En défense du rail et des tous les services publics : unité et mobilisation
La journée de mobilisation sociale du 22 mars a été un succès. Conçue comme un premier pas tant à la SNCF que dans les services publics, elle appelle d’autres mobilisations. Cela commence le 3 avril avec les cheminots. Mais c’est l’ensemble des salariés, de la jeunesse et des retraités qui est concerné. Avec des services publics réduits, c’est toute la société et son équilibre qui est menacée.
L’enjeu pour Macron est clair. Il veut infliger une défaite tant aux fonctionnaires qu’aux cheminots pour imposer sa société post salariale.
Dans cette situation, l’appel de 12 organisations et courants politiques , dont la Gauche démocratique et sociale (GDS) , à soutenir le mouvement social revêt une importance capitale. L’unité c’est à la fois un encouragement à la lutte et c’est aussi ouvrir la perspective d’autres solutions car une autre politique est possible.
Unité partout
La première déclaration unitaire, comme les suivantes ainsi que les initiatives prises au plan national doivent être démultipliées sur le terrain.
Les formes en sont multiples. Des délégations peuvent être organisées, comme à Paris Gare de Lyon le 30 mars, pour illustrer la solidarité concrète avec les cheminots dans les dépôts SNCF, les gares, dont les petites menacées par le plan Macron. Des déclarations communes dans la presse régionale peuvent être publiées.
Avec un travail de terrain, des réunions publiques, des meetings peuvent être organisés pour soutenir l’action des cheminots, défendre les services publics, proposer une alternative à la casse sociale. C’est ainsi que la gauche peut se reconstruire, avec le mouvement social.
Convaincre pour mobiliser
Le travail de conviction est essentiel. Avec des collectifs existants ou avec ceux à constituer, le lien avec les syndicats peut être organisé, des collectes de solidarité faites et un travail d’explication au plus près de la population pour défendre et améliorer les services publics. Le rail plutôt que la route, des postes partout, du personnel et des moyens pour l’éducation, les Ephad et les hôpitaux.
Nous avons besoin de plus de service public pour la transition écologique, contre la fraude fiscale, pour la santé, le logement, l’accès à l’eau et l’énergie…
Il n’y a pas une minute à perdre, notre engagement est décisif. L’heure est à la mobilisation partout.
14 Commentaires
Gérard, toi qui ne cesse de louer Jospin, il faudrait que tu finisses par reconnaître que c’est sous Jospin qu’on a monté cette usine à gaz qui fait que la SNCF est obligé de payer très cher à RFF (Réseau ferré de France) l’utilisation des rails alors qu’auparavant, les rails appartenaient à la SNCF.
he non, c’est en février 1997 que Sncf et RFF ont été séparés, pas sous Jospin
mais ensuite le ministre Gayssot aux transports n’a pas remis en cause cette séparation, c’est vrai
Il était ministre de qquel gouvernement, Gayssot ? Je ne sais pas ce qui te lie à Jospin ? Peut-être parce que c’est un ancien trotskyste comme toi ? En tous cas je remarque ta tendance à l’absoudre, systématiquement, de toutes les mesures de droite qu’il a prises.
Certes, RFF a été créée en février 97, mais c’est l’état qui contrôlait le barème des redevances que devait payer la SNCF pour des infrastructures qui lui appartenaient. Et peu à peu ces redevances ont augmenté afin de mettre sous pression la SNCF et lui demander de faire des efforts de rentabilité.
il était ministre PCF des transports de Jospin, justement
SNCF : à gauche, le « tous ensemble » prend forme
Douze organisations politiques de gauche s’affichent unies contre la politique d’Emmanuel Macron et en soutien aux cheminots grévistes.
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C’est la deuxième conférence de presse unitaire en moins de dix jours. Ce matin, tout ce que la gauche compte de petits et de grands partis s’est retrouvée au centre de tri postal de la gare de Lyon. Dans la cour carré, lieu hautement symbolique – c’est là où sont d’ordinaire organisées les assemblées générales des cheminots –, douze représentants de douze organisations politiques (dont la France insoumise, Génération.s, le PCF, EELV, le NPA, Ensemble !, Alternative libertaire…) ont pris la parole tour à tour.
À lire >> La détermination débordante des cheminots
C’est un syndicaliste de Sud-Rail qui a accueilli ce « club des 12 », le syndicat étant le seul officiellement représenté. Si quelques CGTistes étaient dans le « public » composé essentiellement de journalistes, la direction de la CGT avait décidé au dernier moment de bouder la rencontre après que des bisbilles entre centrales sont apparues sur les modalités de la grève – la CGT plaidant pour une grève deux jours sur cinq, Sud pour annoncer d’emblée une grève quotidienne longue.
« Quelque chose est peut-être en train de déborder »
Si, à trois jours du début de la grève à la SNCF, ce n’est pas l’amour fou côté syndical, côté politique en revanche, l’heure est à une concorde qu’on n’avait pas vue depuis longtemps. Au micro, Éric Coquerel venu représenter la France insoumise aux côtés de Clémentine Autain, mais aussi de Danielle Simonnet, du Parti de gauche, a fait mine de s’étonner : « Je vois que certains journalistes sont surpris de nous voir tous ensemble ». Puis d’expliquer qu’« à attaque inédite [de l’État social], une réponse inédite » se devait de voir le jour.
Premier à avoir pris l’initiative de lancer une mobilisation unitaire derrière les cheminots il y a quelques semaines, Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, a insisté sur le fait que les cheminots n’étaient pas seuls :
Il y a aussi des mobilisations dans la finance publique, à Air France, dans les facs… Il y a quelque chose qui est peut-être potentiellement en train de déborder. C’est pour ça qu’il faut y aller ensemble, et pas en ordre dispersé.
Gérard Filoche, l’ancien socialiste à la tête du collectif Démocratie et Socialisme, a abondé dans le même sens, dénonçant une « vindicte politique contre le salariat » en général. « On disloque la République quand on supprime les services publics », a ajouté Benoît Hamon, l’autre ex-socialiste de l’affaire. Et le fondateur du mouvement Génération.s d’avertir : « Derrière [la volonté de transformer la SNCF], ce qui est visé, c’est l’ensemble des services publics qui reliaient les citoyens entre eux. Si cette digue-là tombe, la vague nous submergera. »
Quitte ou double
Dans le fond, la gauche en est persuadée : la mobilisation qui s’annonce est un jeu à quitte ou double. Soit le mouvement social, aiguillé par les cheminots et épaulé par la gauche politique, arrive à créer le rapport de force avec Emmanuel Macron. Soit il échoue, auquel cas c’en sera fini pour des années de la résistance des Français au néolibéralisme. Éric Coquerel n’a pas hésité à comparer la mobilisation actuelle et celle des mineurs anglais au temps de Margaret Thatcher, et Lucien Jallamion, pour République et Socialisme, a prévenu :
Si les cheminots n’y arrivent pas, ce sera l’effet domino.
Enfin, David Cormand a solennellement appelé, au nom d’EELV, Nicolas Hulot, ministre d’État à la Transition écologique, et chargé à ce titre de chapeauter le ministère des Transports, à se positionner sur les dégâts écologiques suscités par un affaiblissement de la SNCF. « Nicolas Hulot ne peut pas rester silencieux car c’est [le secteur de] la route qui est en train de gagner. » L’adresse est lancée. Pour l’heure, le ministre n’a pas encore répondu.
Pauline Graulle
PAR PAULINE GRAULLE
PUBLIÉ LE 30 MARS 2018
ne laissez pas réduire le nombre de parlementaires a la mode pontes tout puissants inatteignables à l’américaine, il faut au contraire plus de députés, 1000, et des circonscriptions plus petites
Petit avis personnel sur le mouvement étudiant.
En 68, il est indéniable que les étudiants étaient en majorité des enfants de bourgeois et que leur avenir serait financièrement et socialement moins difficile que les générations passées. Aujourd’hui les étudiant ont peut-être compris que leur avenir, quel que soit le succès de leurs études, sera plus compliqué.
En 68 les étudiants sentaient que leur avenir serait plus « bénéfique » que celui de leurs parents. les étudiants de 2018 sentent que leur avenir risque d’être plus compliqué que celui de leurs parents (baby-boomers) et donc ont plus la rage. Que leur génération serait en déclin alors que depuis plusieurs générations c’était de mieux en mieux.
c’était la minute de…..
@+
JP C
Bonjour,
« En 68… les étudiants étaient en majorité des enfants de bourgeois » ?
Ça dépend de ce qu’on entend par « bourgeois »…
Désigne-t-on les « capitalistes » (= qui achètent la force de travail pour l’exploiter) ?
Ou désigne-t-on les « salariés dotés d’un haut salaire » (par exemple le salaire situé dans le décile le plus élevé) ?
A cause de cette ambiguité, je n’utilise plus le mot « bourgeois » (sauf rarement dans les sens de « capitaliste »).
Les capitalistes constituent 1 à 2 % de la population, les travailleurs indépendants et professions libérales 6 à 7 % (dont probablement moins d’un quart ont des revenus situés dans le décile le plus élevé). Donc il y a peut-être 6 à 7 % de la population active dont le revenu principal est un salaire situé parmi les 10 % les plus élevés.
Amitiés
Pierre
Disons que dans mes souvenirs, ceux que j’ai côtoyé ne se souciaient pas de leur avenir qu’ils voyaient meilleur que leurs parents alors que ceux que je côtoie aujourd’hui pensent que, même avec des diplômes, leur avenir risque d’être chaotique, voire plus dur que leurs parents. JPC
Bonsoir,
OUI, moi aussi je ressentais cela quand j’étais élève puis lycéen et étudiant dans les années 50 et 60. C’était aussi ce que vivaient les premiers élèves que j’ai eus dans les années 60.
Aujourd’hui, je peux faire la comparaison avec le ressenti des collégiens que j’ai eus comme élèves, avec les lycéens et étudiants de maintenant. .
Le chômage est la principale cause de l’échec scolaire, des trafics parallèles dans les cités, de la violence, du racisme…
Il est le résultat voulu de la politique néolibérale.
Le manque de courage des dirigeants majoritaires de la gauche (sauf Jospin et Emmanuelli), pour réduire le temps de travail et éradiquer le chômage de masse les a menés dans une impasse, faute d’en sortir, ils s’y sont adaptés et ont adopté le néolibéralisme en abandonnant le keynésianisme. Et ce ralliement au néolibéralisme a provoqué la crise de la gauche que nous vivons maintenant.
PR
GUERRE MÉDIATIQUE
Tags antisémites à Tolbiac : quand Quotidien cherche à casser la mobilisation étudiante à Paris 1
Alors que des dégradations à caractère antisémite ont été commises mercredi à Tolbiac et que le comité de mobilisation a dénoncé très fermement celles-ci, Quotidien, le journal de Yann Barthès, a réalisé un reportage cherchant à créer la confusion et créer des liens inexistants entre la mobilisation et ces dégradations, le tout pour décrédibiliser le mouvement contre la sélection.
Tags antisémites à Tolbiac : quand Quotidien cherche à casser la mobilisation étudiante à Paris 1
George Waters
vendredi 30 mars 0
Dans le contexte où l’extrême droite cherche par tous les moyens à décrédibiliser le mouvement contre la sélection, en frappant les étudiant à Montpellier ou à Strasbourg, à Paris 1, des étudiants liés à l’extrême droite ont taggué mercredi dernier le local de l’UEJF/Alliance (une groupe anciennement lié à l’UEJF) avec des inscriptions antisémites, à savoir « local raciste » « anti-goy [non-juif] ». Par ailleurs, des kippas ont été lancées par les fenêtres, montrant encore une fois le caractère antisémite des dégradations. Celles-ci n’ont pour but que de décrédibiliser le mouvement et l’occupation de Tolbiac en faisant un lien entre celui-ci et l’antisémitisme. Une manœuvre que les étudiants mobilisés, ont explicitement dénoncé dans un communiqué, relayé hier, qui condamnait explicitement ces dégradations antisémites.
C’est dans ce contexte que Quotidien, le journal télévisé présenté par Yann Barthès, a fait un reportage « d’investigation » à Tolbiac hier. Un reportage d’une mauvaise-foi rare, dont l’objectif à peine voilé est tout simplement de faire le lien entre ce saccage raciste, œuvre de militants d’extrême droite qui ont réussi, selon des preuves récoltées sur les réseaux sociaux, à s’infiltrer dans l’occupation et ont appelé à « faire la même qu’à Montpellier » et les militants qui occupent le centre Pierre Mendès France. Tout est fait pour faire un lien direct entre l’occupation de Tolbiac et l’antisémitisme, en surfant notamment sur la confusion entretenue par le président de l’UEJF, présent ce jour-là à Tolbiac entre l’anti-sionisme, c’est à dire la dénonciation de l’oppression du peuple palestinien par l’État colonialiste d’Israël et l’anti-sémitisme, la haine des juifs.
Car entre les positions anti-sionistes de militants du mouvement étudiant, qui réclament la fin des persécutions que subissent le peuple palestinien et militent contre toutes les formes de racisme, et un saccage antisémite, il n’y a rien en commun. Il n’y a rien de commun entre des militants qui luttent au jour le jour contre l’antisémitisme, l’islamophobie et le racisme prégnant dans la société, et des inscriptions d’extrême droite dont la rhétorique est proche de celle des soraliens et autres groupuscules haineux. C’est cette distinction fondamentale que Quotidien a volontairement effacé, préférant mettre en avant les propos confus d’une militante plutôt que de relayer le communiqué de l’ensemble des étudiants.
Pourtant, Quotidien cherche à tout prix à tirer un trait de continuer entre les deux, pour faire passer le message que les étudiants mobilisés contre la sélection sont antisémites. La réalité de nos facs aujourd’hui, c’est qu’il y a bien des étudiants antisémites et racistes. Mais ceux-ci ne sont pas dans les assemblées générales ou les manifestations : ces étudiants sont ceux qui sont envoyés par Philippe Pétel pour frapper les étudiants de Montpellier ; ce sont ceux du Bastion Social de Strasbourg qui ont tabassé des étudiants mobilisés hier encore. Ce sont ceux qui appartiennent aux organisations d’extrême droite, comme La Cocarde ou l’Union des Etudiants Patriotes, dont l’idéologie raciste n’est pas à démontrer, tout comme leurs liens avec le Front National.
L’objectif de Quotidien, décrédibiliser la mobilisation, se fait avec la complicité de Jimmy Losfeld, président de la FAGE (fédérations des associations corporatistes), qui dénonce « des militants qui ont forcé le local de l’UEFJ à Paris 1 et ont taggé des insultes antisémites dans ce local ». Des allégations qui ne sont accompagnées d’aucunes preuves et qui cherchent surtout à affaiblir les étudiants anti-sélection à Paris 1, dans le contexte où les associations corporatistes que la FAGE fédère sont pour la sélection et la réforme, mais sont systématiquement minorisées dans les assemblées générales. Une manœuvre honteuse qui cherche à instrumentaliser les attaques de l’extrême droite sur nos facs pour faire passer la sélection.
Lienemann critique Hamon et son « groupuscule »
Figure de la gauche de la gauche, la sénatrice PS charge Benoît Hamon. Selon elle, les départs de membres du parti chez Génération.s étaient organisés par ceux qui veulent voir mourir le PS.
Par Héléna Berkaoui
« Je pense que quand on est candidat du Parti socialiste on a la responsabilité d’être acteur de son redressement, on mène des batailles, on ne part pas en disant je vais faire mon groupuscule autour ma personne », tance Marie-Noëlle Lienemann au sujet de Benoît Hamon. Une critique de fond et de forme qui semble aiguisée par les départs « perlés » et « organisés » de membre du PS chez Génération.s.
« Tous les deux jours pendant le congrès il y en avait un qui disait « je quitte le PS » »
Certains des membres du mouvement des jeunes socialistes ont claqué la porte du parti pour rejoindre le mouvement de Benoît Hamon fondé en juillet après la retentissante défaite du PS à l’élection présidentielle. Des départs du plus mauvais effet. « Je pense que les camarades qui voulaient quitter le PS pour aller à Générations, ils auraient dû avoir le courage de leur conviction et ne pas faire cette espèce de départ perlé, organisé, qui n’est pas tombé du ciel où tous les deux jours pendant le congrès il y en avait un qui disait « je quitte le PS » », accuse Marie-Noëlle Lienemann.
« Il y a des convergences de ceux qui veulent voir mourir le PS »
Aucun doute selon la sénatrice, ces départs « étaient préparés d’avance parce qu’il y a des convergences de ceux qui veulent voir mourir le PS ». Elle préfère faire « le pari de la reconstruction d’un mouvement socialiste capable de rassembler et d’être acteur dans l’unité de la gauche ».
Gérard Filoche
Posted 31 mars 2018 at 7:54 | Permalien
ne laissez pas réduire le nombre de parlementaires a la mode pontes tout puissants inatteignables à l’américaine, il faut au contraire plus de députés, 1000, et des circonscriptions plus petites
oui
et les payer au bareme du salaire moyen en France
Elle est très drôle, Marie-Noëlle Lienemann, elle veut refonder le PS avec à sa tête un type qui est encore pire que Hollande pour vouloir faire des synthèses à la mort moi le nœud entre la droite et la gauche, avec en plus une aile gauche qui a été divisée par deux. Qu’est-ce qu’elle espère pour le prix de son allégeance ? Quel mandat vise-t-elle (parce que la politique au PS se résume à la recherche de plaçous) ?
PS : Gérard, quand je faisais semblant de me demander de qui Gayssot avait été le ministre, c’était pas une question, bien sûr. C’était pour pointer la responsabilité de celui que tu ne cesses d’absoudre : ton copain trotskyste Lionel Jospin.