C’est la premiére fois que je donne la parole à Michel Rocard : (comme une fois déjà à Mario Soarès)

Changer le nom du PS, c’est le couper de son histoire et le fragiliser, par Michel Rocard 

LE MONDE | 03.12.2014 – Idées

Le Parti socialiste (PS) vit l’une des crises les plus profondes de sa longue histoire. Pourtant, quel paradoxe. Né du refus de la cruauté inhérente au capitalisme, ce parti s’est formé autour de la certitude longtemps affirmée, puis oubliée sans être pour autant démentie, que le capitalisme était caractérisé par une instabilité structurelle qui finirait par l’emporter. Or le capitalisme est toujours là.

Il a survécu à deux guerres mondiales et aux deux crises les plus gigantesques de son histoire (1929, 2006). Le capitalisme semble maintenant entré dans une période de convulsions, de drames, et de contradictions dont on ne voit guère comment il pourrait sortir.

C’est dans cette situation, que certains, y compris dans nos rangs, et faute d’avoir vu le PS de France porteur de solutions, veulent déclarer sa désuétude et programmer sa disparition. Ce serait pire qu’une folie, une faute et sans doute un geste suicidaire pour la France.

Les forces de progrès ont toujours besoin d’un emblème, d’un nom qui soit un signe de rassemblement. Dans cette période inquiétante où s’effondrent nos anciennes convictions et nos savoirs, la seule certitude qui demeure est que la somme des intérêts individuels qui constitue le marché est incapable de définir et de défendre l’intérêt général.

Certes, la liberté fut si menacée au XXe siècle qu’il ne faut transiger en rien sur sa priorité. Mais l’histoire a fait que le nom de la social-démocratie porte toujours la trace et l’honneur de ces combats. Et ce qui est menacé aujourd’hui est l’intérêt général. Il faut assurer leur compatibilité. Le nom du socialisme, s’il n’a plus guère de contenu concret, dit au moins cela, et ne dit même que cela.

La France n’est pas seule dans cette affaire, et il ne s’agit pas que de nous. Si le PS français est plus affaibli que d’autres, cela ne nous donne en rien le droit de les y entraîner. La disparition du sens de l’international est une des causes majeures de l’affaissement du PS français. Or à peu près tous les objectifs qu’il faut poursuivre maintenant sont internationaux, sinon mondiaux : réguler la finance, endiguer l’effet de serre, réconcilier chrétiens et musulmans, assurer la transition énergétique, recommencer la construction européenne, établir avec le milliard de Chinois ces rapports d’amitié dans la société civile qui dépassent le commerce comme la diplomatie. Préservons une affiliation qui peut nous y aider, notre nom compris.

Jaurès n’a pas quitté les mémoires

C’est le militantisme qu’il faut réinventer, le recréer moins électoral, plus social, territorial, environnemental et international. Nous ne le ferons pas seuls. La terre des ONG est en friche pour nous. Il n’y a aucune raison de les y laisser seules. L’affiliation internationale est ici la clé.

Dans un monde où tous les repères se diluent, les traditions prennent un poids croissant. En crise intellectuelle, la tradition socialiste au moins ne s’est pas déshonorée. Elle demeure, Jaurès n’a pas quitté les mémoires. Et puis, regardez les conservateurs de France : ils changent de nom tous les cinq ou dix ans, et ne savent même plus raconter leur histoire. Quant à l’espoir de recréer de l’émotion et du rassemblement autour d’une tradition, il est hors de portée pour eux.

L’un des drames les plus profonds de la période est la disparition du temps long. Depuis que l’écran a remplacé l’écrit, tout ce qui est complexe comme tout ce qui se situe et se comprend dans la longue durée a disparu de nos façons de réfléchir. C’est un suicide de civilisation. Les médias le leur demandant, les politiques d’aujourd’hui jouent à l’instantané (effet d’annonce…), ce qui est stupide et inefficace, et contribue à tuer leur beau métier qui consiste à planter des cèdres – des institutions, des procédures, des règles – en évitant de tirer dessus pour qu’ils poussent plus vite.

Si le consensus se fait sur la vision, il vaudra aussi pour la méthode : c’est progressivement que se mettront en place les éléments de la nouvelle société, dans l’énergie, le temps, la culture puis l’art de vivre. La machine devra continuer à marcher tout au long, ses cruautés et ses injustices ne s’effaçant que progressivement.

Cela appelle une dernière réflexion nécessaire, concernant le gauchisme. Qu’est-ce que le gauchisme sinon l’attitude consistant à refuser le discours politiquement correct auquel se sont ralliés les institutions et les chefs en place ? Il est des moments où une cure de gauchisme est nécessaire.

LA DISPARITION DU PS SERAIT PIRE QU’UNE FOLIE, CE SERAIT UNE FAUTE ET SANS DOUTE UN GESTE SUICIDAIRE POUR LA FRANCE

Le gauchisme, je connais, j’en sors, j’en suis, c’est ma famille. J’avais 16 ans, mon pays baignait dans la joie de la liberté retrouvée. Il tomba d’accord, tout entier, socialistes compris, pour entreprendre en Indochine la reconquête de son empire colonial. Je dénonçai cette honte, et me découvris gauchiste. Moins de dix ans après, rebelote, à propos de l’Algérie. L’accord était général. De nouveau, je fus gauchiste, et moins seul dès le début. Nous sauvâmes au moins l’honneur de la gauche. 

Et puis un bref moment – Mai 68 – je fus un chef gauchiste, estampillé extrémiste par le ministère de l’intérieur, pour avoir osé réclamer le droit à la parole dans la société hiérarchisée.

Franchement, n’y avait-il pas aussi quelque gauchisme à proclamer, dix ans plus tard, que l’accord solennel de toute la gauche autour du programme commun de gouvernement puis des 110 propositions du candidat ne préparaient pas la vraie transformation sociale dont la France et le monde avaient besoin ?

Une cure de gauchisme n’est donc ni pour me surprendre ni pour me déplaire. Mais, mais… le fondateur du gauchisme, au fond, est un camarade à nous qui s’appelait Karl Marx. J’ai grand crainte que nos gauchistes d’aujourd’hui ne soient en train d’oublier sa plus forte leçon. Il ne l’a pas écrite comme telle, c’est sa vie qui la donne. Elle est évidente à résumer : « Camarades, c’est bien de vouloir changer le monde. Mais vous n’y arriverez que si vous commencez à travailler comme des forcenés pour comprendre comment il marche… »

En l’absence d’une soudaine explosion générale, aussi peu probable que souhaitable, ce sera lent. Le peuple que nous défendons aura toujours besoin de ses emplois, c’est-à-dire que la machine marche. Or elle ne peut fonctionner que dans ses règles, qui certes ne sont pas les nôtres, mais sont celles dont elle a besoin. Si nous avons ensemble une vraie confiance et une vraie unité autour de notre vision de l’avenir long, nous n’avons pas le droit de dérégler la machine par des brutalisations de court terme qui peuvent l’affaiblir. Il n’y a de gauchisme utile que pertinent et cohérent.

Voilà la raison qui nous fait obligation de renouveler, renforcer, réunir notre Parti socialiste, dans la France d’aujourd’hui, le seul outil de demain. Ce faisant, nous pourrions même contribuer au réveil de quelques partis frères, renforçant par là la chance de voir éclore la société des hommes à la place de celle de l’argent.

Michel Rocard est ancien premier ministre (1988-1991).

22 Commentaires

  1. Axnon
    Posted 4 décembre 2014 at 2:17 | Permalien

    Rhétorique parfaite d’un bon élève du PS et même du gauchisme puisqu’il s’en revendique ; un peu trop bon élève.
    Notre vie, c’est pas ça ; c’est pas des discours ; c’est pas citer Marx dans des citations tronquées ; et Marx n’est pas mon camarade, il bossait pas comme moi ; c’est un penseur que je respecte et à qui je peux me référer. On peut pas tout mélanger ; et il mélange tout Rocard, le marxisme, le gauchisme. Marx aurait été étonné.

  2. Axnon
    Posted 4 décembre 2014 at 4:50 | Permalien

    Non, c’est pas Alzheimer, rien à voir ; c’est parfaitement énoncé ; trop, sans doute
    Arrêtez de dire que tout ce qui ne vous convient pas relève soit de la psychiatrie soit des faiblesses de l’âge.
    Nous n’intervenons pas tous de façon anonyme, que diable
    Et ces problèmes-là devraient avoir quant aux incursions malfaisantes de trolls bien reconnaissables à leur idéologie, une pratique appropriée.
    Je regrette c’est pas un jugement de valeur, Gilbert, de dire que la vieillesse est un naufrage.
    Le texte est, au contraire, plein d’allant, presque primesautier. C’est pas le texte d’un vieux ; c’est un texte qui analyse et qui est plein d’espoir.
    A le fouiller, on voit, bien sûr, plus de choses.

  3. Posted 4 décembre 2014 at 8:04 | Permalien

    oui, mais on peut souligner qu’il y a une surprise bonne dans ce texte, au moins une perception qu’il faut stopper les dérives du Vallssisme and cie

  4. archerducher
    Posted 4 décembre 2014 at 8:53 | Permalien

    ….et aussi l’inventeur de la CSG,et Gilbert a été gommé….

  5. Anonyme
    Posted 4 décembre 2014 at 8:56 | Permalien

    Tchi tchi

    http://www.dailymotion.com/video/x4rfvv_tino-rossi-tchi-tchi_shortfilms

  6. archerducher
    Posted 4 décembre 2014 at 9:20 | Permalien

    Qu’a-t-il apporter à la France Roccard en tant que Ministre ?
    Et au PSU,anti-CGT( se rappeler de Charlety en 68 ) non mais sans blague ! Un rebouteux du PS plutôt…

  7. Flourens
    Posted 4 décembre 2014 at 11:01 | Permalien

    On a rien d’autre a faire que de ressortir les morts vivants du formol
    C’est pitié que de voir le PS en arriver à ce point, surtout pour enfoncer des portes ouvertes et en référer encore une fois à Jaurès qui doit manifester un peu d’exaspération s’il peut nous voir
    Et puis qui a mis toute cette machine en branle qui a tout accepté sur l’Europe qui maintenant nous pressure, cela fait longtemps que le PS n’est plus de gauche mais la traîtrise de FH l’a révélé au grand jour
    Alors qu’il change de nom ferait enfin perdre leurs illusions à ceux qui pensent qu’il serait encore un peu à gauche
    Tu vas nous dire qu’il y a des gens de gauche dans le PS, je vais te répondre qu’il n’y a que le résultat qui compte et le résultat c’est j’aime l’entreprise

  8. Dominique Babouot
    Posted 4 décembre 2014 at 11:28 | Permalien

    Raison de plus pour encourager, les avancées si maigre soit-elle, malgré ce que vous pouvez écrire, je suis persuadé que la charte en était une, ceux qui n’ont pas voté por on raté une occasion!
    Hier dans ma section sur 50 adhérents, 24 sont venus voter, la charte a été approuvée par 23 et une abstention, aucune voix contre, il y avait une seule candidature pour les départementales, le quator a obtenu 18 voix il y a eu 4 blanc et 2 nuls.

    Première remarque: les militants qui sont venus voté ne l’ont pas fait uniquement que pour les cantonales!
    deuxième remarque: la charte a été approuvée largement dans ma section, ou les tenants de l’aile gauche (1/3 en moyenne) l’ont largement approuvé! Le nombre de votants n’étaient pas inférieur à d’habitude (25 sur 45 inscrits)

    Voilà la réalité du terrain, bien loin de la description que fait Filoche de la réalité du ps.
    Bien sur de leurs positions confortables(pyrennees atlantiques etc …), les boutes feux sont à sans lieu de connaitre ce que nous vivons dans la grande majorité des sections de ce parti!
    Hors c’est dans les sections qu’on vit sa vie militante pas dans des regroupements enflammés de minoritaires ou on a l’impression que demain sera le grand soir parce qu’on remplit les salles!
    En tout cas, c’est la réalité, ceux qui veulent aller trop vite trop fort mettent en difficulté ceux qui sont dans les secteurs les plus faibles!
    La radicalité OUI, le sectarisme NON, je paraphrase Benoit Hamon!

  9. lionel mutzenberg
    Posted 4 décembre 2014 at 11:54 | Permalien

    Michel Rocard ! et puis qui encore ? Rocard n’a jamais été un premier de gauche, à cause de sa politique vous vous êtes fait virer comme des malpropres en 1993 !
    Mais bon, je sais bien, les échéances électorales arrivent, avec elles vont revenir les grands discours de nos socialistes à l’abri du besoin.
    Derniers en dates, 2012, François Hollande, plus à gauche que Jean-Luc Mélenchon !
    Laisse tomber Gérard, cela ne prend plus, même auprès de celles et ceux les moins engagés.
    Vous avez écœurée trop de monde. mais vous aurez remplie votre contrat passé en 1981: le parti communiste est moribond.
    Le FN fera un très bon score en 2017, et alors, ce ne sera pas la première fois dans notre histoire, que vous aurez servi la soupe à l’extrême droite.
    Contenir les staliniens, tu le répète dans tous tes messages; faire barrage au bolcheviques !
    Bravo, tout le Medef applaudit, et vous remercie de votre contribution.
    Pas toujours désintéressée, comme tu le sais, tes camarades privilégiés, élus par la base, en sont témoins.
    La mayonnaise politicienne ne prend plus !
    Dommage que tu te soit fourvoyer avec ces voyous, et je pèse mes mots.

  10. Posted 4 décembre 2014 at 13:50 | Permalien

    a paris, c’est clair : 7 941 NPPV, Blanc, Abstention, contre sur 9 145 inscrits soit un total de 86,83 %
    et seulement 13,17 % de Pour.

  11. Posted 4 décembre 2014 at 13:56 | Permalien

    oui c’est tout à fait vrai Michel Rocard est loin d’être un des plus vertueux de la gauche, surtout quand il était au gouvernement, c’est en ça que ses propos là sont surprenants et valent d’être notés…

    décidément tu ecris : » Contenir les staliniens, tu le répète dans tous tes messages; faire barrage au bolcheviques ! »
    t’a pas encore compris que Staline a liquide tous les bolcheviks ? et que je défend les bolcheviks (majoritaires et révolutionnaires) contre les staliniens contre révolutionnaires ? C’est dur hein, de reviser sa propre histoire

  12. Jean Jolly
    Posted 4 décembre 2014 at 14:14 | Permalien

    Rocard écrit :

    « L’un des drames les plus profonds de la période est la disparition du temps long. »

    Et encore :

    « Si nous avons ensemble une vraie confiance et une vraie unité autour de notre vision de l’avenir long, nous n’avons pas le droit de dérégler la machine par des brutalisations de court terme qui peuvent l’affaiblir. »

    Il se réveille Michel, vieux motard que jamais. Jean-Luc Mélenchon écrivait déjà en mars 2012, donc avant les élections présidentielles :

    « Provoquer le débat et politiser les enjeux, telle est la vocation affichée du terme « planification », choisi par le Front de gauche pour défendre son programme écologique. De quoi s’agit-il ? De réintégrer la notion de temps long, par opposition au temps court prôné par le capitalisme. »

    ICI : http://www.humanite.fr/politique/la-planification-ecologique-ou-le-temps-long-du-developpement-491570#sthash.ooItHiEy.dpbs

    Vite la VIe République !

  13. lionel mutzenberg
    Posted 4 décembre 2014 at 16:14 | Permalien

    Curieuse manière de défendre les Bolchevicks, c’est à dire les artisans de la révolution d’octobre 1917.
    Je n’ai jamais été stalinien au sens idéologique.
    Je suis un fervent partisan de la révolution d’octobre, mais aussi un fervent partisan de Robespierre qui fut, pour moi, le révolutionnaire de 1789.
    Pas parce qu’il fit raccourcir des ci-devant, ce qui est d’ailleurs discutable au niveau de sa propre responsabilité, mais parce qu’il mit le système monarchique en faillite.
    Le pouvoir n’était plus héréditaire, elle est là, la révolution.
    Je n’ai toujours pas compris que l’on ai privilégié Marx, et le Marxisme, alors que nous avions une histoire révolutionnaire bien plus riche, et plus proche de notre mentalité, avec 1789, 1830, 1848,1870, 1936, 1968, sans parler des deux guerres mondiales.
    Il y avait là une bien plus riche matière à comprendre notre monde, à cerner nos institutions, à comprendre nos mentalités.
    Tous les êtres humains sont différents, ils sont le produit d’un tout, et peuvent très bien, avec leurs différences, s’unir Gérard, à condition qu’ils se respectent, et qu’aucun d’entre eux ne se braquent au prétexte d’une connaissance que n’aurait pas l’autre.
    Les mots sont parfois trompeurs, car ils ne reflètent pas toujours exactement ce que l’on pense. La maitrise des mots n’est pas donné à tous, tu devrais savoir cela, puisque, toi, tu les maitrises parfaitement.
    L’instinct d’appartenances à une classe sociale est fondamentale, dans l’action militante; mais il ne compense pas toujours la faiblesse, à la base, de la formation que donne l’instruction.
    Vive la VIème République, comme le dit si bien notre camarade JEAN JOLY.

  14. Bob le camarade
    Posted 4 décembre 2014 at 21:21 | Permalien

    « a paris, c’est clair : 7 941 NPPV, Blanc, Abstention, contre sur 9 145 inscrits soit un total de 86,83 %
    et seulement 13,17 % de Pour. »

    Rien compris.

    En tous cas dans la Marne c’est encore plus clair : magouilles, baston et recours en justice.
    De plus même Camba reconnait que seul de 60 000 à 70 000 adhérents sont à jour de cotisations.
    En vérité c’est même pas certain vu les magouilles de certaines fédés, mais que peut représenter le vote d’un parti dont les adhérents dits à jour ne représente plus seulement que prés du tiers du nombre d’adhérents claironnés… aucun intérét.

    ————–
    « Les militants socialistes marnais n’étaient pas les seuls à aller voter hier. Dans toute la France, les 150 000 adhérents du PS étaient invités à choisir leurs candidats aux départementales mais aussi à approuver « la charte des socialistes ». Pour voter, il fallait être à jour de cotisation, ce qui n’est le cas que de « 60 000 à 70 000 » d’entre eux, selon Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire. »

    http://www.lunion.com/region/ps-la-federation-marnaise-se-dechire-ia3b24n450621

  15. crayencour
    Posted 4 décembre 2014 at 22:07 | Permalien

    De toutes les façons, ce parti ferait bien de renoncer à ce nom de socialiste; il ne le mérite pas.
    Quand au camarade Valls, il a l’air d’être entrain de comprendre que quoiqu’il fasse le patronat ne le soutiendra pas car il y aura toujours plus à droite que lui. Et comme il a déjà perdu le soutien de tous les déçus qui avaient placé leurs espoirs en lui en 2012…
    Au moins lui et Hollande ont réussi à mettre en application deux de leurs annonces: le communisme n’existe plus en France et la gauche est entrain de mourir.
    Encore merci

  16. Dominique Babouot
    Posted 4 décembre 2014 at 22:57 | Permalien

    Quelle malhonnêteté de mélanger ceux qui votent et qui ne votent pas ainsi que ceux qui s’abstiennent ou votent blanc avec ceux qui votent contre!

    Si on poursuit ce raisonnement, on pourra dire que Sarkozy ou Fillon ou Juppe auront perdu en 2017 parce qu’ils auront obtenu une minorité des inscrits par contre ils seront président de la république, bah oui gros ballot!

  17. Gilbert Duroux
    Posted 5 décembre 2014 at 2:35 | Permalien

    Le boycott n’a été d’aucun effet. Dans tous les journaux il est simplement dit que les socialistes ont voté à une écrasante majorité (78 %) la charte éthique de leur parti. La question de l’abstention, tout le monde s’en fout, comme pour toutes les élections politiques d’ailleurs.
    Si vraiment la question de la légitimité se posait suite à un résultat électoral, les électeurs s’insurgeraient à propos des cumulards. j’ai lu dans je ne sais plus quel canard que certains hommes politiques cumulaient, avec leurs différents mandats, plus d’années de mandat que d’années de vie.

  18. axiome
    Posted 5 décembre 2014 at 2:39 | Permalien

    Bayrou a liquidé l’UDF, mais il reste propriétaire de ce sigle, et les centristes de droite n’ont pas pu s’en emparer…
    VALLS voulait commettre la même opération avec PARTI SOCIALISTE… Liquider le parti, fusionner avec BAYROU aujourd’hui et JUPPE demain…Bonjour l’olivier et bonjour la marguerite: cette recomposition à l’italienne aurait fait bander la banque centrale et la ROTSHILD-MACRON…
    VALLS vient de s’apercevoir que le mot socialiste est un adjectif et que AUBRY+MONTEBOURG+…etc… pouvait parfaitement créer le PSP (parti socialiste progressiste) ou le PSA (parti socialiste autonome)…etc…
    Dans un tel contexte, la recomposition à l’italienne devient aléatoire… Le vieux sage ROCARD fournit un argumentaire pour que l’inepte VALLS puisse se rétracter!!!

  19. Posted 5 décembre 2014 at 4:52 | Permalien

    en fait valls est en train de se faire virer, mais nous ne devez pas etre les rois de l’analyse, vous, vous n’avez pas de ligne, vous preferez repeter a bailler que le PS est mort et la gauche aussi, vous ne construisez pas, rien, jamais

  20. Gilbert Duroux
    Posted 5 décembre 2014 at 15:51 | Permalien

    Mais on s’en fout que Valls se fasse virer, on n’est pas obsédé comme toi par le nom des ganaches qui nous gouverne et qui sont parfaitement interchangeables. Le départ d’Ayrault a été présenté comme une victoire, on a vu ce que ça a donné. Le problème c’est la ligne politique du pouvoir « socialiste ».

  21. JEAN
    Posted 6 décembre 2014 at 0:14 | Permalien

    Je pense comme vous monsieur Filoche.

    Je pense que M.Valls qui fanfaronne partout qu’il est un  » guerrier  » n’est qu’un petit tigre de papier et qu’il va bientôt être jeté comme un kleenex ayant déjà servi.

    M.Macron a parallèlement le patronat aigri dans la rue contre lui, c’est assez cocasse quand on sait tout ce qu’il leur a déjà donné et qu’il ne fait le pauvre môssieur, qu’appliquer les directives de Berlin.

    Le patronat nous joue la comédie « en prenant la rue ». Dois-je considérer cet épiphénomène de façon subliminale comme un remake post-moderne des ligues de 1934 ? Est-ce que j’exagère tandis que se prépare dans les écuries d’Augias, un 21 avril redoublé sous bannière UMP-FN?

    Deux options se présenteront rapidement au président de la République :

    1/ Macron prend la suite de Valls et devient premier ministre pour parachever l’œuvre  » Blairiste  » de son maître avec l’adoubement du chef de l’Etat, complice de la manœuvre. Un fusible en chasse un autre…

    2/ Le président de la République dissout l’Assemblée Nationale.

    J’opte au vu des évènements bancaires qui viennent sans attendre pour la seconde option. Nous en reparlerons sans doute.

    A ce propos, voici un article qui précise en bonne part où nous nous situons dans la crise, l’ Histoire , l’espace et le temps :

    Article :

    « Qui croit encore aux plus-values de barbarie financière contre la démocratie ? » par Pierre Sarton du Jonchay (blog de P.Jorion ) :

    http://www.pauljorion.com/blog/2014/12/05/qui-croit-encore-aux-plus-values-de-barbarie-financiere-contre-la-democratie-par-pierre-sarton-du-jonchay/

  22. JEAN
    Posted 6 décembre 2014 at 1:51 | Permalien

    Oui, vraiment étonnant cet article de Michel Rocard.

    Personnellement, je trouve cet article tout à fait lumineux.

    Je comprends la capacité de penser librement de M.Rocard. Mais il est étrange que la personne soit si éclairante lorsqu’elle n’a pas de responsabilités politiques immédiates et qu’elle s’obscurcisse si profondément lorsqu’elle goute au pouvoir. Même du bout des lèvres.

    Je me souviens d’une triste vidéo où on le voyait courber l’échine devant des responsables du Medef, lors d’une université d’été. Tout en pérorant que  » Marx, c’était bien fini », on le voyait gesticuler dans un couloir, comme poussé par les patrons jovials et rigolards qui le secondaient. Les types du Medef rigolaient et se fichaient de lui, face à tant de zèle en leur si bonne compagnie. Ils n’en demandaient pas tant.

    Mais proportions sans doute, il faut garder.

    Je me souviens que l’homme a eu en son temps, un accident de planeur, si je ne m’abuse. Tel Icare, l’homme de pouvoir a fait une chute libre. Ressorti indemne de l’accident, est-il après sa convalescence devenu comme au début de sa vie, une sorte de sage lumineux ? Cet article témoigne d’une vive jeunesse d’esprit en tous les cas. Il peut aider demain à l’insurrection des consciences. Il peut aider la jeune génération qui se perd dans les dédales idéologiques des Gauches à s’orienter vers une nouvelle radicalité et à demander à nouveau : l’ IMPOSSIBLE, comme en 1945, 1968 & 1989.

    Un doute m’accable, cependant.

    A deux mois d’élections importantes en France, j’entends déjà à la radio depuis trois jours, comme le début d’une « gauchisation du discours » …

    Musique encore timide, mais déjà prégnante.

    Dans la bouche même de ceux qui nous font revenir au temps de l’esclavage, à l’époque d’avant le CNR et « les Jours Heureux » …oui, qu’il est étonnant de réentendre par petites touches de petites pépites verbales labellisées  » de Gauche « …

    De là vient ma méfiance. La campagne de communication en vue de rassembler les ouailles dispersées et en colère pour les ramener docilement au bercail pour  » bien voter  » dans deux mois, n’a-elle pas déjà commencé ?

    Si certains s’imaginent que l’on prend les mouches avec du vinaigre, ils se trompent odieusement. Ce temps béni d’autrefois, est bien mort.

    L’élection de M.Hollande fut l’ultime tentative d’intimidation intellectuelle.

    Maintenant que le roi est nu et que nos mandants ont vomi leur corpus idéologique en totalité jusqu’au terme  » socialiste  » qui les définissait encore hier, il ne sert plus à rien de tirer sur des cordes artificielles, fut-elle vocales.

    Lui, le nouveau bétail, rendu corvéable à merci par nos cyniques gouvernants, ne l’entendra plus tout à fait de cet oreille.

    Cependant, oui, un bien étrange texte de M. Rocard, effectivement.

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