Récit vivant de la délégation de jeunes qui a rencontré le ministère du travail sur la question des 3 CDD de suite

Le grand jour est arrivé.
Avec mon ami Tuncai, nous avons rendez-vous, je cite : Au : »Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle, et du dialogue social ».

La veille encore, je ne cessais de répéter cet intitulé dans ma tête : « Mi nis tè re du tra vail, de l’em ploi, de la for ma tion  pro fe ssio nnelle, et du dia logue social » .

Moi, Btissam MNARI, je suis attendue au Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social. Je le répétais encore et encore, comme pour me persuader de la réalité du rendez-vous.

Moi, métisse et fille d’immigré, Btissam MNARI, 34 ans, issu des milieux modestes, 5e d’une fratrie de 7 enfants, ayant enchainé 4 ans de boulots précaires, avant de trouver mon premier CDI, m’étant endettée de 12 000 euros de crédits d’école de commerce à 22 ans pour finir au smic, et galérer encore et encore, tel Sisyphe condamné à hisser un énorme rocher jusqu’au sommet d’une montagne dans le royaume des morts;

Moi, ex étudiante ayant décroché des diplômes en révisant la nuit, baillant le jour  en classe, et jouant les caissières le soir;

Moi ex chômeuse, pro des CDD, CAE, et autres contrats aidés qui mènent nulle part,

Moi surdiplômée au smic, et vache à lait fiscal, n’étant personne et tout le monde à la fois,

Moi, issu des classes dites modestes, venant de nulle part et de partout à la fois, j’avais rendez-vous au « Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ».

J’avais rendez-vous dans cet endroit que je n’avais toujours vu, QUE, dans ma télé, et dont je ne connaissais que sa cour et ses célèbres marches blanches, que je voyais en couverture des magazines politiques.

Le quartier semblait être en effervescence.
Alors que nous attendions avec Tuncai,  nos camarades représentants des autres syndicats et associations jeunesse, qui avaient rejoint le collectif « STOP3CDD », que nous avions monté en Aout dernier; j’admirais des voitures de haut standing aller et venir dans la rue.
Une berline aux vitres teintées, ressemblant à celle de Richard Gere dans « Pretty Woman », fit son entrée dans le ministère. Un monsieur assez fin, aux cheveux proprement coupés, et vêtu d’une chemise blanche dont le col sortait d’un costume gris aux épaulettes bien ajustées, baissa  la vitre pour demander à entrer. Au même moment, deux policiers nous interpellèrent. Trois camions de police avaient été réquisitionnés pour notre venue…

  • « Si vous avez des manifestants en soutien, c’est sur le côté, pas devant le bâtiment. » nous dit l’un d’entre eux.

Les 3 camions bloquaient en effet la rue de grenelle permettant l’accès au Ministère…. Et pourquoi n’était-il pas possible de manifester devant le bâtiment ?

Claque de classe … première… pensai-je.

Nos camarades arrivèrent. La CGT, l’UNEF, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne, le Mouvement National des Chômeurs et Précaires, les Jeunes Communistes, les Jeunes Ecologistes, le Forum Français de la Jeunesse, tous étaient là au nom d’une seule et même cause : dire STOP à la précarité, en particulier celle des jeunes. STOP PRECARITE, STOP3CDD, en référence aux 3 CDD permis au lieu de 2 autrefois, sur la même période de 18 mois, introduit le 17 Août 2015 par l’article 55 de la loi Rebsamen, ancien Ministre du Travail. Etre tous ensemble donnaient une énergie surhumaine.

Nous avions environ tous le même âge, entre 25 et 35 ans. Nous connaissions tous la précarité et étions tous décidé à la combattre. Nous décidâmes de faire une photo tous ensemble devant le rectangle doré indiquant que nous étions au « Ministère du travail, de l’emploi » …, et tout le tralala.
Utopistes pour certains, téméraires pour d’autres, nous étions tous animés d’une flamme pas prête de s’éteindre. Surprise de voir un groupe de jeunes avec des étiquettes adhésives au nom de nos diverses organisations, une passante nous demanda avec curiosité quelle cause nous défendions.
Je me souviendrai toujours de ce moment où sans nous concerter, nous criâmes, en chœur, unis et concernés : » La précarité ! » La dame nous encouragea, disant que nous avions bien raison, et se proposa aussitôt  de prendre la photo pour nous.

A peine avions nous immortalisé ce moment, qu’un clone du premier homme à la berline « Pretty Woman », apparût sur le trottoir, nous demandant de le suivre. Le hall d’entrée était en réalité un « sas de sécurité ». Une dame à l’accueil nous demanda de laisser nos cartes d’identité en échange de cartes de visiteurs. Le clone, nous demanda de vider nos poches, sacs à mains et autres accessoires, avant de nous passer, à ce que je supposa être, un détecteur de métaux; puis nous fit entrer dans la célèbre cour du Ministère.

Telle une enfant à Disneyland (dont je ne connaissais aussi que les images télé), je sursauta intérieurement à la vue des mythiques marches blanches du ministère, ces marches blanches sur lesquelles ministres, et secrétaires d’Etat, apparaissaient à la télé, à chaque rentrée de vacances d’été, ou évènement important. Tournant ma tête si vite que j’aurai pu m’en faire un torticolis, je demanda au clone qui nous avait fouillé à l’entrée, s’il pouvait nous prendre en photo, avec mes camarades, sur les marches.

Claque de classe…deuxième

J’eu l’impression de demander la lune. D’un air faussement détaché, il me dit :

  • Non, vous n’avez pas le droit. Ce serait mal perçu.

« Pas le droit. » Trois mots qui me rappelèrent mon origine sociale modeste. Alors que nous suivions le garde, jusque dans la salle où devait nous recevoir le directeur de cabinet de la ministre du travail, qui n’avait pas daigné descendre de sa tour, j’avançais lentement, muette, les yeux rivés sur ces marches blanches, soudainement si hautes, si nombreuses, si blanches…symbole d’un ascenseur social rouillé.

Le clone nous fit contourner la cour comme s’il s’agissait de la cour d’un roi. Nous entrons dans une pièce où, les tables, disposées en « U » me rappelèrent les cours d’espagnols du lycée. Du fond de la salle, dans un cadre, François Hollande, figé, le dos raide, la tête haute, le regard sombre, semblait défier la jeunesse.

Deux personnes arrivèrent : un homme brun, grand et fin, clone des deux premiers à l’exception de la coupe de cheveux; et une femme, un peu plus petite que son compère, vêtue de manière moins étriquée, et aux couleurs plus chaudes. Tous deux semblaient ne pas avoir envie d’être là, à voir leur mine déconfite. Ils me firent l’impression de deux enfants à qui l’on avait donné une tâche ingrate. Semblant ouvrir sa bouche péniblement, clone 3 se présenta d’une voix basse, regardant tantôt sa table, tantôt nos regards déterminés.
La femme se présenta ensuite, tout en manipulant son stylo  au dessus de feuilles  de papier sorties pour l’occasion.
Je regarda mon ami et co-porte parole du collectif Tuncai et lui dit à voix basse :
- « C’est une blague ? Des « conseillers à l’emploi » ? On devait être reçu par le directeur de cabinet de la ministre, pas par ses conseillers machin chouette ? Déjà qu’on avait demander à El Khomri de nous recevoir, et qu’on est pas assez bien pour elle, et qu’elle s’en est même pas excusée … Super la prise en considération de la jeunesse. On est pas assez bien ou elle ne connait pas son sujet ? ».

Claque de classe … troisième …

Tuncai commence par rappeler la cause du collectif. Il présente ensuite chaque organisation de jeunesse nous ayant rejoint. Clone 3 propose ensuite un tour de table pour que chacun se présente et exprime ses revendications.

Le constat était unanime.
La précarité ne cesse de s’aggraver, en particulier pour les jeunes. Les contrats courts  explosaient pour enregistrer une  hausse de 128% fin 2013 selon l’ACOSS (organisme centrale des organismes de sécurité sociale). Les jeunes mettent de plus en plus de temps avant de décrocher le sacro-saint CDI, et le CDI n’était même plus gage d’indépendance et de sortie de précarité, mais qu’une trappe à smic, pour jeunes, diplômés ou non, désabusés oh oui.

On  enchaine de plus en plus de stages d’esclaves, pour acquérir l’expérience professionnelle manquante, étant rémunérés  de 70 euros le mois à temps plein (civis) à moitié moins que le smic (si stage hors civis de plus de 2 mois). Il faut remercier le gouvernement, un demi smic de gratification est toujours mieux qu’un tiers de smic… même si dans les deux cas cela reste … de l’esclavage.
Les CDD sont devenus des cache emploi permanents. On enchaine de plus en plus de contrats courts, aidés ou pas, à la fin desquels on se repose toujours les  mêmes questions : Comment vais je payer mon loyer ? Comment vais je manger ? Quand quitterai je le nid familial pour vivre enfin ma vraie vie, fonder un foyer, acheter ma maison, me projeter, vivre ?

Face à ce constat, le gouvernement fait la promotion des CDD, et tue le CDI, en autorisant les employeurs à éjecter 3 fois de suite un salarié au lieu de deux sur 18 mois, en refusant la mise en place de quotas de CDD, laissant libre cours aux abus;  en plafonnant les indemnités prudhommales, facilitant de fait le licenciement abusif.

A l’image de notre constat, nos revendications étaient partagées : Suppression de l’autorisation de recourir à 3 CDD, quotas  de 5% de contrats courts dans les entreprises de plus de 20 salariés.

Clone 3 fut le premier à répondre :

  • « Votre constat est dur !  Car le gouvernement a fait beaucoup pour la jeunesse, plus que les gouvernements précédents. On a fait la prime d’activités, des contrats aidés. Ce n’est pas si catastrophique. Votre constat est vraiment dur ! »

Il me fit l’effet d’un enfant de 5 ans n’acceptant pas d’entendre qu’il avait mal travailler. Trop dur.
Nous nous étions tous regardés, le souffle coupé, à entendre ce mot. « Dur ». A croire que nous avions exagéré cette misère grandissante. A croire que nous avions exagéré le sacrifice de notre génération, le vol de nos vies..

-« Dur ? Mais c’est la réalité qui est dure, rétorquai-je, le bras levé comme pour demander la parole, alors que je l’avais prise sans autorisation, m’étant sentie insultée. Comment pouvez vous nous dire cela, alors que nous vous livrons une réalité de terrain ? Nous sommes quand même représentatifs de la jeunesse, regardez nous !
Mouvement National des Chomeurs et Précaires, Union Nationale des Etudiants de France, Forum Français de la Jeunesse, enfin tous ici, nous vous livrons la réalité du terrain !
Une réalité vécue par nous même, nos frères et sœurs, nos amis, les personnes que nous côtoyons via nos associations.
Alors votre appréciation subjective n’est pas entendable ! Votre constat à vous ? Il vient d’où ? Du medef ? »

Sa collègue demande alors avec crédulité : « Vous voulez quoi alors ? Qu’on revienne à l’ancien système ? »
« Vous voulez quoi alors ? » Comme si l’on était des enfants à qui il fallait céder un caprice. J’étais exaspérée. J’avais l’impression que nous parlions à un mur. Personne ne se laissa destabiliser pour autant.
Quotas de CDD en entreprise. Suppression des 3 CDD sur 18 mois. Un vrai CDI : Voilà ce que nous voulons, et que nous répétions inlassablement. Pas de mesurettes. Juste le respect des promesses du monsieur qui trône au fond de la salle, enfermé dans son cadre.

Les deux conseillers firent mine de noter pendant 1h30, puis nous remercièrent d’être venus, tout en se levant de leur chaise, pour nous inviter à faire de même.

Alors que je remettais mon manteau, j’interpelle clone 3 en lui demandant un retour sous 15 jours, regardant mes camarades pour approbation, retour en fonction duquel nous déciderions avec les organisations partenaires, d’appeler à une  mobilisation intersyndicale et citoyenne nationale.

Je lui demande sa carte afin de pouvoir le relancer directement.
Il nous mène à la sortie où le garde nous attendait.  L’air frais me fit l’effet d’une bouffée d’oxygène.
La cour me semble plus petite, les marches moins blanches…
Nous avions défié les dieux.

Btissam MNARI.

 

17 Commentaires

  1. Patrick Richard
    Posted 15 février 2016 at 8:29 | Permalien

    Gérard, as-tu oublié que tu fais parti du PS d’où viennent, pour la plupart, les membres de ce gouvernement. En y restant et en votant les lois qu’il propose, tu en est le complice.

  2. Posted 15 février 2016 at 10:16 | Permalien

    complice ? caution ?
    ras le bol de vos agressions indélicates, pour qui vous vous prenez ?
    parce que vous savez que nous ne vous répondons jamais en vous attaquant, vous, par souci unitaire, vous vous permettez n’importe quoi
    vous n’avez aucune leçon a nous donner, nul ne fait mieux a gauche,
    la radicalisation à gauche passera autant par le PS que en dehors du PS,
    nous n’avons aucun gout pour les candidats auto-proclamés sur TF1 apres un tête à tête avec eux mêmes
    nous sommes pour l’unité, la démocratie, une plateforme commune de toute la gauche, des primaires, vous devriez économiser vos forces et aller ailleurs qu’ici

    on a déjà dit mille fois que ce parti élisait ses dirigeants a la proportionnelle, ce que d’autres devraient imiter,
    nous sommes élus sur une plateforme, nous répondons d’elle, nous ne sommes comptables que d’elle
    elle est illustrée et défendue depuis 23 ans dans l’excellente revue D&S
    le PS est pluraliste, d’autres devraient l’imiter et on n’aurait pas 19 partis de gauche
    nous sommes pour un seul grand parti de gauche pluriel, avec droit de tendance, pas pour des petits partis uniques de pensée, ou chacun fait stupidement scission quand il n’est pas d’accord,
    nous ne laisserons pas le PS a non socialistes

  3. Posted 15 février 2016 at 10:25 | Permalien

    Je ne partage pas du tout la vision dite des frondeurs et encore moins du Fdg de la politique de l’emploi. Seules les entreprises créent des emplois et pour ce faire il faut des conditions favorables (fiscalité stable et raisonnable, charges raisonnables, formations pertinentes pour éviter l’inadéquation entre l’offre et la demande…).
    Mais en même temps le récit m’interpelle en tant dirigeant catho ancien salarié ayant pu mesurer la médiocrité humaine et professionnelle de ce que sont devenus les services déconcentrés de l’Etat (DIRECCTE)et l’administration centrale à la DGT.
    Une partie, petits chefs du Ministère du Travail, est à mettre à la porte pour danser devant Pole Emploi après avoir, au delà des exigences inhérentes au pouvoir hiérarchique dans les administrations, fermé les yeux sinon chanté les louanges sur une politique de gribouille conduisant à la violence en entreprise à laquelle ils adhérent activement en privilégiant le cas échéant les intérêts privés à la légalité au sens large et à l’intérêt général.

    Rien de cela dans ce qui s’annonce

    L’observation de bon sens conduit à affirmer qu’on ne peut accorder la moindre pertinence à la réforme telle qu’elle est envisagée : elle ne servira ni les intérêts des salariés (et par extension des agents de l’Etat car des thématiques comme le bien-être au travail sont transversales), ni ceux des entreprises car elle ne remédie pas à une violence destructrice banalisée très coûteuse pour la collectivité. Salariés comme employeurs peuvent en être victime.
    Il faut changer de paradigme pour penser le travail dans une logique managériale, et non plus « bureaucratico-juridique », et il faut surtout placer l’humain, salarié ou employeur, au cœur de la réflexion.
    C’est à la « société civile » d’impulser le sursaut salutaire, qui ne viendra pas des élites dirigeantes défaillantes du pays.

  4. sans ressources
    Posted 15 février 2016 at 10:56 | Permalien

    Gérard, tu oublies un peu vite tes déclarations, je me suis vu traité d’ordure FN et autres saletés dans tes réponses, alors s’il te plait ne dis pas que tu ne nous attaque pas, autre exemple, toute critique du PS et de ton action c’est du « bashing », en français dans le texte, alors un peu de modestie STP

  5. André
    Posted 15 février 2016 at 11:42 | Permalien

    « nous n’avons aucun gout pour les candidats auto-proclamés sur TF1 apres un tête à tête avec eux mêmes »
    Sauf que bientôt Hollande ou Valls seront désignés par le PS pour 2017, auquel vous allez vous railler.
    « la radicalisation à gauche passera autant par le PS que en dehors du PS »
    On voit depuis 30 ans la radicalisation du PS.
     » nous sommes pour un seul grand parti de gauche pluriel »
    Donc un seul parti qui serait bien évidemment le PS avec sa ligne majoritaire ce qui est logique, et cette ligne étant celle de Valls/Macron, on continue dans la même voie.
    « une plateforme commune de toute la gauche, des primaires, vous devriez économiser vos forces et aller ailleurs qu’ici »
    Plateforme basée sur la continuation de la politique actuelle (cf.ligne majoritaire du PS) d’ailleurs plateforme dont les autres initiateurs de la primaire ne parlent pas.
    Donc je répète entourloupe et tromperie des initiateurs

  6. Greg
    Posted 15 février 2016 at 16:56 | Permalien

    Beau billet !

    Quelle mauvaise foi ! Rien ne perturbe ces « conseillers à l’emploi ».

    Il faudrait prendre par l’oreille clone 3 et lui expliqué tout le mal que le gvt fait à son électorat. Il faudrait l’obliger à vivre seul avec un smic, des CDD répétitifs et des aides à la con du type « prime d’activité » pour qu’il voit dans quelle merde il est.

    El Khomri absente, aucune excuse de sa part, des clones aphones, trois camions de police pour un collectif de jeunes, et après ça parle de « dialogue sociale ». Bande de fumiers !

    Lâchez rien !

  7. Bobby
    Posted 15 février 2016 at 17:44 | Permalien

    Et le lendemain de cette rencontre FH déclare :

    «  »La durée du travail, le contrat de travail, le smic, tout cela fait partie de nos fondamentaux mais c’est vrai que c’est trop lourd », a-t-il dit sur TF1. Cela se traduira, a-t-il poursuivi, « par une loi qui va donner aux entreprises les moyens de pouvoir s’adapte. »

    Aprés les retraites, les droits du travail, l’inspection du travail, la criminalisation syndicale… la durée du travail, le contrat de travail, le SMIC !!

    Le MEDEF peut esperer une excellente année 2016.

    Aprés une telle forfaiture électorale, il ne sert plus à rien d’élire un président sur un programme quelconque puisqu’il peut tout renier, faire entiérement l’inverse sans jamais étre poursuivi.
    Ce qui prouve définitivement que seule une 6éme république peut étre un objectif électoral.
    Tout autre dit « programme » ne sera plus jamais que du vent !!

  8. Gilbert Duroux
    Posted 15 février 2016 at 23:24 | Permalien

    Il ne faudrait rien dire, n’est-ce pas, parce que c’est du bashing, de la dernière saloperie en date des « socialistes » parisiens qui ont prévu de déposer demain mardi 16 février un voeu « condamnant » la Campagne citoyenne, non violente et anti-raciste BDS, initiée par plus de 170 associations de la société civile en 2005.

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2016/02/15/voeux-anti-bds-paris-ville-lumiere-ne-doit-pas-eteindre-la-liberte-dexpression/

    Bien évidemment, on ne laissera pas faire et un rassemblement est organisé demain 16 février, place du Châtelet, à 17H.

  9. Posted 16 février 2016 at 9:26 | Permalien

    évidemment non
    une plateforme de toute la gauche ne peut en aucun cas continuer la politique actuelle,
    mais ras le bol de votre mauvaise foi

  10. jean-jacques
    Posted 16 février 2016 at 10:08 | Permalien

    La messe est dite par Valls . Il ne veut plus de la gauche qui critique Hollande . Ca va être terrible pour le PS puisque la rupture est nette avec les archaïstes auxquels tu appartiens .

  11. sans ressources
    Posted 16 février 2016 at 10:30 | Permalien

    ce n’est pas de la mauvaise foi, le PS serait encore le parti de Jaurès qu’on serait tous derrière, hélas, hélas, hélas, ils font pire que Schroder et Blair réunis, et ce n’est pas de la mauvaise foi que de dire ça
    et quand on évoque des orientations à prendre, comme reconstruire autre chose et laisser ce PS se décomposé tout seul, on fait de « bashing », non, non, non, on essaye de penser autre chose, mais ça tu ne le comprends pas, on ne change pas une équipe qui gagne, dit le dicton, à contrario, on élimine une équipe qui perd, alors dis nous ce qu’a gagné le PS, à part le discrédit de toute la gauche
    tous mes amis en arrivent a se dire qu’en 2012 ils auraient du voter Sarko, au moins disent-ils on aurait vu la gauche et le PS dans la rue, il faut qu’ils en fait pour en arriver là
    alors la mauvaise foi est bien partagée

  12. Posted 16 février 2016 at 13:02 | Permalien

    Gérard Filoche a partagé un lien.
    5 h ·

    Gérard Filoche : « Cent ans de luttes, de sueur et de sang » – Journal La Marseillaise
    GÉRARD FILOCHE. A Montpellier mardi dernier, le militant PS et ex-inspecteur du travail est vent debout contre la réforme du Code du travail qui est, selon lui, «…
    LAMARSEILLAISE.FR|PAR LAURENCE LADEN-SALUSTE

    Sallaberry Joelle, Henri Balmain, Claude Testaniere et 39 autres personnes aiment ça.

    Gerard, j’ai le plus grand respect pour ce que tu es, ce que tu fais, tes convictions, mais quand le PS trahit comme il l’a fait et continue à le faire, on ne peu plus faire avec ces gens.
    Pire, ce gouvernement va nous faire croire qu’il va faire en u…Voir plus

    Encore bel homme Gérard pour un centenaire !

    Claude Noury · 5 amis en commun
    Je connais le blogue de Gérard depuis peu, je suis d’accord avec lui presque à 100%, car il soutiend les luttes (je suis un syndicaliste en retraite). De plus il fait parti du collectif qui appelle à des primaires larges à gauche. Il fait parti des hauts responsables du PS, ce parti doît changer, car il n’est plus possible qu’il soutienne ce gouvernement qui est bcp trop du côté de la droite et des patrons. D’ailleurs rappellez vous lors du meeting du Bourget, pardon le meeting des bourgeois, qq1 a dit mon ami c’est la finance, depuis il a pris avec lui Valls et Macron, il veulent réduire le code du travail, et s’en prendre aux Prud’hommes. Pour gagner les Présidentielles, il faut être nombreux face au F HAINE et à la droite.

    Un des principe fondamental du code du travail: ADAPTER LE TRAVAIL A L’HOMME ET NON L’INVERSE

  13. Pierre G
    Posted 17 février 2016 at 0:40 | Permalien

    Changer le PS de l’intérieur ? Le pari est en passe d’être perdu. S’il ne l’est déjà. Un aréopage de politiciens hors-sol, entourés de « clones » si bien décrits par Btissam, prétendent nous représenter ?
    Ben non.
    Fini.
    Gérard Filoche, que je lis et que j’admire, mais que je n’ai pas (encore ?) le privilège de tutoyer, croyez-vous encore que la droite actuellement au gouvernement – Valls-Hollande-Macron – va vous rendre les clés de la boutique ?
    Et comment rallier le peuple à un parti qui joue ouvertement contre lui ?
    Demissionnez, faites des confetti avec votre carte, et annoncez-le publiquement.
    Merci Btissam pour ce récit qui va bien au-delà de l’objet de votre rendez-vous. Un témoignage du mépris de ceux qui « nous représentent » (je vomis) sans jamais nous écouter.

  14. raf
    Posted 17 février 2016 at 13:37 | Permalien

    Tenez les jeunes, voilà du social juste pour vous : plafonnement des indemnités de licenciement sans cause réelle et sérieuse. Vous êtes virés comme un malpropre, vous avez moins de deux ans d’ancienneté : 3 mois maxi de salaire, si jamais vous allez au prud’hommes et que vous arrivez à le prouver. A ce jeux, plus besoin de CDD, on vous embauche direct en CDI, ça coute moins cher.
    Vous sentez bien fort tout ce que la gauche fait pour vous ?

    Projet de nouveau barème des indemnités prud’homales
    Ancienneté du salarié Durée de l’indemnisation
    Inférieur à 2 ans 3 mois de salaire
    De 2 ans à moins de 5 ans 6 mois de salaire
    De 5 ans à moins de 10 ans 9 mois de salaire
    De 10 ans à moins de 20 ans 12 mois de salaire
    20 ans et plus 15 mois de salaire
    (Source : Document de travail projet de loi El Khomri)

    En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/economie-france/social/021703507625-indemnites-aux-prudhommes-le-bareme-sera-calibre-pour-les-pme-1200919.php?2iKYoKgFDuF7EILU.99

  15. Gilbert Duroux
    Posted 17 février 2016 at 14:27 | Permalien

    Khomri fait encore plus fort que Macron dans le plafonnement des indemnités de licenciement aux Prud’hommes. Ah, elle est belle la gauche « socialiste » !
    http://lentreprise.lexpress.fr/rh-management/droit-travail/le-bareme-d-indemnites-aux-prud-hommes-de-la-loi-el-khomri-relance-la-polemique_1764615.html

  16. Dim
    Posted 18 février 2016 at 12:37 | Permalien

    @Gilbert Duroux

    Oui vous avez raison, c’est pas avec ces gens là qu’on fera un programme commun à même de remobiliser le peuple pour du progrès social…

  17. Posted 18 février 2016 at 13:18 | Permalien

    notre projet de plateforme est proposé a la discussion de tous

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*