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Unité de la gauche en débat : « On apprend en vous lisant ».

 » De tout ceci je ne déduis pas du tout que vous, à la gauche de PS, vous vous trompez en restant au PS. Je pense qu’il faut être lucide sur le PS actuel mais, pour le reste, le parti socialiste appartient aux socialistes. Vous n’avez aucune raison de faciliter la tâche des libéraux en partant et en leur laissant les clefs du camion. En restant, vous préservez une chance de faire rebasculer le PS de notre côté si l’occasion se présente. Dans la lutte, le parti peut se régénérer à gauche si vous veillez sur lui dans son sommeil. Et c’est la seule chance que nous ayons car il est évident que si ça ne se produit pas, le PS échouera et alors ce sera la droite dure. »

Ce gouvernement peut-il, doit-il réussir, oui ou non ? Faut il scissionner ou unifier la gauche ?

la mauvaise vidéo de voeux du PCF (pas forcément sur le fond mais la charge est si lourde que l’UMP aurait pu la faire) contre François Hollande et ses promesses réjouit la droite sociale libérale du parti. La même vidéo avec un ton unitaire genre : « vous avez dit cela, c’était bien, nous continuons à le vouloir dommage que vous ne le fassiez pas mais si vous le faites nous le ferons avec vous » aurait réjoui la gauche du parti socialiste et pas sa droite !

Quelques sujets de débats : astre mort, parti de masse, deux gauches ou unité de la gauche, programmes incompatibles et front unique

enfin, à côté des arguments susdits, la question du « ton » de Mélenchon est tout à fait secondaire, il est même plutôt florissant et réjouissant, et j’ai parfois les mêmes défauts moi-même, mais ce qui compte, c’est l’unité : si le « ton » combatif de Mélenchon était pour réclamer la construction d’une authentique unité de la gauche, ça irait dans le bon sens, mais il est orienté vainement pour détruire « l’astre mort » du PS… dont il avoue qu’il peut encore envoyer de la lumière pendant longtemps.

Pourquoi Laurent Joffrin propose un « Gouvernement de Bayrou à Poutou sans exclusive » ?

Le 6 mai, cela peut être la 2e fois qu’un président de gauche sera élu en 54 ans. La gauche sera dans des circonstances exceptionnelles, elle n’a pas le contrôle de l’économie, mais elle détiendra toutes les institutions, la Présidence, le Sénat, l’Assemblée, les régions, les départements, les villes. La victoire de François Hollande est un point d’inflexion pour toute l’Europe : les peuples y voient déjà un signe pour se soulever contre la dictature de la finance et de leurs valets néolibéraux. Ça pousse fort en ce sens, peut être plus fort et plus vite que prévu.

Mais il ne faut pas rater le coche : c’est François Hollande qui vient d’offrir l’unité de la gauche avec obstination, les sociaux libéraux essaient déjà de l’en dissuader. Refuser cette main tendue, ne pas saisir le frémissement qu’il y a en Europe pour faire basculer contre le traité budgétaire, n’est pas de bonne politique. Merkel sera sur la sellette après la défaite de Sarkozy, il faut aider à faire son siége, ne pas déserter ni attendre.

Gouvernement sans exclusive de toute la gauche, EELV, PS, FdG et Philippe Poutou s’il veut … mais pas Laurent Joffrin !