italien de la seconde moitié du 20ème siècle, elle reconnaissait que son combat avait été perdu et qu’elle avait fait maintes erreurs, mais ne renia jamais sa passion pour un autre monde possible.
    D’une probité reconnue y compris par ses adversaires, d’une intelligence fine et d’une immense culture, elle fut sans doute l’une dernières « intellectuelles organiques », pour reprendre la notion forgée par Gramsci. Elle aurait pu faire une brillante carrière universitaire, et le livre d’entretiens qu’elle fit avec Bruno Morandi (l’ex-dirigeant des Brigades rouges qui dirigea l’enlèvement et le meurtre d’Aldo Moro) alors qu’il était en prison, pourrait figurer comme un exemple d’entretien en sciences sociales sur une terrain plus que difficile (Brigate rosse. Una storia italiana, 1994). Elle préféra cependant la recherche action plutôt que la recherche académique.
    Peu connue des nouvelles générations en France, très peu traduite en français (ce qui en passant témoigne des limites intellectuelles de ce pays) elle était pourtant francophile. Amie de Sartre et de Foucault, elle passa de nombreuses années de sa vie à Paris, en particulier aux côtés de son compagnon K.S. Karol. Il y a quelques années, elle accompagna jusqu’au bout son camarade Lucio Magri lorsqu’il décida d’y terminer sa vie par un suicide assisté en Suisse. En sus de ses articles, toujours incisifs et travaillés, elle écrivit de nombreux livres, qui donnèrent à penser à toute une génération. Sa plume était remarquable.
    Par son honnêteté intransigeante, son esprit critique et sa curiosité toujours en éveil, par son refus des solutions toutes faites et des vieilles formules, par son style à la fois passionné et argumenté, elle était un modèle de rigueur intellectuelle, de hauteur morale et d’engagement civique. Même lorsque l’on était en désaccord avec elle, il fallait reconnaître qu’elle était une grande dame et une référence incontournable.

    Yves Sintomer
    Visiting researcher, Maison française d’Oxford, and Associate Member, Nuffield college, University of Oxford
    Professor of political science, Paris 8 University,
    Researcher, Paris Centre of sociology and politics (CRESPPA) (CNRS/Paris 8 University/Paris Nanterre University)

    Address: Maison française d’Oxford
    2-10 Norham Rd, Oxford, OX2 6SE

  6. Posted 23 septembre 2020 at 11:41 | Permalien

    Le 23 sept. 2020 à 09:27, Maxime Peyret Lacombe a écrit :

    © 2020 DELTA DIRECT LIVE
    Bonjour,

    Je vous contacte pour vous proposer une interview sur la web TV de Delta Direct Live.
    Cette émission intitulée « Itinéraire Entreprise », est un publi reportage diffusé sur Le Figaro dans sa rubrique Économie en octobre.
    Le tournage se déroule dans le studio du Figaro au 14 Boulevard Haussmann à Paris 9ème.

    Voici un exemple d’interview : https://www.lefigaro.fr/economie/dossier/itineraire-entreprise

    Vous bénéficiez des audiences du Le Figaro , premier site d’information en France, disposant d’une cible qualifiée aux quatre
    coins de l’Hexagone.

    Cette émission est préparée en amont avec notre présentateur « Itinéraire Entreprise ». C’est donc vous qui choisissez les sujets que vous souhaitez aborder lors de l’entretien. L’objectif ? Promouvoir votre société, votre savoir-faire et vos compétences. Grâce à cette interview vidéo, vous pourrez communiquer en misant sur votre personnalité et être vu partout et tout le temps.

    DÉROULEMENT DE L’INTERVIEW :

    Préparation : Notre présentateur « Itinéraire Entreprise » vous contacte une semaine avant pour préparer l’interview en amont. Cet exercice vous permet d’anticiper les questions pour vous sentir plus en confiance lors du tournage.
    Transport : Un chauffeur est à votre disposition pour vos trajets à Paris intramuros et vous emmène directement dans les locaux du Figaro Boulevard Haussmann.
    Maquillage : À votre arrivée, une hôtesse d’accueil vous reçoit et vous accompagne dans la loge pour une séance de maquillage en accord avec la lumière du plateau.
    Photo : Des clichés professionnels sont capturés pour la création de visuels sur vos réseaux sociaux.
    Interview : Une prise de parole est opérée face caméra avec notre présentateur.
    Rédaction : Un article de 750 mots récapitulatif est rédigé par notre attachée de presse. Il comprendra vos coordonnées ainsi que trois liens vers votre site internet et vos réseaux sociaux.
    Relais digital : Notre partenaire Delta Presse diffuse votre article à un panel de plus de 95 000 journalistes pour un relais sur différents médias.
    Publication : La vidéo et l’article sont diffusés sur la page économie du Le Figaro. Une page web sur le Le Figaro vous sera complètement dédiée.
    Tracking : Un suivi de l’audience de votre interview est réalisé par nos soins.

    Vous bénéficierez d’un taux de rebond et d’un référencement efficace grâce à l’interview et de ces liens dont raffole Google. Une fois diffusée, vous recevrez une copie de cette interview pour votre site internet et vos propres réseaux sociaux.

    Je reste à votre disposition pour tout complément d’information. Notre kit média est disponible sur ce lien.

    Bien à vous,

    Maxime Peyret Lacombe l CEO
    DELTA DIRECT LIVE
    + 33 6 63 96 55 70
    maxime@deltadirectlive.fr
    27 place de la Madeleine 75008 Paris.
    7 rue bellus mareilhac 33200 Bordeaux

  7. Posted 27 septembre 2020 at 9:03 | Permalien

    M.Filoche,

    Je vous suis depuis des années.
    Je me permets de vous écrire car ne sait plus vers qui me tourner.
    Je faisais partie des personnes fragiles , plus maintenant.
    J’ai télétravaillé jusqu’au mois de juillet et là ma directrice s’y opppose.Elle me dit aujourd’hui que sans accord de branche elle ne peut plus me l’accorder.
    En Indre et Loire le virus circule activement.
    Je suis donc en arret maladie depuis plus d’un mois. Je perds 200 euros par mois et je suis en capacité de travailler!
    J’adore mon métier et le faisait très bien à distance

    Je suis conseillere en insertion professionnelle à la Mission Locale de Tours.
    Mon association n’a plus de non cadre dans le CSE,
    la medecine du travail a demandé aussi du télétravail pour moi mais ne se bat pas alors que j’ai tous les arguments et même les faits qui montrent que ma fonction peut se faire à distance en cette période exceptionnelle.
    Chez nous , on a eu 3 collègues contaminées sur une équipe, ma directrice ne change rien au protocole, aucune avancée.
    Je suis syndiquée Fo mais de ce côté je n’ai pas d’appui efficace non plus.

    Cette situation va durer encore plusieurs mois, je ne veux pas rester en arrêt mais dois me protéger.

    Que puis je faire?

    J’espere que vous serez de bon conseil car je ne sais plus quoi faire.

    Sylvie Epinard

  8. Posted 27 septembre 2020 at 10:03 | Permalien

    Régionales : le PCF approuve le rassemblement à gauche dans les Hauts-de-France
    Au lendemain de la proposition du député La France Insoumise de conduire une liste avec le PCF et EELV, le parti communiste, par la voie de son secrétaire national Fabien Roussel, a validé le rassemblement à gauche en vue des élections régionales 2021 dans les Hauts-de-France.
    Publié le 26/09/2020 à 16h20 • Mis à jour le 26/09/2020 à 17h04
    Fabien Roussel lors de l’Assemblée de rentrée des communistes des Bouches-du-Rhône, à Marseille, le 3 septembre.
    Fabien Roussel lors de l’Assemblée de rentrée des communistes des Bouches-du-Rhône, à Marseille, le 3 septembre. • © VALERIE VREL – MaxPPP
    Nord
    Le parti communiste a répondu à la main tendue d’Ugo Bernalicis. Au lendemain de la proposition du député La France Insoumise de conduire une liste avec le PCF et EELV aux élections régionales de mars 2021, les représentants des sections et des conseils départementaux du PCF dans les Hauts-de-France ont approuvé samedi la stratégie de large rassemblement des forces de gauche et écologistes pour les prochaines régionales.

    Fabien Roussel a été clair : « Pour gagner, il va falloir rassembler largement, très largement, bien au-delà de nos propres rangs, aller convaincre des gens qui n’ont plus envie d’aller voter, qui sont dégoûtés de la politique », a lancé le secrétaire national du parti et député du Nord.

    Fabien Roussel et la sénatrice communiste Cathy Apourceau seront les « les chefs de file régionaux du PCF dans cette élection »

    Un appel qui fait écho au souhait des adhérents du PCF des Hauts-de-France. Les militants réunis samedi ont adopté à main levée, à l’unanimité moins deux abstentions, le principe d’une « liste de large rassemblement des forces et des citoyens de gauche et écologistes » et ont également approuvé le fait que Fabien Roussel et la sénatrice communiste Cathy Apourceau soient « les chefs de file régionaux du PCF dans cette élection ».

    Ce qui ne veut pas dire que les deux élus seront forcément têtes de liste. « C’est une première que nous désignions deux chefs de file, pour envoyer un signal aux autres forces politiques de gauche et écologistes que nous voulons être très ouverts dans la construction de ce rassemblement, sur les têtes de listes comme sur le contenu », explique Fabien Roussel.

    Début septembre, des responsables du PS, d’EELV et du PCF avaient appelé dans une tribune à Libération à un rassemblement de la gauche dans les Hauts-de-France aux élections régionales. Fabien Roussel, le patron des sénateurs socialistes Patrick Kanner et l’eurodéputée EELV Karima Delli avaient signé cette tribune, au contraire d’Ugo Bernalicis.

  9. Posted 2 octobre 2020 at 9:02 | Permalien

    Sur le fond du problème, il me semble que le gouvernement provisoire), succédant au Comité français de libération nationale, n’a fait (en 1945-1946) que mettre en œuvre le programme du CNR.
    Il faut remettre CNR, CFLN et gouvernement provisoire (1944 -1946) dans le contexte de l’époque : l’alliance de l’URSS stalinienne avec le Royaume-Uni et les États-Unis contre l’Allemagne hitlérienne.
    Comme le disait avec un sens certain du raccourci un camarade de la LCR dans les années 1980 « La Sécurité sociale, c’est Stalingrad ». C’était juste car la Sécurité sociale en France était le produit des rapports de forces internationaux (notamment des victoires de l’Armée rouge à Stalingrad, Koursk, lors de l’offensive d’été de 1944 et de la chute de Berlin en 1945) aussi bien que des rapports de forces sociaux en France qui n’étaient pas, non plus, sans rapport avec les victoires à l’Est et le prestige qu’elles conféraient au PCF.
    Cependant, alors que la gauche était hégémonique en France, Staline avait décidé que le PCF devait participer à un gouvernement d’union nationale derrière de Gaulle et ce dernier avait, en contrepartie, accepté de prendre quelques ministres communistes dans son gouvernement. C’est ce gouvernement d’union nationale (PC-PS-Gaullistes) qui a mis en place la Sécurité sociale.
    Un ministre communiste, Croizat ou un autre, n’avait guère d’autonomie par rapport au gouvernement provisoire dirigé par de Gaulle. Croizat et Laroque n’étaient que l’expression de l’union nationale voulue par de Gaulle et Staline. Faire de l’un ou de l’autre « le » fondateur de la Sécurité sociale n’a aucun sens.
    Certes, dès qu’elle l’a pu, la droite, ses institutions et ses « intellectuels organiques » (le Dalloz en fait peut-être partie) a passé sous silence le fait que Croizat était ministre du Travail en 1945-1946 et a érigé le gaulliste Laroque en fondateur de la Sécurité sociale, tout en cherchant, sans la moindre vergogne, à détricoter cette dernière, notamment avec les ordonnances gaullistes de 1967 qui (entre autres) supprimaient les élections aux conseils d’administrations de la Sécu..
    Mais, le PCF, quant à lui, a rapidement oublié (et oublie encore…) que si Croizat était ministre du Travail alors que le gaulliste Laroque n’était qu’un haut-fonctionnaire, c’était bien de Gaulle qui dirigeait le gouvernement provisoire et que le PCF (alors tout ce qu’il y a de plus stalinien) avait accepté de se ranger derrière le Général.
    D’un côté, le ministre du Travail, de l’autre un haut-fonctionnaire gaulliste et le chef du gouvernement. La balance institutionnelle semble plutôt pencher à droite. Dans la réalité, Croizat était une sorte de maître d’ouvrage et Laroque une sorte de maître d’œuvre de la construction de la Sécurité sociale, décidée par la CNR dans le cadre d’un « compromis historique’ » avant la lettre.
    Le gaulliste Laroque a plutôt fait du bon travail lors de la mise en place de la Sécurité sociale, malgré les multiples chausse-trappes préparées par le patronat.
    N’oublions pas non plus que lorsque les premières allocations sous condition de ressources avaient été mises en place dans le cadre de la « nouvelle société » de Chaban Delmas au début des années 1970, Laroque avait affirmé avec force que les fondateurs de la Sécurité sociale ne pouvaient qu’éprouver de la répugnance face à des mesures aussi contraire à leur objectif : une Sécurité sociale ouverte à tous, sans aucune condition. Une belle intransigeance que ne partagent malheureusement pas, aujourd’hui, nombre de ceux qui se réclament, d’une façon ou d’une autre, de la gauche.
    Je ne propose pas (vous vous en doutiez sans doute) que ce petit texte soit proposé comme amendement au texte dont nous discutons. Cela ne doit pas, pour autant, nous empêcher de rester lucides et de remettre les évènements dans leur contexte.
    JJ

  10. Posted 3 octobre 2020 at 20:08 | Permalien

    Gérard,

    Je ne sais pas si on en a parlé ensemble. Roland VEUILLET est un ami à moi, depuis presque 20 ans. C’est un militant hors du commun. Métallo à la Ciotat, puis éducateur de rue, et enfin conseiller principal d’éducation en lycée professionnel, il a subi et combattu la répression antisyndicale pendant les 13 années qu’ont duré sa mutation disciplinaire (pour avoir fait une longue grève de soutien aux pions dont le statut datant de 1936 a été supprimé en 2003 !) avec une force et un courage difficilement imaginables si on ne les a pas vécu. Pour ma part j’ai suivi cette lutte au long cours, ses plus de 40 000 km parcourus en courant à chaque vacance scolaire, ses trois très longues grèves de la faim, ses traversées du lac Léman à la nage, son placement par le Préfet du Rhône en hôpital psychiatrique pendant une grève de la faim. J’étais en discussion avec le médiateur (Delevoye) pendant sa deuxième grève de la faim et j’avais obtenu un accord de roland et du médiateur sur un texte permettant à l’administration de lâcherr sans perdre la face et à Roland d’accepter de ne pas tout gagner d’un seul coup. Mais Roland s’était senti mourir avant que le médiateur voit le ministre et s’est alimenté. Il a aussitôt annoncé par mail qu’il avait arrêté sa grève de la faim (Roland a une conception de la droiture qui exclut le moindre millimètre d’écart). A un jour près, il a ainsi permis au médiateur de me dire qu’il n’y avait plus urgence et ensuite au ministre de lui faire un bras d’honneur.

    Aujourd’hui, gilet jaune depuis le début, comme moi, il subit une répression d’un très grande violence. 1 an de prison dont six mois avec sursis pour avoir, pacifiquement, manifesté ! Mis à l’isolement pour avoir informé de leurs droits les prisonniers de la prison de Nîmes. Il a fait appel de son jugement en demandant, en vain, le dépaysement de l’audience. L’audience a eu lieu mardi 29 septembre à Nîmes. La police a empêché ses soutiens de rentrer dans la salle. J’ai juste pu voir Roland arrivé, menotté et quasiment porté par les gendarmes, hurlant, vieilli de 10 ans. Il s’est défendu sans avocat (pas seulement pour renouer avec une vieille tradition, mais aussi parce qu’il a perdu tous ses procès pendant dix ans et dépensé en vain une fortune en avocats). Nous l’avons entendu hurler quand il l’ont mis de force dans le fourgon au départ du tribunal (on n’a pas pu assister à son départ de la salle d’audience).

    Roland avait un comité de soutien national les premières années après 2003. Cette fois il est encore plus isolé même si le secrétaire de Solidaires (son syndicat) et Philippe Poutou pour le NPA (son organisation politique) ont fait un communiqué et une déclaration. Ce n’est pas à la hauteur, d’autant qu’on peut penser que Macron en personne dirige la vengeance contre Roland (c’est Roland qui l’interpellait quand il y a eu l’épisode du costard avec le chômeur, à Lunel).

    Je me disais que, si tu as le contact avec David Dufresne, il y a matière à un documentaire qui permettrait à Roland de ne pas désespérer de la fraternité de lutte, et même de la fraternité tout court.

    Amicalement. Richard

  11. Posted 6 octobre 2020 at 14:26 | Permalien

    Voici ce qui arrive à la coopérative Smart :
    https://www.smartfr.fr/wp-content/uploads/2020/09/CP_-Sept_qui_veut_la_peau_des_intermittents_DEF.pdf

    Le coup de gueule de Stéphane Veyer (co-fondateur de Coopaname) ici :
    https://blogs.mediapart.fr/stephane-veyer/blog/051020/lettre-mes-ami-es-de-l-ess-francaise-pourquoi-il-faut-sauver-le-soldat-smart

    Une lettre ouverte de syndicalistes, artistes et universitaires ici :
    https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/290920/la-cooperative-smart-en-france-et-ses-4-000-intermittents-menaces-par-pole-emploi

    Amicalement

  12. Posted 6 octobre 2020 at 16:37 | Permalien

    Bonjour

    Si vous avez un compte facebook, pour annoncer la réunion publique du 14 octobre « A gauche, construire une plateforme commune : mission impossible ? », il faut partager l’évènement à partir de la page facebook de « Démocratie et socialisme » : https://www.facebook.com/DemocratieSocialisme

    Puis il faut partager les évènements :

    - en descendant sur la colonne de droite, il y a une vignette verte et vous partagez : https://www.facebook.com/events/358479695507136

    -en descendant un peu plus bas, il y a une vignette avec la photo de Claire Lejeune : cliquez sur partagez

    -en descendant un peu plus bas, il y a une vignette avec la photo de François Ruffin: cliquez sur partagez

    -en descendant un peu plus bas, il y a une vignette avec la photo de Gérard Filoche : cliquez sur partagez

    -en descendant un peu plus bas, il y a une vignette avec la photo de Benjamin Lucas : cliquez sur partagez

    Amicalement

    Eric Th

  13. Posted 8 octobre 2020 at 13:39 | Permalien

    D’OU TU PARLES
    Lutter contre «l’effacement du PS» – derrière les écolos – quand Olivier Faure prône le «dépassement». C’est en utilisant les mêmes mots que François Hollande ou Stéphane Le Foll pour critiquer le patron socialiste sortant qu’Hélène Geoffroy a annoncé hier sa candidature à la tête du PS lors du congrès de Villeurbanne en décembre. «C’est tellement gros que je n’y croyais pas», confie un cadre socialiste proche d’Olivier Faure en découvrant la sortie du bois de l’ancienne ministre et qui voit la main de la hollandie dans cette candidature. Car dans le camp Faure, cette attaque sur «l’effacement» est dure à avaler. D’autant plus de la part de Geoffroy qui était, rappelle-t-on chez ses détracteurs, soutenue par LREM et Agir aux municipales qu’elle a remportées à Vaulx-en-Velin. «Une affiche de campagne qui date du 20 juin avec le soutien du PS et de LREM, il fallait oser. Et sur sa liste elle est même allée chercher la droite. Voilà la dame qui veut lutter contre l’effacement du PS mais veut sa fusion avec LREM. Drôle de stratégie», dénonce-t-on encore alors que le PS n’a cessé de s’éloigner d’Emmanuel Macron depuis 2017. En plus d’avoir été adoubée par les marcheurs pour les municipales, l’ex-secrétaire d’Etat de François Hollande figurait sur la liste de David Kimelfeld, ancien président LREM de la métropole de Lyon, candidat dissident aux élections de 2020 après l’investiture de Gérard Collomb par le parti présidentiel. «C’est une tête chercheuse dans la note de Jean-Marie Girier pour couler le PS», souligne un élu de la direction du PS en référence à cette note de l’ancien dircab de Collomb et de Richard Ferrand, et qui listait les socialistes à débaucher pour achever le parti. Et d’ajouter, cinglant : «Geoffroy, c’est un festival.» Sur le fond, l’édile s’oppose au discours de Faure sur la nécessaire unité de la gauche pour l’emporter en 2022, quitte à ce que le PS se range derrière une tête d’affiche non-socialiste. Ce que n’acceptent pas certains éléphants pour qui la gauche ne peut l’emporter que derrière un PS central et fort. Autrement dit, hégémonique comme à la belle époque. S.T.

    L’affiche de campagne que irrite au PS. DR.
    https://9r5g.mjt.lu/tplimg/9r5g/b/0l2gg/vym7x.jpeg

  14. Posted 8 octobre 2020 at 13:43 | Permalien

    17 octobre 1961 – 17 octobre 2020
    59ème Anniversaire – Vérité et Justice

    Le 17 octobre 1961, des dizaines de milliers d’Algériens manifestaient pacifiquement à Paris contre le couvre-feu discriminatoire qui leur avait été imposé par le gouvernement de l’époque dont le Premier ministre, Michel Debré, était hostile à l’indépendance de l’Algérie, et le Préfet de Police Maurice Papon sous ses ordres. Ils défendaient leur droit à l’égalité, leur droit à l’indépendance et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Ce jour-là, et les jours qui suivirent, des milliers de ces manifestants furent arrêtés, emprisonnés, torturés – notamment par la « force de police auxiliaire » – ou, pour nombre d’entre eux, refoulés en Algérie. Des centaines perdirent la vie, victimes d’une violence et d’une brutalité extrêmes des forces de police.
    59 ans après, la Vérité est partiellement en marche. Cependant, la France n’a toujours pas reconnu sa responsabilité dans les guerres coloniales qu’elle a menées, – en particulier la Guerre d’Algérie – non plus que dans le cortège de drames et d’horreurs qu’elles ont entraînés, comme ce crime d’Etat que constitue le 17 octobre 1961. Le 17 octobre 2012, le Président de la République (François Hollande) avait certes fait un premier pas important, en déclarant : « Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes. » Mais le terme de crime n’est pas repris, et la responsabilité, sous entendue, n’est pas clairement définie. Nous demandons une parole claire aux autorités de la République, au moment où certains osent encore aujourd’hui continuer à parler des « bienfaits de la colonisation », à célébrer le putsch des généraux à Alger contre la République, à « honorer » les criminels de l’OAS.
    Dans ce domaine, il est donc nécessaire que des mesures significatives soient prises :
    - Que la lumière soit faite sur les soi-disant « retours vers leurs douars d’origine » des algériens survivants du 17 octobre envoyés en fait dans des camps de la mort de l’Algérie coloniale.
    - Que la création d’un lieu de mémoire voué à cet évènement, demandée dans la résolution votée par le Sénat en octobre 2012 qui reconnaissait elle aussi ce massacre, soit rapidement mise en œuvre par les autorités de l’Etat, de la Ville de Paris et la Région Ile-de-France.
    - Pour être fidèles à leur mission scientifique, les historiens ont besoin de pouvoir accéder librement aux archives, échapper aux contrôles des pouvoirs ou des groupes de pression et travailler ensemble, avec leurs collègues algériens
    - La vérité doit être dite sur l’organisation criminelle de l’OAS que certains au sein de la droite et extrême droite politique veulent réhabiliter.
    Ce n’est qu’à ce prix que pourra disparaître la séquelle la plus grave de la Guerre d’Algérie, à savoir le racisme, l’islamophobie et les discriminations dont sont victimes aujourd’hui nombre de citoyennes et citoyens, ressortissants d’origine maghrébine ou des anciennes colonies, y compris sous la forme de violences policières récurrentes, parfois meurtrières.
    On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations. Après plus d’un demi-siècle, il est temps :
    - Que le Président de la République, au nom de la France, confirme, par un geste symbolique, la reconnaissance et la condamnation de ce crime d’Etat. Comme il vient de le faire pour l’assassinat de Maurice Audin par l’armée française et pour l’existence d’un système de torture généralisé. Cette reconnaissance doit s’étendre aux milliers d’Algériens qui en ont été victimes (voir le site http://www.100autres.org)
    - Que l’Etat français reconnaisse sa responsabilité dans l’internement arbitraire, pendant la Guerre d’Algérie, d’Algériens dans des camps ;
    - Que la liberté d’accès aux archives soit effective pour tous, historiens et citoyens ;
    - Que la recherche historique sur ces questions soit encouragée, dans un cadre franco-algérien, international et indépendant.
    -
    Rassemblement : Samedi 17 Octobre 2020 à 18h. au Pont Saint Michel à PARIS
    Associations, Organisations Syndicales : 4 ACG, 17 octobre contre l’oubli, ACDA, Au Nom de la Mémoire, LDH, Les ORANGES, Les Amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons, MRAP,

  15. Posted 16 octobre 2020 at 8:33 | Permalien

    Bonsoir

    merci pour le courriel et l’invitation. Je ne participerai cependant pas à cette visioconférence, pour plusieurs raisons.

    Si je pense que les initiatives unitaires en soutien aux Palestiniens sont utiles et nécessaires, je m’interroge cependant sur les lignes et orientations politiques qui sont les leurs.

    Celle-ci se place incontestablement sur la ligne de la solution dite à deux États. Une orientation dont, à mes yeux, l’échec est patent.

    D’une part, elle élimine ipso facto la ligne de la solution d’un État démocratique, avec les mêmes droits pour tous, qui était celle du Matzpen des années 70 aussi bien que de l’OLP avant les accords d’Oslo, et qui revient dans les débats aussi bien palestiniens qu’israéliens, même si elle est sans doute très minoritaire (quoique je n’en jurerais pas pour les Palestiniens, tant ceux de l’État israélien (surtout) que ceux des territoires occupés, annexés ou sous blocus).

    D’autre part, elle ne tient pas compte de la campagne BDS, lancée par des organisations de la société civile palestinienne, et qui, volontairement, ne se prononce pas sur la question d’un ou deux États. Ses axes sont au nombre de 3 : Fin de l’occupation et de la colonisation et démantèlement du mur ; égalité totale ; droit au retour. C’est cette campagne stratégique qui me semble la plus pertinente, et c’est elle que je préconise de soutenir en priorité.

    Dans l’esprit même de cette campagne (ne pas faire du choix un ou deux États un préalable obligatoire), il serait cependant maladroit, voire erroné, de s’opposer à l’initiative du PCF, axée sur un choix défini. Je préfère donc m’abstenir, car ce n’est pas dans ce cadre, mine de rien très strict, qu’une réflexion politique critique a sa place. Elle doit se situer en amont (ce qui est trop tard), ou à côté (ce que j’essaie de faire dans D&S).

    Mon désaccord porte uniquement sur la « solution » proposée, et bien entendu pas sur la nécessité de condamner le plan de Trump. La seule intervention en positif qui me semble possible serait sur l’analyse et la condamnation de ce plan. Une intervention en « négatif » ne serait pas souhaitable : elle se heurterait à des oppositions rigides et virulentes, et serait donc parfaitement contre-productive.

    Bon courage dans cette arène périlleuse aux règles complexes !

    Philippe

  16. Posted 19 octobre 2020 at 17:15 | Permalien

    COMMUNIQUE DE GDS SUITE A LA VICTOIRE DE LUIS ARCE

    Le candidat du MAS-IPSP, Luis Arce, a remporté hier, dès le premier tour, l’élection présidentielle bolivienne avec plus de 52 % des voix et plus de 20 points devant son principal concurrent. Il s’agit d’une victoire enthousiasmante pour les gauches internationalistes du monde entier et qui porte en elle de multiples enseignements.
    Elle est tout d’abord le signe de la profonde aspiration du peuple bolivien à un retour à la démocratie, durement mise à mal par les multiples violations constitutionnelles du régime intérimaire de Jeanine Áñez qui dès son investiture a brandi la Bible, reniant ainsi le caractère laïque de l’État de Bolivie institué par la Constitution adoptée en 2009, puis a continué à gérer le pays plus de 90 jours après son investiture, en dehors de tout règlement le lui permettant.
    Ensuite, elle est le résultat du rejet de la politique de répression folle menée par Jeanine Áñez et son ministre Arturo Murillo, qui ont multiplié le budget de l’armée et de la police par dix-huit et se sont appuyés sur des milices paramilitaires aux méthodes musclées et violentes. L’acharnement vis-à-vis de l’ex-président Evo Morales, injustement accusé de « terrorisme » et forcé à l’exil, les persécutions à l’encontre des militants du MAS et des populations indigènes, observées et démontrées par de nombreuses organisations des Droits de l’Homme, ainsi que les intimidations exercées contre tous ceux qui contestaient l’existence d’une fraude lors du dernier scrutin présidentiel de 2019, parmi lesquels le Fiscal Juan Lanchipa, ont eu raison de la patience du peuple bolivien, qui attendait de ses dirigeants qu’ils s’occupent de lui dans la crise sanitaire inédite que le monde a connue, et non qu’ils cherchent à le fracturer en tournant le dos au caractère plurinational de la Bolivie.
    Elle marque enfin une forte volonté d’opposition à l’impérialisme américain, dont l’intérêt pour les ressources présentes en abondance sur le territoire bolivien que sont le lithium, le gaz et l’étain, n’est un mystère pour personne. Le peuple bolivien a tenu à montrer au monde que sa souveraineté, souvent bafouée par les Américains et leurs alliés, lui était chère, et que ses terres n’étaient pas à disposition de ceux qui détruisent la nature et mettent en danger l’intérêt général humain.
    La Gauche Démocratique et Sociale (GDS) aait dénonce le putsch, et ceux qui le souenaient. Elle se félicite de cette large victoire et espère qu’elle sera une source d’inspiration pour tous les progressistes du monde entier. Elle s’indigne également de l’attitude du gouvernement français et de l’Union Européenne, restés indifférents face aux multiples violations des droits qui sévissaient dans ce pays ces derniers mois, alors que des députés européens de gauche les avaient pourtant alertés à ce sujet.

  17. Posted 19 octobre 2020 at 17:17 | Permalien

    Nous reproduisons ici un communiqué de la Gauche démocratique et sociale (GDS) appelant aux rassemblements organisés en hommage à Samuel Paty.

    Émancipation dans l’école de la République

    L’assassinat atroce de Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie-EMC (*), par un jeune islamiste, nous remplit d’horreur.

    A travers lui, ce sont tous les enseignants qui sont visés. On doit saluer leur courage au quotidien. Ils sont nombreux ceux qui, comme Samuel Paty, n’ont pas baissé les bras. Ils travaillent sans relâche à ce que leurs élèves apprennent à réfléchir par eux-mêmes, à sortir de l’enfermement des superstitions, des préjugés et de l’ignorance.

    Il s’agit de lutter contre l’obscurantisme. Il s’agit de ne rien céder sur la liberté d’expression qui est au cœur de l’éducation civique, de l’esprit critique et de la tolérance.

    La Gauche démocratique et sociale (GDS) réaffirme sa solidarité totale avec les enseignants et avec le projet d’émancipation et de liberté dont l’école de la République est le pivot.

    Le projet laïque, celui de la séparation de l’Etat et des religions, qui garantit à tous la liberté de croire ou de ne pas croire, l’emportera sur l’obscurantisme si nous restons vigilants et mobilisés.

    La Gauche Démocratique et Sociale (GDS) appelle aux rassemblements prévus en hommage à Samuel Paty dimanche 18 octobre.

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