3ème projet de LOI EL KHROMI : ce qu’il y avait, ce qui reste… RETRAIT !

 

Après un premier avant-projet El Khomri 1, qui légalisait les nouveaux esclaves enchaînés aux plateformes informatiques et supprimait l’autorisation de l’inspection du travail pour pouvoir faire travailler les autres 60 h par semaine, après un deuxième projet El Khomri 2 qui commençait à apparaître pour ce qu’il était pour une fraction de plus en plus large de la population, voici une promesse amidonnée de quelques changements dans un troisième projet  El Khomri 3 à venir qui seraient des « avancées » pour certains et d’inacceptables « reculs » pour leurs comparses patronaux dont les prouesses comédiennes sont fruit d’une si longue pratique.

En une phrase (pour ceux qui me disent que trop long on lit pas) ce qu’on a là, c’est une espérance d’augmentation infinitésimale de la longueur des chaînes créées par la loi. Ce qu’on veut, comme l’écrivait Wolinski en mai 68 en dessinant une chèvre à qui on proposait une augmentation de la longueur de sa corde, c’est aller brouter la « chienlit » dans la montagne.

 

  1. A. Mesure non exhaustive de la longueur des chaînes issues du projet de loi El Khomri 2

1/ Destruction des bases fondamentales du droit du travail : confusion avec le droit civil et inversion de la hiérarchie des normes

Le droit du travail est celui qui régit les relations de travail entre les employeurs et leurs salariés. Plus d’un siècle et demi de luttes en ont fait la contrepartie à la toute puissance de l’employeur et l’ont dégagé du principe essentiel du droit civil qui est l’établissement de règles entre deux parties égales. Les salariés qui sont eux juridiquement et pratiquement subordonnés à leur employeur, peuvent grâce au droit du travail limiter l’inégalité en s’appuyant sur les bases suivantes : une loi égale pour tous ; et, à grand trait, un accord collectif dans une branche professionnelle qui peut faire mieux que la loi, un accord d’entreprise mieux qu’un accord de branche et le contrat de travail individuel mieux que l’accord d’entreprise.

La loi Macron d’août 2015 avait déjà volatilisé cette architecture en décrétant (nouvel article 2064 du Code civil) que, désormais, dans le règlement de leurs différends, un employeur et un salarié étaient à égalité et qu’en conséquence ils pouvaient, sans que le consentement du salarié soit forcé, décider de le régler par la signature d’un « libre » accord entre eux et que la signature entraînerait l’impossibilité pour le salarié de saisir les prud’hommes pour que justice lui soit rendue.

Le projet de loi El Khomri 2, en intégrant les dispositions du rapport Badinter dans un préambule au code du travail censé inscrire les grands principes directeurs du nouveau droit, achève le travail de destruction. L’article 1 dit en effet que les libertés fondamentales peuvent être limitées pour le bon fonctionnement de l’entreprise. L’ensemble des articles n’évoque jamais « les » salariés mais « le » salarié, voire « la » « personne », façon de bien ancrer la fin des droits collectifs et la dissolution progressive du droit du travail dans le code civil. S’il est affirmé que les discriminations sont interdites, seule celle concernant les « convictions religieuses » est inscrite dans les principes. (Rappelons que la liste actuelle inclut en outre : l’origine, les opinions, l’âge, le sexe, l’état de santé, le handicap physique, les mœurs, la situation de famille, la grossesse, les caractéristiques génétiques, l’appartenance ou la non appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une race, les opinions politiques, les activités syndicales ou mutualistes, l’apparence physique, le nom de famille). Pire, sitôt rappelée, la liberté de religion peut être réduite si cela est justifié « par l’exercice d’autres libertés et droits fondamentaux ou par les nécessités du bon fonctionnement de l’entreprise et si elles sont proportionnées au but recherché ». Comment ne pas voir là l’incessante croisade contre les personnes de religion musulmane.

Après avoir ainsi réduit les libertés fondamentales, on apprend que le pouvoir de l’employeur n’a d’autres limites que celles-ci, là où le code du travail actuel affirme qu’il faut adapter le travail à la personne du salarié et non l’inverse. En ajoutant à la formulation actuelle que le contrat de travail « se forme de bonne foi » le projet de loi recopie l’article du code civil et ajoute une couche à la construction de la grande fiction d’une égalité entre l’employeur et le salarié. Il en va de même pour les formulations qui remplacent des droits quantitatifs par des appréciations générales qui pourraient être discutées de gré à gré : période d’essai d’une durée…« raisonnable » (CPE souvenir souvenir), préavis de licenciement également d’une durée « raisonnable ». Encore plus clair, le contrat de travail pourrait être rompu « d’un commun accord ». Volontaires pour être virés levez-le doigt. Quant à la démission elle aussi relève de la liberté, le salarié pouvant désormais « librement » mettre fin au contrat à durée indéterminée.

Le deuxième pilier du droit du travail (retenue de la disposition la plus favorable au salarié) est ainsi détruit : « La loi détermine les conditions et limites dans lesquelles les conventions et accords collectifs peuvent prévoir des normes différentes de celles résultant des lois et règlements ainsi que des conventions de portée plus large » et « En cas de conflit de normes, la plus favorable s’applique aux salariés si la loi n’en dispose pas autrement » et enfin « « Les clauses d’une convention ou d’un accord collectif s’appliquent aux contrats de travail. Les stipulations plus favorables du contrat de travail prévalent si la loi n’en dispose pas autrement ». La loi El Khomri applique ces nouveaux principes en réécrivant toute la partie du code sur le temps de travail en transférant sur les accords d’entreprise ce qui relevait de la loi, permettant que prospèrent autant de lois que d’entreprises, permettant également que des accords d’entreprise plus défavorables prévalent sur les accords de branche.

 

2/ Reculs sur le temps de travail

21/ Définition du temps de travail (habillage, pauses, restauration, astreintes, équivalences) et de la semaine

22/ Définition du travail de nuit : 6h/5h   22h/23h pour le personnel navigant de nuit

23/ Durée de travail hebdomadaire : (normal/légal). HS (10%) modulation sur 3 ans

24/ Durées maximales : 10h/12h ; 44h/12 46/16 ; 60h

25/ Apprentis

26/ Conventions de forfait-jours, étendues ; droit à la déconnexion (on amuse la galerie et on institutionnalise le non décompte du temps réel de travail) ; télétravail (retour au travail à domicile et à la tâche du XIXème siècle sans les garde-fous instaurés depuis dans le code du travail)

27/ Repos journalier de 11h continu (forfait-jours et astreintes)

28/ Horaires individualisés : contrôle RP et autorisation IT en absence RP supprimés

29/ Temps partiel : prévenance en cas de modification d’horaires

210/ Congés payés : dates ; fractionnement ; possibilité de différer la 5ème semaine

211/ Congés divers : possibilité de reculs par accord collectif

212/ Congés divers : suppression de l’avis conforme des RP pour le refus de congé de formation économique, sociale et syndicale

3/ Reculs sur les licenciements

31/ Licenciements pour motif économique : définition, dessaisissement des prud’hommes

32/ Licenciement pour motif personnel suite à refus d’application au CT des accords « offensifs »

33/ Licenciements possibles avant transferts d’activité

34/ Plafonds pour les indemnités prud’homales

 

4/ Reculs sur les salaires et conventions collectives

41/ Périodicité du salaire

42/ Dématérialisation du bulletin de paie (en avant pour le travail au noir)

43/ Définition du salaire minimum

44/ Absence de référence aux salaires minima conventionnels

45/ Non application des conventions collectives sur les salaires (portage salarial, groupement d’employeurs)

46/ Fonte du nombre de conventions collectives (700/200/100) ; conséquences

47/ Accords collectifs à durée déterminée, remise en cause systématique tous les cinq ans

48/ Perte des avantages individuels acquis en cas de changement de convention

 

5/ Reculs sur les représentants du personnel et les IRP

51/ Suppression des heures de délégation pour les délégués mandatés (ceux que VALLS instaureraient pour permettre le forfait-jours dans les petites entreprises !)

52/ Instauration d’un délai pour l’accord de la commission de branche pour les délégués élus non mandatés

53/ Articulation accords de groupe/accords d’entreprise du groupe ; accords d’entreprise/accords d’établissement

54/ Referendums pour contourner les organisations syndicales majoritaires

54/ Représentativité du Medef favorisée

55/ Mise à la porte des syndicats des Bourses du travail facilitée

56/ Réduction du nombre et de la qualité des consultations des RP (DP/CE/CHSCT)

57/ Expertise CHSCT : prise en charge par le CE en cas d’annulation par le juge de la décision du CHSCT

58/ Contrôle des RP et de leurs mandats par l’employeur par le biais d’entretiens individuels et de carotte VAE

 

6/ Reculs sur la médecine du travail

61/ Suppression de la visite médicale d’embauche, réservée aux seuls salariés affectés sur des postes présentant des risques particuliers

62/ Suppression de la périodicité des visites médicales

63/ Possibilité de faire faire les visites médicales et les études de poste par un non médecin

64/ Extension des causes d’inaptitude (état de santé du salarié faisant obstacle à tout reclassement dans l’entreprise ; « risques d’atteinte » au lieu d’ « atteinte » à la sécurité des tiers)

65/ Restriction des possibilités de reclassement : restriction au « poste » de la notion d’ « emploi » ; disparition des « mutations » dans les mesures que le médecin du travail peut préconiser pour un reclassement ; restriction des reclassements aux postes existants ; transformation de la formule « apte » en « n’est pas inapte » pour les CDD

66/ Obligation de reclassement présumée satisfaite si l’employeur a proposé un poste

7/ Reculs sur l’inspection du travail

71/ Suppression du recours contre la décision du médecin du travail devant l’inspecteur du travail assisté du médecin inspecteur du travail

72/ Suppression de plusieurs attributions des inspecteurs du travail relatives au temps de travail (décisions, transmission de rapports)

 

8/ Retour aux privilèges de l’ancien Régime

81/ Création d’un service de l’administration du travail réservé aux employeurs, service qui plus est sommé par la loi de leur répondre dans un délai « raisonnable »

82/ Obligation pour l’administration du travail de délivrer, sur demande, un document opposable à la même administration, certifiant que l’entreprise est en règle et donc exempte de sanctions financières sur leurs obligations en matière d’égalité professionnelle homme/femmes et d’obligation d’embauche de travailleurs handicapés.

 

9/ Légalisation des pratiques arbitraires contre les chômeurs récemment sanctionnées par le conseil d’Etat

10/ Compte Personnel d’Activité/livret ouvrier

Ce compte n’est pas qu’un incroyable fichage, un immense livret ouvrier numérique, traitement automatisé de données personnelles nationalement centralisé par la Caisse des dépôts et consignations.

Derrière la grosse opération de propagande, les deux objectifs visés par le patronat est parfaitement résumé par le rapport de France stratégie (ancien commissariat au plan) rédigé remis au gouvernement par le DRH d’Orange :

Le premier objectif est idéologique, servir de leurre anxiolytique : il doit en effet il doit « réduire la crainte des mutations économiques » et « permettre que des réformes économiques soient moins anxiogènes et donc mieux acceptées ».

Le deuxième objectif est ni plus ni moins qu’un changement de société : « il conduira inévitablement à repenser…l’organisation de la protection sociale » ; c’est un « projet de société » ; « Le compte personnel d’activité est porteur d’une transformation en profondeur de notre modèle social » ; il doit permettre de « dépasser le paradigme qui a fondé le développement de notre protection sociale : l’échange de la subordination juridique dans le contrat de travail contre la garantie de droits collectifs ».

Le CPA, prévu pour ficher tous les actifs, d’abord les salariés du privé et les chômeurs, puis les indépendants, puis les fonctionnaires, est une machine à pulvériser les statuts, l’ensemble des droits collectifs étant individualisés dans des comptes individuels (compte personnel formation, compte pénibilité, compte épargne-temps d’abord puis compte maladie, retraite, mutuelle, congés, vie associative…). Le CPA doit donc accompagner la généralisation d’intermittents du salariat et de pseudo-indépendants ainsi qu’une Sécurité sociale pour tous mais sans sécurité et sans social. Tous à vos cartes bleues et à vos assurances privées.

 

 

B. Mesure du raccourcissement des chaînes selon les annonces de VALLS

1/ Pour le CPA, c’est raté, il est prévu d’en rajouter une couche : augmentation de la longueur des chaînes.

2/ Pour les licenciements économiques, remplacement de la loi prévue par la jurisprudence qui dit la même chose : maintien de la longueur des chaînes

3/ Indemnités prud’homales : la disparition du plancher est maintenu, le montant des plafonds, transformés en barèmes indicatifs, est maintenu, la réalité du fonctionnement des prud’hommes conduira à ce que l’indicatif devienne la norme, et le principe sous jacent (les employeurs ne sont pas des citoyens comme les autres, leurs délits ne donneront plus lieu à réparation en fonction du préjudice subi : maintien de la longueur des chaînes

4/ Pour le forfait-jours, décision unilatérale de l’employeur ou décision de l’employeur après signature d’un accord avec un salarié choisi par lui pour être mandaté par une organisation syndicale amie : maintien de la longueur des chaînes

5/ Retour à une rédaction qui maintiendrait un « droit constant » sur plusieurs points concernant le temps de travail (la définition par exemple) : les expériences et notamment en droit du travail (celui de la réécriture complète du code du travail en 2007) du prétendu « droit constant » obligent à attendre le tout dernier vote parlementaire (ou le 49-3) pour pouvoir mesurer l’étendue de l’éventuel raccourcissement de la chaîne. En tout état de cause, au vu des annonces, si raccourcissement il y a il sera imperceptible.

——————————

Une seule réponse raisonnable à cette insulte à l’intelligence des travailleurs : l’explosion sociale

 

 

Richard Abauzit

 

 

29 Commentaires

  1. Posted 20 mars 2016 at 19:21 | Permalien

    Bonsoir à tous,
    En complément de ce qu’a écrit notre camarade Richard Abauzit, je vous invite à lire et à diffuser massivement le tract de Solidaires intitulé « Loi Travail, c’est toujours le retrait », disponible à l’adresse suivante : http://www.solidaires.org/Loi-travail-c-est-toujours-le-retrait
    Solidairement.

  2. Eli
    Posted 21 mars 2016 at 15:01 | Permalien

    Merci pour le point 1 sur lequel il faut particulièrement insister car, à lui seul il devrait mobiliser en masse : c’est la destruction de ce qui reste de démocratie : l’intérêt de l’entreprise au dessus des lois faites par les représentants du peuple… Je ne suis pas salarié mais je suis concerné et consterné !

  3. Posted 22 mars 2016 at 12:21 | Permalien

    Table ronde sur Projet Loi El Khomri le 29 mars de 12h30 à 14h à Gemalto ; Vous êtes disponible ?

  4. Gilbert Duroux
    Posted 22 mars 2016 at 15:51 | Permalien

    Grosse manif des étudiants rennais aujourd’hui, avec comme banderole : « Le MEDEF en rêve, le PS le fait ».
    https://webmail.laposte.net/service/home/~/?auth=co&loc=fr&id=145083&part=2

  5. Posted 23 mars 2016 at 12:07 | Permalien

    c’est ou ? qui organise, comment faire ? c’est possible pour moi

  6. Posted 23 mars 2016 at 12:08 | Permalien

    En CFDTistan, le grand chef, Laurent Berger, purge ses opposants
    Publié le 21 mars 2016

    Avec Laurent Berger, ça ne rigole pas. Quand on décide d’outrepasser la ligne du secrétaire général de la CFDT, la sanction tombe dans les deux jours : c’est la suspension sans ménagement. C’est ce qu’a vécu Jean-Louis Garcia, secrétaire de l’union locale CFDT de Montpellier. Son crime ? Avoir osé manifester le 9 mars aux côtés de militants de la CGT, FO et Solidaires, pour exiger le retrait total, ni amendable ni négociable, de la loi Travail. Ne pas suivre la capitulation de Laurent Berger vis-à-vis de ce gouvernement au service du patronat vaut désormais la suspension. Une forme d’avertissement à tout responsable de structure coupable de dissidence. Bienvenue dans la dictature Berger…

    Damien Bernard

    C’est ce vendredi 11 mars, veille de la mascarade de manifestation CFDT appelée par Laurent Berger, que la nouvelle est tombée. Le bureau de l’union régionale CFDT Languedoc-Roussillon a décidé à l’unanimité de suspendre les responsables de l’union locale CFDT de Montpellier. Ce serait « une décision en application des statuts de l’union locale dans le cas d’une carence des instances », expliquait Jérôme Gombert, le secrétaire départemental.

    Mais ce qu’il définit en tant que carence, ce n’est ni plus ni moins que la politique de Jean-Louis Garcia, responsable de la CFDT, pressé par sa base à manifester. À l’avant-veille de la journée de mobilisation du 9 mars, ce dernier déclarait « Trop c’est trop ». « Ce projet de loi qui réécrit le code du travail, il n’y a que le patronat qui en est satisfait. Mon adversaire sur ce coup, ce n’est pas la CGT. Ce n’est pas le moment de diviser le mouvement ouvrier ». Une position qui tranche clairement avec la ligne de division de l’intersyndicale de Laurent Berger.

    L’union régionale de la CFDT précise alors que la « gestion transitoire » de l’union locale a été confiée à l’échelon départemental. L’objectif est ainsi de circonscrire la fronde d’une base en colère. Pour cela, il s’agit, pour les relais régionaux et départementaux de Berger, de rayer de la carte les militants frondeurs, dans un silence médiatique frappant. Il faut aussi la minimiser, ces derniers évoquant ainsi une « structure symbolique » de « quelques militants ». Mais combien de temps la politique de l’autruche masquera-t-elle les trahisons de Laurent Berger ? Briser les résistances à la base ne lui suffiront sûrement pas à éviter un sort à la Francois Chérèque, qui a soutenu la réforme Fillon en 2003. La base gronde et elle le fera savoir tôt ou tard.

    Pour lui faire entendre notre voix, rien de mieux que de faire reculer ce gouvernement et obtenir le retrait total de la loi, qui porte le sceau de Laurent Berger. Pour cela, l’unité à la base de la CFDT et l’union avec les militants combatifs, indépendamment des étiquettes syndicales, sera la meilleure des garanties pour exiger l’unité au sommet des directions syndicales. Plus que jamais, ce sera dans les universités, dans les lieux de travail et dans la rue, le 22 mars aux côtés des fonctionnaires, le 24 mars avec les étudiants, lycéens, et salariés, puis le 31 mars lors d’une journée de grève interprofessionnelle dans la durée, qui doit être reconduite, jusqu’au retrait pur et simple du projet de loi.

  7. Posted 23 mars 2016 at 13:38 | Permalien

    Bonjour à tous,
    Le quatrième numéro du bulletin Solidaires de mobilisation intitulé « La grève interprofessionnelle et nationale pour le retrait du projet de Loi Travail » est disponible à l’adresse suivante : http://www.solidaires.org/La-greve-Numero-4-21-mars-2016
    Solidairement.

  8. lionel Mutzenberg
    Posted 23 mars 2016 at 19:54 | Permalien

    Solidarité avec ce militant syndical de la CFDT !
    Le syndicalisme, c’est cela : la défense des salariés quand l’on pense que leurs droits sont menacés.
    Des personnes avec des convictions dans ce syndicat jaune, en reste-t-il encore ?

  9. Gilbert Duroux
    Posted 24 mars 2016 at 1:49 | Permalien

    « Briser les résistances à la base ne lui suffiront sûrement pas à éviter un sort à la Francois Chérèque, qui a soutenu la réforme Fillon en 2003″.

    Le sort de François Chérèque n’est pas à plaindre vu qu’il a été recasé par les camarades socialistes (Jean-Marc Ayrault en l’occurrence) en tant qu’inspecteur général des affaires sociales. Avec une rente de 7257 € net par mois.
    Autre preuve de la collusion entre cette crapule et le parti prétendument socialiste, Chérèque est à la tête du think tank néolibéral Terra Nova, la boite à idées du parti dit socialiste qui irrigue la politique du gouvernement.

  10. André
    Posted 24 mars 2016 at 10:04 | Permalien

    quand on pense que EL KHOMERI a reconnu, que s’il n’y avait pas eu un accord avec les « réformistes » il y aurait eu recul.
    Comme d’habitude grand merci à la CFDT, un syndicat propatronal!
    Maintenant ses adhérents sont aussi responsables, la majorité dit oui amen.
    Il n’est pas interdit de changer de syndicats.

  11. Posted 24 mars 2016 at 15:17 | Permalien

    Sous la forme d’un dialogue/argumentaire humoristique « Manuel Valls a essayé de vendre sa loi travail à un syndicaliste » je montre que les arguments avancés sont, soit des contre vérités, soit des éléments de langage élaborés par les lobbyistes du Medef et les communicants de Valls. Essentiellement des prétextes pour tenter de justifier de nouveaux cadeaux aux grandes entreprises. Contribution à lire sur http://www.retraites-enjeux-debats.org/spip.php?article1292

  12. Gilbert Duroux
    Posted 24 mars 2016 at 18:20 | Permalien

    Marie-Noëlle Lienemann a décidé de se présenter à la primaire à gauche, coupant ainsi l’herbe sous le pied à Gérard Filoche. Ainsi donc, elle va participer au concours de petits chevaux de bois qui ne pourra, inéluctablement, que déboucher sur le choix d’un candidat de la même tendance que Hollande. Tant il est évident que les gens vont voter pour celui que les médias et les sondeurs vont désigner comme le meilleur candidat. C’est comme au tiercé, les joueurs misent sur celui qui apparait comme ayant les meilleures chances de gagner, pas pour le cheval qu’ils préfèrent.
    Au passage, je note que Marie-Noël Lienemann n’est pas d’accord avec la théorie toute personnelle de Gérard Filoche sur l’appartenance déclarative.
    À la question « Pourquoi restez-vous au PS ? », elle répond : « Quitter le PS serait faire gagner ceux qui ne sont plus socialistes. Je n’ai pas l’intention de laisser le parti de Jaurès, Blum et Mitterrand aux mains des néolibéraux ». Ce qui veut bien dire qu’elle dénie le droit de se dire socialistes à ceux qu’elle considère comme des néolibéraux.

  13. 1956
    Posted 24 mars 2016 at 20:43 | Permalien

    Tout à fait d’accord avec post 9.
    Il n’est pas interdit de changer de syndicat comme il est aussi possible de changer de parti politique.

  14. Posted 25 mars 2016 at 12:25 | Permalien

    oui virevolter est d’une grande utilité

  15. Gilbert Duroux
    Posted 25 mars 2016 at 14:11 | Permalien

    Changer de boutique ne me semble pas plus inutile que d’accompagner un parti qui a choisi d’accompagner le capitalisme et de renoncer à changer l’ordre des choses.
    Je ne dis pas ça pour toi, je sais que rien ne te convaincra que ton parti n’a plus rien de socialiste et que c’est un parti de bourgeois, de notables et d’élus. Je sais à quel point tu es hermétique à tout ce qui ressemble à de la sociologie. Reste dans le déni et continue à faire ce que tu peux là où tu es, même si on peut penser que tu serais plus utile à gauche.

  16. Posted 25 mars 2016 at 15:12 | Permalien

    ce parti est de gauche : «  »je suis tres inquiet que Mme El Khomri sourit alors qu’elle s’en prend au programme historique du parti socialiste a travers sa loi sur le travail… « je n’ai pas fait l’impossible avec ma population très pauvre, je n’ai pas défie ainsi l’avenir, pour qu’une loi sur le travail me prive de ma noblesse de militant socialiste » Daniel Percheron

  17. Gilbert Duroux
    Posted 25 mars 2016 at 17:25 | Permalien

    D’anciens cadres nationaux et fédéraux du parti prétendument socialiste, réunis derrière Liêm Hoang-Ngoc, expliquent en quoi la primaire à gauche est un piège qui ne peut qu’aboutir à légitimer ce qu’on vient de subir :
    http://www.liberation.fr/debats/2016/03/22/melenchon-le-candidat-de-la-raison_1441281
    (le lien, c’est un appel à soutenir Mélenchon, mais c’est pas ce qui est le plus important)

    Le piège de la primaire

    Certaines voix en appellent à une primaire de toute la gauche pour désigner un candidat susceptible de se «qualifier» pour le second tour afin de faire barrage à l’extrême droite. Nous n’y participerons pas. Pour mobiliser les déçus du quinquennat, ce candidat devrait en effet, au minimum, défendre le programme du Bourget. Or, rien n’est moins sûr. Les expériences de 2007 et 2012 indiquent qu’une primaire, pourtant ultra-médiatisée, ne mobilise que partiellement l’électorat populaire et qu’elle finit par désigner le candidat le mieux placé dans les sondages. Elle musellera pour le reste du débat électoral toutes les forces qui auraient choisi d’y participer dans le but de réorienter la gauche. En participant à cette primaire, ces forces seraient inévitablement perçues comme des forces d’appoint du candidat social-libéral qu’elle aura contribué à légitimer, mais qui aura peu de chance de franchir le premier tour de l’élection présidentielle.

  18. CRAYENCOUR
    Posted 25 mars 2016 at 19:31 | Permalien

    Hoang Ngoc et quelques autres anciens responsables du PS ne semblent pas du même avis, puisqu’ils se sont ralliés à la candidature Mélenchon. Tu pensent qu’ils virevoltent?
    Dans le PS où les théories libérales sont majoritaires puisque leurs défenseurs dirigent le parti, penses tu que les frondeurs seraient entendus (j’ai dit entendus; pas écoutés!) s’il n’y avait pas eu hémorragie des militants et catastrophes électorales. Alors oui virevolter est une forme d’opposition, accessible aux sans voix.

  19. Posted 26 mars 2016 at 11:17 | Permalien

    oui

  20. Bobby
    Posted 26 mars 2016 at 12:52 | Permalien

     » « je n’ai pas fait l’impossible avec ma population très pauvre, je n’ai pas défie ainsi l’avenir, pour qu’une loi sur le travail me prive de ma noblesse de militant socialiste » Daniel Percheron »

    C’est bien mais ce serait plus convaincant s’il n’avait pas plaidé avant pour une grande coalition à l’allemande.

    Ce parti est de gauche tu dis, mais force est de constater bien que ça ne me réjouisse pas, que les FAITS démontrent que tous les grands partis socio-démocrates ont tous virés à droite sans jamais faire marche arriére ensuite.
    Si ce n’est reprendre des discours un peu plus lénifiants une fois chassé du pouvoir.
    Je te souhaite de réaliser ce qui serait une exception, surtout avec le peu de troupe militante qui reste sur cette ligne au PS, mais vu ce que j’ai vécu jusqu’à me résigner à comprendre que ça ne servait plus à rien…

  21. André
    Posted 26 mars 2016 at 13:00 | Permalien

    J’ai écouté attentivement MN LIENEMANN, d’accord avec elle sur la déchéance de nationalité et la loi travail.
    Mais, et je rejoins Gilbert Duroux, quand la journaliste lui a posé la question, si Hollande gagne la primaire?
    Je soutiens Hollande ainsi que tout vainqueur.
    Elle a ajouté qu’il devra tenir compte de l’avis des écologistes et du PC.
    C’est là le problème!
    En effet, on ne voit pas pourquoi Hollande se soucierait plus de l’avis des verts et du PC qu’en 2012, surtout s’il a les coudées franches.
    Par ailleurs, on n’entend plus parler de plate forme, qui ressemble de plus en plus à une arlésienne.

  22. Posted 26 mars 2016 at 21:33 | Permalien

    hollande ne pourra être candidat et s’il l’est il sera battu
    vous ne croyez en rien, vous croyez que les gens le re éliront, vous etes des défaitistes, pas des combattants

  23. Posted 26 mars 2016 at 21:34 | Permalien

    jeremy corbin avait encore moins de troupes

  24. Bobby
    Posted 26 mars 2016 at 23:34 | Permalien

    « jeremy corbin avait encore moins de troupes »

    Ben non justement.

    Tu oublies de dire que c’est grace à un afflux important de nouveaux adhérents au Labour et d’une modification du système d’élection qui permettait aux citoyens non encartés de voter (une primaire ouverte en quelque sorte) qu’il a pu étre élu responsable du Labour.

    Toutes choses qu’il est vain d’attendre du PS, afin de désigner son premier secrétaire.

    J’entend bien que c’est celle de la désignation du candidat qui est le sujet pour le moment, mais enfin, les 70 % qui ont voté pour Cambadélis, n’invite pas à un optimisme à la Corbyn du côté du PS.

  25. Bobby
    Posted 27 mars 2016 at 0:01 | Permalien

    « vous croyez que les gens le re éliront »

    Non aucun doute là-dessus, le doute il est sur s’il se représente ou pas et tout indique jour aprés jour qu’il n’y aura pas de miracle :

    « Le but est d’unifier autour du président avant une déclaration officielle de candidature. « Quand vous ne parlez que de la primaire, de ses échecs (sur la déchéance de nationalité, NDLR) et des reculs, à un moment, il faut resserrer les troupes. 
    Dire qu’il sera …..coûte que coûte le chef …., explique un fidèle du président au quotidien.

    Une manière informelle et directe de faire ce que les soutiens du président essaient de faire entendre depuis plusieurs semaines à l’unisson :
    François Hollande est le candidat naturel de la gauche pour l’élection présidentielle. »

  26. Gilbert Duroux
    Posted 27 mars 2016 at 0:41 | Permalien

    Ce n’est pas être défaitiste que de savoir comment le système médiatique fonctionne et de faire l’analyse que dans cette forme de course de chevaux les gens votent pour celui qui est annoncé comme le gagnant.
    Au passage, ceux qui votent dans ce genre de primaire sont plutôt des CSP que des prolos. C’est pas comme ça qu’on aura un candidat de gauche. Je n’arrive toujours pas à comprendre comment tu peux ne pas te rendre compte de cela ? À moins que tu sois prêt à soutenir encore une fois quelqu’un de l’acabit de Hollande. Tu n’apprends donc jamais de tes erreurs ? À ton âge ? Il serait temps de grandir.

  27. Posted 27 mars 2016 at 20:11 | Permalien

    c’est faux actuellement : l’afflux de nouveaux membres a été déclenché par la candidature et le discours de Corbyn

  28. Gilbert Duroux
    Posted 28 mars 2016 at 17:09 | Permalien

    GF : « hollande ne pourra être candidat et s’il l’est il sera battu ».

    Oui, il sera battu par son jumeau, celui que les médias aux ordres désigneront comme le meilleur.
    Tu ne retiens décidément aucune leçon. Comme si ça ne sautait pas aux yeux que ce genre de jeu est pipé.

  29. Posted 28 mars 2016 at 17:55 | Permalien

    oui mais avec toi, rien ne sert à rien et tout est toujours pipé d’avance,
    tu passes ton temps à nous reprocher de ne pas combattre hollande et maintenant tu nous dis que si on le combat, il va nous battre…
    les médias c’est pas nouveau qu’ils soient contre nous, nos candidats, etc, contre JLM, etc..

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