Hidalgo, Montebourg s’interrogent et interrogent la gauche Positivons la réponse !

 

Nous le disions depuis des mois et semaines : « ça bouge, ça va bouger à gauche ».

Il était impossible qu’avec 81 % d’électeurs qui veulent l’unité de la gauche et 73 % qui veulent un candidat commun, ça ne bouge pas ! Heureusement que la poussée des masses est plus forte que les appareils sinon il n’y aurait jamais aucun espoir de révolution sociale.

 

Les résultats des sondages (même à prendre avec des pincettes) étaient de plus en plus alarmants : au lieu qu’il y ait  une remontée de la gauche sous l’impact des différentes campagnes balbutiantes, le total des voix présumées baissait. Ce total des voix de gauche qui était en septembre autour de 30 % descendait vers 25 voire 24 ou 23 %. À ceux qui disaient « que chacun fasse campagne et que le meilleur gagne » c’était une réponse cruelle : c’est le développement de campagnes parallèles multiples qui faisait baisser. Ceux qui s’intéressaient à l’élection six mois avant, étaient rebutés manifestement par la division, ils n’avaient visiblement pas envie de lire 8 programmes pour 8 candidats. Partout, le ton était : « mettez vous d‘accord d’abord, et on vous lira ».

Malgré son virulent triomphalisme auto-proclamatoire sur le thème « je suis le mieux placé » « je suis prêt »  « j’ai un programme » Jean-Luc Mélenchon ne creuse pas l’écart et stagne comme les autres. Le réalisme de l’électorat s’explique : au moment où c’est Le Pen qui est devant (à peine troublée par le néo-pétainiste Éric Zemmour et pour combien de temps ?),que la droite LR s‘affiche derrière Valérie Pécresse (qui se dit 2/3 Merkel et 1/3 Thatcher, croit elle se rendre populaire ainsi ?), Macron bénéficiant d’un seuil étonnamment stable (sans doute truqué ?) à 23 %, qui peut croire une seconde que s’il n’y a pas de candidat commun à gauche celle-ci sera au second tour ?

Certains zélotes mal inspirés de LFI  se sont mis a espérer que le  « ticket d’entrée » au 2° tour soit « abaissé » : Mélenchon lui même a affirmé qu’il était « à 4 points du seuil pour être au 2° tour ». Mais quand, au lieu d’espérer progresser soi même, on est à espérer que la multiplication des candidatures ennemies vous laisse une chance par un « trou de souris » ce n’est vraiment pas bon signe.

Poutou à 1%, Artaud à 1 %, Montebourg à 1 %, Roussel à 2 %, Hidalgo à 3 ou 4 %, Jadot à 6 ou 7 % Mélenchon entre 8 et 11 %, il y a de quoi désespérer les plus coriaces des appareils. Ceux-ci craignent de tout perdre dans une course folle mais vaine. Un désastre le 10 avril 2022 serait un désastre encore plus grand en juin 2022. Et comment expliquer aux électeurs qu’on ne peut pas s’entendre en avril et qu’on pourrait faire un accord de gauche en juin : à 4, 5 ou 6 candidats par circonscription, il n’y aura plus de députés de gauche.

 

Alors ça craque. Prévisible.

Ce n’est qu’un début.

 

Nous GDS, avons tout fait pour notre part de façon hyper-activiste pour qu’il en soit ainsi : on a plaidé l’unité aux européennes, aux municipales, aux régionales, on a lancé des appels citoyens, des appels militants, des appels d’associations, de partis, de personnalités, d’intellectuels,  de syndicalistes, nous avons participe à @plusjamaiscales 20 mai et 9 juillet 2020, nous avons animé et crée UNALT, 2022encommun, été membres depuis le début de la primairepopulaire.fr, du « Serment de Romainville », nous avons rencontré plusieurs fois tous  les partis de gauche, en bilatérale et en plénière, nous sommes allés à toutes les universités d’été et d’automne, à tous les colloques, débats, vidéos, émissions de radio et télévisions…  Notre brochure « L’union », que nous recommandons vivement, a été un argumentaire complet pour tous ces combats.

 

Hidalgo appelle à une primaire de toute la gauche :

 

Ca fait des mois qu’elle le refusait. Mais devant l’obstacle et quelles que soient ses raisons profondes, Hidalgo la propose. Ceux qui disent « c’est une manœuvre » ne réagissent pas bien. Le PS est si mal en point qu’il n’est pas certain qu’il puisse faire pareille manœuvre.

Son courant minoritaire la TOA, (Hollande Le Foll, Geoffroy) a refusé toute unité et exigé un candidat au congrès de Villeurbanne, il est opposé à Hidalgo mais n’est pas en mesure de faire surgir un autre candidat. Son Premier secrétaire, Olivier Faure, depuis le début veut un candidat unitaire, mais plutôt avec EELV et il a cédé devant Hidalgo et renoncé à l’imposer devant la gauche hostile côté LFI. Finalement Hidalgo sent que sa candidature ne prend pas et propose de reprendre une « primaire », Faure prend donc rendez-vous avec la Primaire-populaire… Hidalgo dit dans un premier temps qu’elle s’engage à respecter et à faire campagne pour le vainqueur de la primaire quel qu’il soit. Ce qui revient aux propos de Faure en août 2022 à Blois :  »Si Mélenchon doit être candidat, c’est au travers d’une candidature collective.«  S’il y a des désaccords, ils doivent être tranchés publiquement par un vote démocratique populaire » « Rassemblons-nous d’abord sur les idées et désignons ensuite le candidat pour les porter. » Puis Hidalgo semble ensuite sous des pressions internes, marmonner qu’elle exclue Mélenchon de cette primaire : mais si c’est cela, c’est tout son nouveau discours qui est mort né ! De contradiction en contradiction, l’unité se crée et créera un  chemin.

 

 

Quelque part tout est ré-ouvert.

 

Montebourg en solitaire prévisible se résout à son tour à se faire le chantre d’une rencontre à 5 candidats (PCF PS EELV LFI et… lui) ignorant de toutes les forces collectives de gauche non négligeables qui bataillent en ce sens depuis des mois.

Jadot fait l’arrogant et tacle Hidalgo : pas sur qu’il se grandisse ainsi au contraire de Eric Piolle et Sandrine Rousseau qui voulaient (il y a peu, en septembre) une « grande primaire »  de toute la gauche.

Roussel tacle Mélenchon : «  - Que n’es-tu venu nous voir avant ? »

GRS change de cheval de bataille et lance campagne pour « déconne pas la gauche »  « rassemblez vous » « projet commun ».

Et Mélenchon a le culot de dire qu’il est « trop tard » et qu’il travaille à cette campagne depuis dix mois… et LFI qui n’a jamais rien voulu faire jusque là, le confirme « c’est trop tard » et se lance dans des assauts sectaires anti EELV, anti PCF, anti PS, à qui mieux mieux dans tous les réseaux sociaux : pas sûr que ce soit une preuve de solidité.

 

Mais ça va maintenant au delà des cercles militants.

 

Dans les esprits de millions d’électeurs, la petite graine est semée.

On est bientôt en janvier, à trois mois du 10 avril 2022. « Ce n’est qu’un début », oui, on peut faire autrement que de perdre avec 8 candidats de gauche.

Avec un seul candidat de la gauche c’est possible, il y a dynamique, enthousiasme et ça passe au 2° tour, autour de 30 % !

Mais dés qu’il y a deux candidats, la gauche perd dés le 1er tour.

Avec 8 candidats c’est du suicide.

Donc les pressions unitaires vont continuer à monter à une échelle de masse, cette fois, au fur et à mesure qu’on se rapproche de l’échéance.

Arrive alors Christiane Taubira, mais que peut-elle faire ? Elle ne peut pas se présenter comme une 9° candidate contre les autres et sans plateforme commune. Qu’elle cherche à unir c’est bien, mais si cela apparait comme une machine de guerre contre d’autres sensibilités de la gauche, ca fera plus de mal que de bien. Elle peut aider à l’unité mais pas forcer l’unité ! le consensus est impératif.

Pour nous GDS, la primaire.populaire.fr(qui se vante d’avoir 260 000 soutiens) doit rassembler toute la gauche sans exclusives et sans hégémonisme et ne pas être un instrument de scission de la gauche. Ce n’est pas à la PP de se prendre pour un nouveau parti supplétif, ni d’écarter des candidats,  tous – sans exception – ont leur place jusqu’à ce qu’on se mettre tous d’accord sur un nom.

Si la PP devient l’instrument d’une 9° candidate ou d’une coalition d’une partie de la gauche contre une autre coalition de gauche, elle échouera. Un « socle commun » de la PP a été rédigé au printemps dernier avec 14 sensibilités : il y avait les équipes Hidalgo, la LFI, le PS, EELV, Ensemble Générations, GDS… c’est ça qu’il faut réactiver. Il faut réunir, en opportunité, toutes ces sensibilités pour voir l’évolution possible de la situation, lever les malentendus et préjugés !

GDS veut saisir l’opportunité ouverte, batailler pour, qu’à leurs rythmes et leurs raisons, Jadot Melenchon Roussel discutent et y participent. Le travail pour tenter de rédiger en commun une plateforme commune est redevenu de pleine actualité.

On peut on doit faire des stand uppartout en France tous les samedi (avec plus de succès que ce que nous fîmes en 2017) pour réclamer l’unité, pour faire pression notamment sur Jadot, Melenchon Roussel.

Nous avons retenu salle à Paris autour des 22 et 23 janvier, et avec Nouvelle Donne, Ensemble, Allons Z’Enfants et tentons de rassembler un grand meeting de partis de gauche (avec GRS, Place publique ?) déjà unitaires.

Sur le fond nous continuons le travail de signatures de tous les textes d’appel. Il y aura bien un qui va avoir un million de signatures et davantage ! Ça va encore bousculer !

Lecteurs de D&S amis militants de GDS, aidez nous, mobilisez vous, cotisez c’est le moment !

On a déjà fait du boulot, l’action victorieuse est possible elle est devant nous.

 

 

 

 

8 Commentaires

  1. Posted 29 décembre 2021 at 13:30 | Permalien

    pfff! l’union de quelle gauche hidalgo fait 2%

    Le PS est définitivement mort !

    arrêtes de courir derrière tes vieilles lunes et profites de ta retraite !

  2. Posted 29 décembre 2021 at 16:17 | Permalien

    le mieux est de dissoudre le PS actuel et de créer construire un nouveau parti derrière avec un nouveau nom ! repartir sur de bonnes bases ! c’est ça que vous devez faire !

  3. Posted 1 janvier 2022 at 18:38 | Permalien

    y’ qu a

  4. Posted 1 janvier 2022 at 18:40 | Permalien

    agisme = racisme = sexisme

    quand a la mort du PS ca fait 50 ans que j’entends ca

    je l’ai moi meme cru entre 1968 et 1974

    quelle erreur

  5. Posted 3 janvier 2022 at 15:04 | Permalien

    bé ! je ne parles pas d’une mort définitive ! je penses qu’actuellement au PS il n’ y a plus de pilote dans l’avion , pas de secrétaire gal du ps charismatique, pas de candidat porteur …. alors que faire …. l’éléction présidentielle est ds 3 mois …. à moins d’un miracle …

  6. Posted 3 janvier 2022 at 15:08 | Permalien

    ce n’est pas la faute des partis socialistes européens s’ils sont en difficulté , c’est à cause de la politique du parlement européen qui empêche toute application d’une vraie politique de gauche !
    c’est déjà prendre le pouvoir au parlement européen qui devient en fait vital !

    personne ne souhaite vraiment la disparition de la gauche en françe …. vu que c’est ce parti qui a apporté tous les grands progrès sociaux et sociétaux ds ce pays !

  7. AGauche
    Posted 4 janvier 2022 at 3:24 | Permalien

    Pour rappel, voir ci dessous ce que vous écriviez, il y a 5 ans à 3/4 mois de l’élection présidentielle.

    http://www.gerard-filoche.fr/2017/01/26/invitation-a-une-reunion-nationale-autour-de-ds-et-g-filoche-le-4-fevrier-a-paris/

    Qu’est-ce qui a changé depuis ?

  8. AGauche
    Posted 7 janvier 2022 at 2:26 | Permalien

    Vous souhaitez en finir avec la macronie, et faire campagne dans l’union derrière un candidat de gauche fort d’un programme de transformation sociale, écologique et démocratique : https://linsoumission.fr/2022/01/04/sondage-2022-melenchon-aux-portes-du-second-tour/

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