Encore une fois sur la nature de classe du PS

Je viens de voir la carte postale de Politis pour les voeux de 2013 : « en 2013 je voudrais la gauche au pouvoir ». On comprend bien, trop bien, tout à fait, ce que cela veut dire. Il faut que notre gouvernement de gauche comprenne ce message ! Mais c’est là tout le problème, il s’agit déjà d’un gouvernement de gauche PS-EELV. Et on est obligés de le comprendre, de partir de cette réalité si nous voulons agir efficacement.

Pour la millième fois : la nature de classe d’un parti, ça s’analyse selon un ensemble de critères.
Un parti c’est un « tout » – plus important que les individus et courants qui le composent. Mais ce n’est pas un bloc, ni une pensée unique, ni une armée romaine, c’est un ensemble forcément d’autant plus ouvert, démocratique, pluriel que c’est un parti de masse – (« Il y a de l’espace entre Michel Rocard et Gérard Filoche » comme l’avait dit Vincent Peillon à la tribune du congrès de Reims en 2008)

La nature de classe d’un parti pris comme un tout est analysable par
- sa genèse,
- son histoire,
- ses références programmatiques générales,
- sa continuité organisationnelle,
- son enracinement électoral et sociologique,
- ses liens avec les syndicats, sa place dans les luttes sociales,
et finalement résumable dans le sentiment déclaratif reconnu d’appartenance à la gauche.

TOUS ces critères font du PS un parti de la gauche, le premier parti de la gauche par sa taille et par son ancienneté ( ce n’est pas du tout le cas du parti démocrate américain qui est bourgeois, et à l’origine, pour l’esclavage : il n’y a pas de « bipartisme » en France « comme au USA » ainsi que le croient certains observateurs in-informés – ou veulent le faire croire certains médias – aux USA ce sont DEUX partis bourgeois)

Le PS n’est guère qualifiable d’ « astre mort » (sic), il dirige 2 villes sur 3, 20 régions sur 22, 61 départements sur 100, l’Assemblée nationale, le Sénat, la présidence, il a 100 000 membres, il a déplacé 3 millions de sympathisants à ses primaires et il a obtenu 17 millions de voix… Il a renouvelé son BN et CN à 80 % lors du congrès de Toulouse, sa gauche a obtenu entre 13,7 et 31 % des voix, près de moitié de ses élus ont été rajeunis autour de 30/40 ans… Il a bénéficié de 68 % des voix des ouvriers et 63 % des employés les 6 mai et 17 juin 2012. Mais c’est vrai, il pourrait perdre tout ça en 2014 et en 2017 avec une politique qui décevrait par trop sa base électorale : cela lui est déjà arrivé en 1993 ! (Notons que dans ce cas, ce serait – encore, dans l’état actuel des forces – le retour d’une droite UMP/FN dangereuse et non pas l’avènement d’une autre gauche).

Il n’existe pas de prétendue « vraie » gauche contre une « fausse » gauche ! Ni « deux gauches » aux « programmes incompatibles » ! Le programme n’est d’ailleurs qu’un des éléments de jugement sur la nature du parti : il y en a avec des mauvais programmes qui ont fait la révolution et d’autres avec de bons programmes qui ne l’ont jamais faite. Parfois un bon pas en avant vaut mieux que mille bons programmes. La « supériorité » d’un programme n’existe pas sans sa concrétisation matérielle.

De toute façon dans ce pays, l’histoire est là pour enseigner que rien de grand n’a été gagné sans unité de toute la gauche.

Il y a un seul salariat, il devrait y avoir une seule gauche (démocratique et plurielle bien sur !) ! 93 % des actifs sont salariés et gagnent entre 900 et 3200 euros nets. Ils n’ont que leur force de travail à vendre, c’est leur point commun unifiant (le plus décisif par delà tout le reste) : avec eux, ensemble, la gauche est majoritaire en France, sociologiquement et politiquement. Mais la gauche est diverse, plurielle, elle est composée de 8 syndicats et de 8 partis (et le FdG lui-même de 9 partis) et dans chaque parti de la gauche, il a 3, 4 ou 5 orientations, une trentaine au total, aucune n’a prouvé sa supériorité, ni de son programme ni de sa praxis, aucune, à ce jour… L’unité serait un facteur de progrès : s’il y avait une seule gauche, on peut être absolument certains que ce ne sont pas ses extrêmes qui la dirigerait, mais l’accord se ferait sur son centre, son « coeur ».

Dans la gauche il y a des partis dirigés par des appareils, qui ne reflètent pas toujours la base, ce n’est pas nouveau ça fait 140 ans ! ça s’appelle des bureaucraties, ça s’appuie sur des conquêtes matérielles partielles.
Il y a des partis plus droitiers à certains moments, moins à d’autres. Pour ne prendre que l’évolution du PS dans les 20 dernières années, par exemple, elle n’est pas du tout linéaire, il y a eu des hauts et des bas, il est poreux aux mouvements sociaux, il n’y a pas eu de « coupure épistémologique », pas de « rupture historique » (c’est Mélenchon qui s’est lassé, pas le PS qui a soudain changé le 6 novembre 2008), le PS dépend des rapports de forces sociaux (nov-déc 95, mai 2003, printemps 2006, juin-oct 2010) et électoraux (juin 97, avril 2002, 2007 et 2012), ça ne le fait pas changer de nature à chaque fois pour autant.

Il y a des conséquences pratiques à cette analyse théorique.

Un gouvernement de droite, c’est un ennemi de classe, c’est le porte parole direct, produit de la classe dominante et on le combat frontalement. Sarkozy exprimait directement le patronat, les actionnaires, les banksters, la rente et le patrimoine. Il était même au sein de la droite, le pire ultra, reaganien-thatchérien. De toutes nos forces nous avons voulu, ensemble, le chasser, et nous avons eu pleinement raison.

Avec un gouvernement de gauche c’est très différent. Avec la droite on a eu tout ce qu’on ne voulait pas, avec la gauche on n’a pas tout ce qu’on veut. La politique de François Hollande est évidemment différente de celle du malfaisant Sarkozy. Elle ne nous semble pas suffisamment engagée, à nous et aux millions d’électeurs actuellement déçus. Mais ce qu’on lui reproche c’est de ne pas assez combattre… la droite, c’est-à-dire la rente et le patrimoine, les banksters, les actionnaires et le patronat. Ce sont les patrons et les financiers qui sont responsables du chômage de masse, de la misère, des inégalités, pas le gouvernement de gauche.. L’angle d’attaque ne peut pas, ne doit donc pas être frontal. Quelque part, malgré ses manques, il est de notre camp, il est élu par nous, c’est en partie notre produit, même déformé, nous nous en sommes réjouis et servis à juste titre pour battre la droite.

Il ne faut pas saper notre propre victoire mais s’appuyer sur elle pour obtenir ce qu’avec le salariat nous voulons. Il faut choisir, et créer une situation pour englober, entrainer le gouvernement contre le Medef, la finance, etc.. , pour le pousser, pour le rendre plus fort, pour le faire réussir, et pas pour le combattre comme nous combattions le gouvernement de droite. C’est une alchimie indispensable pour gagner : un gouvernement de gauche ET un mouvement social fort ! L’unité et le succès des luttes sociales dépendent d’une tactique de front unique visant à rassembler toute la gauche, PS, FdG, EELV, etc….

49 Commentaires

  1. GM19
    Posted 2 janvier 2013 at 13:33 | Permalien

    Tous ces critères pour déterminer si un parti est de gauche ou non s’effacent devant un critère majeur : la politique qu’il mène lorsqu’il est au pouvoir.
    Et la politique menée par ce gouvernement peut difficilement être qualifiée de « gauche ».

    Quant à son rapport au mouvement social, je crains que le PS ne soit revenu 15 ans en arrière, à l’époque ou les militants du PS se faisaient expulser des manifs à coups de tomates…

    « Traitre ». Voila comment comment Edouard Martin, l’un des leaders de Florange qualifie ce gouvernement.

    http://www.lemonde.fr/politique/article/2012/12/14/la-mauvaise-conscience-de-la-gauche_1805671_823448.html

    Les traitres sont rarement les bienvenus en manif.

  2. GM19
    Posted 2 janvier 2013 at 13:43 | Permalien

    Et encore une fois, arrête avec ce mantra que tu répète en boucle : « Avec la droite on a eu tout ce qu’on ne voulait pas, avec la gauche on n’a pas tout ce qu’on veut. »

    Avec ce gouvernement on a AUSSI ce qu’on ne veut pas.
    La politique à l’égard des Roms, des sans-papiers, des habitants des cités, les cadeaux (et les déclaration d’amour) au patronat, la hausse de la TVA… Tout ça, ce n’est pas seulement « insuffisamment positif », c’est franchement négatif. Ce sont des vrais marqueurs d’une politique de droite.

  3. Posted 2 janvier 2013 at 13:56 | Permalien

    aucune raison d’arrêter, j’enfoncerais le clou inlassablement
    ce gouvernement ne fait PAS une politique de droite, mais bel et bien une politique insuffisamment de gauche

  4. Posted 2 janvier 2013 at 14:01 | Permalien

    hé bien NON, ces critères ne s’effacent PAS à cause de la politique menée ! Le jour où vous aurez enfin compris cela … vous aurez fait un grand progrès dans le matérialisme dialectique

    le pire du pire, c’est de menacer les militants socialistes qui viendraient dans les manifs… Là, il y aurait quelque chose de criminel dans l’aveuglement car il assurerait définitivement la défaite de la gauche toute entière.

    A Athènes, ce fut ainsi au début, en 2009, il y avait cinq cortèges différents les mêmes jours calculés pour ne pas se rencontrer, cette division a largement facilité le jeu de la troïka ! Il a fallu attendre 2011 pour qu’à nouveau il y ait unité, mais trop tard l’essentiel des sinistres « plans d’austérité » avaient été imposés.

  5. Posted 2 janvier 2013 at 16:27 | Permalien

    Selon toi, le PS étant un parti de gauche, ce n’est pas un ennemi de classe, il ne faut donc pas le combatre frontalement. Mais lorsque celui ci propose une politique d’austerité qui s’appuie sur l’augmentation de la TVA, ce que tout le monde jugeait indigne lorsque c’était la droite qui le proposait, n’est il pas temps d’amorcer une réplique frontale et de rompre enfin avec une orientation politique qui ne va pas dans le sens de l’interet général.

    Bref, je veux bien te rejoindre en disant qu’il n’y a qu’une gauche. Mais peut être est-il temps d’ouvrir une confrontation frontale (redondance) au sein de cette gauche pour y faire se deplacer son centre de gravité. Pour cela, il faut de la clarification dans le debat public et de la clarification dans les urnes. Presentons un programme de rupture à gauche sur les bases de que tu le proposes, laissons les citoyens trancher en toute clareté et construisons le rapport de force à gauche sur cette base. Voilà… En soutenant un Francois Hollande social-liberal, l’aile gauche du PS dont tu fais parti nous a bien manqué lors des dernieres éléctions.

    Bref, l’essentiel n’est pas qui on est mais ou on va. Mais ou va donc le gouvernement ? Mais ou va donc le PS ?

  6. Lucien Dutour
    Posted 2 janvier 2013 at 17:00 | Permalien

    « il n’y a pas de prétendue « vrais gauche contre une fausse gauche  » .Exact : il y a des gens qui tentent de s’émensiper du libéralisme et d’ autres qui le servent !
    Quant au » bon pas en avant »il tarde tant que je crains fort qu’il ne compense jamais les pas en arrière .

  7. Greg
    Posted 2 janvier 2013 at 17:19 | Permalien

    Bon, une fois n’est pas coutume, je prends le contrepied de mes précédents commentaires.

    Je ne comprends pas les interventions de certains se revendiquant du FdG ou du PG. Quel est votre adversaire, Gérard Filoche? D&S? Ouvrez les yeux !

    Certes, je ne suis moi-même pas toujours en accord avec l’un ou l’autre mais en fin, avancerons-nous d’anathèmes en exclusions vers le progrès social? Je rejoins Gérard sur un point fondamental, il faut l’unité, pas la guerre des gauches. Certes, j’ai une analyse différente sur Hollande et consorts, ce pourquoi j’essaie de pousser pour que l’aile gauche du PS noue des liens politiques avec le FdG et EELV : pour faire basculer le rapport de force au sein de la gauche.

    Le désaccord tiens à mon sens en deux termes : Le gouvernement est-il de gauche oui ou non? Gérard répond oui, car il est l’émanation d’un parti de gauche (et sa démonstration est pertinente), le P.S. Je réponds non, car je considère que la politique menée par se gouvernement est belle et bien fondamentalement de droite, la frontière étant selon moi la politique de l’offre (donc la sauvegarde des intérêts de la classe dominante).

    Toute la question est selon moi : suffit-il qu’un gouvernement soit issu d’un parti de gauche pour qu’il soit de gauche? La réponse m’est évidente : non ! Les liens entre un président, son exécutif et le parti dont ils sont issus ne sont pas nécessairement impératifs. Le lien est dialectique, pas identique. Orienté par l’intérêt personnel de quelques uns, et pas forcément par l’intérêt général. Bref…

    Ce gouvernement (à part quelques exceptions notables – Christiane Taubira entre autres – mais malheureusement peu signifiante sur le point fondamental de l’économie) agit contre le peuple, contre ses intérêts, et la déception qu’il engendre est à la hauteur de l’espoir qu’il avait levé (et sur lequel les communicants avaient surfé : le changement, c’est…). C’est cette déception que je juge redoutable pour la vie politique française, et c’est à cause de cette menace que j’essaie à mon niveau d’intervenir via ce blog.

    Ce ne sont que des différences d’appréciation, mais leurs conséquences sont matérielles. Si l’on suit la ligne de D&S, alors ont soutient le gouvernement publiquement, éventuellement contre les attaques du FdG jugées trop fortes. Au risque selon moi d’alimenter le nauséabond « tous pourris » sans pour autant changer quoi que ce soit (hors posture et cosmétique) à la ligne du gouvernement, aveuglé par sa croyance en sa vérité, sa supériorité intellectuelle et sa perspective d’alliance au centre. Le bénéfice attendu étant de ne pas abandonner le gouvernement à lui-même et essayer de l’obliger à regarder encore un peu sur sa gauche.

    Si l’on suit la ligne que je défends, alors on prends le risque de désobéir au gouvernement, de ne pas voter toutes ses lois, et surtout, on agit et on communique sur l’idée d’une majorité incluant toute la gauche, on travaille à l’élaboration d’une plateforme politique commune au risque de déplaire à l’exécutif, voire de rompre la discussion avec lui dans le pire des cas (que je ne souhaite pas).

    Je prétends en outre qu’il est parfaitement possible d’arriver à un programme commun de la gauche de gauche et de gouvernement(P.S., EELV et FdG). Certes, il faudrait pas mal discuter et faire chacun des pas vers les autres, mais c’est possible, du moins quand on lit les programmes des uns et des autres. Dois-je rappeler que le programme d’Hollande n’est pas celui du P.S.?

    Tout ça pour en revenir au fait qu’il est stupide de s’invectiver les uns autres. Je suis un électeur FdG, et je maintiens que Gérard n’est pas notre ennemi, ni même notre adversaire. Je souscris sans réserve au fait que l’adversaire, le vrai, c’est la droite. Pas les hommes et les femmes, les idées ! Même quand elle sont reprises par un gouvernement issu de la gauche.

    Alors discutons, soyons truculents à souhait, mais ne perdons pas de vu l’objectif : pas la pureté idéologique (concept fascisant en soi), mais le progrès social pour tous !

    Et merde aux égos !

    Fraternellement (toujours !)

    Grégoire F.

  8. Posted 2 janvier 2013 at 18:20 | Permalien

    pas d’argument nouveau de votre coté.

    surtout pas division ni de confrontation au sein de la gauche, mais unité contre le Medef, et la finance.

    nationalisation de florange, petroplus,
    refus de toute flexibilité comme ennemie de l’emploi et du salariat,
    hausse du smic, pas de la TVA

  9. Greg
    Posted 2 janvier 2013 at 19:30 | Permalien

    Re-bonsoir,

    Je note l’usage du vouvoiement, alors je m’y conforme…

    Difficile d’essayer de rabibocher quand la seule réponse est que je n’ai pas d’arguments nouveaux ! Je ne prétends pas être dans la nouveauté, j’essaie simplement de creuser un discours pour tenter de tracer des ponts… tant pis.

    Qui a dit que la nouveauté d’un argument était gage de sa qualité ? D’ailleurs, vous ne vous lassez pas souvent de vos propres arguments, ça doit être qu’ils sont bons !

    Même quand j’appelle au dialogue et à la compréhension, je me fait rabrouer… C’est dur.

    Par contre, bien que ça ne soit pas nouveau, le problème de votre position, c’est que pour rassembler la gauche, vous semblez (mais j’espère que ce n’est qu’une apparence) vouloir commencer par rejeter le FdG au motif qu’il n’est pas unitaire lui-même… On n’en sort pas ! Et la valeur de l’exemple ?

    Sinon, pour la discussion sur la nature de ce gouvernement, c’est affirmation et contre affirmation. J’ai essayé de faire le lien et de proposer une ligne possiblement unitaire (même si je sais que ce blog n’est pas la réalité), et tout ce que je récolte, c’est « rien de nouveau »? Dommage. Que vous ne soyez pas d’accord avec mon analyse, je le conçois, et c’est tant mieux, sinon, pas de discussion, et peu de chances de réfléchir seul face à soi-même et ses propres idées. Mais je trouve dommage que votre appel à l’unité ne se traduise pas de manière plus concrète dans vos réponses aux commentaires sur ce blog (lesquels doivent passablement user votre patience j’imagine).

    Certes, je n’ai rien d’important moi-même. Je ne suis rien. Mais la controverse que j’essaie à ma manière d’éclairer et de faire avancer existe au sein de la gauche, et les commentaires sur ce blog en sont l’une des concrétisation. Pas la meilleure ni la plus stimulante peut-être, mais ce blog est néanmoins lu par de vrais gens.

    Il est dommage que vous vous y montriez aussi inflexible quant un sympathisant du FdG, peut-être maladroitement, essaie simplement de se montrer ouvert et de creuser les arguments (au détriment de leur renouvellement sûrement).

    Tant pis. Je reste néanmoins solidaire de votre lutte et des idées que vous défendez, à ma manière.

    Curiosité : sans tenir compte du discours de Mélenchon sur l’incompatibilité des programmes, jugez vous oui ou non qu’il y a compatibilité entre vos idées, celles d’EELV et le programme « l’Humain d’abord »?

    Si oui, seriez-vous pour que des réunions unitaires entre EELV, P.S., FdG les syndicats et les organisations diverses (copernic, atac, bref, je ne les connais pas toutes ni bien) se tiennent dans l’optique d’une proposition politique alternative issue d’une majorité de gauche élargie à proposer au gouvernement?

    Bien à vous.

    Grégoire F.

  10. Posted 2 janvier 2013 at 20:38 | Permalien

    Cher greg,
    1°) mais je ne rejette en aucune façon le fdG et ses 9 partis, je suis fan de l’unité incluant TOUTE la gauche et il y a tout fait compatibilité du programme pour lequel D&S combat, et ceux du FdG et d’EELV et NPA… !
    2°) Nous sommes aussi pour un comité de liaison de toute la gauche, en attendant mieux (à D&S nous avons même la particularité d’être pour un grand parti de toute la gauche, démocratique et pluriel) En attendant par exemple, nous serions même pour des sortes de « comités unitaires pour gouverner tous ensemble contre la finance »
    3°) désolé, j’entendais, par « argument nouveau » des arguments qui ne répétaient pas mais faisaient avancer en répondant à ceux utilisés.
    bien a vous, ou bien a toi, gerard

  11. Posted 2 janvier 2013 at 20:55 | Permalien

    je ne censure personne, sauf ceux qui insultent grossièrement à répétition sans arguments ni respect

    pour le reste, je répète que la nature d’un parti ne se définit pas par un seul critère mais par un ensemble de critères, notamment matérialistes, et pas seulement par sa politique à tel ou tel moment (car elle est varie tout bonnement)

    même le PASOK qui est tombé de 44 % à 11 % des voix (voire plus bas dans les sondages) n’a pas changé de nature, et Syriza ne s’y trompe pas qui l’appelle à l’unité pour construire une majorité en Grèce !

    par contre appeler à l’unité avec des partis bourgeois de nature (type Modem) est une grave erreur, car là il s’agit non plus de front unique mais de collaboration de classe !

  12. Posted 2 janvier 2013 at 21:09 | Permalien

    On en reparle quand le PS aura officiellement « collaboré » avec le MODEM parce que sa gauche sera trop gênante.

    Merci de m’avoir censuré. Comme quoi, les staliniens ne sont pas ce qu’on croit…

  13. Posted 2 janvier 2013 at 21:38 | Permalien

    Le 29 octobre dernier je mettais en ligne un article « http://montluconagauche.unblog.fr/2012/10/29/pourquoi-filoche-est-il-encore-au-ps/ ». Gérard vient de me donner en partie la réponse.La question est de savoir ce que veut dire « un mouvement social fort ». Pendant la réforme des retraites Sarko nous avient envoyé les rebocops. Et avec Hollande ça sera comment ? Car ce jour là, on risque de se rendre compte que ce pouvoir est vraiment de droite. On ne sera plus dans le théorique et la le beau rève d’unité de toutes les gauches risque de voler en éclat.

  14. GM19
    Posted 2 janvier 2013 at 23:00 | Permalien

    Mais on s’en fout, de la nature du parti. Ce qui compte c’est sa politique quand il est au pouvoir et l’impact que ça a sur le salariat.
    Et cet impact est jusqu’à présent clairement négatif.
    Et quand on est de gauche, un gouvernement qui mène une politique néfaste pour le salariat, on le combat, quelle que soit son étiquette.

  15. Posted 3 janvier 2013 at 2:03 | Permalien

    bien. Lis notre bilan des retraites. dans D&S mensuel toute l’année 2010 ou dans notre livre « une vraie retraite à 60 ans c’est possible ! »

  16. Posted 3 janvier 2013 at 2:07 | Permalien

    Melenchon a quitté le PS le 6 nov 2008 en annonçant « le PS va au modem comme la rivière va À la mer » . 5 ans après on attend encore. Mais c’est vrai, cela peut arriver. Un jour. On lutte contre, en concret, nous.
    On fait de la politique sur du réel pas sur du pronostic.

  17. Posted 3 janvier 2013 at 2:07 | Permalien

    on s’en fout de la nature du parti ?

    finalement tu ne crois qu’aux mots, aux apparences, tu ne comprends pas les relations sociales, l’imbrication des idées et des forces matérielles ! Les seuls discours de TF1 et des grands médias te suffisent,
    tu n’étudies pas, tu ignores l’histoire, la sociologie, la praxis politique, pour toi, c’est le bout de ton nez qui compte et sans doute celui de ton voisin qui t’influence…
    mais c’est ton droit !

  18. Sylvain Henry
    Posted 3 janvier 2013 at 2:13 | Permalien

    Le PS applique le programme du Modem (TVA, règle d’or, etc.). Donc le pronostic de Mélenchon était bon.

  19. GM19
    Posted 3 janvier 2013 at 2:31 | Permalien

    On ne s’en fout pas, c’est un débat théorique passionnant. Mais qui ne pèse pas grand chose face aux politique menées et leur impact concret sur les salariés, en particulier les plus précaires.

  20. Posted 3 janvier 2013 at 9:11 | Permalien

    Cher Gerard, si le PS ne va pas au Modem comme la rivière va à la mer, il augmente tout de même la TVA et même en partie une politique de l’offre. Une révolution copernicienne ?

    En tout cas, merci pour ton blog camarade. Stp, ne lâche rien

  21. Posted 3 janvier 2013 at 11:45 | Permalien

    il y a « des gens » qui …. contre « des gens qui »…. y’a pas a dire vous êtes précis dans vos analyses !

  22. Posted 3 janvier 2013 at 11:50 | Permalien

    Dominique,
    j’ai eu du mal a suivre tes raisonnements, il y a quelques mois tu nous critiquais parce qu’on déposait la motion 3. Selon toi il fallait serrer les rangs autour du gvt Ayrault. Et maintenant tu parles de ce « mollasson de Flamby » et tu nous sommes de le dénoncer…davantage. Je crains que tu n’ailles d’un excès à l’autre. Mais ne t’inquiètes pas, Harlem ne te « mettra pas dehors », tu devrais comprendre une bonne fois pour toutes qu’un parti ce n’est pas caporalisé mais ouvert au débat. Bien à toi, GF

  23. Posted 3 janvier 2013 at 11:58 | Permalien

    « on » vous a bien manque lors des dernières élections ? A qui ? vous n’êtes pas et n’étiez pas le centre du monde. La force décisive pour battre Sarkozy, elle était au PS, et 17 millions d’électeurs ne s’y sont pas trompés. Ils n’ont pas eu le sentiment de vous « manquer », ils ont fait un vote de classe pour chasser Sarkozy, pas pour approuver l »orientation de Hollande (car in fine, elle était prudente et floue, c’est vrai, comme on le vérifie depuis six mois).
    Encore une fois aussi bien Jean-Marc Ayrault que François Hollande, nient toute politique d’austérité, ils ne la proposent pas, (grande différence avec Schroder Hartz IV) ils ne la défendent pas, ils contestent la mettre en oeuvre. Leur ligne est de dire, « nous rétablissons des équilibres dans la justice sociale » et quand ce sera fait, nous ferons davantage de social. On va vous donner des bonbons, un jour, mais pour l’instant on les fabrique. Ce qui est faux, pourquoi ? parce que, pour en sortir, même pour rétablir certains « équilibres », il faut d’ABORD faire du social, faire de la relance, hausser les salaires, etc…il faut distribuer d’abord les bonbons qui existent comme moteur pour en fabriquer plus. Travailler mieux, moins, tous et gagner plus !
    le centre de gravite de la gauche ne se déplacera pas par « une confrontation frontale » : elle serait mortelle. Il n’y a qu’un moyen, un mouvement social fort unitaire englobant toute les forces de la gauche et entrainant le gouvernement…

  24. Posted 3 janvier 2013 at 12:24 | Permalien

    sans théorie révolutionnaire pas d’action révolutionnaire

  25. Posted 3 janvier 2013 at 12:25 | Permalien

    je l’avais pas encore lue celle-là ! elle est bien bonne !
    comment on dit ? épigone, zélote ?

  26. Posted 3 janvier 2013 at 12:33 | Permalien

    1) J’ai voté pour battre Sarkozy autant que toi et je n’ai, pas hésité une seconde à voter Hollande au second tour. Mais je crois qu’un programme basé sur 35, 60, 1700, 20 aurrait été mieux entendu si nous l’avions proposé aux citoyens de façons unitaire. En republique, pour que le citoyen puisse choisir en toute liberté, il doit pouvoir choir entre des options contradictoires. Comment voter Hollande et vouloir à la fois 35, 60, 1700, 20 alors qu’un autre parti (le FdG) le proposait. Ca manque de clareté et de cohérence. Donc, oui, vous nous avez manqué.

    2) Effectivement, Ayrault et Hollande nient mener une politique d’austerité. Mais les faits sont tetus. Quant à dire qu’il faut d’abord redresser les comptes publics avant de faire du social, ca ressemble comme deux gouttes d’eau à la droite qui dit qu’il faut produire la richesse avant de la partager. Il ne faut pas partager les fruits de la croissance, il faut partager le gateau. Sur ce point (comme sur beaucoup d’autres), je suis donc d’accord avec toi

    3) Je ne sais pas si il faut une confrontation frontale. Mais ce dont je suis certain, c’ets que le centre de gravité de la gauche ne se deplacera pas sur la gauche par le consensus qui se joue à l’interieur d’un parti. Pour que les citoyens s’emparent des sujets (l’implication populaire ets la cléf du changement), il faut les mettre sur la place publique et donc mettre à jour les contradictions. Il ne faut pas avoir peur de cela.

    4) Enfin, je te rejoins sur ce point, la solution ne peut venir que d’un mouvement social fort. Mais si celui ci survient, quelle sera à ton avis l’attitude du gouvernement et du PS ? J’ai bien peur que tu sois deçu camarade.

  27. Dominique Babouot
    Posted 3 janvier 2013 at 13:12 | Permalien

    Une fois le congrès passé et les postes obtenus, on recommence à préférer faire la chasse à ceux qui critiquent avec raison p^lutot que de dénoncer soi meme les renoncements des socio-libéraux!

    Qu’est-ce que ce sera au moment des prochaines élections, je préfère ne pas y penser!

    Que cela m’enerve cette attitude en dents de scie!

  28. Dominique Babouot
    Posted 3 janvier 2013 at 13:21 | Permalien

    Moi, lorsque j’appelais à serrer les rangs autour d’Ayrault il y a quelques mois, il n’y avait pas la motion 6 (le plan Gallois), on n’avait pas prié Montebourg de se taire parcequ’il voulait empecher des parasites étrangers de fermer nos usines, on n’avait pas encore reculé devant le mouvement des soit disants pigeons, on ne se préparait pas à renoncer à une taxe au quel jerome cahuzac soupconné d’avoir planqué de l’argent en suisse a toujours été opposé!

    voilà je juge sur pièce, ce qui m’énerve par contre, c’est qu’alors qu’on devrait raler plus fort on ne le fait pas, je le répète je ne supporte plus cette attitude en dent de scie,

    Critiquer au moment des congrès et des conventions puis justifier le rete du temps!!!

  29. Lucien Dutour
    Posted 3 janvier 2013 at 13:44 | Permalien

    Effectivement mon analyse etait volontairement vague pour tenter de ne froisser personne , mais puisque vous m’ y invitez je vous pressise que les « gens  » qui sont au gouvernement servent , jusqu’a preuve du contraire , uniquement le libéralisme .
    Mais je n’ ai pas de doute ,vous aviez trés bien compris .

  30. Dominique Babouot
    Posted 3 janvier 2013 at 14:58 | Permalien

    Tot ou tard la gauche au pouvoir cède à la pression des privilégiés, c’est historique!
    Ce fut le cas en 1937, en 1947, en 1983, en 2000.
    Fin 2012, déja nous y sommes!

    Si nous ne parvenons pas à obtenir d’Ayrault et de Hollande qu’ils se bougent le C…, une fois de plus nous devrons affronter lors des prochaines élections le courroux de nos électeurs! Nous aurons du mal à convaincre qu’il faut aller voter pour la gauche à des gens qui se forgent une conscience politique en regardant les journaux de 20 heures de TF1 ou de France-2, les explications sur la nature profonde de classe du parti socialiste ne leur suffiront pas!

    Nous devons contribuer à lever un vrai vent de fronde au sein du parti, nous pourrions commencer par exiger un référendum sur la question fiscale pour lever les blocages institutionnels dont on se sert pour nous barrer la route!

  31. Posted 3 janvier 2013 at 15:02 | Permalien

    non je n’ai pas compris…
    « les « gens » qui sont au gouvernement servent , jusqu’a preuve du contraire , uniquement le libéralisme. » sic
    aucun de ces mots n’a de sens véritable à mes yeux
    les « gens » c’est qui ? quelle est la nature de ce gouvernement ? 99 % des « gens » de ce pays vous répondront que c’est un gouvernement de gauche.
    donc cette appréciation a une force politique matérielle : quiconque veut agir doit partir de cette perception qu’à la masse « des gens »
    « jusqu’à preuve du contraire »
    quesaco ? c’est possible qu’il y ait la preuve du contraire ? laquelle ? arrêter la guerre en Afghanistan ? instaurer le mariage pour tous ? bloquer les loyers ? réquisitionner des appartements libres ? reprendre 20 milliards par le collectif budgétaire voté cet été par le FdG ? re embaucher 60 000 profs ? stopper la RGPP ? supprimer la T2A ? modifier la politique pénitentiaire ? stopper toutes les mesures scélérates de Sarkozy ? mettre en priorité la lutte contre le chômage ? remettre la retraite à 60 ans pour 18 % des salariés ?
    « uniquement le libéralisme » ?  »
    uniquement » vous êtes sûr ? mais alors pourquoi tous les libéraux se déchainent-ils contre ?

  32. sintes
    Posted 3 janvier 2013 at 15:02 | Permalien

    Monsieur Filoche,
    ce sera mon dernier commentaire.
    Vous vous obstinez a dire que le PS fait une politique de gauche. ( alors que faisait Sarko ?)Devant tant de mauvaise foi, il n’y a plus de debat possible.

  33. Posted 3 janvier 2013 at 15:36 | Permalien

    Monsieur Filoche
    Vous luttez depuis de très nombreuses années pour l’Union de la Gauche au sein du PS, ce qui n’est pas choses faciles. J’ai réécouté, votre intervention au congrès de Toulouse, je ne peux que vous félicitez d’être à l’aile gauche du PS. Vous vous donnez beaucoup de mal sur votre blog, pour nous éclairer sur ce qu’est le PS. Personnellement, je n’ai rien contre ceux qui sont au PS pour faire avancer les choses, je sais que vous n’êtes pas le seul, vous avez été applaudi.
    Ceci dit, l’union fait la force, mais, chacun doit y mettre du sien, mon ressenti a été lorsque François Hollande a précisé qu’il n’appliquera que son programme, (évidemment puisque, c’est lui le Président), donc pour moi c’est normal que le FG, qui a un programme qui désire une VI république, ne puisse être au gouvernement. Oui, vous allez dire, que l’on est plus utile à l’intérieur, qu’en dehors du PS. Pas sur, les deux sont très utiles, vrai, une opposition de gauche, dans un gouvernement de gauche, du jamais vu, mais c’est une bonne chose, car même 80000 à 100000 citoyens dans les rues pour rappeler les promesses du candidat François Hollande, au Président F Hollande, n’ont pas été assez entendu au près des députés du PS, qui pourtant malgré leurs désaccords avec ce traité, et la règle d’Or, ont suivi l’unité dans ce gouvernement. Là est le Gros problème. Vous vous avez été contre tous les traités, vous dites ce que vous pensez, à l’intérieur du PS, soit, d’autres ont préféré partir, je trouve qu’ils n’ont pas eu tort de le faire, cela a redonné de l’espoir à beaucoup de citoyens.
    Le FG, a 4 ans, pas plus, même, si le PC, qui est un composant du FG, est très ancien. Le PG 4 ans. Le PC, avec Marie George Buffet a fait – de 2 %, et c’est la 1ère fois que le PCF, présente un candidat non PCF, c’est une grande nouveauté, et donc, j’insiste, cela fait 4 ans que le FG, existe.
    J’ai bien compris que vous n’êtes pas anti Mélenchon, mais Jean Luc Mélenchon n’a jamais eu votre façon de dire en douceur, cela n’a jamais été sa façon d’être, ce qui compte, c’est qu’il dit vrai, en dénonçant les renonciations de ce gouvernement, malheureusement, le traité européen est passé comme une lettre à la poste, et cela fait mal.
    L’Union de la gauche est plus que souhaitable, évidemment, mais là, le PS, a + de 100 ans, donc l’Union ne peut se faire qu’avec le PS.
    Alors, tant que le PS, fera le sourd, aux demandes du peuple, ex : promesses non tenues pour Florange, les licenciements boursiers etc……
    Rien ne sera possible.
    Votre voix se fait entendre au PS, tout comme le FG, guère plus. Mais c’est une bonne chose que vous soyez là pour défendre les intérêts du peuple Français, pour cela je vous dit merci, de votre courage et ténacité, il en faudrait beaucoup comme vous au PS. J’ai toujours fait un vote républicain, donc je ne regrette pas mon vote, cela serait à refaire je le referais, mais, je suis très contente que le FG existe.

  34. Didier Simon
    Posted 3 janvier 2013 at 16:29 | Permalien

    Salut et fraternité camarade Gérard,

    je crois que les camarades du FdG perdent leur temps sur ce blog et c’est bien regrettable… pour le temps perdu comme pour l’unité de la gauche qui ne se construira certainement pas ici.

    Gérard tu n’es pas seulement de mauvaise foi, mais en plus tu tournes en rond dans ton argumentaire.

    Hollande et Ayrault sont peut-être de gauche mais ils font une politique de droite et seul un rapport de force qui leur serait défavorable pourrait les faire changer de politique.

    Or, que ça te plaise ou non, que ça me plaise ou non (et ça ne me plait pas du tout), au sein des institutions, le rapport de force est entièrement en leur faveur. Ils n’ont besoin de personne pour gouverner, ni de D&S, ni d’EELV et vous le font bien sentir en ne tenant aucuns comptes ni de vos revendications ni de vos idées ni de vous-même.

    Dès lors, demander au FdG de soutenir ce gouvernement, c’est demander à une composante supplémentaire de la gauche d’apprendre à avaler des couleuvres avec une muselière sur la gueule… sans que cela ne modifie en quoi que ce soit le rapport de force, bien au contraire.

    Le seul rapport de force qui puisse être opposé à ce gouvernement c’est la lutte, c’est la rue, c’est la grève et dans ce cas la gauche unie n’aura pas d’autre choix que d’affronter ce gouvernement.

    Bien à toi camarade.

  35. Posted 3 janvier 2013 at 19:16 | Permalien

    cher camarade,
    il faut savoir distinguer un gouvernement de gauche et un gouvernement de droite, ce n’est pas pareil
    et même la moins bonne politique de gauche est encore meilleure qu’une politique de droite,
    il faut savoir distinguer, l’aveuglement est de mauvais conseil
    il n’y aura pas de grand mouvement social victorieux s’il n’est pas unitaire… pas s’il y a division, pas avec ton état d’esprit « d’affronter ce gouvernement », cela ne se fera pas
    mais s’il y a des revendications consensuelles à gauche cela pourra se faire
    si vous n’écoutez pas cela, si vous voulez la division, et affrontement interne a la gauche au lieu de chercher l’unité, je ne peux rien pour vous, en effet, allez sur d’autres blogs
    si vous êtes pour l’unité, on travaille ensemble, tous, pour la sociale !
    salut et fraternité socialiste, Gérard

  36. Posted 3 janvier 2013 at 19:18 | Permalien

    Chére Colette,
    j’apprécie vos propos et votre sens de la nuance, j’espère qu’on pourra faire avancer la gauche vers l’unité, vous et nous, bon courage, et ténacité, gérard

  37. Posted 3 janvier 2013 at 19:31 | Permalien

    effectivement celui qui croit que Hollande fait la même politique que Sarkozy n’a pas les yeux en face des trous, il ne rend pas service aux combats unitaires nécessaires du salariat

  38. jpp
    Posted 3 janvier 2013 at 19:45 | Permalien

    Pas si simple de gouverner, il est plus facile de critiquer.
    Laissons du temps au temps pour ce gouvernement qui n’a pas la partie facile en pleine crise du capitalisme.

  39. Posted 3 janvier 2013 at 20:41 | Permalien

    le pire c’est qu’expliquer à des millions de gens que le gouvernement de gauche est comme celui de droite, en soi, est un discours démobilisateur.
    au moins soulignez ce qu’il y a de bien pour demander du mieux ! c’est bon pour le moral !

  40. AF30
    Posted 3 janvier 2013 at 20:56 | Permalien

    Décidément je n’arrive pas à y croire contre toute réalité tu défends une politique de droite ( pour preuve c’est atlantico qui le dit : http://www.atlantico.fr/decryptage/francois-hollande-et-laurence-parisot-sont-romeo-et-juliette-tragedie-politique-francaise-eric-verhaeghe-541592.html )
    par ailleurs l’argument selon lequel tu serais dans le concret fait penser à celui sans cesse rabâché du pragmatisme de droite opposé au prétendu dogmatisme des idéologues de gauche.
    Enfin oui Hollande fait sur l’essentiel (fiscal, social, justice, public, privé, institutions ) la même politique que la droite. D’ailleurs qu’a-t-il remis en cause des décisions précédentes ?
    Il n’y aurait que le PS pour représenter la gauche – dont elle ne fait plus partie – je peux t’assurer que bon nombre d’entre nous seraient eux et leur moral au fond du trou.

  41. Magali Chaudet
    Posted 3 janvier 2013 at 23:49 | Permalien

    Oui, monsieur Filoche, que faites-vous encore dans ce parti qui n’a plus rien de socialiste ? C’est la seule vraie question…

  42. Posted 4 janvier 2013 at 1:30 | Permalien

    chère madame que faites vous en dehors alors qu’il y a tant a y faire ? c’est une des questions qui se pose…

  43. Didier Simon
    Posted 4 janvier 2013 at 3:07 | Permalien

    35, 60, 1700, 20… tu t’en rappelles Gérard ?

    Voilà des propositions qui feraient consensus à gauche. Ils en pensent quoi Hollande, Ayrault, Moscovici, Cahuzac, Valls ?

    Sinon, il y a aussi allègement des « charges » sociales et patronales, allègement du « coût » du travail et compression du SMIC, suppression du CDI, affaiblissement des conseils de Prud’hommes et de l’inspection du travail, allongement de l’âge de départ à la retraite, non-amnistie des syndicalistes réprimés, matracage des opposants à l’Ayrault-port… mais comme tu le dis si bien, tant que c’est fait par un gouvernement de gauche…

  44. Marc
    Posted 4 janvier 2013 at 5:31 | Permalien

    Gérard,

    Je suis de près tout ce qui se passe sur ton blog, et je trouve qu’en en faisant ces temps-ci un espace de dialogue entre nous les différentes familles de la gauche, tu as pris une très bonne initiative (qui montre que tu te poses des questions d’ailleurs). Nous manquons de tels espaces. J’ai cru comprendre qu’à la gauche du PS vous vous battez depuis des mois pour avoir une coordination des partis de la majorité de gauche – mais que ceux qui tiennent les rênes du parti vous la refusent. Ont-ils honte de nous ?

    Pour ma part je suis un militant PCF, j’ai pris ma carte il y a deux ans. Avant, j’étais sympathisant PS, sans plus. C’est le fait que vous vous apprêtiez à vous donner comme candidat le directeur du FMI qui m’a poussé à m’engager dans une lutte active au PCF. J’étais révolté. Strauss Kahn, ça m’a édifié, et aussi la sortie de Valls sur les « blancos », dont j’évite de parler en public parce que c’est un souvenir qui me fait perdre mon sang froid, qui me fait écumer de rage rien que d’y penser. Alors que j’avais une sympathie pour le PS, que je considérais que c’était le parti logique pour les gens comme moi, c’est bien le PS qui m’a radicalisé contre lui et tout ce qu’il représente actuellement. Ensuite, si j’ai choisi le PCF plutôt que le PG, c’est parce que je cherchais le contact avec les anciens, les vieux combattants expérimentés, la transmission. C’est aussi ce que je cherche sur ton blog. J’espère que tu continueras cette réflexion. On apprend en vous lisant.

    J’apprécie beaucoup que dans ton billet tu emploies le « nous », en te comprenant parmi nous. Oui, je suis fier que tu sois des nôtres, mais je te trouve très optimiste au sujet du PS. Je pense que tu sur-estimes son état actuel. Mon avis, c’est que le PS peut redevenir notre grand parti de masse si un mouvement du type « front populaire » le régénère. Mais actuellement, il ne l’est pas.

    Oui, bien sûr, Valls, Strauss Kahn, Cahuzac et consort sont des ennemis de classe. C’est évident. Et de premier ordre, d’autant plus dangereux qu’ils se sont infiltrés dans nos rangs. Un parti, c’est un collectif d’idées et un instrument de conquête du pouvoir. Tu ne me feras jamais croire que les cadres actuels du PS ont été davantage attirés par la lutte sociale que par l’instrument de pouvoir. Ils sont là pour dominer. Ils se fichent de nos luttes, d’ailleurs ils les méprisent. J’aimerais bien connaître la proportion d’ouvriers et de patrons reçus par les membres du gouvernement depuis 6 mois. Ce serait accablant. Comment feraient-ils les arbitrages en faveur de nos soucis, alors qu’ils ne les connaissent même pas ? Ils se laissent intoxiquer par la classe dominante, dont ils reçoivent des échantillons en continu dans leurs bureaux. Et dont ils sont, en fait.

    Parmi les critères que tu donnes pour déterminer si le PS est de notre côté en ce moment, tu parles du lien aux syndicats et aux luttes sociales. Tu sais très bien ce qu’il en est. Il n’y aucun lien (sauf avec la centrale CFDT, mais franchement, la CFDT…). Non seulement il n’y a pas d’accompagnement des luttes sociales, mais le fait que le PS soit au pouvoir met un étouffoir sur ces luttes. Si le PS avait été dans l’opposition et que l’UMP avait pris certaines des mesures prises depuis 6 mois, nous aurions été appelés à nous mobiliser par le PS. Là, comme ils sont censés être de gauche, ils se permettent tout. D’ailleurs les commentateurs le disent : certaines « réformes » (favorables au patronat) ne peuvent être faites que par la gauche.

    De tout ceci je ne déduis pas du tout que vous, à la gauche de PS, vous vous trompez en restant au PS. Je pense qu’il faut être lucide sur le PS actuel mais, pour le reste, le parti socialiste appartient aux socialistes. Vous n’avez aucune raison de faciliter la tâche des libéraux en partant et en leur laissant les clefs du camion. En restant, vous préservez une chance de faire rebasculer le PS de notre côté si l’occasion se présente. Dans la lutte, le parti peut se régénérer à gauche si vous veillez sur lui dans son sommeil. Et c’est la seule chance que nous ayons car il est évident que si ça ne se produit pas, le PS échouera et alors ce sera la droite dure.

    Que feriez-vous de plus si vous sortiez du parti ? Actuellement, vous avez une vraie liberté de parole, y compris de critique sur le gouvernement. Lienemann ne se gêne pas pour allumer quand elle passe dans les médias (toi aussi mais tu passes moins). Vos critiques s’additionnement aux nôtres, alors que si vous sortiez elles se mêleraient indistinctement. Vous luttez de l’intérieur, on lutte de l’extérieur. Les deux sont absolument nécessaires. Ces deux ailes du combat feront la jonction au moment propice de la bataille, pourvu que nous ne soyons ni trop absolutistes dans nos désirs, ni trop pressés de faire l’union de la gauche. Car l’union sur la ligne actuelle du gouvernement serait catastrophique pour la ligne politique que nous portons.

    Y.

  45. Posted 4 janvier 2013 at 10:05 | Permalien

    bonjour,
    merci (sic) de nous rappeler ce pourquoi nous nous battons tous les jours, ce slogan 35, 60, 1700, 20 est le notre depuis la création de D&S, 20 ans déjà…
    tant de « une » de D&S y ont été consacrées… (abonnez-vous pour 2013 svp nous avons absolument besoin de soutien financier)
    et bien sur, nous le concevons comme une base possible d’accord pour toute la gauche,
    nous avions bien noté que le programme « Humain d’abord » commençait par cela ! et nous avons su alors que ce n’était pas un hasard, Francis Parny nous l’avait dit aux journées d’études de D&S à St-Chamond quelques temps avant…
    nous avons la faiblesse de croire que 80 % de la base des partis et des syndicats de ce pays sont pour ça…
    les appareils, dirigeants, et le gouvernement devraient s’en apercevoir
    Il n’y a pas allégement de cotisations sociales, a l’heure qu’il est, et le « crédit d’impôts » c’est mieux (relativement)… ceci dit nous restons contre les 20 milliards de cadeaux, sans contrepartie (cf mon intervention ce matin à RMC contre Parisot)
    l’amnistie ? depuis 1995 il n’y en a plus, rappelons (depuis les 18 de Renault) qu’elle avait lieu en même temps et au même niveau pour les syndicalistes et les patrons , a l’inspection on n’a jamais aimé ce dernier point…
    conseil de prud’hommes ? le gouvernement a annoncé la suppression de l’immonde taxe à 35 euros (regarde sur la vidéo de mon intervention au CN du PS sur mon blog le 11 octobre, quand je la dénonce, juste devant jean marc ayrault et qu’une salve d’applaudissements se produit, quelques jours plus tard, cette suppression était annoncée)
    pour l’inspection du travail, il y a des ouvertures en vue, les contrôleurs vont devenir inspecteurs, a suivre de près, car ne n’est pas le doublement des effectifs, nécessaire,
    matraquage des opposants à NDDL ? oui, le dialogue est préférable, il y a débats et désaccord sur l’aéroport, ça fait partie de mille discussions « normales » d’aménagement du territoire, mais il n’y a pas de clivage de classe en jeu, là-bas, selon nos camarades localement (majorité nette de toute la gauche)
    allongement de départ en retraite, il a été dit que c’était hors de question par le gouvernement lui même,
    compression du Smic ? non quand même pas. Mais hélas, les 3 centimes franchement, c’est honteux. Mais Michel Sapin a viré la commission  » de libéraux activistes » de Sarkozy-Parisot qui en était chargée et annonce une nouvelle méthode de calcul de l’inflation réelle pour les deux déciles des bas salaires, à suivre
    on peut réfléchir face à + de 5 millions de chômeurs aux 32 h hebdomadaires (30 % du PS y est favorable)
    tu aurais pu rajouter que des expulsions comme celle du jeune renvoyé au Pakistan sont intolérables afin que Valls l’entend, mais Valls (qui n’a eu que 5 %) n’est pas notre meilleur camarade, tu le sais
    on doit réactiver face aux Depardieu et autres minables riches rapaces qui crachent sur leurs concitoyens, à ré activer la revendication « pas de revenu supérieur à 20 Smic »…
    salutations socialistes, Gérard filoche

  46. Posted 4 janvier 2013 at 10:33 | Permalien

    Marc,
    merci de ton message,
    1°) non seulement nous nous battons pour une coordination de la gauche, mais en principe elle existe, et Harlem Désir NOUS l’a annoncée en BN à la mi novembre. Elle ne concerne que le MRG, MRC, EELV. Je ne sais pas bien comment tout ça s’est passé. Mais une initiative forte du FdG aurait du mal a être refusée !
    2°) DSK s’est auto éliminé mais… il n’aurait jamais été élu candidat, il aurait été battu politiquement aux primaires !
    3°) si tu cherches les courants politiques expérimentés, capables de transmission, tu es… sur le bon ici avec D&S (lis « mai 68 histoire sans fin »)
    4°) Non Cahuzac et consorts ne sont, à nos yeux, pas des ennemis de classe… tant qu’ils sont au PS ! L’appartenance à ce parti est plus forte que leur personnalité ! Il faut noter que Laurent Berger (nouveau leader CFDT) ne peut pas être appelé davantage, un « ennemi de classe », alors qu’il défend tout ce que certaines parties du gouvernement défendent (cf. ce matin vendredi 4 sur France inter, je bouillais quand il acceptait les pactes de compétitivité du Medef et bien d’autres choses du même type, j’y reviendrais par écrit sur le blog). Sans la direction de la CFDT les sociaux libéraux du PS n’auraient pas de base. Et franchement la CFDT… c’est le deuxième syndicat de ce pays ! (avec quand même de 30, 40 à 60 % d’opposants au congrès de juin 2010) chaque militant syndical le sait, sans unité syndicale nous n’irons pas loin…
    5°) les liens du PS avec les syndicats existent et sont énormes, tu te trompes là-dessus : il y a des socialistes dans toutes les directions de tous les syndicats, de 60 à 70 % des syndiqués votent PS AU PREMIER TOUR des élections. Il suffit de connaitre le PS comme moi et de regarder une manifestation dans Paris, pour voir des socialistes dans tous les cortèges. C’est une légende malfaisante de dire qu’il n’y a pas de socialistes dans les syndicats… il y en a des dizaines de milliers, sans parler des 3 millions de sympathisants du PS…
    6°) dans toutes les luttes sociales, retraites 2003, CPE 2006, retraites 2010, le PS est là et moi même en 2010 j’ai parlé dans 80 meetings unitaires… ! même si hélas François Hollande ensuite n’a pas défend le retour aux 60 ans pour tous mais seulement pour 18 % des salariés. Mais si tu veux les photos des cortèges je les re-publie, j’étais encore à côté de François Hollande place de la République le 1er mai 2011… et je criais très fort (il n’en était pas surpris) pour les 60 ans !
    7°) j’aime quand tu écris  » De tout ceci je ne déduis pas du tout que vous, à la gauche de PS, vous vous trompez en restant au PS. Je pense qu’il faut être lucide sur le PS actuel mais, pour le reste, le parti socialiste appartient aux socialistes. Vous n’avez aucune raison de faciliter la tâche des libéraux en partant et en leur laissant les clefs du camion. En restant, vous préservez une chance de faire rebasculer le PS de notre côté si l’occasion se présente. Dans la lutte, le parti peut se régénérer à gauche si vous veillez sur lui dans son sommeil. Et c’est la seule chance que nous ayons car il est évident que si ça ne se produit pas, le PS échouera et alors ce sera la droite dure. » tu es plus lucide, ça fait plaisir, que beaucoup qui viennent ici aboyer de l’anti socialisme primaire la plupart du temps sans savoir, avec des préjugés aveugles…
    et je suis d’accord avec ta conclusion,
    bien à toi, salutations socialistes, vive l’unité de toute la gauche, vive la sociale, gerard filoche

  47. Madeleine du FdG VAULX
    Posted 4 janvier 2013 at 15:42 | Permalien

    Quelle richesse de points de vue et de discussions dans cette page ! Abandonner un carrefour pareil ? Il faudrait être fou ! Ce blog, c’est DEJA l’union de la gauche.

    Sinon, rien que là c’est plein de faits et de preuves (dont certaines données par Dominique, seul PS déclaré à fréquenter régulièrement le blog, et d’autres fournies par Gérard, « l’augmentation du SMIC à 0,3 % franchement c’est honteux ») permettant de VOIR que ce gouvernement ne VEUT pas réussir – et Gérard répond toujours par « le PS c’est mieux » :-). Voilà pourquoi je ne me donnais pas la peine d’en lister moi-même.

  48. Dominique Babouot
    Posted 5 janvier 2013 at 12:05 | Permalien

    Chère Madeleine
    Puisque tu m’as fait l’honneur de me citer, j’apporte encore des précisions, effectivement je dénonce les manquements de Hollande et Ayrault car il s’agit d’eux et non pas du ps dans son ensemble, l’erreur inadmissible et incompréhensible de Florange ou ils ont préférés cèder à Parisot alors que le rapport de force dans le pays lui était largement défavorable est sans doute l’aiguillage de trop qui place hélas ce gouvernement dans le sillage de tous ses prédécesseurs socio-démocrates depuis 1981, c’est à dire de la trahison qui aboutit à la défaite.

    Cependant, je maintiens aussi, hélas que pour l’instant l’appartenance au plus grand parti de la gauche est la seule solution viable, voir à ce propos mon commentaire dans l’article suivant, j’y explique en commentant la situation historique récente pourquoi il n’y a malheureusement pas d’autres solutions.

    Amitiés socialistes et militantes!

  49. Gilbert Duroux
    Posted 6 janvier 2013 at 20:09 | Permalien

    Oui, il y a bel et bien une diminution du SMIC. À partir du moment où le calcul de l’inflation écarte des produits comme le tabac, consommé par les smicards (quoi que l’on pense du tabac et de ses dangers), on peut dire que l’inflation est minorée. L’augmentation de 3 centimes est donc en réalité une diminution du SMIC.

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