Nous sommes engagé.e.s – souvent depuis de nombreuses années – aux côtés de celles et ceux qui veulent construire une société plus juste et moins inégalitaire, celles et ceux qui veulent une vie meilleure pour le plus grand nombre, celles et ceux qui veulent préserver une planète viable pour l’avenir. Pour notre part, nous avions décidé de le faire au sein du Parti Socialiste, parce qu’il nous semblait que c’était là que nous étions les plus utiles pour changer concrètement les choses. Aujourd’hui, après bien des batailles collectives, tant de temps, d’enthousiasme, d’énergie employés dans l’action au service de ces enjeux avec le Parti Socialiste, nous avons décidé de le quitter.
Nous faisons le constat que d’une certaine manière c’est lui qui nous quitte, plutôt que nous qui le quittons.
Certain.e.s d’entre nous sont déjà partis depuis quelques temps ; d’autres espéraient que le prochain congrès permette de tirer les leçons d’un quinquennat calamiteux et qu’il puisse sincèrement participer d’une reconstruction d’une gauche utile aux salariés.
Mais chaque jour la direction du Parti Socialiste s’enferme dans sa propre caricature :
Pour éviter que le bilan ne puisse être tiré, la direction a exclu un certain nombre de militants de la gauche socialiste comme Aurélie Filippetti, Gérard Filoche et des dizaines d’autres …
Elle a changé les statuts pour restreindre le débat : suppression des contributions, motion autorisée si elle est soutenue par au moins 16 membres du Conseil National (au lieu de 1 auparavant ….
Ce n’est donc pas un Congrès qui se prépare mais la continuité d’un appareil qui a pour principale préoccupation sa survie et de conserver le parti sur une ligne sociale-libérale.
Nous ne pourrons rien refonder à gauche sans tirer le bilan du quinquennat. C’est une erreur politique que de penser qu’il est possible de gommer cinq années d’errements, de reniements, de désenchantement de notre électorat.
C’est la première fois que le bilan d’un gouvernement issu d’une victoire de la gauche ne comporte aucune mesure sérieuse en faveur des salariés et que les droits des salariés ont même reculé.
Ces 5 années auront été particulièrement marquées par la non remise en cause du traité européen Merkel/Sarkozy, le CICE, le blocage du SMIC et des salaires, et pour couronner le tout la loi travail portée par El Khomri inspirée par Valls et Macron et l’utilisation du 49.3 pour la faire passer.
Sans parler de la faillite morale qu’a constituée la volonté d’instaurer la déchéance de nationalité.
Le Parti Socialiste continue à cultiver son ambiguïté avec Macron, son gouvernement et ses lois.
Cela a commencé par le non respect du résultat de la primaire de la gauche, le sabotage de la campagne de Benoit Hamon, l’appel par des ministres et de grands élu.e.s à voter Macron dès le premier tour.
Puis après la victoire de Macron, le PS ne s’est pas positionné dans le rassemblement de toute la gauche face à lui : une majorité des candidats PS aux législatives annonçaient souhaiter la réussite de Macron. Sur les 32 députés rescapés seuls 5 ont voté contre la confiance au nouveau gouvernement.
Sur cette lancée le Parti Socialiste a toutes les chances de rester une force satellisée par Macron tournant le dos aux intérêts des salariés et à l’unité à gauche.
Aujourd’hui nous voulons continuer à être utiles au rassemblement de toutes celles et ceux qui ne peuvent accepter la main mise d’une infime minorité sur l’immense majorité des richesses, qui ne peuvent accepter le saccage écologique de notre planète, qui ne peuvent accepter que notre monde marche sur la tête. Cela passe par le nécessaire rassemblement des forces disponibles pour cela, par la reconstruction de la gauche, et nous savons que ce n’est pas- n’est plus- au Parti Socialiste que nous serons utiles à cette fin .
Nous quittons donc le PS comme des milliers de militants l’ont fait ces derniers mois, tout en gardant intacte la volonté de poursuivre l’action autour des grands enjeux sociaux et écologiques de ce siècle.
Aujourd’hui de nombreuses initiatives cherchent de nouveaux chemins de transformation sociale, et dans ce but, pour reconstruire la gauche.
Chacun·e ira militer là où il se sentira utile, avec la conviction profonde que rien de grand ne se fera sans unité.
Nous participerons donc à toutes les initiatives permettant d’avancer dans la construction d’une maison commune de la Gauche, à oeuvrer au rassemblement indispensable pour ouvrir la voie à la concrétisation d’une autre politique.
Nous continuerons à nous battre pour la justice sociale, l’égalité, la démocratie, les enjeux écologiques. Chaque fois qu’il sera nécessaire, nous serons aux côtés des salarié.e.s de ce pays, battant le pavé pour garantir nos droits communs, la qualité des services publics, nos salaires et nos retraites, le droit à l’éducation, à la santé… pour préparer un demain meilleur qu’aujourd’hui…
Toulouse, le 26 février 2108
71 Commentaires
La majo sortante est éclatée en 3 quand l’aile gauche est rassemblée derrière son candidat Maurel. Etre restée toutes ces années malgrè tous les reniements, le bilan déplorable du ps et partir maintenant à quelques semaines d’un congrès que l’aile gauche peut remporter du parti peut remporter, c’est incompréhensible
merci des conseils tardifs
c’est sans doute un peu vrai…
mais le trucage du congres par l’appareil, ce qu’il reste de militants, de gauche, le contenu et le comportement de celle ci court-cuitent cette logique apparent
Yves Calvi, comme ses confrères du PAF est scandalisé par les avantages du statut des cheminots.
L’année ne fut pas facile pour le journaliste mais les millions d’euros engrangés seront une douce consolation. Yves Calvi, 58 ans, dominerait largement le classement des « journalistes les mieux payés en 2018 » avec des revenus estimés à près de 82 millions d’euros.
Le grand retour de Yves Calvi
En 2015 la carrière du journaliste semblait au point mort. Le retour au sommet en est d’autant plus spectaculaire. Selon le magazine économique américain People With Money et sa très attendue liste des « journalistes les mieux payés du monde » publiée lundi (26 février), Calvi aurait amassé entre les mois de janvier 2017 et janvier 2018 la prodigieuse somme de 82 millions d’euros, sonnants et trébuchants. Une hausse de quasiment 50 millions par rapport à l’année précédente, de quoi lui remonter le moral.
À combien s’élève la fortune de Yves Calvi?
Pour établir son classement, le magazine People With Money tient compte des gains directs mais également des revenus issus des partenariats publicitaires, des royalties et tout autre investissement.
D’après les calculs, le journaliste-entrepreneur pèserait près de 245 millions d’euros. Outre ses gains professionnels il devrait son immense fortune à de judicieux placements boursiers, un patrimoine immobilier conséquent et le très lucratif contrat publicitaire avec les cosmétiques CoverGirl. Il possèderait également plusieurs restaurants à Paris (dont la chaîne « Chez l’gros Yves »), un club de Football à Boulogne-Billancourt, et serait également impliqué dans la mode adolescente avec une ligne de vêtements « Calvi Séduction » ainsi qu’un parfum « L’eau de Yves », autant de succès financiers.
Cette première place était très attendue par les fans de Yves Calvi qui n’osaient plus espérer ce retour triomphal sur le devant de la scène.
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J’admire le courage des personnes qui ont écrit ce texte à Toulouse!
Je les connais bien vu que j’habite une banlieue de cette ville, je vis dans la région depuis 1980 et je milite au ps depuis 2006.
Je dis j’admire le courage de ces camarades toulousains qui publient ce texte sur ce blog sans avoir le courage de le signer Bravo pour la sincérité!
Ce n’est pas comme celà qu’on va rassembler la gauche et faire l’unité!
n’importe quoi, il est signé évidemment
A Gérard Filoche:
est-ce que tu peux donner stp les noms des rédacteurs et soutiens de ce texte
Leurs noms n’apparait pas dans le texte que tu as mis en ligne!
Alors il s’agit d’un oubli!
Dans cecas c’est regrettable, y compris pour les camarades qui l’ont rédigé, qui l’ont signé ou qui le soutiennent!
On s’achemine vers le retour d’un affrontement entre centristes libéraux et une alliance droite-extreme droite et une gauche dispersée qui n’existe p;lus comme en Italie!
Quoi que vous en disiez le ps existe encore, il reste la force la plus à même de rassembler la gauche.
c’est ce que tu disais Gérard il y a quelques mois, maintenant tu dis le contraire parce que tu t’es fait mettre dehors par suite d’une faute d’inattention qui se transforme en faute politique impardonnable et inadmissible de la part d’un homme politique responsable de ton rang!
Nous sommes à la croisée des chemins c’est sans doute le congrès de la dernière chance!
Ou bien pour de bon, il va se convertir comme le PCI italien et deviendra le parti de Macron, ou bien il retrouvera ce qu’il a toujours été malgré les zones d’ombres.
A la veille du congrès alors qu’il existe incontestablement des forces qui veulent empêcher cela vous abandonnez la proie pour l’ombre!
Félicitations aux membres du mouvement de Benoit Hamon : « Générations » qui ont décidé de continuer à tenter la dernière chance à nos cotés jusqu’au congrès!
NE VOUS FAITES AUCUNE ILLUSION IL N’Y A AUCUNE ALTERNATIVE EN DEHORS DU PS TANT QU’IL N’EST PAS REMPLACE!
Hors il ne l’est pas, pour l’instant , il peut l’être par un parti ouvertement libéral comme en Italie!
Ne vous y trompez pas c’est ce que le capitalisme cherche à réaliser depuis 1920, l’élimination politique de toute contestation politique et la dispersion, la minoration de cette contestation hors du jeu institutionnel!
Il a réussi très tôt aux états-unis, il a réussi dernièrement en Italie, c’est le tour de la France!
Si vous laissez faire cela, vous ne parviendrez jamais à reconstituer quoi que ce soit hors du ps, voilà le scénario noir que vous nous préparez par votre sectarisme!
Mais peut être est-ce le jeu au quel vous vous apprêtez à participer, comme vous l’avez fait jusque dans les années 1990, l’activité groupusculaire, sans aucune chance de résultat, simplement pour se faire intellectuellement plaisir!
Pauvres de vous!
« Ce n’est pas comme celà qu’on va rassembler la gauche et faire l’unité! »
l’unité de la gauche avec ce qui reste du PS, c’est à dire les macronscompatibles?
c’est pas a toi d’en décider,
mais s’il sont macroniens ils n viendront naturellement pas dans une front de gauche pour lutter contre macron
j’aurais été mis dehors de toute façon ils ne voulaient pas que je dépose une motion, donc pas de regret
et l’inattention ponctuelle dans et au milieu de tout ce que je fais, ne peut pas etre un reproche ni vrai ni durable
oui le PS peut se reconstruire comme le labour et le PSP, s’il n’y a pas unité de la gauche, s’il n’est pas remplace
cela ne change rien au fait que dans le moment actuel, il n’est plus ni le coeur, ni la force principale de la gauche
avant ça se passait au PS
maintenant ca se passe ailleurs,
donc il faut essayer de construire une grande force de gauche pluraliste unitaire, sur un programme qui ne soit pas libéral,
ni faure ni le foll, ne le feront
nous pouvons et devons essayer la ou nous sommes, GDS
Christian Bélinguier, Pierre Bernat, Nabila Benmesbah, Jean-Baptiste Gasperoni, Alice Llamas, Maryse Martel, Ismaël Mazzouj, Thomas Metz, Alain Miossec, Hélia Pouylau, Jean-Pierre Sansas, Michel Soumet, Pierre Timsit, Claude Touchefeu, Georges Zacchariou
Le oui du SPD à la grande coalition est logique, pas surprenant, et montre encore, s’il en était besoin, la mort définitive de la social démocratie européenne. Il faut en prendre acte et passer à autre chose. JG
Martine Stemper
Martine Stemper Et la social-démocratie n’est pas le socialisme… C’est Schröder qui a mis en place les lois Hartz de sinistre mémoire. Quant à Merkel, elle n’a pas eu à prendre ces mesures et c’est sous son gouvernement que des mesures favorables aux familles ont étonnamment été prises. Sans parler de sa politique migratoire qui certe était dictée par des impératifs démographiques et économiques, mais vue de l’extérieur, plutôt sympathique. Et j’ai eu l’occasion de discuter avec des allemands (peu taxés d’être de gauche, viticulteurs dans la vallée de la Moselle) qui m’ont dit texto: » Si je me trouvais dans leur situation, je serais bien content de trouver un pays qui m’accueille et protège mes enfants, c’est normal que nous les accueillions ».
Vincent Présumey
Vincent Présumey Quand tu dis « mort définitive de la social-démocratie européenne » les uns te rétorqueront Corbyn voire le Portugal, les autres te feront remarquer que Syriza est devenu rapidement une des « pires » variantes de la social-démocratie. D’autres encore te signaleront qu’il y a 34 % de votes contre dans le SPD et que les Jusos sont contre. Les plus malicieux signaleront aussi les aspecs « soc-dém » du « populisme » de certains. Bref on est là dans la pure métaphysique. La question est : quelle perspective contre la Groko qui affronte aussi la poussée AfD ? Et dans cette perspective, il faut inclure la base sociale-démocrate. Lui annoncer qu’elle est morte n’est sans doute pas, pour ce faire, la meilleure manière de procéder.
Antoine Perrin
Antoine Perrin : le SPD a 450 000 membres et dirige en grande partie le mouvement syndical comme le parti travailliste
Le SPD va gouverner avec la droite (60 pour cent pour) et vous le considérez encore comme un parti de gauche récupérable, le ps dans sa majorité !officielle a condamné le soutien au gouvernement Macron-Philippe et vous estimez qu’il ne l’est plus!
Cherchez l’erreur!
Je suis d’accord avec Martine Stemper et Antoine Perrin. j’estime que dans le cas allemand la grande coalition peux se discuter si il n’y a pas d’autre alternative et que d’autres élections risquent de faire progresser encore les néo-nazis!
reste maintenant à savoir si le SPD va etre capable de profiter des positions ministérielles et programmatique qu’il a arraché à Merkel pour influer sur une politique qui permette de faire reculer l’extrème-droite, jusqu’à présent cela n’avait pas été le cas, sauf peut etre un début de SMIC en allemagne qu’on doit à la pression des socio-démocrates, il ne faut pas l’oublier.
Quand je dis il n’y avait pas d’autres aternatives, cela n’a pas toujours été le cas, il fut un temps ou le SPD a préféré la grande coalition à l’alliance à gauche avec Die-Linke et les écologistes, là il avait nettement tort, cette fois ou une telle alliance n’etait pas possible c’est différent
L es droitiers dans ton genre sont ceux qui coulent non seulement le PS mais toute la gauche et durablement
le spd se suicide a son tour
@ Babouot
« Le SPD va gouverner avec la droite (60 pour cent pour) et vous le considérez encore comme un parti de gauche récupérable, le ps dans sa majorité !officielle a condamné le soutien au gouvernement Macron-Philippe et vous estimez qu’il ne l’est plus!
Cherchez l’erreur! »
Espèce d’idiot. Le PS a fait bien pire. Il a fait la courte échelle à Macron pour qu’il arrive au pouvoir. Il lui a préparé le terrain avec toutes ses saloperies (loi El Khomri, déchéance de la nationalité, etc). Et pour le moment il fait semblant de s’opposer mais on voit bien où est la véritable opposition.
@7
Le PS serait le parti « le plus à même de rassembler toute la gauche » … alors qu’il n’a même pas réussi à se rassembler lui même pour la dernière présidentielle!!! c’est une bonne blague.
Si je me souviens bien, seuls 5 socialistes ont voté contre la confiance à ce gouvernement, 23 se sont abstenus,donc ne s’opposent pas à Macron et 3 ont même voté pour et ces 3 là sont toujours membres du PS dont Filoche, clairement sur une ligne de gauche a été exclu sous un prétexte pitoyable.
Quand aux favoris pour la direction du parti; entre un Le Foll qui, dès le 1er tour de la présidentielle a montré sa préférence pour Macron et qui a d’ailleurs été réélu d’autant plus facilement député que les macronien n’ont mis aucun candidat face à lui et un Faure, ex soutien de Valls et qui s’est opposé à toute tentative de rapprochement de Hamon avec Mélenchon; on voit qu’on est dans la véritable gauche du pays.
Et c’est ce parti, dirigé par ces gens là dont vous voudriez faire croire qu’il peut rassembler la gauche. Ce serait drôle si ce n’était à pleurer. Vous soutenez un parti et même une famille politique qui n’a plus aucun soucis de transformation sociale mais dont les dirigeants n’ont que le but de se survivre en accompagnant le capitalisme dont ils sont incapables d’imaginer le dépassement et qui se sont ralliés au nouveau clivage qui nous est vendu par les média aux ordres, entre les gentils modérés (centristes de LREM ou du PS, etc…) et les méchants populistes (qu’ils soient de gauche comme FI ou d’extrême droite comme le FN, tout cela amalgamé pour bien déconsidérer l’opposition de gauche). Non; il faut espérer que la gauche réussira à s’organiser et se relever sans avoir à composer avec ce qu’il reste de ce parti qui lui a fait tant de mal et qui semble en passe de suivre l’exemple des radicaux et de devenir une secte confidentielle.
la vérité finale c’est que je n’ai « même pas » été exclu… ils n’ont pas pu se mettre d’accord au BN, et ont parlé de « suspension provisoire » sans voter de motion, rien d’écrit …
j’ai donc quitté le PS en janvier et contribué le 20 et 21 janvier a affirmer le réseau GDS dont je suis l’un des porte paroles
ce parti est en déshérence et son congres se passe avec peu de participants et peu de débats…
son existence et sa nature de classe sont en jeu…
mais rien n’est jamais joué, et comme le PSP (qui était dans la même situation en 2010 et est resurgi en 2015 et le Labour party revenu du désastre similaire de Tony Blair avec Jéremy Corbyn) il peut renaitre, et il renaitra, si à gauche, la place, l’espace n’est pas re occupé, s’il n’y a pas unité de la gauche, pas un accord entre les différentes forces PCF FI Générations, et… Ensemble, et GDS
dans ce cas là ce qui reste de gauche socialiste avec Maurel participera assurément… il sympathise avec FI
la fondation Saint-Simon, l’antre des « élites ». Un remarquable billet de Jérôme Sulim:
« La fondation Saint Simon (1982-1999)aujourd’hui disparue comptait parmi ses membres, entre autres François Furet, Alain Minc, Marc Ladreit de Lacharrière, Pierre Rosanvallon, Jacques Julliard, Jean Daniel, Laurent Joffrin,Luc Ferry, Jean Pierre El Kabbach, Franz Olivier Giesbert.
Elle a culturellement gagné en imposant la thématique néo-libérale dans l’opinion. Elle a défini un cercle de la raison, regroupant les responsables politiques d’Alain Juppé à Dominique Strauss-Kahn( ses disciples étant Jean-Christophe Cambadélis et Pierre Moscovici) dans lesquels il fallait placer toute confiance car ils garantissaient une alternance sans risques, que la droite ou la gauche soit au pouvoir.
Elle a préparé les esprits aux contre-réformes des services publics de 1995 à maintenant, fait de l’équilibre du budget de L’État un dogme incontournable justifiant les baisses d’impôts et les coupes dans les effectifs de la fonction publique.
Son œuvre achevée , elle a été remplacée à gauche par la fondation Terra Nova et à droite par l’Institut Montaigne.
Le Macronisme est l’enfant de la rencontre de ces courants venus des appareils de la gauche et de la droite, qui ont créé le social-libéralisme ou sa variante le libéralisme social. Au final, le social s’évapore,reste le néo-libéralisme. Et la bourgeoisie se retrouve réunifiée dans un seul bloc comme l’analyse le politologue Jérôme Sainte-Marie se penchant sur les ressorts de l’élection d’ E Macron.
Ce cercle de la raison s’est illustré par son soutien sans failles à la construction européenne, de Maastricht en 1992 au TCE en 2005.
Ils ont disqualifié ceux qui ont voulu porter des alternatives à l’ordo-libéralisme. Ils ont promis une Europe sociale, les Peuples ont eu le dumping social opposant les salariés entre eux.
Ils ont affirmé que l’Europe serait un rempart contre la résurgence des nationalismes autoritaires. Partout en Europe l’extrême-droite se développe. En Pologne et en Hongrie, des gouvernements ultra-nationalistes autoritaires, menaçant les libertés publiques sont au pouvoir. En Allemagne, pour la première fois depuis la fin de la seconde guerre mondiale, un parti d’extrême droite compte 92 députés au Parlement.
Cercle de la raison? Non. Cercle de la déraison Oui. »
spd comme ps-nouvelle gauche ces partis de faussaires qui ont fait leur temps
place a d’autres modeles maintenant
Non seulement tu t’es trompé sur la nature du PS mais aussi sur la nature des dirigeants du PS. Ceux que tu voyais à la gauche du PS vont voter pour Le Foll, Faure ou Carvounas. Et je suis prêt à parier que c’est Le Foll, le fidèle de Hollande, qui va gagner à la fin. Je rigole (jaune, parce qu’on ne peut pas se réjouir de voir ça).
@Gilbert Duroux
Espèce de crétin, tu ne te rends meme pas compte que Macron n’a pas d’appareil et qu’il ne pourra survivre durablement sans!
S’il ne s’est pas présenté avec le ps c’est parcequ’il craignait d’etre battu lors de la primaire à la quelle la bande à Edouard Philippe n’aurait pas participé!
Il lorgne en fait vers l’appareil du parti socialiste qu’il reve de prendre pour le transformer en un parti démocrate à l’italienne!
Si cela réussit le coup est réussi, alternance éternelle au povoir entre conservateurs et socio-libéraux!
Toi tu es partisan de le laisser faire, Filoche et Hamon aussi, pas moi!
???
???? a correspond a rien ce que tu écris
grotesque
hors sol
C’est quoi qu’est hors sol?
Ne pas vouloir laisser l’appareil socialiste à Macron?
Le Spd 450000 adhérents, une solide synergie avec les syndicats!
Qui fait mieux?
quand on sera capable d’en faire autant ici, on pourra donner des leçons!
le labour party semble mieux parti avec Corbyn
que le Spd qui recule derriere l’afd d’extreme droite
macron est une effraction ephemere, il disparaitra alors qu’il restera sans doute encore un appareil socialiste, reste a savoir en quel état et dans quel camp,
Le fonctionnement en courant, en motion ne marche pas!
La preuve: On peut considérer que l’objectif d’ancrage à gauche de l’appareil du ps a été atteint en janvier 2017 avec la désignation de Benoit Hamon comme candidat du parti à la présidentielle.
Et pourtant, le candidat a échoué et l’appareil bien que défait lors de la primaire ne s’est pas soumis et a fait échouer la tentative!
De plus tout cela a eu pour conséquence de dérouter notre électorat qui n’a alors pas eu de vue claire de la ligne: Le candidat désigné ou les diverses personnalités socialistes qui ne sont pas sur la même ligne politique?
Certes les décisions de François Hollande furent calamiteuses (pas toutes mais les mauvaises mesures ont eu pour effet de détruire totalement, l’impact du positif sur l’opinion qui l’a oublié), certes toutes ces mesures n’étaient pas dans le programme de 2012 du CICE à la loi travail en passant par la déchéance de la nationalité, nos électeurs se sont sentis trahis et ont eu l’impression qu’on reniait nos engagement, mais je crois que le pire c’est cette division permanente en chapelles contradictoires qui se livrent une guerre permanente!
Cela est la véritable cause de l’ampleur du désastre des 6,5 pour cent, peut être aurions nous été battus de toute façon, mais pas comme cela, pas à ce point!
Les électeurs ont cru sauver les meubles en votant Macron pour n’avoir ni Fillon, ni Lepen!
Il faut revoir notre organisation, casser cet organisation en courants qui ne sert à rien à la gauche, l’échec de Benoit Hamon l’a clairement démontré!
Dans les discussions, il était question à un moment donné de remplacer toutes les motions d’orientations générales par des textes thématiques, c’est dommage que ce processus n’a pas été mené jusqu’au bout!
On voit revenir des textes d’orientations générales (quatre) qui sont autant d’écuries derrière les quels se cachent des égos!
Le texte d’orientation c’est aux délégués du congres d’en discuter et de l’établir par un compromis, les dirigeants aux différents échelons c’est encore aux délégués de les désigner (congrès national pour la direction nationale, congrès locaux pour les directions locales)
Ces mêmes délégués ne devraient pas être désignés à la proportionnelle sur la base de votes sur des textes d’orientations générales qui de toute façon,ne seront pas respectés, mais désignés sur la base du vote sur des textes thématiques. Par exemple dix grands thèmes et 50 délégués par thème (candidats obligatoirement différents d’un thème à l’autre pour éviter la reconstitution des courants). Sur chaque thème il pourrait y avoir plusieurs motions contradictoires, ce qui permettrait en fait de construire une orientation par thème, la répartition des délégués pour chaque thème se faisant à la proportionnelle intégrale( facilités extrêmement large pour pouvoir présenter un texte)
Ce système permettrait de préserver la pluralité des sensibilités tout en évitant la constitution des écuries présidentielles nuisibles.
Naturellement, il serait hors question d’interdire aux militants de s’organiser en parallèle dans des mouvements ou clubs mais ceux-ci auraient seulement pour but de permettre la réflexion et l’élaboration des textes thématiques et n’auraient aucun droit a être représentés dans les structures, celles-ci étant désignés par les délégués aux congrès!
Mais cela qu’on critiquera comme une usine à gaz n’a aucune chance de voir le jour, car les sensibilités le refuseront, continuant à considérer le parti socialiste comme une fédération de mouvements politiques sans unité idéologiques.
Le parti disparaîtra alors en tant que parti pluraliste avec la prise d’indépendance progressive de ces composantes!
Le pire c’est que chacune étant trop faible pour conquérir le pouvoir, elles le laisseront par leur égoïsme et leur sectarisme aux partis de droite qui eux ont compris depuis longtemps que la division est la source inévitable de l’échec!
Je maintiens que le vote par thème rendrait beaucoup plus difficile les manœuvres que ne manquerait pas de tenter les clubs et mouvements parallèle au parti pour envoyer aux congrès des délégués qu’ils auraient désigné.
Cela tout simplement parce que la multiplicité des thèmes feraient éclater l’unité d’action de chacun de ces courants idéologiques et finiraient par les réduire au seul rôle qui devrait être le leur celui de la réflexion!
L’orientation étant définie indirectement par la base sans arrière pensée tacticienne, il leur serait alors beaucoup plus difficile de contrecarrer la décision prise comme ils l’ont fait après la primaire!
Je crois que finalement ,tout en allant voter, pour manifester ma volonté de m’intérésser au fonctionnement du parti, je vais refuser de choisir entre les textes d’orientation pour ne pas rentrer dans ce jeu.
c’est d’ailleurs la position de certains rédacteurs de textes thématiques comme celui sur le féminisme qui refusent de choisir une tete de pipe parmi la bande des quatre!
désolé mais t’es vraiment incohérent, en tout, en idées et en pratique
Toujours aussi comique, le Babouot. Macron lorgnerait sur l’appareil du PS. C’est la meilleure de l’année. Il n’n a pas besoin de l’appareil du PS, il est carbonisé grâce à ses dirigeants macronisés. Le PS peut même continuer à faire semblant de s’opposer, il est inaudible. Il ne représente en rien une alternative puisque sur l’essentiel il est d’accord avec la politique de Macron. Faut pas oublier que c’est le PS qui a initié cette politique en laissant faire Hollande, Valls et Macron.
Et Babouot devrait se faire plus discret sur le sujet vu qu’il a tapé sur timides opposants à cette politique, je veux parler des frondouilleurs.
Je suis en train de regarder le débat entre les 4 prétendants à la direction du PS. Je suis mort de rire. À part Maurel, qui s’est opposé, les 3 autres guignols, qui ont participé à faire émerger Macron voudraient faire croire qu’ils ont changé et qu’il serait malvenu de regarder en arrière. Trop facile.
Le plus culotté de tous, c’est quand même Carvounas, proche de Manuel Valls et qui tient un discours de gauchiste.
À propos de Carvounas qui, lors du débat, s’est employé à déborder les frondeurs sur leur gauche, voir ici comment il y a peu il traitait la CGT de « caste gauchisée de privilégiés ». Une vidéo à faire circuler :
https://www.lci.fr/politique/pour-un-senateur-ps-la-cgt-est-une-caste-de-privilegies-et-son-patron-un-permanent-politique-1260032.html
je ne le défend pas mais au cours même de l’émission il a redit qu’il s’en était déjà excusé
@GILBERT DUROUX
C’est pas le Pérou!
Mais il n’y a rien d’autres!
En suite il faudrait quand même réfléchir à ce qui est faisable et à ce qui ne l’est pas, vu la situation générale!
Trahison, trahison, tu n’as que ce mot là à la bouche, mais gros malin tu sais très bien que c’est très difficile avec l’environnement actuel!
De 1981 à 1983 on avait le parti socialiste le plus à gauche d’europe, le gouvernement le plus anti-capitaliste d’Europe.
Que s’est-il passé?
On a été obligé d’arrêter parce que les caisses étaient vides, les autres européens étaient en train de nous bouffer tout crus!
Et il n’y a pas qu’en France, Médites donc le cas de Tsipras, exemple typique qui prouve qu’on finit par devenir « social-traitre » parce qu’il n’y a pas d’autre solution!
Mélenchon est un menteur qui se gargarise de mot en espérant n’avoir jamais à appliquer ce qu’il prévoit!
Malgré leur amertume, les gens ne sont pas des idiots et se rendent bien compte que tous ces beaux discours sont impossibles à mettre en oeuvre! D’ou le fait que la gauche radicale ne parviendra jamais aux affaires!
D’ailleurs si elle y parvenait il se passerait ce qui s’est passé en Grèce ou pire, si on tombe sur des gens qui s’entêtent, une situation matérielle intenable provoquant un renversement par le peuple lui même ou par les forces réactionnaires que tu n’éliminera pas en un jour par des décrets et la soit disante « dictature du prolétariat »!
Eh oui Gilbert! allez je te laisse dans ta crasse!
Moi ce qui me fais rire c’est qu’en fait tout ca tu le sais très bien, cela transparaît au travers de tes paroles d’amertume comme tu dis cela te fait rire jaune de penser que Lefoll risque de gagner!
Moi contrairement à toi, je cherche à trouver l’espoir d’une solution qui améliore les choses ne serait-ce qu’un minimum, ce n’est pas toujours le cas, bah oui! Mais si on ne tente rien, on avance pas!
C’est quoi ton bilan politique Gilbert?
Quelle amélioration as tu obtenu pour les masses populaires?
Autrement on arrête la politique et on s’intéresse à autre chose!
alors tu défends 1983 ? Et Tsipras du 13 juillet 2015 ?
bon pas la peine de discuter plus sur le fond t’es d’accord avec Hollande, alors pour toi forcément la démocratie est une gêne
les gens ne sont pas idiots et se rendent compte combien on leur ment dans ce pays riche comme jamais et ou les riches accaparent tout
quelle amelioration ? les 35 h sans perte de salaires, restent la dernière à ma connaissance et on y est pour beaucoup, Hollande l’a cassée, comme le reste
Simple remarque factuelle : il faudrait dépasser les 45 000 votants (!) le 15 pour que ceux-ci représentent 0,1% des inscrits sur les listes électorales de l’ensemble des citoyens… Si le travail de Harris a été bien fait, les 1598 Français interrogés peuvent être représentatifs du corps électoral global. Cela signifie que parmi eux il y a (bien) moins de 160 électeurs PS, et moins de cinq (en étant très généreux) encartés susceptibles de voter. Si ma compétence en matière de sondages est fort ancienne (une licence de sociologie juste avt 68 !), et sans doute pour partie obsolète, les règles de la statististique et des calculs de probabilité n’ont pas été bouleversées depuis. J’en conclus que ce sondage est une bouffonnerie. Par contre, il se veut certainement auto-réalisateur. Il était frappant de constater, juste avant le débat, que les « experts »-commentateurs pronostiquaient, avant même que ledit débat ait commencé, que le meilleur serait… Faure ou peut-être Le Foll (Degois, qui fut une bonne journaliste, voici plus de 10 ans, devenue la conseillère et la salariée de Royal), et carrément Le Foll selon le journaliste du Figaro et même, après une déclaration de neutralité (« plus rien à voir avec aucun des quatre »), Olivier Duhamel.
JM
le pitoyable débat d hier soir me conforte dans mon idée que ce parti est mort
a part Maurel qui a montré qu il était de gauche les trois autres traitres sont les fils spirituels de Hollande , c’est meme effarant de voir qu ils osent se présenter a cette élection apres le naufrage dont ils sont co reponsables
@ Gérard Filoche
Pourquoi à ton avis, il n’y a jamais eu de majorité claire pour appliquer les principes que tu dis?
Justement parce que les gens ne sont pas des idiots et se rencontre que ce n’est pas possible!
attention, non pas parceque les programmes de la gauche radicale seraient des utopies, effectivement, tu as raison, rien qu’en France on produit suffisament de richesses pour maintenir et améliorer notre modèle social.
Mais les capitalistes sont beaucoup trop puissants au niveau mondial pour qu’on parvienne à les empecher de tout faire foirer et de bloquer les réformes quelque soit le pays ou elles ont lieu, c’est en ce sens que je dis que les programmes qui prétendent faire celà sont irréalistes.
Lénine et Trotsky si sont cassé les dents, Castro aussi et tant d’autres!
Alors il faut faire avec admettre qu’il n’y a pas d’autres alternatives et essayer de grignoter patiemment les avantages uns par uns et les maintenir et non promettre la lune qu’on sait qu’on ne pourra pas donner.
En promettant des choses que vous ne pourrez réaliser vous décevez les gens et les poussez à se désintérésser de la chose publique!
Il y a une différence entre ceux qui disent, et ils ont raison à cause de la résistance des réactionnaires qu’on ne parviendra pas à vaincre et ceux qui pensent que seul le système inégalitaire et non régulé est possible techniquement!
C’est la différence entre les libéraux et les socio-démocrates, reste les utopistes qui prétendent qu’on peut faire la révolution et renverser le système depuis plus de 150 ans que certains essaient si cela devait commencer à marcher quelque part cela se saurait, cela a échoué partout, les ilots qui restent sont des dictatures staliniennes qui n’ont plus rien à voir avec les idées émancipatrices pour la classe ouvrière du début!
Quant à la bande de D et S de Toulouse qui ont quitté le parti, après avoir affirmé haut et fort pendant des années qu’ils ne le feraient jamais, je n’ai aucun commentaire à faire si ce n’est qu’un profond mépris pour leur reniement! Quand je pense qu’ils ont critiqué les autres qui le faisaient pendant des années pour faire pareil …
GF : « je ne le défend pas mais au cours même de l’émission il a redit qu’il s’en était déjà excusé ».
Le problème, avec les politicards professionnels, c’est qu’on ne sait jamais quand ils sont sincères. Quand il insultait la CGT et son secrétaire général ou quand il essaie de déborder les frondeurs sur la gauche ?
@39
Un post typique de ce qu’est devenu le PS; un parti qui n’a plus aucune ambition de transformation de la société, qui ne fait plus qu’accompagner le capitalisme dans ses pires aspects, tout en prétendant sauvegarder l’essentiel et en justifiant ses renoncements par le « contexte actuel ». Bref un parti centriste. Mais ce PS là n’a plus aucune raison d’exister; la place est déjà occupée par les Bayrou, Macron et autres Juppé. Il vaudrait mieux, si c’est pour défendre une telle vision des choses qu’il disparaisse afin de laisser la voie libre pour la reconstitution d’une force de gauche.
PS: il faudrait actualiser votre grille de lecture du monde politique contemporain; il me semble bien que personne à la FI ne défende la dictature du prolétariat (au PC non plus d’ailleurs)!
bof,
il y a eu 5 ans de trahison de hollande, le PS est passé de tout… à rien…
mais tu fais comme si…
Parti Socialiste, le débat ou le choix de la bonne voix
Dans cette campagne électorale courte, réduite au minimum démocratique, avec quatre candidats dont on se demande ce qui les différencie réellement, que vont donc bien pouvoir retenir les militantes et militants socialistes de cet unique débat? En quoi pourrait-il orienter leur vote au congrès du P.S ?
Sur le fond, elles et ils n’auront pas appris grand chose. Les lignes de clivages semblent réduites, ou alors n’ont pu s’exprimer. Cela aurait peut être été le cas si la question clé pour l’économie et l’emploi avait été abordée, cette question en forme de pomme de discorde qui par le passé a fissuré le P.S en deux blocs et qui s’appelle la Mondialisation, donc l’Europe. Comme d’habitude, l’Europe a été beaucoup citée, sans être vraiment discutée, faute de temps. Et uniquement sous l’angle des migrants, privilégié par les journalistes. C’est important, les migrants. La politique économique, l’emploi, le pouvoir d’achat, la mondialisation, l’optimisation fiscale, pour ne citer que quelques-un des sujets au coeur de la problématique de l’Europe, aussi, au moins autant que les migrants.
Quand le débat de fond est affadi au point d’en être atone, on dit qu’une élection se joue alors « à la couleur de la cravate ». L’expression tombe d’autant plus à point que l’on fait les choses bien au P.S, puisqu’il n’y a pas de femme candidate. En fait, pour ce qui est de la désignation du futur premier dirigeant du Parti Socialiste, ce n’est pas tant la couleur de la cravate qui devrait déterminer les votant.e.s que l’intonation de la voix. Après tout, l’heureux élu incarnera les socialistes. Il sera leur voix dans le débat public. Il devra croiser le fer avec de fortes voix, les Mélenchon, Macron, Le Pen et quelques autres. Que nous disent leurs voix des candidats de ce qu’ils sont, au-delà des mots, bien souvent convenus, trop souvent formels? Que renvoient-elles dans les moments de tensions, quand il faut marquer des points?
À chacun son style de voix. Emmanuel Maurel a la voix ronde et chaleureuse. Des quatre, c’est le seul qui soit rodé pour s’être déjà présenté au poste, lors du précédent congrès. Cela lui donne de l’assurance, on l’entend dans sa voix. Il est pédagogique sans être professoral, mais fait professeur avec ce tropisme nécessairement attaché à la profession qui est de parler en permanence du passé. Il le fait avec une touche de nostalgie qui exhale un parfum de Front populaire qui va droit au coeur des socialistes. Le soucis est d’aborder le troisième millénaire avec les yeux dans le rétroviseur. Le résultat en est qu’il tire des constats intéressants qu’il laisse en suspend. On a envie de lui dire « ok, mais encore? ».
Luc Carvounas a la voix du challenger. Ce n’est pas vraiment un perdreau de l’année de l’appareil, mais il vit un grand changement. Homme de l’ombre se satisfaisant d’être numéro deux, sans lui Manuel Valls n’aurait pas pu être candidat à la primaire de 2011 avec la suite que l’on connait, il est sorti depuis quelques mois à la lumière pour prétendre être numéro un. C’est donc tout nouveau. Il est nerveux comme une jeune jument un jour de Grand Prix de Diane. Cela s’entend à sa voix. Le débit est rapide, ça part dans tous les sens, comme ses idées. On se dit qu’autant d’imagination et d’énergie canalisés dans un cadre établi apporteraient beaucoup. Donc un peu jeune et tendre pour le job, mais prometteur.
Cela a frictionné un peu, juste ce qu’il faut pour créer un semblant d’enjeu, mais pas trop. Les quatre protagonistes savaient que celui qui s’énerverait ou qui paraîtrait trop agressif, perdrait. Il fallait donc trouver le juste équilibre entre s’affirmer et donc mordre un peu, sans faire pittbull.
Le soupçon de complaisance à l’égard de Macron et d’indulgence coupable pour ce qui est du bilan de Hollande ont fait office de points de clivage. En creux, la question des alliances. Faut-il les chercher vers la gauche, donc aussi avec un Hamon qui vient de se barrer avec une flopée de militant.e.s et un Mélenchon qui n’en veut pas, ou alors derrière lui et avec obéissance? Ou alors vers la droite, avec cette aile « macroniste » composée d’anciens socialistes, dont une bonne partie de la jeune génération?
Un axe s’est tracé. D’un coté Emmanuel Maurel et Luc Carvounas, les durs de durs à gauche toute. C’est eux qui tapent en premier, essayant de mettre Stéphane Le Foll et Olivier Faure dans le même sac dans le coin du ring.
Olivier Faure trouve la parade pour se mettre à l’abri. Il tape à bras raccourcis sur l’injustice sociale de la politique fiscale du gouvernement. D’habitude, son propos toujours détaillé au point d’en être aussi sirupeux que s’il présentait la météo, endort plus qu’il ne soulève. Sur une séquence d’attaque virulente anti-Macron, il a des trémolos dans la voix, il habite son propos, ce qui lui arrive rarement. Il en fait tellement qu’il en devient vivant. Hélas pour lui, sur la fin, au moment clé de la minute de conclusion de l’émission, il s’avère incapable de reproduire sa performance. Il bafouille, mange ses mots. Il n’y a plus de souffle, plus d’allant. Une catastrophe.
En attendant, Stéphane Le Foll se retrouve seul sous la mitraille des tirs croisés de Carvounas et Maurel. Ils sont comme deux poids mouches qui harcèlent un poids lourd. Les coups partent par séquence, en rafale. Le Breton a le flegme des vieilles troupes qui en ont vu d’autres. En ces temps de jeunisme effréné, cela fait du bien, rassure. Il encaisse, fait face, répond et fermement, il ferme le ban. En substance, il leur dit « Chez Macron, comme dans le bilan d’Hollande, il y a à boire et à manger. En fait, on s’en fout, car ce n’est pas le sujet que de regarder les autres ou derrière. Le sujet, c’est de regarder devant pour dire qui nous sommes, que voulons-nous, en quoi pouvons-nous être utiles à celles et ceux que nous prétendons représenter? Et notre première échéance, c’est l’Europe ». Malheureusement, il n’a pu développer sur ce dernier aspect.
Carvounas a eu la sagesse de ne pas trop insister. Maurel, particulièrement hargneux, est dans les cordes. Sans doute agacé de ne pouvoir ébranler le roc celtique, il finit par s’en prendre à son comparse et lâche un premier coup au-dessous de la ceinture. D’un lourd sous-entendu, il exécute Carvounas d’un missile dénonçant sa versatilité. On sent qu’il n’en peut plus du discours « à gauche » de l’ex-soutien de Valls qui vient lui manger sur le dos ce qu’il reste de pro-Hamon et gauche du Parti.
L’autre, d’une belle prise de judo, l’a lui fait à l’envers. « Non, je n’ai pas changé », clame-t-il, la main sur le coeur et la larme à l’oeil, « j’ai toujours été sincère, je me suis sincèrement trompé et je me suis sincèrement excusé! ». Maurel n’a pas le choix, il est obligé d’en remettre une couche pour ne pas se faire avoir. Le ton monte, cela tourne à la chamaillerie. Ils sont à la faute en risquant de dévoyer un débat jusqu’alors de bonne tenue. De sa voix grave, Stéphane Le Foll reprend les choses en mains, apaise les esprits. En patron bienveillant qui calme de jeunes collaborateurs bouillants. On se dit alors que le P.S a trouvé une voix et qu’il ne lui reste plus qu’à trouver la voie. Pour cela, théoriquement, il y a les textes.
Dans les congrès du P.S, on écrit des textes, mais on les lit rarement. La plupart du temps, les alliances et courants sont constitués en amont des votes. Les textes ne viennent que formellement habiller les accords politiques plus qu’ils ne les dessinent. Ce n’est pas le cas de ce Congrès. Le cataclysme électoral de l’année 2017 avec un P.S rayé de la carte nationale après avoir subit cinq ans de déroutes sur déroutes aux élections locales, laisse des militants et militantes groggy, paumés, sans certitudes, dans un parti affaibli à tout point de vue, à commencer dans sa chair, avec les vagues de départ successives de nombreux adhérents, dont beaucoup de jeunes. Donc le jeu est ouvert, la principale inconnue étant de savoir qui reste-t-il pour venir voter et combien se déplaceront ?
Des textes des quatre protagonistes, le seul qui ne fait pas l’impasse sur la première étape de toute nouvelle voie, en l’occurrence l’Europe, c’est Stéphane Le Foll. Emmanuel Maurel est pris dans tant de contradictions qu’il ne sait pas où il habite sur ce sujet qui n’intéresse pas Luc Carvounas. Quand à Olivier Faure, il est le candidat du coeur de l’appareil qui pense qu’après l’orage, viendra le beau temps, que la meilleure chose à faire est de ne rien faire et d’attendre. Les ex-électrices et ex-électeurs socialistes reviendront naturellement au bercail pour les seules élections qui vaillent, soit les élections locales de 2020 et 2021 (municipales, départementales, régionales). Avant ces échéances, le reste, élection européenne comprise, n’est qu’un mauvais moment a passer. Il ne reste donc qu’une seule option pour un renouveau du Parti Socialiste. Entre voix posée et voie à tracer, nous verront bien si les adhérent.e.s du Parti Socialiste se laissent porter par Le Foll engouement.
Malik Lounès
Président de l’association LOLitik,
rédacteur du blog de la Bise de Malik
Babouot : « Alors il faut faire avec admettre qu’il n’y a pas d’autres alternatives et essayer de grignoter patiemment les avantages uns par uns et les maintenir et non promettre la lune qu’on sait qu’on ne pourra pas donner ».
Le problème, Babouot, c’est que lorsqu’on pond des lois de régression sociale, on ne va pas dans le sens du grignotage d’avantages sociaux. On est dans le prolongement de ce que fait la droite. Tu es un menteur, Babouot, qui peine à justifier les reculades des pourris à la tête de ton parti. .
Eric Bayet
21 h · Valence ·
PS Drôme : des départs en cascades!
Avec de nombreux amis, nous quittons aujourd’hui le Parti Socialiste.
Nous le faisons avec le coeur lourd mais avec les idées claires.
Le coeur lourd, parce qu’il faut nous résoudre, à laisser derrière nous ce Parti, où nous nous sommes pleinement et totalement engagés, depuis tant d’années, pour tant de batailles politiques, partageant succès et défaites, travaillant à travers le PS pour notre pays et nos territoires. Et nous laissons derrière nous de nombreux amis et camarades, dont les échanges nous ont tant apporté.
Les idées claires : après le séisme électoral de 2017 qui a parachevé une très longue série de défaites électorales, nous attendions notre congrès avec espoir. Ce devait être l’occasion d’une renaissance, et nous devions dégager ensemble de nouveaux horizons, européens, nationaux, locaux. Pour retrouver la confiance du pays, à hauteur de nos propositions, nous devions reconstruire un parti qui aurait le socialisme au coeur.
Or, rien, dans les quatre textes d’orientation qui vont structurer les débats de notre Congrès, n’est susceptible de sortir le Parti Socialiste de son abîme. Au lieu de regarder vers le haut, ces quatre textes ont la vue basse. Pire, ils sont marqués par des pratiques politiques anciennes, animés de réflexes idéologiques qui aboutissent finalement à de simples positionnements tactiques. Ce Congrès sera donc tragiquement un congrès comme les autres, animé de tractations, de discussions pour postes et places. Tout ce que nous avons déjà bien connu, et qui nous a fait tant de mal. !
En somme, notre Parti reste borné par le « macronisme » en place, les quatre textes en question ne faisant que déplacer le curseur, de manière plus ou moins crédible. Dans ces conditions, pour toutes les forces de gauche, repoussoir nous sommes, repoussoir nous resterons.
Dans la Drôme, la situation est, nous semble-t-il, plus dure encore. Le « macronisme » actif de notre appareil n’a pas permis une campagne présidentielle sincère, animée seulement par des soucis tactiques à courte vue, préservant la situation électorale des uns et des autres. De ces pauvres calculs, il reste des traces sérieuses de défiance : le P.S. Drôme est durablement divisé.
Mais, bien sûr, nous gardons toute notre amitié, à tous les militants et à toutes les militantes, tous les élus, qui se battent pour plus de justice et d’égalité et qui ne méritent pas le sort que les appareils du PS, tant nationaux que locaux, leur a fait subir.
Pour continuer à faire vivre ces valeurs de gauche et parce notre engagement socialiste reste bien entendu vivace, bon nombre d’entre nous s’engagent désormais pleinement au sein du mouvement Génération·s. A tous nos camarades qui ont décidé de continuer le combat, au sein du Parti Socialiste, nous souhaitons sincèrement bonne chance.
Nous nous retrouverons forcément, autour de combats communs. Amitiés,
Philippe Casier
8 h ·
Je suis venu te dire que je m’en vais…
On ne se sépare pas après 30 ans de vie commune sans pincement au cœur…
J’ai tout appris avec toi. J’ai appris à penser, à voir, à analyser, à lire, à écrire, à aimer ou à être aimé mais aussi à haïr ou à être haï.
J’ai rencontré avec toi des gens formidables, des amis toujours là, depuis si longtemps, d’autres qui sont partis sans ailleurs et qui me manquent à l’heure des choix difficiles. J’ai beaucoup reçu en héritage et j’espère avoir aussi transmis un peu.
Nos nuits furent exaltantes, nos lendemains parfois si décevants. C’est pourtant aux premières lueurs de l’aube que l’amour sincère se mesure.
Tu m’as connu jeune rageux, voulant en découdre avec le monde entier. Puis plus patient sans pour autant devenir sage. A l’heure où j’ai l’âge de sortir de l’Hôtel des Trois Faisans, j’espère avoir encore la fougue de montrer mon cul et mes bonnes manières pour chanter Balance ton bourgeois…
J’en connais qui seraient restés par habitude, d’autres par confort ou peur de l’incertitude. J’en connais même qui ont le fol espoir de la renaissance, comme ces amours de jeunesse que le phénix pourrait faire rejaillir. La mythologie illustre parfaitement les contes pour enfants.
Pour ma part, ma décision est prise depuis plusieurs semaines. Mon cher parti socialiste, nous ne vieillirons pas ensemble…
On ne se réveille pas un matin en disant, je vais divorcer. C’est un long processus fait d’acceptations ou de renoncements. Et ces cinq dernières années furent terribles.
Je n’étais pas d’accord avec la politique de l’offre du pacte de responsabilité mais nous avions été en désaccord si souvent sur les choix économiques. Par le passé, les baisses des impôts aux entreprises étaient contrebalancées par la mise en place des 35h sans perte de salaire. Chacun y retrouvait ses petits. Mais là plus rien. Les contreparties exigées à l’origine pour la création d’emplois ou l’investissement sont vite tombées dans l’oubli et, pour la première fois, aucun compromis n’était possible. Juste du libéralisme, nu, sans habillage pour faire passer l’amère pilule.
L’homme si souvent raillé à tord pour son esprit de synthèse avait choisi de trancher seul, sans considération pour ceux qui, à gauche, l’avait choisi comme moindre mal pour mettre fin à Sarkozy. L’ennemi sans visage avait gagné la partie.
La seconde rupture fut encore plus douloureuse car morale. Dans un pays meurtri, tu as cru pouvoir faire de la question identitaire la première préoccupation de la gauche. Oubliant que la recherche identitaire exclut par nature et que seule la question sociale unifie, tu as renoncé à l’aspiration égalitaire qui est l’essence même du combat socialiste. Ce fut la tentative, heureusement avortée, de mise en place de la déchéance de nationalité.
La dernière rupture fut la plus profonde, tournant le dos à toute notre histoire, c’est la réforme du code du travail. Pour la première fois avec autant de volonté, la gauche, certains diront avec raison qu’elle ne l’était déjà plus, accréditait l’idée que le progrès devait passer par la baisse des protections individuelles et collectives. La loi n’intervenait plus pour apporter davantage de sécurité à ceux qui en avaient le plus besoin, mais pour accroître la précarité face à ceux qui possèdent déjà tous les pouvoirs. Un retournement historique. La contre-réforme propulsée au rang de modernité…
Rompant avec le compromis, la primauté de la question sociale et le sens du progrès, que pouvait-il rester de gauche à ce Président, à ce Gouvernement et à ce parti qui, à aucun moment, n’a su faire entendre une position différente ?
Ile ne se sont pas contentés de brouiller l’émission, ils ont cassé l’émetteur.
Les jeux sont faits, rien ne va plus. Noir, impair et manque… Il ne restait plus qu’à attendre le désaveu électoral. Il fut sévère, à la hauteur des désillusions.
Oh bien sûr, j’ai bien tenté, avec beaucoup d’autres, de résister, avec ces “frondeurs” que certains accusent aujourd’hui d’être la cause de l’échec du quinquennat, un comble…
La Fédération socialiste de la Somme fut exemplaire. Motions adoptées à l’unanimité, appels à participer aux manifestations, unité de la gauche… mais tout cela n’a pas servi à grand chose. Ses locaux furent tagués comme toutes les autres fédérations. C’est le Parti Socialiste et sa politique qui étaient rejetés, et les prises de position divergentes n’ont pas dépassé les colonnes de la presse locale.
Aux dernières élections législatives, les candidatures unitaires de la gauche (PS-PCF-EELV-PRG), fait unique à l’échelle d’un département en France, furent balayées dans la Somme comme toutes les autres candidatures socialistes. Quand les électeurs décident de tirer la chasse d’eau, disait souvent Emmanuelli, ils ne s’amusent pas à faire du tri sélectif…
Alors pourquoi avoir tant attendu me diront mes plus féroces détracteurs, ceux qui sont partis avant comme ceux qui souhaitent rester aujourd’hui ? C’est une bonne question dont je n’ai pas forcément la réponse. Peut-être faut-il la chercher dans cette expérience de Milgram où le cobaye se convainc de poursuivre son action qu’il sait néfaste pour se justifier d’avoir tout accepté jusque là… une intériorisation du sentiment de responsabilité pour un final qui s’en éloigne de plus en plus.
Et puis on espère encore, une dernière fois, que tout va changer mais ça finit toujours comme le Guépard de Visconti… “Tout changer pour que rien ne change” nous dit le Prince Salinas.
Au lendemain de l’élection législative, une journaliste de l’Obs qui effectuait une série de portraits croisés me demandait : “Au final, 30 ans de combats dans la Gauche du Parti Socialiste, ça a servi à quoi ?” C’est le type de question à laquelle on aimerait se soustraire…
J’ai occupé presque toutes les fonctions au sein du PS en 30 ans, de secrétaire de la section locale à celle de responsable de fédération et de membre du Bureau National. De longues nuits à écrire des textes, des résolutions, à construire des rapports de forces internes… et pourtant les deux seules choses qui me sont venues immédiatement à l’esprit sont deux évènements qui n’ont que peu à voir avec la vie statutaire ou interne du parti. La première, c’est la victoire lors du référendum sur le projet de traité européen de 2005, la seconde c’est celle de Benoit Hamon lors de la Primaire citoyenne de 2017.
Quel paradoxe ! Les idées que j’ai portées collectivement avec tant d’ardeur l’ont emporté à deux reprises et, à chaque fois, c’est quand elles se sont confrontées directement avec les électeurs et jamais au sein des structures internes du Parti Socialiste (si on excepte l’échelon local qui n’a, au final, que peu d’importance).
C’est là qu’il faut trouver l’origine de ma décision d’aujourd’hui. Il est temps de construire une identité politique originale pour la proposer aux électeurs qui veulent une gauche dans laquelle ils se reconnaissent. Il est temps de définir de nouvelles propositions politiques qui s’inscrivent dans la longue tradition historique du combat socialiste mais qui répondent aux défis nouveaux de l’écologie et de la transition énergétique, de la démocratie et de la participation citoyenne, de la modification de la place du travail dans nos sociétés automatisées. Il est temps de bâtir, autour des idées mises en débat lors des Primaires citoyennes, je pense en tout premier lieu au Revenu Universel, un nouveau corpus tout en intégrant dès maintenant la nécessité du rassemblement.
Bref, il est temps de tourner la page…
Et c’est donc avec enthousiasme que je rejoins aujourd’hui le mouvement Génération.s !
Je le rejoins avec le projet d’y contribuer modestement au nom d’une ambition collective qui, elle, ne doit pas être modeste.
Quoi de plus passionnant que de construire ! Quoi de plus réconfortant que ces 800 participants, des jeunes pour l’essentiel, venus écouter avec attention les propositions de Benoit Hamon lors de son passage à Amiens le 22 février dernier ! Quoi de plus joyeux que ces jeunes ou moins jeunes qui s’engagent pour la première fois en politique pour changer le monde !
Vous pouvez sortir de l’Hôtel des Trois Faisans, ils vous attendent !
Les partisans du vieux monde comme moi ne pourront sans doute pas s’empêcher de dire ce qu’il faut faire ou ne pas faire… Vous ne nous écouterez pas et vous aurez bien raison.
N’attendez pas que cent fleurs s’épanouissent, ces histoires finissent toujours mal, les roses vous appartiennent, prenez-les et mordez-les à pleines dents.
Je ne suis pas venu vous dire que je m’en vais, je suis venu vous dire que j’arrive pour vous rejoindre…
En relisant ces quelques lignes, j’imagine déjà les reproches, fort justifiés, de ceux qui m’ont tout appris. C’est nul, tu ne parles que de toi, ce n’est même pas politique. Rien sur la situation sociale, sur l’urgence écologique, sur la réforme de la formation professionnelle ou le statut des cheminots, sur la question politique en Europe, la crise de la social-démocratie, la défaite italienne ou la grande coalition allemande. On t’a pourtant expliqué mille fois la conception organique du parti comme instrument au service d’une idéologie collective. La politique n’est pas un jeu ou un passe-temps, pense d’abord à ceux qui ont besoin de la politique pour vivre. Qu’est-ce que le monde a à foutre de ton cul et de tes bonnes manières ? Tu es resté le plus fier et tu parles encore de toi.
Ils auraient eu raison, comme d’habitude…
Mais, s’ils étaient encore là, je leur aurai répondu : “Juste une fois en 30 ans, j’ai le droit. Demain promis, les choses sérieuses commencent”.
Et je l’espère, avec vous…
Philippe CASIER
ex – Premier Secrétaire Fédéral du PS de la Somme
ex- membre du Bureau National
Gérard,
je viens d’appendre le décès brutal de mon camarade havrais Wilfrid PASQUET.
Militant révolutionnaire à la LCR pendant de nombreuses années. Syndiqué à la CGT des Dockers sur le Port du Havre. Actif dans les luttes ouvrières sur le port et dans les mobilisations anti-racistes sur la ville. Wilfrid était révolté contre les injustices, contre les discriminations, pour l’égalité des droits, pour le mouvement féministe.Responsable du service d’ordre de la LCR. Il a quitté son métier de Docker pour commencer des études universitaires en Histoire avec courage et ténacité.
Nous nous sommes un peu séparés au niveau relationnel quand j’ai quitté la LCR avec le courant de Gérard Filoche pour rejoindre la Gauche Socialiste dans le PS en 1993.
Puis je suis parti à Marseille, m’éloignant de la porte Océane pour être accueilli dans la cité Phocéenne. Je suis triste ce soir et des images de mon camarade Wilfrid me reviennent avec nos débats enflammés lors de nos repas arrosés. Nos luttes communes se sont poursuivies quand Wilfrid a quitté la LCR prenant du recul pour réfléchir, mais refusant de rejoindre d’autres partis politiques dont le PS havrais et la GS76. Il préférait s’investir dans les mobilisations ponctuelles contre la guerre en Irak, la soutien aux sans-papiers, la lutte contre le racisme et contre la montée du Front National au Havre.
Ces dernières années ,Wilfrid a participé à l’organisation d’un grand Meeting contre la loi EL KHOMRI sur le code du travail, avec la participation de Gérard FILOCHE.
Ce soir, je suis triste, comme d’autres ami(e)s et camarades du Havre qui ont connu Wilfrid.
Je m’associe à eux, à elles, pour souhaiter toutes mes condoléances à sa familles , à ses enfants, à sa femme et à Carole que j’ai côtoyé dans la cellule de la LCR pendant les 15 années que j’ai passé au Havre où j’ai vécu avec mon ex-femme Nicole et nos enfants comme enseignants dans l’Education Nationale.
ADIEU CAMARADE WILFRID ! Hasta la Victoria Sempre !
Jean-Paul NAIL. Correspondant13 de la Gauche démocratique et Sociale.
ainsi monsieur le Drian était encore au PS….soi disant qu on pouvait plus etre au PS et au gouvernement.
Et si le redressement venait du sud-ouest Toulousain?
Dans la 8eme circonscription il y avait une législative partielle.
Le ps est en tete au premier tour avec pret de 40 pour cent des voix!
Son adversaire d’en marche qui pourtant au mois de juin avait failli l’emporter avec 89 voix de retard arrive hier avec prêt de vingt points derrière le candidat socialiste!
Les paysans socialistes de cette circonscription rurale sont sortis de terre par centaine hier, pour dire que cette terre occitane berceau de Jean Jaurès ne laisserait pas mourir l’idéal socialiste là ou il fut né!
Il est vrai que le travail extraordinaire entrepris par la fédération depuis plusieurs mois n’est pas étranger à ce succès.
Mercredi dernier dans une salle pleine à craquer à Saint-Gaudens, on avait pu avec le président du conseil départemental et la présidente de la région entendre des discours qui renouaient avec les grandes heures de ce qu’était le parti socialiste éternel, contre la finance, contre les dividendes, contre la mondialisation non contrôlée, contre les discriminations, l’injustice et la misère, la présence d’un représentant des compagnons d’Emmaeus venu rappeler que le candidat aimait dîner avec eux certains soirs ajoutait à l’ambiance. Le soutien sans détour du MRC rappelait aussi les grandes heures de l’unité de la gauche!
Il reste à confirmer pour dimanche prochain mais c’est en bonne voie!
Claude Touchefeu, Pierre Timsit sont à coté de la plaque, comme d’habitude!
IL faut aussi rappeler que LR, LFI et le FN avoisinent chacun entre 2 et 3 pour cents!
La théorie du village gaulois qui résiste encore et toujours à l’envahisseur pourrait se vérifier une fois de plus!
Bravo les Toulousains, Bravo les occitans!
encore heureux que dans cette terre, avec une si importante mobilisation comme tu la décris, il y ait des basculements énormes de 92 voix après presque un an de Macron, ça vérifie que le PS attire puissamment, avec un pouvoir d’attraction pareil, la gauche regagnera en 2050
Avant de poursuivre tes idées fixes, lis avec attention ce que j’écris!
Les 92 voix d’écart c’était en juin au plus fort de la vague macroniste!
Hier c’était 39 pour cent pour le Ps 19 pour En marche et 2 à 3 pour cent pour les autres LFI comprise!
J’ai un peu minoré les résultats de FN LFI et LR par suite d’une mauvaise info
https://france3-regions.francetvinfo.fr/occitanie/haute-garonne/toulouse/legislative-haute-garonne-ps-largement-tete-marche-qualifie-2nd-tour-1438619.html
Chère amie, cher ami,
Un vrai débat s’impose face à la volonté d’Emmanuel Macron d’imposer son projet institutionnel. Voici ci-dessous mon analyse de ces perspectives.
Amicalement
André Bellon
La stratégie de la culpabilisation
Par André Bellon
Ancien Président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale
Le Président de la République a annoncé son intention de modifier la Constitution dans une nouvelle étape de remise en cause du pouvoir parlementaire. Si le Parlement ne voulait pas avaliser ses modifications institutionnelles fondamentales décidées de façon arbitraire, il menace de recourir au référendum. On pourrait s’étonner de voir le référendum brandi comme une menace si l’Elysée ne spéculait pas sur un rejet présumé du Parlement par les citoyens. Dira-t-on alors que son attitude est « populiste », comme à chaque fois qu’on fait appel au peuple ? Sans doute pas puisque le projet va dans le sens souhaité par la classe dirigeante et par les autorités de Bruxelles. Ainsi, l’exécutif qui, depuis des années, affaiblit le pouvoir des parlementaires, voudrait utiliser le rejet que ces derniers susciteraient pour l’affaiblir encore plus.
Il est plus que temps de réagir contre l’antiparlementarisme qui s’est développé au fil des ans dans notre pays.
J’ai été député et j’ai été fier de représenter nos compatriotes. Certes, il existe au sein du Parlement, comme dans toute communauté, des brebis plus ou moins galeuses, certains ayant utilisé leur influence à des fins financières. Il est bon que la justice puisse se saisir de leurs écarts. Mais ce n’est pas le cas de la très grande majorité des membres de l’Assemblée. Jetterait-on l’opprobre sur le corps des pompiers s’il s’y révélait un pyromane ? Un Balkany humilie-t-il toute la droite ? Un Tapie humilie-t-il toute la gauche ?
Le rejet du Parlement par les citoyens s’alimente surtout, et non sans raison, à la vision qu’ont les électeurs de leurs élus. Les citoyens ne se considèrent plus représentés. Certes, il existe des élus qui oublient leurs responsabilités, la nécessité de respecter leurs engagements vis-à-vis des électeurs, qui renient la parole donnée. Ne fut-ce pas aussi d’ailleurs, le cas de plusieurs Présidents de la République ou du Président actuel de l’Assemblée nationale ? Mais si le fait est avéré, la cause se trouve dans les institutions mêmes dont le fonctionnement, depuis plus d’un demi-siècle, a transformé les députés en professionnels de la soumission, en vassaux du Président.
J’ai vécu cette dégradation de la fonction parlementaire, de la possibilité d’être un vrai représentant des citoyens. Même si j’ai rompu, il y a deux décennies, avec un parti qui soutenait de moins en moins les valeurs républicaines, je continue de croire en la force du Parlement et à son rôle démocratique, la souveraineté populaire qu’il porte étant de plus en plus détestée par les dirigeants. Le mépris croissant exprimé par les citoyens est aussi, et peut-être avant tout, l’expression de leur inintérêt devant des élus qui ne jouent pas ou ne peuvent pas jouer leur rôle.
Nombre de députés, déçus, parfois humiliés, dans un mandat auquel ils croyaient se sont éloignés d’une fonction à laquelle ils avaient donné leur talent et leur volonté. Très peu ont failli. Mais beaucoup ont, de façon inattendue, intégré la culpabilisation que tout le système médiatico-politique a dessiné au fil des ans. Accusés de tous les maux, rendus incapables d’assumer leur mandat et de s’opposer au pouvoir présidentiel, ils sont souvent d’autant plus leurs propres accusateurs qu’ils sont devenus des professionnels soumis à leur hiérarchie.
C’est cela qu’il faut changer. Au-delà de la critique justifiée de certaines pratiques, il importe de rappeler que, dans l’Histoire, c’est souvent au nom d’une prétendue « moralisation » que les pouvoirs exécutifs ont remis en cause les fondements de la démocratie. L’Histoire prouve que la marge est très étroite entre la condamnation nécessaire de certains et un antiparlementarisme alibi de dérives autoritaires. Il incombe à tous les républicains que le pas entre les deux ne soit pas franchi. Rappelons que notre pays a été confrontée à plusieurs reprises à l’alternative entre tentation césariste et reconstruction républicaine nécessaire.
La dernière élection a montré la grave crise de régime et des tendances réelles à l’illégitimité des pouvoirs. Au-delà des méthodes moralisatrices qui, pour être nécessaires, ne s’attaquent qu’aux conséquences et pas aux causes, il importe aujourd’hui de rétablir la confiance par un véritable débat au sein de la population et non par un diktat. Confondre bon fonctionnement du Parlement et réduction de ses moyens peut être malheureusement populaire, mais ne fait que renforcer l’idée que la démocratie est un fardeau. Par exemple, diminuer le nombre de parlementaires peut se discuter, mais fait partie de ces bonnes/mauvaises idées qui s’appuient sur la méfiance. A quand l’Assemblée réduite à 3 membres (il faut un impair et au moins un homme et une femme) ?
Rappelons que ce n’est pas un hasard si la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789 confie à la loi l’organisation des matières essentielles aux libertés et aux droits fondamentaux. C’est cette mission essentielle de représentation des intérêts des citoyens et de définition de l’intérêt général que le Parlement doit retrouver.
Les parlementaires ne doivent pas se laisser entrainer par la facilité des discours démagogiques. Ils doivent réaffirmer leur attachement aux principes de la République, aux valeurs de la démocratie, avec toutes les conséquences tant organiques que morales que ce choix implique. C’est en l’occurrence une mesure de salut public car elle concerne la vie même de notre société politique.
le français de » base » se moque du nombre de députés ; il a compris que ce sont souvent des députés » godillots » qui ne sont la que pour voter tout ce que le gouvernement présente quand ils sont dans la majorité et inversement quand ils sont dans l’opposition
une démocratie virtuelle en quelque sorte
Le Parti socialiste n’a pas montré sa capacité à réformer sa lutte contre le capitalisme qui n’est plus industriel, mais financier. L’élection du nouveau secrétaire est une mascarade, une compétition entre celui qui a toujours soutenu Hollande qui n’a rien fait et un frondeur qui n’a pas convaincu les électeurs.
Après ce trop détour par le parti socialiste, Gérard, tu n’as plus qu’a recréer la Ligue communiste révolutionnaire (version 2.0)où tu seras le porte parole. Vu l’état actuel du NPA, tu as tes chances !
La vie est un éternel recommencement !
Cher Pierre,
Je suis d’accoprd avec ce que tu écris, mais pas avec ton choix d’article pour illustrer ton propos, peu clair et mal informé. La question en Italie n’est pas de savoir si le fascisme est de retour ou pas. La vraie question est celle de la déliquescence avancée de la gauche italienne, et son remplacement par des forces populistes aux idées ambigües, contradictoires et autoritaires (La lega et dans une moindre mesure M5S).
Le M5S, comme Podemos ou la FI, entend dépasser le clivage droite/gauche et “fédérer le peuple, selon un nouveau clivage top/down (peuple vs. elites/caste/oligarchie), tel que les théoriciens du populisme Ernesto Laclau et Chantal Mouffe l’ont prescrit.
Il est vrai qu’une partie des électeurs du M5S vient du PD, mais aussi des abstentionnistes et de la droite. Si certains points de son programme (sur la démocratgie directe via les réseaux sociaux, la lutte anti-Mafia ou l’anti-corruption) peuvent être classes à gauche, il faut vraiment être peu regardant pour qualifier M5S en général de « parti de gauche » : sur la question fiscale, le M5S veut réduire le nombre de tranches d’imposition et a un programme économique de facture néolibérale.
Le M5S, à l’inverse des autres partis de gauche comme Liberi e Uguali ou Potere al Popolo (que Mélenchon a soutenu), milite pour le renvoi des migrants économiques dans leur pays d’origine. Il parle des migrants en termes de “business”, pas en terme humanitaires. Luigi di Maio, le leader de M5S a dénoncé les “taxis de la mer” pour parler des opérations de sauvetage, une expression qu n’oserait pas utiliser l’extrême droite en France.
Au Parlement européen, le M5S siege dans le groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe, qui est composé, entre autres, des extrémistes britanniques du Ukip, d’un élu de l’ultradroite allemande (AfD) et des Patriotes français (parmi lesquels Florian Philippot).
De surcroît, les expériences de municipalités aux mains de la M5S se passent mal : à Turin et surtout à Rome (incompétence, gabegie et… corruption).
Bref, on peut présenter le M5S comme un mouvement “de gauche” et “populaire”, à condition ne pas être regardant sur le mode de fonctionnement peu démocratique de l’organisation, les mots-d’ordre injurieux, racistes et outranciers de Beppe Grillo (qui, bien qu’en retrait continue d’être le visage le plus connu du mouvement). Il faut aussi être revenu d’une lecture de la société en terme de classe et de luttes de classe, croire à la fusion patriotarde d’un peuple autour de mots d’ordre contradictoires et troubles, derrière Il Capo (comme d’autres croient au Père Noël ou au Bon Dieu…).
Amitiés,
Philippe
Bonjour,
Je ne comprends pas bien cette analyse catastrophiste ! On ne parle que du PD, grand battu et en voie de décomposition : la formation de Liberi e Uguali n’est qu’un avant-goût de ce qui va se passer. D’autre part, ce qui est frappant, à droite, c’est la défaite de Forza Italia, devancée par la Lega. Situation qui interdit une « grande coalition » à l’italienne comme cela était envisagé par les dirigeants de l’UE. Et enfin c’est un peu gonflé de rien dire de sérieux du grand vainqueur qui n’est pas Salvini mais Di Maio et le M5S, un parti dont le programme et la composition électorale est très nettement « de gauche » si on tient à conserver ces étiquettes défraichies. Je ne peux que vous renvoyer à deux articles publiés sur la Sociale la semaine dernière (http://la-sociale.viabloga.com ) qui font le point sur la question italienne.
Denis COLLIN
PS : vivant une partie de l’année en Italie et lisant régulièrement la presse italienne, je ne vois vraiment pas la situation préfasciste (1922 !) et je n’ai encore jamais rencontré les squadristi de la Lega. Par ailleurs la « société civile » italienne est bien loin d’être contaminée par le racisme « leghiste ».
Babouot = Thatcher. La même logique : « il n’y a pas d’alternative ».
D’accord avec Philippe (répondant à Pierre ci-dessus) au sujet du mouvement 5 étoiles, qu’on ne saurait ranger à gauche pour les raisons qu’il décrit (positions économiques libérales, xénophobie, siège avec l’extrême droite au Parlement européen…)
On ne saurait toutefois l’assimiler à la France insoumise. Si la France insoumise partage avec le M5S la tare d’avoir un fonctionnement vertical, de faire peu de cas de la démocratie interne (en cela FI ne diffère guère des partis politiques traditionnels), je tiens le « populisme » de Mélenchon pour une stratégie marketing en raison du discrédit de l’étiquette « de gauche » du fait du parti hégémonique à gauche jusqu’à il y a peu. Je veux parler du parti prétendument socialiste, qui a sali le beau nom de socialiste.
Je reviens voir un an après et qu’apprends-je, Filoche a quitté le PS ?!?
Il aura fallu qu’il soit suspendu par ses propres camarades pour cela ?!?
Oh je rigole, quand je pense encore à vos déclamations sur la nature de classe du PS était à gauche, du côté des salariés.
Toute cette énergie déployée à faire croire que le PS était de gauche par nature et qu’il fallait soutenir ce parti.
Il y a un an, nous étions un certain nombre à dire une chose : le PS est mort.
Et bien voilà,M. FAURE, un éminent gauchiste tout le monde le sait, a été élu à la tête du PS avec une confortable majorité sur un total de…. 32000 votants sur toute la France ! (soit en moyenne moins de 1 personne par commune française)
Actons d’une chose désormais : votre stratégie était une erreur totale. Vous êtes co-responsable de la défaite de la gauche en 2017 et… ça se fête quand même, actons-le, le PS est MORT et enterré. Son appareil en bout de course est en cours de démantèlement faute de moyens et sera définitivement démembré aux prochaines municipales.
Jamais on aura vu une telle faillite collective que la social-démocratie européenne.
Ah la la, si seulement ceux qui se disaient de gauche avaient quitté le navire bien plus tôt quand il était encore temps… jusqu’en janvier 2017. Mais non dans l’erreur jusqu’au bout comme des ayatollahs !
La recomposition est en marche. 3 grands mouvements se structurent dans la plupart des pays européens :
- Un grand centre néolibéral en économie, dogmatiquement européiste, otaniste et militariste, pro-immigration non contrôlée (ex-sociaux démocrates et démocrates chrétiens)
- Un mouvement souverainiste/nationaliste inégalitaire anti-immigration plus ou moins raciste selon les courants (populistes de gauche)
- un mouvement anti-élite, anti corruption, protectionniste et égalitaire, anti-interventionniste et pour une régulation forte de l’immigration
Le mouvement est plus ou moins avancé selon les pays. La France est en train de rattraper ce retard. Tous vos micro-partis (Ensemble, pcf, générations, nouvelle donne, EELV etc.) ne servent plus à rien et sont désertés.
En France, tout sera polarisé par 3 mouvements :
- En marche et supplétifs (PS, Modem, constructifs)
- France Insoumise et supplétifs
- LR-FN
Voilà le futur. Faîtes votre choix.
tout ça est faux, c’est de la géographie politique mondaine façon médias mean stream
il n’y a pas de centre
mais deux camps le patronat et le salariat, droite contre gauche, ensuite les partis se situent peu ou prou d’un cote ou de l’autre, ou bien sont traversés de contradictions en fonction de ce clivage de classe
voila le futur
renforce votre camp, la gauche, pour l’heure c’est une mosaïque
12 organisations de gauche pourtant on fait un premier pas en signant un texte commun de soutien aux cheminots et aux services publics, c’est le début du bon chemin
un an apres…
t’étais sur Mars ?
entre temps Hollande a été obligé de se retirer en décembre 2016 comme nous l’avions demandé à partir de janvier 2016
Valls, nous l’avons battu a plate couture, fin janvier 2017
faute d’union Mélenchon Hamon, (pour laquelle nous avions combats de janvier 2016 au 23 avril 2017) nous avons perdu et Macron est passé,
c’était une erreur totale de n’etre pas unitaires car la gauche aurait pu gagner en dépit du désastre de Hollande
le PS a cessé d’étre la principale force a gauche, apres avoir perdu 7 élections,
la majorité de la gauche est hors PS, alors qu’avant ton départ pour Mars ou Saturne, la majorité de la gauche était dans le PS,
la gauche socialiste a donc quitte le PS, Générations, GDS, et nous nous efforçons de construire un nouveau grand parti de gauche pluraliste unitaire, sur un programme qu’on tient a ta disposition
ce qui reste du PS a du mal a se situer et se trouve aux bordures de Macron.
unite de la gauche pour vaincre macron, soutient aux luttes sociales comme D&S l’a toujours fait depuis 25 ans
Le rapprochement D&S et Génération(s), j’ai du mal à le voir vu que tu étais vent debout contre la proposition phare de Benoît Hamon lors de la présidentielle : le revenu d’existence, que tu considères comme une proposition de droite.
lire macron et la casse sociale, sur le RU