Elle était prévisible. Toute alliance avec la droite nourrit la droite. La « troisième voie » est une voie maudite. Déjà perdante le 7 juin dans toute l’Europe, elle reperd spectaculairement le 27 septembre en Allemagne. Les vieux schémas SFIO, alliance au centre ou à droite des années 50, tant vanté par les Valls, Peillon, cie perdent encore et toujours.
Pour gagner, car il y a deux camps, il faut construire, renforcer, unifier le camp du salariat contre celui de l’actionnariat. Celui qui brouille les frontières entre les deux camps, embrouille son camp. Les alliances de la gauche avec la droite sont contre-nature : en Allemagne avec la CDU, en France avec la droiteUDFmodem.
C’est donc le prix de la trahison qui vient d’être payé par le SPD qui a gouverné carrément avec la droite sur des bases de droite pendant cinq ans. Pourtant aux dernières élections allemandes, la gauche avait plus de voix que la droite : SPD, Verts et Die linke étaient majoritaires ensemble. Faute de s’être uni pour gouverner à gauche, c’est le choix de la « grande coalition » CDU-SPD qui a conduit le pays là où il est, chômage, misère, inégalités. Il est arrivé ce qui devait arriver : finalement les électeurs de droite ont préféré l’original à la copie, les électeurs de gauche se sont découragés et divisés. La participation cette fois a été historiquement au niveau le plus bas, c’est comme si la gauche avait tout fait pour donner le pouvoir à Angela Merkel.
Résultat : A la fois division, démobilisation et radicalisation de l’électorat de gauche. 22 %, le pire score du SPD en 60 ans, il perd 10 millions d’électeurs, et puis 10 % pour les Verts, alors qu’avec 12 %, Die linke progresse, traduisant l’impatience de ceux qui résistent. C’est parfaitement lisible : les responsables du SPD sont légitimement sanctionnés, l’abstention à gauche est énorme, Die linke capte fort justement les aspirations de gauche et passe même devant les Verts. Mais le total des voix ne progresse pas et Merkel est au pouvoir pour cinq ans de plus.
C’est seulement maintenant que le dirigeant du SPD Frank-Walter Stenmeier affirme qu’il « est temps de construire une véritable opposition ». Hé, oui, mais tout cela est de sa faute…
Jean-Luc Mélenchon appelle la gauche Française à méditer les résultats allemands : il a raison. Si l’on veut éviter le même résultat, il faut travailler sans tarder à unir TOUTE la gauche contre TOUTE la droite : sinon 2012 est connu d’avance.
Plus que jamais la gauche du PS a la responsabilité d’influer sur le cours de ce parti, elle doit se dynamiser comme elle a commencé à le faire ce week-end dans son assemblée générale des Landes, elle doit s’unifier elle-même davantage pour peser sur la majorité de Martine Aubry.
Elle a montré la voie en réunissant la gauche unitaire, le NPA, les Verts, le PCF, le MRC, le PG… On a vu qu’un programme commun était possible…
En fait, à la tribune, à Vieux-Boucau, on parle tous le même langage sur le fond, on peut bâtir une unité de toute la gauche, et pas seulement une petite gauche.
Le cœur d’un programme commun saute aux yeux : La redistribution des richesses ! (C’était le titre de la contribution de D&S au dernier congrès de Reims).
Pour redistribuer les richesses, le moyen le plus simple, direct, évident c’est d’augmenter massivement les salaires.
C’est de réduire la durée du travail pour travailler tous, moins, mieux, 35 h.
C’est donner la priorité au travail des jeunes et de défendre la retraite à 60 ans.
C’est une révolution fiscale juste : priorité aux impôts directs et progressifs sur le revenu et les sociétés, suppression des taxes indirectes et proportionnelles injustes. Pour faciliter cela, il faut lutter contre la mondialisation libérale, rétablir des règles de l’échange. C’était le sens de la conclusion de Benoit Hamon en notre nom à tous.
Les médias sarkozystes, méprisants et méprisables, ont boycotté cette réunion de l’espoir à gauche : alors qu’ils valorisaient Marseille et Montpellier, ils ont ignoré Vieux Boucau. C’est la preuve que l’union du PS avec le Modem, c’est ce que veut Sarkzoy pour gagner comme Merkel en Allemagne. Et que la voie vers l’union de toute la gauche, c’est ce que la presse sarkoziste veut étouffer.
Allez, au travail, construisons partout des rencontres unitaires de toute la gauche, agissons en commun aussi, comme le 3 octobre pour défendre la Poste.
26 Commentaires
Gérard :
La gauche du SPD aussi voulait absolument d’une union des forces de gauches. Ils n’ont pas pu la réaliser, parce que leur courant n’était absolument plus majoritaire dans les instances du SPD, et que la majorité du parti était de centre gauche très très modéré ! Un peu (beaucoup) comme aujourd’hui avec le PS.
En conséquence, il n’était pas possible de réaliser un programme commun (sous entendu ambitieux socialement, environnementalement voir même économiquement !) puisque les preneurs de décisions principaux du SPD n’aurait pas été d’accord avec la quasi totalité de sa radicalité.
A partir de ce moment là, pour changer les choses, on peut :
1) Essayer de mettre en minorité la droite et le centre du PS, puis faire l’union de la gauche !
2) On se regroupe entre gens qui pensent vraiment la même chose et on fait l’union de toute la gauche qui s’entend sur la plus élémentaire des bases historique : la transformation radicale de la société et effectivement la redistribution des richesses (du moment que celle-ci ne se fait pas à la marge).
J’ai opté pour la solution 2 et je continue à penser qu’au bout d’un moment il convient quand même de savoir prendre ses responsabilités et de quitter le navire pour rebatir !
Pourquoi ?
Parce que la solution 1 repose :
- dans notre contexte actuel (culturel, économique jusqu’à récemment, politique, etc.) sur un rapport de force INEGAL (dans les médias, l’audience auprès des militants, le poids dans les institutions, etc.) entre la gauche du PS et les « démocrates » modérés qui le dirigent. Il est en conséquence très difficile de renverser cette domination, en tout cas pas dans des échelles de temps qui incluraient 2012 !
exemple concret :
Je rappelle que Jean Luc Mélenchon en 15 ans de Gauche Socialiste, et malgré le passage de Rocard, Delors, Hollande et autres fumiers à la tête du PS, n’était arrivé que jusqu’à 15 % des militants socialistes se reconnaissant dans les propositions de GS. Tu pourras me direr que les votes étaient bidonnés, je pense quand même que 15 % ne feraient pas 50 % même en rectifiant !
- Le deuxième désavantage de cette option est qu’elle laisse Valls, Rocard et autres dans vos bagages. Même minoritaires (évenutellement !) ils resteront un poids qui a déjà durablement entamé par leurs actions la crédibilité du PS. Vous vous voyez les exclure ? Je ne pense pas !
C’est pour cela que l’option 2 reste préférable ! Et d’ailleurs si Lafontaine reste en plein essor aujourd’hui, je tiens quand même à rappeler que c’est aussi en parti par le retrait du SPD qui leur à permis de se dédouaner des actions déplorables des démocrates une bonne fois pour toutes !
Effectivement, vous devriez méditer cela a la gauche du PS, gérard !
Dommage que la mailleure candidate dont vous parlez, ne soit »socialiste » que de nom. Je vous rappelle quand même qu’elle n’a jamais, par exemple renié l’erreur collective du PS d’avoir approuvé en 2005, le traité de constitution ultalibéral, pro-nantis (concurrence libre et non faussée, économie »sociale de marché), libre circulation des capitaux), etc… T.C.E., faut-il le rappeler REJETE majoritairement par le peuple à près de 55 %, et pourtant aujourd’hui quasiment en voie d’entrer en application après la lache abstention des parlementaires dits, de gauche lors du congré de Versailles. Une bonne déculottée de ce parti, à l’exemple de ce qui s’est passé en Allemagne, s’impose donc à tous, avant d’espèrer un vrai avenir à la VRAIE gauche.
Ce n’est pas Die Linke, qui a permis en Allemagne le triomphe de la droite conservatrice et libérale, mais l’alliance contre-nature d’un parti dit »socialiste » avec ces libéro-conservateurs, qui a conduit au découragement des électeurs : Les médias sont payés (par la droite), pour faire croire aux masses manquant d’éducation politique que le programme de Die Linke n’est pas crédible. Aussi, la participation n’a jamais été aussi basse aux élections en Allemagne, comme elle sera très basse aux prochaînes régionales en France, si le PCF par exemple, ne comprend pas qu’il faut faire le break total au premier tour, avec un parti (PS) qui a trahi ses électeurs (par exemple au congré de Versailles). A vous, qui semblez moins mal comprendre les choses de militer en ce sens, et voir à plus long terme. Il faut parfois longtemps, à certains, pour changer leur façon de penser.
Vous tenez un discours contradictoire Anticons en crachant à la fois sur la gauche radicale (mais pas assez parce que dans les faits elle contribue à la victoire de la droite !) et sur les réformistes. Donc au final, qui choisit on dans un contexte d’élections ?
A moins que vous ne soyez anarchiste ?
Gilbert :
Oui effectivement j’attends toujours un argumentaire contraire de M. Filoche concernant la séparation entre Gauche « »" »"Réformiste »" »" » et la gauche de transformation (qu’il nie nous l’avons bien compris !). Gageons que cette réponse ne tardera pas !
Pour finir, attention quand même à ne pas rencontrer camarade au final, notre Clytemnestre et notre Egisthe ! ;)
Dit Luc, c’est pas un blog UMP ici!…
Blague à part, qui comptes-tu convaincre quand tu prétends que l’état est gagnant dans cet histoire??? Car l’argent prêté, c’est aussi un emprunt de l’état, lequel rembourse aussi des intérêts… Au final, ni BNP ni les autres ne vont renflouer les 140 milliards de déficit de l’état. C’est nous (les travailleurs) qui allons payer l’addition, comme toujours!!
Luc a également oublié de dire que ces 5,3 milliards ( dont la BNP n’avait d’ailleurs absolument pas besoin au départ) avait servi principalement à financer, via les filiales de Singapour, Shanghai, Taiwan et autres, les délocalisations pour les grands groupes vers la grande république voisine, là où le syndicalisme y est interdit et les éxécutions de militants , légion, afin d’importer, dans »notre beau pays », une nouvelle vague de chômage, et faire ainsi le profit des spéculateurs et autres boursicoteurs initiés, à la solde du capitalisme….
Le 3 octobre a lieu le référendum contre la privatisation de la Poste. Faisons de cette journée un succès, nous qui n’avons pas trempé, dans les majorités au service du capitalisme et des grands possédants.
Je ne comprends pas camarade Filoche, ton diagnostique est bon, tu fustiges le SPD et sa dérive sociale libérale, tu loues la gauche radicale représentée par Die linke, mais tu te gardes bien d’en tirer toutes les conséquences.
Ne vois-tu pas que ce SPD est le frère jumeau de ce PS et que Die Linke a son équivalent en France et que la déroute du SPD sera celle de ce PS que tu te refuse à quitter ?
Qu’espères tu tirer de ce panier de crabes ?
Mélenchon a raison dis-tu ? alors qu’attends tu pour rejoindre la vraie gauche, la seule qui résiste et réinvente la relève et la riposte qui nous débarassera de la tumeur capitaliste.
Dans une guerre il faut être du côté de ceux qui combattent et non du côté de ceux qui regardent, le PG a besoin de gens capable de se battre pour sauver ce qui reste de la gauche.
Allez Gérard, dites-nous tout ! On veut savoir !
Mais le PS français n’a pas choisi de gouverner avec Sarkozy comme le SPD avec Merkel. C’est une différence substantielle. C’est bien pire qu’une éventuelle alliance avec un Modem groupusculaire. Sans doute qu’en Allemagne, lorsque le SPD avait opté il y a 4 ans pour la participation active en tant que tel au gouvernement de droite, j’aurais précédé ou suivi Lafontaine. Avec remords et hésitation car, par ailleurs, une fois re choisi l’opposition, même de manière forcée, le SPD va se reconstruire, et ca va recommencer, il en sera ainsi tant qu’il ne sera pas remplacé.
La bataille dans le PS ici se joue en ce moment. Elle ne s’est pas jouée à Reims (ou Royal n’a pas été élue) ni depuis (où l’orientation officielle est une « maison commune » de la gauche) , contrairement à ce que prétend JL Mélenchon.
Tirer le PS vers la gauche ou le laisser dériver vers le Modem, tel est le choix et la victoire ou la défaite en 2012 en dépend. Il n’y aura pas de victoire contre Sarkozy si on n’ancre pas le PS à gauche, n’en déplaise à mes contempteurs sur ce site et ailleurs. (Lesquels à part m’insulter, ironiser sur notre travail, son échec autoproclamé, indubitable, inéluctable, ne proposent rien, rien, rien).
C’est faux de dire qu’on « combat » dehors et qu’on « regarde » dedans : c’est dehors que vous contemplez (et influencez dans la mesure ou vous aidez a tirer, unifier, et pas à repousser, diviser). C’est dedans que pas à pas on agit. Vous êtes vains et stériles de parler de « panier de crabe » pour un parti de 130 000 membres et qui récolte 17 millions de voix, dirige 2 villes sur 3, 20 régions sur 22, 61 départements sur 100. C’est le plus grand parti de la gauche, incontournable.
il n’y a pas de « guerre » au sein de la gauche, c’est le même camp, du NPA au PS. Il y a au sein de la gauche entière une bataille d’idées, certes, mais dont le motif, et la solution est de s’unifier pour battre la droite. Le PG ne sauvera pas plus la gauche que le NPA ou LO. J’ai pensé et travaillé à cela pendant trente ans, avant d’en revenir. L’expérience est la chose qui se partage le moins : ce n’est pas la théorie politique qui a guidé Mélenchon dans son choix récent mais son rythme biologique personnel. On s’est croisé lui et moi, 30 ans dans un sens, 25 ans dans un autre… S’il y a eu, un moment, en France où construire un autre parti, de gauche, de masse, était possible, ce fut entre mai 68 et 1974. La fenêtre de tir s’est refermée alors et depuis, aucune nouvelle occasion de même importance ne s’est ouverte. Telle est l’analyse unanime des amis qui font vivre D&S depuis 17 ans.
Ah bon ? . Lorsque le PS, lorsqu’il a une unique et précieuse occasion (congrés de Versaille), de représenter le peuple en votant CONTRE la ratification du traité de Lisbonne, copie quasi conforme du TCE rejeté par les français en 2005, et préfére s’abstenir, il le gouverne pas avec SARKOSY ? Lorsque le PS, lors de la dernière mandature au parlement européen, vote
dans 97 % des cas, les textes approuvés par l’UMP, il ne »gouverne » pas avec l’UMP ? Vraiment, je ne comprends pas bien…
Cher Gérard Filoche,
Des contempteurs ? qui insultent, qui ironisent… j’aimerais connaitre ces scélérats qui osent de telles choses pour les gifler de mes mains :) ça ne peut pas être moi, ça ne s’adresse pas à moi n’est ce pas, je vient d’arriver sur ce blog.
Plus sérieusement, je vous admire, il y a du panache à essayer de maintenir le Titanic à flot avec un seau et une pelle…Bon courage, on pensera à vous à l’inauguration du monument aux morts.
J’aimerais apporter quelques précisions :
Quand vous dites que Mme Royale (pour laquelle je n’ai pas la moindre sympathie) n’a pas été élue, il serait bon de faire preuve de la prudence la plus élémentaire quand on sait les tripatouillages qui ont émaillé ce scrutin honteux, de la calomnie oui je sais !
Vous nous annoncez 130 000 membres, quelle nouvelle, vous les sortez d’où ? ! êtes vous certains que ces 130 000 camarades soient à jour de cotisation ? on parle de 60 000 militants à jour de cotisations…une affreuse calomnie, oui je sais !
Vous parlez de « Maison commune », non désolé je ne fait pas partie de la même maison qu’Emmanuel Valls qui aimerait voir plus de « blancos » dans sa ville et qui crache tous les matins son venin sur ses camarades « socialistes » qui le lui rendent bien, pas plus que de celle du trio infernal des Kouchner/Bockel/Besson qui gouvernent avec la droite !
Le plus grand parti de la gauche ? Nous verrons bien, c’est aux électeurs d’en décider et pas à l’état major du PS.
J’aurais aimé ne pas vous dire toutes ces choses cher Gérard mais il faut être lucide, l’espoir à gauche n’est plus au PS.
Tenez bon, vous êtes admirable de courage et d’abnégation !
Non, Ségolène Royal n’a pas été élue. C’est un fait et les faits sont tétus.
Mais pas à cause de la fraude, elle a fraudé tout autant, plutôt à cause du fait que sa motion n’avait que 29 % des voix et que dans cette motion, une grande partie (Guerini, Collomb, Peillon, Dray…) s’est désolidarisée quand elle a voulu à tout prix présenter sa candidature.
Il y avait 71 % entre les trois autres motions qui ne voulaient pas nommer Bayrou Premier ministre, et qui se sont donc entendues sur le nom de Martine Aubry.
Si Ségolène Royal a approché Martine Aubry à 120 voix prés, c’est parce que le vote sur les personnes est moins politique que le vote sur les motions : c’est même miracle qu’elle n’ait pas obtenu le raz-de-marée de novembre 2006.
Mais le parti profond n’est pas, plus pour elle à ce jour. En dépit des soutiens médiatico-sarkozystes qui aimeraient bien qu’elle soit à nouveau candidate parce qu’elle serait à nouveau battue.
oui, il y a environ 130 000 membres, en fait, sans les « 20 euros » fugaces, éphémères. Ce n’est pas si mal.
Les « jaunes » Kouchner, Amara, Besson, Bockel, sont hors du PS, ils ont franchi la barrière et sont dans l’état-major de l’ennemi qui nous bombarde. On doit les dénoncer, les combattre avec vigueur. Valls et d’autres, il est vrai, sont toujours là, mais ils n’ont pas participé en actes à la trahison comme les précédents.
Sont de gauche, ceux qui se disent de gauche. Sont socialistes ceux qui se disent socialistes. Sont trotskistes ceux qui se disent trotskistes. Sont membres d’un parti ceux qui y adhérent. Pareil pour un syndicat. Etc. Les chasses aux sorcières à la stalinienne sont révolues, ce sont des méthodes qui doivent être éradiquées. On doit respecter strictement la démocratie. Elle est vitale. Car à exclure Valls sur ses (mauvaises) idées, les mêmes arguments pourraient servir un jour pour exclure la gauche du parti en dépit de ses bonnes idées. A la fin, il n’y a plus qu’un mode de pensée unique, plus de proportionnelle, plus de liberté d’expression, plus de proportionnelle. Non, ce qui est agaçant, c’est que ce soit Valls (l’homme qui dit que le mot « socialisme » lui fait l’impression d’une prison.. mais qui reste dans la prison, et qui n’a comme influence réelle qu’un tiers du Conseil municipal d’Evry) ) qui soit invité en permanence par France inter, mais que le même France inter ne dise pas un mot des rencontres de toute la gauche à la motion C à Vieux-Boucau ! Dans ce parti, en fait, en profondeur, 20 % est vraiment droitier, 20 % est vraiment à gauche, et il y a un « centre » du parti, indécis, mais ce n’est pas le Titanic, l’ensemble peut basculer à gauche. ( 52 % des membres ont voté « pour tourner la page de Maastricht » en 1996, le « non » était en fait majoritaire le 1er décembre 2004, 71 % étaient contre l’alliance avec le Modem à Reims).
Je suis donc contre toute exclusion quoique j’en pense, (et tant qu’il n’y a pas participation en actes avec la droite contre la gauche) mais je suppose, vu ce que disent Valls et quelques autres, qu’en construisant la « maison commune » de toute la gauche, ils n’en seront pas.
Rien ne sert de mettre de barrière ou d’exclusive a priori à l’unité de toute la gauche, car celle-ci, en se réalisant, voit, ou verra forcément s’écarter les sociaux-libéraux. (A moins de ne pas avoir confiance dans nos idées…)
Enfin, oui, le PS est le plus grand parti de la gauche. Ce sont les faits et ils sont têtus.
Tout est là dans l’abstraction, dans la stratosphère, dans l’ignorance de l’action politique réelle. Non F, mille fois non, quand le PS commet majoritairement (car 50 % de ses députés ont « bien » voté), l’erreur de ne pas rejeter le traité de Lisbonne, il ne « gouverne » pas avec Sarkozy. Non, non et non. Rien à voir avec le gouvernement réel, concret, quotidien, à Berlin, pendant quatre ans, CDU-SPD.
Tu annones encore que 97 % des textes ont été votés en commun droite et gauche au PE : cela a été réfuté abondamment, preuves à l’appui. Tous les textes politiques importants (pas sur la largeur des pare-chocs des bus) ont fait l’objet d’opposition du PS français.
Au Parlement français, l’opposition de toute la gauche, unie, à l’UMP, est quasi constante. Il y a une forte opposition de gauche, majoritaire dans le pays, qui gagne toutes les élections, qui est liée aux 8 syndicats, et qui gagnerait la présidentielle aussi, si elle entendait la gauche du PS.
Régionales : 43 à gauche, 36 % à l’UMP. 19 % au PS, 16 % aux verts, 13 % au reste de la gauche. Le Modem ne compte même pas. L’Ump considère que si elle regagne 4 régions ce sera « un miracle ». Empêchons ce « miracle » en réalisant l’unité le plus vite, le mieux possible de toute la gauche. Il faut écraser Sarkozy, l’homme qui veut taxer les accidentés du travail.
Si 20 % des membres du PS sont vraiment à gauche, soit »en gros », 20 % sur 19 % de l’électorat, c’est à dire 3,8 % du »corps électoral », celà ne fait pas beaucoup quand même, par rapport à un fdg auprès duquel semble se rapprocher le npa, on l’espère tous. N’oublions pas que 72 % de l’électorat de Besancenot en 2007, ne se serait pas déplacé pour aller voter le 7 juin 2009…
le problème n’est pas là… le problème est qu’il nous faut une MAJORITE dans le pays, et celle ci se conquiert en ancrant tout le PS à gauche, en construisant un front unique de tous les partis de gauche…
pour cela, il faut , à partir de la gauche socialiste, entrainer la majorité du parti dans une dynamique à gauche
si ce sont les sociaux libéraux qui l’emporte , ils drainent la gauceh vers la division et l’échec
c’est un peu comme l’unité syndicale, elle est nécessaire aux grandes actions et grands mouvements…
J’imagine faire partir des affreux contempteurs aussi j’aimerais apporter quelques réponses à celles que le camarade Filoche a faites à notre encontre. Mais avant de faire celà, et puisque je suis d’accord pour dire que le temps des méthodes staliniennes est heureusement révolu, j’aimerais bien voir ne pas disparaitre certains messages sur ce blog, en particuliers ceux de Gilbert qui étaient dépourvus d’agressivité excédentaire !
Bien sur ce, je tiens juste à répondre humblement que si nous ne proposons rien de rien, c’est parce que nous savons pertinemment Gérard que tu sais lire et que tu es parfaitement capable d’aller voir quelles sont les propositions du PG et de ses partenaires du FdG. Et nous ne proposons d’autant plus rien de programmatique quand il s’agit de commenter un billet relatif à un avis sur une actualité post électorale !
Deuxièmement, j’ai particulièrement aimé le passage décrétant que nous étions stériles de parler de panier de crabe concernant le Parti Socialiste. Tout d’abord je ne vois absolument AUCUNE corrélation entre la cohérence intellectuelle d’un parti et son implémentation aux divers échelons du pouvoir local ! La SFIO était un panier de crabes qui n’avait plus qu’un pouvoir local, et même si c’est un exemple classique, là encore il est largement avéré !
Ensuite, désolé encore une fois de te contredire et de ne rien proposer, mais quand on ne partage pas ne serait ce que la base des idées de Valls, Collomb, Cambadélis et autres et qu’on fait parti du même parti, oui j’appelle ca un panier de crabes, oui je prétends que c’est inefficace et que cela ne dispose que d’un pouvoir à la marge sur le parti !
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Démonstration, car les faits sont là effectivement : combien de représentants par exemple peut se prévaloir la motion C au BN du PS ? A comparer par exemple, au hasard à la motion Royal, ou Aubry !
Maintenant, est il vrai que les motions Aubry ou Delanoe repose sur des concepts froids de sociale démocratie, dont tous les observateurs européens (quelque soit leur côté partisan) voient bien le côté exsangue ? Je le pense bien, et je pense que cela ne rejoint pas vos idées sur nombre de sujets !
Conclusion : vous êtes en minorité et la majorité dispose soit de conceptions complètement niées par les peuples européens, soit carrément d’orientations libérales (oui Trickyboy, je parle de la motion E !).
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Et maintenant appliquons cette situation. La encore les faits sont têtus :
- En Allemagne, le SPD s’est trouvé dans cette configuration : cela s’est traduit par une hémorragie de militants partis pour de bon, ou partis rejoindre Die Linke. Par ailleurs, il n’est pas sur du tout que la gauche du SPD puisse maintenant tenter de rebâtir sur le champ de ruines. On verra cela d’ici un mois !
- En Italie, c’est encore mieux puisque on se retrouve dans la configuration qui est la moins pire selon vos propos : « le PS français n’a pas choisi de gouverner avec Sarkozy comme le SPD avec Merkel. C’est une différence substantielle. C’est bien pire qu’une éventuelle alliance avec un Modem groupusculaire. »
EXACT : l’alliance des ex-cocos qui ont effectivement refusé l’alliance avec la droite, mais qui ont préféré la Margherita a été moins pire, puisque l’aile gauche du PCI à échoué à l’empêcher (d’ou Rifondazione Communista, tiens encore une scission !), et puisque maintenant Berlusconi à encore plus les coudées franches !
Bref, contrairement à ce que vous dites, je préfère encore être dans un parti plus petit, mais avec une véritable homogénéité idéologique, qu’au PS qui historiquement à réussi le tour de force de faire venir des gens qui n’étaient pas d’accord sur l’essentiel des orientations socialistes (rocard, delors, et autres !) pour assurer sa propre homogénéité ! La méthode peut avoir des avantages à court terme (1981), mais toujours eu des effets indésirables (1983 et autres dates) !
D’ou la conclusion : rassemblons les gens d’accord sur l’essentiel, construisons un rapport de force, et acceptons ensuite de nous regrouper par famille politique !
Rien a ajouter à la très bonne déclaration de Grégoire.
Concernant la réponse de Gérard Filoche pour lequel j’ai du respect, celui que j’ai pour tous les hommes authentiquement de gauche, j’aimerais lui dire que je ne comprends pas ce qu’il fait dans un partis dans lequel il admet lui même ne dénombrer que 20% de militants véritablement de gauche.
Pour un parti que se prétend socialiste je trouve ça à la limite du cocasse.
Je peux parier qu’au Modem il doit se trouver peut être 10% de militants ayant de vagues opinions de gauche, pourquoi ne pas adhérer au Modem dans ce cas ? et le Nouveau centre avec ses 5% de militants vaguement vaguement à gauche… je ne ferais à Gérard l’injure de lui proposer d’adhérer à l’UMP pour ramener les brebis galeuses umpiste dans le droit chemin du Socialisme…
Soyons sérieux Gérard Filoche, il faut avoir de la lucidité et reconnaitre que le Parti socialiste n’est plus ce qu’il était et qu’il n’a de socialiste que le nom.
Pourquoi ne pas construire un parti authentiquement socialiste, un parti à 100% socialiste ? c’est trop demander à un parti socialiste que d’être à 100 % socialiste ? C’est possible vous savez, au PG nous sommes socialiste à 100% et ça ne veut pas dire que nous ne débattons pas et qu’il n’y à pas de discussions animées sur plein de sujets mais nous nous retrouveront toujours sur l’essentiel : notre identité de socialiste et notre foi en un avenir meilleur.
Pour réussir il faut une part de ferveur et de foi en l’avenir, voilà le moteur véritable de nos espoirs.
Le Parti socialiste a incarné cet espoir, il a porté les espoirs socialiste et il les a aussi déçus, ce moteur est en panne, il ne porte plus cette merveilleuse utopie émancipatrice, il nous désespère…
Mais le Socialisme est toujours là, dans nos cœurs bien évidemment mais pas seulement, nous le faisons vivre au PG et au sein du Front de gauche.
Rejoignez-nous.
Gérard Filoche a écrit :
S’il y a eu, un moment, en France où construire un autre parti, de gauche, de masse, était possible, ce fut entre mai 68 et 1974.
————————–
Non Gérard, ce n’est pas en 68 ou 74 que pouvait se construire un parti de masse, c’était avant 1983 et le renoncement du PS à lutter contre la pensée unique et ses forces.
Tu dis que l’on ne peut exclure personne sauf à étre stalinien, alors laisse-moi te dire que socialiste depuis si longtemps, j’en été exclu moralement par l’opprobre et le reniement, toutes proportions gardées, pas bien mieux.
Sais-tu combien de véritables socialistes de gauche ont subi les attaques répétées, les sarcasmes des pourvoyeurs du « nouveau logiciel » et leur litanie de désignation « d’archaïques qui feraient mieux de rejoindre le PC » ?
Sais-tu le désarroi que ces militants ont ressenti depuis tant de temps quand jour aprés jour, leurs repéres étaient brisés par ces gens-là (que je ne nommerais pas socialistes tant ils sont misérables et minables).
Sais-tu combien de fois nous avons assistés à des démolitions répétées et en régle du PS, son nom, ses militants, ses idées, ses fondamentaux, son histoire, ses alliances ?
Et tant d’autres choses.
Je pense que oui tu le sais.
Alors toi qui le sait, ne me dit pas qu’il est encore possible de lutter contre cela à l’intérieur du PS alors que depuis 30 ans, moi comme d’autres nous avons tout fait et luttés pied à pied pour lui conserver ses lettres de noblesse (son archaîsme disaient tant d’autres carriéristes et félons du PS).
Ne me dis pas que des hommes comme Valls qui ont fait plus de mal au PS que le pire des UMP ne devrait pas étre exclus, ce n’est plus de la démocratie ça Gérard, c’est à minima de l’inconscience, à maxima du refus d’assistance à l’assassinat d’un parti.
Ne me dis pas que ce que nous n’avons pas pu faire en dizaines d’années pourrait étre fait aujourd’hui, alors que les mêmes hommes, les mêmes gangrénes ont poussé des milliers d’entre-nous à partir.
Désabusés, découragés, écoeurés par ce climat de renoncement, de carriérisme de notables, de faux-semblants de gauche électoraux, pour les renier ensuite.
De dévouement sur le terrain, alors que dans le même temps en haut du parti les batailles de clans, de courants, d’ambitions, nous foutaient tout en l’air.
N’entends-tu pas simplement nos électeurs ?
Je vais te dire Gérard, quand j’ai quitté ma section pour rejoindre le PG je l’ai fait le coeur gros, car je laissais des camarades qui sont je le sais bien de gauche pour la plupart, je leur ai dit pourquoi je partais, ils l’ont tous compris.
Mais aujourd’hui je me sent en accord avec moi-même, avec ce que je fais et en sachant pourquoi je le fais.
Je peux entrer chez moi aprés avoir fait mon boulot de militant en sachant que je ne verrais pas à la télé ceux qui nous dirigent se déchirer et démolir MON boulot que je fais pour MON parti et tout ce qui va avec.
C’est sans doute maladroit ce que je t’écrit, parce que parfois je ne trouve plus les mots pour traduire tout ce que j’ai ressenti en amertume.
Les mots que j’ai employé je ne les espére pas blessants, je connais tes combats et la sincérité de tes engagements, mais crois-moi combien de fois j’ai eu envie d’en employer d’autres d’une violence inouïe, tant ce que je voyais, entendais, me révoltait.
Un dernier mot enfin.
Hier une usine est presque morte.
C’était aussi mon usine, celle ou mon meilleur ami est mort d’un cancer de l’amiante, celle ou mon camarade Pierre Maitre est mort assassiné par une milice fasciste, d’autres camarades ont été blessés, celle ou en un temps le PDG s’appellait Papon.
Hier est presque mort un symbole des luttes ouvriéres et de Reims : les VMC.
Je voulais par ce rappel leur faire ce simple hommage, mais aussi si j’emploie le terme « presque morte », c’est parce que peut-étre le mince espoir de la voir repartir existe encore.
Si des voix s’élévent.
Alors si tu peux transmettre ce message…
http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/360959/URGENT__VMC___voila_c_est_fini__
http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/361098/Ils_sauvent_au_moins_l_outil_de_travail__Le_four_des_VMC_eteint_pour_raison_de_securite
à Guy :
Mais enfin ce n’est pas « en 1983″ qu’il y a eu « renoncement du PS à lutter contre la pensée unique et ses forces ». C’est de toujours ! 1914, 1939, 1945, 1956, 1968, ce parti est un parti à base ouvrière et à direction pro bourgeoise au moins depuis 1914 où il a appelé à la sale guerre « patriotique ». Ne parlons pas de 39 ou de la guerre d ‘Algérie. A côté, le tournant monétariste de 1983 est certes, lourd, mais pas plus que les précédents, et il a gardé jusque là les mêmes caractéristiques, la même nature de classe.
Il y a continuité organisationnelle d’appareil, continuité programmatique référentielle (aux yeux de millions de gens), continuité électorale, continuité dans les liens avec le mouvement syndical, continuité de fonction dans les luttes sociales. aucune « coupure épistémologique » ne s’est produite récemment. Et aucune rupture « insensible » mais progressive ne s’est produit depuis 25 ans…Une dégradation certes, mais ce n’est pas nouveau et pas suffisant.
Oui, ce qui n’a pas été fait depuis 25 ans et plus, peut l’être maintenant ou ça le sera un de ces jours sous l’impact des luttes sociales et de l’intelligence de ceux qui luttent en ce sens…
Que des générations aient été usées, certes, mais ce n’est pas la première fois dans l’histoire, je leur, je nous rend hommage, mais ce n’est pas malheureusement pas un critère. Nos sentiments et notre biologie malheureusement ne sont pas déterminants.
Il n’y a pas d’argument théorique probant à la rupture de JL Mélenchon datée du 6 novembre 2008. Ce n’est pas le 4 août 14. C’est son rythme biologique qui a été déterminant. Cela compte mais sauf son respect n’est pas suffisant.
Une explosion sociale massive est au bord d’accoucher, si elle est assez forte, et si le PS agit contre, il pourra être malaxé reconstruit, remplacé, probablement la seule circonstance historique où cela pourra se faire… si les acteurs humains les plus conscients sont à la hauteur…
mais sinon il continuera à jouer le rôle principal, il va même conquérir le Sénat et il reviendra au pouvoir comme en 1997.
En plus le PS français n’a pas rejoint la « troisiéme voie », il la frôle mais n’y tombe pas, il est plus à gauche que les autres du PSE…
Il penche vers le Modem mais de façon chaotique et honteuse, pas comme le SPD avec Merkel.
Il dit officiellement vouloir construire une « maison commune » à gauche, il est toujours en pleine contradiction…
quand au vécu, mais moi aussi, je suis d’une violence inouie, rentrée, impatiente, je ne pense pas à mon usine mais à mon pére, à ma famille ouvrière, à la vie de millions de salariés que je rencontre en partie, chaque jour, et je suis archi tendu, quasi plus au bout de 45 ans de militantisme qu’à 20 ans, et ce n’est pas peu dire pour moi.
Mais alors ? La conscience doit l’emporter, le travail à faire doit être fait,
je regrette seulement parfois de ne pas être assez à la hauteur moi même encore. Pourtant je me dis souvent que mes amis de D&S, ensemble, tiennent le bon bout théorique, pratique, politique, on a accumulé une expérience particulière, forte, et on bosse bien, on est en passe d’être reconnus comme tels, et alors, nos idées se renforceront et se développeront, comme toujours, pas bond, par saut qualitatif, dans une circonstance plus favorable à venir.
moi je n’ai pas été « décu » du PS, je n’ai jamais eu d’illusions. Je suis rationnel, c’est le plus grand parti de la gauche, je ne suis pas sentimental, mais opiniâtre.
A Gérard,
Tes arguments sont recevables et encore une fois il ne s’agit pas de te juger, ni ceux qui ont fait leur boulot (pour raccourcir).
Mais déjà, il n’empéche que les preuves ont été largement apportées qu’à chaque fois que le PS est en position de domination à gauche, il dérive.
C’est historique.
Ensuite je ne suis pas un intellectuel ni un historien, mais je suis un peu pragmatique aussi, n’en déplaise aux « modernes ».
Je ne crois plus que le PS retrouvera le fil de ses fondamentaux tant qu’il n’aura pas une force à sa gauche suffisante et capable de représenter une alliance nécessaire et incontournable, capable d’influencer sur sa ligne politique.
Les preuves sont là, cette force à sa gauche n’étant plus suffisante il a lentement dérivé vers le centre DROIT (à noter que pour moi le PS a quasi toujours été de centre-gauche), essentiellement pour des raisons électoralistes et de carriérismes, ça créve les yeux.
Tout le reste découle de cela, y compris sur son programme.
Une preuve récente encore se trouve dans le résultat des européennes, qui bien que peu significatif commence à influer sur son discours, ses orientations.
Je te le dis comme je le pense, si sa gauche faisait 20% il se tournerait vers sa gauche pour des accords électoraux, si le MODEM représentait 20% il se tournerait vers le MODEM et au diable les cohérences et le reste.
Il y a maintes raisons qui font que l’électoralisme à supplanté les fondamentaux au PS, certaines sont quelque peu justifiées, mais la majorité sont bien issues de carriérisme de notables, jusqu’à ne plus étre qu’un but, LE seul but.
Combien d’exemples le démontre, combien de trahisons, de retournements d’alliances contre-nature, etc.
Ces exemples je pourrais t’en donner à n’en plus finir, la minable danse du ventre des quadras sensés pourtant étre la reléve est désormais un aboutissement de ce processus de dérive, tout comme les discours, les « alliances » qui se font et se défond au rythme des opportunités, parfois du jour au lendemain.
Est-ce nécessaire que je poursuive, de Valls à Rebsamen en passant par Montebourg, Peillon, Royal et tant d’autres c’est un tel cirque que ce n’est plus un parti de courants, mais un conglomérat de partis, avec son concours sans retenue de prétendants, à coté duquel Rennes apparait comme un incident mineur.
J’éxagére à peine tant à cette époque il y avait encore derriére des fondements plus solides et surtout des socles éthiques plus solides pour contrer cela.
Chacun son choix pour faire progresser la gauche, je respecte le tien, mais en ce qui me concerne je suis convaincu que seule une force externe pourra influer sur le cours du PS, tout le reste en interne a échoué, y compris dans le temps, il en sera de même demain si cette force à la gauche du PS ne parvenait pas à construire cette influence.
Sur Mélenchon (et je n’ai pas le culte des personnalités) tu parles de rythme biologique, je saisis peu ce que tu entends par là, sinon à vouloir y comprendre : opportunité, voire opportunité de moment.
Dans ce cas je ne suis pas d’accord et pour plusieurs raisons, notemment sur le « pas suffisant ».
Car la toute premiére est que si Mélenchon n’avait pas franchi ce pas, alors je te le dis il y aurait nombre de militants PS qui auraient de toute façon quitté définitivement un PS où ils ne se retrouvaient plus depuis longtemps, j’en fais partie et pas mal d’autres avec moi.
La seconde est qu’en plus d’offrir un recours à ces militants, il a amené au PG d’autres qui ne se reconnaissaient dans aucune des composantes actuelles de la gauche.
Je ne fais pas de la pub, je dis ce qui est, dans mon comité il y a en gros, un tiers d’ex PS, quelques autres venant de partis de gauche, tous les autres n’avaient aucun engagement auparavant, si ce n’est parfois juste syndical ou avaient quittés d’autres partis de gauche depuis fort longtemps.
La premiére réussite du PG elle est là.
Pour ma part à chaque adhérent qui nous rejoint (je suis secrétaire d’un comité), je mesure à chaque fois en entendant ces nouveaux camarades, combien ce manque de recours était flagrant.
Je vais ajouté que nous avons eu trés récemment sur notre comité 6 nouveaux adhérents, aucun n’était auparavant adhérent d’un parti.
Et enfin sur le moment, il était non seulement devenu nécessaire, n’avait déjà que trop tardé, mais surtout chacun a pu apprécier ce qu’il est advenu ensuite…
Honnétement je ne vois pas ce qu’il aurait fallu de pire pour attendre davantage.
En toute fraternité..
Chaque fois que le PS a la main, il dérive ? Oui. Mais ça fait perdre toute la gauche. Comme on veut gagner, raison de plus pour agir en son sein.
il va aux 20 % les plus forts, à droite ou à gauche. Peut être, mais raison de plus pour agir, car sans l’entrainer, on ne gagne pas. Pas d’autre exemple historique non plus.
Quand je parle de la « biologie » pour Mélenchon, je veux dire qu’il agissait depuis 30 ans dans le PS… il en sort. Bon. C’est son rythme, c’est humain. Mais il n’y a pas d’argument théorique.
Moi aussi pendant trente ans, j’ai fait, hors du PS, ce que Mélenchon fait, j’ai à sa différence, théorisé notre choix, notre action d’aujourd’hui. On s’est croisés.
Le reste, soyons pragmatiques en effet. Tous les militants ont des états d’âme. Mais il y a 20 millions de voix à gagner pour battre Sarkozy, pas seulement les cercles proches.
On ne part pas du même postulat ni du même constat.
Pour toi il faut renforcer le PS en nombre de militants pour impulser son orientation vers la gauche.
Moi je dis que quelque soit le nombre de militants, et des records ont été atteint ces derniéres années si j’en crois les chiffres annoncés, ça n’a globalement rien changé.
Et pour cause, je pars du postulat inverse : c’est l’orientation du parti qui fait venir ou…. fait partir des militants.
Ailleurs qu’au PS, c’est pareil, c’est pas l’accroissement de militants qui à fait progresser l’UMP, c’est Sarko et son programme…… bien de droite.
Qu’il ait grossiérement menti et trompé l’électorat est un autre sujet, mais ceux qui l’ont rejoint à l’UMP eux ne doutaient pas de ses visées idéologiques.
Croire que des adhérents vont venir dans un parti pour le faire changer de ligne est, pardonne-moi, un raisonnement faux.
Tu sais trés bien que la majorité qui viennent dans un parti, le font pour le soutenir, pour soutenir la ligne de ce parti avec laquelle ils sont d’accords, sinon c’est le contraire, ils ne viennent pas… ou se barrent.
Ce qui est valable pour tout, l’est aussi pour un parti.
Ce n’est pas la clientéle qui fait progresser le commerce, mais ce qu’il propose à la clientéle.
Oui, je sais, c’est quelque part l’histoire du serpent qui se tient par la queue, sauf que là ça fait un moment qui se la mord, et nous avec.
Aprés c’est pas compliqué, comment veux-tu qu’un parti qui appellé à voter pour un traité comme le TCE puisse faire venir des gens de gauche ?
Comment veux-tu qu’un parti qui ne s’est pas opposé véritablement au coup de force du congrés et son erzatz de Lisbonne écrit par Sarko, puisse le faire davantage ?
Aujourd’hui encore des « éminences » du PS se réjouissent du résultat irlandais, dont chacun appréciera les conditions qui ont amené ce résultat.
Je prétend que le PS s’est vidé de sa substance de gauche, alors que parallélement il se coupait les possibilités d’en faire venir.
Il a même fait mieux parce qu’il a fait se barrer des électeurs de gauche modérée qui ont vu en Bayrou le seul recours pour barrer la route à Sarko.
Ah si, j’en ai entendu des électeurs de gauche qui m’ont balancé ça pendant la campagne de 2007.
Et d’ailleurs les observateurs un peu futés l’ont relevé, lis en particulier le 3éme paragraphe de cet article, il est instructif sur ce que je soutiens en raisonnement :
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/3_questions_a/20071009.OBS8862/il_devient_difficile_de_deboulonnerles_leaders_de_parti.html
Aprés tu peux toujours me dire que le PS va encore remporter des victoires électorales, oui, c’est possible, ce serait bien le moins devant une telle droite ultra, mais je dois à la vérité de te dire que j’en doute quand je vois certains résultats de partielles, et surtout pour l’avenir s’il reste sur sa ligne dévastatrice actuelle.
Quoiqu’il en soit ce ne sont pas des voix de droite qui lui donneront d’éventuelles victoires.
Je doute là encore qu’il l’ait bien compris, parti comme il est depuis trop longtemps d’une tentation de rejeter à sa gauche pour récupérer à sa droite.
Et puis attention, pour les électeurs, les tentations subjectives, peuvent étre assimilées à des volontés objectives.
Ses déclarations en forme de grands écarts pour ratisser large, n’y changeront rien.
Guy, pour moi un parti qui se félicite de l’adoption par les Irlandais du Traité de Lisbonne est de manière définitive dans le camp à combattre.
Il n’y a pas à tergiverser.
Gérard nous explique avec moult artifices rethoriques son positionnement au sein du PS mais ses explications ne résistent pas une secondes à l’épreuve des faits, ils sont têtus les bougres !
A mon avis Il y a autre chose, quelque chose qui m’échappe entre Filoche et Mélenchon…
Je ne peux pas imaginer qu’un homme comme Gérard ne fasse pas le même état des lieux que nous avons été des milliers à faire et qu’il ne rejoigne pas la gauche de la gauche.
Peut être une rivalité ou une dispute avec Mélenchon…
J’aimerais juste dire une chose à Gérard Filoche et j’en resterai là : quelque soit tes relations avec Jean Luc Mélenchon, la lutte mennée pour reconstruire une gauche de combat mérite de mettre ces histoires de côté.
Tu t’épuises à convaincre les « socialistes » du PS de rester socialistes, cette énergie est perdue.
Cette énergie serait plus utile dans un vrai parti socialiste où tu aurais toute la place pour faire triompher les idées socialistes dans ce pays et en Europe ?
Mais bon personne n’est indispensable, pas même Gérard Filoche et on peut très bien se passer de lui pour progresser, c’est juste dommage de voir une telle énergie perdue.
Parfaite intervention kmouhoubi.
Je commence de plus en plus à me demander si la rivalité Mélenchon / Filoche dont j’ai entendu parlé plus d’une fois dans nombre de cercles militants ne serait pas en fait la base de votre séparation.
Gérard toi qui professe l’unité à gauche, je ne vois pas comment tu pourrais justifier les attitudes qu’on a rencontrées lors de l’université d’été de Nouveau Monde, et rapportées par le Canard Enchainé de cette semaine (ou l’air Manuel Valls est une s***** (sur lequel je suis parfaitement d’accord au demeurant) connut un beau succès). Tu parles d’unité dans le PS, soit, mais quelle unité ?
Unité avec qui au PS ? Sur quelles idées de base ? Qu’allez vous faire des Hollande, Valls, Royal et autres Peillon quand ils seront minoritaires ? Est il raisonnablement envisageable de vouloir attirer des gens de gauche au PS malgré l’attitude de la direction de ce parti ?
Sur toutes ces questions (dont nombre d’entre elles sont pour moi insolubles et ce quelque soit la vue partisane qu’on ait sur le PS), j’aimerais des réponses !