« La réforme du droit du travail, voulue et imposée par le gouvernement Valls, est le minimum qu’il faut faire » (1). C’est Juncker le président de la Commission européenne qui ose ainsi s’exprimer, lui qui fut de nombreuses années premier ministre d’un paradis fiscal, le Luxembourg !
Les choses sont claires. Les libéraux veulent casser la résistance des salariés, et pour cela diminuer brutalement les protections que les luttes sociales leur ont permis de conquérir. Non seulement le gouvernement français l’accepte mais, sous la coupe des jusqu’au-boutistes Valls et Macron, il s’obstine à vouloir imposer le projet de loi El Khomri, rejeté par 74 % de la population et sans majorité au Parlement.
Le mouvement social dure, s’étend, cherche de nouvelles formes d’action : « on ne lâche rien » !
Il faut à nouveau être massivement en grève et dans la rue le 26 mai à l’appel de l’intersyndicale. Journées d’action, blocages et la perspective d’une manifestation nationale le 14 juin vont permettre au mouvement de persister.
Si cela est possible, c’est que cette lutte est soutenue par une grande majorité des salariés du pays. Mais ils sont aussi nombreux à dire : « on voudrait bien faire grève nous aussi, mais on n’a pas les moyens » (2).
Les actions menées ont pour but de les convaincre que leur intérêt est de rentrer eux aussi dans l’action. Car l’action paie :
-les routiers ont obtenu d’être exclus de la loi El Khomri sur le paiement du temps de travail (et donc des heures supplémentaires).
-tout comme avant eux, les intermittents avaient obtenu satisfaction en occupant les salles de spectacles, les théâtres.
Le gouvernement est impopulaire, il est faible, il craint plus que tout une généralisation des grèves.
Séparer le Medef de l’État :
cette exigence monte dans la société. Et c’est une bonne chose ! Contrairement à ses promesses, François Hollande ne s’est pas attaqué au monde de la finance. La collusion de Bercy, des banques et du Medef est restée intacte. Qu’une banque comme la BNP soit obligée de fermer ses filiales aux îles Caïmans est « porteur d’espoir », cela signifie que « l’action citoyenne désobéissante secondée par les lanceurs d’alerte, peut mettre en échec cette collusion » (3).
Se battre aujourd’hui pour la fin des paradis fiscaux ou pour l’abandon des « réformes structurelles » libérales, comme la funeste loi El Khomri, c’est la forme moderne du combat mené depuis toujours par les socialistes contre la caste des privilégiés.
(1) Le Monde du 21 mai
(2) Reportage de France Bleu Loire Océan lors du blocage de la zone portuaire de St Nazaire le 24 mai
(3) Attac 24 mai
JJ Chavigne, la lettre hebdo de D&S
18 Commentaires
Bonsoir à tous,
En complément de ce qu’a écrit notre camarade Jean-Jacques Chavigné, je vous invite à lire l’article intitulé « En plein mouvement social, la Commission européenne demande à la France d’être encore plus néolibérale », disponible à l’adresse suivante : http://www.bastamag.net/En-plein-mouvement-social-la-Commission-europeenne-recommande-a-la-France
Solidairement.
sommes solidaires avec vos propos …mais pourquoi persister à défendre une façade : « le PS » ? celui-ci nous fait de plus en plus penser à l’ancienne SFIO .. Il devrait changer de nom et s’appeler par exemple « démocratie libérale » amitiés
j’espere que les routiers et les intermitants ne croient pas a ce que leur a dit le gouvernement, c’est juste pour les calmer et enlever un ou deux pole de contestation en ces periodes agité pour lui … aprés, quand la loi sera passé et la rue maitrisé il s’ocuperot d’eux tranquillement
Il apparaît que en France et en Belgique les « lois travails » arrivent en même temps.
Ce sont des transpositions de directives européennes.
On ne peut combattre ces lois et refuser de lutter contre cette construction européenne qui n’est pas l’europe.
c’est pourquoi l’europe de Juncker est un obstacle a toute politique de vraie gauche.
Il faut oser le dire
soit on reste dans cette europe soit on va a l’épreuve de force avec et on la quitte en dernier lieu
vive l’Europe sociale… non à l’Europe libérale
personne ne peut « quitter » l’Europe, ca n’a aucun sens, on est dedans
vive la construction européenne, mais pas celle là
on a toujours des marges et on peut agir contre les ordo-libéraux en Europe
« vive la construction européenne, mais pas celle là
on a toujours des marges et on peut agir contre les ordo-libéraux en Europe »
A un moment il faut carrément s’opposer à certaines directives, si on ne le fait pas on reste dans le domaine des paroles. Les autres ne reculeront pas sans bras de fer, ainsi va la vie.
Les Grecs ont essayé; leur réussite ne saute pas aux yeux!
Il faut dire qu’aucun pays ne les a soutenus; peut-être qu’une coalition de partis anti européens pourrait mieux faire … En attendant, l’échec Tsipras a prouvé que sans la maitrise de sa monnaie, il n’y a nulle possibilité d’échapper à l’orthodoxie libérale européenne. Donc rester dans l’Europe, éventuellement, mais pas dans l’euro …
bien sur que l’on peut quitter l’europe il suffit de dénoncer les traités
Si on reste dans l’europe telle qu’elle est maintenant on ne pesera sur rien du tout.
Inutile de faire croire a ça , ça été le premier mensonge de Hollande ; je renégocierai le traité avec Merkel on connait la suite.
Mais de toute façon si le gouvernement annule pas rapidement la loi travail ça ne sert plus a rien de sez lancer dans ces hypotheses car les francais refuseront le vote socialiste
salut,
« vive l’Europe sociale… non à l’Europe libérale
personne ne peut « quitter » l’Europe, ça n’a aucun sens,
on est dedans »
ce que beaucoup de gens ne veulent pas comprendre c’est
qu’en évoquant « Europe » ils pensent surtout à celle physique,
culturelle, celle DES PEUPLES, et rêve d’une citoyenneté
européenne, populaire.
mais ce n’est pas l’Europe espérée qui a été refusé en 2005,
c’est l’UE des traités, et qu’elles traités, anti démocratique,
inégalitaire, violente, autoritaire, n’ayant qu’une seule vue à
court et long terme le fric, l’économie actionnariale, l’échange
de biens et valeurs sans contraintes. et cela au mépris du
plus grand nombre « vous pliez on l’ue vous casses.
le façonnage de cette ue de la compromission a eu cette
fausse bienveillance à laissé s’installer des gvt étiquetés
socialiste car elle avait compris, avec mitterand qu’elle avait
là la possibilité d’asservir le plus grand nombre à ces vus
ultra-libérales. nous faire croire que l’ue fera disparaitre le
fachisme est un mensonge sans commune mesure, la
preuve par l’Ukraine, l’Autriche…et arrêtez de dire que le
front national veut sortir de l’ue, c’est connerie et compagnie,
depuis plus de 40 ans le fn est ultra national, libéral,
pro atlantiste. la lepen est pire que le pére boutiquière
au possible, elle n’hésite aucuns instants à ratisser
éhonteusement les couches populaire pour poser
son cul sur les trônes et déverser son flot de merde.
mais là encore l’ue laisse faire, comme avec le ps elle
y trouve son compte, dans la continuité d’asservissement
des travailleurs.
les citoyens français et certains intellectuels ont dit NON
à cette ue en 2005, les politiques s’y sont vautrés, les
syndicats ne s’y sont pas opposés en pensant la changer,
je ne jette de pierre à personne mais combien de générations
va souffrir de ces renoncements.
sortir de l’ue maintenant, sans attendre le fameux GRAND
BOULEVERSEMENT SOCIAL, ce serait quand même plus simple,
violent certainement, mais attendre la Saint-Glinglin du
changement l’est tout aussi, et aux vues de 2017 aucuns
présidentiables n’a réellement la volonté d’agir en ce sens.
tout politique qui nous fera miroiter un ajustement social et
dans le sens de l’égalité pour tous sans sortie de l’ue ou à
minima de l’euro nous roule dans la farine, 2012 en est un
bon exemple.
le traité de l’ue a mis du temps à s’élaborer mais il est si
anti démocratique que sans une unité solide de plusieurs
grand pays rien ne changera, la preuve par la Gréce.
alors, Gérard ton « vive l’Europe sociale… non à l’Europe
libérale » c’était en 2005 ou même avant qu’il fallait le proférer,
je voudrais rester un professionnel de la Vie, et non un du
combat perpétuel qui voudrait bien faire tourner le monde, on n’a
qu’une vie…merde!
de Victor Hugo à Leon Trotski vive l’Europe, vive l’europe sociale ! de 1850 à 2016
de cette phrase ne sens-tu pas le gouffre gigantesque qu’il y a entre cette Europe
souhaité et l’ue des traités verrouillés où la démocratie citoyenne populaire n’a
aucune prise.
y vois-tu une réellement « une extinction de la misère au dedans, extinction de la
guerre au dehors. » ?
ou, c’est vrai mais c’est pas si important , les traites sauteront d’eux mêmes les uns apres les autres si on gagne le pouvoir et pour gagner le pouvoir, il faut gagner contre el khomri, ne pas inverser le chemin
je suis en lutte contre la loi travail depuis le début, sans faillir.
mais cette loi c’est une absolut nécessité pour l’ue,
niveler les bons droits en les tirant vers le bas.
pour moi hollande c’est gattaz, gattaz c’est hollande et hollande/gattaz c’est l’ue.
oui, et alors ?
tout simplement, je te vois plus critique sur l’ue qu’il y a trois ans,
cela est rassurant pour des futures prises de paroles.
mais comme tu dis, l’urgent c’est œuvrer à contrer la loi travail,
revenir à une politique plus juste pour le plus grand nombre mais
en gardant bien en ligne de mire un sérieux boulversement de l’ue,
et ce par tous les moyens.
« plus critique qu’il y a trois ans ? »
j’ai fait 86 meetings devant 36 000 personnes dans 20 régions du 29 mars 2005 au 29 mai 2005, pour le « non » en tant que socialistes,
sans cette campagne de la gauche socialiste, le « non » n’aurait pas gagné, nous avons du apporter, de 10 à 15 ou 20 % des voix au « non » pour faire les 55 %