Macron a fait une tuerie contre l’ex assurance chomage

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Pourquoi Macron a t il cassé l’assurance chômage à marche forcée par un décret du 30 septembre s’appliquant dès  le 1eroctobre 2021 et le 1er décembre 2021 ?

Pourquoi cette « tuerie » ? Ce n’était ni nécessaire ni urgent. Personne ne l’avait demandé, ni syndicat ni patronat.

L’Unedic elle même chiffre à 1,15 million le nombre de chômeurs nouveaux entrants qui vont perdre environ 40 % d’indemnités.

Aucun des motifs invoqués ne tient :

1°) le chômage baisserait donc il faut pousser les « derniers » chômeurs à chercher du boulot : faux,  les chiffres de Pôle emploi confirment qu’il y a toujours 6,6 millions de chômeurs catégories A, B, C, D, E.

2°) il y aurait des centaines de milliers d’emploi non pourvus  : faux, il y a 13 fois plus de chômeurs que d’offres d’emploi.

3°) « dans des secteurs comme la restauration, le BTP, les services, l’artisanat ou l’industrie, les entrepreneurs disent peiner à recruter aujourd’hui.» Faux, ces tensions de recrutement, structurelles dans ces secteurs s’expliquent par des salaires trop bas pour des conditions de travail trop dures.

4°) « Les demandeurs d’emploi qui ne démontreront pas une recherche active verront leurs allocations suspendues.» Faux : déjà 400 000 contrôles renforcés ont eu lieu en 2019 et 85 % n’ont pas donné matière à sanction. Si la nouveauté est  250 000 contrôles supplémentaires au cours des 6 prochains mois (25 %, de plus à effectifs constants des 600 conseillers Pôle emploi dont c’était déjà la tâche exclusive), ça ne donnera  rien de plus.

5°) exiger davantage de justificatifs de recherche active d’un travail ? Fastidieux et rarement couronné de succès. Dans les faits, ce sont les travailleurs précaires les moins qualifiés qui seront le plus sanctionnés et dont les indemnités vont mécaniquement baisser.

6°) « certains chômeurs toucheraient plus au chômage qu’en travaillant » : faux puisqu’il existe un dispositif suspendant l’indemnisation en cas de cumul.

7°) des personnes touchent des indemnités et passent leur journée à ne rien faire « alors qu’il suffit de traverser la rue… ». Faux : un inscrit sur deux à Pôle Emploi ne touche pas d’indemnité !  Alors qu’il a largement cotisé pour y avoir droit, c’est un dû.

8°) parce que « ça coûte trop cher » : faux, l’assurance chômage était équilibrée, et en ces temps « coûte que coûte » où il est apparu tant d’argent caché, c’est aberrant de frapper ceux qui sont, temporairement et contre leur gré, derniers de cordée, privés d’emplois.

9°) les employeurs seraient mis symétriquement à contribution par un système bonus-malus pour les contrat courts : faux, rien n’est formalisé et c’est reporté dans un an.

10°) Macron supprime la gestion paritaire patronat-syndicats de l’assurance chômage basée sur des cotisations : pourquoi fiscaliser un système qui fonctionnait ? L’UE ? Ce n’est pas son domaine de compétence.

Pourquoi pousse t il des millions de personnes en « même temps » hors salariat et hors chômage indemnisé ?

La vraie réponse : par pure idéologie !

Déjà en 5 ans, Macron a fait baisser le salariat de 90 à 88 % des actifs. Ça ne supprime pas le chômage, ça crée des auto entrepreneurs, des indépendants pauvres, des ubérisés, ça met en place sa « société sans statut », sa « société post-salariale », c’est son fanatisme à lui, c’est le but claironné dans son livre « Révolution » de son premier mandat. Et du suivant – s’il n’en est pas empêché.

Gérard Filoche

 

 

2 Commentaires

  1. Laurent Mariko
    Posted 26 décembre 2021 at 7:08 | Permalien

    voici un excellent article, synthétique et clair, qui mérite toute l’attention
    Des électeurs.

  2. Posted 28 décembre 2021 at 16:31 | Permalien

    Mathieu Pouydesseau
    16 h ·
    Il paraît que TF1 diffuse une série sur la vie de la neurasthénique princesse bavaroise Elisabeth, mieux connue sous le nom de Sissi d’Autriche.
    Fidèle sans doute au révisionnisme des films avec la jeune Romy Schneider filmés il y a 65 ans, il ne sera rien dit de l’empereur et du type de l’empire.
    C’est pourtant l’un des derniers empires coloniaux en Europe même, dirigé jusqu’à sa chute par des réactionnaires prêts à toutes les violences, racistes au dernier degré, maintenant féodalisme et servage – le nom de l’esclavage appliqué aux européens par les européens – au point que tout le monde voudra tuer des membres de la famille impériale.
    Son frère partira jouer l’opération coloniale au Mexique avec la France, et y sera fusillé minablement une fois la France rembarquée piteusement. Son fils mourra étrangement, son héritier assassiné.
    Le prince fait déposer son père trop moderniste par l’armée, est couronné un 2 décembre, nomme un général surnommé « la hyène » pour ses massacres de civils en Italie pour mater la révolution hongroise après lui-même avoir conduit son cheval sur les cadavres des viennois, Vienne tombe en mars 1849. Le député Blum, fusillé, sera le Baudin allemand.
    Cet homme épouse la bavaroise les bottes de cavalier pleines de sangs, les éperons couverts ee viscères, les mains sont celles de la réaction européenne contre le printemps des peuples.
    Cet empereur au cœur de l’Europe c’est Assad en pire.
    Rien de tout cela ne sera conté. Et pourtant, si Lisi quitte la cour, refuse portraits et photographies, s’habille en noir, et mène une vie nomade – elle est assassinee en Suisse alors qu’elle embarque un bateau fluvial – Cest parce qu’elle sait qu’elle est impératrice d’un système colonial en Europe, avec tous les crimes y afférent, les « populicides » (le mot fut inventé par Grachus Babeuf), qu’elle fuit cette cour.
    Et non pour quelques afflictions sentimentales face à un prince tellement occupé par les affaires de l’Etat – affaires qui consistent à réprimer, opprimer, punir, terroriser, exploiter, et enrichir quelques familles.
    L’empereur n’est pas seulement une brute réactionnaire, c’est un imbecile.
    Il va perdre plusieurs guerres – comment gagner des guerres avec des peuples qui s’en foutent d’un empire qui ne leur promets rien face à des peuples conquérants leurs propres souverainetés avec un régime promettant des compromis sociaux puis politiques – Bismarck invente l’Etat social pour s’assurer la loyauté des masses.
    Et il va, par sa politique coloniale dans les Balkans inspirer l’assassinat d’un archiduc à Sarajevo.
    Il engage la première guerre mondiale et l’effondrement de son empire, de sa famille. C’est fini, l’Autriche.
    Ironie terrible : dans ce conservatisme décadent, un autrichien de basse extraction rejette un empire colonial en apparence multiculturel – où la culture catholique autrichienne domine les autres, car c’est d’abord un empire de hiérarchie culturelle – et choisir la plus libérale Bavière, la patrie de Sissi, comme patrie de substitution.
    C’est pour le royaume de Bavière qu’Adolf Hitler va au front en 1914, au service d’un petit cousin de Sissi.
    Mais lorsque l’histoire est réduite au pittoresque d’un Stéphane Bern, on ne peut être que berné.
    De 1848 à 1918, l’empire autrichien du mari d’Elisabeth fut à L’Europe ce que l’Iran est au Moyen Orient aujourd’hui.
    Les succès intellectuels des bourgeois viennois de ce temps ne peuvent faire pardonner ces deux horreurs nées de cet empire : la première guerre mondiale, et, avec Hitler, la seconde, et l’extermination des juifs de l’empire austro-hongrois.

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