François Hollande et les ouvertures du dimanche

« On aura nos dimanches » (J.-J. Goldmann in album « Rouge »)

« Le combat de 2012, c’est de préserver le principe du repos dominical, c’est-­à-­dire de permettre aux travailleurs de consacrer un jour de leur semaine à leur famille, au sport, à la culture, à la liberté. Et j’y veillerai ! » François Hollande, le 17 avril 2012 à Lille

Faire travailler des femmes pauvres et précaires le dimanche ?

 

En 2011 Xavier Bertrand et Luc Châtel ont prôné la suppression du principe de repos dominical, et Sarkozy et l’UMP ont soumis aux députés la proposition de loi Maillé qui visait déjà à remplacer la civilisation du loisir par la civilisation du caddie. Sarkozy, pour mieux déréglementer la durée du travail, s’était attaqué à nos dimanches. C’est cette loi de droite qui fut adoptée et qui réglemente le travail du dimanche et les ouvertures exceptionnelles de magasins depuis 2011.

 

Et c’est d’après cette loi et ses applications versatiles que tantôt des juges accordent des dérogations, les confirment et les infirment. Pourtant si les juges ont des doutes, ils devraient se référer aux conventions internationales que la France a signé à l’OIT : car l’Organisation internationale du travail a épinglé la France sur le travail dominical, estimant que la hausse des dérogations au repos hebdomadaire obéit à des « préoccupations économiques » sans prendre en compte l’ »impact » social pour les salariés.   La commission d’experts de l’OIT pour l’application des conventions et des recommandations « ne peut que constater l’élargissement progressif des dérogations autorisées par la législation à ce principe.

 

Rappelant que le travail du dimanche concernait près de 6,5 millions de salariés en 2008 selon une étude publiée en 2009 par le département statistique du ministère français de l’Emploi (Dares), les experts de l’OIT estiment des 2011 que ces données sont « loin d’être négligeables ».

 

Selon la commission, « ce qui reste à démontrer est l’impossibilité d’appliquer le régime normal de repos hebdomadaire qui rendrait nécessaire le recours au travail dominical ».

Ils pointent notamment le cas de l’ouverture dominical des magasins d’ameublement pour souligner que la dérogation au repos hebdomadaire « répond à des préoccupations économiques, liées à la concurrence et aux souhaits des consommateurs ».

« Les considérations sociales, quant à elles, à savoir l’impact de cette dérogation sur les travailleurs concernés et leurs familles, ne paraissent pas avoir été prises en compte ou en tout cas pas au même titre que les considérations économiques », poursuit leur rapport.

 

En conséquence, la commission de l’OIT « demande au gouvernement français de poursuivre l’examen avec les partenaires sociaux » de la nouvelle législation sur le travail dominical « sur le plan pratique, en tenant compte des considérations tant sociales qu’économiques ».

 

 

Le Medef et le patronat des grandes surfaces n’ont pourtant pas cesse de violer la loi et, comme depuis 20 ans, continuent de faire du lobbying pour ouvrir le dimanche… et la nuit. Et ils continuent même contre la loi Sarkozy-Maillé. Les Monop’ ou le BHV poussent pour ouvrir jusqu’à 22 h, et s’ils obtiennent satisfaction, ils pousseront pour ouvrir toute la nuit. Les chaines type Leroy Merlin contreviennent a la loi chaque dimanche depuis de longues années. Il y a va de la vie de 4 millions de salariés du commerce et assimilés.

 

Une nouvelle offensive, la dixième depuis 20 ans, surgit en septembre 2013 ou une chaine de parfums manipule quelques-uns de ses salariés… pour vendre du parfum la nuit ! (sic) La chaine organise une pseudo pétition de ses salariés autour d’une militante de l’UMP. Bien sur les salariés qui la signent ne VEULENT pas travailler la nuit, ils veulent la majoration de salaire accordé la nuit !

 

Inouï : Sephora est allé jusqu’à pousser ses salariés a « attaquer les syndicats ». qui défendaient la loi ! ET les grands médias d’enfourcher à fond le « buzz » là dessus. Hélas les salariés  ne perçoivent pas que si tous les magasins étaient ouverts la nuit, ils perdraient la modeste majoration « exceptionnelle » qui leur est donnée.

 

Le consentement d’un salarié à l’exploitation illégale qu’il subit ne donne aucune légitimité à cette exploitation. Le conseil d’état a toujours refusé de considérer que l’accord des salariés au travail du dimanche était un argument pour les patrons. En droit du travail le contrat se définit un » lien de subordination juridique permanent » : il n’y a pas de volontariat, c’est l’employeur seul qui décide du travail du dimanche ou de nuit, et qui verse ou pas la prime… J’ai vu des juges du tribunal d’instance de Paris qui refusaient d’entendre des salariés en audience lorsque ceux-ci étaient « cités » comme témoin par leur employeur en faveur du travail du dimanche : ils ne peuvent prêter serment car ils sont dépendants du patron.

 

Le Medef s’est fait le défenseur mensonger des entreprises, des salariés et des consommateurs : mais les petites entreprises n’ont pas intérêt à l’ouverture, elles périront. Les salariés n’ont pas intérêt à se faire exploiter jour et nuit et le dimanche, ils y souffriront et sans aucun avantage à la fin. Les consommateurs usagers finiront par être forcés de payer les plages d’ouverture plus longues, sans avoir davantage de sous dans leurs portefeuilles pour acheter plus.

 

 

C’est une forme de vandalisme social que de vouloir casser le repos dominical : celui-ci, collectif, est structurant socialement, tant pour la famille que la vie citoyenne, les loisirs, la vie associative, culturelle, sportive, etc. Le progrès véritable serait  d’imposer deux jours de repos hebdomadaires pour tous. Pas de supprimer le seul qui existe. 
Certes, dans les secteurs de la santé, des transports, de certaines industries à feu continu et commerces précis (alimentation), des activités culturelles, le travail du dimanche s’impose. Mais la volonté doit être de limiter et non d’étendre ces cas. Pourquoi achèterait-on des fringues, des meubles ou autres produits non urgents le dimanche alors qu’on pourrait le faire le vendredi ou le lundi si les durées du travail réelles se rapprochaient vraiment des 35 h ?

 

Ce seront des femmes pauvres et précaires qui finiront par travailler le dimanche. En aucun cas il ne s’agira de « volontaires ». On nous raconte des craques : le « volontariat » n’existe pas en droit du travail : seul le patron décide, jamais le salarié qui est « subordonné ».

 

Certains patrons ouvrent déjà, dit-on. Mais ce sont des contrevenants ! Sur environ 700 000 commerces, il y aurait 22 000 ouvertures autorisées, et quelques milliers de plus en fraude. Ceux-ci ne peuvent se prévaloir de leur turpitude et doivent être sanctionnés. Actuellement  5 % des Français travaillent régulièrement le dimanche, et 20 % épisodiquement. Le système actuel oscille de façon équilibrée entre fermeté (interdiction) et souplesse (dérogations contrôlées).

 

L’offensive de la droite pour forcer au travail le dimanche s’appuie sur des « promesses » de compensation salariale. Certes, les salaires sont beaucoup trop bas et il faut les augmenter : mais pas en dégradant les conditions de repos.

 

Ceux des salariés qui réclament de « généraliser le travail le dimanche » ne comprennent pas que leur majoration (d’ailleurs souvent limitée à 30 % parfois 50 % très rarement 100 %) est due au caractère exceptionnel de l’ouverture, mais qu’elle sera remise en cause s’il y a généralisation.

On nous dit que c’est pour stimuler le commerce : c’est stupide, cela fera disparaître des emplois. Le pouvoir d’achat n’étant pas extensible, ce qui sera acheté le dimanche ne le sera pas les autres jours. Seules les grandes surfaces tireront leur épingle du jeu. Il a été calculé que les petits commerces y perdraient 30 000 emplois (c’est ainsi que toutes les associations de petits commerçants sont CONTRE la généralisation de l’ouverture le dimanche). Les embauches qui auront lieu le dimanche se traduiront par des réductions d’effectifs le lundi et les autres  jours…

 

Les sondages sérieux sont clairs : bon an mal an 85 % des Français se prononcent CONTRE le fait de travailler eux-mêmes le dimanche. Infirmières ou traminots souffrent déjà pour obtenir dans les plannings surchargés, une fois toutes les 5 ou 6 semaines, un dimanche en famille…   Pourquoi faire subir cela aux autres, quand ce n’est pas nécessaire ? Défendons le droit au repos dominical adopté à l’unanimité par l’Assemblée nationale en 1906. Mieux : revendiquons le rétablissement de la semaine de cinq  jours, avec deux jours de repos consécutifs légaux pour tous. On travaillera mieux… pour travailler tous.

 

 

F Hollande promouvait le contrat sur la loi, il voulait constitutionnaliser le contrat comme devant obligatoirement précéder la loi… et puis il imposerait, contre tous les syndicats l’extension du travail le dimanche par… ordonnance ?

Gérard Filoche

 

archives

 

Travail du dimanche : une tromperie organisée

En réponse à la grave crise économique qui sévit actuellement, la droite a comme seule réponse des reculs sans précédent sur le droit du travail. La nouvelle proposition de loi sur le travail du dimanche en est un exemple flagrant. Le texte débattu la semaine prochaine est loin de présenter des concessions par rapport au texte précédent. Derrière la communication, la vérité du texte présenté est la généralisation du travail dominical dans le commerce. Plus de 5000 communes touristiques seront touchées. Ce sont toutes les grandes villes de France, les villes moyennes et les petites villes qui sont frappées de plein fouet par la proposition de loi.

A rebours des discours lénifiants de la majorité, pour l’extrême majorité des salariés, il n’y aura ni volontariat ni contrepartie au travail dominical qui leur sera imposé sous peine de sanction, jusqu’au licenciement.

La mise en avant du volontariat pour quelques zones qui se comptent sur les doigts d’une main relève de la tromperie. Quel demandeur d’emploi exprimera son refus de travailler le dimanche au moment de l’entretien d’embauche ? Le texte ne prévoit en outre aucun droit de retour automatique à un poste sans travail dominical. La majorité crée ainsi le volontariat obligatoire !

Le Parti socialiste s’oppose avec force à ce recul social extrêmement préoccupant pour les droits des salariés. Il s’y oppose pour les mêmes raisons que lors des débats sur le premier texte présenté en décembre 2008. Les critiques restent les mêmes. Pour le Parti socialiste, le travail du dimanche est :

-    inefficace sur le plan économique
-    dangereux pour les salariés
-    néfaste pour la vie sociale

Communiqué du Secrétariat National du Parti socialiste (2009)

 

30 Commentaires

  1. Nemo
    Posted 22 août 2014 at 4:42 | Permalien

    Bien sur… Que ces salauds de touristes aillent dépenser leur argent ailleurs que sur les champs, et aillent faire travailler les commerçants londoniens.
    Nous, on a pas besoin de travailler.

  2. Posted 22 août 2014 at 7:03 | Permalien

    bonhomme, y a que toi pour croire qu’il faut ouvrir le dimanche pour leur plaire … ils ont le duty free a l’aéroport

  3. Renaud
    Posted 22 août 2014 at 9:54 | Permalien

    Cher nemo
    C’est bien connu, des millions de touristes du monde entier veulent venir chez nous pour aller au casto dans la belle ZI de trifouilli pour y faire ses courses en outillage chinois le dimanche et pas un autre jour
    De plus, il est indécent de ne pouvoir aller acheter une vis à minuit, vite ouvront tout la nuit
    J’espère te voir derrière la caisse a 1h du matin car ceux qui veulent imposer cela aux autres doivent donner l’exemple, mais je suis sur que dans ta quête de sauvetage de la France tu n’hésitera pas a te sacrifier

  4. Redak
    Posted 22 août 2014 at 10:20 | Permalien

    Merci Gérard pour ton analyse pertinente. Ils me font rire ces petits bourgeois qui se croient pragmatiques parce qu’ils bradent les acquis sociaux des classes laborieuses contre la promesse d’heures supplémentaires payées au rabais. Ils font du blairisme avec 15 ans de retard et pensent qu’ils sont modernes, alors que la crise a définitivement mis en échec les principes du libéralisme.

  5. archerducher
    Posted 22 août 2014 at 10:32 | Permalien

    Gerard ? Tu fais comme le webmaster de Mélenchon,tu vires si sa ne te conviens pas.L’ouverture du dimanche convient aux gens qui travaille loin de chez eux y compris le samedi.

  6. Posted 22 août 2014 at 11:50 | Permalien

    foutaise, il y a déjà assez de derogations, trop, pour faire trvailler les salariés le dimanche, la liberte le droit, c’est le repos dominical conquis depuis 1906 !

  7. LaVitreCassée
    Posted 23 août 2014 at 11:35 | Permalien

    Cher Mr filoche,

    Vous évoquez  » la liberté et le droit » en dénonçant la potentielle obligation de travailler le Dimanche et dans le même temps, vous lui opposez l’interdiction de travailler le Dimanche… Voilà une bien étrange conception de ce que sont le droit et la liberté !

    Qu’on laisse donc le choix au salarié, si ce dernier subit des pressions de son entreprise il pourra alerter les syndicats (dont le rôle consiste a être a l’écoute du salarié et pas faire de la politique) ou saisir la juridiction Prud’homale.

    Votre problème, c’est que vous avez la prétention de mieux savoir ce qui est bon pour les individus, a leur place…

  8. Posted 23 août 2014 at 12:40 | Permalien

    ce n’est pas une « potentielle obligation de travailler le dimanche », c’est une interdiction sauf dérogations précises et motivées, c’est le principe du repos dominical qui prévaut depuis 1906,
    pas question de vous suivre dans votre laisser faire laisser aller qui ne profitera qu’aux patrons
    il existe un ordre public social
    il n’y a pas de volontariat en droit du travail, pas de démocratie dans l’entreprise,
    il est interdit de travailler plus de 48 h par semaine
    he oui, pour la santé, l’emploi et l’ordre public, il y a des lois,
    on a tout à fait la prétention de défendre la sécurité, l’hygiène, la santé, la durée du travail, la dignité des salariés y compris contre eux-mêmes,
    d’autant qu’ils sont soumis, qu’ils sont obligés de bosser pour un taulier pour survivre
    et la semaine est de 35 h au delà les heures sont supplémentaires
    on doit avoir des EPI, des gardes corps, des baudriers et des chaussures de sécurité,
    si le salarié n’en dispose pas, c’est le patron qui est sanctionné devant les tribunaux
    trop facile de dire on n’impose pas, on n’interdit pas, car le salarié étant subordonné alors c’est le patron seul qui décidera sans contre partie, sans protection,
    derrière votre propos, il y a le retour à la barbarie, sans code du travail

  9. LaVitreCassée
    Posted 23 août 2014 at 15:11 | Permalien

    « ce n’est pas une « potentielle obligation de travailler le dimanche », c’est une interdiction sauf dérogations précises et motivées »

    ~> Mais précises et motivées par quoi… Et l’égalité pour chacun devant la loi, cela vous dit quelque chose ? Certains peuvent ouvrir le Dimanche, d’autres, non… Au bon vouloir du Législateur. Cette loi n’a aucun sens, elle est ridicule et elle constitue une porte grande ouverte aux petits arrangements entre amis et a la connivence que le socialisme affectionne tant!

    « on a tout à fait la prétention de défendre la sécurité, l’hygiène, la santé, la durée du travail, la dignité des salariés y compris contre eux-mêmes, »

    ~> Cette phrase confirme ma pensée… Votre idée de la liberté est pour le moins personnelle !

    Sachez que beaucoup de gens,comme moi, n’entendent pas se faire dicter ce qui est bon ou mauvais pour eux par des Marxistes dogmatiques tel que vous…

  10. Posted 23 août 2014 at 17:50 | Permalien

    le principe est le repos dominical par la loi
    et il existe un systéme de dérogations motivees selon la necessite, des criteres existent dans les textes
    cela fait l’objet de decrets et d’arretés
    ainsi 22 000 commerces sur 700 000 sont ouverts, c’est bien suffisant
    c’est le meilleur systéme possible
    pareil pour la travail de nuit

    quant a l’ordre public social justement il n’est pas personnel mais collectif
    ca n’a rien a voir avec le marxisme mais avec la loi republicaine, le code du travail, c’est du droit mais cela semble imperméable a votre cerveau

  11. Renaud
    Posted 23 août 2014 at 21:33 | Permalien

    Pour répondre à 9 et aider GF pour une fois
    Deux citations qui fixent bien le débat et qui portent à réflexion
    La révolution a fait du Français un roi dans la cité et l’a laisse serf dans ,l’entreprise
    Jean Jaurès
    Pour dire que l’entreprise n’est pas une démocratie
    Entre le fort et le faible
    Entre le riche et le pauvre
    Entre le maître et le serviteur
    C’est la liberté qui opprime
    Et la loi qui affranchit
    Henri Lacordaire
    Ici pour dire que la liberté intégrale c’est la jungle
    Et qu’on vienne me prouver le contraire

  12. LaVitreCassée
    Posted 23 août 2014 at 22:36 | Permalien

    @ 11:

    Qu’est-ce que la Loi? que doit-elle être? quel est son domaine? quelles sont ses limites? où s’arrêtent, par suite, les attributions du Législateur?

    Je n’hésite pas à répondre: La Loi, c’est la force commune organisée pour faire obstacle à l’Injustice — et pour abréger, la Loi, c’est la Justice.

    Il n’est pas vrai que le Législateur ait sur nos personnes et nos propriétés une puissance absolue, puisqu’elles préexistent et que son œuvre est de les entourer de garanties.

    Il n’est pas vrai que la Loi ait pour mission de régir nos consciences, nos idées, nos volontés, notre instruction, nos sentiments, nos travaux, nos échanges, nos dons, nos jouissances.

    Sa mission est d’empêcher qu’en aucune de ces matières le droit de l’un n’usurpe le droit de l’autre.

    La Loi, parce qu’elle a pour sanction nécessaire la Force, ne peut avoir pour domaine légitime que le légitime domaine de la force, à savoir: la Justice.

    Et comme chaque individu n’a le droit de recourir à la force que dans le cas de légitime défense, la force collective, qui n’est que la réunion des forces individuelles, ne saurait être rationnellement appliquée à une autre fin.

    La Loi, c’est donc uniquement l’organisation du droit individuel préexistant de légitime défense.

    La Loi, c’est la Justice.

    Il est si faux qu’elle puisse opprimer les personnes ou spolier les propriétés, même dans un but philanthropique, que sa mission est de les protéger.

    Et qu’on ne dise pas qu’elle peut au moins être philanthropique, pourvu qu’elle s’abstienne de toute oppression, de toute spoliation; cela est contradictoire. La Loi ne peut pas ne pas agir sur nos personnes ou nos biens; si elle ne les garantit, elle les viole par cela seul qu’elle agit, par cela seul qu’elle est.

    La Loi, c’est la Justice.

    Voilà qui est clair, simple, parfaitement défini et délimité, accessible à toute intelligence, visible à tout œil, car la Justice est une quantité donnée, immuable, inaltérable, qui n’admet ni plus ni moins.

    Frédéric Bastiat -La Loi-

  13. Renaud
    Posted 23 août 2014 at 23:01 | Permalien

    Je suis anarchiste mais je traverse dans les clous disait Brassens
    La loi c’est ça, le vivre ensemble

  14. LaVitreCassée
    Posted 23 août 2014 at 23:02 | Permalien

    Quant aux chiffres sur ce que souhaitent les Français:

    http://www.lesechos.fr/03/10/2013/lesechos.fr/0203045014156_travail-le-dimanche—8-francais-sur-10-sont-pour-l-ouverture-des-magasins-de-bricolage.htm

    Et

    http://www.metronews.fr/info/sondage-69-des-francais-favorables-a-l-ouverture-des-magasins-le-dimanche/mmjc!fSlUnVTc9Kk/

    Cela me semble limpide…

  15. LaVitreCassée
    Posted 23 août 2014 at 23:45 | Permalien

    La loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la société. (art 5 déclaration des droits de l’homme)

    Je ne vois pas en quoi le fait de travailler le dimanche est nuisible pour la société, a partir du moment ou il n’y a pas de contrainte…

    Mais bon… Il est reconnu que la servitude avance, bien souvent, masquée derrière une pseudo bienveillance !

    Je vois que mes messages sont soumis a modérations (!) J’espère qu’ils seront publiés, car je n’ai été ni insultant ni irrespectueux.

  16. Posted 24 août 2014 at 1:35 | Permalien

    travailler le dimanche est plus que nuisible ca nuit a la santé, a la société, à la famille, aux sports, aux associations, à la citoyenneté, à l’équilibre social collectif et commun
    le repos hebdomadaire est un des droits minimum defendu par l’OIT
    la servitude c’est ce que vous défendez

  17. Posted 24 août 2014 at 1:36 | Permalien

    aberration !
    85 % des francais ne veulent pas travailler le dimanche
    5 % travaillent (presque) tout le temps
    20 % travaillent occasionnellement

  18. Posted 24 août 2014 at 1:40 | Permalien

    là, c’est clair,
    la loi pour vous et ce libertarien debile de « bastiat » c’est facho cromagnon
    votre theorie nie l’organisation sociale, l’ordre public social
    la citoyennete ,la republique, tout ce qui est collectif
    hors sans ordre public social c’est le malheur, les inégalités, la violence, l’exploitation du plus fort sans frein, ce n’est pas l’anarchie c’est la barbarie
    vous etes des tea party US, de l’extreme droite du PR US, la barbarie ante 19° siècle

  19. Renaud
    Posted 24 août 2014 at 9:49 | Permalien

    Cher lavitrecassee tu m’as convaincu de l’absurdité des lois et de la primauté de la liberté sans frein
    Je propose d’appliquer ce principe à une partie de notre arsenal législatif stalinien et bolchevique qui fait perdre chaque année des millions d’heures de travail et donc des milliards et des milliards a la société
    J’ai nommé le code de la routé en effets supprimons le et la main invisible de bison futé fera que cela se régulera tout seul dans le bonheur et l’harmonie, en effet, pourquoi s’arrêter à un feu rouge ou un stop s’il n’y a personne, hop plus de stop et de feux, le civisme des conducteurs sera le meilleur garant de la sécurité, et qu’elle aberration la limitation de vitesse, avec des PL a 160, les livraisons seront plus rapides et l’économie sera énorme, de même que le repos obligatoire des chauffeurs, un collaborateur en pleine santé peut bien conduire 20 ou 30 h, regardez les navigateurs solitaires, et en plus il gagnera plus, bref que du bonheur
    Une fois cette étape faite avec succès, on passera à la navigation aérienne, un exemple, tout ce temps perdu à attendre une autorisation de décollage ou d’atterrissage, supprimons tout contrôle et les rotations seront plus rapides et les billets moins chers
    Ha ma chère vitre quel monde enchante tu nous fais entrevoir

  20. LaVitreCassée
    Posted 24 août 2014 at 12:20 | Permalien

    Mr Filoche, je constate que vous utilisez la stratégie habituelle pour tenter de discréditer vos adversaires Politique et plus généralement le libéralisme en le comparant a la barbarie et au Fascisme…

    Vos attaques a l’endroit de Bastiat sont indignes !!! Bastiat a lutté pour la fin du délit de coalition (qui donnera naissance aux syndicats) dans son discours du 17 novembre 1849, il s’adressait a l’assemblé par ces mots

    « Vous avouez vous-mêmes que, sous l’empire de votre législation, l’offre et la demande ne sont plus à deux de jeu, puisque la coalition des patrons ne peut pas être saisie, et c’est évident : deux, trois patrons déjeunent ensemble, font une coalition, personne n’en sait rien. Celle des ouvriers sera toujours saisie puisqu’elle se fait au grand jour »

    En 1864 c’est un « méchant » libéral -Emile Olivier- (Loi olivier) qui donnera naissance au droit de gréve en mettant fin au délit de coalition !

    Vous parlez de Barbarie « ante 19eme » et de fascisme… Je note que votre mémoire et vos connaissances historiques sont sélectives:

    Au 19eme, les idées barbares émanaient surtout de Socialistes célèbres… Les dérapages Antisémites et Racistes de :

    -Fourrier
    -Toussenel (voir « les juifs rois de l’époque »)
    -Proudhon
    -Marx

    …etc

    Trouvez-moi une déclaration raciste ou antisémite chez Bastiat ou Tocqueville…

    Votre lecture de la barbarie est a géométrie variable!

    @Renaud:

    Ce que vous décrivez n’a rien de libéral et vos exemples volontairement exagérés ne prennent pas avec moi.

    F.Bastiat n’était pas pour une suppression TOTALE de l’état, il était pour que celui-ci garantissent a chacun les droits naturels définis dans la déclaration des droits de l’homme, savoir:

    -Liberté
    -Sûreté (sécurité)
    -Propriété

    Vos exemples entre dans le cadre de la sûreté et sont, par conséquents, mal choisis…

    Vous confondez Anarchie et Libéralisme !

  21. Renaud
    Posted 24 août 2014 at 12:42 | Permalien

    Mes exemples ne sont la que pour prouver la débilité de s’attaquer au code du travail qui serait un frein à l’enrichissement et ils témoignent des mêmes arguments, à savoir il faut déréguler pour que la société libérale avance.
    Quant à la liberté et la sûreté B Franklin disait ceux qui peuvent renoncer a la liberté essentielle pour obtenir un peu de sûreté provisoire ne méritent ni la liberté ni la sécurité et n’auront ni l’une ni l’autre
    Et comme vous parlez de PJ Proudhonien, en mal, il a dit la propriété c’est le vol et j’attends qu’on me prouve le contraire

  22. LaVitreCassée
    Posted 24 août 2014 at 12:56 | Permalien

    Renaud:

    Vous parlez du « Proudhon » du début… A la fin de sa vie, sa pensée était différente et certains de ses ouvrages reflète bien cela:

    - »La théorie contre l’impôt » (1860)
    - « Du principe fédératif » (1863)
    - « La théorie de la propriété » (1865)

    Vous me semblez être de ceux qui se prétendent « Anarchiste » et dans le même temps soutiennent un état plus fort… Etrange contradiction, puisque l’anarchie rejette l’existence même de l’état.

  23. Posted 24 août 2014 at 13:17 | Permalien

    pas du tout, vous confondez avec l’extreme droite cromagnon libertarienne

  24. Posted 24 août 2014 at 13:28 | Permalien

    bravo

  25. LaVitreCassée
    Posted 24 août 2014 at 13:41 | Permalien

    Non… Les Libertariens sont des « Minarchistes », donc pour un état minimale…

    Les Socialistes Libertaires/Anarchistes et les Anarchos-Capitalistes sont pour une Société sans état !

    Vos connaissances en philosophie Politiques me semblent pour le moins légères (!)

  26. Renaud
    Posted 24 août 2014 at 14:15 | Permalien

    Tut tut tut
    J’ai cité Brassens pour dire qu’il faut une organisation pour le vivre ensemble, les libéraux ont détournés les propos anarchiste pour leur propre propagande
    A mon tour de dire que vous confondez, l’anarchie c’est l’ordre moins le pouvoir, ce que vous confondez avec l’état
    L.anarchie ne rejette pas les élections mais seulement dans leur forme actuelle, elle rejette la soit disant représentativité actuelle, elle prône le mandat unique et révocable à tout moment.
    Ceci dit pour y arriver il faut un peuple libre, éclairé, informé et motivé, autant dire qu’avec des gens comme vous on n’est pas près de voir ça

  27. LaVitreCassée
    Posted 24 août 2014 at 14:16 | Permalien

    Je précise que le « Tea Party » dont vous parlez plus haut, est surtout un « fatras » de différents courants politiques, dominé par le conservatisme…

    Un vrai libéral rejettera les idées anti-avortement, anti-mariage gay…etc puisqu’elles vont a l’encontre du principe de liberté individuelle, si chère a F.Bastiat !

  28. LaVitreCassée
    Posted 24 août 2014 at 19:16 | Permalien

    A mon tour de dire que vous confondez, l’anarchie c’est l’ordre moins le pouvoir, ce que vous confondez avec l’état
    L.anarchie ne rejette pas les élections mais seulement dans leur forme actuelle, elle rejette la soit disant représentativité actuelle, elle prône le mandat unique et révocable à tout moment.
    Ceci dit pour y arriver il faut un peuple libre, éclairé, informé et motivé, autant dire qu’avec des gens comme vous on n’est pas près de voir ça

    Renaud,

    Trouvez moi, dans le passé et a l’échelle d’un Pays, un exemple de ce qui se présenterai comme « l’état » et qui ne revendiquerai AUCUN pouvoir… Il n’y pas de confusion de ma part!

    Etat = pouvoir, a l’échelle d’un pays la présence de l’état est indispensable… Selon les libéraux, l’état doit être le garant de ce que vous appelez « l’ordre » et son action doit se faire peut sentir…

    L’ordre, ce n’est pas juste un mot dans lequel on peut fourrer tout ce que l’on veut!

    -Liberté
    -Sécurité
    -Propriété

    Les droits naturels et imprescriptibles de la Déclaration de 1789 antérieurs au pouvoir établit, comme défini a l’art.2… Voilà l’ordre!

    La démocratie directe dont vous parlez, je la connais bien… C’est celle que les Soviets (composés de marins, d’ouvriers) souhaitaient mettre en place en 1921, avant de se faire écraser, dans le sang, par l’armée rouge de Lénine et Trotsky (voir la révolte de Kronstadt)!

    Elle n’est possible (et elle fonctionne) qu’a l’échelle de communautés limités en nombre…

  29. Renaud
    Posted 24 août 2014 at 19:59 | Permalien

    Ce n’est pas parceque quelque chose a toujours existé qu’elle existera toujours surtout quand elle n’est que l’émanation humaine
    Avant, il était impensable de concevoir la société sans l’esclavage, il avait toujours existé et il existerait toujours
    Finalement l’idée s’est imposée que c’était une abomination mais il a fallu des siècles
    Il en est de même pour l’état ou ce qui s’en rapproche ce n’est pas parceque l’état symbolise le pouvoir depuis des lustres qu’il faut que ce soit ad vitam eternam il faut inventer une autre société, une autre gouvernance, voir plus loin, s’élever, sortir de la pensée unique, en un mot philosopher

  30. Trust
    Posted 24 août 2014 at 21:11 | Permalien

    « Les sondages sérieux sont clairs : bon an mal an 85 % des Français se prononcent CONTRE le fait de travailler eux-mêmes le dimanche ».

    Ils datent de quand vos sondages ? Y a moins d’un an, j’ai trouvé 2 articles qui citaient entre 56 et 68% des répondants pas prêts à travailler le dimanche pour BVA et une enquête de la CFDT.

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