Gérard Filoche était sur LCI l’invité d’Audrey Crespo-Mara mardi 26 août 9 h 30

 

Gérard Filoche : « C’est Valls qu’il fallait virer ! »

Le Point – Publié le 26/08/2014 à 17:31

VIDÉO. Connu pour son franc-parler, ce socialiste respecté est catastrophiste : si la ligne Valls est tenue, le Parti socialiste est en danger de mort…

Gérard Filoche, secrétaire national au Parti socialiste, interrogé sur LCI. Gérard Filoche, secrétaire national au Parti socialiste, interrogé sur LCI. © Capture LCI

Propos recueillis par Audrey Crespo-Mara
  • Par Jérôme Béglé

Invité d’Audrey Crespo-Mara mardi matin sur LCI, Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, ne mâche pas ses mots contre le Premier ministre. Au point de souhaiter que les députés socialistes fassent tomber le nouveau gouvernement.

REGARDEZ Gérard Filoche ci dessus

LCI : Qu’est-ce qu’il fallait faire ? Ça partait dans tous les sens… Virer Valls ? Ou Montebourg ?

Gérard Filoche : Dès que Valls mettait sa démission dans la balance, il suffisait de sauter sur l’occasion pour dire : On va réajuster les choses ! François Mitterrand disait : Il faut d’abord rassembler les socialistes, Valls ne rassemble pas les socialistes, il fait 5 % ! Donc la majorité des socialistes n’est pas représentée dans la politique de Valls.

Il fallait profiter de l’occasion pour dire : moi président, je fais un appel à tous les partis de gauche ! Aux Verts, au Front de gauche, à tout le monde, Mélenchon et Duflot ! Et je dis : On va faire une réunion et on va voir, dans la situation de crise dans laquelle nous sommes, ce que la gauche peut apporter en commun, les points essentiels qui pourraient nous rassembler, malgré nos divergences !

Mais, est-ce que ce n’est pas un peu utopique ? Mélenchon n’a jamais voulu appartenir à un gouvernement de François Hollande. Duflot en est sortie. Est-ce que cette union de la gauche, qui vous est si chère, est possible ?

Je suis sûr que si le président, puisqu’il a tant de pouvoirs personnels, hélas, prenait l’initiative de dire : Je suis élu par la gauche, nous sommes dans une impasse, par conséquent, je demande à ce qu’il y ait des rencontres, une table ronde, et que tout le monde cherche ce que nous avons en commun !, il se dégagerait quoi ? Une augmentation des salaires, plutôt qu’une augmentation des dividendes ! Le trimestre dernier, les dividendes ont pris 30,3 % de plus, au moment même où d’ailleurs les grandes entreprises recevaient le crédit d’impôt compétitivité à hauteur de 7 milliards ! Ce qui fait que, dès que ça commence, on voit qu’ils ne placent pas l’argent dans l’emploi ou dans l’investissement, ils placent l’argent dans les îles Caïmans ! Donc, il y a une impasse ! Le patronat ne veut pas faire le pacte de responsabilité. Gattaz, après-demain, va encore en exiger davantage !

Pour vous, Valls, c’est la gauche Canada Dry ?

Si parce qu’il appartient au Parti socialiste, il est de gauche, comment vous dire… Ça va être l’extrême droite de la gauche ! Mais c’est un tout petit bout maintenant… Je pense aux militants… Majoritairement, leur coeur est blessé ! Ils regardent ça avec stupéfaction !

« L’extrême droite de la gauche », cela correspond à quoi exactement ?

Au fait que, par exemple, on va faire l’ouverture du travail le dimanche. Parce que François Hollande, le 17 avril 2012, pendant sa campagne, il avait un discours pour le repos dominical pour tous… Et maintenant on va ouvrir le dimanche ! Il avait des paroles pour le droit du travail… Et maintenant, on a un ministre, Le Guen, qui dit : « Le code du travail est répulsif »…

Finalement, faire entrer des centristes dans le gouvernement serait plus logique pour vous ? Sauf que Bayrou dit : « C’est trop tard ! »

Oui, mais je m’en fous de ça ! Ce n’est pas le problème ! Est-ce qu’on garde le droit du travail ? Est-ce qu’on augmente les salaires ? Est-ce qu’on réduit la durée du travail ? Le chômage augmente pendant ce temps-là ! Les inégalités se creusent ! La misère s’étend ! Et ce jeu de rôle « Valls I, Valls II »…, est-ce que, oui ou non, on fait une politique de gauche ! Il y a une majorité de gauche au Parlement, rouge, rose, verte, il faut qu’on travaille ensemble !

Mais, vous pensez qu’aujourd’hui, Montebourg, Duflot, Mélenchon, peuvent vraiment s’unir ?

Mais bien sûr que oui !

Duflot, Mélenchon vont s’en laisser compter par Montebourg ?

Mais les alliances à gauche se sont faites, à plusieurs reprises, après des moments de grandes tensions ! En 1934, personne n’aurait pensé que la gauche allait s’unir, mais en 36, il y a eu le Front populaire !

Oui, mais ces personnalités – Duflot, Montebourg, Mélenchon -, vous pensez qu’elles peuvent s’unir, vraiment ?

Mais il le faut ! Sinon, elles se suicident aussi ! À quoi sert Montebourg ? À quoi sert Duflot ? À quoi sert Mélenchon ? S’il n’y a pas une dynamique et des gens derrière, des forces sociales qui attendent ça ! S’il y a une unité de la gauche, vous verrez le climat social se libérer, vous verrez des gens enthousiastes avec une croyance qu’on peut changer les choses ! Au lieu d’aller vers Le Pen !

Ce n’est pas trop tard pour Hollande aujourd’hui ?

Valls II, ça durera ce que ça durera… Mais les députés peuvent et doivent obliger l’exécutif à correspondre à la majorité populaire qui s’est exprimée dans le choix des députés au Parlement !

Mais justement les députés « frondeurs » vont s’ajouter les uns aux autres. Si, lors du vote du Budget dans un mois, ils franchissent le pas de l’abstention au vote-contre, ils vont précipiter la chute du gouvernement !

Bonne question ! Je suis pour que le pouvoir du Parlement l’emporte sur l’exécutif ! Et ce sera une bonne première !

Faire tomber le nouveau gouvernement serait une bonne chose ?

Il faut mettre en minorité la politique fausse ! Si je suis député, c’est un devoir de le faire ! Mettre Valls en minorité ? Oui ! Et qu’est-ce qu’il va arriver ? Eh bien le président doit écouter le Parlement ! Un président qui est démocrate écoute la majorité et forme un gouvernement qui correspond aux aspirations de cette majorité, et du coup ce sera à gauche !

Donc, pour vous, la solution passe par un vote contre le Budget, par exemple, pour que Manuel Valls quitte Matignon et qu’un Montebourg le remplace ?

Je ne donne pas de directives aux députés. Ils se radicalisent comme ils veulent. Mais ceux qui hésitent, à mon avis, n’ont pas raison, parce que le temps qui passe nous nuit ! Il nous conduit dans le mur ! On aura 20 députés à l’arrivée ! Ce sera pire qu’en 1993 ! Le PS suivra le sort du Pasok grec, il est passé de 44 % à 4 % ! C’est ce qui arrivera ! C’est pour ça que toute la gauche doit se retrouver et discuter. C’est ce qui permettra de relancer la machine économique, qui est le contraire de l’absurdité, absurde, absurde, absurde de la politique de Valls aujourd’hui…

La dernière grande crise politique, c’était en 1976, le départ de Chirac, c’était la droite qui était en miettes. Et là, c’est la gauche qui est en miettes !

Remarquez la droite est en miettes aussi de l’autre côté ! J’ose pas regarder l’UMP, ça ne m’intéresse pas trop, j’ai seulement peur qu’ils reviennent. moi je suis de gauche, la droite c’est pire, là ou Valls donne 40 milliards aux patrons, l’UMP donnera 100 milliards et nous y perdrons tous plus  !

La gauche en miettes, ça vous désole davantage…

Rien de grand ne s’est fait, dans ce pays, sans l’unité de la gauche ! Les grands moments de l’histoire, les grands moments des conquêtes sociales, les grands moments de bonheur, les grands moments où la France existe, c’est quand la gauche est unie ! Oui, ça peut arriver, c’est une question de volonté politique ! Et, à La Rochelle, dans quelques jours, je voudrais que ce soit cette idée-là qui passe !

23 Commentaires

  1. Posted 26 août 2014 at 19:17 | Permalien

    Michel Santi , économiste auteur de « splendeur et misère du libéralisme  » :

     » la part dévolue aux actionnaires a donc crû dans des proportions considérables ces douze dernières années. Autrement dit, la complainte patronale faisant de la baisse du taux de marge la raison profonde des faibles investissements et du moindre effort en matière de recherche et développement ne tient pas la route »
    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130513trib000764283/la-crise-ce-pretexte-pour-baisser-le-cout-du-travail-mais-pas-celui-du-capital.html

  2. LaVitreCassée
    Posted 26 août 2014 at 19:22 | Permalien

    S’agissant du C.I.C.E. (qui est une usine a gaz sans nom), vous omettez de préciser que les 8 plus gros bénéficiaires sont des entreprises… publiques !!!

    De là, votre argumentation ne tient pas…

  3. LaVitreCassée
    Posted 26 août 2014 at 19:42 | Permalien

    Emmanuel Macron pour remplacer Montebourg…

  4. Gilles
    Posted 26 août 2014 at 19:43 | Permalien

    Je viens de regarder votre intervention sur LCI, après l’annonce de la composition du gouvernement Valls II. J’imagine que, comme moi, vous n’avez pas été très surpris. Si, peut-être, pour ce qui concerne le ministère de l’économie: Emmanuel Macron, ex-banquier d’affaires de la banque Rothschid. Le signal est on ne peut plus fort.
    Si les « députés frondeurs » décidaient de ne rien décider face à ce « gouvernement de combat », quelles conclusions en tireriez-vous? et quid de la suite à donner?

  5. Posted 26 août 2014 at 19:46 | Permalien

    Macron ministre de l’économie …
    Fiche Wikipédia édifiante.

  6. Anonyme
    Posted 26 août 2014 at 21:18 | Permalien

    Bayrou a refusé une proposition de poste hahaha !!! il est beau le pouvoir socialiste hahaha

  7. Gilbert Duroux
    Posted 26 août 2014 at 21:44 | Permalien

    Gilles : « Si les « députés frondeurs » décidaient de ne rien décider face à ce « gouvernement de combat », quelles conclusions en tireriez-vous? et quid de la suite à donner? »

    Je connais la réponse. Si vous reprochez aux députés « frondeurs » de se coucher une nouvelle fois lors du vote de confiance ou lors du vote du budget, GF vous insultera comme il a insulté tous ceux qui n’apprécient pas, ici, le double langage.

  8. Anonyme
    Posted 26 août 2014 at 22:28 | Permalien

    Et bien voilà, la boucle est bouclée, le choix de ce « nouveau » gouvernement confirme l’orientation du début du quinquennat… Mentir aux 99 % pour engraisser le 1 %.

    Il ne reste que les « frondeurs » pour faire croire que « tout va changer » en faveur de la gauche et du peuple pressurisé…

    Que les gamins croient au « père-noël » est un mensonge, des parents, plutôt sympathique puisqu’il permet à l’enfant de recevoir un cadeau dont parfois il rêvait… ça reste cependant un mensonge.

    François Hollande va plus loin que le « père-noël », il ment délibérément au peuple infantilisé par les médias, pour offrir un maximum de cadeaux à ses amis du Medef…

    Et « ça » (Hollande et sa cour) insiste pour se dire de « gauche » et « progressiste » (le mensonge par excellence) … Et « ça » ne veut pas changer les institutions du bon côté…

    Ce type vit en dehors du monde réel…

  9. Coma81
    Posted 26 août 2014 at 22:29 | Permalien

    Le clivage à venir est celui entre libre-échange et protectionnisme. Le débat démocratique n’a jamais fait place comme il se doit à la question. C’est aujourd’hui seulement que le protectionnisme en tant que tel peut mobiliser une partie de l’électorat.

    Face à la crise du système eurolibéral, la solution ne viendra ni de la gauche, ni de la droite, ni du socialisme, ni du libéralisme. Elle ne peut venir que d’un protectionnisme national anti-UE.

    Il s’agit donc de construire une coalition politique cimentée par le protectionnisme. Elle sera composée – par la force de choses – majoritairement de libéraux tel Montebourg. On l’espère centrée à gauche, mais elle devra être ouverte à une certaine droite gaulliste.

    L’échec de ce projet politique signifiera soit le délitement eurolibéral sans fin , soit la victoire du projet protectionniste de la droite nationale bleu-marine.

  10. Jean Jolly
    Posted 26 août 2014 at 22:30 | Permalien

    C’est moi ci-dessus…désolé…

  11. Posted 26 août 2014 at 22:43 | Permalien

    je ne milite ni avec des « si » ni avec des pronostics, je me bats, nous nous battons, D&S

  12. Posted 26 août 2014 at 22:44 | Permalien

    non, ca rend plus aberrant le mécanisme, mais ca confirme

  13. Gilbert Duroux
    Posted 26 août 2014 at 23:24 | Permalien

    « je ne milite ni avec des « si » ni avec des pronostics, je me bats, nous nous battons, D&S »

    Les « si » et autres suppositions raisonnables permettent d’anticiper. Ça vaut mieux que de se laisser balloter au gré des événements et d’être toujours à la remorque.

  14. Posted 26 août 2014 at 23:51 | Permalien

    À BOUT
    Éléments de langage à l’usage des nouvelles éminences ministérielles de M. Valls, Premier ministre, et de tous les Raymond qui nous gouvernent ou nous amusent

    En 1976, le Premier ministre Raymond Barre annonça pour la première fois « le bout du tunnel » aux Français.
    Raymond Barre, inventeur du bout du tunnel

    Pierre Mauroy, premier Premier ministre de François Mitterrand, utilisa sept ou huit ans plus tard la même expression. « Le bout du tunnel », on y était.

    Dix ans plus tard, dans son ouvrage Édouard Balladur et les 5 millions de chômeurs1, Gérard Filoche, qui n’était pas encore député « frondeur » socialiste, remarque que « Après le premier choc pétrolier, on nous a annoncé sans cesse la « fin de la crise ». L’expression la plus utilisée fut : « le bout du tunnel est proche ». Tous le promirent à tour de rôle : MM. Chirac, Giscard et Barre dans les années 70, MM. Mitterrand, Mauroy, Delors, Fabius et Rocard dans les années 1980. Ils nous l’ont tous juré : on n’atteindra pas 500 000 chômeurs, on n’atteindra pas un million, on n’atteindra pas la crête des deux millions, on n’atteindra pas trois millions…

    « Le bêtisier sur ce fameux « bout du tunnel » est inépuisable. Dommage qu’il ne soit pas davantage présenté sur les chaînes de télévision, chaque phrase étant appuyée d’un graphique. Un tel montage serait une mémoire collective, une leçon d’école, pour les citoyens auxquels tant de fables successives ont été racontées. D’autant que chaque gouvernement prétendait qu’il n’y avait « pas d’autre politique possible » que la sienne.

    « M. Balladur, à son tour, a fixé le point d’inflexion, la crête, à la fin 1993. Michel Giraud, ministre du Travail n’a pas hésité à inaugurer son mandat en affirmant : « On verra le bout du tunnel quand, pendant deux mois de suite, on aura noté une stabilité du nombre de chômeurs… début 1994. »

    Vingt ans après, tel un Gascon, le président François Hollande annonce aux Français « le retournement économique »2, après leur avoir promis « l’inversion de la courbe du chômage »3.

    Hélas ! Il semble que ces courbes, ces statistiques, ces chiffres dont on nous rebat les oreilles soient sourds à la magie de l’invocation régulière. La croyance ne suffit pas.

    Par définition un tunnel est composé d’une entrée et d’une sortie, sans quoi il s’agit d’une simple impasse, d’un méchant trou. Nous aurait-on menti sur la nature de cette galerie sans fond, qui se révèle à l’usage assez mal étayée et sent de plus en plus le grisou ?

    Si l’on n’en voit jamais la fin, nous finirons par douter qu’un tunnel ait deux bouts, à l’image du fameux bout de bois de Raymond Devos qui, s’il n’avait été clown, eut fait un remarquable conseiller en communication ministérielle.

    Et si l’on doute qu’un tunnel ait deux bouts, le risque est grand qu’à force de creuser sans fin l’ont finisse par tourner brelot et même bredin.

    1 Éd. L’Harmattan, 1993
    2 Mai 2014

    3 9 septembre 2012

    À revoir pour le plaisir :

    http://www.dailymotion.com/video/xb2rrg_raymond-devos-les-deux-bouts-d-un-b_fun

  15. Roubachoff
    Posted 27 août 2014 at 0:24 | Permalien

    M. Filoche travaille et se bat, et il ne manque pas de nous le répéter. Nous autres, les citoyens, on ne fout rien et on vient juste profiter de notre temps libre pour lui casser les roubignoles sur son joli blog tout propre. Eh bien, non, monsieur Filoche ! Les citoyens aussi travaillent et se battent. Chaque jour, pour que ce pays ait un PIB, pour que les enfants aillent à l’école, pour que les malades soient soignés dans les hôpitaux, et pour payer la retraite de certains militants qui se croient supérieurs aux gens et les insultent copieusement.
    Votre engagement actif dans la politique ne vous confère aucune supériorité sur nous. C’est votre choix, nous le respectons, mais quand vous vous laissez voler votre parti par des Hollande et des Valls, ne comptez pas sur nous pour venir pleurer sur votre sort. A voir comment D&S pratique désormais la censure, et votre jubilation à ce sujet (un nouveau jouet dans votre bac à sable ?) je ne saurais trop conseiller à Mélenchon, à Duflot et au reste de la gauche de garder leurs distances avec vos troupes et vous. Apparemment, il y a chez les socialistes une tendance à l’autocratie qui se révèle à la première occasion venue.
    Une dernière chose : arrêtez d’aller répéter partout que le parlement doit prendre le pas sur le gouvernement. A mon grand regret, ce n’est pas ainsi que ça fonctionne dans la Vème république. L’arme absolue, c’est la dissolution, et Hollande et Valls ont déjà le doigt sur la détente.
    Voulez-vous que je vous étonne ? Je trouve qu’accuser les députés de chercher à garder leur gamelle est un peu court. Bien sûr, il doit y avoir quelques cas de ce genre, mais l’immense majorité de ces hommes et de ces femmes, et on le comprend, répugnent sûrement à favoriser le retour de la droite et à perdre toute possibilité d’influer sur le devenir du pays. Car un député sans son siège, ce n’est plus rien.

  16. Posted 27 août 2014 at 10:05 | Permalien

    lettre à mon député

    « Monsieur le député Régis Juanico,

    je souhaiterais une réaction de votre part sur une interrogation dont je ne trouve réponse.
    j’ai écouté sur un média tv, un journaliste économiste se revendiquant apolitique, affirmer
    « qu’une entreprise ferme toutes les dix minutes, en France… ».

    Comment cela peut être possible sachant qu’au deuxième trimestre 2014 les dividendes
    des entreprises ont progressé de 30,30 %, sans que les chiffres du chômage ne baissent,
    sans apparition d’investissement conséquent dans la recherche et l’innovation ?

    Les efforts que je fais en tant que salarié pour mon pays, ne vont-ils servir qu’à rémunérer
    des actionnaires de plus en plus voraces et destructeurs des conditions de travail ?

    j’ai le sentiment que le socialisme progressiste est abandonné par notre gouvernement au
    profit d’un néolibéralisme promu par le medef. puis-je me permettre de vous conseiller la
    lecture de se livre « Pourquoi l’égalité est meilleure pour tous » de Kate Pickett et Richard
    Wilkinson, 2014 étant une année où l’inégalité entre citoyen riche et citoyen pauvre augmente.

    merci de votre attention.
    en attente de votre réponse. »

  17. lionel mutzenberg
    Posted 27 août 2014 at 10:06 | Permalien

    Mon pauvre Gérard, tu es complètement bouché à l’émeri ! Tu n’as pas encore compris que ce n’est pas Manuel Valls le poblème, c’est François Hollande !
    Il fait le jeu du front national, même les plus réticents, aujourd’hui, commencent à regarder de ce côté là ! Est-ce que tu te rend conpte de ce que cela signifie ?
    Une union à gauche ? Mais, pour faire une union encore faudrait il le vouloir, et ton président bidon, il n’est, que pour lui même, un honnête commis de la finance !
    Enfin Gérard, toi qui n’est, ni sectaire, ni stalinien, ni un imbécile, tu joues à quoi très exactement ?
    Comme ton camarade Montebourg qui vient de souhaiter à son sucesseur,  » Bonne chance Manu ! » De l’humour montebourgeois, très certainement, qui, je pense, vu le contexte, sera apprécié à sa juste valeur.

  18. Dominique Babouot
    Posted 27 août 2014 at 13:01 | Permalien

    @LIONEL MUTZENBERG

    Oui c’est ca la mauvaise foi quand elle nous tient elle ne nous lâche plus!

    Il y a le feu au ps, il y a le feu à la gauche depuis le week-end dernier les militants du ps sont passés à l’insurrection contre Hollande et Valls et tout ce que vous trouvez à dire au lieu de les encourager c’est d’ergoter!

    Montebourg aurait du refuser la passation de pouvoir à son successeur selon vous.
    nous devrions tous, au moment ou les médias hésitent, lâcher le navire alors que nous avons réussi à faire bouger la ligne de direction.

    Ne nous y trompons pas j’ai écouté le premier ministre hier s’empêtrer à se justifier face à un Pujadas qui loin de lui servir la soupe semblait hésiter, cela c’est nouveau, cela ne trompe pas!

    Et puis Libé qui écrivait il y a quelques jours « Et si hollande se trompait à propos de l’austérité? »

    Impensable il y a seulement six mois!

    Oh bien sur ils essaient de reprendre la main, ces fumiers!

    Un sondage dans le parisien bien sur pour dire q’une majorité de français désapprouve c e qu’a fait Montebourg pour ajouter nuance, qu’une majorité de français pensent que Valls va échouer!

    D’ailleurs cela reflète bien l’ambivalence de l’opinion publique et cela n’apporte pas d’eau à votre moulin, les gens sont particulièrement désagréables!

    Oui ils pensent que la politique n’est pas bonne mais ils nous reprochent de la contester!

    ce n’est pas bien mais il ne faut rien dire car on se doit d’être disciplinés et solidaires d’un chemin qu’on ne partage pas et qu’eux mêmes ils avouent ne pas partager!

    C’est clair comme de l’eau de roche, les citoyens rejettent la politique menée mais refusent que ceux qui se disent de gauche tapent sur les responsables!

    C’est irrationnel, c’est invraisemblable mais c’est comme cela, vous devriez y réfléchir au lieu de critiquer à tort et à travers surtout dans des moments comme celui-ci ou on bouge ou on est sortis des rangs!

    Encouragez-nous Bon Dieu au lieu de toujours jouer les Cassandres et de nous seriner qu’on y arrivera pas!

  19. lionel mutzenberg
    Posted 27 août 2014 at 15:13 | Permalien

    Ce que tu écris n’est pas inexact, il est vrai que ceux qui sont dedans ressentent bien mieux les choses.
    Mais il faut nous comprendre, tout est en train de s’écrouler, et malgré les bonnes analyses de quelques socialistes, rien ne semble pouvoir atteindre la clique qui nous dirige.
    Et puis, tu sais, le discours de Gérard ressemble bien plus à celui de Jean-Luc Mélenchon, et du front de gauche, qu’a celui d’Arnaud Montebourg, Benoit Hamon, et quelques autre frondeurs.
    Alors oui, le doute est persistant.

  20. step
    Posted 27 août 2014 at 15:13 | Permalien

    @filoche.

    Finalement on est du même avis, à la différence que vous êtes un optimiste alors que j’ai fait des études parallèles d’histoire et de sociologie :)
    Il n’est pas dans l’intérêt de laisser autre chose qu’un champ de ruine au PS derrière son passage à FH. Mitterrand voulait faire un baiser de la mort au PC, Hollande fait la même chose au PS. Il faut bien éliminer les branches mortes de la politique en l’application des traités européens:)

    Ce que « Valls II » durera ? Le temps du nouveau mémorandum européen appliqué à la France. Ce n’est pas une question d’élection, cela se contourne ou s’ignore en europe, y compris les référendum.

  21. lionel mutzenberg
    Posted 27 août 2014 at 16:32 | Permalien

    Alors, si STEP à fait des études d’histoire et de sociologie, on n’est sauvé !
    Quand j’étais jeune militant ua parti communiste j’ai vu arrivé de jeunes cadres, intelectuellement supérieur à nous, les prolos.
    Quelques années après, de 22% aux élections, notre parti est descendu à moins de 2%.
    Le problèmes, avec les branches mortes, c’est que ce sont elles qui font vivrent l’arbre.
    Plus de branches mortes, plus d’arbres.
    Mais n’en voulons pas à STEP, on ne le lui a pas appris, donc il ne pouvait le savoir.
    A moins que TF1 ne lui donne l’info, comme de bien entendu !

  22. jean h.
    Posted 28 août 2014 at 8:47 | Permalien

    Le P.S. serait en danger de mort ? Enfin une bonne nouvelle ! Comment peut-on appeler « parti » un objet politique qui « rassemble » des Gérard Filoche et des Manuel Valls ? Quel peut être l’intérêt de ferrailler avec ces gens-là, congrès après congrès ? Comment des « militants » peuvent-ils hésiter entre ces deux lignes ? Passe encore pour les électeurs, mais des militants ? Voilà 31 ans que le PS ne sert qu’à détourner des voix de gauche au profit d’une politique de droite. Alors, les frondeurs et autres, je leur dis bravo, mais je leur dis aussi : il y a des gens qui comprennent vite à condition qu’on leur explique longtemps !

  23. admin
    Posted 15 septembre 2015 at 10:53 | Permalien

    Votre post est publié avec retard, mais publié, la modération est une obligation de responsabilité pour l’éditeur du Blog…. Un blog tenu par des bénévoles qui n’ont que leurs convictions à défendre

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