Je ne dirais que quelques mots car le temps m’est compté afin d ‘aller à une émission d’Europe 1 à 19 h 10 pour combattre Macron et ce qu’il prétend ehontément avoir obtenu hier en Europe à propos des « travailleurs détachés »
C’est de l’intox, de la bouillie, de la propagande, de la mise en scène, rien de positif n’est sorti de la réunion européenne sur ce sujet.
Fixer une limite de 12 mois + 6 par dérogation au détachement des salariés, n’a aucun sens, puisqu’on nous dit qu’en moyenne, ces détachements sont inférieurs à quatre mois, et même en moyenne de 40 jours. Tout au plus c’est pousse-au-crime pour les patrons français notamment du bâtiment qui gagnent des centaines de millions avec ces travailleurs sous payés, et qui vont allonger leur présence.
Quand à les payer avec primes et conventions collectives, cela devait déjà être le cas, dans notre pays ou les conventions collectives sont étendues… sauf fraude. Mais la fraude continuera puisqu’il n’existe aucun moyen de la contrôler. Un des 1600 contrôleurs ou inspecteurs du travail qui envoie une lettre, même recommandée, à Sofia pour vérifier que les cotisations sociales ont bien été versées même au taux bulgare, n’aura bien évidemment jamais de réponse.
Et puis les routiers ne sont pas inclus dans l’accord d’hier.
Et l’accord d’hier ne s’applique qu’en 2022.
La discrimination intolérable est donc toujours maintenue, entre des salariés payés au taux français, net et brut, ici, et les salariés, sur le même poste, dans le même chantier qui gagnent moins puisqu’il sont payés au net comme ici, mais au brut comme là bas. Cela représente des salaires de 15 à 25 % moins cher pour l’avantage unique des patrons français. Faites le calcul, 400 000 travailleurs détachés payés 25 % moins cher, c’est l’équivalent de 100 000 salariés gratuits pour le patronat. Vous comprenez qu’il préfère utiliser ces « détachés » que des salariés français. Il faut défendre becs et ongles le principe « à travail égal salaire égal » et ne pas laisser Macron se parer des plumes du paon, il n’a ni paon ni plume.
Ensuite puisqu’on parle « statuts » après mon départ, je veux redire que notre congrès doit parler politique et non pas statuts.
Il urge de plus en plus de faire le bilan du quinquennat, et de ne pas proposer un « contre budget PS » qui propose 2,7 % de déficit et qui ressemble au fiasco de la politique droitière maudite suivie de 2012 à 2017. Il urge de proposer une alternative de gauche et de hausser le Smic et les salaires et de baisser les dividendes. Il urge de proposer de contrôler les licenciements et pas de les faciliter. Il urge de combattre les ordonnances et de reconstruire un code du travail fort.
En matière de statuts, si vous insistez, je souhaite être membre de la commission, je le dis ici, car je serais parti quand vous la désignerez.
Et s’il faut des idées quand même sur les statuts, c’est de simplifier les millefeuilles de la direction du parti, supprimer le « secrétariat » armée mexicaine. Donner le pouvoir réel au Bureau national, élu à la proportionnelle stricte, et composée de façon à refléter la société, dans sa diversité, y compris sociale, c’est à dire avec employés, ouvriers, salariés cadres, jeunes et retraités, en proportion et en majorité, en dessous de 3200 euros. Faire un congrès vivant ou, une fois qu’il y a une majorité sur une motion, des amendements puissent encore être votés par les congressistes eux mêmes et où le premier secrétaire puisse être choisi par les militants et sympathisants, afin de lui donner le maximum de popularité, comme dans une primaire.
Enfin il faut aujourd’hui fixer la date du congrès en fin février ou debout mars, car ça traine et le temps passe, et il faut un calendrier pour que les militants s’empare du débat.
Un débat qui ne peut pas être sur papier glacé comme dans la fédération de Paris, ou on infantilise les militants : avec des feuilles blanches à remplir, des quizz stupides, des questions sur le « parti du XXI° siècle » (sic), je me fous du parti du XXI° siècle, entre nous, je veux un parti de combat anti Macron maintenant, un parti pour l’unité de la gauche maintenant, un parti pour défendre les droits des salariés mois après mois, leurs salaires, les 32h et leurs retraites à 60 ans maintenant, un salaire maxima a pas plus de 20 Smic maintenant, pas plus de 5 % de précaires par entreprises, maintenant.
4 Commentaires
Ils doivent bien se marrer au BN en t’entendant plaider la cause des salariés et défendre les droits sociaux. Tu dois apparaître comme terriblement exotique.
sur 58, il reste une quinzaine de membres au Bn réellement présents depuis le départ de Cambadelis, si l’on décompte MNL, EM, ES, MB, JJ, MH, RJ, qui sont gauche socialiste, il y a même des fois depuis le départ de JCC ou nous sommes majoritaires… de fait le problème est que ce qui reste du Bn ne sert à rien, moi, j’y parle et je publie mon intervention à 130 000 exemplaires ce qui fait un certain écho, c’est tout
quand à la direction provisoire collégiale, on me dit qu’ils sont entre six et 10 présents (sur 28)
la « commission statutaire » qui va être mise en place est censée accueillir 10 titulaires et 10 suppléants et va préparer les conditions statutaires du congres
Vous continuerez à jouer votre rôle de caution de gauche? c’est l’essentiel non?
de quoi ? de qui ?