Sarkozy candidat au bazooka contre les droits du travail et les salaires

En fait, dans sa conférence répercutée sur 8 chaines de télévision, la duplicité de Sarkozy a été violente et totale, il a tenté en tant que président d’imposer de force, par la loi et avant l’élection, le programme qu’il veut défendre comme candidat.
Le cœur de son propos est simplement mensonger :  « la crise est devenue plus grave, je n’y suis pour rien, mais je dois prendre de terribles et urgentes mesures tandis que mes adversaires électoraux parlent dans le vent… ».
Puis il y va au bazooka. Là, il faut le prendre au sérieux car c’est assez effrayant. Il a été arrogant, menaçant, cynique avec un culot de plomb au nom du chantage à l’emploi et à la dette.
On aurait pu croire que la situation imposait des mesures sociales et de relance : il a annoncé le plus grave programme antisocial depuis 70 ans. Rarement les exigences du Medef, des banquiers, actionnaires et rentiers n’auront été autant satisfaites. (Et aussi celles de Mme Merkel qui réclamait cela à Davos).
-       Il décide que le code du travail doit s’effacer devant les contrats imposés au cas par cas par les employeurs : au nom du chantage au chômage, les employeurs pourront violer les durées légales du travail et les salaires en vigueur.
-       Les « contrats de compétitivité » auront le pouvoir de s’imposer contre l’état de droit, contre l’ordre public social. Le salarié n’aura plus le droit de se réclamer de la continuité de son contrat pour s’y opposer. Même en cas de chômage partiel forcé et généralisé.
-       Ainsi les 35 h ne seront plus tout à fait une durée légale puisqu’elles pourront être soumises au cas par cas aux accords d’entreprise. Lesquelles pourront ainsi ne plus payer les majorations des heures supplémentaires ce qui fera baisser les salaires (travailler encore plus mais en gagnant moins).
-       La retraite à 62, à 65, à 67 ans s’imposera avec con cortége de décotes, de baisse des pensions, vu que la moyenne d’annuités cotisées actuelle est tombée à 35 annuités.
-       Ainsi les salaires bruts payés par les patrons, les cotisations sociales seront abaissées et les pertes qui en résulteront dans les caisses de protection sociales seront compensées par une TVA que paieront tous les salariés. Il s’agit d’une baisse des salaires bruts d’un côté, d’une hausse de la TVA de + 1,6 % de l’autre côté.

Ce ton arrogant et surjoué utilisé, derrière quelques propos plus patelins et hypocrites, ne doit tromper personne, c’est une attaque sans précédent contre le droit du travail, et expressément contre les syndicats, contre les protections légales et conventionnelles existantes dans le but de « baisser le coût du travail »,  c’est-à-dire les salaires.

Il faut s’opposer radicalement à lui :

-  La crise, c’est Sa faute, la faute à SON système, la faute à SES amis du Fouquet’s, du  CAC 40, c’est LUI qui a fait campagne en 2007 sur la déréglementation boursière, en faveur des « subprimes », des prêts hypothécaires, c’est SON monde qui a fait faillite, c’est LUI qui a provoqué la dette (+ 24 points) qui a provoqué le chômage ( 5 millions) qui a accru les inégalités de façon insupportable.

-   Jamais la France n’a été aussi riche, et les richesses aussi mal réparties, la « crise » est un instrument de chantage des banquiers et rentiers, des actionnaires et employeurs, pour obtenir en force des gains accrus de la part des salariés. Il faut reprendre aux riches et aux spéculateurs les centaines de milliards que Sarkozy leur a donnés depuis cinq ans

-   La crise n’est pas due au coût du travail mais au contraire au fait que les salaires sont trop bas et le travail trop mal réparti : il faut hausser massivement les salaires et réduire les durées du travail. Vers un Smic à 1700 euros et une durée du travail à 32 h hebdomadaires. Il faut reconstruire un Code du travail qui protège les salariés et refasse de l’emploi régulé, bien payé et contrôlé : contrôle des licenciements, blocage de la précarité, égalité professionnelle salariale femmes hommes, droits syndicaux renforcés.

-   Il faut attaquer frontalement son pillage des richesses pour le compte des riches, s’opposer à sa TVA anti-sociale, à ses attaques contre les cotisations sociales, contre le salaire brut. Il faut, contre tout ce qu’il a fait depuis cinq ans, une révolution fiscale qui corrige tous les pillages, la dette de cinq ans de sarkozysme, et qui fasse rentre assez de recettes pour relancer l’économie.

dimanche 25 janvier 22 h

44 Commentaires

  1. Monique Roques
    Posted 30 janvier 2012 at 0:07 | Permalien

    Très bonne analyse, comme toujours. Et les solutions que tu proposes sont, comme toujours aussi, toutes dans le programme du Front de Gauche, et aucune dans celui de François Hollande. Qu’est-ce que tu attends pour venir nous aider ?

  2. Stéphane Erard
    Posted 30 janvier 2012 at 0:13 | Permalien

    Bonjour,

    Avez-vous lu « La stratégie du choc » de Naomie Klein ? Ou encore « Comprendre le pouvoir » de Noam Chomsky ?
    Deux lectures que je recommande fortement face à l’afront néo-libéral de Sarkozy et des siens.

  3. JEAN LAURENT
    Posted 30 janvier 2012 at 1:00 | Permalien

    La tentation du coup de force social. Ce serait presque cocasse à force d’être caricatural s’il n’y avait, en arrière plan, une radicalisation à droite de larges franges de l’électorat populaire. « Ceci n’est pas un exercice »…

  4. André
    Posted 30 janvier 2012 at 1:01 | Permalien

    @ Monique Roques

    +1

  5. Posted 30 janvier 2012 at 1:44 | Permalien

    pour la milliéme fois je reponds encore a monique roques qu’elle devrait se rejouir que D&S, la gauche socialiste se batte dans le PS sur cette ligne qu’elle trouve excellente…

  6. cécile chesneau
    Posted 30 janvier 2012 at 2:01 | Permalien

    chaque fois que je vous lis je me demande pourquoi vous ne rejoignez pas le front de gauche…. (venez ! on y est bien !)

  7. Posted 30 janvier 2012 at 2:07 | Permalien

    bienvenue sur ce blog, rejoignez donc, vous, la gauche socialiste, on se bat au coeur de la gauche

  8. get38
    Posted 30 janvier 2012 at 11:37 | Permalien

    @monique &Co +1
    @M. Filoche : si des gens de gauche comme Mélenchon ou Larroturou sont partis du PS, c’est qu’ils avaient enfin compris qu’ils n’étaient pas écoutés dans ce parti qui a dérivé vers le centre, social-libéral.
    Larroturou a tenté l’aventure EELV, avant de s’en aller, « ne se retrouvant plus du tout dans la stratégie des dirigeants et dans le projet très complet et très décevant co-signé avec le PS »…
    Mélenchon tente de remonter un vrai parti de gauche, avec de vraies propositions de gauche !

    J’ai peur que, au mieux, vous serviez de caution de gauche au PS, au pire soyez totalement ignorés par votre parti.
    Autour de moi, beaucoup de monde se rallie à Mélenchon (ce qui n’est certes pas visible dans les sondages), trop échaudé par les politiques passées du PS, la faiblesse des propositions du candidat actuel, loin d’être à la hauteur des enjeux sociaux, environnementaux et sociétaux. Ils en ont marre de n’entendre au final que l’argument fatal du « vote utile ». Mais utile pour qui ?

  9. audsel
    Posted 30 janvier 2012 at 12:04 | Permalien

    Non seulement on veut bafouer les acquis sociaux mais en plus on fait un cadeau aux promoteurs !(n’oublions pas qu’ils ont toujours étés les petits copains de le droite )où sont les logements sociaux dans l’augmentation du COS? M55Rau fond de la poche de sarko avec son mouchoir par dessus pour qu’ils ne sortent pas?et les élucubrations de Wauquiez chez Lejaby, reprises par sarko : on ne lachera pas Lejaby : çà ne rappele pas le coup de Florenge par hasard ? Courageux le président? non il poursuit sa politique de caste et tant pis pour les castes inférieures, nous n’y pouvons rien c’est leur destin! Alors peuple de gauche debout, pour la victoire le 6 mai !

  10. lionel mutzenberg
    Posted 30 janvier 2012 at 12:07 | Permalien

    Le problème, mon cher camarade, c’est que « la gauche socialiste  » est plus à gauche que la direction de la « gauche socialiste. » Le projet de François Hollande à fait un pas vers la gauche, reste à savoir pour quelles raisons il a fait ce pas. Ce projet est insuffisant, et vous le savez très bien.
    S’il le faut j’utiliserais le bulletin Hollande pour battre Nicolas Sarkozy au deuxième tour de la présidentielle, mais que l’on ne m’en demande pas plus, d’ailleurs François Hollande n’en demande pas plus.
    Ecoutez Martine Aubry ce matin sur RTL, toujours entre deux chaises, comme au bon vieux temps de la loi sur la réduction de la durée du travail, une manche avec les salariés, l’autre avec le patronat.
    Il est là votre problème.
    Quand à Nicolas Sarkozy il restera dans notre histoire comme, « le Président des Riches et du Patronat, du début, jusqu’à la fin de son mandat. »
    Il ne pouvait faire un meilleure cadeau à la gauche du changement.

  11. Louise M.
    Posted 30 janvier 2012 at 13:28 | Permalien

    Avec vos propositions, j’aimerais bien être une petite souris pour voir le bulletin que vous mettrez dans l’urne au premier tour…
    Le Front de Gauche a besoin de vous… Nous rejoindrez-vous si nous sommes au second tour ?

  12. Toto La mouche
    Posted 30 janvier 2012 at 14:50 | Permalien

    Hollande refuse de soutenir le FdG au second tour s’il est devant ! qu’en penses tu gérard ?

  13. Posted 30 janvier 2012 at 19:33 | Permalien

    je t ai déjà dit que tu mentais.
    hollande a dit devant 6 millions de spectateurs a la télé jeudi 26 janvier qu il se désisterait en pareil cas.

  14. Posted 30 janvier 2012 at 19:35 | Permalien

    je refuse d’avoir deux langages et deux pratiques

  15. Louise M.
    Posted 30 janvier 2012 at 21:21 | Permalien

    Hollande a dit plus exactement qu’il n’y aurait pas de négociation sur son programme… mais qu’il appellerait à voter au deuxième tour pour le candidat à gauche le mieux placé. Donc j’espère que si le FdG est devant… il dira la même chose au PS. PAS DE NÉGOCIATIONS SUR L’HUMAIN D’ABORD ;-)

  16. L. Méjean
    Posted 30 janvier 2012 at 23:22 | Permalien

    Gérard,

    je voudrais livrer à ta sagacité les bouquins (terribles) d’A. Lacroix-Riz qui montrent clairement que dans les années 30 les propriétaires des moyens de production ont préparé la défaite de la France pour que soient appliquées en France les méthodes des nazis : baisse des salaires, écrasement des syndicalistes, augmentation des impôts, etc. (cela ne te rappelle rien ?) Les valets des propriétaires, hommes politiques, journalistes, militaires et hommes de main ont alors participé activement à cette « étrange défaite » comme dira en 1940 Marc Bloch. Malheureusement les hommes de la SFIO y ont aussi largement trempé y compris Blum, contrairement à la vulgate répétée depuis la fin de la guerre et démentie selon A. L.-R. par l’examen des archives ouvertes depuis 2000.

    Je crains que maintenant encore, et je le déplorerais, les propriétaires n’aient trouvé dans la grande majorité des gens du PS (mais pas D&S sans doute) des alliés consentants sinon actifs à leur entreprise d’écrasement des véritables producteurs de richesse. Il ne s’agit pas de polémiquer mais de regarder la (triste) réalité.

    L’Histoire du PS ce n’est pas seulement Jaurès (mais c’était avant Tours), c’est aussi Blum (pas si anti-munichois que cela selon A. L.-R.), c’est aussi Mitterrand et sa francisque et Maastricht et la construction d’une Europe germano-américaine, c’est aussi Bérégovoy et sa désinflation compétitive, Jospin avec ses privatisations et son protocole de Barcelone (aussi avec ses 35 h certes.), etc.

    La sincérité de D&S, personne ne la conteste, son erreur (dont je confesse beaucoup d’autres organisations de gauche) dans la tactique de défense de la classe des producteurs de richesse, on peut en revanche en discuter sérieusement à la lumière de faits historiques.

    Cordialement,

    L. Méjean

  17. Monique Roques
    Posted 31 janvier 2012 at 5:52 | Permalien

    @ Gérard (commentaire n°5)

    Mais enfin, camarade, ouvre les yeux, je t’en supplie! Tu as vu le sigle du PS sur les affiches du Bourget??? François Hollande lui-même ne se présente pas comme le candidat du PS, il ne respecte même pas les décisions de la majorité du PS, alors comment peux-tu avoir l’illusion qu’il va tenir compte de D&S ?

    Le compte à rebours avance inexorablement, et ça me fait enrager de voir tant de talent, tant d’énergie militante gaspillée chaque jour qui passe, alors qu’il reste tant à faire. Tu ne réalises donc pas que tu es inaudible, à part pour une frange de militants déjà convaincus?

    Au lieu de venir là où est ta place, avec nous, tenir des meetings où tu porterais le drapeau des idées que tu défends, celui du Front de Gauche. Tu pourrais le faire même en restant au PS, si tu veux. Tu l’as bien fait en 2005, non? Toi aussi, tu as droit au bonheur!

  18. Monique Roques
    Posted 31 janvier 2012 at 7:09 | Permalien

    @ Gérard et à tous les camarades

    Si vous n’avez pas suivi sur livestream la rencontre nationale du PCF ce week-end, voici l’intervention de Jean-Luc Mélenchon devant les cadres du Parti communiste : http://sd-6.archive-host.com/membres/up/f6bdc9ea9456ab855019dba46212cb004e8fe036/Jean-Luc_MELENCHON_Rencontre_nationale_PCF.mp3

  19. lionel mutzenberg
    Posted 31 janvier 2012 at 11:18 | Permalien

    Tout à fait d’accord avec L. MEJEAN, il ne faut nous tromper sur l’adversaire, qui peut, pour défendre ses privilèges, devenir notre ennemi.
    François Hollande dit ne pas vouloir promettre ce qu’il ne pourrait pas tenir. Certes, mais nous, nous attendons du Président de la République élu à gauche, qu’il crée les conditions pour assurer le changement dont rêve les français, et pas qu’il se soumette, et qu’il nous soumettent, aux désidérata de la finance, fut elle reconnue comme la finance, et la banque, justes.
    Hier au soir sur France 5 Martine Aubry à été claire : le Front de Gauche, le NPA, LO,ne seront acceptés que sur la base du projet du candidat des primaires; ce qui signifie: nous acceptons vos voix pour nous faire élire, pour ce qui concerne la gouvernance, nous n’avons besoin de personne.
    Ce qui est vrai, entre 1983 et 1995, puis de 1997 à 2002, ils ont gouvernés seuls, avec toute la réussite que l’on connaît.
    Mais bon, ce n’était pas de leur faute, ce sont les français qui n’ont rien compris et qui ont mal voté.
    La preuve, ils ont prèts à revoter pour nous, et notre projet.
    Et cette idée de faire que le contrat de travail devienne la norme, au mépris de la loi, de la convention collective, n’est ce pas la même qui a été développée par François Hollande ?

  20. coco the red
    Posted 31 janvier 2012 at 15:27 | Permalien

    si hollande n’est pas dans les 2 premiers il est OBLIGE de se désister! comme d’habitude il essaie de nous entourlouper en nous faisant prendre des vessies pour des lanternes ! il n’a JAMAIS dit qu’il appellerait à voter pour JLM !

    ou alors il veut dire que s’il arrive 2ieme derriere JLM il se desiste pour lui ? explique nous un peu Gérard … à force de jouer au plus fin hollande va se retrouver dans le décors et ce sera bien mérité

  21. get38
    Posted 1 février 2012 at 12:01 | Permalien

    euh… il n’y pas de triangulaire possible pour l’élection présidentielle : seuls les 2 premiers candidats sont à départager au 2e tour.
    donc il n’existe pas de « désistement » possible en faveur d’un autre ;o)
    (contrairement aux élections locales)

  22. Posted 1 février 2012 at 12:43 | Permalien

    a cocothered (sic) et à get 38 (sic)
    oui ca signifie, dans ce cas, appeler a voter pour le candidat le mieux placé, c’est ce qu’a dit Hollande à la télé devant 6 millions de français…
    mais pas tout à fait Mélenchon qui campe parfois sur la position de Besancenot qui disait « c’est au candidat de convaincre mes électeurs, pas à moi »

  23. Posted 1 février 2012 at 14:22 | Permalien

    a gilbert Duroux : François Hollande s’est opposé a toutes les mesures préconisées par Sarkozy le 29 janvier. Inclus les prétendus « pactes de compétitivité ». Damned, encore raté. Mais tu l’auras un jour…

  24. get38
    Posted 1 février 2012 at 15:14 | Permalien

    en effet M. Filoche : je préfère voter pour un candidat parce qu’il me convainc que parce qu’il est contre l’autre…
    sinon, pour les autres mesures de la droite : état policier, lois sur l’immigration, retraites, redistribution via un impôt juste, …
    qq retouches par-ci par-là, mais pas de remise en cause !

  25. roudouxdoux
    Posted 1 février 2012 at 17:48 | Permalien

    rien ne sera remis en cause c’est clair
    quant à moi, je ne vois pas l’intérêt de voter pour un type qui menera la même politique que sarkozy … je vote pour des idées pas contre un bonhomme …

    pour l’instant hollande ne me convainc pas du tout (et je suis loin d’être le seul …) il a du boulot à faire s’il veut passer car si on additionne ps+fdg+eelv on est loin de 50 % je te rappelle …

    alors ne me dis pas qu’il ne va pas draguer bayroux !

  26. lionel mutzenberg
    Posted 1 février 2012 at 18:01 | Permalien

    Mais mon cher camarade, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Besancenot savent très bien que les bulletins de leurs électeurs ne leurs appartiennent pas. Vous êtes bien placé pour le savoir.
    J’ai entendu ce matin sur BFTV Arnaud ùmontebourg, très intéressant ce qu’il dit; pour résumé, « petit à petit l’oiseau fait son nid. » Bon, je sais bien que cela ne plaira pas à tous vos petits camarades, mais tant pis.

  27. lionel mutzenberg
    Posted 1 février 2012 at 18:06 | Permalien

    Excusez le u intempestif et le M en minuscule, même pas vu à la relecture, décidément je fatigue.

  28. Posted 1 février 2012 at 19:46 | Permalien

    a lionel M
    l’idée étrange selon laquelle, « les bulletins de vote appartiennent au candidat » est surgie très récemment. Comme si cela avait jamais été le cas ! « appartenir » est un verbe qui ne peut s’appliquer aux voix « exprimées » en faveur d’un candidat. Donc laissons tomber cette étrange expression.
    Autre chose est le fait qu’un candidat qui a reçu des voix exprimées, s’adresse à ses électeurs et les « appellent » à voter pour le candidat de gauche placé au second tour, ça se fait, ça s’est toujours fait à gauche, ça aide au « report » des voix, ça contribue à la mobilisation unitaire dans les urnes, c’est utile, évident, non ?
    Pourquoi inventer que puisque « les voix ne m’appartiennent pas » je ne peux « appeler à voter » ? sic

    vous dites que je suis bien placé pour savoir cela ? Pourquoi ? parce que dans la LCR a de nombreuses reprises je me suis battu contre cette théorie (de Krivine/Bensaid) selon laquelle il ne fallait pas appeler a voter… au 2e tour… car les voix ne nous « appartenaient » pas ? J’ai toujours été pour des appels à désistement réciproque à gauche en faveur du candidat le mieux placé, vote de classe, vote républicain, unitaire, dynamique, reconnaissance du fait qu’on est dans un même camp, une même gauche. Et j’ai appris ainsi à comprendre les esquives, la mauvaise foi, la volonté non unitaire qui fait perdre

  29. lionel mutzenberg
    Posted 2 février 2012 at 0:05 | Permalien

    Mon cher camarade votre réponse c’est du baratin. Si vous ne comprenez pas le sens de mon message c’est que vous n’êtes pas si proche des salariés que vous le prétendez.
    Les leçons d’expression de la langue française c’est bon pour vos camarades de la gauche intellectuelle, cette gauche bien installé depuis 1981, qui prétend comprendre les problèmes du petit peuple lors de chaque élection dans notre pays. Revenez sur terre, vous valez mieux que cela.
    Quand à la volonté non unitaire, de quoi voulez-vous parler ? Vous me croyez né d’hier ? Tous les excès du néo libéralisme sont dus, à l’origine, à des dispositions inventées et votées par vos amis socialistes au temps de leur splendeur législative.
    Ce n’est pas moi qui écrit comme un militant du Front de Gauche, en revendiquant une place dans un parti qui n’est plus, depuis longtemps, de gauche, dans sa majorité.
    De vrais socialistes vous ont quitté après avoir lutté pendant des années pour ramener le parti d’Epinay dans ce qui était son engagement de 1981, en vain.
    Je suis militant syndical depuis 1977 et je peux témoigner que vos gouvernements de gauche n’ont pas mieux protégé nos élus du personnel, que les gouvernements de droite, à due proportions, comme disait Michel Rocard.
    Nous avons un point commun : Le désistement réciproque pour le candidat de gauche le mieux placé. Ce qui n’a rien à voir avec l’amnésie du passé et du présent.

  30. Posted 2 février 2012 at 5:53 | Permalien

    à Gilbert D :
    oh non, je n’oublie pas du tout les rapports entre contrat et loi… puisque justement j’en parle dans l’article sur Sarkozy et son attaque au bazooka contre le code du travail. T’as encore une fois pas besoin de m’insulter.

    Mais un peu de luminosité t’aurais justement permis de comprendre que Hollande (qui a dit et redit de très mauvaises choses là dessus) a aussi rencontré la CGT qui a contesté cela, et que lorsque Hollande s’oppose à 100 % comme je l’ai écris, aux « pactes de compétitivité » de Sarkozy, il est amené quelque part à se contredire sur la primauté des contrats sur la loi, et c’est bon qu’il en soit ainsi, je m’en réjouis tandis qu’avec ta méthode, toujours tu vois le noir là ou il y a de la lumière. Sur ce sujet ce n’est pas la dernière fois que Hollande sera « chauffé » et je parie que la loi l’emportera sur le contrat…

  31. Posted 2 février 2012 at 5:56 | Permalien

    à Lionel M : Votre réponse m’est incompréhensible, vous me traitez de baratineur, vous m’insultez (on se demande pourquoi sur ma proximité avec les salariés, sic), et ensuite… vous parlez de tout autre chose, ne relevez aucun des arguments circonstanciés que j’ai utilisé, et vous concluez comme moi, non ?

  32. lionel mutzenberg
    Posted 2 février 2012 at 9:49 | Permalien

    Je conclus comme vous : Il faut battre Nicolas Sarkozy.
    Pour le reste vous ne me ferez pas prendre des vessies pour des lanternes.
    L’énorme, et dramatique, gâchis des gouvernements socialistes est si prégnant dans l’esprit des français qu’il provoque toujours un doute envers votre parti.
    Pour la grande majorité ils utiliseront François hollande pour se débarrasser du locataire de l’élysée; cela n’est pas très glorieux, mais quand l’on a pour seul objectif sa propre élection, c’est largement suffisant.
    François Hollande semble revenir un peu plus à gauche, j’en conviens, mais ce qui compte, et vous le savez bien, c’est le positionnement d’origine…plus proche de François Bayrou.
    Comme en 2007.
    Tiens encore un petit mot; incompréhensible dites vous. C’est exactement l’argumentation des employeurs face aux représentants du personnel dans le seul but de les déstabiliser, en leur faisant sentir cette infériorité naturelle qui les caractérisent.
    C’est d’alleurs pour cette raison que je vous lis avec plaisir : afin de, jusqu’à la fin, essayer de m’améliorer, non pas pour devenir supérieur, mais pour, simplement, devenir égal.
    Dure tâche !

  33. Gilbert
    Posted 2 février 2012 at 15:31 | Permalien

    Je ne m’étais donc pas trompé et l’article de Gérard que j’ai mis en lien prouve bien qu’on ne peut absolument pas faire confiance à cet homme. Hollande, lorsqu’il sera sur le trône, n’aura pas un conseiller aussi inspiré que Gérard Filoche pour lui souffler à l’oreille ce qu’il doit faire.
    Il faut être très fort (s’appeler Gérard Filoche, peut-être ?) pour savoir ce que François Hollande condamne et ce qu’il défend. Il change de position selon ses interlocuteurs. Il dit une chose au Bourget, pour faire plaisir aux militants, il dit autre chose à la télé pour faire plaisir aux libéraux qui le soutiennent. Allez savoir ! Il faudrait être fol (Le Foll ?) pour voter au premier tour pour un tel homme.
    Pour ma part, j’attendrais le second tour, car je n’aurai alors pas le choix (contrairement au 1er tour où il y a des candidats de gauche moins louvoyants).

  34. Le Roi
    Posted 3 février 2012 at 0:59 | Permalien

    Bien sûr que si on a le choix au second tour aussi … pourquoi s’abaisser à voter pour un quelqu’un vous tournera le dos sitôt élu …. comment envisager que le peuple se lève un jour contre ses maîtres s’il abdique à la première élection venue ?

    pour ma part je ne voterai jamais pour hollande … donc de grandes chances pour que j’aille à la pêche ….

    c’est une affaire de dignité : « on ne peut choisir que si l’on a le choix »

  35. Posted 3 février 2012 at 16:23 | Permalien

    a LE ROI
    je refuse ce genre de discours, moral, abstrait, non impliqué. La lutte des classes est féroce. On ne blablate pas avec.
    Elle sera encore plus féroce si Sarkozy gagne.
    Le battre est un choix absolu qui doit l’emporter sur TOUT le reste.
    C’est un choix de classe. A mes yeux ne pas le faire, s’abstenir, je le dis tout de go, c’est trahir sa classe…
    car le salariat y perdrait sa Sécu, son code du travail, son Smic, sa 5e semaine, sa retraite, etc…

  36. Posted 3 février 2012 at 16:31 | Permalien

    Mais arrêtes Gilbert, une position politique ce n’est pas une joute de salon basée sur les mots. Oui, Hollande comme tout acteur politique tient compte des rapports de force, des moments d’expression, comme hier Martine Aubry en janvier 2010 sur les retraites.
    A tort ou a raison.
    mais quand il s’oppose aux « pactes de compétitivité », à mon sens il donne du grain a moudre à l’idée que les contrats ne doivent pas l’emporter sur la loi. C’est du concret ça. Plus important qu’un discours général.
    Je t’informe que c’est moi qui irait pour le PS m’opposer aux dits « pactes » sur France inter au « téléphone sonne » le lundi 13 février à 19 h 20 face au FN entre autres

  37. fredz
    Posted 5 mars 2012 at 13:28 | Permalien

    M Filoche,

    je réagis un peu tard sur cet article, j’espère que vous lisez encore les commentaires.
    Pourriez vous me dire ce que vous pensez de ce texte
    http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/article/2011/08/01/2560892_le-contrat-se-substituera-a-la-loi-royal-dsk-hollande-medef-sur-le-meme-bateau.html
    ?

    A moins que je me trompe, on dirait que Hollande et Sarkosy seraient en fait sur la même ligne sur ce sujet. Si c’est effectivement le cas, ce sujet serait la bien triste illustration d’un grand enfumage de notre système bipolaire.

  38. Posted 5 mars 2012 at 15:31 | Permalien

    non, Sarkozy est pour casser le code du travail avec des « pactes de compétitivité » mais François Hollande (et le PS) comme vous savez s’y est fermement opposé

  39. fredz
    Posted 5 mars 2012 at 16:29 | Permalien

    Excusez moi M. Filoche, mais quand M. Hollande dit dans Le Monde

    « Ainsi, la Constitution devrait garantir à l’avenir une véritable autonomie normative aux partenaires sociaux. Je suggère d’élargir l’article 8 du préambule de la Constitution de 1946 qui dispose que « tout travailleur participe par l’intermédiaire de ses délégués à la détermination collective de ses conditions de travail ainsi qu’à la gestion des entreprises ». »

    Cela ne revient il pas à casser le droit du travail ?
    Genre l’entreprise qui dit au syndicat, « acceptez cette nouvelle convention où les salaires seront diminués de 10% sinon on délocalise » ?

    Merci de m’éclairer, je suis réellement désorienté sur cette histoire.

  40. Posted 5 mars 2012 at 17:30 | Permalien

    A Fredz
    Franchement pas vraiment, où est le danger dans cette phrase, assez banale ?
    Je craignais pire façon d’une partie actuelle de la direction CFDT,
    mais là ce n’est rien
    il faut que la loi l’emporte sur le contrat,
    mais ne soyons pas bovins, il faut une synergie entre contrat et loi,
    autant de contrat que possible, autant de loi que nécessaire, en appliquant le « principe de faveur »
    pourvu que le code du travail ne soit pas cassé mais « reconstruit » comme le prévoit le projet socialiste,
    pourvu que F Hollande soit opposé comme il l’(est aux « pactes de compétitivité » de Sarkozy, l’essentiel est là

  41. Posted 5 mars 2012 at 17:33 | Permalien

    a Fredz
    j’ai répondu de façon détaillée sur le thème « loi et contrat » à plusieurs reprises, la dernière en août/sept 2011 sur ce blog

  42. fredz
    Posted 5 mars 2012 at 17:52 | Permalien

    Le diable peut se cacher dans les détails, mais admettons, je ne suis pas spécialiste en la matière.
    En lisant l’article du Monde, il me semble qu’il en ressort que la convention de travail disposerait d’une marge de manœuvre plus importante qu’aujourd’hui face à la loi, et quand on voit de quel côté se trouve la force aujourd’hui, il me semble que de telles modifications ne seraient finalement pas à l’avantage du salarié.

    Encore un bout de l’interview :

    « Concrètement, le gouvernement et le Parlement seraient juridiquement liés par le contenu de conventions signées entre partenaires sociaux sur des sujets bien précis et avec la vérification des mécanismes de représentativité.

    Voilà une avancée qui nous rapprochera des grandes démocraties européennes en matière sociale.

    Cette modification constitutionnelle devrait avoir, en matière de démocratie sociale, le même impact que les lois de décentralisation dans l’organisation de notre démocratie territoriale. »

    A quelle « grande démocratie européenne » M. Hollande fait il allusion ? A l’Allemagne ?
    Ne pensez vous pas que nous nous dirigeons vers une précarisation du droit du travail à l’allemande, que ce soit M. Sarkozy ou M. Hollande qui passe ?

    Pas au même rythme certe, mais je n’arrive pas à me dépareiller de cette impression.

  43. fredz
    Posted 5 mars 2012 at 18:02 | Permalien

    Nos commentaires se sont croisés, je vais regarder les archives, désolé.

  44. fredz
    Posted 5 mars 2012 at 18:11 | Permalien

    J’ai retrouvé l’article en question:

    http://www.filoche.net/2011/07/31/1684/

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  1. [...] Source : Le Blog de Gérard Filoche [...]

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