Mon intervention au BN extraordinaire du vendredi 29 septembre

A l’orée de ce BN extraordinaire, veille du CN du 30 septembre, on découvre un texte peu politique et très administratif « pour une transition efficace  jusqu’au congrès ».

La partie politique ne comporte même pas une mention des « ordonnances » anti travail que nous sommes en train de combattre.

Elle campe le PS en opposition de gauche responsable au gouvernement Macron-Philippe,  « qui passent en force pour imposer le libéralisme en France », une « politique marquée du sceau de l’injustice » qui « se dévoile ».

On ne demande pas le retrait des ordonnances, on ne combat pas la fin des cotisations sociales, ni le projet de budget d’austérité brutalement anti social  mais quand même on appelle, et c’est positif,  à la manifestation unitaire du 10 octobre » pour « défendre la fonction publique »

Cela reste faible comme texte d’opposition.

 

Deux explications  fleurissent :

- « après les sénatoriales avec 120 parlementaires nous sommes la première force parlementaire de la gauche ». Peut être pourrions nous le dire avec plus de modestie, et dans une phrase qui nous replace dans la gauche et son unité nécessaire.

- « ne pas faire l’impasse sur la crise historique qui traverse la social démocratie en Europe dont le récent scrutin en Allemagne est la dernière illustration ». Mais cette « crise » provient, non de la social démocratie en général, mais de la partie de la social démocratie qui capitule devant le libéralisme au lieu de le combattre. Ce qui n’est pas le cas du Labour party de Jeremy Corbyn ni du Parti socialiste portugais qui semblent réussir mieux.

On y lit qu’on « remercie les adhérents de leur vote en faveur de la feuille de route de la Refondation ».  Mais ils n’ont pas voté ! A peine entre 10 et 20 % de votants pour ce quizz absurde et sans sens ! 13,7 % de votants a paris, 908 sur 6578  dont 10 % de « non » et 10 % de ‘ »nuls ». Beaucoup, partout, se sont dérangés ont voté « non », rayé, ou ils ont fait vote nul ». C’est un échec total de la « direction provisoire collégiale ».

 

Avec 17 autres voix contre et 20 abstentions j’avais refusé cette démarche qu’on nous avait imposé sans vraie discussion au CN le 8 juillet dernier.

On vient de perdre 2 mois et demi. Il fallait au contraire parler politique en urgence, engager le débat sur le bilan du quinquennat, tracer une réorientation à gauche, faire voter les militants sur le fond pour un congrès démocratique et ouvert, sur le fond.

 

Et maintenant, je suis embarrassé par la situation que vous avez créée. Parce que ca s’aggrave énormément. On s’enlise. Notre parti est encore plus en danger. Chaque jour qui passe sans avancer détériore la situation du PS, son illisibilité externe, son absence de riposte pour vaincre Macron. Et nos militants s’impatientent et s’en vont. D’où les 10% de votants…

Je re-propose donc de cesser de donner la priorite au « fonctionnement » ! Ce n’est pas à cause du fonctionnement du parti si nous avons  perdu 7 élections de suite, ce n’est pas à  cause de nos débats internes et externes, c’est à cause de la politique pro libérale du quinquennat Hollande et du poison Macron qui s’y trouvait déjà.

 

Si nous voulons en sortir, il faudrait faire élire démocratiquement loyalement,  un nouveau secrétaire du parti par les militants, pas par un club secret, et il faudrait le faire tout en votant sur un bilan des 5 ans écoulés.

 

Il ne faut pas maintenir la direction collégiale qui vient de faillir avec l’échec de sa feuille de route et de ce vote rejeté par les militants.

Elle était composée de 28 membres surajoutés artificiellement, et moins représentatifs que le BN de la réalité du parti encore issue du dernier congrès.

On me dit que parfois une dizaine de ses membres seulement y participaient.  Tout comme au BN, où je m’efforce de venir chaque fois,  souvent il n’y a qu’une dizaine de membres.

 

Revenons donc, je le propose, au seul BN comme cela tout le monde finira peut être par se sentir concerné et y viendra. Je propose, vu ou on en est, d’arrêter cette direction collégiale qui vient d’échouer, et de redonner le  direction transitoire aux seuls BN et CN jusqu’au congrès !

 

Puis si l’on veut des « Forums de refondation », il faut cette fois un vrai calendrier,  et les rendre le plus spectaculaires, ouverts, vivants possibles, acceptant les contradictions, celles des sympathisants, et des déçus et aussi vraiment, des mécontents. Il faut fixer une quinzaine et une grande date de RV en décembre, des maintenant.

 

Puis le congrès vite, en février, ouvert et où tous nos militants et sympathisants doivent pouvoir écrire, parler et voter sur le fond politique.

 

Déposer un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera jamais transmise.

*