De Port Leucate à La Rochelle (28/29 août)

En 72 h,  j’ai fait le tour de France, le 28 août, de Paris à Port-Leucate, à l’université d’été du NPA, 21 h, puis de nuit de Port-Leucate à Toulouse, Bordeaux, pour être à La Rochelle, à l’université d’été du PS, samedi 29 à 11 h avant de revenir à Paris ce dimanche. Invité par le NPA, soucieux, de parler de l’unité nécessaire de toute la gauche contre le pillage de nos retraites par Sarkozy-Woerth, j’ai ensuite fait fissa pour participer à l’université de mon parti à La Rochelle.


Vendredi 28 août, à l’université d’été du NPA, (j’étais venu avec mon ami Jacques Girma, notre camarade imprimeur D&S de Toulouse, ancien responsable de Rotographie – lequel m’a servi de chauffeur dévoué pour me ramener de nuit à Toulouse où j’avais un train à 6 h) j’ai vraiment été très cordialement accueilli par des « anciens » (de la LCR) comme par des « nouveaux » (du NPA) par François Sabado, Alain Montaufray, Sandra demarcq et Olivier Besancenot. Cela m’a fait plaisir.

Alain Krivine, lui, m’a tout de suite demandé si j’étais là comme « inspecteur du travail » ou « PS ». Je n’ai pas compris le sens de la question au début. Je lui ai répondu que j’étais là parce que son organisation, le NPA, m’avait invitée, et je n’étais guère « dissociable » ni « découpable » mais je n’étais pas évidemment pas « missionné »  pour parler  « en tant qu’inspecteur » (ni là, ni ailleurs), on pouvait naturellement me présenter officiellement comme membre du CN du PS.

Bien sûr, on peut redire, en passant, quel est mon métier…  cela a été fait mille fois par des médias, sans me demander mon avis, et même quand j’avais demandé expressément de ne pas le faire. ( Mon DDTE m’a supprimé toute prime et me reproche chaque année, dans ma « notation » :  « continue à s’exprimer dans les médias » ; cela a été encore le cas en juin 2010).

Beaucoup savent qui je suis et que je suis membre du CN du PS.  Cela a souvent été répété, précisé, y compris dans cette série de meetings retraite, sauf peut-être, pour ne pas faire redondant, quand il y avait un autre orateur PS comme Razzy Hammadi ou Guillaume Bachelay, il y a eu 350 meetings depuis le 6 mai, sans protocole, j’ai pris ma part à l’origine de cette unité-là, j’ai été invité et me suis exprimé (en mai et juin) dans 42 meetings moi-même, et nous sommes tous assez conscients des modalités originales de cette dynamique unitaire pour ne pas créer des problèmes de susceptibilités secondaires.

Donc, je disais que j’ai passé toute l’a-m du 28 à Port-Leucate, avec beaucoup de vieux camarades, même au bord de la mer, en me baignant. Avec plaisir et sans souci. Et tous les intervenants ont ensuite dîné ensemble pour « caler » nos interventions respectives au meeting, du soir, qui se tenait sur la plage, (voir photos) avec une tramontane féroce, devant 1100 personnes : nous étions 12 orateurs, PC, Verts, PG, Sud, FSU, Conf paysanne, UNEF, ou Fase, Attac, Copernic, moi…  Olivier Besancenot concluait.

Présenté rapidement par Sandra Demarcq, quand ce fut mon tour de parler, comme « inspecteur du travail », j’ai d’abord dit au micro, que j’étais content d’être là, que je remerciais pour l’invitation, mais que bientôt je serai en retraite de l’inspection, le 23 décembre prochain, alors, j’ai blagué en disant qu’il resterait possible de me présenter comme membre d’Attac (je suis membre du CS) , et de Copernic (j’en suis l’un des fondateurs) ou comme militant syndical CGT (cela fait 43 ans que j’en suis membre), et comme membre du CN du PS (depuis 16 ans !)…

Le meeting a été très bon, combatif et unitaire de 21 h à 23 h  : Olivier Besancenot a conclu en soulignant l’importance vitale de l’unité de la gauche en défense de la retraite à 60 ans à taux plein…

Curieusement, Le Monde, par Sylvia Zappi, a osé préciser que « le PS » n’avait pas répondu ce soir-là à l’invitation du NPA, ce qui était une façon de nier ma présence, et/ou ma responsabilité CN du PS pourtant explicitement affichée en l’occurrence : si Zappi était  présente, elle m’a forcément entendu, elle n’est pas venue me voir… (Si c’était disons, Manuel Valls ou un autre qui parlait, elle aurait à coup sur dit que c’était le PS)… mais c’est une journaliste sans déontologie, ce n’est pas la première fois qu’elle fait des sales coups comme ça, d’autant plus malveillants qu’elle est bien informée, que c’est une « ancienne » de la Ligue, et que cela lui plait de semer ce genre de zizanie.

« Libération », par contre, a bien écrit que j’étais inspecteur du travail ET membre de la direction du PS, relatant, ce qui est vrai, que j’avais essuyé « quelques sifflets » lorsque j’avais donné cette précision, mais que j’avais ensuite fait rire l’assemblée et que j’avais été applaudi. (cf. Libé 29 août ci-dessous) Lorsque j’ai relaté cet incident et ce truquage de Zappi à mon camarade Benoit Hamon, à La Rochelle, il n’en revenait pas que cette journaliste ait encore pu faire cela…

Pourtant le PS, tous les soirs, pendant tout le printemps a participé partout dans les meetings unitaires autour de l’appel Attac Copernic (http://www.exigences-citoyennes-retraites.net). Les grands médias font le blocus là-dessus : ils n’aiment pas l’unité de toute la gauche dans les luttes. Ils n’aiment pas une tribune où il y a le PS et le NPA, le PCF, le PG et les Verts… La majorité de la grand presse étouffe ce phénomène. Pourtant cela a été un événement !  350 meetings, presque tous unitaires. Exceptionnel ! Quand cela n’est pas étouffé, les gros médias (pas la Presse Quotidienne Régionale) cherchent des subterfuges : ils me « gomment » par exemple ou « oublient » que Razzy Hammadi à parlé.. .

Vont-ils continuer à truquer la réalité, ainsi, tous les soirs en septembre (cf. mon agenda ci-dessous) ?  Même que le 8 septembre à l’Espace Montreuil, une salle de 2000 places, toute la gauche sera là, et pour la première fois Benoit Hamon, lui-même alors que je suis aussi sur l’affiche… Ou à Toulouse le 15 septembre, ou à Rennes ou Clermont-Ferrand…

« UMA » ( « Un monde d’avance », motion C du congrès de Reims, 20 % des voix, Henri Emmanuelli, Benoit Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche, etc…) tient son université de rentrée les 17/18/19 septembre à Vieux-Boucau, (Landes) nous serons entre 1200 et 1500 et le dimanche matin (le 19 sept) et  nous tenons un meeting unitaire aussi sur les retraites avec toute la gauche. J’ai transmis notre invitation à Olivier Besancenot qui a consulté ses camarades, et a donné sa réponse positive, samedi 29 août au matin, pour venir, il y aura aussi Pierre Laurent qui a dit « oui ». Il y en aura bien d’autres mais sous réserve, car nous attendrons les réponses définitives, nous avons invité aussi le PG, JL Mélenchon (ou Martine Billard..)  les Verts, Cécile Duflot, ou Jean-Vincent Placé.. etc, Willy Pelletier et Jean-Marie Harribey, etc.. de façon à ce que toute la gauche mobilisée soit là. Cela sera bientôt annoncé quand la liste sera complète.

Je relate ces petits « détails » car sinon ceux qui sont attentifs ne comprendraient pas que j’ai fait en 72 h un tour de France, une nuit quasi blanche, et dépensé au moins 400 euros, pour avoir participé vendredi soir à un meeting où le Monde dit que je n’y étais pas, et revenir samedi à 11 h à la Rochelle, ou au dernier moment, je n’ai pas eu la parole. (Il avait été convenu, vu que je n’arrivais que le samedi que je pourrais parler un certain temps de la salle dans la plénière sur les questions sociales, mais le président de séance, Claude Bartolone a laissé les 8 orateurs déborder et il a clos sans donner… la parole à la salle..)

Heureusement au moins que les militants, eux, savent !

60 ans a taux plein, pas un an de plus, pas un euro de moins ! Tous le 7 sept en gréve et dans la rue.

Voilà en l’état mon agenda pour cette rentrée 2010 :

Vendredi 27 août : Port-Leucate NPA (1100 personnes)

Samedi 28 août : La Rochelle PS

Vendredi 3 septembre : meeting unitaire à Dax 40

Samedi 4 sept. 15h : meeting unitaire Fontenay-le-Comte 85

Lundi 6 septembre : premiers des « lundis retraite » au soleil

Mardi 7 septembre : grève intersyndicale

Mercredi 8 septembre : grand meeting unitaire parisien retraite espace Montreuil

Samedi dimanche 11/12 septembre : la fête de l’Humanité

Lundi 13 : deuxième des lundis retraite

Lundi 13 septembre : meeting unitaire Besançon (25)

Mardi 14 septembre : meeting unitaire Chartres (28)

Mercredi 15 septembre : meeting unitaire Toulouse (31)

Jeudi 16 septembre : meeting unitaire St Amand-Montrond (18)

Vendredi 17 puis samedi 18 dimanche 19 septembre : UMA Vieux Boucau Landes 40 : meeting unitaire dimanche 19 matin

Lundi 20 septembre : troisième des lundis retraite

Lundi 20 septembre : meeting unitaire Blois 49

Jeudi 23 septembre : Compiègne Oise 60

Vendredi 24 septembre : meeting unitaire Chaumont (10)

Lundi 27 septembre : quatrième des lundis retraite

Lundi 27 septembre : meeting unitaire Clermont-Ferrand

Mercredi 29 septembre : grève européenne CES

Porte les Valence fin novembre

Besancenot appelle la gauche à ne «pas trembler sur les retraites

Libération par  Lilian ALEMAGNA envoyé spécial à Port-Leucate

Le porte-parole du Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) Olivier Besancenot à la tribune de la 2e université d’été du parti, le 27 août 2010. (AFP)

« Le vent de la révolte a sonné! ». Rentrée collective et concours de métaphores sous des bourrasques pour le Nouveau parti anticapitaliste (NPA). Pour leur meeting d’université d’été, les camarades d’Olivier Besancenot ont invité vendredi soir, à Port-Leucate (Aude), des représentants syndicaux, associatifs et politiques pour demander le retrait du projet de loi de la réforme des retraites qui doit être débattu à la rentrée à l’Assemblée nationale.

Objectif affiché par cette coalition mobilisée depuis mai par Attac et la Fondation Copernic: une « grève générale » dès le 7 septembre, journée de mobilisation, qui «doit devenir le jour où toute la société se saisit de ce débat sur les retraites », a lancé Jean-Marie Harribey, un des dirigeants d’Attac sous les hourras des 800 personnes présentes.

Le PS appelé à défendre les 60 ans

«Autour de la réforme sur les retraites, il y a beaucoup du rapport de force global entre les classes, entre les exploiteurs et les exploités qui se joue», a lancé Olivier Besancenot à ses troupes. Pour le porte-parole du NPA, pour qui «la stratégie d’éparpillement des luttes n’a que trop duré», «la situation ne sera pas la même si Sarkozy fait passer sa réforme ou si c’est le mouvement ouvrier qui parvient à la stopper». Devant les difficultés du gouvernement, Olivier Besancenot voit même la possibilité d’une «crise de régime». «On peut affaiblir le camp d’en face mais à condition que la gauche ne tremble pas», a poursuivi le double candidat à la présidentielle, appelant notamment le PS à défendre clairement la retraite à 60 ans. «Il faut du cran! Il faut réclamer, non pas la réécriture mais l’abrogation, le retrait du projet de loi Woerth!», a-t-il demandé sous les applaudissements. «Nous ne devons pas être la génération qui attendu de perdre sur les retraites.

« Union de la gauche anticapitaliste »

«Nous devons retrousser nos manches pour ouvrir un nouveau rapport de force», a plaidé pour sa part Eric Corbeaux, chargé des retraites au PCF. «Nous en avons marre d’être le pot de terre contre le pot de fer sur ce projet, s’est-il insurgé. Nous voulons prendre la main sur ce projet.» Proche de Jean-Luc Mélenchon, Eric Coquerel s’est dit certain de «gagner comme nous avons gagné sur le traité constitutionnel européen», appelant à « l’union de la gauche anticapitaliste » et la « révolution citoyenne ». « Ce gouvernement devra en tirer les conséquences car il n’aura plus la légitimité de gouverner ce pays », a conclu le responsable du Parti de Gauche. Seul participant à recevoir quelques sifflets – avant de se faire applaudir et amuser l’auditoire – Gérard Filoche, inspecteur du travail et membre de la direction du Parti socialiste, a défendu la retraite à 60 ans et appelé à l’unité de tout la gauche: «Je dis 60! pas 61, pas 62! A taux plein! », s’est-il exclamé. Willy Pelletier (Fondation Copernic) a lui prévenu qu’«on bloquera le pays s’il le faut». Et pour tenir le coup, Michel David de la Confédération paysanne a rassuré tout le monde: «Si vous décidez de faire la grève générale, nous allons vous nourrir pendant ce temps!»

Mediapart :

Le NPA mise sur la rentrée sociale pour se refaire une santé » (Médiapart.fr)

vendredi 27 août 2010

Au village vacances des Carrats, les 1.200 militants du NPA, réunis  pour leur université d’été dans le décor à la Miami Beach de  Port-Leucate, ont le sourire aux lèvres malgré leur récente gamelle aux  élections régionales (2, 5% contre 6, 9% pour le Front de gauche). «L’année a été très dure, reconnaît tout de même Rodolphe, un militant parisien de 27 ans. Il  y a eu quelques journées de grève qui n’ont pas abouti à un mouvement  fort, contrairement à 1995 et 2003, alors les nouveaux militants n’ont  pas vu tout de suite que la lutte, l’organisation, ça paie

Et des anticapitalistes sans mouvement social, «c’est un peu comme un poisson hors de l’eau», lance cet enseignant en lycée professionnel. «En réalité, pendant la crise, les gens ont la tête dans le guidon, ce qui n’est pas propice à de grandes mobilisations», soupire un autre militant parisien, Patrick, 38 ans.

«On pensait que la crise allait ouvrir un boulevard aux  anticapitalistes mais les gens ont surtout peur pour leur situation, et  ils se tournent vers des choses plus immédiates et possibles»,  analyse Pierre-François Grond, numéro deux du NPA. Traversé par de  multiples interrogations (questions de laïcité et de féminisme, de  l’alliance avec le Front de gauche, du rôle des militants au sein des  syndicats, de la représentation qu’Olivier Besancenot ne veut plus  incarner seul) après un an et demi d’existence, le parti espère se  refaire une santé. Grâce avant tout à une rentrée sociale «très riche et avec plein de possibilités pour une organisation comme le NPA», dit Margarita Alauzet, membre du comité politique national.

Il s’agit donc de surfer sur la mobilisation contre la réforme des  retraites du 7 septembre. Autant le NPA ferme la porte à toute alliance  électorale qui inclurait de près ou de loin un Front de gauche  «compromis» avec le PS, autant il veut brasser large côté mouvement  social.

Vendredi soir, le traditionnel discours de clôture d’Olivier  Besancenot (qui n’est arrivé que jeudi après-midi) a d’ailleurs été  remplacé par un meeting unitaire pour le retrait du projet de loi sur  les retraites, rassemblant des représentants des Verts, du parti de  gauche de Jean-Luc Mélenchon, du parti communiste, du PS (à travers un  Gérard Filoche sobrement présenté comme inspecteur du travail), de  divers syndicats (dont la CGT) ainsi que d’Attac. «L’idée est de rappeler que ce serait bien que les universités d’été à gauche ne regardent pas que 2012, explique Olivier Besancenot. Les  élections de 2012 n’auront pas le même visage si Sarkozy fait passer sa  réforme ou si le mouvement social et ouvrier réussit à la stopper.»

«Accélérer la crise politique et sociale»

«L’enjeu de la rentrée est de battre le gouvernement sur les retraites, avec l’unité d’action la plus large possible, dit François Sabado, qui fut membre du bureau politique de la Ligue pendant trente ans. S’il perd, ça changerait beaucoup de choses car ce serait notre première victoire depuis longtemps. Et nous allons tout faire pour accélérer la crise sociale et politique.» Et d’ajouter : «Avoir Woerth comme ministre pour régler les retraites est un vrai problème pour le gouvernement.»

Derrière lui, ce n’est pas l’affiche, qui représente Eric Woerth et Nicolas Sarkozy sur fond d’un billet de 500 euros («Dehors! Parce qu’ils ne valent rien!»), qui le contredira. Patrick, par ailleurs syndicaliste CGT dans la fonction publique de la Ville de Paris, en est lui aussi convaincu : «La priorité, c’est d’infliger une défaite sociale à Sarkozy et de redonner le moral aux gens, car, si on attend les présidentielles 2012, on va arriver groggy.»

Malgré les revers des européennes et des régionales, l’effet Besancenot joue toujours à plein pour les présidentielles, selon un sondage  <http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100825.OBS8963/exclusif-sondage-le-match-besancenot-melenchon.html> TNS-Sofres-Logica, publié le 26 août par Le Nouvel Obs. S’il rengainait ses doutes et rempilait une troisième fois, le postier obtiendrait de 7% des voix (avec Martine Aubry comme candidate socialiste) à 9% des voix (si c’est DSK). «C’est plutôt le PCF qui a un problème pour la présidentielle: soit il s’aligne sur Jean-Luc Mélenchon, soit sur Martine Aubry, soit il présente son candidat qui fera les mêmes scores que Marie-George Buffet, estime François Sabado en réponse à l’attaque <http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Pierre-Laurent-Le-NPA-est-dans-une-impasse-216155/>  du nouveau patron du PCF, Pierre Laurent, qui tient son université d’été à partir d’aujourd’hui dans les Landes et, selon qui, les choix politiques du NPA «l’ont mené dans une impasse».

Chez les militants projetés dans une réflexion sur «le socialisme du XXIe siècle», fil rouge des conférences, la question des élections semble presque accessoire. «Je suis plus attachée à la propagation de nos idées dans l’opinion qu’aux scores électoraux», explique Gisèle, 41 ans, venue du milieu altermondialiste. «Ce n’est pas notre terrain, avoir des élus n’est pas un but en soi», hausse des épaules Rodolphe.

«Reprendre à zéro des débats difficiles»

Les questions de cuisine interne (organiser un porte-parolat collectif pour soulager Olivier Besancenot, décider de «critères de représentativité des candidats NPA», c’est-à-dire la question du voile,  etc.) ont été renvoyées au congrès de novembre. «La direction qui sortira du congrès élira en son sein des portes-paroles», détaille Olivier Besancenot, qui a trouvé les tribunes collectives des régionales «vachement plus enthousiasmantes» et voit dans un porte-parolat collectif «une façon de corriger le tir par rapport à ce qu’on est vraiment», comprendre un parti luttant contre la personnalisation du pouvoir.  Mais pour les historiques de la Ligue, un coup d’œil sur le public très divers qui circule entre les chapiteaux et la plage suffit à se rassurer.

«Il y a une réalité politique et sociale qui dépasse largement celle de la LCR», se réjouit François Sabado. Au sein du comité politique national, Margareta Alauzet, membre de la commission quartiers populaires et arrivée avec la création du NPA, assure avoir du mal à deviner «qui venait ou pas de la LCR». «Le clivage me paraît fallacieux car la page a été tournée très vite, dit cette jeune prof d’histoire-géo à Marseille. S’il reste des nostalgies, c’est plutôt au niveau local.»

Sur les 9.000 adhérents enregistrés lors de la création du NPA, 7.000 à 7.500 sont toujours présents. Un chiffre qui n’a pas bougé depuis un an selon Pierre-François Grond. «Tout le mouvement altermondialiste, anarchiste, etc., qui est entré a donné une bouffée d’oxygène», salue Sandrine, 31 ans, qui militait à la Ligue depuis 2003. «Mais ça rend aussi la ligne directrice plus difficile à construire», souligne Solange, ancienne instit de 58 ans, entrée au NPA à sa création après avoir longtemps flirté avec la LCR.

Certains ont l’impression d’une précipitation non maîtrisée. «Il faut qu’on reprenne à zéro des débats difficiles que nous n’avons pas eu le temps de mener, car nous nous sommes tout de suite trouvés embringués dans des échéances électorales qu’on ne contrôlait pas», regrette Antoine, 30 ans, militant à la Ligue depuis 1995. Avec de vrais clashs comme, dans le Vaucluse, sur la candidature aux régionales d’une militante NPA portant un voile, ce qui a provoqué une séparation des comités locaux.

«Mais, malgré ce “chaos créateur” (selon la formule <http://www.mediapart.fr/club/blog/philippe-corcuff/120210/le-npa-le-foulard-et-l-emancipation-avec-ilham-moussaid>  d’un autre militant), les envies NPA, contradictoires peut-être, persistent, remarque Jacques Fortin, militant avignonnais et historique de la LCR. Donc le projet NPA, tel qu’on l’avait tenté, est difficile, mais il est là.»  Et il joue gros, pariant sur un rentrée sociale dont il présentera ce soir le premier acte avec le meeting contre la réforme des retraites.

Par Louise Fessard.

2 Commentaires

  1. Posted 31 août 2010 at 6:12 | Permalien

    Quasi une fantasia…
    Comme une fantaisie
    La Rochelle fut le théâtre d’une métamorphose :
    On a vu de grises mines devenir des mines toutes roses.
    la fleur du rosier qui fait oublier… Toutes les roses fanées
    Il y aura des primaires, on s’y attendait…
    De petits flirts entre ennemis… Mais aucune étreinte forcée !
    Ni contraception, ni avortement, mais un enfant chéri dont on taira le nom, parce qu’il a partie liée avec les mauvais esprits. Il aura pour mission de rassembler sous le ciel, tous les parents artificiels qui vont nous apprendre ce que l’on sait déjà, que le pouvoir ne sera plus crucial, que l’arène ne sera jamais royale.
    Le message nous a semblé très clair, il n’y aura pas de programme commun, mais un problème commun… enfin, il y en a UN.
    Pour occulter les opinions vicieuses ou viciées… Le problème n’est pas la justice sociale, ni la détresse générale. Mais de sauver avec tout son cœur, les meubles d’une vieille demeure dans laquelle aucun homme, aucune femme, n’y mettront jamais les pieds.
    Vous avez… vous aussi oublié l’adresse ?
    Notez vite le numéro de la rue : 000
    Le chiffre sulfureux qui indique que : « la politique n’est plus rien d’autre, qu’un refrain cynique ».
    Difficile à retenir. C’est pour cette raison que personne ne l’a retenu.

    http://www.tueursnet.com/index.php?journal=Balle%20de%20la%20Rose

  2. Posted 31 août 2010 at 11:40 | Permalien

    Mediapart parlant de ce meeting n’a parlé que du voile, avec une interview de Fortin, décidément les médias pèchent même ceux qu’on croit honnête.

2 Trackbacks

  1. [...] Gérard Filoche est un blog que je suis régulièrement : il se bat bec et ongles pour la retraite, je l’avais croisé dans le cadre du non. C’est un militant presque à plein temps qui court les villes de France pour des meeting en plus de son boulot d’inspecteur du travail, vous pouvez voir des vidéos de ses arguments dans mes articles ou sur la barre de côté. Son ex compère Jacques Généreux fait de même. [...]

  2. [...] je n’arrive pas à suivre, récemment il a fait un tour en Syrie qui m’a intéressé.Gérard Filoche est un blog que je suis régulièrement : il se bat bec et ongles pour la retraite, je [...]

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