Le chantage à l’ANI de Laurence Parisot

Dans son interview à RTL (Le grand Jury) le 3 février 2013 Laurence Parisot a fait une déclaration incroyable !  A la question de savoir si le MEDEF pourrait revenir sur la signature de l’ANI (signé le 11 janvier à Wagram avec des syndicats minoritaires),  s’il était modifié par les parlementaires, elle répond :

« Oui c’est une façon de le dire. Nous dirions que ce n’est plus l’accord que nous avons signé, et nous mettrions ça suffisamment en cause pour que les investisseurs étrangers changent d’avis sur la France »

C’est juste une menace de trahison. Si les élus du peuple votent mal, je les livre eux et le peuple aux chiens « étrangers ». Reliez cela à la fameuse lettre du patron de Titan et à l’écho que lui ont donné les médias. La phrase de Parisot, c’est bien pire : c’est un aveu de chantage ouvert, un appel à spéculation de la part de l’étranger, une forme de coup de poignard assumé dans le dos des salariés et du gouvernement de notre pays. Du temps de la révolution française on aurait dit un « appel aux émigrés », le peuple a gagné à Valmy contre ceux-là. Et ne disons surtout rien sur la période où le patronat collaborait majoritairement avec les nazis en accusant le Front populaire.

Le gouvernement s’illusionne sur la possibilité d’obtenir l’appui du Medef pour « inverser la courbe du chômage en 2013 » et relancer « la croissance ». Pour cela, il a fait deux grandes offres : les « 20 milliards de crédit d’impôt » et la « transcription fidèle et loyale » de l’ANI.

Mais Laurence Parisot a répondu aux 20 milliards «  pas question de contreparties » « il y a 1,2 million d’employeurs et il y aura 1,2 million de décisions »… qui en feront ce qu’ils veulent. Puis elle a rajouté que 20 milliards ce n’était pas assez, qu’il fallait prévoir 50 milliards.

Quand à l’ANI, le Medef a sablé le champagne rue de Wagram, le soir du 11 janvier. Pour lui c’est une victoire complète. Mais à la simple idée que la démocratie parlementaire joue, qu’une majorité de gauche n’avalise pas ce qu’une minorité syndicale a signé, Laurence Parisot sort les missiles : nous dirons partout, si l’ANI est changé d’un iota, qu’il ne faut pas faire confiance au gouvernement, nous le dénoncerons assez pour que les banquiers haussent leurs taux, et le lui fassent payer « suffisamment » cher.

Jamais le choix politique, de la part de la gauche, d’obtenir la confiance, de séduire le Medef n’aboutira : « Ennemis de la gauche et des salariés ils sont, ennemis ils se comporteront ! » La finance leur dicte leur loi.

Et l’aveu est là, limpide, de la part de Parisot : « si vous ne faites pas tout ce qu’on veut, on vous coule ! » Que le gouvernement et les députés ne croient pas une seule seconde, être « malins » et éviter cela.  Ce genre de ruse n’a jamais marché » dans l’histoire, la gauche a toujours perdu à ce vain jeu. Ceux qui croient à la « ruse » avec le Medef pour éviter de l’affronter, sont naïfs, s’abusent et vont nous faire perdre.

L’argument qui consiste à dire « nous rétablissons les équilibres » en faisant un compromis avec le Medef, puis ensuite nous redistribuerons ce qui aura été reconstruit, avant la fin du quinquennat ne tient pas debout. D’abord, le Medef n’aidera pas, il licenciera plus facilement, grâce à l’ANI, puis il coulera l’économie suffisamment ce qui découragera le salariat suffisamment pour que ce soit la droite qui revienne, et alors le Medef obtiendra TOUT ce qu’il veut et pas seulement la « partie » qui lui est proposée.

Bruno Le Roux, dans une longue lettre, écrit : « La reconquête et la mobilisation de l’opinion sont pour nous une clef de la réussite à venir. Rien ne se fera sans le peuple et ce n’est pas sacrifier à l’emphase, au romantisme souvent prêté à la gauche que de dire cela. »

Sur ce point, il a raison, mais justement : le peuple se lasse des cadeaux à Parisot et Parisot, elle, se nourrit de la lassitude du peuple.

C’est ce qui fera perdre les élections : sans tournant à gauche du gouvernement vers la relance, disons-le, c’est mal parti pour 2014. Et si c’est perdu en 2014, Parisot en rajoutera face à un gouvernement affaibli électoralement, la « redistribution » promise n’aura jamais lieu ! On a déjà vu ces mécaniques inéluctables, on a déjà vu cela se terminer en déroute. Pas plus loin qu’en 1993 : combien resta t il de députés ?

Bruno Le Roux comprend et écrit encore : « Il est vrai que les sondages sont mauvais. Les cotes de popularité de l’exécutif baissent, stagnent et baissent à nouveau. Les partielles – mais c’est quasiment dans l’ordre des choses, qui plus est sur des terres de droite – les partielles sont perdues. Je sais que vous aussi, vous êtes nombreux à vous interroger et à demander à ce que la politique conduite depuis plus de sept mois maintenant, soit davantage expliquée, mise en perspective, que la cohérence qui l’anime soit mise au jour. C’est pour cela que j’ai décidé d’écrire ces quelques lignes.

Parce que s’installe dans le pays, une impatience, qui ressemblerait presque à un espoir trompé, alors que ce n’est pas la réalité.

Parce que l’on sent poindre un peu partout, auprès de diverses catégories de la population, une certaine déception alors que celle-ci n’est pas justifiée, elle est sans fondement et ne pourra s’installer.
Parce que certains vont même jusqu’à retirer l’échelle parlant de désaveu, ce que je ne crois pas : nul part en tout cas, auprès de celles et ceux qui ont voté pour le changement en mai et juin dernier, je n’entends de regrets.
Au pire, peut- il y avoir un malentendu, un malentendu qu’il faut nommer d’ailleurs, qu’il faut ensuite chercher à lever – de quoi parle-t-on ?
Au pire, il peut y avoir un doute, un doute qui commence à s’exprimer, un doute qui vire au scepticisme ?
Au pire peut-il y avoir un scepticisme qui grandit et au final, se transforme en indifférence à la chose publique – “tous les mêmes” et “on se débrouille au quotidien sans rien attendre d’eux. On verra bien la suite.” – une indifférence qui signe un repli sur soi. »

Il est encore temps d’ouvrir les yeux, de comprendre le fond du comportement, le chantage auquel Parisot se livre. Il est temps de faire les gestes qui redynamiseraient la gauche. La gauche n’a pas besoin qu’on lui « explique mieux » elle n’est pas bête la gauche, elle sait, elle comprend. Elle sent surtout que rien n’a été fait de solide, de sérieux, d’essentiel, pour elle.

Parisot a eu 20 milliards et risque d’imposer l’ANI. Mais le salariat lui, n’a pas vu augmenter ses salaires et est menacé de recul grave du droit du travail. Il faut affronter et combattre le chantage éhonté de Parisot.  C’est simple : il faut augmenter les salaires et baisser les dividendes. Il faut contrôler les licenciements, pas les faciliter. Cela veut dire affronter le chantage de la finance, comme promis.

43 Commentaires

  1. sintes
    Posted 25 février 2013 at 17:29 | Permalien

    Pour qu’il y ai un chantage réussi, il faut un maître chanteur et un autre qui cède au chantage. Le pouvoir en place n’est nullement obligé de céder au chantage. S’il applique l’ANI ce sera de la connivence et non pas du chantage. Nous verrons bien ce que les députés du PS voteront en majorité.
    En attendant manifestons nombreux le 5 mars.
    Si les députés PS votent ce texte, ils n’auront plus jamais ma voix.

  2. Posted 25 février 2013 at 18:05 | Permalien

    bien sur et le PC italien Berlinguer des années 70 n’était pas forcé de défendre un « compromis historique » avec le patronat en guise d’orientation, mais hélas il a fait beaucoup d’émules depuis !

  3. Gilbert Duroux
    Posted 25 février 2013 at 18:59 | Permalien

    Gérard Filoche : « Jamais le choix politique, de la part de la gauche, d’obtenir la confiance, de séduire le Medef n’aboutira : « Ennemis de la gauche et des salariés ils sont, ennemis ils se comporteront ! » La finance leur dicte leur loi ».

    D’abord, il ne s’agit pas de n’importe quelle part de la gauche. Il faut la nommer, c’est de la gauche de gouvernement qu’il s’agit. Autrement dit de la majorité du parti socialiste. Il faut dire les choses clairement. Il s’agit du gouvernement d’un président de la République qui s’est fait élire en disant dans un fameux discours qu’il allait s’attaquer à la finance. Bref, nous avons élu un escroc. On est obligé de l’admettre.
    Bien évidemment, certains d’entre nous, connaissant l’animal, l’ont fait en connaissance de cause. Parce qu’il fallait chasser Sarkozy. Donc ce qui nous arrive n’est aucunement surprenant. C’est dans la nature de cette social-démocratie là de s’accommoder du capitalisme et de ses (absences de) règles.

  4. Laure Pinpon
    Posted 25 février 2013 at 19:13 | Permalien

    Cher M. Filoche,
    vous êtes décidément coincé au XIXème siècle … Le Medef n’est plus installé rue de Wagram depuis des années !

  5. Gilbert Duroux
    Posted 25 février 2013 at 23:28 | Permalien

    @ Laure Pinpon
    Le MEDEF n’est peut-être plus rue de Wagram, mais l’Union des Industries et Métiers de la Métallurgie (UIMM), une des principales composantes du MEDEF (la plus ripoux) y a son adresse. L’accord entre le MEDEF et les jaunes de la CFDT a été signé là bas. C’est pour ça qu’on l’appelle « accord de Wagram ».

  6. jrocher
    Posted 26 février 2013 at 2:03 | Permalien

    merci gérard de rester toujours aussi « indigné ».
    Passons sur l’aveuglement – volontaire – d’un LeRoux : il y a quelque chose que la gauche (mais pas que la gauche) n’a pas réalisé – parce que ses élites sont quinquagénaires, c’est que le monde a changé depuis 30 ans, ce qu’on appelle encore « les patrons » et « le capital » ne sont plus ce qu’ils étaient : aujourd’hui 74 % du capital des stés françaises cotées en bourse appartient à des investisseurs étrangers, apatrides et virtuels : quand Parisot invoque l’étranger, (et que Titan lui répond – cousu de fil blanc) elle ne fait que montrer la marque de son collier.
    On perd son temps à négocier avec des entités qui n’ont aucune attache avec un pays quelconque, n’ont aucune raison de développer pierre paul ou jacques et ne s’occupent que de pomper ce qu’ils peuvent pomper sur consignes de leurs programmes informatiques. Leur donner 20 ou X milliards c’est un puits sans fond, exiger de l’emploi (ou du social) ça n’a aucun sens pour eux, à leur niveau la seul chose qui les contraindrait c’est une régulation mondiale, qui n’existe pas et qu’ils torpilleront tant qu’ils pourront.
    « non à l’austérité », « non aux licenciements » : mais à qui on le demande ? à des ordinateurs délocalisés ? Avec cette mondialisation bien particulière, et la dérégulation économique et sociale qui se développe à tout va, ça veut dire que « le syndicat des piscines de la jamaique » a pris suffisamment d’envergure pour controler (tous) nos gouvernements (et pas que les gouvernements) – goldmann et sachs n’en est qu’une traduction commode, elle fonctionne aussi bien chez nous qu’ailleurs. Car de quoi parle Le Roux ? de rien : seulement de « restez moi fidèle, quoniam nominar leo « . Et bien il gardera ses députés et fera voter les lois qu’on lui dicte… Mais pas pour longtemps.

  7. Gilbert RATS
    Posted 26 février 2013 at 12:50 | Permalien

    Pour appuyer ce qu’écrit JROCHER dont je partage l’idée de l’inféodation du « patronat » français aux puissances financières de tous bords, lisez :

    http://www.superno.com/blog/2013/02/dementiel-les-banksters-sont-desormais-trop-gros-pour-aller-en-prison/

    Ça fout la trouille !

  8. CanluCat
    Posted 26 février 2013 at 19:08 | Permalien

    Bizarre… mais cela me rappelle étrangement ces marchands d’armes Français qui, lors de la première guerre mondiale, ont menacé l’État français de ne plus fournir de munitions, sous prétexte que la France ne le les leur payait pas assez cher ! Ces « patriotes » préféraient que la France perde la guerre plutôt que de « prendre le risque » de « perdre » un peu de leurs richesses ! Mais il est vrai que ces industriels ont l’habitude de commercer avec n’importe qui… pourvu que ça leur rapporte, à eux, plein de petits sous !

  9. le Prolo du Biolo
    Posted 27 février 2013 at 11:39 | Permalien

    Ce texte est beau comme du Mélenchon.

  10. nemo
    Posted 27 février 2013 at 12:12 | Permalien

    Mme Parisot ne fait pas du chantage, elle veut juste que l’accord qu’elle a signé avec les syndicats soit respecté, ce qui est quand même la moindre des choses…

  11. MINVIELLE Michel
    Posted 27 février 2013 at 15:11 | Permalien

    Que dire de la déclaration d’ EMMANUELLI sur les retraites ?
    Selon lui , il faut augmenter les années de cotisation !
    Pas toi , Henri, pas ça !

  12. Gilbert Duroux
    Posted 27 février 2013 at 15:12 | Permalien

    @ Nemo
    Vous vous faites l’avocat du diable ou quoi ? Le texte que Parisot a signé avec les minoritaires n’engage pas les majoritaires. Et encore moins la représentation nationale. Dans la hiérarchie des normes, c’est la loi qui prime. Et Parisot devra respecter la loi si, par miracle, les élus du parti dit socialiste décidaient, pour une fois, de ne pas se coucher.

  13. nemo
    Posted 27 février 2013 at 16:08 | Permalien

    Si les élus ne retranscrivent pas l’accord dans la loi, celui-ci devient caduque, on revient au point de départ, cad pas de complémentaire santé pour tous, pas de droits rechargeables aux assedics… bref le patronat ne sera plus du tout engagé sur aucun des articles de l’accord, ni la cfdt d’ailleurs puisque la loi ira en contradiction avec ce sur quoi ils se sont mis d’accord. Et vu les derniers chiffres du chômage, si le gouvernement veut que les entreprises réembauchent malgré la véritable claque fiscale qu’il leur impose (ainsi qu’aux contribuables soit dit en passant), il a plutôt intérêt à ce que l’ANI tel qu’il a été NEGOCIE (et pas imposé, il est le fruit de négociations, de dialogue…) soit appliqué le plus rapidement possible

  14. Posted 27 février 2013 at 23:04 | Permalien

    mais Nemo, tu ne sais pas lire ? la « complémentaire santé », c’est moins que la CMU.C et c’est pour AXA, avec des salariés qui paient plus cher pour un panier de soin plus reduit, tandis que les Ursaaf sont mis en concurrence avec le privé…
    les « droits rechargeables » t’as réfléchi une minute à ce que c’est censé être, rien, rien, rien, pas un sou de plus… (en plus c’est pas dans l’ANI…)
    la seule chose, c’est que l’ANI facilite les licenciements, les patrons se rueront la dessus, il y aura plus de chômeurs,
    bloquer l’ANI c’est lutter contre le chômage et la flexibilité qui va avec
    l’ANI est IMPOSE puisqu’il est minoritaire ! pourquoi une majorité de syndicats et de parlementaires le subiraient ? on est en démocratie tout de même !

  15. Posted 27 février 2013 at 23:06 | Permalien

    l’ANI est minoritaire ! pourquoi une majorité de syndicats et de parlementaires le subiraient ? on est en démocratie tout de même ! c’est quand meme la moindre des choses qu’il ne passe pas !

  16. Bruno REY
    Posted 27 février 2013 at 23:22 | Permalien

    le problème vient du fait que ceux qui profitent du système sans état d’âme sont mieux organisés au niveau européen ou mondial
    que ceux qui en pâtissent.
    Il faut soutenir les mouvements globaux.
    http://www.avaaz.org/en/bankers_pay_your_fair_share/?cELTddb
    par exemple

  17. Nemo
    Posted 28 février 2013 at 5:07 | Permalien

    Mais non l’ANI ne facilite pas les licenciements, au contraire il les évite puisqu’il permet la mise en place de solutions alternatives avant de recourir à la réduction d’effectif

  18. Posted 28 février 2013 at 7:29 | Permalien

    Nemo parle encore de ce qu’il ne connait pas, de ce qu’il n’a pas pris la peine de lire…
    aucune sorte de « solutions alternatives » (sic) au licenciement n’est prévu dans l’ANI : sauf perdre du salaire, perdre des heures de travail, en l’acceptant, pendant deux ans… et avant d’etre viré quand même, les Conti, Bosch, des dizaines d’entreprises ont expérimenté ces cruelles et vaines méthodes
    ensuite l’ANI facilite une rapidité expéditive de la part des patrons qui veulent court-circuiter les ex plans de sauvegarde de l’emploi
    il modifie l’ordre des « critères de licenciement », supprimant la priorité protectrice de maintien dans l’emploi qui était accordée à ceux qui étaient en charge de famille, en difficulté sociale.

  19. Posted 28 février 2013 at 7:30 | Permalien

    globaux et locaux, PSA, Mittal, Renault, Goodyear, Petroplus, Sanofi, Pilpa,… etc

  20. Bruno SEVIN
    Posted 28 février 2013 at 8:01 | Permalien

    Bonjour Gérard,
    Je ne sais pas si vous êtes l’auteur de la lettre de DS de ce matin mais dans ce cas, je me demande jusqu’où ira votre schizophrénie: être aussi critique envers le PS, à juste titre, et rester au sein de cette machine à bout de souffle, avec l’espoir désespéré de lui faire reprendre la bonne direction, LA GAUCHE. Ne pensez vous pas que vous perdez votre temps et une énergie qui serait mieux employée à participer à la constitution en dehors du PS d’une vrai gauche, laquelle n’existe pas encore à mon avis.
    Fraternellement, Bruno

  21. Posted 28 février 2013 at 8:10 | Permalien

    oui le projet contre l’inspection du travail est criminel et même la droite ne l’avait pas osé, et je ne comprends pas pourquoi Sapin le ferait…
    mais encore une fois, le PS est de gauche, il n’y a pas de « vraie » gauche, mais une gauche plurielle très diverse… les mêmes débats dans 8 + 9 partis, et au moins 30 orientations,
    rien de grand dans ce pays ne s’est fait sans unité de toute la gauche
    nous sommes D&S #quevivelamotion3 environ de 13 à 25 % des voix du PS, nous nous battons librement là ou cela est le plus important !
    vous voulez quoi ? une scission, pas une unification ? une division pas une unité ? pas nous. Nous sommes socialistes sincèrement et nous ne quitterons pas notre parti, ne le laisserons pas à des sociaux libéraux,

  22. Gilbert Duroux
    Posted 28 février 2013 at 14:55 | Permalien

    GF : « nous ne le laisserons pas à des sociaux libéraux ».
    Les sociaux libéraux rigolent. Ça fait belle lurette qu’ils l’ont déjà.

  23. André
    Posted 28 février 2013 at 21:47 | Permalien

    Gérard Filoche me fait penser à une histoire populaire locale de ma région:
    La souris dans la bouche, la queue qui passe, il dira encore qu’il ne l’a pas avalé.
    En définitive, mener une politique neolibérale qui va se dessiner de plus en plus dans les prochains mois n’est pas de droite parce que ceux qui la font sont cartés PS. Un bout de papier comme différence!
    « je ne comprends pas pourquoi Sapin le ferait »
    Réponse pourtant évidente: politique libérale européenne et faire plaisir à Mme Parisot.
    Visiblement vos discussions avec Sapin ne sont pas très fructueuses.

  24. Françoise Guyot
    Posted 1 mars 2013 at 11:15 | Permalien

    Je ne regrette pas mon vote du 2e tour, que j’ai exercé juste pour le plaisir (immense) de sortir les sortants…
    Force est de constater que le gouvernement actuel est sur les traces de Schroeder, Zapatero, Papandréou…Sa mission est de nous faire avaler ce que Sarko et consorts n’auraient pas pu faire passer.
    Au secours, la droite revient…elle est déjà, comme par hasard, sur toutes les ondes, ainsi que l’extrême droite.

    Au fait, j’ai entendu hier matin sur FI un commentaire intéressant sur le lobbying exercé dans les années 80 par les fabricants et utilisateurs d’amiante. Qu’en penses tu, par rapport aux ennuis actuels de Martine AUBRY?

  25. Gilbert Duroux
    Posted 1 mars 2013 at 12:02 | Permalien

    Il serait intéressant de faire passer aux frileux membres du gouvernement cet extrait d’une interview de Dany Boon au Figaro. On y apprend des choses très intéressantes. Par exemple que les sociétés sont davantage taxées en Californie qu’en France.
    Tant qu’à utiliser des éléments de langage, autant en choisir d’utiles :

    L’acteur reviendra-t-il un jour en France ? La fiscalité l’en empêcherait-elle? A ces questions de Lutaud – relativement inhabituelles envers un acteur – il assure que non : « La Californie est tout sauf un paradis fiscal. J’y suis beaucoup plus taxé qu’en France. Depuis la réélection d’Obama, les impôts pour les hauts revenus ont grimpé de 46 à 54%. À cela s’ajoute, la couverture sociale que je paye en plus. Il en est de même pour l’impôt sur les sociétés: 50% contre 33% en France. Je suis devenu résident fiscal américain il y a un an et je suis titualire de la green card. Mais je paye aussi des impôts en France. »

    (interview réservée aux abonnés).

  26. Anonyme
    Posted 1 mars 2013 at 13:22 | Permalien

    Votre post 25 montre bien qu’en Europe, nous avons les hommes politiques les plus bêtes et les plus asservis au capital et à la mondialisation sauvage qui détruit tout.
    Là où les Américains font du protectionnisme, l’UE ouvre toute les frontières au nom de la concurrence libre et non faussée.
    Ridicule Europe et ridicules politiciens qui nous empoisonnent la vie. Remettre tout ça à l’endroit pourrait se faire très rapidement mais encore faut-il en avoir le courage et surtout la volonté et j’en doute avec ce gouvernement.

  27. Posted 1 mars 2013 at 13:22 | Permalien

    j’ai déjà pris de nombreuses fois et de façon catégorique la défense de Martine Aubry.
    reste à juger et à faire payer le lobby amiante lui même, et surtout, en ce moment les responsables qui connaissant les nouvelles découvertes de l’INRS de 2011 ne prennent pas les mesures protectrices nécessaires pour les actuels ouvriers désamianteurs.

  28. Posted 1 mars 2013 at 13:25 | Permalien

    le « compromis historique » avec le patronat ça vient… du PCI italien des années 70… Hollande et Ayrault essaient cela à leur tour avec le Medef (20 milliards, ANI…) , ça ne marchera pas davantage, car ça ne marche jamais…

  29. sébastien
    Posted 1 mars 2013 at 19:09 | Permalien

    Le post 26 est de moi, j’ai validé trop vite désolé.

  30. luc
    Posted 1 mars 2013 at 21:53 | Permalien

    Bravo à Gerhard Schröder qui a restauré la compétitivité allemande.

    Le constructeur Volkswagen va verser une prime de résultats record de 7500 euros à ses 90.000 salariés allemands.

    Pendant ce temps, PSA et Renault multiplient les semaines de chômage technique.

  31. Nemo
    Posted 1 mars 2013 at 22:23 | Permalien

    C’est vrai Luc, mais en France les syndicats et partis de gauche préfèrent voir les gens au chômage plutôt que de revenir sur une once de soi disant acquis social, ils préfèrent même voir des ouvriers licenciés plutôt que de les voir travailler un peu plus pour un salaire identique…
    Porsche aussi à versé une prime de 8000 euros à ses salariés….
    Quand compredrez vous que la flexibilité est essentielle à la bonne marche d’une entreprise moderne, dans un marché mondial…d’ailleurs les ouvriers allemands sont très contents d’être flexible, avec leur chèque dans la poche…

  32. Posted 2 mars 2013 at 1:35 | Permalien

    la flexibilité c’est l’ennemi de l’emploi et de la compétitivité
    ce sont les salariés bien formés, bien traités, bien payés qui produisent le mieux et le plus…
    travailler mieux, moins, tous et gagner plus !

  33. Posted 2 mars 2013 at 1:38 | Permalien

    ça fait trois fois que tu nous la sort cette prime, mais les 6 à 7 millions des salaries qui gagnent autour de 6 euros de l’heure tu ‘en parles pas ?
    lis « Made in Germany » de Guillaume Duval (‘alter éco ») et jamais plus tu ne sortiras ces informations comparées et pipotées avec l’Allemagne…

  34. sébastien
    Posted 2 mars 2013 at 10:12 | Permalien

    Les constructeurs évoqués voient leurs ventes de modèle de luxe s’envoler effectivement. Conclusion: quand le taux de chômage est historique dans l’UE (12%, 19 millions de chômeurs), les modèles de luxe pour riches se vendent comme des petits pains donc nous sommes bel et bien dans un monde où il y a pde plus en plus de gens qui souffrent et de ge gens qui s’enrichissent avec disparition de la classe moyenne. Sachant que la majorité ne deviendra pas millionnaire, c’est donc la misère qui guette avec leur compétitivité. Pour qu’une entreprise soit compétitive selon les « normes » répétées à longueur de temps, il faut des ouvriers exploités qui ne coûtent pas cher, ne plus payer d’impôts et les Etats s’écroulent et davantage payer l’actionnaire paresseux qui lui, ne travaille pas. Ici, ne pas travailler pour gagner plus grâce au travail des autres bref de l’esclavage moderne (avant, l’esclave travaillait gratuitement et était nourri maintenant , on lui donne la pièce pour acheter son pain, guère plus), belle moralité. Quant à ceux qui auréolent la compétitivité Allemande, peuvent-ils compléter l’info et nous donner le salaire moyen de base annuel de ces ouvriers pour savoir s’ils touchent effectivement plus ou pas (avec la prime)que leurs homologues français car s’ils partent de plus bas, la prime ne serait qu’un réajustement finalement (c’est juste pour info pour bien compléter cette info et pouvoir se faire une bonne opinion)? Et que font-ils dans la vie ces personnes car je me demande s’ils sont ouvriers ou chômeurs? Ou simplement des personnes qui se croient supérieurs à ces ouvriers et qui veulent qu’on impose ces règles de « compétitivité » car ils savent qu’ils ne seront jamais touchés?
    La compétitivité n’a qu’un but pour certains (et je parle des grosses entreprises) faire plus d’argent (argent qu’ils sortiront de l’économie réelle)pour une minorité de fainéants (actionnaires) au détriment de la collectivité.

  35. lionel mutzenberg
    Posted 2 mars 2013 at 10:15 | Permalien

    Bien vu Luc, sur la compétitivité Allemande !
    En dix ans les salaires ont baissé de 4% en moyenne en Allemagne, ce qui représente un gain supérieur au 7500 euros versé par Volkswagen; sur dix ans au salaire moyen de 2000 euros, moins que le gain réalisé sur le dos des salarié. Idem chez Porsche.Ce sont les salariés de ces entreprises qui se sont offerts une prime de rattrapage, pas un cadeau de leur employeur.
    La compétitivité est un juteux placement, sauf pour celles et ceux qui ont vu diminuer leur taux horaire à 6 euros, et même moins.
    Mais bon, dans la vie il y a des gagants, et des perdants, le tout étant, de se situer dans le bon camp, n’est-ce pas ?
    La compétitivité est un piège, toute personne ne devenant plus compétitive à partir du moment ou un autre salarié accepte un salaire plus bas que son propre salaire, pour effectuer le même travail, dans les mêmes conditions…ou dans de pires conditions.
    Les salaires français sont trop bas depuis vingt ans, nous n’avons pas su mobiliser sur cette question…et personne ne nous y a encouragé, bien évidemment.
    Le recul de Renault, et la réussite de Nissan, ne sont pas dûs à la fatalité. Ce sont là des stratégies biens pensées.
    Si nous sommes assez sots pour les gober, tant pis pour nous.

  36. Posted 2 mars 2013 at 12:34 | Permalien

    Le 2 mars 2013 à 07:08, Louis ROQUES a écrit :

    Bonjour,

    Démocratie-socialisme et Gérard Filoche se font les porte-paroles de la CGT .

    forcément, je suis à la CGT.. depuis 1963…. et puis après tout, la CGT et F0 sont majoritaires…

    Apparemment l’avis des autres syndicats ne compte pas .

    mais si bien sur, FSU, Solidaires m’invitent souvent et parfois la CFDT dans bien des départements, marne, savoie…
    la CFTC m’a invité dans une reunion nationale de ses militants à Lille pour parler de mon rapport au J0 sur les CHSCT
    la CGC j’ai fait de nombreux débats du temps du regretté Cazettes.

    Sommes-nous , ou pas, pour des négociations et des accords patronat-syndicats ?

    évidemment oui

    Dans l’affirmative il faut en accepter les décisions .

    mais pas toujours, quand ce sont de mauvais accords, et quand, comme c’est le cas, l’accord est minoritaire, ( CFTC et CGC n’ont même plus le droit de signer, et la CFDT ne fait que 22 % des voix) pourquoi voulez vous qu’on l’accepte, on ne va pas faire dicter nos choix par le Medef et par une minorité. Democratie !

    Dans la négative il faut dire que seule compte la lutte des classes comme le font certains leaders CGtistes par ailleurs militants d’extrême-gauche (l’un des plus médiatisés n’était-il pas candidat d’extrême-gauche aux dernières législatives ? ).

    mais la gauche est composée de toute la gauche, et les syndicats sont tous pluriels, divers, par delà l’appartenance de leurs membres, qui ont le droit de soutenir qui ils veulent, DSK ou Besancenot !
    la lutte des classes, elle existe évidemmment, nul ne peut l’éviter, le Medef et Parisot la mènent tous les jours
    A la question de savoir si le MEDEF pourrait revenir sur la signature de l’ANI (signé le 11 janvier à Wagram avec des syndicats minoritaires), s’il était modifié par les parlementaires, elle répond : « Oui c’est une façon de le dire. Nous dirions que ce n’est plus l’accord que nous avons signé, et nous mettrions ça suffisamment en cause pour que les investisseurs étrangers changent d’avis sur la France » langage de trahison, non ?

    Dans ce cas D-S a-t-il sa place au PS ?

    pourquoi ? vous êtes un « exclueur » à la stalinienne ou un démocrate social ? vous êtes un garde rouge de la pensée dominante ? vous voulez chasser du PS ceux qui sont à la CGT, à la FSU , à Solidaires, à FO, ? comme il s’agit de la majorité des syndicalistes, il ne va plus vous rester personne, pas la peine de faire des primaires et de faire venir 3 millions de personnes (dont une majorite de CGT FSU Solidaires, FO… alors)

    Même confusion au Sénat où les communistes, surveillés de près par Mélenchon, se font les porte-paroles de la CGT pour obtenir une loi d’amnistie des débordements syndicaux, loi qui embarrasse le gouvernement.

    elle n’embarrasse pas notre parti qui l’avait déjà VOTEE avant que nous ne soyons au pouvoir…

    On peut tout comprendre et tout excuser devant le désespoir de travailleurs licenciés , on peut excuser les excès des agriculteurs qui taguent l’habitation d’une députée socialiste .

    incroyable, les agriculteurs qui ont brule le Palais de justice de Rennes ne sont jamais poursuivis… mais les ouvriers de PSA oui… et vous croyez qu’ils n’ont pas raison de se révolter quand il y a 5 millions de chômeurs, 10 millions de pauvres, et que les patrons friqués, rapaces licencient encore ? encore heureux !
    et vous savez, on peut trouver les salariés étonnamment sages, trop sages, quand ça va péter ce sera méchant très méchant envers les banksters qui les pillent depuis des années au nom d’une prétendue « dette » (indigne)

    Mais si le Parlement défait ce qu’a fait la justice où est la séparation des pouvoirs base de notre démocratie ?

    la justice a eu tort de condamner des salariés qui défendaient leur pain, ce n’est pas la première fois depuis Spartacus et Jean Valjean

    Que le parlement change la loi si elle est trop sévère mais n’intervienne pas quand elle est appliquée .

    Nous sommes en pleine confusion entre le militantisme politique et le militantisme syndical , en pleine confusion sur la séparation des pouvoirs .

    Il me semble qu’il faudrait choisir .

    oui, il faut choisir le camp du salariat contre notre ennemi la finance comme disait François Hollande

    Cordialement Louis Roques .

  37. André
    Posted 2 mars 2013 at 13:44 | Permalien

    Choisir le camp du salariat contre la finance dans un discours électoral un peu enflammé, après il est allé s’excuser à la city de Londres et on voit l’orientation suivie depuis quelques mois.
    Il ne faut pas raconter des bobards!
    DSK pour le salariat? Dans ce cas je serai le prochain pape.
    Parlez nous d’un autre brillant socialiste qui est premier ministrable, votre camarade Lamy pour qui il faut plus de compétitivité, LAMY un neolibéral pur jus en accord avec The economist pour lequel le problème vient des salaires trop élevés et des retraites que l’on ne peut financer.
    Retraites vous avez dit retraites: le prochain recul social avec la désindexation et l’augmentation des trimestres!

  38. lionel mutzenberg
    Posted 2 mars 2013 at 16:03 | Permalien

    Les staliniens c’était en ex-URSS;les gardes rouges, en Chine; les grévistes fusillés par la troupe du ministre socialiste Jules Moch, en France !
    Arrête tes almaganmes contre productifs !
    L’histoire du stalinime est une horreur que nous ne saurions oublier; l’histoire du parti socialiste n’est pas plus reluisante; ce n’est pas au nombre de morts que l’on doit juger de l’histoire, c’est aux conséquneces qu’elle a provoqué;ne nous prends pas pour des ignares !
    Notre situation actuelle est le fait des trahisons sucessives des présidents et gouvernements qui se prévalaient de la gauche depuis trente ans.Point.
    Le reste, c’est de l’enfumage !

  39. Jean Dupont
    Posted 17 mars 2013 at 22:38 | Permalien

    Tout est question de democratie. Interessez vous à la façon dont le protege de Mme Parisot est installé dans le 93 alors qu’il n’est meme pas elu par les entrepreneurs du département et vient du 94.les accords ça marche aussi comme ça.

  40. Posted 27 octobre 2013 at 5:38 | Permalien

    On remarque de suite que vous connaissez bien
    le thème

  41. Posted 8 novembre 2013 at 7:40 | Permalien

    non pas question, pas sur un site de ce genre

  42. Posted 8 novembre 2013 at 7:41 | Permalien

    pas question de reprendre cet article ou un autre sur un site de ce genre ou je vous fais un procès
    dégagez !

  43. Posted 8 novembre 2013 at 16:49 | Permalien

    degagez !

One Trackback

  1. [...] (RTL, 3/02, vers 16’15 ») Gérard Filoche (gauche du PS) parle, sur son blog (25/02), de « menace de trahison ». Jean-Luc Mélenchon, co-président du PG, [...]

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