Réponse à une lettre ouverte dans Mediapart : cher Jean-Philippe Prost

Cher Jean-Philippe Prost

Tu m’interpelles sur Mediapart en « lettre ouverte ».  En gros selon toi, ma candidature et mon programme (élaboré de longue date et défendu collectivement par la revue « D&S » depuis 23 années) auraient tout pour te convaincre, sauf mon appartenance au PS.

Ma réponse est que mon appartenance au PS, au contraire est un « plus » pour faire défendre et faire gagner ce programme.

(au-dela de ma personne, même s’ils parviennent à m’empêcher d’être aux primaires).

 

Mais je te signale, et je l’ai dit mille fois, que je ne veux pas être candidat sous l’étiquette PS mais candidat commun de toute la gauche sur une plateforme commune de toute la gauche. pour gagner en 2017. Pour éviter la division qui produira le désastre, sinon, le 23 avril à 20 h. Et encore plus en juin.

Je milite pour ça au delà de ma personne bien sur. Par contre c’est vrai, je veux, avec tous mes amis de D&S,  et de la motion B, MLG, entrainer le PS à gauche pour gagner une majorité dans cette voie, car il y a 6 millions de voix socialistes en jeu et sans elles on ne peut y parvenir.

Chacun comprend que gagner la primaire des 22 et 29 janvier c’est aussi gagner le contrôle du parti. C’est aussi important comme enjeu que la victoire de Jérémy Corbyn en Grande-Bretagne.

 

Pour gagner et entrainer ces voix dans une dynamique unitaire à gauche, il faut que des socialistes parlent aux socialistes. 6 millions de voix exprimées sont en jeu. Et encore des millions d’abstentionnistes.

 

C’est comme cela qu’on a gagné le « non » au referendum le 29 mai 2005 : c’est parce que nous avons fait campagne en tant que socialistes pour mobiliser les socialistes pour le « non » et sinon nous n’aurions pas, ensemble, obtenu une majorité de 55 %. Ce soir là, dans les couloirs de France 2, Pierre Moscovici m’avait dit «  à 51 % on t’excluait, Mélenchon et toi, à 52 % aussi, mais là, ça va finir à 57 % et on peut plus ». Ca avait fini à 55 % et on n’avait pas été exclu !

 

Je sais pertinemment depuis le début que l’on ne peut pas vaincre un appareil comme celui là seulement dans des luttes internes, j’ai toujours pensé qu’il fallait s’appuyer sur le mouvement social de masse, et combiner action interne et externe, dedans et dehors.

Et c’est le rapport de force social et politique dans le salariat qui est déterminant.

Mais c’est aussi très clair, si on n’a pas la force suffisante pour vaincre le mauvais karma de l’appareil dedans et dehors, on n’a pas non plus la force pour gagner une transformation sociale profonde, c’est l’échec à tous les coups.

Tu me demandes : aurais-je des garanties si je gagne (ou mes amis proches) ? Non, on n’en a jamais, nulle part. Sauf dans la puissance et la conscience du mouvement social.

 

Mais l’exemple du Labour party que tu prends, est très bon : je n’aurai jamais parié sur le redressement de ce parti après l’insupportable Tony Blair (qui est un condensé de Macron et Valls). La candidature de Jérémy Corbyn a révélé et libéré un besoin de gauche enthousiaste, les salles se sont remplies, la mobilisation à traversé tout le pays, les syndicats, le parti, il a gagné au premier tour en 2015 à 59 %. Mais tu as raison, l’appareil n’a pas baissé les bras, et après le Brexit, il a encore tenté de renverser Corbyn : 172 députés Blairistes ont exigé son départ. Mais ils ont échoué : Corbyn a gagné la seconde primaire du premier coup avec 62 % des voix. Il a gagné dans tous les collèges, celui des élus, celui des adhérents et sympathisants, celui des syndicalistes. Le Labour est passé de 100 000 à 650 000 membres, il est le plus grand parti de gauche de masse d’Europe !

 

La grande erreur de Mélenchon vient de sa propre histoire et de ses limites : une fois qu’il quitte le PS le 8 novembre 2008, il décrète que celui ci n’a plus de raisons d’exister, et qu’aucune gauche socialiste n’a plus de raison d’être. Il a tendance à confondre le monde entier et son monde à lui. Comme tous ceux qui écrivent l’histoire du mouvement ouvrier à partir de la date où ils y sont entrés. Il déclare que le PS est un « astre mort ».  Mais…  en dépit de son départ subreptice en 2008, le PS gagne quand même tout le pouvoir en 2012 (PR, AN, Sénat, régions, départements, villes..) ! Jamais il n’avait eu autant de pouvoir !! Ce sont des millions de nos électeurs qui ont donné tous les pouvoirs à un « astre mort ». Mélenchon appelle à juste titre à voter Hollande. Ca prouve qu’il haut toujours voter avec son camp (même malgré ses directions dévoyées) . Toujours faire gagner la gauche contre la droite et l’extrême droite. Battre FN et LR tout en appelant à changer la gauche

 

Hollande, alors, trahit ! Et il fait perdre en cinq ans tout ce que, lui, la gauche et le PS et nous avons gagné en 10 ans.

Mais du coup, car le PS est toujours un parti de gauche, parce que sa nature de classe est inchangée la révolte gronde, la résistance s’organise, et la gauche socialiste n’a jamais été aussi forte, jusqu’à bloquer au Parlement, susciter des 49 3 et, presque, presque, c’était inédit, une motion de censure !

Au lieu de s’en réjouir, de se féliciter du mouvement, de proposer l’unité, de tendre les bras à cette gauche qui dépasse les 30 % du PS, par contre Mélenchon l’insulte, la nie, la dénonce comme « capitulatrice », du seul fait qu’elle serait au PS.  Il a organisé un dénigrement stupide des « frondeurs » alors que ceux ci à leur rythme allaient dans le bon sens et qu’il fallait les accueillir et les encourager. Au lieu de renforcer toute la gauche, cette stratégie affaiblit toute la gauche.

Par la faute de Mélenchon, par un gauchisme originel, (mais pas original, c’est pire que le Krivine des années 70) une meute qui ne savent rien à l’importance historique, sociologique, politique, pratique et dynamique du front unique de classe, de l’unité de la gauche, au lieu de considérer logiquement  le combat de la gauche socialiste comme un combat ami, fraternel, additionnel, complémentaire, utile et indispensable, crient tous les jours à la « rupture », à la capitulation, ils en appellent au clivage, à la scission, à la désertion, à la dénonciation. Ce qui est contre-productif. Chaque fois que des ultras dénoncent les « socialopes », les « solfériniens », les « traitres » pourris, vendus, et font campagne « plus jamais PS », ou cassent des permanences PS, bafouent des militants et électeurs socialistes sincères, ils perdent des millions de voix, ils affaiblissent le camp de la gauche dans son ensemble.

 

Or le 6 décembre 2015, il y avait encore 6 millions de voix socialistes, soit, 66 % des voix de gauche exprimées ce jour là. (Sans parler des millions d‘abstentionnistes socialistes eux aussi). Certes ce nombre de voix a reculé, (sur le nom d’Hollande, il n’en reste plus guère, mais attention, sur le terrain dans les autres élections locales territoriales régionales ce n’est pas pareil). Impossible de gagner en 2017 sans ces voix, et sans ces abstentionnistes socialistes. Il faut bien voir, que partout où le PS a reculé dans les 5 scrutins de 2012 à 2016 (municipales, européennes, sénatoriales, territoriales, régionales) le reste de la gauche a reculé aussi.

 

En fait il faudrait que toute la gauche fasse ce que nous faisons au lieu de nous vilipender : défendre un programme fermement tout en ouvrant les bras, en proposant l’unité, et c’est ce qui affaiblira le plus surement Valls et les siens. L’aile droite du PS est très minoritaire et n’a de force que tant qu’il y a division : elle craint l’unité plus que tout, car l’unité signerait sa défaite intellectuelle politique et organisationnelle. Plus de 80 % de la gauche est à gauche, et il est anormal que moins de 20 % (5 % ?) de la droite de la gauche dirige la gauche : il faut avoir une stratégie qui permette de dépasser cette division et ses frontières artificielles. C’est une pédagogie de masse, entrainante qui est nécessaire. Ca ne se fait pas par scission mais par addition, pas par soustraction mais par un entrainement dynamique. S’il y a une chance d’avoir une garantie de réussite, elle est dans cette trajectoire unitaire.

Nous, (D&S, gauche socialiste) nous défendons cette pédagogie, nous luttons pied à pied, et nous sommes unitaires pour mille. Nous faisons notre travail politique et militant « puissance mille », là où il est nécessaire, ça influence des centaines de milliers de gens dans les syndicats, les associations, les communes, les régions… De toute façon pourquoi exclure le travail « dedans », personne n’a prouvé qu’il échouerait, personne n’a prouvé que travail « dehors » obtient davantage de succès, et la raison militante pragmatique voudrait qu’on combine les deux et qu’on additionne les résultats en une même dynamique. N’est ce pas sectarisme que de prétendre qu’il n’y a qu’une voie ? N’est ce pas sectarisme encore plus grand pour ceux de dehors de prétendre que leurs échecs viendraient du fait qu’il y en a qui combattent encore dedans ?

Les deux combats se complètent et ne s’opposent pas.

Vous prétendez que le PS est mort, « pasokisé », etc.  Cela pourrait arriver bien sur. La vérité c’est que ce sont les masses qui tranchent et elles n’ont pas encore tranché. Le seul cas, c’est la Grèce, Syriza a bel et bien remplacé le PASOK , mais svp appréciez tout le sens du mot « remplacer ».

La politique a horreur du vide. Les appareils ne meurent jamais sans être remplacés.

Les « astres morts » envoient de la lumière des millions d’années après.

Déjà les classes dominantes sont très attachées à leurs partis, en France, on connait les célèbres études de René Raymond sur Orléanisme et Bonapartisme. Mais les classes dominées, donc la nôtre, sont encore plus attachées à leurs partis traditionnels, justement parce qu’elles sont dominées.

Tout parti a une nature de classe, celle ci s’analyse en fonction de cinq critères au moins : la genèse, l’histoire, la continuité, la base sociale, l’action politique. Tous les partis de gauche, issu du salariat, ont eu a un moment ou un autre une politique en rupture avec leur nature de classe : sans pour autant que les quatre autres critères soient contredits, et ils sont revenus à leurs amarres. En 1956, par exemple, on aurait pu penser que la trahison des partis de gauche qui ont tous voté les « pouvoirs spéciaux » et causé ainsi des centaines de milliers de morts dans une guerre atroce, avaient tellement trahi que leur nature de classe en était modifiée. Mais non et on a revoté pour eux en 1967, 1974, 1981, 1997, etc..

 

Jaurès avait tente d’empêcher la guerre. Son parti entier a fait la guerre. 80 ans après, Lionel Jospin chef de gouvernement socialiste, au grand scandale de la droite, imposait qu’on réhabilite les » fusillés pour l’exemple », qui refusaient la sale guerre.

 

Il n’y a pas de trahison définitive tant que presque tous les critères ne sont pas rompus.  La gauche a trahi souvent hélas, sans cesser d’être la gauche.

Ceux qui annoncent la mort du PS me font sourire, même si c’est tristement. Ca arrivera, mais ça n’arrivera surement pas encore ce coup là. Car il ne peut y avoir  « d’insurrection civique » contrairement à la thèse non matérialiste de Mélenchon, sans, d’abord, une insurrection sociale ! C’est ça (que j’ai espéré chaque jour pendant la mobilisation 2016 anti El Khomri) qui change la donne des élections. Tout 2016 j’ai espéré un mai 68 pour bouleverser la donne « dedans » et « dehors »  et modifier les conditions du scrutin 2017. (Mélenchon ne s’intéressait pas vraiment à vaincre par la mobilisation sociale contre El Khomri, elle était subordonnée dans sa vision à son plan présidentiel).

C’est l’existence qui détermine la conscience et pas une campagne électorale, le vote n’est que le reflet du rapport de force, il ne le change pas vraiment.

Il faut une alchimie entre un grand mai 68 et une grande victoire électorale consécutive.

Alors, comme, après, une gréve générale, une guerre, une révolution, nos partis traditionnels peuvent être changés de fond en comble. Cela n’arrivera que dans leurs ramifications profondes, une rupture de leur histoire, une nouvelle énergie fondatrice, et ça, ça ne vient pas d’une élection uninominale réductrice et superficielle dans ses effets. Mélenchon peut faire de 11 à 14 %, ce sera comme Tapie aux européennes, ça s’effacera, et il n’aura aucun député ensuite, le PS sera gravement abattu, divisé, diminué… et puis remontera dans ce cas nécessairement aux élections suivantes (et encore plus vite et plus fort, s’il y a un Jérémy Corbyn qui passe par là).

 

Dans ma vie, on m’a annoncé la mort du PS en 1956-58, en 68, en 78, en 83, en 93, en 2002, 2005 et 2OO6, et encore aujourd’hui. Mais pire au Portugal, il n’aurait pas du resurgir en 1974 après 40 ans de dictature à Lisbonne et de social-démocratie trahissante dans le monde ! Et plus récemment là-bas, après la déroute de Socrates, il y a 5 ans, (il avait fait du Hollande et il a même fini en prison), il est redevenu majoritaire, en dépit de toux ceux qui ‘lavaient enterre, et ceux la mêmes ont fait une plateforme de gouvernement, et il y a même un gouvernement PCP-PSP-BdG, c’est à dire, pour faire en frémir certains ici, un « gouvernement Cambadélis-Laurent-Mélenchon » ! ( Et ils ont eu raison de le faire !). (On verra en 2022)

 

La gauche c’est d’abord une force sociale, le salariat. Un seul salariat, une seule gauche. Heureusement, il n’y a pas deux gauches irréconciliables comme disent Valls et Mélenchon, sinon c’est Sisyphe à perpétuité, c’est la condamnation éternelle à perdre.

Pas possible de vaincre sans unité de la gauche. Sans unité et majorité du salariat (93 % des actifs) pas de forces suffisantes pour renverser le capitalisme. Les secteurs libéraux de la gauche se nourrissent et ne vivent que par la division : l’unité c’est comme l’ail aux vampires, ca les fait fuir.  Le salariat ce sont ceux qui n’ont que leur force de travail a vendre et qui ont donc objectivement puis subjectivement besoin d’aller au socialisme contre la barbarie capitaliste.

 

Le salariat est majoritaire puissant et fort, mais il s’exprime à travers 19 partis en France (dont le PS) et a travers 30 orientations, chaque parti a 3, 4 ou 5 tendances, et il y a 8 syndicats et dans chacune de ces syndicats il y  a les mêmes débats. Aucun de ces partis n’a raison à nos yeux, (D&S) mais tous ont une part de raison. Où est la « vérité » ? La bonne ligne d’action ? Quelque part au cœur de ces partis, en leur centre, ce ne sont ni les sociaux libéraux, blairistes ou autres, (Valls est un  « Max Lejeune » d’aujourd’hui, quasi un néo) ni les gauchistes au sens « maladie infantile ». Il n’est de solution unitaire, dynamique, qu’au cœur de la gauche, pas à ses marges. Et quand la gauche se trouve une voie commune, une dynamique commune en son coeur, elle se dépasse, elle se transforme,

 

Je n’ai aucun attachement même sentimental au « PS » tel qu’il est, je n’ai, contrairement à d’autres, aucun esprit de clan, de boutique, de chapelle, de boutique, je n’ai aucune raison matérielle de défendre l’appareil, je lui ai tout donné, il ne m’a rien donné ! Il m’a même été très hostile. Mais  il est encore le premier parti de ce pays, sans doute à cause du sectarisme de ceux qui prétendent lui disputer l’hégémonie à gauche : plus ils l’agressent, plus ils le confortent. Mélenchon n’a pas compris la stratégie de front unique, il devrait lire ou relire de bons textes de Léon Trotski, à ce sujet, que je crois les meilleurs en la matière (ils sont devenus introuvables, mais plus démonstratifs et pédagogiques que ceux de Jean Poperen sur le front de classes).

 

La notion d’entrisme est une  notion stupide, et vaine : on ne milite jamais pour le compte d’autrui, et on ne milite bien que parce qu’on croit sincèrement à ce qu’on fait, pas par manœuvre. Comme mes amis de D&S, je n’ai jamais eu de double langage, ni de projet biseauté. Je combat pour une alchimie entre ce parti, toute la gauche unie et le mouvement social, et les questions de programme, lisez D&S c’est notre revue depuis 23 ans, elle paraît chaque mois et est notre référence claire, véritable, sincère, publique, franche et directe. C’est notre fil à plomb : nous ne sommes comptables que de ce qu’il y a dedans, nous réfléchissons, agissons de façon indépendante autour de cette revue essentielle. (Nos critiques feraient bien de la lire et de l’étudier, l’expérience est la chose qui se partage le moins, mais sa lecture les ferait progresser). Avec 4000 abonnés, on a plusieurs sites réputés et suivis, des blogs,  on a publié 30 livres, des brochures théoriques, et on a réseau de 130 000 mails, et sommes présents dans 100 départements du pays, sans parler des meetings, médias,  on peut dire qu’on travaille beaucoup et pas trop mal. Il y a beaucoup de talents forgés par des décennies de militantismes.

 

Ceux qui crient « quittez ce parti », n’y voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ils devraient se réjouir chaque jour de l’influence, plus ou moins grande que nous exerçons, elle est utile à toute la gauche.

Ils sont moins seuls quand notre combat grandit. Ils ont besoin de ce combat (même quand le sectarisme les aveugle) La gauche socialiste a atteint 30 % des voix et 25 000 voix au Congres de Poitiers de juin 2015. Plus que quand Mélenchon y travaillait au comite de rédaction de D&S.

Notre projet, à D&S, est celle d’un grand parti de toute la gauche, à l’intérieur duquel les tendances du salariat se regroupent, s’expriment en tendances, et avec une démocratie scrupuleuse, poussée jusqu’au bout.

Il n’existe pas de clivage entre réformisme et révolution, le réformisme mène a la révolution, et la révolution se nourrit de réformisme. (Lisez Rosa Luxembourg). L’aspiration au socialisme, pour des millions de gens, vient du ventre, et elle passer par l’école du syndicalisme. Le socialisme est une idée neuve qui se ressource sans cesse. Il n’y a jamais eu de socialisme ni de communisme nulle part, sur la planète, les contre révolutions sanglantes ont jusque là étouffé toutes les tentatives.

Mais pour nous, sans aucun doute et nous y travaillons, naitra un jour un grand parti rouge rose vert, c’est notre objectif et il défendra victorieusement notre programme de « transition » et alors la révolution sera proche.

Mais toute révolution commence non par des discours, mais par le combat pour le pain, les revendications légitimes, la démocratie. Ensuite, oui, il faut une théorie, car sans théorie, consciente , partagée par le mouvement de masse,  on ne va pas jusqu’au bout ni de la réforme, ni de la révolution.

Gérard Filoche (lire « mai 68 histoire sans fin » et D&S chaque mois).

 

Si tu lis cette tribune, peux tu la mettre sur ton blog en réponse sur Médiapart car je ne sais comment ni ne peut le faire

 

 

 

 

38 Commentaires

  1. Posted 7 décembre 2016 at 10:07 | Permalien

    Quand on voit que Valls débauche pour mener sa campagne des hollandistes et des aubrystes, qui conchiaient hier la politique du gouvernement, on se dit qu’il n’y a pas que Cahuzac, ce sont de larges pans du P « S » qui sont pourris jusqu’à la moelle.
    Ça va te sembler paradoxal, je suis contre cette primaire, pour toutes les raisons que j’ai déjà évoquées, mais je suis pour que tu puisses y participer. Si on t’en empêche, ce sera la preuve ultime que ton parti n’est pas réformable.

  2. Dominique Babouot
    Posted 7 décembre 2016 at 10:57 | Permalien

    Gérard Filoche n’a pas changé, il ne changera jamais!
    Hors du ps, point de salut!
    Et pourtant de 1966 à 1994 qu’as-tu fait?
    Certes tu as toujours été pour l’unité de la gauche, depuis longtemps, mais à cette époque il ne s’agissait pas de ralliements sans condition.
    On a assisté à un quiquennat exécrable, on n’a rien pu faire pour l’empecher, reconnaissons-le!
    Non seulement la politique suivie a été celle que Sarkozy avait prévu, peut etre meme pire,( Sarkozy aurait-il osé faire la loi travail?) mais en plus Hollande et Valls ont dégouté la population de la gauche en leur donnant l’impression qu’on ne peut plus rien faire d’autre et aussi ont permis à la droite d’aller plus loin, d’oser tenter de se faire élire sur un programme qui vise à supprimer la sécurité sociale pour la réduire aux ALD et à ramener le maximum de la durée du travail aux quarante huit heures européennes!
    Volia le vrai bilan du quinquennat, le vrai bilan dont nous sommes compables vis à vis des francais, parceque nous n’avons pas été capables de leur proposer une autre voie si non de leur expliquer qu’il faut combattre en interne!
    Depuis 2008 JLM essaie contre vents et marées de construire autrechose parce qu’il a fini par comprendre un soir d’une réunion socialiste sur la déclaration de principe que c’était fini qu’il n’arriverait jamais à enrayer la transformation irréversible du parti de Jaurès en parti démocrate, il a écrit ce soir là qu’il était parti s’acheter des fleurs, c’est dire qu’il en avait gros sur la patate!
    Partout en Europe la social-démocratie glisse inexorablement sur cette pente qui aboutira à ce qu’elle cesse d’etre ce qu’elle a été, plus on la quittera tard plus il sera difficile de reconstruire parce que les éléments se seront trop habitués à la trahison.
    En Italie le seul parti de gauche, le pci a fusionné avec la démocratie chrétienne, en Allemagne le SPD ne se sort pas de la grande coalition, en Espagne le psoe est au bord de l’explosion sur la question de l’abstention à la gouvernance du conservateur Rajoy!

    Vois-tu Gérard le parti socialiste n’a jamais été ma famille politique, depuis 68 ou je suis entré en politique j’ai toujours préféré ceux qui proposent des vraies solutions de gauche et les tentent de les appliquer quand ils sont au gouvernement. Si je fais de la politique ce n’est pas comme la plupart des adhérents de ceparti pour devenir un jour quelqu’un! Ce qui m’intérèsse, ce sont les idées, je me bats contre l’injustice, celle qui permets aux privilégiés de s’empiffrer alors que les autres ont tout juste de quoi vivre, l’injuste sort que subissent les femmes et les minorités, sans raison, tout simplement parce que les priviligiés non seulement jouissent de leur position mais ont besoin d’organiser une société égoiste, inégalitaire pour justifier leur forfait, le besoin de pervertir les autres pour créer artificiellement un soutien à leurs privileges de la part de ceux et celles qui le subissent!
    Alors en 2005-2006 j’avais envie d’aller plus loin, le référendum sur le tce m’a donné un espoir, je me suis dit que peut etre ce qui était arrivé à epinay en 1971 allait se reproduire, puis le congrès Du Mans en 2005 s’est passé j’avais espéré le nouvel Epinay, cela a été la synthèse, la synthèse pour quoi faire?

    La synthèse pour 2007, on a échoué, que se serait-il passé, nul ne le sait?

    En 2008, JLM a claqué la porte, je suis resté d’abord parceque j’ai pensé que si j’avais rejoins le ps en 2006 parceque aucun de ceux qui avaient voté non au référendum étaient partis, je n’allais pas « bégayer », j’ai donc décidé de poursuivre jusqu’à l’épreuve du pouvoir!

    La preuve, on l’a maintenant!

    2012-2017 plus jamais ca!

    Je suis bien décider à appuyer sans coup férir et quoi qu’il arrive la candidature de jlm quoi qu’il arrive, j’ai déja envoyé de l’argent en soutien!

    La primaire de janvier, je me tate, je ne sais si je vais y participer.

    Mais je suis sur d’une chose, si c’est Valls qui l’emporte il ne faut pas compter sur moi ni pendant la campagne, ni après, cette fois la ligne rouge aura été franchie!

    Vraiment je me demande d’ailleurs comment vous ferez, si c’est le cas après tout ce que vous avez pu dire, pu faire depuis que Manuel Valls est premier ministre, il faudra bien à jour que vous choisissiez entre la fidèlité à vos idées et la nécessité légitime d’etre présents, la ou on gouverne meme si c’est dans le local, nos camarades communistes doivent résoudre le meme dilemne!
    En suite franchement je crois commence à connaitre les adhérentsdu ps, tu dis qu’on nepeut pas se passer des 6 millions de voix, mais qui sont-ils?

    1 Des personnes « clientes » d’élus intéréssés seulement par leur carrière: Une grande majorité

    2 Des petits bourgeois dont les préoccupations ne sont pas au coeur de la gauche

    3 Des militants sincèrement de gauche de moins en moins nombreux qui s’évanouissent pour la plupart dans la nature, par dégout de la politique, pour ceux là, plus on attendra et plus il sera difficile de les remobiliser pour une vraie alternative!

  3. Dominique Babouot
    Posted 7 décembre 2016 at 11:03 | Permalien

    Tu nous monte le cas du Labour Party en tete d’épingle

    Oui c’est pour l’instant l’exception qui confirme la règle mais ce n’est pas fini!

    Il y a les élections!

    On pourra dire que Corbyn aura gagné si le parti travailliste gagne les prochaines élections et est capable de gouverner sans retourner sa veste, ou tout au moins si il ne parvient pas à gagner qu’il reste sur une pente ascendante.

    De toute facon on le saura vite car s’il perd c’en est fini de Corbyn!

  4. thomine
    Posted 7 décembre 2016 at 12:09 | Permalien

    mélenchon dans la primaire ? imaginons qu’il ne passe pas le second tour et que Valls et Montebourg soient les deux sélectionnés…vous voyez Mélenchon appeler à reporter les voix sur Montebourg ? Le problème du PS reste qu’il essaie de réunir des tendances qui n’ont plus rien à voir ensemble ; Une sorte de cohabitation.

    pour Corbyn, il n’a pas de direction stratégique, de ligne politique claire et donc très peu d’espoir de revenir rapidement aux affaires.

    PS: essayez de faire des messages synthétiques !

  5. Posted 7 décembre 2016 at 12:46 | Permalien

    1) si melenchon s’était présenté a une grande primaire, depuis le début, (prévue les 4 et 11 decembre) il serait en ce moment en position de la gagner
    2) Corbyn a tellement progressé dans les sondages, qu’il menace les tories, sa ligne mobilise 10 fois que celle de Blair et des blairistes
    c’est synthétique ?

  6. Posted 7 décembre 2016 at 12:47 | Permalien

    le labour party, le PSOE aussi qui tient, le PSP,
    et le pasok est remplacé par Syria, remplacé quasi authentiquement

  7. Posted 7 décembre 2016 at 12:48 | Permalien

    de 1963 à 1994, j’apprenais, nous sommes nombreux a apprendre dans la lutte, l’expérience est la chose qui se communique le moins

  8. socrate
    Posted 7 décembre 2016 at 13:48 | Permalien

    depuis hier pour les médias notamment télés d’information et de pub en continu il ny a qu un candidat a gauche c’est Valls
    je suis presque sur que ce soir on aura droit a des extraits de son meeting a Audincourt
    quid de Hamon Montebourg Filoche etc ?
    RIEN
    aucune info sur les différences de programme
    avoir autant de chaines pour en arriver a ce point au manque d’information…
    merci la Tnt et les chaines capitalistes

  9. Posted 7 décembre 2016 at 14:50 | Permalien

    Que feras-tu si tu es empêché d’être candidat à la primaire, faute de signatures ?
    Pourquoi les frondeurs ne te les donnent pas, les signatures ?

  10. thomine
    Posted 7 décembre 2016 at 15:03 | Permalien

    Imaginez un instant que Macron, Valls et melenchon soient dans la primaire et que Macron sorte en tête; Valls appelle à reporter ses voix sur lui. Que ferait Melenchon à part manger son chapeau?
    Une primaire exige d’envisager tous les cas de figures.

  11. thomine
    Posted 7 décembre 2016 at 15:10 | Permalien

    https://www.thesun.co.uk/news/2330249/jeremy-corbyns-family-mansion-up-for-sale-for-650000-which-he-describes-as-an-old-farm/

    A propos de Monsieur Corbyn…

  12. Dominique Babouot
    Posted 7 décembre 2016 at 18:33 | Permalien

    Et un de plus Vincent Peillon!

    La fédération mafieuse des bouches du Rhone entre dans la danse!

    Et si au lieu du duel annoncé pour le deuxième tour, Valls/ Montebourg, c’était un Valls/Peillon!

    Tout est possible!

    Les socio-libéraux auraient trouvé le moyen de mettre l’aile gauche hors jeu comme ils l’ont toujours fait à l’époque bénie ou Hollande était premier secrétaire!

  13. SINGER
    Posted 7 décembre 2016 at 19:12 | Permalien

    Je viens de lire votre ouvrage sur Cahuzac. Vou le signez alors qu’il est un ensemble de contribution qui je le pense ont du passé à la censure du signataire. Vous assenez des chiffres à charge de vos démonstrations qui sont pour beaucoup aussi manipulés que ceux de vos ennemis. 93% de salariés en france : vous comptez les députés les ministres les militaires et les policiers, les gérard Foloche aussi qui vivent du travail des forces productives de ce pays.
    La dialectique marxiste a vécu…parlez des problémes des personnes et non du rève du grand soir… vous aurez plus de chance d’être entendu.
    vous continuez à vouloir embaucher des milliers d’inspecteur du travail : mettre un flic dérrière chaque citoyen, c’est une jolie ambition. La STASI fonctionnait ainsi. que proposez vous pour intégrer des milliers de travailleurs immigrés ?il y auraut des dizaines de questions comme celles-ci auxquels votre seul réponse est plus de salaire et vous opposer à tous ceux qui ne pensent pas comme vous
    je vote socialiste depuis plus de 40 ans mais vos propositions vont réussir à m’en éloigner.
    je ne serai pas publié puisque comme dans tous les régimes autoritaires l’opposition n’a pas droit de citer

  14. Posted 7 décembre 2016 at 22:06 | Permalien

    oui, ce fut un ouvrage rapide collectif
    les chiffres sont tous sourcés, cf « salarie si vous saviez…  » ed la découverte
    il y a mille marxismes, et il n’y pas besoin impératif de Marx pour être intelligent spontanément
    il y a 767 inspecteurs du travail et 1200 contrôleurs pour 1,2 million d’entreprise et 18 000 000 de salariés, une entreprise a une chance d’être visitée tous les dix ans, un inspecteur a 3000 entreprises et 30 000 salariés, on demande surement de « doubler » le nombre des inspecteurs pour arriver à un chiffre réclamé par l’OIT c’est a dire par 140 pays,
    sans état de droit dans les entreprises, la concurrence est faussée, c’est Mad max, ce n’est plus la civilisation et donc plus jamais le socialisme

  15. Posted 7 décembre 2016 at 22:06 | Permalien

    si vous prenez les articles réac des tories et des libéraux sur Corbyn …

  16. Posted 7 décembre 2016 at 22:07 | Permalien

    j’ai du mal aimaient des conneries de mauvais cafe du commerce

  17. Posted 7 décembre 2016 at 22:07 | Permalien

    parce que des gens passent leur temps a raconter n’importe quoi au lieu d’aider les combats importants

  18. Médusa
    Posted 7 décembre 2016 at 23:03 | Permalien

    Mais qu’est-ce que c’est que cette offensive médiatique autour de Peillon ? Ils le sortent de quel placard, celui-là ? Cette primaire tourne vraiment à la guignolade…

  19. socrate
    Posted 7 décembre 2016 at 23:42 | Permalien

    Peillon est appelé a se présenter a la primaire pour prendre des voix a Valls
    Penel revient a la primaire pour prendre des voix a Montebourg
    voila de la basse politique
    comme les gens n en veulent plus
    vivement qu on débatte des programmes….

  20. Posted 8 décembre 2016 at 0:09 | Permalien

    Dominique Babouot : « Les socio-libéraux auraient trouvé le moyen de mettre l’aile gauche hors jeu comme ils l’ont toujours fait à l’époque bénie ou Hollande était premier secrétaire! »

    Si Gérard Filoche ne peut pas participer à la course de petits chevaux, ça voudra dire que l’aile gauche est éliminée avant même le début du concours. Ils sont trop forts, les socialisses.

  21. Dominique Babouot
    Posted 8 décembre 2016 at 10:34 | Permalien

    Finalement je viens de réfléchir, je ne voterai jamais pour Manuel Valls!

    Au deux tours de la primaire, je voterais pour un autre, à moins que ce ne soit Peillon au deuxième tour (à voir), car le candidat de la fédé mafieuse des bouches du Rhone, le copain de Menucci et de Guérini, très peu pour moi!

    Au premier tour de la présidentielle, je ne voterai pas pour Valls s’il est le vainqueur de la primaire, je l’ai déja dit!

    Et comme dans cecas là, il n’a aucune chance d’etre au deuxième tour, malgré l’intox qu’il essaie d’entretenir avec la complicité des journaleux, alors je ne serai jamais obligé d’aller mettre un bulletin Manuel Valls dans l’urne, finalement c’est mieux comme celà, car cela m’aurait fait mal au ventre!

    A moins qu’il se réveille et mette les moyens qu’il a sa disposition pour convaincre Méluche et Jego de participer à la primaire, mais il va falloir qu’il fasse son auto-critique, à genoux en robe de bure comme les hérétiques du moyen-age!

    Ah oui, c’est à ce prix qu’il peut se sortir !

    Allez garcon, ya du boulot…

    On ne peut pas dire, réconciliation et ne rien faire et penser que la peur du Fillon suffira à ramener vers les urnes, les écoeurés qui ont décidé de rentrer à la maison!

    En attendant ce soir, je vais essayer d’aller virer Borgel dans ma circonscription!

    Borgel c’est le mec de la direction du ps chargé d’arbitrer un conflit il y a cinq ans et qui s’est implanté de force alors qu’il n’était connu ni d’Eves ni d’Adam et en passant outre le vote des militants!

  22. Posted 8 décembre 2016 at 16:19 | Permalien

    Bonjour Monsieur Filoche

    Je viens de vous entendre ce matin sur RMC et je salue ici votre engagement et comptez sur moi pour mettre un bulletin Filoche à cette primaire socialiste et j’espère que vous obtiendrez vos parrainages pour pouvoir concourir à cette primaire, dans le cas contraire cela serait un vrai déni de démocratie et bien entendu je n’irai pas participer à cette primaire…..

    Moi fils de mineur Pas de Calais et moi-même ouvrier si vous me permettez la formule, jamais je ne voterai pour la droite et encore moins pour l’extrême droite et croyez moi nous sommes nombreux à penser le même chose même si nous appartenons à la majorité silencieuse alors continuez à vous battre pour que notre condition soit enfin entendue.

    Bien à vous

    Provenance : Courrier pour Windows 10

  23. Posted 8 décembre 2016 at 18:50 | Permalien

    Gérard, il faut que tu nous expliques quelque chose à propos de la primaire ouverte à toute la gauche à laquelle tu participes (ou du moins, tu voudras participer).
    Tu ne cesses de dire, avec le chef de ton parti Cambadélis, que toute la gauche doit y participer. Or, le MRC et Nouvelle Donne viennent d’en être écartés. Raison invoquée : ils ont adhéré trop tardivement à la « Belle alliance populaire ».
    Tu conviendras donc que Jean-Luc Mélenchon ne peut pas participer à la primaire de la gauche, car il adhèrerait encore plus tardivement à la BAP que les représentants du MRC et de Nouvelle Donne.
    Toutes ces palinodies, et le fait qu’on veuille aussi t’écarter, laissent à penser qu’en fait la BAP est un club privé réservé aux adeptes du « socialisme » mâtiné de libéralisme. socialiste. Seuls Macron, parce qu’il est de droite, et Mélenchon, pour mieux l’étouffer, y seront admis.

  24. florenty
    Posted 8 décembre 2016 at 18:56 | Permalien

    Même ça le PS ne peut pas le supporter…une vraie voix de gauche comme la tienne. Regarde les ….ils vont pas te filer leurs signatures. Quitte-les avec tout ce qui sont de ton bord. Ils sont définitivement perdus et on n’en veut plus. Tu perds ton temps avec ces traitres Allé Gérard franchit le pas !

  25. Posted 8 décembre 2016 at 19:34 | Permalien

    Il ne manquerait plus que Vincent Peillon, qui est aux abonnés absents depuis 2015, puisse participer à la primaire :
    http://www.marianne.net/vincent-peillon-fantome-politique-francaise-du-parlement-europeen-100248429.html

  26. Pro-Filoche
    Posted 9 décembre 2016 at 1:01 | Permalien

    Bonsoir,
    sous quel délai encaissez-vous les chèques envoyés, SVP ?
    Merci,
    Pro-Filoche.

  27. 1956
    Posted 9 décembre 2016 at 5:51 | Permalien

    El Khomri investie par le PS pour les législatives de 2017.

    C’est à désespérer…
    Plus jamais l’union ne sera envisageable sur ces bases.

    Comptez sur moi pour travailler à sa défaite symbolique par respect de la mémoire et de l’histoire de la gauche.

    La priorité est au détachage.
    Après on verra!

  28. MARGOUILLAT
    Posted 9 décembre 2016 at 6:34 | Permalien

    Monsieur Filoche, je vous suis depuis un certain temps et je ne peux que vous remercier de cette voie que vous portez à l’intérieur de ce parti effondré qu’est devenu le PS. Je suis tiraillé : j’ai envie de vous soutenir dans votre combat et vos idées en allant voter aux primaires. Mais d’un autre côté, je pense que vous devriez rejoindre JLM : c’est le seul qui puisse pour l’instant faire barrage aux abominations que nous pouvons entendre – et voir – depuis 2013.

    Comment voter à la primaire d’un parti qui a vu un de ses membres à 5%, devenir un premier ministre tentant de clôner Sarkozy ? Comment voter à la primaire d’un parti qui a fait entrer E. Macron dans le gouvernement ? Comment voter à la primaire d’un parti socialiste porteur de la propagande patronale à travers l’ignoble Loi Travail ? Comment voter à la primaire d’un parti où les frondeurs, par intérêts et calculs politiques, ne sont pas allés au bout de leurs idées en votant la censure ?

    Le parti va mettre 20 ans à se remettre de ce désastre. Le pire est de constater que ceux qui ont contribué à sa démolition continuent de se pavaner avec arrogance. « J’aime l’entreprise » et aujourd’hui ça veut rassembler large alors qu’il n’y a jamais eu de mots ou d’actions concrètes pour les salariés/ouvriers.

    Non, désolé je ne peux pas ! Il reste encore du temps jusqu’aux primaires, mais si je vote ça sera pour vous.

    Je vous souhaite bien du courage !

  29. Dominique Babouot
    Posted 9 décembre 2016 at 13:07 | Permalien

    Immense déceoption!

    Non seulement Borgel n’a pas été viré, mais il a été conforté 72 pour cent des voix (sic)

    Il y a une chose qui est certaine, ce n’est pas parceque 80000 militants socialistes s’entetent par betise à confirmer dans leurs places ceux qui nous ont amené dans le mur et qui sont responsables à cause de leur incurie de la prochaine remise en cause de la sécurité sociale dans notre pays ou de ramener la durée légale du travail à 48 heures par semaine ! (programme Fillon), que je vais accompagner ces imbéciles béni oui oui qui se lèvent pour hurler dans une salle chaque fois qu’ose dire un mot de travers à un dirigeant de ce parti pourri!

    Voila la réalité de la soit disante sensibilité de gauche des adhérents de ce parti!

    Peut importe, quand ils seront dix, ils seront tous d’accord entre eux, mais qu’ils n’oublient pas qu’un groupuscule n’a jamais gouverné quoi que ce soit en France, malgré les médias et le bourrage de crane sous-terrain des réseaux clientèlistes!

  30. Posted 9 décembre 2016 at 15:49 | Permalien

    le plus vite possible

  31. Posted 9 décembre 2016 at 15:49 | Permalien

    surement pas ! quel pas , celui de l’acceptation du desastre du 23 avril 2017 du a la division ? Jamais

  32. step
    Posted 9 décembre 2016 at 17:39 | Permalien

    Pierre Moscovici m’avait dit « à 51 % on t’excluait, Mélenchon et toi, à 52 % aussi, mais là, ça va finir à 57 % et on peut plus ». Ca avait fini à 55 % et on n’avait pas été exclu !
    Merci pour ce moment Mr Filoche :) ça m’a fait fortement penser à « ils n’ont rien appris, rien pardonné » même avec 10 ans de recul.

    Contrairement à vous, je pense que vous êtes une troupe qui œuvre en territoire largement ennemi. Vous êtes militairement « dans un chaudron », effectivement difficile à résorber car vous bénéficiez d’une antériorité et d’un certain accès à des plaies encore purulentes du socialisme libéral (le vote de 2005, la montée de la gauche contestataire…). Vous pourrez donc largement faire durer le combat interne, mais tout chaudron finit par céder par le simple usage de la famine : Impossibilité de candidater, marginalisation de vos soutiens (désolé pour votre fille), démobilisation du peuple de gauche (volontairement, quitte à perdre des élections). Politiquement, vous ne mourrez pas vaincu, vous avez raison sur bien des points, et vos adversaires le savent. Vous serez étouffé.

    Corbyn est à ce jour la seule exception, donc acte, je ne vous blâme pas de rêver à briser l’encerclement.
    Mais pour cela, évitez de cracher sur les alliés qui seront bientôt sur le front, tout cela car votre position est plus difficile, surtout que c’est un choix, vous concernant.

    Si Valls sort de la primaire, que faites vous ? Vous appelez à voter mélenchon ou Valls, ou vous vous mettez dans un coin ?

    Enfin, avez vous un plan B? Car jouer la carte de « avec moi vous aurez une redistribution du pouvoir social », c’était déjà le cas de syriza en grèce. On a bien vu que leur angle mort était leur incapacité à verbaliser la nécessité d’une sortie de l’euro pour ne pas se faire briser les reins. Donc ils ont été brisés. Le PS est actuellement totalement dans cette position, donc ne renvoyez pas vos tares sur les voisins, surtout que eux, ils sont loin devant vous dans la bonne direction, même si cela est imparfait.

  33. Pro-Filoche
    Posted 9 décembre 2016 at 20:00 | Permalien

    Au Portugal, le Mélenchon Portugais a eu l’intelligence de chercher à faire alliance avec le PS portugais plutôt que de lui taper dessus, à condition que ce dernier se gauchisât, ce qui ne lui fit pas de mal (au pouvoir jusqu’en 2011, il faisait du Macron).

    Et aujourd’hui… c’est une coalition de gauche unie qui est au pouvoir au Portugal après avoir battu la droite austéritaire !

    Mélenchon a tort de ne pas voir que le PS reste le principal parti de gauche et qu’on ne peut la remettre au pouvoir sans lui et sans la riposte (grève générale) de la classe ouvrière.

  34. Posted 9 décembre 2016 at 21:53 | Permalien

    De : Benoit Dir
    Date : 9 décembre 2016 à 16:16
    Objet : Soutien à Gérard Filoche a l’occasion des primaires socialiste
    À : filochealaprimaire@gmail.com

    Madam,Monsieur,

    Par ce présent mail, j’envoie toutes mes pensées de soutient à Gérard Filoche que l’on empêche de vouloir se présenter aux primaires socialiste de janvier 2017.

    C’est un droit, et même un devoir que de laisser la démocratie faire son travail ,

    Pour une équité totale , il doit participer à ces primaires. C’est indispensable

    Cordialement

  35. Posted 10 décembre 2016 at 5:21 | Permalien

    Tu n’arrives même pas à te présenter à la primaire et tu oses faire la leçon à celui qui a réussi à éviter le piège à c… dans lequel tu es tombé lourdement. Tu es gonflé, quand même. Tu croyais vraiment qu’ils allaient te laisser débattre avec Valls à une heure de grande écoute à la télé ? Tu es vraiment naïf malgré ton grand âge.

  36. Posted 10 décembre 2016 at 7:30 | Permalien

    oui, mais moi avec mes amis, on combat,
    on ne vient pas ici denigrer pour rien, en vain et tout le temps, ceux qui dont quelque chose

  37. Delahaye
    Posted 10 décembre 2016 at 15:48 | Permalien

    Bonjour

    Merci Gérard pour cette tribune qui résume bien mieux que je n’aurais su le faire le sens de l’engagement militant qui a été et qui est le mien.
    Cambadelis et les autres ont bien compris le danger du discours unitaire, de la voie tracée par une discussion ouverte sur le fond. Ils ne peuvent être fiers de leur bilan et leurs projets tournent le dos à une vraie politique de gauche. Qu’ils soient inquiets au point d’employer des moyens déloyaux contre ta candidature montre bien, s’il fallait encore des preuves, qu’ils ont peur de la sanction de l’électorat de gauche, des militant(e)s du PS, que le PS lui-même n’est pas unilatéralement un parti pourri et acquis au libéralisme.
    C’est pour cette raison que tu dois pouvoir participer à la primaire, c’est pour cela que Mélenchon et les écolos devraient y participer aussi.

  38. Marquis
    Posted 13 décembre 2016 at 12:12 | Permalien

    1/ Tu mets presqu’à la même enseigne les années 50 avec notre dernière décennie, comme si PCF et PS restaient hégémoniques, que le mouvement syndical avait le vent en poupe, etc. Or tu sais qu’il n’en est rien. Lorsque nos formations deviennent des coquilles vides, le Front unique est une stratégie peu fonctionnelle, quelque peu atteinte d’un relativisme historique. Je suis surpris que tu aies pensé que la bataille contre la loi Travail pouvait se muer en une énorme vague, c’est mal comprendre l’état du rapport de forces et ce qui nous entrave.
    2/Dans le dépit général approfondi et accéléré par la politique social-libérale de ton propre parti, ce PS apparaît comme un problème majeur. Il utilise depuis trop longtemps les scrutins majoritaires à deux tours pour faire vivre des clientèles à l’ombre de l’appareil d’Etat et réduire ses opposants de gauche en force d’appoint, en faveur d’une politique libérale et européiste qui désoriente de manière tragique.
    Pïre : non seulement ton PS n’est plus l’ombre que de lui-même, mais précisément pour cette raison il cherche tous les raccourcis pour éviter sa chute magistrale.
    C’est ainsi qu’il faut comprendre cette nouvelle invention des Primaires.
    3/ Je m’étonne que tu avalises l’opération des Primaires alors que tu sais pertinnement qu’elle est une nouvelle carte par lequel le débat interne du PS est évacué.
    Faute de pouvoir se mettre d’accord sur un projet, ne restent à ton parti que la personnalisation médiatique, les bons mots des camarades-communicants, la mise en spectacle de la politique, prenant en otage des votants zappeurs ne sachant plus à quel saint se vouer. C’est tactiquement habile pour nous rejouer un PS parti de masse, mais stratégiquement les Primaires contribuent à le vider, lui et les partis qui voudraient les rallier, encore de leur substance.
    C’est pourquoi, contrairement à toi, je ne partage pas ta vision manœuvrière d’un Mélenchon qui aurait pu guigner l’espoir de les gagner. Gagner sur une supercherie, qui fera ensuite jurisprudence pour le reste de nos jours dans les mœurs politiques de nos partis, quelle vision à court terme.
    4/ Tu fais accroire, comme tu le faisais déjà durant la période de préparation du dernier congrès de ton parti, que la « gauche » pourrait en prendre la direction. Cela s’est révélé pour le moins prétentieux. A présent, imaginer que vous pourriez imposer votre candidat de « gauche » à la Primaire alors que toi-même tu n’es même pas certain de pouvoir te présenter ne crédite pas, pour le moins, ta argumentation.
    5/ Pour autant, doit-on se satisfaire de la division ? Non, mais il est devenu nécessaire, aussi bien pour la gauche PS que pour la gauche en général, que le PS soit marginalisé afin de libérer les possibilités d’une recomposition vraiment à gauche de la société. C’est l’enjeu de cette Présidentielle.
    Il n’y en a pas d’autres tant la politique de ton parti (qui a aussi libéré des forces sociales autour de E. Macron) ainsi que l’incapacité du Front de gauche à offrir une perspective ont affaibli considérablement nos forces.
    Evidemment, je ne prétends pas dans cette réponse ponctuelle et rapide aborder tous les problèmes qui se posent à nous.
    Bien cordialement.

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