« L’histoire des lunettes » ou « l’histoire des porteurs de lunettes » – débat à gauche suite

De la part de Madeleine du PG de Vaulx en Velin : suite

Au PG le CN n’est pas l’instance qui chapeaute mais l’instance-charnière. C’est une instance délibérative composée des représentants des comités qui discute des rapports proposés par le Bureau national et les adhérents. Cette année il a examiné le texte proposé par le Bureau National ainsi que 4 autres textes. A l’issue du débat, un texte de synthèse sur la base de celui proposé par le Bureau National a été adopté, et redistribué aux comités pour amendements des adhérents. Un texte définitif est ensuite adopté au CN. Et il y a eu en effet « plus de 400 délégués » parmi « les 664 délégués potentiels » parce que les délégués de 12 départements étaient absents.
Oui, le PG est un parti centralisé et n’en a jamais fait mystère. Ses statuts disposent entre autres qu’il a vocation à devenir « un parti organisé pour être efficace qui n’épuise pas son énergie dans des luttes internes ». Ce qui n’empêche pas la démocratie, vu les nombreuses commissions thématiques et les nombreux niveaux décisionnels où chacun (e) peut et doit prendre ses responsabilités.
L’essentialisme est une doctrine philosophique qui affirme la nature ontologique d’un objet au-delà de ses accidents, péripéties ou contingences. Dans le constructionnisme, la thèse centrale est que l’être humain est le co-créateur de l’univers dont il fait l’expérience et où il agit en fonction du temps, du lieu et des moyens nécessaires pour atteindre des fins particulières. C’est pas incompatible vu que le premier relève de la théorie de la connaissance et le deuxième de la théorie de l’action.

le PS fait pire MAINTENANT

MAINTENANT, ça relève d’une conception du temps non linéaire, faite d’instants et de ruptures plutôt que de continuité. Le passé n’est pas modifiable, le futur on le fabrique. C’est donc l’ici et maintenant qui compte. Et il se trouve que, oui, je crois que le PS fait pire MAINTENANT. Son gouvernement vend la République aux 3 M, se rend complice de crime contre l’humanité en Grèce, étrangle les petits et s’aplatit devant les gros, dans un contexte où la France était seule à avoir les moyens de renverser la vapeur et de jouer un rôle-clé en Europe.
Selon moi il fallait démissionner. Chevènement l’avait fait pour beaucoup moins que ça. Ou trahir ? Non, je ne mets pas ces ministres et députés dans le même sac que les mercenaires qui sont allés à la soupe sous Sarkozy. Les traîtres ont au moins un mérite, celui de prendre des risques. La gauche du PS, elle, je la crois profondément clivée entre ses convictions et la peur panique de la scission du parti. Pour l’instant c’est la peur qui l’emporte, et cela en fait des « caniches » (expression de François Delapierre). Ne t’en prends pas au doigt, regarde plutôt ce qu’il montre. Hollande est bien d’accord avec moi d’ailleurs, regarde avec quel mépris et quel cynisme il les évoque :
« Interrogé sur la fronde des certains membres de sa majorité, écologistes et élus de l’aile gauche du Parti socialiste, François Hollande se veut clément.
« Ils votent tout. Il faut voir ce qu’on leur a fait avaler: pacte de compétitivité, budget européen, baisse des dépenses… Alors, il faut les ménager », dit-il. »

http://fr.news.yahoo.com/hollande-dit-navoir-aucune-raison-remplacer-ayrault-135054566.html

Pourquoi je dialogue avec toi sur ton blog ? Ben, parce que tu es socialiste, tu le dis toi-même. C’est simple, non ?

en réponse à Madeleine, suite, Gérard Filoche

Le diable est dans les détails des statuts en matière de démocratie

à te lire, j’ai du mal à comprendre le fonctionnement du CN du PG, (le BN, j’en ai une petite idée, j’ai fait 8 ans de réunions de direction hebdomadaires avec Melenchon) car si je te suis bien, à la sortie, il n’y a qu’un seul texte soumis aux militants, c’est ça ?
la synthèse de quatre « projets » de textes est faite au CN avant le débat dans les comités qui… certes peuvent encore amender… et « un texte définitif » est renvoyé… au « CN » de 664 membres mais de 400 présents ? (264 de 12 départements ne sont pas venus, ça fait plus d’un tiers). Si un militant s’obstine à être en désaccord, peut il soumettre un autre texte à tous les militants dont vous dites qu’ils sont 12 000 ? Lui faut-il 20 % ou 20 signatures ? De quoi ? du CN potentiel ou réel ? Avant la synthèse, après ? Y a t il vote à la proportionnelle ? élection à la proportionnelle des délégués au congrès ? Le diable est dans les détails des statuts en matière de démocratie, tout les militants le savent !
« Oui, le PG est un parti centralisé et n’en a jamais fait mystère. Ses statuts disposent entre autres qu’il a vocation à devenir « un parti organisé pour être efficace qui n’épuise pas son énergie dans des luttes internes ». Ce qui n’empêche pas la démocratie, vu les nombreuses commissions thématiques et les nombreux niveaux décisionnels où chacun (e) peut et doit prendre ses responsabilités. » ecris tu.
Ca, ça m’inquiète si tu permets ! Je comprends qu’il faille davantage militer vers les masses que de se regarder le nombril. Mais quand il y a un problème d’orientation, ce ne sont pas les « commissions thématiques » ou « les nombreux niveaux décisionnels » qui servent à quoi que ce soit. QUI peut dire à Mélenchon : « - Tu t’es planté à Hénin-Beaumont avec « front contre front » et il ne faut pas que tu recommences ? » Qui peut le dire dans un texte soumis aux militants au cas -hypothétique – où Jean Luc n’entendrait pas ? Ce n’est pas une question secondaire du tout, ça. Même « dans un parti tourné vers l’action » ! Surtout « dans un parti tourné vers l’action » ! Claude Debons a parlé d’un « centralisme d’un autre âge »… Claude est un garçon mesuré, très mesuré pourtant.

coupure epistémologique et matérialisme dialectique

Non je ne suis pas « essentialiste » ni « constructionniste », même sans le savoir, à mon modeste sens. Je pense être marxiste, l’un des « mille marxismes » qui existent. C’est pour cela que je m’attache à comprendre, la nature de classe d’un parti dans toutes ses dimensions. Matérialisme dialectique oblige. Elles ne sont pas résumables à la politique que sa direction conduit à un MOMENT MAINTENANT donné : c’est un « tout » en mouvement avec une trajectoire, combiné de sa base sociologique, sociale, de sa genèse, de son histoire, de ses références générales, de ses liens syndicaux, des rapports de force existants entre classes, de la façon dont il se positionne lui même « à gauche » ou pas… (Le PS n’a pas changé de nom comme le voulait Valls, qui a affirmé « le mot socialisme me fait penser à prison »… Le PS ne s’appelle pas « L’olivier » du nom de la coalition que ces pauvres italiens s’étaient donné il fut un temps pour cacher leurs ruptures avec… la gauche. – si tu vas en Savoie, ou en Haute-Marne, le PS c’est les « rouges », il y a 10 départements comme ça, où la gauche c’est le PS balbutiant et rien d’autre… l’histoire compte et est prégnante ! )

C’est pour cela que, lors de la campagne présidentielle, je contredisais ces intervenants du Parti de gauche qui, avant l’heure, expliquant que le PS était un « astre mort », annonçait que Mélenchon aurait 17, 18 % des voix voire plus et allait « passer devant Hollande » et qui pleuraient à Stalingrad le soir du 22 avril parce que le FdG obtenait 11,1 % (ce fut pourtant un très beau score !). Ils n’étaient pas matérialistes, ils ne comprenaient pas qu’on ne passe pas au forceps du verbe par dessus ou devant un parti de masse ayant cette ampleur et cette histoire ! Un parti de cette nature, enraciné comme il l’est, ne disparait pas comme cela, ne se dépasse pas comme cela, aucune sorte d’insurrection civique (sic) n’y parviendra. Il y faudra une insurrection sociale forte ET qu’il la trahisse violemment, DEUX conditions qui ne sont pas réglées du tout à cette heure. Donc, même une politique « à la godille », sur « une ligne de crête » entre la finance et le salariat (cf les deux derniers éditos de D&S 199 et 200) comme celle suivie AUJOURD’HUI par François Hollande, n’est pas une rupture ni la « coupure épistémologique ».

La preuve du pudding c’est quand on le mange :

Or c’est bien d’une sorte de « coupure épistémologique » dont tu essaies de parler quand tu écris » MAINTENANT, ça relève d’une conception du temps non linéaire, faite d’instants et de ruptures plutôt que de continuité. Le passé n’est pas modifiable, le futur on le fabrique. C’est donc l’ici et maintenant qui compte. Et il se trouve que, oui, je crois que le PS fait pire MAINTENANT. » En un mot, si j’interprète bien, « peu importe le passé, le PS trahit et change de nature, sa rupture c’est sa politique MAINTENANT ». Sauf qu’elle apparait encore instantanée et insaisissable, incertaine et variable résumée dans le discours ACTUEL du gouvernement, n’ayant visiblement pas accompli la « rupture » puisque à la fois Hollande et Ayrault nient toute politique d’austérité et promettent, une fois redressée la situation, de mettre en oeuvre davantage de justice sociale… On peut douter qu’ils le fassent… mais « la preuve du pudding c’est quand on le mange » pas avant et les choses essentielles ne sont pas jouées mais à venir. La encore il faut être matérialistes, concrets, car anticiper sur le réel en politique, c’est se tromper.
C’est ne pas partir de la conscience vivante de millions de salariés encore loin d’être convaincus de cela : ils doutent, s’inquiètent, mais on le voit, ils attendent encore, ce qui pourrait d’ailleurs les pousser à agir pour bousculer le jeu, pour manifester leur impatience s’ils ne voient rien venir. C’est alors que l’on verra des choix plus clairs et plus sérieux, pas ceux qui ont été faits jusqu’à MAINTENANT !

« Chevénement a rompu pour moins que cela » soulignes tu. Ce n’est pas un exemple. Rompre sur la question nationale corse et pas sur le social, ça résume toute une pensée et une démarche !

Sommes nous des caniches pires que des traitres ?

« La gauche du PS c’est des « caniches » dit Delapierre selon toi. Bravo pour l’élégance, le concept, le talent, la qualité de l’analyse. Pour un mec qui en vient c’est encore plus classe, d’autant qu’il n’aurait pas toléré cela, il y a seulement 8 ans et qu’en fait, rien de qualitatif n’a changé dans le PS, sauf aux yeux auto-centrés de Mélenchon. Caniche ? Ca fait partie de ces trucs qui écartent les explications, qui esquivent dans l’insulte, qui ferment le débat avant d’avoir eu lieu, que j’ai entendues mille fois en trente ans de LCR contre le PS et sa gauche, et qui se soldent avec le bilan, hélas, de la LCR. (cf « Mai 68 histoire sans fin » qui raconte aussi l’histoire et la nature du PS de 1964 à 1994).
A te lire « caniche » ce serait même pire que les traitres car, eux, « ont le mérite de prendre des risques » tandis que nous, pas… Ceci dit, l’expression « caniche » cela a une fonction : elle sert à conforter la partie la plus frustre de la base du Parti de gauche dans un discours sectaire contre les propos raisonnés et raisonnables comme ceux de Marc Dolez, Claude Debons ou Jacques Rigaudiat. Et, au passage contre les nôtres, contre D&S. Pourquoi faut il absolument que le PS soit un « astre mort », au « programme incompatible » avec celui du PG, and so on ? Parce qu’il faut absolument justifier a posteriori et violemment contre la gauche socialiste ( « caniche ») le parcours de Mélenchon : si celui-ci est « parti », a « quitté » sans raison valable, sans rupture significative, sans changement de nature dudit parti, ça fragilise le parcours donc la justification de l’existence du PG ! Pourquoi et comment vanter un parti, le PG, déjà et à peine vieux de 4 ans comme la « nouveauté » dans ce cas-là ?


L’histoire des lunettes ou des porteurs de lunettes :

évidemment, c’est un pari impossible de démontrer que le PS change de nature entre le moment où Mélenchon vote la synthèse avec Hollande, Fabius, Peillon, Emmanuelli, au Mans, en novembre 2005 ( huit mois après le 29 mai 2005 !) et le 6 novembre 2008 où il part au petit matin en douce, (sans même l’annoncer au courant de la gauche socialiste auquel il participe et qui vient d’obtenir 18,5 % au vote des militants du congrès de Reims en additionnant 7 contributions différentes dont la sienne).
Alors, il ne faut plus chercher la « coupure », mais « l’évolution » dont le leader prendrait conscience lentement, empiriquement mais de façon plus lucide que les autres (qui deviennent des « caniches » pire que des traitres faute de partager cette lumière du leader). L’évolution étant une notion incertaine, ça ne saute pas aux yeux. La fameuse « coupure épistémologique » n’est plus nécessaire. Alors il faut s’indigner comme tu le fais sur « l’instant », faire monter en mayonnaise les divergences aux frontières encore floues. résumé : « Le PS MAINTENANT, c’est PIRE ». Voila pourquoi tu te tortures à m’écrire : « MAINTENANT, ça relève d’une conception du temps non linéaire, faite d’instants et de ruptures plutôt que de continuité. Le passé n’est pas modifiable, le futur on le fabrique. C’est donc l’ici et maintenant qui compte. Et il se trouve que, oui, je crois que le PS fait pire MAINTENANT. » Relis toi, ça vient de là. C’est parce que le livre de Mélenchon « en quête de gauche » n’est pas probant sur le changement de nature du PS. C’est un livre qui fait « l’histoire des lunettes » alors que seule « l’histoire des porteurs de lunettes » valait d’être écrite. Il écrit l’histoire de la dégradation de certaines des idées dominantes du PS de 1981 à… 2007, pas l’histoire vivante du PS, de 1981 à 1983, de 1988 à 1993, de 1994 à 1997, de 2002 à 2005… Il ne rend pas compte des hauts et des bas, des fluctuations, pourquoi un coup il est pour 37 h et un autre pour 35 h, de l’influence de nov-déc 95, des batailles sur les retraites de 2003, pourquoi c’est Bernard Thibault qui est applaudi à Dijon après la trahison de Chérèque, pourquoi la victoire contre le CPE en 2006. Ce livre n’est pas matérialiste, il étudie les idées du PS hors du contexte social évolutif, des rapports de force entre classes, de l’ancrage du parti et de sa réalité physique. Et vous avez tous tendance à faire cela !

L’existence détermine la conscience

Cela donne une erreur de méthode, une exagération volontariste, une sorte de surfacturation de la croyance aux idées par rapport au réel. Les idées volontaristes peuvent servir à convaincre des centaines de milliers voire des millions de citoyens, pas des dizaines de millions : ce qui convainc des dizaines de millions, entraine une majorité, c’est l’action de masse, c’est la pratique, la praxis et dans ces cas-là les millions de salariés en lutte apprennent plus vite en trois jours qu’en trente ans et trente discours.
Le livre « En quête de gauche » rate sa cible : en ne démontrant pas que le PS a changé, il laisse voir que c’est Mélenchon qui a changé.
Et là on touche au sacré. Toute l’histoire du Parti de gauche est ensuite résumable à ça : sa fondation est justifiée par la thèse que l’analyse du « leader » est vraie… car sinon le leader n’avait pas de raison majeure de quitter le PS le jour où cela lui a pris. Et notre travail en tant que gauche socialiste est discrédité dans un cas, accrédité dans l’autre.

Tout n’est pas perdu, car oui, un progrès de conscience et positionnement pourraient se produire et sortir le PG de ce positionnement unilatéral :

ce serait reconnaitre que tout n’est pas joué dans le PS comme le disent ici les militants les plus raisonnables du Front de gauche. Et qu’il est bon de combiner l’action du dedans au sein du grand parti de la gauche et au dehors avec l’action du front de gauche. Que ça complète et ça ne s’oppose pas. Mais avec cette position, il n’y a plus de « caniches » d’un coté et de grand leader de l’autre : pragmatiquement, on recherche comment on pourrait construire un front unique, créer une dynamique unitaire à partir de plusieurs lieux de gauche. Sûrement plus de 80 % de la base de la gauche EELV, PS, PCF, PG, NPA, LO etc. est pour 35, 60, 1700, 20… encore faut-il que les militants sachent, se donnent les analyses et moyens, une stratégie pour imposer ensemble leur majorité face aux appareils, aux dirigeants !

(PS : noter quand même cette militante PG sur facebook qui défend Marc Dolez et essaie de se faire entendre de ses camarades en soulignant que c’était le seul député PG et qu’en le perdant, ça n’améliore surement pas le rapport de force pour le PG, battu aux législatives, battu à Henin-Beaumont, elle dit sagement qu’il faut ouvrir les yeux et arrêter le triomphalisme ! mais elle a peu de chances d’être entendue car elle heurte de front la doxa, pardon : la dogma).

29 Commentaires

  1. Dominique Babouot
    Posted 5 janvier 2013 at 16:16 | Permalien

    Ainsi il n’y aurait pas de motions au PG, les adhérents voteraient sur des contributions thématiques.

    C’est exactement ce que proposait Gaetan Gorce au dernier congrès du ps, cela ferait disparaitre du parti la gauche du ps et forcerait sans doute les militants socialistes à le quitter faute de pouvoir y exister!

    Les militants de la gauche de la gauche pensent qu’en laissant le ps aux libéraux ce serait le début de la révolution, leur acharnement à vouloir faire décrocher les socialistes sincères de leur parti relève de cette obsession, ils pensent que là se trouve le blocage qui empeche la révolution d’avancer!

    Le pg obtiendrait-il plus de voix par ce que le ps serait devenu un parti démocrate à l’américaine, ce qu’il n’est pas encore?

    Non cent fois Non, la preuve par la présidentielle 2012 et les 11 pour cent, peut etre moins la prochaine fois (un échec de cette taille démobilise!)

    Casser le thermomètre n’a jamais fait baisser la température!

    Regrouper, tous les alter-mondialiste dans une seule organisation isolée du francais moyen n’empechera jamais le commun des citoyens d’etre influencé par tout un système de propagande, médias, télévisions etc, un appareil entre les mains de nos adversaires!

    Par contre et je regrette mes critiques ne sont pas dirigées que vers ceux qui se trompent en faisant pression sur nous pour que nous changions de parti, j’attends un peu plus de fermeté de la part des leaders de la gauche du parti!

    J’attend toujours au seuil de cette nouvelle année, une critique en règle de ce qui n’a pas été fait pendant six mois, de ce qui a été fait meme dans le mauvais sens!

    Je ne l’ai jusqu’à présent pas entendu ni Linemann, ni de Filoche, ni de Hamon ou Emmanuel Maurel!

    Seul le PCF a fait cette critique à sa manière peut etre un peu rude, le renvoyer dans les cordes en l’accusant de rompre l’unité de la gauche ne fait pas avancer le débat!

    Oui ou NON Ayrault et Hollande ont-il trahis sur le dossier Florange?

    Oui ou NON les promesses contenues dans les soixante propositions sont elles abandonnées les unes après les autres?

    On nous dit qu’on peut tout dire tout en restant membre du ps et du gouvernement puisque c’est le seul parti démocratique de la gauche!

    Prouvez-Le!

    Si vous etes ministre ou leader important, osez l’ouvrir!

    Si Hollande continue d’affirmer que vous devez etre ménagé meme si vous refusez de voter toutes les mesures comme il le dit, s’il vous garde au gouvernement alors que vous avez publiquement marqué votre désaccord avec une décision du premier ministre ou du président, alors on vous croira!

    En ce qui me concerne j’ai dit que je m’en fichais d’etre mis de hors mais je ne suis qu’un pauvre militant de base!

  2. jp
    Posted 5 janvier 2013 at 16:29 | Permalien

    Vous avez tous deux de belles idées à défendre….
    Mais, gérard, n’oubliez pas le sentiment de trahison des électeurs qui ont voté Ps pour sa ligne de gauche et qui se retrouvent avec la ligne droitière…. expulsions, pas de lutte contre la finance, coucher avec le patronat, pas d’augmentation des salaires, introduction de la flexibilité, et, cerise sur votre gateau, la retraite à 63 ans ?
    Melenchon a raison avec la ligne front contre front, si le front de gauche avait été là en avril 2002, le pen n’était pas au second tour…ne voyez vous donc rien venir ?

  3. jp
    Posted 5 janvier 2013 at 16:38 | Permalien

    Dominique…si si….on a entendu hamon dire que melenchon ne sert à rien
    Vous voyez une défaite avec les 11%….nous voyons une victoire et l’adhésion des citoyens est en hausse, quelques sondages l’ont récemment montré….le départ de quelques « têtes » du Pg ne les a pas fait quitter le front de gauche !
    La lutte continue, en 2013 rallumons les étoiles !

  4. Posted 5 janvier 2013 at 16:54 | Permalien

    non « front de gauche » contre « front national » c’est l’impasse assurée ! gaucho contre facho, la défaite est là ! Mélenchon aurait perdu face à Le Pen au 2° tour.
    il faut au contraire un front de toute la gauche contre front de toute la droite ! (déjà expliqué plein de fois, remontez sur le blog)
    quand au sentiment de « trahison » des électeurs, d’abord pas tous, ensuite c’est plus complexe, mélange de doutes, d’attentes, d’impatiences, de croyances encore et de déception parmi les 17 millions d’électeurs. La conscience met du temps à se forger et ne le fera qu’à partir de faits concrets beaucoup plus décisifs que ce qui s’est produit jusqu’à présent.
    relisez-vous, en une phrase vous mêlez des demies vérités et des contre vérités toutes discutables : « expulsions, pas de lutte contre la finance, coucher avec le patronat, pas d’augmentation des salaires, introduction de la flexibilité, et, cerise sur votre gateau, la retraite à 63 ans ? »
    expulsions ? ça bataille dur, une partie de ce qu’impose Valls est fortement combattu dans le PS
    pas de lutte contre la finance ? il y a des mesures faibles, BPI loi bancaire, taxes bancaires, mais il y en a, allez disons 20 % de gauche, 80 % d’attente
    coucher avec le patronat ? écoutez Parisot, ça se passe mal
    pas de hausse des salaires : là sur le Smic vous avez, nous avons raison, c’est net et c’est grave
    introduction de la flexibilité : faut voir avec les syndicats, il y a du boulot ! mais c’est pas encore fait à ce jour (attendre le 11 janvier…)
    retraite à 63 ans : ils ont déclaré qu’il n’en était pas question.
    du coup vous n’aidez pas avec ce mic mac les salariés, vous aggravez vous mêmes le climat donc vous démobilisez, je vous répète que l’échec de ce gouvernement sera l’échec de toute la gauche, ne jouons donc ni les pythies ni les Cassandre,
    aidons, soulignons nous mêmes ce qu’il y a de bien, 60 000 profs, et ne décourageons pas les salariés qui ont envie de lutter pour qu’il y ait plus et ont naturellement besoin de croire que c’est possible !

  5. Posted 5 janvier 2013 at 17:11 | Permalien

    mais si vous voyez l’avenir comme une compétition, un combat entre une gauche et une autre c’est foutu d’avance !
    comme s’il y en avait une à 11 % qui grignotait celle à 30 %…
    ca ne se passe pas jamais comme ça
    il n’y a pas deux gauches,
    deux gauches c’est en soi un obstacle à ce que la plus « radicale » gagne
    pour une dynamique gagnante a gauche, il faut un mouvement d’ensemble unitaire, seul moyen d’englober et de dépasser les sociaux libéraux…
    Mélenchon sert… et nous aussi, pour un mouvement d’ensemble !
    Mélenchon ne sert pas s’il s’oppose, ne cherche pas le mouvement d’ensemble !

  6. jp
    Posted 5 janvier 2013 at 17:16 | Permalien

    Oui, mais l’exercice du pouvoir montre que le Ps ne peut pas être inclus dans ce « toute la gauche »
    Vous êtes dur avec les « frustres » du Pg, soyez le autant avec la gauche caviard qui rêve d’aristocratie et de ploutocratie….votre parti vous étouffe, ce qui est dommage tant vos idées et vos luttes prouvent votre engagement sincère à ce que nous le soyons moins, frustrés….
    Qu’est ce qui selon vous évitera un nouvel avril 2002 dans un peu plus de 4 ans ? Le front de gauche ou un raprochement Ps/centre ?

  7. jp
    Posted 5 janvier 2013 at 17:21 | Permalien

    Vous dites que melenchon aurait perdu face à le pen….c’est qu’il aurait manqué les voix des électeurs socialistes. Plutot l’extrème droite que le front de gauche ? C’est assez terrible, pas encore assez pour que vous l’ envisagiez !

  8. jp
    Posted 5 janvier 2013 at 17:27 | Permalien

    Je suis adhérent au Pg depuis peu, et je souhaite que nous nous retrouvions tous ensemble au sein du front de gauche….une issue : la création d’un nouveau parti de gauche (vous l’appelleriez DS ? ) au sein du Fdg avec le talentueux Dolez et quelques autres !

  9. Posted 5 janvier 2013 at 17:31 | Permalien

    Je crois en lisant cela revenir quelques 40ans en AR lorsque lambertiste je défendais le droit de tendance dans la dictature du prolétariat.
    En face ce n ‘était pas le Ps dont l ‘abréviation faisait sursauter Pompidou, mais le PC que nous avions. Le PC excluant Garaudy, montrant ainsi que la défection de Garaudy ne faisait pas naître une ligne politique de masse suffisante pour ébranler l ‘appareil . Sur ce point l historicité des luttes montre que monsieur Filoche a raison dans sa remarque sur la position du FdG et du PG . Par ailleurs si on compare les périodes et ce sera la deuxieme des observations ,c’est de constater que le curseur monolithe de l ‘opinion travailleuse c’est déplacé vers la droite. disparition de l ‘appareil du Pc au profit du PS .Ceci pas seulement a cause de Monsieur Mitterrand ,mais surtout a cause du changement des conditions matérielles .Nous assistons a un émiettement idéologique de la notion de classe ouvriére. la dessus monsieur filoche rétorquera ( je suppose) que 98% des gens vivent uniquement de leur force de travail et qu ‘en conséquence ,cette classe a toujours la même matérialité voire la même unité dialectique .
    C ‘est vouloir ignorer plusieurs choses, tout d’abord la fragilité du discours marxiste sur ce point qui ne démontre pas le lien de classe entre le prolétariat attaché a des revenus boursiers ou financiers et le prolétariat de la production industrielle.( voir les économistes keynésiens) (voir les thèses de l ‘ancien directeur de cabinet de Fabius haut fonctionnaire provenant du bénin et oeuvrant dans la finance depuis NY et qui mobilise au sein du ps en faveur de la finance)
    la deuxième chose c’est que le nombre de travailleurs du secteurs tertiaire a pris l ‘avantage sur ceux de l ‘industrie , Hors la différence de moyen d’existence est lourde de conséquence ; le matérialisme de fonctionnement ne les amène pas a combattre unis Les revendications « objectives » qui ne sont plus les mêmes et cette base faussement unie sur des lignes de moindre résistance s’oppose en fait sur le » subjectif » de la revendication
    De la sorte le pS qui sur-représente le tertiaire plus abrité des coups du patronat( voir statistique de représentation) ne se bat que mollement sur les revendications bases du prolétariat historique. (or Le logement représente actuellement la moitié des revenus de ce prolétariat et l ‘enseignement devient plus difficile au même titre la justice et l ‘ascenseur social) Ainsi le grand parti dont monsieur Filoche décrit parfaitement la place historique incontournable , n’offre plus par son statut pyramidal fait de sections de secrétaires , de responsables ,de haut dignitaires, de possibilités pour organiser une lutte sociale revendicative de base . d’autant que le Pc , le PG et le FdG se transforment en des organisations de type « gauchistes » c’est a dire des organisations hors de l ‘adéquation de la revendication et de sa capacité a être résolue par les luttes.
    En conclusion la lutte est bien comme le dit monsieur Filoche dans le PS lui même, a condition de mobiliser des forces, a ouvrir les portes au prolétariat de production et de consommation en lui ouvrant les places dans l ‘appareils et les postes à pourvoir, quitte a faire sauter les mafias historiques du ps , comme on le voit en Dordogne,ou l’Aquitaine ou ailleurs dont les caciques mobilisent pour des vins d’honneurs et des projets pharaoniques de reconnaissance personnelle . Alors que devant nos yeux , le logement, les laissés pour compte, le pouvoir d’achat , la scolarité , la médecine de proximité , les retraites, les sans- abri et l ‘ouverture de nouveaux marchés en accords avec l ‘équilibre de la planète demandent notre action. Si cela n ‘est pas fait , le solide Ps dont monsieur Filoche parle ne tiendra pas plus longtemps que ne fut le mur de Berlin et le communisme pour faire glisser mollement mais surement la classe ouvrière émiettée vers des populismes fascisant et radicaux. Revenir aux fondamentaux des intérêt de la classe ouvrière s’impose

  10. Posted 5 janvier 2013 at 17:40 | Permalien

    oui…
    enfin votre thèse est-elle que le salariat a reculé idéologiquement parce que les employés sont devenus plus nombreux que les ouvriers ?
    avec tous mes camarades de D&S, notre ami Chavigné, nous avons essayé de bâtir un corpus théorique de livres en livres (sécu, retraite, droit du travail) pour démontrer le contraire : le salariat n’a jamais été aussi fort et le remplacement du PCF par le PS 1°) n’existe pas en vérité 2°) n’est pas un « virage à droite…
    mais il y a eu transformation du salariat ( 55 % des actifs en 1945, 93 % aujourd’hui) et il n’y a plus le célèbre clivage entre « cols blancs » et « cols bleus », les 9 millions d’employés sont même plus maltraites que les 6 millions d’ouvriers…
    La France est de gauche majoritairement sociologiquement et politiquement… encore faut il que la gauche réponde à ses attentes
    lire svp « Salariés si vous saviez… Ed. La découverte, 2007.

  11. Posted 5 janvier 2013 at 17:41 | Permalien

    oui, à D&S nous sommes pour un grand parti de toute la gauche démocratique

  12. jp
    Posted 5 janvier 2013 at 17:43 | Permalien

    Colin, votre démonstration est brillante, mais je ne retiendrai que votre dernière phrase. Serez vous entendu avec les dirigeants actuels du Ps ? Je nous le souhaite à tous….
    Je ne vous importunerai plus ici aujourd’hui avec mes affreux doutes

  13. Posted 5 janvier 2013 at 17:46 | Permalien

    Mélenchon est arrivé à HB en disant à peu prés qu’il ne voulait pas avoir affaire aux socialistes qui étaient des « bras cassés ». Ceux qui pouvaient mobiliser leurs voisins, leurs proches, leurs quartiers, leurs collègues, qui étaient majoritaires localement c’était les socialistes (il y a 12 000 socialistes encartés dans le Pas de Calais). Se mettre à dos même une partie de l’électorat de gauche, très populaire, ce n’était pas la meilleure façon de battre Le Pen. Pour battre Le Pen, il faut l’unité de toute la gauche pas la division.

    ensuite vous m’écrivez : « … c’est qu’il aurait manqué les voix des électeurs socialistes. Plutot l’extrème droite que le front de gauche ? » Bah non, les voix socialistes n’ont manqué puisque Le Pen a été battue… le candidat socialiste s’est donc révélé le candidat efficace pour battre le FN…vous en êtes réjouis, n’est ce pas, puisque c’était votre priorité… « place au peuple » dites vous, en tout cas il en a décidé ainsi..

  14. Posted 5 janvier 2013 at 17:58 | Permalien

    oui, désolé, il y a des gens « frustres » au PG qui nous assaillent D&S et moi, en des termes peu élégants et en faisant preuve de peu de culture politique, sociologique, historique, etc. Ils souffrent d’un triomphalisme donneur de leçons assez… disons, irritant.
    Apparemment impossible de les convaincre, l’expérience est la chose qui se partage le moins.
    Mais ce n’est pas une raison pour que nous acceptions de nous faire traiter de « caniche », d « avilis », de « 2e classe », de « capitulards », de « couchés », de « pourris » de « vautrés devant les gros bourgeois du PS », and cie.
    Le PS est de gauche. Je n’accepte personnellement pas de discuter avec quelqu’un qui écrit « UMP-PS », c’est au delà du tolérable bien sûr. D’abord, c’est un slogan du FN. Ensuite, c’est littéralement abruti politiquement. Nous avons beaucoup de « trolls » qui jouent à ça. C’est leur intérêt à droite. Enfin quiconque nous/me qualifie comme =membre de l’UMP ne mérite que mépris, pas de discussion ! Il faut faire comprendre que dans le cercle de la démocratie du débat à gauche, il y a des limites infranchissables.

  15. Gilbert Duroux
    Posted 5 janvier 2013 at 19:16 | Permalien

    Filoche : « ne décourageons pas les salariés qui ont envie de lutter pour qu’il y ait plus et ont naturellement besoin de croire que c’est possible ! »

    Tiens, ça rappelle le fameux « il ne faut pas désespérer Billancourt » des communistes. Bien évidemment qu’il n’y a pas d’illusions à se faire avec le PS actuel. Affirmer le contraire est se rendre complice du mensonge.

  16. jorie
    Posted 5 janvier 2013 at 19:17 | Permalien

    Il me semble avoir déjà répondu à votre commentaire sur l’importance d’1 parti de masse,structuré,des réseaux avec une vieille histoire.Effectivement, le PG,c’est pas pour demain si on raisonne comme ça.Nous en sommes tout à fait conscients. Par contre,il vous faut admettre que « l’attente et le doute » ressentis par vos électeurs ne résisteront pas au choc des réalités,puisque vous vous revendiquez du réel. Vous savez bien que la réforme Bancaire est a minima,que la banque publique s’appuie sur une banque privée qui continuera de s’approvisionner « sur les marchés spéculatifs », qui sera donc « notée » comme notre dette elle meme,bref,tout a l’air de changer,mais en REEL, rien ne change, juste un affichage de symboles de gauche. l’histoire se précipite,les peuples s’appauvrissent,le TSCG va faire des dégats énormes,nous couper l’herbe sous le pied,grignoter notre souveraineté,rien n’a changé,pire: tout est travesti désormais que la gauche « habille » ses pseudo réformes.Voilà pourquoi il nous est impossible de rallier le PS. Je ne souhaitais pas la défaite de ce gouvernement,bien que je fasse partie du FDG,mais quelle tristesse de voir ainsi gacher toutes VOS chances et toutes NOS Chances. Au niveau géopolitique aussi je suis déçue, on est toujours dans l’OTAN et comment? Hollande poursuit les courbettes au Qatar? après les avoir tant moquées chez Sarkozy? Pourtant on sait bien que le Qatar est un abri pour les salafistes. Sincèrement ,vous croyez que le pacte de croissance de 120 mrd€ de l’UE (2.5 mrd pour la France!)suffira à relancer la croissance en Europe? comparez avec les 20 mrd€ de cadeau fiscal sans contrepartie!Les hypermarchés,que je sache,ne sont pas confrontés à la « concurrence loyale et non faussée » puisqu’ils ont le monopole,ils vont toucher aussi un chèque grace à cette politique. Faites le compte des seniors virés à 55 ans après 24 ans d’ancienneté, pour « faute » et qui tombent à la charge de la collectivité, sans aucune indemnité,parce qu’ils perdent tout dans ces cas-là (ancienneté). Vous croyez que le pacte génération,ça marche dans ces boites là? On attendait un minimum de protection de ce gouvernement (licenciements boursiers,protection des seniors) Que dalle. Pire:on a perdu du pouvoir d’achat,et on a perdu les points retraite au delà de 6 mois de chomage sur toute 1 carrière! ce sont bien des mesures très à droite. Désolée M.Filoche. Ce n’est plus supportable.

  17. Posted 5 janvier 2013 at 19:17 | Permalien

    mais je partage vos doutes, qui n’a pas de doutes n’est pas sain, bien sur que j’en ai… mais notre ligne d’action à D&S n’est pas déterminée par des doutes, heureusement !
    nous avons aussi des certitudes, une praxis, un programme, sinon nous n’aurions pas tenu 20 ans et 200 n°
    au fait abonnez vous !

  18. Dominique Babouot
    Posted 6 janvier 2013 at 11:12 | Permalien

    RELEVE SUR LE FORUM DE D ET S

    Oui,la question est celle-la:quels moyens, quels amendements présentons- nous pour durcir ce texte qui traduit un véritable renoncement de FH ,JMA , Moscovici.Après le TSCG,le pacte de compétitivité,votés dans une belle unanimité par nos députés,il faut arreter cette dérive sociétale-liberale « minable ». Je propose qu’une nouvelle rédaction soit faite et transmise à nos parlementaires dans nos fédérations-ils se comptent au-delà de la Motion 3-pour qu’ils la soutiennent en séance,pour répondre à la demande de Moscovici.Que les élus de la République prennent leurs responsabilités ! Daniel Le Grill, 44400 Rezé,Conseil Fédéral de Loire-Atlantique

    COMMENTAIRE de Dominique Babouot

    Oui voilà du concret, bien meilleur que de polémiquer avec le fdg sur la nature du ps!
    on on en est de cette initiative, qu’en pense Gérard Filoche?

  19. Dominique Babouot
    Posted 6 janvier 2013 at 11:18 | Permalien

    Ce commentaire de Daniel Legril répondait à l’article écrit par Cristian Normand sous le titre « Notre adversaire, c’est le monde de la finance ! … alors pas de cadeaux !  »

    http://www.democratie-socialisme.org/spip.php?article2725

  20. Posted 6 janvier 2013 at 11:28 | Permalien

    he ho, il n’y a pas de question plus importante à traiter en ce moment que de qualifier la nature du PS et la politique du gvt auprès de tous ces gens qui déjantent.. en ne regardant que le bout du doigt qui désigne le soleil
    ils ont l’alibi de la mauvaise politique du gvt pas assez à gauche, et hop ils jettent la gauche, leurs principes, l’unité par dessus les moulins, il faut lutter contre ces ravages et c’est à nous la gauche socialiste, notamment d’y contribuer

    pour le reste, il semble qu’il faille se préparer aux conséquences négatives du sommet social si la direction de la CFDT par malheur se met à signer des horreurs…

  21. jp
    Posted 6 janvier 2013 at 13:19 | Permalien

    Ces gens qui déjantes….comme vous dites…pourquoi les penser vous stupides ? Vous aurez du mal à masquer la réelle politique mise en place par ce gouvernement de « gauche », comme vous dites aussi….
    La cfdt fera ce qu’elle a toujours fait….céder au patronat, signer, nous faire perdre en voulant nous faire croire que c’est pour perdre moins
    Bonne journée

  22. Greg
    Posted 6 janvier 2013 at 13:45 | Permalien

    Bonjour à tous,

    J’ai suivi avec intérêt tout ce passionnant débat sur ce blog (avec il est vrai quelques excès de language assez dommageables – caniches etc.), et j’ai entre autre beaucoup apprécié le commentaire de Marc mis en exergue par Gérard.

    Notamment : « le parti socialiste appartient aux socialistes ». Pas sûr que cela soit vrai dans les faits, mais intéressant comme déclaration d’intention.

    Juste une chose Gérard, quand tu dis « ces gens qui déjantent », tu parles de tous ceux qui considèrent que ce gouvernement ne fait pas une politique de gauche? De tous ceux qui considèrent qu’Hollande Ayrault Moscovici (etc.) mènent une politique contraire aux intérêts essentiels du peuple?

    Que cela soit ton avis, j’entends bien, mais n’y a t-il pas là non plus un peu « d’outrance du verbe » ? D’une manière générale, je trouve un peu dommage que tu présentes la chose de cette manière là : ceux qui pensez comme moi, vous êtes sages. Tous les autres, vous êtes fous !

    Certes, le FdG est capable d’être excessif dans la critique, et s’ils ont bien étés tenus, des propos tels que celui sur les « caniches » ne sont pas très honorables ni constructifs. Mais la réponse de la gauche du P.S., à savoir oui à l’unité, mais renoncez d’abord au FdG et à votre analyse sur Hollande et Ayrault. Oui à l’unité, mais franchement, Mélenchon est un mauvais camarade. Oui à l’unité, mais vraiment, vous êtes des fous et des imbéciles. D’accord pour la truculence, mais bon, ça nous amène ou concrètement?

    Sinon, un pas de côté : tu défends la nature de classe du P.S., chose que j’entends, et je me joins à Marc pour dire qu’on « apprend en te lisant ». Mais est-ce que la nature de classe du P.S. est suffisante pour enrayer la dérive libérale de sa tête? Pour l’instant, la réponse me semble être franchement non. Depuis que tu milites au P.S., celle-ci a-t-elle fait autre chose que de faire renoncer progressivement à ce qu’il y avait de « socialiste » dans la politique du parti? D’accord, pas de manière linéaire, mais bon, quand on regarde la trajectoire entre 81 et 2012, la direction générale paraît légèrement droitière quand-même. Je suis d’accord sur le fait que cela ne change pas la nature de classe du parti, mais cette nature ne semble être qu’une contrainte dont la tête cherche à s’abstraire toujours plus.

    Peut-être que mon discours n’est que balbutiant, peut-être que mon analyse n’apporte rien de nouveau, mais le sentiment de « trahison » est là, je crois bien réel dans la population, notamment la plus défavorisée. Je ne dis pas que la politique d’Hollande vaut celle de Sarkozy, ce serait assez bête. Mais quelque part, elle me semble potentiellement plus dangereuse. Précisément parce qu’elle neutralise une partie de la réaction populaire en assaisonnant la casse sociale d’un sentiment de justice, de quelques mesures intéressantes et surtout qu’elle mobilise derrière elle tout le P.S., ce qui freine considérablement le mouvement social il me semble.

    Oui, certains, dont toi Gérard, prennent la parole et disent de belles choses. Mais qui vous entend? Votre soutien nécessaire au gouvernement rend votre position assez « inaudible ». Et comme ce même soutien contribue à creuser le fossé avec le FdG qui attendrait de votre part des signes forts (comme par exemple un vote non à la règle d’or, voire au budget, ou à minima des critiques publiquement assumées, à l’instar de Marie-Noëlle Lienemann).

    Une autre question : si Hollande finit par en appeler à une « union nationale » avec le centre au prétexte de la crise (politique fiction pour l’instant, j’en conviens), quelle serait votre réaction à D&S?

    Dans la même veine : bien que les situations ne soient évidemment pas transposables, quels enseignements tirez-vous de la situation politique en Grèce? L’union PASOK – Néa Démokratia, le rapport de force entre PASOK et SYRIZA?, la trahison de classe du PASOK? La montée en puissance de Crissi Avgi?

    Encore une chose : n’est-ce pas de la trahison de classe quand Hollande se joint à Merkel pour demander au peuple Grec de bien voter (pour le PASOK, évidemment, mais dans le contexte de son alliance avec Néa Démokratia), de rentrer dans le rang et de bien tout payer? Quand il refuse lui et son gouvernement de recevoir Alexis Tsipras?

    Tu as su me démontrer l’utilité théorique de votre lutte à l’intérieur du P.S., mais êtes vous (vous collectif) prêts à en tirer toutes les conséquences? Cette question n’est aucunement provocatrice, seulement réellement très inquiète, pas par votre intégrité, mais par la prison que peut se révéler être le P.S.

    Bien à vous tous, fraternellement

    Grégoire F.

  23. Vladimir
    Posted 6 janvier 2013 at 14:36 | Permalien

    Encore entendu Cahuzac ce matin… En étant le plus ouvert possible, je ne vois vraiment pas comment on peut faire l’unité tant que ces mecs là resteront aux commandes… Et j’en suis réellement navré!

    «Mélenchon est d’une certaine manière à gauche ce que Marine Le Pen est à droite » Avait-il subtilement déclaré en octobre.

    Ces types là nuisent à la gauche et vous le savez bien, quelque estampillage PS que ce soit.

    Puissent des mouvements sociaux les faire partir, et alors seulement on pourra parler d’une quelconque unité.

  24. Dominique Babouot
    Posted 6 janvier 2013 at 17:17 | Permalien

    Mai 1947 Paul Ramadier chasse les ministres du gouvernement parce qu’ils avaient refusé de voter (ministres compris) la politique économique et sociale du gouvernement.

    Il faut savoir qu’à cette époque les ouvriers de la régie Renault étaient en grève à l’appel de leur syndicat la CGT, ils demandaient des augmentations de salaires alors que le gouvernement de Paul Ramadier continuait à bloquer ceux-là, les communistes avaient choisi de s’opposer à Paul Ramadier sur ce point là, choisissant le camp des travailleurs, pour cette raison, ils avaient été exclus du gouvernement!

    La gauche du ps aura-elle le meme courage, lors de l’année 2013 qui verra sans aucun doute se répéter le meme scénario.

    Si c’est le cas, on ne pourra plus jamais les traiter de caniches!

  25. Dominique Babouot
    Posted 6 janvier 2013 at 17:26 | Permalien

    Précision : Cette date que la droite a attribué au commencement de la guerre froide, marque le début de la collaboration de classe pour la SFIO, l’envoi de la police contre les travailleurs en grève et aussi la politique de répression féroce dans les colonies contre le mouvement de décolonisation etc…

    Cela se maintiendra jusqu’en 1971 …….

    Et si Fin 2012 était la répétition du meme phénomène, l’histoire est un éternel recommencement ….

  26. jp
    Posted 6 janvier 2013 at 21:32 | Permalien

    @grégoire
    Vous avez parfaitement écrit ce que j’ai tenté de décrire maladroitement et en morceaux éparpillés…merci !

  27. Dominique Babouot
    Posted 7 janvier 2013 at 0:43 | Permalien

    Je reste au ps, je rejoins la motion 3 pour ancrer le ps à gauche, pour critiquer ce gouvernement jusqu’à qu’il retrouve la ligne juste, pas pour participer à la chasse « aux gauchistes » et devenir le chien de garde qui empêche les sympathisants de gauche de s’éloigner du ps, pas pour remplir ce rôle attribué à l’aile gauche du ps par la direction du parti!

    Je refuse de remplir ce rôle, justement parce que je partage l’essentiel des critiques formulées par ceux-là!

  28. Posted 7 janvier 2013 at 0:52 | Permalien

    « chien de garde’ he bien ça s’arrange…
    mais tu es un exemple si je comprends bien de motion 1 repenti… alors @quevivelamotion3 et D&S
    ré abonne toi

  29. Dominique Babouot
    Posted 7 janvier 2013 at 16:08 | Permalien

    Cher Gérard!

    Ne fais pas semblant de prendre la mouche!
    Tu as très bien compris! Je ne vous ai jamais accusé d’etre les chiens de garde de la direction du ps, par contre j’accuse la direction du ps de n’accepter votre existence au sein du parti que parce qu’elle vous a alloué ce role!
    C’est la seule explication que je vois à la gene que vous semblez éprouver à etre de « vrais oppositionnels » parce que je pense que vous savez très bien pourquoi on vous « supporte » au sein du parti!

    Pour le reste oui j’ai mauvais caractère, oui ce n’est pas parceque je semble me joindre à un groupe que j’estime devoir me dispenser de garder ma liberté d’appréciation et de décision en toutes circonstances, si je me trompe cela ne regarde que moi!

    En 2008, je n’ai rejoins la motion C, qu’une fois que j’ai eu l’assurance que toutes les contributions de la gauche du ps seraient unies, je n’ai pas signé la contribution de D et S pour cette raison, j’étais déja abonné à la revue!

    En 2011, lorsque des élus dont certains appartenaient à D et S ont décidé d’appeler unilatéralement à une candidature Aubry, j’ai refusé préférant une candidature de l’aile gauche à la primaire, je n’ai pas résilié mon abonnement pour autant!

    En 2012, j’ai signé toutes les contributions de l’aile gauche, puis j’ai refusé de rejoindre la motion 3 préférant suivre des camarades avec lesquels nous étions ensemble depuis 2008, je n’ai pas plus résilié mon abonnement à la revue, cela ne me pose d’ailleurs guère de problème lorsque je constate que Philippe Marlière qui a quitté le ps, pour le NPA continue à écrire dans D et S!

    Enfin effectivement en 2013, je décide de rejoindre la motion 3 finalement, je me suis longuement expliqué la dessus dans mes précédents commentaires, si j’ai pris cette décision c’est à cause du tournant libéral pris par le gouvernement justement après le congrès alors que les militants qui se sont prononcés pour la motion 1 ne se sont jamais prononcés sur ce que vous appelez vous meme la motion 6 (le rapport Gallois), je crois que pour moi l’affaire de Florange a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase!

    J’ai signé un avis de prélèvement automatique pour mon abonnement à la revue D et S, celui-ci est donc renouvelé par tacite reconduction chaque année, sois donc rassuré!

    Votre travail m’est extrèmement utile, je l’accompagne mais j’entend garder ma liberté entière d’appréciation!

    Au fait, bravo pour ton article sur l’exigence du Medef de supprimer le motif de licenciement, je préfère ce type d’article à ceux qui l’ont précédé,tu t’en doutes, je suppose, c’est ma liberté d’appréciation!

    Bien à toi!

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