Siné Hebdo, un an et toutes ses dents… en kiosque chaque mercredi

Lancer un nouvel hebdo, en trois semaines et en plein  été 2008 : le pari paraissait impossible. C’était compter sans la rage de Siné, qui venait de se faire virer comme un malpropre de Charlie Hebdo, et compter sans l’amitié,  l’envie de tous ceux, anonymes ou connus, qui trouvaient cette situation arbitraire, donc inadmissible.

La contre-attaque fut cinglante, elle s’appela Siné Hebdo. Le succès fut au-delà de toute attente: 140 000 exemplaires vendus dès le premier  numéro, le 10 septembre 2008.

Depuis, ce sont 2 700 000  exemplaires vendus, 50 000 mails  et lettres de lecteurs, 12 000 dessins reçus dont plus de 2 650 publiés, grâce à une équipe de chroniqueurs, journalistes et dessinateurs enragés.
Pour fêter l’anniversaire du «journal mal élevé», Siné Hebdo  a souhaité offrir une sorte de  « best off » de 96 pages : mosaïque de  textes et dessins (près de 300!) représentant l’essence et le  combat du journal. Lutte contre la bêtise, la terreur intellectuelle  et la pensée unique. Refus de tout consensus. Et toujours sans
publicité ! Eh oui, Siné Hebdo, ce n’est pas QUE de la rigolade,  c’est aussi beaucoup d’enquêtes, de reportages, d’humeurs et  de rencontres.

«Il aura aussi fallu à la réussite de notre petite entreprise –  soyons honnêtes – : 875 cartouches de clopes, 1500 canettes de  bière, 2 500 litres de morgon, 1 bouteille de Coca, 86 bourriches  d’huîtres, 124 saucissons, 18 jambons de Bayonne, 3 cambriolages,  85 paquets de Nicorette, 1 000 débats passionnés, 52 kilos de bonbons, 580 litres d’oxygène liquide pour le patron, une victoire au  procès pour antisémitisme intenté par la Licra, des groupes d’amis  partout sur Facebook, 4 Clic-Clac défoncés, des centaines d’éclats de rire, de verres et de voix quotidiens, des cafetières brisées, des  soutiens du monde entier, des lecteurs attentifs et inventifs, des milliers d’abonnés, 4 imprimantes épuisées, 35 boîtes d’Alka-Seltzer, autant d’Oxyboldine…» (extrait du hors-série)

Benoît Delépine, Delfeil de Ton, Bruno Gaccio retracent avec  humour les premiers pas de Siné Hebdo.
En 2008, la charte à respecter était «Chier dans la colle et les  bégonias». Devant le succès qui ne se dément pas semaine après  semaine, Siné reste méfiant : «Il faut faire gaffe. On risque de devenir consensuel. Il faut hisser le drapeau noir, mais alors  vraiment noir ! »

Et une rubrique « droit du travail » hebdomadaire, 55 articles, de votre modeste serviteur ( à lire aussi sur le site de D&S :  http//: www.democratie-socialisme.org)

Un an… et toutes ses dents ! » ou l’incroyable histoire de Siné Hebdo…
MERCREDI 9 SEPTEMBRE 2009 CHEZ TOUS LES MARCHANDS DE JOURNAUX.
www.sinehebdo.eu

9 Commentaires

  1. trickyboy
    Posted 8 septembre 2009 at 13:46 | Permalien

    Et tu crois qu’on a de l’argent pour acheter des journaux???
    On aimerait bien… mais penser que les gens, le peuple, ont les moyens de dépenser l’argent d’un repas dans un journal, c’est vraiment mal connaître la dure vie des gens!

    Faut arrêter de se boboïser!!!

  2. Posted 8 septembre 2009 at 17:00 | Permalien

    Depuis plus d’un siècle et demi, le salariat combatif se fait honneur de lire les journaux, il faut croire à te lire que tu incarnes une certaine régression, espérons qu’elle n’est pas si importante que cela, notre pays reste l’un des plus politisés au monde…

  3. Posted 8 septembre 2009 at 19:55 | Permalien

    Professeur de saxophone, je ne suis pas riche, mais justement, je continue à acheter des journaux comme Sine Hebdo ou le monde Diplomatique (et même Marianne, mais chut!), parce que tant qu’ils ne seront pas tous financés de manière impartiale et garantissant leur indépendance, les acheter est le seul moyen de soutenir le travail d’information des quelques journalistes qui ne sont pas encore aux ordres…. Et puis quand on voit le nombre de personnes prêtes à payer 80€ pour assister à un concert de Johnny-l’exilé fiscal-Hallyday, on se dit que finalement, 2€ pour essayer de rester lucide, c’est pas cher payé.

  4. trickyboy
    Posted 8 septembre 2009 at 20:06 | Permalien

    Un professeur de saxophone n’est pas riche, mais pas pauvre non plus…
    Moi j’achète Marianne aussi, car au moins ils foncent dans le lard de Sarkozy!
    Et le Canard de temps en temps…
    Pour le reste les revues que je reçois d’Amnesty International, de Handicap International, de SOS Villages d’Enfants et d’ATD Quart Monde me suffisent…

    Ah j’oubliais aussi…
    Le formidable hebdomadaire que les socialistes ont appelés « L’Hebdo » que comme vous, je lis précieusement!!!

    Quant à toi, camarade Filoche, il faut de temsp en temsp te dérider… et comprendre qu’avec un peu d’ironie, on peut, aussi, te donner raison!!!

  5. Posted 8 septembre 2009 at 20:15 | Permalien

    Je n’ai jamais sous-entendu que tu ne lisais rien, trickyboy, mais que acheter un journal n’est pas forcément une mauvaise chose. D’autre part, je me méfie des gens qui parlent du « peuple », et en son nom (d’ailleurs, comme le signale je le crois Michel Onfray dans Siné Hebdo justement, peuple vient du latin signifiant « troupeau »… guère flatteur).

    Enfin, je ne crois pas que tu sois le mieux placé pour estimer les revenu « d’un » professeur de saxophone : d’abord, il n’y a pas de revenu type pour ce métier, tant il existe de cas différents, ensuite, sans te communiquer mon dossier fiscal, je peux te dire que ne travaillant pas encore à plein temps, continuant de me former et dépensant plus de la moitié de mon salaire en transport pour aller bosser dans mes quatre écoles, je ne suis pas franchement riche je crois, même si de toute évidence il existe des gens bien plus pauvres que moi. Cela dit, je ne pense pas que tu en fasse parti, sauf erreur de ma part, car rare sont les gens qui utilisent le mot « peuple » et qui en font parti, mais peut-être est-ce la de l’ironie?

  6. trickyboy
    Posted 9 septembre 2009 at 12:56 | Permalien

    Je suis sur que, comme beaucoup de démocrates, tu vas acheter le bouquin qui explicite comment les aubristes ont massivement fraudé pour bourrer les urnes, nuitamment, et enlever à Ségolène Royal la victoire que le vote militant lui avait donné!!!

    Savoir comment le PS fonctionne, comme une république bananière, c’est très instructif!!!

    Tous en librairie, pour sauver la démocratie menacée par des pratiques de fraudes massives au sein même du PS!!!

  7. Posted 9 septembre 2009 at 14:37 | Permalien

    Cher Tricky, tu te trompe d’adversaire, car je ne suis ni Aubriste, ni Royaliste, car l’une comme l’autre me semblent avoir d’abord un gros problème d’ambition (personnelle pour l’une, et peut-être dissimulé pour l’autre).

    Quoi qu’il en soit, je ne suis de toute façon pas encarté ni P.S. ni autre, je suis plutôt un anarchiste non violent, donc à tendance réformiste. Ne cherche donc pas à m’enfermer dans un combat Ségoliste-Aubriste, car au final, je m’en moque un peu.

    Par soucis d’honnêteté, je te dirai quand même que si je trouve Martine Aubry un peu « molle » question idée de gauche, et que je suis persuadé que des fraudes ont étés commise en sont nom, je trouve que Ségolène Royal incline fortement au populisme primaire teinté de messianisme, ce que je trouve plus dérangeant encore. Certes, je ne la crois pas idiote, mais je pense qu’elle est prête à faire absolument n’importe quoi pour être présidente, ce qui à mes yeux lui fait déjà un point commun avec Sarko, même si je sais que sous sa présidence, on souffrirai moins. Il y a quand même deux chose que j’apprécie chez elle : d’abord, elle ne cumule plus de mandat (même récente, cette conversion au non-cumule m’intéresse) ; ensuite,elle donne l’impression de vouloir démocratiser le P.S. et la vie politique, seulement, quand on l’écoute, démocratisation rime souvent avec populisme, d’où danger.

    Encore une chose, si l’existence de fraudes en faveur de Martine Aubry me semblent évidente, non moins évidente est pour moi celle de fraudes en faveur de Ségolène Royal. Quant à savoir qui à réellement gagné…

    Je conclurai en te disant que de toute façon, pour moi, aucune des deux ne représente l’avenir de la gauche, et qu’il est grand temps que tous ces chefs du P.S. se tirent et laissent la place à d’autres moins connus et moins corrompus par le pouvoir aussi.

    Encore une chose, tu plaides fortement pour Bayrou, en arguant du fait qu’il est au moins sincérement contre Sarkozy.

    Tu as raison, je suis a peu près sûr que Bayrou déteste l’homme Sarkozy, et je crois volontiers qu’il n’aime guère sa manière de « régner ». Mais en dehors de ça, il reste un homme de droite, préférant les taxes à l’impôt, et croyant fermement qu’il existe une élite naturelle, quasiment héréditaire, et qu’il est normal qu’elle veille (peut-être avec bienveillance) sur le reste du troupeau. De surcroît, si je déteste la tendance de Ségolène Royal à se croire déstiné à la présidence, que dire de François Bayrou quand il se pose en ultime recours de la France ,de son « peuple », de l’humanisme, de la démocratie, de l’écologie, de la gauche, de la droite, du centre et peut-être de l’humanité aussi?

    Que d’égo chez tout ces gens, quand on sait en plus qu’ils sont tous de fervent catholique, ça donne franchement pas envie. Assez de ces « Messies », emprunts de charité chrétienne et qui nous font l’aumône de leur chère personne pour nous sauver… De la politique, de la vrai!

  8. trickyboy
    Posted 10 septembre 2009 at 22:24 | Permalien

    Je t’avais fait une longue réponse, mais à ce que je vois ma réponse a été supprimée!
    Pourtant je te répondais sur le fond mais ça n’a pas du plaire à la censure…
    Tant pis…
    La censure pourra donc continuer à accréditer l’idée idiote que certains socialistes n’ont pas de fond!!!
    mouarffffffff@la censure, la liberté ne mourra pas!!!

  9. Posted 11 septembre 2009 at 0:12 | Permalien

    alors reprends s’il te plaît une explication peut-être plus polie? (dire de tous les autres qu’ils sont fascistes, c’est pas très gentil…)

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