Pédocriminalité : agir vite ! (communiqué GDS)

 

Les chiffres remis par la CIASE sont glaçants. En 70 ans, plus de 216 000 enfants ont été victimes de clercs, 330 000 si on ajoute les victimes de laïcs -au catéchisme et dans l’enseignement catholique. C’est de responsabilités individuelles dont il s’agit, d’emprises d’hommes sur des enfants. C’est aussi un système institutionnel, celui de l’Eglise catholique, qui a rendu possible le déroulement des faits, a hypocritement fermé les yeux et a trop souvent protégé les coupables.

 

Les rapports doivent être suivis d’actes. il faut des objectifs sur la réduction drastique de la pédocriminalité.

 

Il faut d’urgence former et informer le grand public par des campagnes sur la pédocriminalité. Il faut populariser la connaissance de l’obligation de signalement et sa procédure. Il faut former tous les professionnels en contact avec des jeunes à la détection des situations de violences sexuelles à l’égard des mineurs. Le gouvernement ne peut uniquement s’appuyer sur les initiatives locales, associatives ou privées.

 

Il faut un plan de recrutement au sein des services de santé scolaire. Il n’y aura pas de recul des chiffres d’enfants victimes de violences sexuelles en France sans  présence de professionnels. Leur métier est de prévenir les situations en accompagnant le développement chez l’enfant des compétences psycho-sociales mais aussi de recueillir la parole.

 

Il faut systématiser le contrôle des antécédents de chacun des adultes qui travaille ou s’engage bénévolement auprès des enfants. Les situations de violences sexuelles se constatent d’abord dans le cercle familial ou amical, d’où la nécessité de renforcer le signalement par les autres adultes. Mais il est des métiers ou des engagements où la proximité avec les jeunes doit être strictement encadrée.

 

Il faut obtenir l’imprescriptibilité des crimes sexuels sur mineurs. Les faits présentés par la CIASE remontant massivement de la période avant 2018, ils bénéficient d’un délai de prescription de 20 ans après la majorité de la victime. Depuis 2018, ce délai court 30 ans. Le temps de la justice est l’ennemi des victimes qui ont des parcours de reconstruction longs et tortueux. Jamais la justice ne devrait éteindre la possibilité à un homme ou une femme, victime enfant de violences sexuelles, de porter plainte et de se présenter devant la justice.

 

Contrôle social et professionnel, recrutements et formation, imprescriptibilité des violences sexuelles sur les enfants, nous avons besoin d’une volonté politique et de mesures associées. 1 enfant sur 5 est victime de violences sexuelles, il faut que cela cesse.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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