Haro sur les chômeurs
depuis le début macron ment sur les vrais chiffres du chômage. il a commencé des 2017 en remplaçant la comptabilité et l’affichage public des chômeurs jusque-là effectuée par la dares et pole emploi, par celle du bit. ça consiste à ne retenir que la « catégorie a » et à ignorer les catégories b, c, d et e.
La notion de demandeurs d’emploi inscrits à pôle emploi est différente de celle de chômeurs au sens du bureau international du travail (bit). selon les normes du bit, un chômeur est une personne âgée d’au moins 15 ans qui :
- n’a pas travaillé du tout au cours de la semaine de référence.
- est disponible pour travailler dans les deux semaines.
- a recherché activement un travail dans le mois précédent, ou a trouvé un emplois qui commence dans les trois mois.
Selon Pôle emploi et la Dares :
La catégorie A désigne les demandeurs d’emploi qui sont sans emploi et qui sont obligés d’effectuer des actes jugés positifs… de recherche d’emploi.
La catégorie B désigne les demandeurs d’emploi qui ont déjà pratiqué une activité réduite de courte durée soit 78 heures ou moins par mois
La catégorie C est celle des demandeurs d’emploi qui ont déjà pratiqué une activité dépassant les 78 heures.
La catégorie D regroupe les demandeurs d’emploi qui ne sont pas toutefois tenus d’effectuer des actes qualifiés de positifs de recherche d’emploi parce qu’ils sont en situation de stage, de maladie ou de formation.
La dernière catégorie dite catégorie E est réservée aux demandeurs d’emploi qui ont déjà un travail partiel et qui ne sont pas tenus de réaliser des actes positifs de recherche d’emploi.
En changeant les règles de calcul, il prétend qu’il y a autour de 7 % de chômage alors qu’on est en est toujours autour de 11 %.
Et la loi chômage Macron Penicaud, Borne, a été « une tuerie » : elle a prévu de diminuer la durée d’indemnisation selon le taux de chômeurs recensés : exemple, si le taux passe en dessous de 7 %, la durée d’indemnisation est baissé de 25 %. D’ailleurs le gouvernement a mis son veto à l’accord paritaire de novembre 2023 signe par le Medef et la CFDT. Concrètement, cela signifie que les maigres avancées obtenues par les syndicats (la réducon du seuil d’ouverture des droits de six à cinq mois pour les «primo entrants» sur le marché du travail et les saisonniers, un léger assouplissement du calcul de l’indemnisaon et un élargissement du nombre de personnes exemptées du principe de dégressivité de l’allocation) pourront rester suspendues à un accord du gouvernement jusqu’à fin juin 2024. De même, côté patronal, pour la baisse des cosaons employeurs de 4,05 % à 4 %.
Lemaire et Dussopt veulent repousser de 55 à 57 ans l’âge d’accès à une indemnisation plus longue suite au report de la retraite à 64 ans. Le patronat a donc proposé de repousser de deux ans les bornes d’âge à partir desquelles les salariés les plus expérimentés peuvent bénéficier d’une indemnisation rallongée : 53 et 54 ans pour avoir 22,5 mois, 55 ans et plus pour avoir 27 mois (contre 18 mois pour les autres).
Macron Lemaire veulent encore davantage faciliter les licenciements : Il propose de mettre fin à la « rupture conventionnelle » (pourtant souvent utilisées à l’initiative des patrons). « Les salariés vont être les dindons de la farce » a déclaré Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. Créé en 2008, ce mécanisme offre la possibilité à un employé et à son employeur de résilier le contrat de travail de manière amiable. Lorsqu’un accord est conclu, cela autorise le salarié à quitter l’entreprise tout en bénéficiant par la suite d’indemnités de chômage, une option qui n’est pas envisageable en cas de démission ou d’abandon de poste. Leur nombre a ainsi considérablement augmenté ces dernières années, passant la barre des 500.000 en 2022. Le gouvernement compte ainsi durcir les règles afin de lutter contre le chômage, remonté à 7,4% au troisième trimestre 2023. « La rupture conventionnelle a été mise en place il y a 15 ans pour permettre aux patrons de licencier des salariés sans être contraint par le droit et le coût d’un licenciement. On observe un renversement de l’histoire. Le patronat et le gouvernement estiment que cela n’est plus nécessaire car les entreprises peuvent licencier quand et comme elles veulent sans avoir besoin de la rupture conventionnelle. » Le gouvernement a déjà renforcé le contrôle du dispositif. En septembre dernier, les prélèvements sociaux sur les indemnités de départ ont été relevés. Initialement établis à 20%, ils ont été portés à 30% dans le cadre de la réforme des retraites.
Au total, Macron expulse les salariés du salariat et les chômeurs du chômage.
Tout cela pour encourager les prétendus « autoentrepreneurs » : sortis des chiffres du chômage, ils sont maintenant 2,4 millions. Plongés dans la misère et dans l’hyper précarité, ne bénéficiant d’aucun des droits d’un salarié, ils pédalent pour Uber Eats ou Deliveroo et représentent l’idéal macronien, libertarien : pas de statut, pas de code du travail, pas de convention collective, pas de droits, pas de loi, pas de Sécu, pas de retraite.
Jusqu’où Macron,Dussopt, Borne Lemaire iront -ils ?
Seuls freins récents : la députée Danielle Simonnet a publié une enquête parlementaire qui a établi clairement les liens pervers entre Macron et Uber. La députée européenne Leila Chabi qui avait reussi a faire voter en septembre 2021 au Parlement européen un projet de directive en faveur de la « presomption de salariat » vient de remporter une deuxiéme manche auprès de la Commission : deux avancées pour les travailleurs ubérisés :
1°) La charge de la preuve est renversée : ce n’est plus au travailleur de prouver au juge qu’il est subordonné. C’est l’employeur qui devra prouver que le salarié est indépendant
2°) La requalification d’un travailleur en salarié entraîne l’obligation pour les autorités de vérifier que tous les autres travailleurs de la plateforme ne sont pas eux aussi de faux indépendants