• Par gerardfiloche pour D&S n°231 janvier 2016
• Certes on peut espérer un mouvement social qui change la donne. Cela peut arriver et nous y travaillons. Un mouvement social serait le meilleur remède contre les trahisons du gouvernement Hollande, Valls, contre la casse du code du travail, contre le blocage des salaires et la hausse pharamineuse des dividendes, contre le chômage de masse et la misère sociale. La situation est tellement explosive qu’un tel mouvement peut survenir à tout moment. François Hollande s’est moqué de ceux qui allaient « chercher des manifestants en Grèce alors qu’il n’y en avait pas en France » et de « ceux qui invoquaient sans cesse le thermomètre des luttes ». Qu’il prenne garde cela peut arriver tant la contradiction est grande entre la politique qu’il défend et celle qui est attendu par des millions de nos concitoyens de gauche. Des millions de salariés sont indignés par le traitement discriminatoire réservé à ceux d’Air France et de Goodyear.
Certes, des millions de militants, d’électeurs sont désemparés, en colére, déçus, abattus, divisés et « n’y croient plus ». On entend tous ces désespoirs dans les réseaux sociaux, dans les réunions, dans les associations et syndicats. La division fait rage dans les rangs de la gauche trop prompts à s’excommunier et à s’accuser sans réfléchir suffisamment. Après cinq ans de « macroneries » a contrario de tous les espoirs du « discours du Bourget », il y a des arguments pour désespérer en effet. La gauche-Uber cette fois aura fait pire que dans 100 ans de son histoire. Avec Blum, Mauroy, Jospin, on progressait, de 40 à 39 à 35 h, on gagnait du Smic, des congés, des droits, des retraites, de 65 à 60 ans, des protections, du respect. Là avec Hollande et Valls, on a perdu, ils ont même remis en cause ce qu’ils défendaient quelques années auparavant en tant que socialistes. Même sur des questions démocratiques : déchéance nationale, état d’urgence, amnistie des syndicalistes, droits des délégués du personnel et CHSCT, élection des prud’hommes… Dire que Francois Hollande défendait le repos dominical et promettait aux salariés de Goodyear d’interdire les licenciements boursiers tout en promettant l’amnistie des syndicalistes…
Mais pourquoi se résigner, pourquoi baisser les bras, pourquoi accepter la défaite sans combat ? La gauche avait tout il y a 3 ans à peine : l’Assemblée, le Sénat, la présidence, 2 villes sur 3, 61 départements sur 100, 20 régions sur 22. La politique Hollande Valls Macron a fait perdre tout ça, 5 défaites en 3 ans, elle a mis deux fois Le Pen en tête, le 29 mai 2004 et le 6 décembre 2015, elle a éliminé la gauche de régions entières, le désastre du 13 décembre donne 388 conseillers FN et 355 conseillers régionaux PS seulement. Si cela prouve que la politique Hollande est un désastre, cela ne prouve pas que le pays a viré à droite ni que la gauche a perdu : car LR et FN ne gagnent pas tant en voix qu’en pourcentage, et l’écrasante majorité des électeurs de gauche n’a pas basculé à droite mais vers l’abstention.
La gauche c’est le salariat. La gauche c’est ceux qui produisent les richesses et n’en reçoivent pas la part qu’ils méritent. Le salariat c’est 93 % des actifs, on est très loin des vaines menaces « d’ubérisation » que les Macron/Valls-Uber essaient de tourner contre lui. Le salariat, c’est aussi la jeunesse en formation, le salariat c’est les chômeurs provisoirement et injustement privés d’emploi, le salariat ce sont les retraités dont l’existence ne dépend pas de l’épargne, mais de la retraite par répartition. Le salariat n’a aucune raison de perdre, de se démobiliser: ceux qui cultivent, ils existent, la « politique café du commerce », en pronostiquant des évènements irrationnels pour 2017 ou 2002, cela n’a aucun intérêt. On doit, lutter dans le cadre des calendriers réels, sans laisser perdre de temps, (si certains ont les moyens d’attendre, ce n’est pas le cas de la majorité de notre classe sociale) il y a urgence sociale, 6,15 millions de chômeurs, 9 millions de pauvres, 50 % des salaires en dessous de 1670 euros, on ne spécule pas pour après-demain, on combat pour aujourd’hui, et on est pressés, très pressés, chaque jour, chaque lutte, chaque argument, et aussi chaque vote comptent.
Car ce qui n’était ni bon ni acceptable sous Hollande, doit être rejeté, mais pour autant tout ce qui menace de venir n’est pas égal. Les yeux doivent être ouverts, les approximations et les ignorances faciles doivent être écartées. Ce sera mille fois pire en misère et inégalités sous Sarkozy-Juppé et dix mille fois pire, avec menaces vitales, sous Le Pen. La victoire de LR et FN nous ferait perdre ce qui nous reste encore comme salaires et dignité. LR ce sera la 5° semaine de congés en moins, la fin des 35 h et de la durée légale du travail, la fin du smic, la retraite à 65 et 70 ans. FN, parti à direction fasciste, ce sera une écrasante défaite historique de cent ans de luttes sociales, un retour à Pétain. Aucune raison de s’incliner devant un pareil horizon. Il faut battre les défaitismes, les Cassandre, les résignations, les capitulations, les divisions. On a les forces sociales et politiques suffisantes, et même majoritaires à la base, pour empêcher le désastre en 2017 et renverser la mauvaise vapeur.
Que nul à gauche ne vienne donner des leçons. Unité et respect entre tous ! Nul n’a pu empêcher ces dernières années de casse des droits du travail et donc, des salaires. Pas d’arrogance, pas de supériorité de quiconque. Humilité ! Quand le PS reculait toute la gauche reculait faute de réponse adéquate : le grand remplacement ne s’est pas fait. Qui a lutté avec succès contre l’ANI, la loi Sapin du 14 juin 2013, contre la loi Ayrault contre les retraites du 18 décembre 2013, contre la loi Macron du 8 août 2015 ? Où sont les forces mobilisées ? Ou l’unité a t elle été réalisée efficacement entre forces de gauche et forces syndicales pour mobiliser et barrer la route aux projets scélérats de Valls et Macron ? La polémique interne à la gauche n’aide en rien, elle aggrave tout. Sans unité, dans son histoire, la gauche n’a rien réussi. Elle n’est rien sans rassembler ses forces. Si l’on veut chercher des exemples positifs, il faut regarder en Espagne et les alliances nouées pour Madrid et Barcelone, il faut étudier le Portugal et le compromis passé pour gouverner Lisbonne à gauche, il faut se féliciter en Grande-Bretagne du renouveau du Labour derrière Jérémy Corbyn. Et s’il ne fallait pas signer le diktat du 13 juillet, Alexis Tsipras, dans son courageux petit pays qui fait 2 % du Pib européen, a été dominé par le putsch des ordo-libéraux allemands : sa stratégie est pour le moment une impasse mais il n’a pas totalement capitulé, et ne mérite pas les accusations de trahison lancées sans réflexion ça et là ; l’avenir en Grèce ne peut pas contourner Syriza et il dépend du reste de l’Europe, de nous. De façon générale en Europe, il n’y a pas de voie unique, la reconstruction de la gauche passe à la fois en dehors des partis sociaux-démocrates et en-dedans. Est-ce le moment, en prétendant que « tout est foutu », de mettre des préalables, des exclusives et vetos, d’exiger des scissions, des règlements de compte, est-ce le moment de défendre des programmes indéfendables irréalistes, jusqu’au-boutistes ?
Ou n’est-ce pas plutôt le moment de chercher des accords, d’unir la gauche sur des bases réalistes, crédibles, applicables concrètement ? Les « promesses » pas tenues du discours du Bourget de Hollande, on peut les renouveler en mieux et en se donnant les moyens, la force de les faire gagner en les mariant avec le programme du front de gauche et des écologistes ! Mais pour cela, et c’est possible, on le peut, on le doit, la gauche doit se rencontrer se refonder, se donner un plan pour 2017
6 mois pour la méthode et pour la plateforme, 3 mois pour les primaires
Il faut définir la méthode.
Comment travailler dés aujourd’hui une alternative pour éviter la déroute de la gauche en 2017 ? Sinon en commençant par travailler à une plateforme politique de gouvernement rose rouge verte pour 2017-2022 ? Est-elle possible ? Oui, bien sur, si elle est envisagée comme une plateforme de compromis ni libérale, ni gauchiste, si elle se situe au cœur de la gauche et des écologistes. Elle est possible si elle s’inspire d’un compromis comme celui qui gouverne au Portugal, si elle dépasse la contradiction dans laquelle est tombée Syriza, si elle s’inspire à la fois de la politique indépendante et de la politique unitaire de Podemos, si elle tire parti de l’aspiration qui a permis l’extraordinaire victoire de Jérémy Corbyn dans un Labour qu’on croyait tous perdu.
Qui peut concevoir cette plateforme ? Elle peut et doit être l’objet d’une préparation entre tous les représentants des forces de gauche et des écologistes qui se sentent concernées, acceptent l’intégralité du processus, et manifestent leurs volontés de compromis à gauche. Il ne s’agit pas d’opposer réformisme et révolution, il ne s’agit pas d’opposer programme minimum et programme maximum, mais d’écrire un programme de transition éco-socialiste pour gouverner cinq ans. Il s’agit d’intégrer toutes les composantes de la gauche : il existe 19 partis, 30 orientations en leur sein, et 8 syndicats. La base d’une plateforme doit rassembler et convaincre, pas écarter ni cliver. Elle ne peut être ni libérale, ni sociale libérale, ni gauchiste : elle doit se situer au cœur de la gauche et des écologistes au milieu de toutes les forces rassemblées, veiller à être réaliste, sachant que la France est majoritairement de gauche et que nous viserons, par ce texte, à ce qu’elle s’exprime. Elle décrira moyens et rythmes pour faire les changements essentiels majoritairement plébiscités par notre peuple. Une période de pré-discussions doit forcément avoir lieu dans les partis, syndicats, associations, rassemblements citoyens, pré textes et textes doivent circuler jusqu’à ce que des sortes d’assises permettent de préfigurer des projets affinés publiquement.
Jusque là, et en même temps qu’on discute sur la plateforme, il faut se mettre d’accord sur la méthode : l’idée est d’arriver à une seule plateforme, pour des primaires de toute la gauche, et le but étant qu’un candidat unique de gauche soit ainsi démocratiquement désigné. Car il s’agit non pas de faire des scores de 4 ou 6 ou 10 % sur un candidat ou un autre, le but est ambitieux : il est de booster un seul candidat pour qu’il passe en tête de la gauche, et qu’il soit 2° au premier tour et puisse permettre de rouvrir les portes de la victoire, ce que la politique de François Hollande ne lui permet visiblement plus. Et ce qu’aucun candidat isolé actuel ne peut envisager une seule seconde actuellement.
Nous voulons un candidat unique de toute la gauche et des écologistes, porté par toute la gauche. Seule façon de gagner d’être au 2° tour de 2017 et de pouvoir le gagner.
L’enjeu d’une telle plateforme, le sérieux, le travail, la volonté d’accord qu’elle implique entre tous, sont le garant du processus entier : sans plateforme aucune confiance ne peut exister. La trahison quasi quotidienne de ses paroles par François Hollande, thème par thème, depuis cinq ans, a découragé sinon ruiné beaucoup d’espoirs démocratiques et citoyens. Il faut redonner la confiance en commençant par la politique : ce qu’on peut faire, ce qu’on va faire, comment on peut le faire. Pas de phrases en l’air, pas de libéralisme, ni de révolutionnarisme, il faut conquérir et entrainer une majorité réelle de la société et pour cela, une majorité du salariat, sa force sociale principale, tels qu’ils vivent, comme elles sont, selon leurs aspirations profondes.
Personne ne dictera semblable plateforme, personne ne détient, ni la vérité, ni la science, toutes et tous doivent y travailler ensemble, dans des cercles et commissions, et publiquement. Pareille plateforme rose, rouge, verte, de toute la gauche sociale et écologique peut prendre six mois à se construire, dés lors que le chemin ensuite est clair : primaires puis acceptation par tous de l’issue de ces primaires pour un candidat unique qui défendra la plateforme.
L’essentiel est la plateforme de la gauche et des écologistes
En même temps, vite, on peut commencer à définir une pré-plateforme commune éco-socialiste : c’est possible si elle prévoit la rupture avec l’austérité, une relance pour combattre le chômage de masse, une réforme profonde bancaire et fiscale, une redistribution des richesses en commençant par la hausse des salaires et des minimas sociaux et la taxation des dividendes, par le combat frontal contre la fraude fiscale, par la reconstruction d’un fort droit du travail, le contrôle des licenciements et la baisse de la durée du travail, la retraite à 60 ans, l’extension des services publics et de la sécurité sociale, et un ensemble de mesures démocratiques qui engagent vers une VI° République sociale, laïque, parlementaire, écologique, féministe, internationaliste.
On peut penser qu’en fait ce ne sera pas difficile : un gouvernement rose rouge vert aurait pu voir le jour à tout moment depuis quatre ans, si l’élu de l’Elysée l’avait envisagé et voulu. Mais évidemment cela impliquait de rompre avec l’orientation droitière, suicidaire de Valls, Sapin, Macron, Rebsamen et Cie, ce qu’à aucun moment en dépit des conseils, suggestions, propositions, François Hollande n’a jamais voulu faire. Pourtant réforme fiscale, bancaire, redistribution, hausse des salaires, droit du travail, lutte contre la fraude fiscale, orientation éco-sociale, tout cela était naturellement dans les bagages depuis 5 ans, mesures accessibles et réalistes. Il n’y avait pas depuis 2012 une « seule politique possible ». Il n’y avait pas que la soumission à la finance prônée par les Jouyet, Macron, Sapin, Moscovici Merkel et Schauble. La France c’est 20 % du Pib européen, dix fois plus que la Grèce, elle a d’immenses moyens d’action au sein de l’UE dont François Hollande a refusé de se servir sous prétexte de ne pas affaiblir une Europe qui s’est justement effondrée à cause de ses refus d’agir.
Une plateforme d’un gouvernement rose rouge vert, éco-socialiste, serait une ouverture, un début, et si elle réussissait, (ré)ouvrirait espoirs et mobilisation sociale. Selon le degré de ces mobilisations, il serait possible d’aller plus loin dans la transformation sociale, en s’appuyant consciemment sur un renouveau de la confiance et de la démocratie vivante.
Une telle plate forme pourrait être finalisée en quelques jours par une réunion de « sommet » des forces politiques concernées et présentée, discutée à des millions de militants et citoyens de gauche. Il faut en passer par là pour qu’elles soient toutes associées. Mais pas seulement : différents moyens de travail collectifs, sont envisageables, planifiables, organisables avec précision, grâce à tous les réseaux sociaux (ils n’existaient pas au moment de la rédaction du programme du Front populaire encore moins du CNR). Dés lors qu’un calendrier est fixé, et une méthode de travail rassemble, avant le premier semestre 2016, avant fin juin, un projet public peut être sur la table.
L’organisation de primaires de gauche et des écologistes :
Nous n’avions pas à D&S été des partisans acharnés des « primaires ». Mais nous avons vérifié que 3 millions d’électeurs s’étaient déplacés en 2011 pour des primaires socialistes : ce fut un grand évènement que chacun doit désormais intégrer dans la bataille pour une présidentielle (tant qu’il existera une présidentielle, car nous pensons tous qu’il faut remettre en cause le pouvoir personnel et redevenir une démocratie parlementaire, après 50 ans d’exception malheureuse).
Là, en 2017, à cause du passif de ces 5 ans où la gauche a été la plus piteuse de son histoire récente, nous savons combien l’obstacle est difficile à franchir. Les régionales ont démontré la menace des le Pen et de LR puisqu’il y a maintenant 388 conseillers régionaux FN contre 355 conseillers PS, ce qui est une débâcle sans pareille pour nous tous. Oui, le plus probable paraît être un 2° tour entre LR et FN, ce qui nous pousse, parce que là il n’y a pas de triangulaire en 2017, à voter le moins pire contre le pire, ce qui entrainera une démoralisation, un découragement, une absence de perspective politique, de repères, et donc, des défaites cuisantes sur tous nos droits, sous la droite.
Il faut créer une extraordinaire dynamique pour contraindre François Hollande à ne pas piétiner la gauche : la balle sera dans son camp, il ce ne sera pas facile pour lui, s’il y a une plateforme commune large de la gauche. Car évidemment, la victoire lui est interdite à cause de son bilan. Déjà avec quatre ou cinq candidats de premier tour à gauche entre 1 et 12 % il a perdu. Mais avec un candidat boosté par un travail de six mois sur une plateforme commune associant des centaines de milliers de militants, la partie a des règles totalement changées.
Un autre horizon s’ouvre à gauche.
Vu son refus d’écouter pendant cinq ans tout ce qui lui a été proposé, un retournement de sa part, laisserait sceptique des millions d’électeurs, et un refus d’entendre de sa part aboutirait au même résultat. D’ailleurs, il a tranché : pas de primaires, sa stratégie c’est une étrange « triangulation » où il s’imposerait par la force institutionnelle, marchant sur les plate-bandes de la droite, s’efforçant d’être en tête à tête avec le FN pour imposer à la gauche de se rallier, battue, contrainte et forcée. Pareil passage en force cynique induit démoralisation, démobilisation et… échec. Non seulement il n’y a aucune ambition sociale dans cette stratégie, mais il théorise que l’affrontement se ferait sur les valeurs pas sur les salaires ! Qu’est ce que ca veut dire « valeurs » et pas salaires ? Ca veut dire ce genre de combat lunaire sur la « déchéance de la nationalité » et, en même temps, la casse du code du travail et la liquidation des droits collectifs pour des CPA (comptes personnels d’activité).
Un candidat unique de toute la gauche et des écologistes en 2017 seule chance d’être au 2° tour et de gagner
Ceux qui craignent des schémas genre « Hollande se présente et prend la tête des primaires » ne raisonnent pas correctement. Les primaires sont dans les statuts du PS et l’Elysée n’envisage déjà pas une seconde de s’y plier. C’est tranché. Même des primaires ouvertes socialistes sont une menace pour François Hollande, il a été tellement loin vers l’autre camp, que la gauche lui en tiendra rigueur et que les appels au vote « utile » ne marcheront que partiellement : pas suffisamment pour sauter les obstacles. Et dés lors, même un candidat de la gauche socialiste, dans une primaire socialiste, récolterait des millions de voix en soutien et ferait une percée à la Corbyn. Hollande étant le perdant, des millions de gens vont rechercher un gagnant. C’est possible dans des primaires de toute la gauche sur une plateforme commune, la plateforme donnerait confiance, les primaires donneraient envie, et on peut se fixer l’objectif de 3 millions et plus de participants. Pareille dynamique écarte la reconduction de la politique suivie depuis cinq ans !
Et là il faut aller jusqu’au bout : pareil processus change la donne pour l’élection présidentielle elle-même, car un candidat qui aurait franchi tous ces obstacles, porté par un score populaire sur une plateforme unitaire retrouverait toutes les chances de la gauche d’être au 2° tour et d’affronter soit LR soit le FN et gagner contre eux. Il serait un « candidat unique de la gauche », celui qui aurait refusé des primaires serait en déphasage… Réfléchissez bien, il n’existe pas d’autres moyens, d’autre espoir sérieux, réaliste. Beaucoup rêvent d’un « Podemos à la française », d’un renouvellement de la vie politique, de la démocratie, des garanties militantes, ne voilà t il pas une méthode, un processus, un moyen adapté à notre situation nationale pour y parvenir ?
Ne cherchez pas le nom du candidat ou de la candidate à ce stade, il ne s’impose pas, il ne peut être créé que par le processus, il y en aura 6 ou 7 ou 8 qui se présenteront au premier tour de la primaire mais 2 seulement au second tour, que le ou la meilleure gagne, il s’agit de choisir le meilleur défenseur de la plateforme, et celui ou celle qui l’emportera sera transcendé, transformé, valorisé par l’engouement majoritaire, unitaire de la gauche. Même s’il n’a jamais été élu avant. Même s’il est « neuf ». A contrario, tout candidat qui s’écarterait de ce processus, n’aurait guère de légitimité, ni de résultat. Et tout candidat choisi serait ensuite, comme jamais, dans l’histoire, sous le regard vigilant, le contrôle actif, de ceux qui auraient élaboré la plateforme et auraient voté pour lui aux primaires. On peut dégager ainsi une énergie extraordinaire, inédite.
Tout candidat qui veut avoir de réelles chances et ne pas « figurer » marginal, aura intérêt à passer par tout ce processus et à le faire réussir. Et en retour il en recevra une consécration dynamique qui changera la donne. C’est pourquoi il faut faire converger tous les appels, toutes les démarches, tous les efforts unitaires, ceux pour « des primaires » (comme celui lancé par 30 personnalités d’un secteur de la gauche dans Libération le 11 janvier), ceux pour un accord politique de la gauche, ceux pour un candidat unique de la gauche.
Oui, on peut, on doit gagner en unifiant la gauche et les écologistes sur une plateforme de gauche et un candidat de gauche unique, et battre la droite en 2017 !
Gérard Filoche, le 11 janvier 2016
56 Commentaires
Vous prenez le problème à l’envers. Vous voulez déjà préparer 1917 ? Commencez par convaincre Hollande de réussir sa fin de mandat ! Vous ne croyez déjà plus en lui…
Cette primaire à gauche exclut de fait Hollande, c’est déjà ça à prendre. À mon avis, cette plateforme (si elle existe) sera, grosso modo, l’actualisation de « l’humain d’abord » de Mélenchon. Dans cette éventualité, je compte sur toi pour y adjoindre un peu plus de radicalité face au capital.
Alors, si ce dernier joue le jeu de cette primaire, il sortira vainqueur avec ses 4 millions d’électeurs (s’ils se déplacent). Je ne vois pas d’autre candidat vainqueur car Hamon, Laurent ou Duflot ne font pas le poids.
Question : ne serait-il pas plus simple d’aller prendre langue avec lui, dès maintenant ?
« que nul à gauche ne vienne donner des leçons » c’est sur que tu n’as aucune leçon à recevoir vu tes résultats et que de toute façon tu n’en accepteras jamais aucune, ce qui est dramatique c’est que ton aveuglement nous entraine vers les abîmes et que ne ne t’en rends même pas compte
2017 c’est MLP et NS, FH et ceux qui le soutiennent ne changerons jamais, il n’est qu’à voir la « conférence sociale » ou il n’est question que des propositions MEDEF, qui seront bien entendu adoptées
le pire est sur et si tu ne changes pas de position, on y va tout droit
oulà on fait des paris dans ce texte Gérard:
1) il faut que ton parti soit ne serait-ce que membre de la dite plateforme, ce qui vient d’être exclu par Cambadelis en cas de re-présentation justement de Hollande. Toute honte bue, avec l’échec sur le chômage en prime, il est probable qu’il se lance avec derrière lui au moins une partie de l’appareil du PS. Il ferait ainsi perdre la (vraie) gauche en 2017 à coup sûr. Pas impossible que ce soit le dernier rôle qu’on lui demande de tenir. (souviens toi… chirac,giscard…).
2) Il faudrait qu’une partie des représentants de l’extrême gauche « indépendantiste » (les LO,PG…) acceptent cette idée, ce qui n’est pas gagné quand tu parles avec eux. « on connait, c’est pour qu’on s’alignent sur leurs positions ». En général s’est écarté d’un revers de main. Va falloir les intéresser, que peut proposer le PS en dehors de l’habituel pacte faustien du strapontin electoral ?
3) Une fois arrivé au pouvoir, on fait quoi pour « dépasser la contradiction dans laquelle est tombée Syriza ». Car pour moi la contradiction s’appelle euro. Cette énième synthèse de gôche fera quoi quand les maitres chanteurs encravatés de la troika se présenteront au perron de l’Elysée en informant poliment que ce sera leur politique économique ou l’étouffement monétaire ? Tu argues que on a 20% du PIB de l’Europe, très bien, je te répondrais qu’on a aussi 100% de notre PIB en dette, et qu’une variation de 2% de notre taux d’emprunt mettrait à genoux notre équilibre budgétaire. S’imaginer que l’on aurait des « soutiens » que cela « ne se passera pas comme cela », qu’on a les « moyens de négocier »… mais tu tombes exactement dans le piège syriza en disant cela. Non seulement, ils exigeront la même politique, mais comme c’est la France, il chercheront à faire un exemple pour mater par exemple les italiens. Si la plateforme de gauche que tu appelles de tes veux n’est pas prête à répondre à cette question fondamentale, ce ne sera qu’une gesticulation politique supplémentaire, qui gagnera éventuellement les élections et qui aura comme marge de manœuvre… la laisse qu’on aura bien voulu lui donner.
effectivement seul comptera la plate forme
elle doit etre fondée sur l’économique et le social
premierement en revenant sur les lois passées par le gouvernement en 2013 , loi de sécurasition de l’emploi; ani macron etc
ce qui signifie que ne pourra etre pressenti un candidat venant de l’executif gouvernement ou politique socialiste ayant participé ou participant a ces institutions.
enfin les mesures les plus importantes venant de cette plate forme devront etre présentées avec un calendrier de réalisation engageant les candidats
Le peuple français en a marre des trahisons ; si on veut le faire participer a une primaire il faut qu il ne soit pas trahi
1°) on verra peu a peu ce que le PS fait, mais ca ne sonne pas bon. NOUS ferons dans ce cas.
2°) oui, on peut on veut on doit discuter avec eux, s’ils veulent bien accepter compromis et consensus
3°) pas question d’envisager la sortie de l’euro, ca ne peut pas faire consensus
t’as rien lu, tu reponds a rien, ras le bol de ton bashing repetitif sans interet
oui une plateforme entre le bourget en mieux et l’humain d’abord, 2000, 32, 60, 20
vous savez lire ou non ?
Mais, surtout avec quel programme et quelle Stratégie pour ne pas tomber dans le piège de Syriza et de Podemos.
Salut Gerard,
Voila enfin que tu reconnais ouvertement que c,est bien Hollande qui est responsable de ce désastre.
Pourtant il n’y a pas si longtemps il ne fallait pas le critiquer c’était quasi l’insulter.
Je réitére que Hollande a bien commis une forfaiture électorale en se présentant comme pour vouloir réaliser un programme de gauche alors qu’il savait bien qu’il n’en ferait rien, bien au contraire et il y a longtemps que maintenant quasi tout le monde l’a bien compris.
Salutations.
ce serait bien que tu notes le numéro du post auquel tu réponds ; on sy retrouverait mieux
le PS fera tout pour empécher cette primaire de toute façon en jouant sur le fait que la division ferait perdre toute chance a la gauche
et que Hollande est le candidat naturel.
rassembler au centre de la gauche…autant dire que l’extreme gauche a peu de chance de vouloir s’y impliquer
Melenchon il s’est tellement décrédibilisé tout seul dans une attitude arrogante et isolationniste qu il n’est pas certain que cette primaire l’intéresse
quitter ou non l’euro n’est pas un point de détail car comme l’ecrit Steph faire un programme qui ne serait pas réalisable du fait du véto financier européen conduira a reproduire la catastrophe Syriza
enfin si on veut faire participer un maximum de personnes il faut crée un site sécurisé avec mot de passe individuel ou déposer nos propositions avec une possibilité de voter pour ou contre les souhaits déposés.
Ce texte sonne bien en mettant en avant la plateforme. Mais à la fin, patatras ! GF écrit : « Et tout candidat choisi serait ensuite, comme jamais, dans l’histoire, sous le regard vigilant, le contrôle actif, de ceux qui auraient élaboré la plateforme et auraient voté pour lui aux primaires ».
C’est là que ça coince, parce que n’importe quel élu à la présidence de la république sous cette 5ème république échappe à tout contrôle. On l’a bien vu avec l’élection de François Hollande, qui a tenu un discours de gauche (« mon ennemi, c’est la finance »), qui était sous le contrôle de ce que GF qualifiait de plus grand parti de France. Et qui une fois au pouvoir a pu faire tout ce qu’il voulait sans que les députés de ce plus grand parti de France ne puissent s’y opposer.
Quel que soit le niveau de participation à la primaire, ce sera pareil. C’est le moule qui forme le gâteau.
Gérard, tu mets la charrue avant les bœufs, la question n’est pas d’inventer un processus désespéré pour arriver tant bien que mal au 2ème tour, la question qui doit primer toutes les autres, c’est celle d’une transformation des institutions – et particulièrement le système de représentation – pour les rendre démocratiques.
Une question (im)pertinente que personne ne pose.
Après la loi renseignement qui s’occupe peu des terroristes bien que consécutive aux attentats de janvier 2015, après l’état d’urgence dévoyé (les militants écologistes, des chrétiens… objets des mesures) et après la réforme constitutionnelle envisagée qui passera consécutifs aux attentats de novembre 2915, sachant que le CEVIPOF à montré le succès du FN auprès des policiers et militaires, quid de ces nouveaux outils aux mains de l’exécutif si le FN emporte les élections présidentielles comme cela n’est plus impossible, même si (de moins en moins) difficile ?
Pour autant je ne partage pas les analyses des pleureuses de gauche et du patronat qui ne font font pas le bon diagnostic :
- les premiers s’accrochent à un temps révolu en niant la réalité économique pour le chef d’entreprise;
- à leur décharge, une partie importante des seconds n’a aucun respect des salariés avec l’appui des services de l’état et banalisation des jeux d’influence y compris par la justice comme dans l’affaire Téfal v. Laura Pfeiffer
Ni à droite (qui n’est pas le diable) ni à gauche ou à la gauche de la gauche se trouve de personnalité capable de réformer dans l’intérêt général sans parti pris idéologique (faire la peau des salauds de patrons quand on est à gauche de la gauche ou chier sur les droits des salariés sous prétexte de compétitivité quand on est du PS motion majoritaire ou UMP : les leaders sont formés sur le même moule des grandes écoles pour la plupart et partagent en réalité là même vision dévoyée du libéralisme de primauté du fort sur le faible sans loi et sans morale avec une circonstance aggravante pour les premiers du point de vue de l’électeur : caveat emptor peuvent se dire rétrospectivement les gogos qui ont applaudi le discours du Bourget)
« Nous ferons »; « Nous », c’est la gauche socialiste?
Car je me demandais justement qui allait représenter le PS à cette réunion au sommet puisque Cambadélis ne veut rien de tout cela. Et là, ce n’est pas une attaque, mais j’aimerais savoir pourquoi, alors que Cambadélis a déjà commencé à mettre à mal cette proposition, on n’entend pas les « frondeurs ».
Si on veut pas se retrouver avec Juppé président et Macron premier ministre, il faut aussi commencer à attaquer JUPPE…
Excellent article sur BELLACIAO (FR) intitulé « La métaphore radiculaire »
Gérard Filoche doit devenir le Jeremy Corbyn du PS. Sans déconner, c’est possible ou pas ?
C’est peut être pas si illusoire que ça après tout non ? Si les mauvaises langues disent que tu n’as jamais été élu, ça peut aussi te donner une légitimité aux yeux des partisans du « tous pourris », aux électeurs déçus, résignés ou en colère…
Tu as une légitimité chez ceux qui t’ont vu depuis des années défendre le salariat et le code du travail lors de tes nombreuses réunions dans tout le pays et qui à leur tour relaient ça.
Au diable les phrases du type : « Qu’est ce tu fous au PS ? » Et ceux qui espèrent voir dans l’écroulement du PS le renouvellement de la gauche…Si le PS s’écroule, qui va prendre le relais ? Le front de Gauche ? EELV ? Ils vont faire de suite un score d’enfer ? La vérité, c’est qu’ils sont tous autant divisés les uns que les autres. Il faudra des années pour qu’un renouvellement ait lieu autour d’une base commune de toute la gauche…
Bon après il y a Emmanuel Maurel bien sûr. Ou si c’est un autre, il faut qu’il soit de la gauche socialiste, avec toi qui te planques derrière pour lui souffler quoi dire. Mais il faut des primaires, c’est évident ! Sans les primaires, c’est pas compliqué : c’est un second tour LR/FN en 2017.
Et puis oui, le meilleur contre poids à la politique actuelle serait une mobilisation massive bien sûr. Ce qu’ils ont fait aux Goodyear, c’est dégueulasse et sans précédent. La direction avait retiré sa plainte; leur avocat Fiodor Rilov a raison : « …Et je ne peux pas croire que le parquet, qui avait réclamé de la prison ferme, ait élaboré son réquisitoire en dehors de tout cadre fixé par le gouvernement. » http://www.liberation.fr/france/2016/01/12/neuf-mois-de-prison-ferme-contre-d-anciens-salaries-de-goodyear_1425851
Justice de classe Gérard, comme pour la pauvre inspectrice du travail à Annecy, Laura Pfeiffer qui s’est battu courageusement. Ils veulent mater le salariat et casser tout ce qui nous protège : les prud’hommes, le code du travail, l’inspection du travail. Prochain épisode avec le code du travail et « la commission Badinter »…
Mais t’as raison, faut rien lâcher, jamais ! Ça ne durera pas indéfiniment, ça paiera tôt ou tard.
Argument entendu :
« Les Français ne veulent pas d’une politique plus à gauche puisque PC et FdG ne progressent pas.»
Réponse :
La majorité des électeurs de gauche sont des électeurs du PS. Ce n’est pas parce qu’ils sont plus socialistes que communistes ou écologistes, mais parce qu’ils souhaitent l’unité de la gauche : ils votent donc pour le parti qui rassemble davantage la gauche. Quand ils sont mécontents de la politique de ce parti, ils ne votent pas pour les autres partis (FDG, EELV…) qui rassemblent moins la gauche, mais ils s’abstiennent, restant ainsi fidèles au PS. Quant aux électeurs des partis minoritaires dans la gauche, s’ils sont mécontents de la politique du PS, ils constatent que les autres partis de gauche, pour lesquels ils ont voté, n’ont rien empêché et ne servent pas de recours. Ils leur restent fidèles mais en s’abstenant eux aussi.
C’est au cours de l’application de la politique proposée que les uns et les autres la jugent et non au moment de son annonce : ils la jugent par ses résultats et non par anticipation. Les électeurs considèrent qu’il appartient aux états-majors de proposer une politique pour laquelle ils voteront s’ils sont convaincu qu’elle est rassembleuse. Et ils se mobilisent d’autant plus que l’unité de la gauche semble réalisée.
L’existence d’un programme commun est plus importante que son contenu (encor que ce contenu compte evidemment) pour créer la mobilisation électorale et gagner l’élection puisque les électeurs jugeront le contenu du programme quand il sera mis en application et révélera qu’il ne sert pas les intérêts des salariés.
Nous avons besoin d’un programme commun de gauche, d’une part parce que l’unité de la gauche ne se réalisera pas autour d’un programme de droite et, d’autre part, parce que son application décevrait de nouveau nos électeurs. Ceux qui proposent un programme néolibéral, sont ceux qui recherchent une alliance avec la droite centriste. Une telle stratégie est porteuse des mêmes déceptions que celles que nous connaissons aujourd’hui. C’était la stratégie de Guy Mollet de triste mémoire. Comme nous l’avons fait après nos 5 % lors de l’élection présidentielle de 1969, nous devons renouer avec l’union de la gauche pour retrouver le chemin de la victoire et assécher la source qui alimente l’extrême droite.
Pierre Ruscassie
« 3°) pas question d’envisager la sortie de l’euro, ca ne peut pas faire consensus ».
Effectivement. D’où l’impasse économique et sociale du PS actuelle, et le fait que Mélenchon par exemple repousse l’idée de primaires d’un revers de main. Il travaille au plan B qu’il doit savoir dans le fond de son crâne être en réalité un plan A (sortie euro). Car c’est le seul plan ou l’on ne te tapera pas sur l’épaule quand tu parleras des 32 heures que tu souhaites pour t’informer que ce sera pas possible, que ce sera 42h pour tout le monde finalement, que ton boulot c’est juste communiquer sur ce nouveau recul, et que sinon plus de liquidité via la BCE.
Visiblement la leçon du tabassage en règle de syriza n’a pas été tirée chez tout le monde. Sapir a très bien expliqué sur son blog toute la sympathie qu’il avait (et j’en ai aussi) mais aussi toute l’absurdité de la démarche des primaires au sein d’un ensemble de partis qui n’a pas la même approche non seulement des modalités de la politique à mener, mais aussi des décisions fondamentales à prendre.
Ton discours sur « hors de question de sortir de l’euro » est absurde dans l’hypothèse d’une volonté de combattre le T.I.N.A libéral issu de l’infrastructure européenne. C’est en gros la stratégie de: » je n’ai peur de rien… sauf du loup. Combattons maintenant ! ». A ton avis que va faire ton adversaire ?
LOOOOOOOOOOUPPPPP !! LOUUUUUUUP!
Voilà … il a gagné. Fin. Comme pour syriza. Donc gesticulation à mes yeux et j’en suis désolé.
Cambadélis-Hollande : même combat pour éviter une primaire permettant de désigner le candidat de la gauche pour 2017.
Le nom du candidat n’a pas grande importance, ce qui est important est de savoir avec quel programme le candidat ira au combat. Hollande peut reprendre son programme de 2012 en disant que tous ses engagements non tenus seront réalisés à partir de 2017. Et tous les godillots d’applaudir !
OK pour battre la droite en 2017. Mais battre la droite, c’est d’abord battre Hollande et Valls, aux affaires aujourd’hui…On a des difficultés à imaginer, contrairement à ce que vous écrivez qu’avec Sarkosy-Juppé ce serait « mille fois » pire! En matière de tromperie du peuple et de reniement des principes humanistes qui nous ont toujours inspirés, la compétition est largement ouverte. Et, à observer ce qui se passe depuis trois ans, on est en droit de s’interroger sur le favori! L’urgence et la priorité actuellement, c’est surtout de faire barrage au fascisme!
Sauver la gauche en élaborant une plateforme va nécessiter des efforts de toutes les composantes.
En effet, il ne peut être envisageable de sauver Hollande, Valls, ses ministres et les parlementaires qui ont voté la confiance pendant le mandat actuel. Ceux ci devront s’effacer de ce processus commun de candidature et de représentation électorales.
Le PS pourrait bien sûr y participer avec ses composantes qui ont démontré leur hostilité à la politique en cours.
permettre aux hiérarques du Ps et du gouvernement de participer a la primaire c’est assurément faire en sorte que le mouvement néo libéral- socialiste l’emporte puisqu’il est majoritaire hélas au Ps et dans le pays
en clair une primaire pour rien
il faut choisir son camp , sa voie.
une primùaire oui d’accord mais uniquement faite avec les opposants de la politique menée depuis 2012.
sinon c’est sans moi.
mettre une exclusive envers quiconque et il n’y a pas de primaire possible c’est clair ?
viendra qui veut, nous ne ferons aucun tri, ceux qui ne voudront pas ne viendront pas
RFI mardi 12 janvier matin
Gérard Filoche ne mâche pas ses mots ! Membre du bureau national du PS, ancien inspecteur du travail, il réagit à la demande du Medef, dirigé par
Pierre Gattaz, qui réclame un assouplissement du contrat de travail et du licenciement. « Un culot monstre de M. Gattaz, d’oser réclamer ça ! Ils ont encaissé quelque chose comme 41 milliards de crédits impôt compétitivité emploi, ils n’ont pas créé un seul emploi ! » (…) « Si on veut de l’emploi il faut du droit du travail, si on veut de l’emploi il faut passer aux 32 heures ! » (…)
« Il y a mille entreprises en France qui font 50% du PIB. C’est elles qui décident de tout. C’est elles qui ont toutes les marges. Les PME, les PMI, les ETI sont toutes sous-traitantes, à 80%. Donc tout est entre les mains de mille patrons, ceux qui ont tous les pouvoirs, tout l’argent, tous les pouvoirs de décision… » (…) « Les petits patrons sont victimes comme les autres. » (…)
« Le CDI c’est la norme, c’est la condition pour que l’économie fonctionne. L’anomalie, c’est la précarité ! » (…) « L’économie n’a pas besoin de CDD, elle n’a pas besoin de précaires ! C’est une forme politique pour subordonner les gens. Parce que quand vous êtes en CDI, vous allez vous syndiquer plus facilement, et vous allez demander une augmentation de salaire plus facilement. Donc ils ne veulent pas ça, ils n’aiment pas ça ! »
Gérard Filoche, membre du bureau national du PS, ancien inspecteur du travail, était l’invité du matin sur RFI. Auteur du livre « Vive l’entreprise ? Le Code du travail en danger », il revient au micro d’Arnaud Pontus sur le plan pour l’emploi, la rencontre entre les partenaires sociaux et l’appel pour une primaire à gauche.
Date de publication : 12/01/2016
Durée : 09:11
Catégorie : News
Sujets : Socialist Party
Parti socialiste
Code du travail
Droit du travail
@GerardFiloche
Tu refuses que quiconque fasse des « exclusives » mais tu t’autorises à refuser que l’on mette la sortie de l’Euro sur la table alors que l’expérience grecque nous montre qu’elle doit être pensée. Dommage.
@Steph
Vous avez raison, pas de progrès social envisageable ni même de maintien des acquis si on reste dans la libre circulation des capitaux, l’Euro et le libre échange généralisé. Les reniements multiples du ps au pouvoir le prouvent.
plateforme commune a gauche, primaires, candidat unique de la gauche
tu as peut etre raison et je suis prêt a corriger mon propos
j’ai repondu trop vite
je n’ai aucune opposition de principe a ce que des adversaires de l’euro veuillent participer à l’écriture de la plate forme ou à des primaires,
c’est une position possible a gauche
mais POLITIQUEMENT je me battrais contre cette proposition et cette candidature
Si je lis entre vos lignes, pour vous le candidat de toute la gauche devrait être du PS.
Vous avez sans doute raison, mais alors à qui pensez vous ?
Parce pour rassembler à gauche, il va vous falloir trouver un oiseau rare.
Un qui n’ait pas soutenu mordicus la politique de Hollande, par exemple en votant tous les budgets d’austérité, les interventions militaires extérieurs.
Un qui n’ait pas voté l’état d’urgence, qui ne votera pas la déchéance de nationalité et l’état policier.
Pour moi, tout candidat qui n’aurait pas respecté la majorité de ces conditions n’aura pas ma voix.
Pas aux primaires, parce que je n’y participerai pas par principe.
Pas au premier tour, et tant pis s’il est le seul à se réclamer de la « gauche ».
En peut-être pas non plus au second.
pas d’exclusive….
ça peut pas coller excuse moi de vouloir faire participer a une primaire des gouvernants avec des opposants a ce gouvernement en demandant a tous , a la fin des votes , de se rassembler sous la meme bannière.
A ce moment la on peut inviter LR Modem …a participer a la meme primaire
Après toutes les élections intermédiaires perdues, il serait urgent de rompre avec le Molletisme de Hollande/Valls/gouvernement et soutien parlementaire. C’est la première condition nécessaire (mais objectivement pas suffisante!) pour construire une plateforme commune à gauche et aborder des primaires.
Toute complaisance à leur intention nous conduit à retirer toute crédibilité à la gauche pour de nombreuses années et à favoriser la poursuite de l’ascension de MLP aux pouvoirs nationaux et locaux.
Pas de faiblesse dans la rue et autour des tables de négociation.
non encore une fois, les partis ont une nature de classe
etonnant car vous ne retenez comme criteres que des criteres qui ne sont pas sociaux,
et vous en deduisez une curieuse atitude individuelle
sans grande portée du coup,
IL FAUT VOTER
aux primaires comme aux vraies elections
quel « principe » ecarterait du vote primaire ? aucun nulle part
ensuite les votes sont binaires, ne pas battre la droite, est sur le plan des principes curieux aussi
« non encore une fois, les partis ont une nature de classe »
On voit clairement depuis 2012, la nature de classe du PS à travers sa politique!!
« ensuite les votes sont binaires, ne pas battre la droite, est sur le plan des principes curieux aussi »
Le monde n’est pas binaire comme l’imaginent les cartés des partis.
Et puis un 2ième tour VALLS contre JUPPE c’est de toute façon la droite qui gagne et toujours la même classe!
ce blog ressemble de plus en plus a un dialogue de sourd en permanence
Il me semble que beaucoup finalement partagent mon opinion
je suis donc majoritaire
et ma nature de classe est la gauche
on est tombé au niveau zéro de la réflexion
je persiste et je signe a un moment Gérard il faut faire un choix etre pour ou contre le gouvernement
laisser ou non les représentants de ce gouvernement participer ou non a cette primaire…
La démocratie a ses limites en allemagne ils l’ont vu en 1933
alors oui Hollande n’est pas Hitler mais en tous cas il n’a pas respecté la volonté de ses électeurs , pour le moins…
ce non respect de la démocratie doit donc donc etre sanctionné en l’empéchant lui ou ses représentants a faire un nouveau coup d’état sur la démocratie
ca fait mille fois sur ce blog que nous donnons des criteres, une méthode, une théorie sur comment analyser la nature de classe d’un parti, et ça ne se résume pas à la politique qu’il défend a une période donnée
et c’est vrai que tu es sourd ou aveugle et tu re ecris encore une fois « On voit clairement depuis 2012, la nature de classe du PS à travers sa politique » NON !
oui le monde est binaire, oui, il y a deux classes fondamentales, salariat et patronat, exploites et exploiteurs, tout est resumé à ça
et dans chaque camp il existe un éventail de partis, positions etc..
ce gouvernement est issu de la gauche, il est catastrophique mais c’est ainsi
la preuve encore 24 % et 6 millions de voix en décembre, il n’y a pas eu de « grand remplacement » a gauche comme le rêvent ou le pensent les schematiques
et ce n’est pas la gauche qui a fondu a 4 % heureusement pour nous, sinon c’est qu’elle est groupusculaire, et basta
le total des voix de gauche exprimées le 6 décembre etait encore en tête, (environ 34 à 35 %) et bien plus si on juge comme moi que l’immense majorité des abstentions est de gauche
Je retiens comme critères des critères qui disent si les positions d’un homme politique sont de gauche ou pas.
Voter ou soutenir tous les budgets d’austérité n’est pas de gauche
Voter, ou plutôt ne pas voter contre, la loi Macron n’est pas de gauche
Voter ou soutenir l’état d’urgence, la déchéance de nationalité ou l’état policier n’est pas de gauche
faut etre matérialiste, un parti exprime une base sociale
il y a 19 partis de gauche qui expriment la diversite du salariat dont le PS
C’est bien pour ça que je participe pas aux primaires, le jeu est faussé d’avance.
Avec un parti dit de gauche qui est majoritaire à gauche, les primaires ne peuvent avoir pour but que de désigner quelqu’un de ce parti, qui plus est de la ligne majoritaire de ce parti, et donc Hollande ou Valls, et donc de laisser les 18 autres dans le silence pendant toute la durée de la campagne.
Mon opinion qui n’engage que moi est que c’est aux partis de désigner leur candidat. Si tous les partis de gauche sont d’accord pour un candidat commun, OK, sinon tant pis. Mitterrand a été élu et réélu alors qu’il y avait d’autres candidats de gauche à côté de lui.
GF : « ca fait mille fois sur ce blog que nous donnons des criteres, une méthode, une théorie sur comment analyser la nature de classe d’un parti, et ça ne se résume pas à la politique qu’il défend a une période donnée ».
Les arguments d’autorité, ça ne marche pas ici. À moins de prendre tes interlocuteurs pour des crétins incapables de réfléchir et de constater la dérive de ton parti ? Ce n’est pas parce que tu donnes une définition toute personnelle de ce qu’est un parti de gauche qu’elle est juste.
Non, la nature d’un parti n’est pas immuable. la sociologie des membres d’un parti change. Personne ne peut nier que le parti prétendument socialiste est composé avant tout de notables, d’élus ou d’aspirants à l’être. Quand on refuse de mettre au pouvoir des ouvriers, des employés, des chômeurs (il suffit de voir la composition de l’Assemblée nationale), c’est qu’on ne partage pas les intérêts de classe de ces catégories de la population.
qui t’as dit que la nature d’un parti etait immuable
que sa sociologie ne changeait pas
les cinq criteres invoqués se combinent, genese, continuite historique, reference générale, base sociale, positionnement dans les luttes de classe
c’est pas une analyse personnelle mais une theorie que tu te reveles incapable de contredire tant tu refuses meme a la comprendre
+ le fait que l’appartenance a la gauche est déclarative et que nul n’a le pouvoir de la contredire, on n’est plus sous staline ni au regne des sectes
plateforme commune d’abord
primaires pour eviter plusieurs candidat sinon on perd, on n’est meme pas au 2° tour, on choisit entre LR et FN
de toute façon Hollande se présentera pas a la primaire
il aurait trop peur d’etre mis devant ses contradiction , ses tromperies
La page primaire avec le PS se referme
Il ne reste donc plus qu’a réunir les forces vives de ce qui reste de gauche
ce qui sera pas une mince affaire
a moins que l’émergence d’un homme en dehors des partis advienne
M. Filoche, essayez d’être réaliste.
Quelle que soit la qualité de votre argumentation, vous êtes toujours minoritaire au PS, la direction ne voudra pas des primaires, il n’y aura pas de primaires, Hollande (ou Valls) sera candidat.
Après, il sera élu ou pas, impossible à dire, mais de toute façon ça sera la droite au pouvoir.
Le combat intéressant sera celui des législatives, faire en sorte que personne n’ait une majorité absolue.
« L’appartenance à la gauche est déclarative ».
Oui, n’importe qui peut se dire de gauche.
Mais quand on se dit de gauche et qu’on mène une politique de droite et qu’on défend des valeurs de droite, au mieux c’est de l’inconscience au pire c’est de l’escroquerie intellectuelle.
vous etes un perdant avoué, pas nous
A te lire, il faudrait revoter Hollande-Valls en 2017,même s’ils sont totalement responsables de la montée du FN et du maintien de la droite parce que ce serait pire avec eux au pouvoir.
Non, cette orientation est fausse. Nous ne pouvons mobiliser le mouvement social que sur une plate forme de rupture avec la politique néolibérale de Hollande-Valls.En cas d’arrivée au pouvoir de la droite le mouvement social peut tout aussi bien empêcher l’approfondissement du néolibéralisme en France. A aucun moment nous devons continuer à soutenir de quelque manière que ce soit un gouvernement qui instaure l’ état d’urgence, réprime et criminalise le mouvement social.Ce serait trahir l’ensemble des salariés objectivement et subjectivement tous ceux qui se mobilisent.
Cordialement
@Gerard: Tu peux combattre politiquement ce que tu souhaites, et je prend note que tu n’écartes pas le fait que sortir de ce garrot économique européen autour de notre pacte social soit une position de gauche.
Après je ne doute pas qu’un internationaliste comme toi préfère son idéologie à sa cruelle impraticabilité. L’évidence économique fait déjà florès (au travers d’analyses comparée en pays européens zone euro et hors zone euro) et démontre que le cout social le plus violent pour la classe ouvrière est payé dans les pays zone euro, ou le réajustement monétaire est impraticable. Il se fait aussi jour dans les déclarations de plus en plus obscènes économiquement et de plus en plus antidémocratiques des dirigeants européens(grêce,espagne,pologne,italie… a qui le tour ?).
La responsabilité de ceux qui l’ont nié jusqu’à la dernière heure sera d’autant plus lourde, mais je ne suis pas là pour éviter au PS un destin à la pasok (pour valls) ou à la siriza pour « son aile gauche ». La même politique économique, la larme à l’œil en plus.
Tiens, au fait une réaction sur le fait que siriza a (finalement, et ne doutons pas la larme à l’œil) accepté la présence du FMI dans le nouveau plan de « sauvetage »? Je ne doute pas que les créanciers seront sauvés. Au prix des grecs. Les séances de sadisme économique sont plus jouissives pour ceux qui sont du côté de la cravache quand le masochiste joue la comédie du viol démocratique.
Les 62 personnes les plus riches au monde possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres
Le Monde.fr avec AFP | 18.01.2016 à 03h44 • Mis à jour le 18.01.2016 à 10h29
aA Facebook Twitter Google + Linkedin Pinterest
Abonnez-vous au
Monde.fr dès 1 €
Le patrimoine cumulé des 1 % les plus riches du monde a dépassé l’an dernier celui des 99 % restants, selon une étude de l’ONG britannique Oxfam réalisée à l’approche du forum économique mondial de Davos (Suisse), et publiée lundi 18 janvier.
« L’écart entre la frange la plus riche et le reste de la population s’est creusé de façon spectaculaire au cours des douze derniers mois », constate l’ONG dans son étude :
« L’an dernier, Oxfam avait prédit que les 1 % posséderaient plus que le reste du monde en 2016. Cette prédiction s’est en fait réalisée dès 2015 : un an plus tôt. »
Illustration du creusement spectaculaire des inégalités ces dernières années, l’ONG a calculé que « 62 personnes possèdent autant que la moitié la plus pauvre de la population mondiale », alors que « ce chiffre était de 388 il y a cinq ans ».
Mettre fin aux paradis fiscaux
Selon l’ONG, « depuis le début du XXIe siècle, la moitié la plus pauvre de l’humanité a bénéficié de moins de 1 % de l’augmentation totale des richesses mondiales, alors que les 1 % les plus riches se sont partagé la moitié de cette hausse ».
Pour faire face à cette croissance des inégalités, Oxfam appelle notamment à mettre un terme à « l’ère des paradis fiscaux ». « Nous devons interpeller les gouvernements, entreprises et élites économiques présents à Davos pour qu’ils s’engagent à mettre fin à l’ère des paradis fiscaux qui alimentent les inégalités mondiales et empêchent des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté », explique Winnie Byanyima, la directrice générale d’Oxfam International, qui sera présente à Davos.
L’an dernier, plusieurs économistes avaient contesté la méthodologie utilisée par Oxfam. L’ONG avait défendu l’instrument de mesure utilisé dans cette étude : le patrimoine net, c’est-à-dire les actifs détenus moins les dettes.
tu sais pas lire
La réponse du berger à la bergère :
https://blogs.mediapart.fr/mgarand/blog/230116/primaire-ma-reponse-caroline-de-haas?utm_source=facebook&utm_medium=social&utm_campaign=Sharing&xtor=CS3-66
bravo que mille fleurs fleurissent pour la primaire