Au boulot n° 569 Défendre le salariat

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La propagande de Macron influe les esprits : « - Mais à quoi bon défendre le salariat ?  « Les jeunes n’ont plus envie de travailler dans ces conditions ». Une vieille militante me dit : « – Dans le temps on était fiers de bosser, de notre qualification, de notre savoir-faire, maintenant on y va à reculons ou on y va plus du tout ». Un jeune : « – Les copains maintenant ils ne veulent plus retourner au Mc Do ou à d’autres boulots de service de m… , plutôt galérer ! » « Est ce qu’il ne vaut pas mieux refuser cette exploitation ? ».

Mais ce serait la victoire idéologique de Macron : en cinq ans il a fait reculer la part du salariat de 90 % des actifs à 88 % des actifs, et si par malheur il était ré élu, il la ferait reculer de 88 % à 83 %…

Macron sait ce qu’il fait : il dégoute les jeunes – comme à Nanterre en ce moment où des étudiants qui y ont droit ne peuvent s’inscrire au Master – de faire des études longues et de se qualifier. Il fait voler en éclat les durées du travail légales, pour du travail de gré à gré. Il laisse se multiplier les licenciements sans contrôle et veut même faciliter les démissions. Il tue l’assurance chômage et réduit les indemnités des chômeurs pour envoyer les victimes de tout ça … s’uberiser. Et il présente cette évolution, à la façon d’Uber, comme la « liberté »… de ne pas être salarié.

On a mis des décennies à gagner le Smic, à réglementer la durée du travail, les heures supplémentaires, à avoir des grilles de salaires, avec qualification, des niveaux, coefficients, échelon, à arracher des cotisations, salaires bruts, super bruts pré affectés à nos droits sociaux, on avait obtenu des DP, CE, CHSCT, DS, prud’hommes, médecine du travail, inspection du travail, Macron est en train de faire sauter tout ça systématiquement

Oui, contre tout ça, il faut défendre le salariat, les codes et statuts : à commencer par les salaires, ce qui donne envie de bosser dans des conditions qualifiées, dignes, réglementées et protégées.

Gérard Filoche

 

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