Les luttes de classes traversent le peuple, elles imposent de choisir son camp, la gauche, le salariat, unifier la gauche sur le meilleur programme de transformation sociale possible

  1. 2 hil y a 2 heures 

    réponse a l’une des 400 interventions sur le forum de discussion qui a suivi le débat sur « le média »

     

    Sans théorie pas d’action révolutionnaire. Sans apprendre du passé, pas d’avenir. Sans tradition pas de progrès. La « vieille politique » est pleine d’enseignements précieux. Par exemple, l’appartenance a la gauche est déclarative. il n’y a personne de qualifié, pas de « tribunal », pour juger qui est de gauche et qui n’en est pas. Dans le passé, les staliniens décidaient de qui était de gauche ou pas, et excluaient brutalement, causant des ravages terribles dans nos rangs. Les dirigeants sociaux démocrates, eux avaient du mal a délimiter leurs rangs, leurs adhérents, leurs électeurs, et « élargissaient » au point d’instituer la collaboration de classes avec la classe adverse. Ne pas savoir délimiter ni unir la gauche, se fondre dans le « peuple » c’est dangereux, sociologiquement, socialement, organisationnellement, politiquement, programmatiquement.
    Pour vaincre l’ennemi, la classe dominante, le patronat, l’actionnariat, la droite, on a intérêt à ce que la gauche soit la plus forte et la plus large possible. Et la plus unie, la plus solide possible.
    Tous les partis ont une « nature de classe : on peut distinguer ceux de gauche et ceux de droite à partir de critères précis : genèse, histoire, continuité, références programmatiques générales, organisation, liens syndicaux, sociaux, nature de l’électorat. Le parti démocrate américain est un parti bourgeois, pas un parti de gauche. A la différence, le parti de Jaurès est né et a vécu à gauche, jusqu’à très récemment.
    Ensuite parmi ces partis et organisations de gauche, il y en a des « droitiers » des « gauchistes », et des « centristes », la gauche, en son sein, est plurielle, arc en ciel. Le salariat est pluriel, la gauche aussi.
    Les syndicats, eux, sont beaucoup plus larges que les partis car ils visent justement à rassembler tous les exploités quelque soit leur idéologie, leur religion, leur culture, leur niveau professionnel, les syndicats ne sont ni « réformistes », ni « révolutionnaires », contrairement à la façon stupide qu’ont les médias de les présenter, ils sont d’abord et essentiellement des structures de défense du salariat, de ses droits, de ses emplois, de ses conditions de travail, de ses salaires, de sa dignité – par delà le « réformisme » et la « révolution ».
    De toute façon « réformisme » et « révolution » ne s’opposent pas mais se complètent (lire Rosa Luxembourg à ce sujet).
    Il existe huit à dix syndicats, divers, avec divers appareils, mais une base commune, la nôtre, nos frères et soeurs exploités, le salariat bien sur.
    La CFDT est le deuxième syndicat de France, le PS actuel, réduit à peu de choses après la trahison des cinq ans de Hollande, n’a que la direction de la CFDT comme base. Et encore les liens sont distendus. Le PS (qui n’ été divisé à son dernier congrès du 7 avril qu’en deux motions, les hollandais et une survivance de la gauche socialiste) est a la fois marginalisé et sur la lame du couteau, on vit des moments où il peut changer de camp et de classe.
    Pour gagner il faut unifier toute la gauche réelle en une force percutante : le nombre de salariés mobilisés compte, mais le contenu du rassemblement compte aussi. Sur la forme cela peut se faire à travers des assemblées générales, des comités de grève… Il existe au moins 12 organisations de gauche et 25 orientations, le PCF a trois positions politiques en son sein, les Verts en ont cinq, le NPA en a quatre, Générations on ne sait pas encore, FI au moins deux, le PG avait eu quatre textes d’orientation… En fait la bonne orientation, la bonne ligne ça ne se proclame pas, ça se prouve, ça se tranche dans les faits, de façon matérialiste, par le succès. « La preuve du pudding c’est quand on le mange » disait Engels.
    Pour réussir au mieux c’est en principe sur une ligne qui correspond à la fois à la majorité et au coeur du salariat, à ses besoins objectifs.
    Objectivement, « en soi », le salariat est de gauche puisqu’il est exploité. Mais subjectivement il n’en pas conscience. La tâche des partis et militants est d’aider le salariat à parvenir à cette conscience, à être une classe « pour soi ». Pour cela, il faut combiner le discours et l’action, la propagande et l’agitation. La propagande et l’éducation éduquent des milliers de salariés, l’agitation et l’action éduquent des millions de salariés.
    Tout ça pour vous dire surtout que la gauche est le salariat et le salariat est la gauche : c’est d’abord une force sociale avant d’être une idée et un programme. Ensuite, à travers l’histoire il y a eu beaucoup de trahisons mais aussi de succès à gauche (40h, 39 h, 35 h, 5 semaines de congés, IRP, syndicats, code du travail, prud’hommes, inspection du travail, etc..). Car les partis sont des appareils, (les syndicats aussi..) et ils s’érigent au dessus de ceux qu’ils défendent, grâce à des conquêtes partielles, à des « avantages » matériels gagnés grâce aux luttes, et il leur arrive alors de trahir. Il faut le savoir. Se méfier des bureaucraties. pas les nier, pas les ignorer, comprendre. Donner la priorité au mouvement de masse. Les appareils peuvent trahir en changeant de nature et passer dans le camp adverse (est ce le cas du PS actuel ?). Ils peuvent aussi trahir sans changer de nature, en restant dans le camp de la gauche. Et il existe des partis « traditionnels » (comme le PS et le PCF) qui peuvent avoir, ont eu des histoires erratiques (1914, 1921, 1936, 1939, 1945, 1956, 1968, 1981, 1997, 2012, 2017…). C’est l’histoire de la gauche. il n’y a rien de hautain à la connaitre et à l’enseigner patiemment, opiniâtrement.
    GDS existe et lutte pour unifier la gauche, le salariat contre Macron sur le meilleur programme possible : ce programme se lit dans la revue D&S, excellent mensuel d’idées et de luttes depuis 25 ans http://www.filoche.net http://www.gds-ds.org
    J’ai rédigé depuis deux décennies plusieurs études et livres qui analysent au contraire, la force du salariat, et le dernier est « Macron ou la casse sociale » (Ed l’Archipel mars 2018 ) c’est la classe sociale majoritaire révolutionnaire clairement définie. 98 % des salariés (90 % des actifs) gagnent moins de 3200 euros. Macron lutte pour une « société post salariale » pour une « société sans statuts » pour « supprimer les cotisations sociales » lui, il sait bien ce qu’est le salariat : son ennemi.

     

     

    De « quels salariés » je parle ? mais si vous étudiiez un peu vous le sauriez… vous ne m’avez pas bien écouté, encore moins lu, j’ai publié 35 livres sur le salariat, notre revue D&S en a traité pendant 25 ans chaque mois, mais lisez aussi Bernard Friot et quelques autres…. 90 % de la population active est salariée… ça n’a rien de vague ni de confus, c’est l’analyse de notre société, le salariat est la classe sociale majoritaire numériquement, c’est la grande classe sociale révolutionnaire, celle avec laquelle nous pouvons transformer la société, sans elle il n’y aurait jamais de lutte ni jamais de renversement du capitalisme !

    Il n’y a guère de « petits bourgeois » en France, bobos, ça n’existe pas, à part cette petite couche d’indépendants, (professions libérales, commerçants, petits patrons, rentiers…) les « indépendants » tout compris ne sont que 10 % des actifs. Lire « salariés si vous saviez… » Ed la découverte. Lire « Vive l’entreprise ? » Ed Hugo et Cie… ou « Carnets d’un inspecteur du travail » (3 éditions différentes). Le salariat c’est LA classe sociale que nous défendons et incarnons, elle inclue ouvrier, employés, cadres, toutes celles et tous ceux qui sont que leur force de travail à vendre. Exploites et opprimés.

    Le salariat c’est 90 % des actifs. Et 98 % de ces actifs gagnent moins de 3200 euros. Il y a 9 millions en dessous de 900 euros. Et 50 % du salariat gagne moins que 1700 euros, salaire médian. 98 % des salariés gagnent moins de 3200 euros nets. Le salariat est plus homogène, ouvriers, employés, qu’il ne l’a jamais été. Les jeunes sont des salariés en formation. Les chômeurs sont des salariés temporairement prives d’emploi. Les retraités vivent au jour le jour grâce aux salariés qui paient leur retraite. Le salariat n’a jamais été aussi fort numériquement. Le salariat c’est des statuts, des acquis, des droits, une force productive décisive. Les « statuts du salariat se sont rapprochés, les conventions collectives ayant souvent hélas, perdu leurs avantages. Le budget de la Sécu 470 milliards est le plus gros, il est séparé des deux autres budgets du pays, et lié au travail, au salaire. La différence ouvrier/employé s’est estompée. Les cadres se sont « prolétarisés » c’est à dire tous salariés et tirés vers le bas. Le droit du travail s’est dégradé, depuis le 4 mai 2004 et la première loi Fillon qui fait passer le contrat avant la loi et met fin au principe de faveur.

    La gauche qui exprime au plan politique et syndicale ce salariat est diverse, plurielle : elle s’incarne dans des partis, syndicats, appareils. Dans la gauche il existe toutes les nuances, droitières, gauchistes, et centristes. Mais la gauche n’existe que quand elle s’unit assez pour avoir la force de lutter ET de s’imposer contre l’ennemi de classe, la droite et l’extrême droite. Cela ne peut se faire ni sur une plate-forme libérale, ni sur une plateforme gauchiste, cela se fait sur une plate-forme au coeur de la gauche. Je n’ai jamais jamais jamais eu aucune illusion ni complaisance avec les directions du PS et les plateformes qu’il défendait : nous les avons combattues de l’intérieur depuis 1995, avec mes amis de D&S, de GDS, toujours combattu pour les modifier, les changer, les relier au reste de la gauche et à ses luttes. C’était notre choix de combat, et ceux qui ne l’ont pas fait n’ont pas fait mieux. Pour juger de notre politique, il faut suivre D&S qui, pendant 25 ans, est parue, mensuellement (JL Mélenchon a été membre de son comite de rédaction pendant huit ans, de 1996 à 2003) : nous ne sommes pas comptables de ce que faisait la direction du PS mais de ce que nous faisions pour la faire changer. Nous avons toujours, de nov-déc 95 au TCE, des retraites au CPE, contre l’ANI et la loi El Khomri, les premiers souvent, animé, suscité, participé aux combats sociaux.

     

    Pour « dépasser » le salariat il faut se battre chaque jour pour avoir un emploi (en cdi bien sur) et augmenter les salaires (et les conventions collectives), et baisser les dividendes. Défendre le salariat c’est renforcer la classe sociale qui pourra renverser le capitalisme. C’est défendre le code du travail, la médecine du travail, les prud’hommes, l’inspection du travail, les institutions représentatives du personnel, la sécurité sociale basée sur le salaire et payée à la source par les patrons, c’est se battre pour les 32 h par semaine, pour la retraite à 60 ans, pour un Smic à 1800 euros, pour limiter à 5% les précaires par entreprise, pour l’hygiène, la sécurité et de bonnes conditions de travail. Défendre la dignité du salariat c’est préparer la révolution. Renverser le capitalisme c’est la seule façon de construire une société sans exploitation des humains par les humains, sans subordination, autogérée. Pour cela nous avons besoin de nos syndicats, de les renforcer et de les unir. Pour cela nous avons besoin d’une grande maison commune de la gauche, démocratique, pluraliste,  unitaire avec droit de tendance, capable de soutenir à la fois les luttes et de gagner les élections

     

    Vous êtes trop partisan ! Ré écoutez l’émission du début à la fin, et comptez,  j’interrompt moins que je ne suis interrompu, je parle moins que d’autres, c’est vos préjugés à vous, sur le fond…  qui vous font croire le contraire, c’est parce que  mes idées vous dérangent et que vous ne savez pas y répondre, vous vous en arrêter donc a des objections techniques subalterne, mais si vous vous vouliez m’entendre sur le fond, vous regretteriez que je ne parle pas plus et que je ne puisse pas en dire plus…  lisez donc www.filoche.net

     

     

     

31 Commentaires

  1. Lloyd Hopins
    Posted 19 mai 2018 at 14:26 | Permalien

    La gauche ça veut encore dire quelque chose dans les cercles militants mais ce n’est plus un signifiant efficace dans les classes populaires. C’est bien normal le ps (que tu as soutenu jusqu’en 2018) a tué le mot en se réclamant de la gauche pendant des années alors qu’au pouvoir, il menait une politique de droite.
    Pendant la campagne, Mélenchon n’a pas dit « gauche » matin midi et soir mais lui a redonné du contenu politique en faisant la pédagogie sur le fond du programme sur l’écologie et le partage des richesses. Au final, ça fait 20 %. Ca valide sa stratégie, il faut en tenir compte.

  2. Posted 19 mai 2018 at 18:08 | Permalien

    au contraire c’est dans les petits cercles militants ultra gauches ou activistes superficiels et marginaux, que la gauche est la plus mise en cause,
    pour des dizaines de millions de salariés, le coeur de notre salariat, la gauche est la notion la plus importante, gauche contre droite, et ils savent ce que ça veut dire, eux…

  3. Médusa
    Posted 19 mai 2018 at 19:03 | Permalien

    Je ne comprends pas pourquoi, en dépit des faits, vous persistez à répéter que « 70% du salariat vote à gauche ». C’est tout simplement faux. Le résultat des dernières présidentielles est à ce titre particulièrement cruel, la plupart des salariés ont voté à droite.

    Et, désolé, mais c’est un fait que les politiques de droite du PS ont abouti à brouiller le clivage gauche/droite pour des millions de gens.

  4. Manapany
    Posted 19 mai 2018 at 20:31 | Permalien

    La gauche, la droite… Quand on voit les gens aussi divisés, et qu’ils sont tellement enclins eux-mêmes à se morigéner les uns les autres…

    Pas d’espoir. Surtout à gauche. Ils sont complètement engoncés dans leurs dogmes. Et à droite, c’est pas mieux avec leur libéralisme forcené, qui pourtant les grève tout autant. Misère…

    Il n’y a aujourd’hui qu’un seul parti. Celui du peuple contre ces 1% qui nous affament et nous détruisent. Tant que l’on ne dépassera pas ces querelles idéologiques savamment entretenues par ceux qui y ont intérêt, rien de bon n’arrivera.

  5. Posted 19 mai 2018 at 20:33 | Permalien

    je sais pas ce que c’est le peuple ? la collaboration entre classes sociales ?
    NON jamais !
    allez vous faire voir avec votre collaboration
    je defend ma classe dans la lutte de classes, la gauche unie contre la droite et l’extreme droite

  6. Posted 19 mai 2018 at 20:35 | Permalien

    c’est faux, la majorité des salariés étaient dans le camp de l’abstention pas dans celui de la droite
    pour deux raisons :
    la gauche sortante avait trahi
    la gauche remplaçante ne s’était pas unie
    donc 58 % d’abstention aux législatives, record historique

  7. Lloyd Hopins
    Posted 19 mai 2018 at 20:36 | Permalien

    @Gerard Filoche

    Oh non, la campagne présidentielle et les 20% de Mélenchon ont démontré le contraire, le ps au pouvoir a tué le mot. Continue de l’invoquer si tu veux, tu verras qu’elle ne mobilise pas grand monde parmi les abstentionnistes ou les classes populaires, il faut convaincre sur le fond du projet et au final, c’est peut-être pas plus mal…

  8. Posted 19 mai 2018 at 21:57 | Permalien

    Ce que vous n’aimez pas dans l’UE, en fait, c’est la politique de Macron. En accuser Bruxelles c’est excuser Macron. Ce que nous n’aimons pas dans l’UE ce n’est pas l’Europe c’est le libéralisme. Combattons le libéralisme chez nous puisque Macron est maintenant le chef de l’Europe. Ne faisons pas croire à notre peuple que le mal vient d’ailleurs alors qu’il vient de chez nous. N’excusons rien de Macron sous prétexte qu’il « obéirait » à Bruxelles. Macron va plus loin et plus vite que Bruxelles. Macron a davantage cassé le code du travail français que ne l’est le code du travail allemand. Il est devenu pire à Paris qu’à Berlin. La dénonciation des traités n’est pas un préalable à une autre politique, c’est une autre politique qui aura pour effet de rendre caduques les traités en vigueur. Instaurons les 1800 euros, la retraite à 60 ans, la semaine de 32 h, pas de salaire > a 20 Smic, pas plus de 5% de précaires par entreprises, et l’Europe libérale perdra. Nous serons plus facilement unis en défendant nos droits ici, et nous éviterons de nous diviser en exigeant en préalable de quitter l’Europe. Quand à l’effet, il sera le même, les plans A, B et C se succéderont à toute vitesse, ce sera le printemps des peuples en Europe comme en 1848, dans la mesure où nous mettrons en oeuvre en pratique une politique qui attirera et sera applaudie par tous les peuples d’Europe. GF

  9. Posted 19 mai 2018 at 21:59 | Permalien

    nul n’est sur que le PS lui meme est mort… au Portugal il s’est reconstruit à hauteur phénoménale de 38 % en passant alliance avec la gauche, ici, c’est vrai, il n’en prend pas le chemin et se suicide en ne manifestant pas le 26 mai…
    alors la gauche ne mourra pas, des millions d’électeurs heureusement sont de gauche et vont voter a gauche, si on parvient a leur présenter un part uni digne de ce nom a la place du PS

  10. Posted 19 mai 2018 at 22:12 | Permalien

    « Gérard Filoche »
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    Manifestation du 26 mai : pas de vagues pour la «marée humaine» ?
    Boursorama
    … Benoît Hamon (Génération. s), Gérard Filoche (gauche démocratique et sociale) ou encore Olivier Besancenot (porte-parole du NPA).«Aller au-delà …
    Manifestation du 26 mai : pas de vagues pour la «marée populaire» ? – Le Parisien

    Entre la Normandie et les Hauts-de-France, de la friture sur la ligne Abbeville-Le Tréport
    Paris Normandie
    … les représentants de « la gauche combative » – Pierre Laurent, Benoît Hamon, François Ruffin, Eric Coquerel, Gérard Filoche, Olivier Besancenot, …

    LE RETOUR DE LA LUTTE DES CLASSES
    Le Club de Mediapart (Blog)
    Émission du 18 mai 2018 avec Aude Lancelin, Virginie Cresci, Gérard Filoche, Elsa Faucillon, Eric Coquerel, Alexandre Devecchio et Gaël Quirante.
    Google Plus Facebook Twitter Signaler comme non pertinent

    hamon
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    « Premiers de cordée », une formation pour les « leadeurs de demain » en dehors du système
    Le Monde
    … puis de leur engagement dans l’équipe de campagne du candidat socialiste à l’élection présidentielle, Benoît Hamon, Agathe Cagé, Elsa Guippe et …

  11. Médusa
    Posted 19 mai 2018 at 23:13 | Permalien

    @GF6 « c’est faux, la majorité des salariés étaient dans le camp de l’abstention pas dans celui de la droite
    pour deux raisons :
    la gauche sortante avait trahi
    la gauche remplaçante ne s’était pas unie
    donc 58 % d’abstention aux législatives, record historique »

    Vous me parlez des législatives, je vous parle de la présidentielle.

    Total gauche officielle à la présidentielle 2017 = 27,7%
    Abstention = 22%
    Vote à droite = 49% + la part de vote de droite chez Macron (au moins 10 points).

    Les faits sont têtus : quand les gens viennent voter (77,8% de participation à la présidentielle), ça penche majoritairement à droite.

    Or le salariat, comme vous le dites, représente 90% de la population ; sans doute moins dans l’électorat en comptant les retraités ex-indépendants, etc., mais le salariat reste majoritaire quand même. Donc le salariat, en ce moment, vote majoritairement à droite : il n’y a pas 10 millions de patrons et d’indépendants sortis de leur chapeau qui font magiquement basculer le vote à droite, ce sont bien des salariés qui votent Macron, Dupont-Aignan, Le Pen, etc.

    Au premier tour, la moyenne gauche/droite sous la Vè République est de 40/60 pour les présidentielles. Il n’y a qu’en 1981 que le total gauche a dépassé le total droite… avec « seulement » 50,69%.

  12. Posted 20 mai 2018 at 11:26 | Permalien

    he bien non, les 22 % d’abstention, + 10 au moins de blancs et nuls, viennent du salariat et de la gauche, comme dans les 5 élections précédentes entre 2013 et 2017
    le salariat c’est 90 % de la population active, pas de la population en général
    environ 30 % du salariat depuis toujours hélas vote pour « not bon maitre » curé ou a droite,
    en 1981 Mitterrand a juste titre avait attribué sa victoire à la majorité sociologique
    en 1988 aussi
    en 1997 aussi
    en 2002 quand nous perdons la gauche est majoritaire a pris de 55 % des voix
    en 2007 on perd a cause de segolene, pas assez a gauche
    en 2012 nous avons tout, AN, Sénat, PR, 2/3 des villes, 20 sur 22 régions, 61 sur 100 départements,
    nous perdons tout parce que Hollande trahit et que le salariat ne vote plus et s’abstient majoritairement a partir de 2013

  13. Posted 20 mai 2018 at 11:26 | Permalien

    ci-joint la vidéo de la conférence de presse du collectif La Marée Populaire du 26 mai 2018 concoctée par GDS.

    C’est ici : https://youtu.be/Dg7tfnOhuAw

    Amitiés

    Jean-Pierre COTÉ

  14. Chris1986
    Posted 20 mai 2018 at 13:55 | Permalien

    Donc pour vous, tous les abstentionnistes sont de gauche ?

  15. Posted 20 mai 2018 at 15:35 | Permalien

    d’un scrutin a l’autre l’abstention varie dans notre pays
    il existe peu d’abstention structurelle ( 10 %)
    quand la droite a gouverne… (trés mal) la gauche se mobilise contre et la droite s’abstient davantage
    quand la gauche a gouverne (fort mal) le salariat tend a s’abstenir (58 % d’abstention aux dernières législatives)
    quand il y a unité de la gauche, il y beaucoup moins d’abstentions et on gagne
    quand il y a division de la gauche, on perd…
    70 % du salariat grosso modo est de gauche et 30 % vote a droite en général
    le salariat (exploite, opprime, subordonne) est majoritaire de façon écrasante ( 90 % des actifs, les jeunes les chômeurs, les retraités)

  16. Médusa
    Posted 20 mai 2018 at 15:52 | Permalien

    @GF12

    Il y a eu 10,5 millions d’abstentionnistes et 1 million de votes blanc et nul au premier tour de la présidentielle 2017. Même en postulant qu’ils sont tous de gauche — ce qui est complètement délirant, — cela ferait 10,5 millions de voix de gauche exprimées + 11,5 millions d’abstentionnistes que vous décrétez arbitrairement de gauche = 22 millions de voix à gauche.

    Il y a 47 millions d’inscrits : on n’est toujours pas à la majorité d’une part, on est toujours extrêmement loin des 70% du salariat censé voter à gauche d’autre part.

    De plus, il n’y aucune raison que la distribution des 11,5 millions d’abstentionnistes et non-votes soit si sensiblement différente que celle du reste de la population. Sans doute ce vote serait-il un peu plus à gauche que la moyenne, puisque les couches les plus fragiles ont tendance à davantage s’abstenir (et votent plus à gauche que la moyenne lorsqu’elles le font), mais ranger toute l’abstention à gauche est complètement abusif, c’est de la pure méthode Coué.

  17. Posted 20 mai 2018 at 16:03 | Permalien

    en effet notre pays est très largement de gauche et ce, depuis longtemps
    la « majorité sociologique » qui a élu Mitterrand s’est renforcée, le salariat est plus nombreux en 2018 qu’en 1981
    c’est pour cela qu’en 2012 TOUT absolument tout était, aux 2/3 a gauche en France : le PR, l’AN, le sénat ! 2 villes sur 3, 20 régions du 22, 61 départements sur 101 !!!!
    et que l’essentiel de cette force a été perdue des que la gauche a trahi avec Hollande, en majeure partie vers l’abstention (dés les municipales de mars 2014 et les européennes de mai 2014)

    écoutez monique pincon charlot expliquer que « la gauche est majoritaire en france »

  18. Posted 20 mai 2018 at 21:34 | Permalien

    Le discours de Génération.s pose plusieurs problèmes de fond :

    1> Ils font de la question écologique une priorité comme si celle-ci n’était pas intimement liée à la question sociale. Comment répondre à la crise écologique tant que s’accentue le pillage des richesses (donc des matières premières) par le 1% des plus riches ? Sans contrôle des salariés sur la production, il ne peut y avoir de démocratie économique permettant une transition écologique digne de ce nom. Condamner l’opportunisme politique de Macron ne suffit pas, il faut remettre en cause la logique d’accumulation au coeur du conflit capital/travail.

    2> Il est question d’un nouveau pilier de la protection sociale avec l’instauration d’un revenu universel d’existence pour une plus grande autonomie des travailleurs. Seulement derrière le RUE se profile l’abandon des principes de Sécurité sociale. Quelle autonomie des travailleurs peut-on espérer si nous remplaçons la cotisation sociale par une fiscalité redistributive même massive ? C’est renoncer au combat sur la répartion primaire pour invoquer une solidarité qui nous empêche de penser le travail en dehors de l’emploi. « La refonte de notre modèle social » de Génération.s est une véritable régression par rapport aux acquis du CNR permettant une autonomie réelle vis à vis du capital puisque la cotisation préaffecte la valeur ajoutée avant la répartition capital/travail. La droite n’attend que ça pour achever le démembrement de la Sécurité sociale. Nous n’avons que faire d’une « solidarité » fiscale redistributive des riches vers les plus pauvres car il s’agit de réaffirmer une autre répartion de la valeur ajoutée consacrant un droit au salaire en dehors de l’emploi.

    3> La réduction du temps de travail ne peut se satisfaire de simples incantations. Sans une loi cadre qui établit la durée légale du travail à 32h par semaine pour tous, nous nous dirigeons vers la généralisation des temps partiels (mini jobs et paupérisation) et du burn out pour les temps pleins, puisque c’est ainsi que s’effectue l’extraction de la plus-value absolue et relative.

    Bref, si nous pouvons partager les aspirations écologiques, d’autonomie des travailleurs et de réduction du temps de travail de Génération.s, nous sommes très loin de partager un nouveau modèle social qui ne conteste en rien au capital la maîtrise de la création de valeur. Ce que propose Génération.s, ce n’est pas le socialisme et encore moins un « communisme épris de liberté », mais un accompagnement du capitalisme, tentative toujours reconduite pour humaniser un modèle économique avec le succès que l’on sait. Il y a des amis dont il faut se méfier plus encore que ses ennemis.

    La question qui nous est posée, c’est comment s’opposer à un tel réformisme sans apparaître comme des diviseurs aux yeux de la gauche ? Établir un dialogue fructueux avec les militants de Génération.s suppose de les pousser dans leurs retranchements et de réinscrire leur engagement dans la tradition de la lutte de classe pour l’émancipation du salariat. Hamon renoncera-t-il a son rocardisme patent ? N’oublions pas que Rocard fut le père du RMI et de la CSG…

    Amicalement,

  19. Posted 20 mai 2018 at 21:36 | Permalien

    . Dans l’entassement des siècles, nous savons désormais que l’écologie est notre premier devoir, le seul chemin raisonnable, le rêve dont dépend tous les autres. (…)

    Ce rêve, Emmanuel Macron ne le partage pas. Lorsqu’il s’agit de défendre la planète, notre Président qui marche, recule sur tout. Il ne voit l’écologie que comme une opportunité politique là où nous la considérons comme la nécessité de notre siècle.(…)

    C’est pourquoi nous continuerons, comme nous l’avons fait pendant toute la campagne électorale, au sein de Génération.s à repenser le travail et sa place dans nos vies. C’est pourquoi nous plaiderons pour la réduction du temps de travail et une plus grande autonomie des travailleurs. C’est pourquoi nous croyons fermement à l’instauration d’un revenu universel d’existence, pilier de la protection sociale de demain, qui éradiquera la grande pauvreté et sera l’outil clé de l’émancipation de chacun.e. (…)

    Convaincus qu’il n’est jamais de liberté concrète sans égalité réelle, nous lutterons pour une relance sans précédent de la solidarité, une refonte de notre modèle social et l’organisation à grande échelle d’une redistribution massive.(…)

    Générations est le seul mouvement qui défend publiquement mais aussi veut donner l’exemple d’une autre vision et d’une pratique du politique : qui récuse le pouvoir individuel et s’ancre dans l’intelligence collective des citoyen.ne.s mobilisées. (…)

    Pour la première fois, dans une organisation politique nationale, la trame de la démocratie interne du mouvement a été confiée à un conseil de 30 membres tirés au sort plutôt qu’à une direction politique. Dis en quelques mots, cela ne parait peut-être pas grand-chose. Pourtant jusqu’à présent, aucun mouvement ou parti politique n’a osé laissé la proposition de ses propres statuts à des membres tirés au sort (…)

    Nous avons coopéré avec d’autres mouvements politiques aux cheminements comparables aux nôtres. Nous nous sommes liés à « Alternativet » au Danemark, à la gauche du SPD en Allemagne, aux collectifs citoyens lancés par le maire de Naples en Italie, aux portugais de « Libre » ou aux polonais du mouvement « Razem. » De ces coopérations, est né un mouvement « le printemps européen », radicalement démocratique, radicalement écologiste, radicalement sociale ET radicalement européen, proposant une stratégie enthousiasmante de reconstruction de l’Europe entre les deux impasses du nationalisme et du libéralisme. (….)

    52 – Seuls, séparés, divisés et opposés, nous échouerons. Génération-s comme les autres. Sans audace, rien ne bougera. Nous prenons la responsabilité que d’autres ont décliné.
    53 – Il revient à notre mouvement, Génération-s de faire une proposition simple aux citoyens, aux collectifs, aux associations, aux syndicats et aux formations politiques qui se revendiquent du patrimoine historique et des combats futurs de la gauche et de l’écologie politique.
    54 –
    - Nous proposons de construire le projet écologique, démocratique et social de l’alternance en 2022.
    - Nous proposons qu’il soit adossé à une stratégie de reconquête culturelle des français. Nous proposons qu’il repose sur alliance nouvelle des forces de progrès et de l’écologie en Europe parce que c’est notre horion démocratique.
    55 – - Nous proposons de construire un grand mouvement citoyen, politique et démocratique inspiré des succès des mobilisations populaires et horizontales qui résistent partout dans le monde à la prédation du capitalisme.
    56 – - Nous proposons que chacun vienne avec ce qu’il est, son histoire, sa culture et sa philosophie pour construire ce mouvement d’un genre nouveau, à la charnière de l’héritage des lumières, de la tradition socialiste du mouvement ouvrier et de l’histoire plus récente de l’écologie politique. Nous ne commençons par aucune excommunication.
    57 – - Nous proposons donc aux citoyens et adhérents écologistes de toutes sensibilités, à ceux, socialistes fidèles à Jaurès, à ceux, communistes épris de liberté, aux réformistes comme aux révolutionnaires, de venir penser la reconquête des coeurs, des consciences et des travées locales, nationales et européennes où se scelle l’avenir de nos sociétés.
    58 – Nous proposons un nouveau départ, un commencement, une aube nouvelle, une éclosion, une renaissance de la gauche fécondée par l’écologie politique.
    59 – Nous invitons tous ceux qui croient à la pertinence du clivage droite-gauche, tous ceux qui se réclament de la gauche et de l’écologie politique, tous ceux qui veulent rassembler ces familles quelles que soient leurs appartenances, politique bien sûr ou syndicale pour ceux qui jugent que l’action revendicative doit irriguer un projet politique alternatif à la politique libérale;
    60 – Nous invitons les collectifs citoyens impliqués dans la juste représentation des habitants des banlieues ou des territoires ruraux maltraités par l’Etat, les collectifs de lutte contre le sexisme, le racisme, l’antisémitisme et les discriminations;
    61 – Nous invitons les citoyens favorables à une 6ème république démocratique, les collectifs citoyens engagés dans la lutte contre le libre-échangisme ou les prédations de l’homme sur l’environnement, les mouvements d’éducation populaire; nous les invitons tous à répondre à cet appel.
    62 – Qu’il s’agisse de tribunes, de déclarations publiques ou d’un simple courrier, nous leur proposons de répondre aux 3 questions ouvertes suivantes :
    1 – Voulez-vous enrayer la spirale de la défaite et de la marginalisation et participer à la construction d’une alternative écologique, démocratique et sociale nouvelle au libéralisme prédateur?
    2- Acceptez-vous de dépasser l’identité qui a forgé votre existence pour construire entre nous les ponts indispensables à l’affirmation de cette alternative à vocation majoritaire?
    3 – Si oui, acceptez-vous de participer dés la fin de l’été -car le temps presse- à la construction démocratique, concrète et décentralisée de cette future maison commune et selon quel rythme, quel agenda et quelle formule? (….)
    extrait du futur texte de reference de générations… prévu le 1er juillet 2018

  20. Posted 20 mai 2018 at 22:47 | Permalien

    Il y a toujours chez Gérard Filoche de la conviction, de la réflexion même si je ne partage pas les solutions politiques et sociales mais peut le rejoindre sur des constats d’inégalités qui heurtent ma sensibilité catho.
    Je ne partage pas son optimisme sur « l’armée » du salariat car l’experience m’a fait constater les petites lâchetés aux grandes conséquences pour soutenir des employeurs irresponsable.

  21. socrate
    Posted 20 mai 2018 at 23:38 | Permalien

    une partie des gens que je connais n’a pas voté en 2017 écoeurés des 5 ans de Hollande , de l hypocrisie du PS de la trahison de leurs paroles des Valls de Rugy etc a l issue de la primaire et n’ayant pas apprécié certaines attitudes aggressives de Melenchon et ses idées chavistes….

    aujourdhui , ils ne regrettent pas leurs abstentions et pensent faire de meme aux européennes.

    a force de décevoir la gauche a fini par dégouter une partie de son électorat et il semble que cela continue

  22. Posted 21 mai 2018 at 9:26 | Permalien

    la gauche ne continuera a perdre que s’il elle n’est pas unie
    aux européennes les premiers « sondages » évoquent six listes de gauche, le total fait 30 % d’électeurs, mais une seule dépasse la barre de 5 %, la FI (avec 14 % ? ) , ainsi 15 % de voix seront « perdues » et Macron serait en tete (?)

  23. Posted 21 mai 2018 at 9:29 | Permalien

    le salariat est pluriel idéologiquement, divers politiquement, mais il tend à s’homogénéiser sociologiquement, 90 % des actifs entre 900 et 3200 euros, il produit toutes les richesses et n’en reçoit pas la part qu’il mérite, les dividendes ont ponctionné jusqu’aux 2/3 des profits

  24. Posted 21 mai 2018 at 12:28 | Permalien

    Sans théorie pas d’action révolutionnaire. Sans apprendre du passé, pas d’avenir. Sans tradition pas de progrès. La « vieille politique » est pleine d’enseignements précieux. Par exemple, l’appartenance a la gauche est déclarative. il n’y a personne de qualifié, pas de « tribunal », pour juger qui est de gauche et qui n’en est pas. Dans le passé, les staliniens décidaient de qui était de gauche ou pas, et excluaient brutalement, causant des ravages terribles dans nos rangs. Les dirigeants sociaux démocrates, eux avaient du mal a délimiter leurs rangs, leurs adhérents, leurs électeurs, et « élargissaient » au point d’instituer la collaboration de classes avec la classe adverse. Ne pas savoir délimiter ni unir la gauche, se fondre dans le « peuple » c’est dangereux, sociologiquement, socialement, organisationnellement, politiquement, programmatiquement.
    Pour vaincre l’ennemi, la classe dominante, le patronat, l’actionnariat, la droite, on a intérêt à ce que la gauche soit la plus forte et la plus large possible. Et la plus unie, la plus solide possible.
    Tous les partis ont une « nature de classe : on peut distinguer ceux de gauche et ceux de droite à partir de critères précis : genèse, histoire, continuité, références programmatiques générales, organisation, liens syndicaux, sociaux, nature de l’électorat. Le parti démocrate américain est un parti bourgeois, pas un parti de gauche. A la différence, le parti de Jaurès est né et a vécu à gauche, jusqu’à très récemment.
    Ensuite parmi ces partis et organisations de gauche, il y en a des « droitiers » des « gauchistes », et des « centristes », la gauche, en son sein, est plurielle, arc en ciel. Le salariat est pluriel, la gauche aussi.
    Les syndicats, eux, sont beaucoup plus larges que les partis car ils visent justement à rassembler tous les exploités quelque soit leur idéologie, leur religion, leur culture, leur niveau professionnel, les syndicats ne sont ni « réformistes », ni « révolutionnaires », contrairement à la façon stupide qu’ont les médias de les présenter, ils sont d’abord et essentiellement des structures de défense du salariat, de ses droits, de ses emplois, de ses conditions de travail, de ses salaires, de sa dignité – par delà le « réformisme » et la « révolution ».
    De toute façon « réformisme » et « révolution » ne s’opposent pas mais se complètent (lire Rosa Luxembourg à ce sujet).
    Il existe huit à dix syndicats, divers, avec divers appareils, mais une base commune, la nôtre, nos frères et soeurs exploités, le salariat bien sur.
    La CFDT est le deuxième syndicat de France, le PS actuel, réduit à peu de choses après la trahison des cinq ans de Hollande, n’a que la direction de la CFDT comme base. Et encore les liens sont distendus. Le PS (qui n’ été divisé a son dernier congres du 7 avril qu’en deux potions, les hollandais et une survivance de la gauche socialiste) est a la fois marginalisé et sur la lame du couteau, on vit des moments ou il peut changer de camp et de classe.
    Pour gagner il faut unifier tout la gauche réelle en une force percutante : le nombre de salariés mobilisés compte, mais le contenu du rassemblement compte aussi. Sur la forme cela peut se faire a travers des assemblées générales, des comités de grève… Il existe au moins 12 organisations de gauche et 25 orientations, le PCF a trois positions politiques en son sein, les Verts en ont cinq, le NPA en a quatre, Générations on ne sait pas encore, FI au moins deux, le PG avait eu quatre textes d’orientation… En fait la bonne orientation, la bonne ligne ça ne se proclame pas, ça se prouve, ça se tranche dans les faits, de façon matérialiste, par le succès. La preuve du pudding c’est quand on le mange » disait Engels.
    Pour réussir au mieux c’est en principe sur une ligne qui correspond à la fois a la majorité et au coeur du salariat, a ses besoins objectifs.
    Objectivement, « en soi », le salariat est de gauche puisqu’il est exploité. Mais subjectivement il n’en pas conscience. La tâche des partis et militants est d’aider le salariat à parvenir à cette conscience, à être une classe « pour soi ». Pour cela, il faut combiner le discours et l’action, la propagande et l’agitation. La propagande et l’éducation éduquent des milliers de salariés, l’agitation et l’action éduquent des millions de salariés.
    Tout ça pour vous dire surtout que la gauche est le salariat et le salariat est la gauche c’est d’abord une force sociale avant d’être une idée et un programme. Ensuite, à travers l’histoire il y a eu beaucoup de trahisons mais aussi de succès à gauche. Car les partis sont des appareils, (les syndicats aussi..) et ils s’érigent au dessus de ceux qu’ils défendent, grâce à des conquêtes partielles, à des « avantages » matériels gagnés grâce aux luttes, et il leur arrive alors de trahir. Il faut le savoir. Se méfier des bureaucraties. Donner la priorité au mouvement de masse. Les appareils peuvent trahir en changeant de nature et passer dans le camp adverse ‘est ce le cas du PS actuel ?). Ils peuvent aussi trahir sans changer de nature, en restant dans le camp de la gauche. Et il existe des partis « traditionnels » (comme le PS et le PCF) qui peuvent avoir, ont eu des histoires erratiques (1914, 1921, 1936, 1939, 1945, 1956, 1968, 1981, 1997, 2012, 2017…). C’est l’histoire de la gauche. il n’y a rien de hautain à la connaitre et à l’enseigner patiemment, opiniâtrement.
    GDS existe et lutte pour unifier la gauche, le salariat contre Macron sur le meilleur programme possible : ce programme se lit dans la revue D&S, excellent mensuel d’idées et de luttes depuis 25 ans http://www.filoche.net http://www.gds-ds.org
    J’ai rédigé depuis deux décennies plusieurs études et livres qui analysent au contraire, la force du salariat, et le dernier est « Macron ou la casse sociale » (Ed l’Archipel mars 2018 ) c’est la classe sociale majoritaire révolutionnaire clairement définie. 98 % des salariés (90 % des actifs) gagnent moins de 3200 euros. Macron lutte pour une « société post salariale » pour une « société sans statuts » pour « supprimer les cotisations sociales » lui, il sait bien ce qu’est le salariat : son ennemi.

  25. Posted 21 mai 2018 at 12:38 | Permalien

    Bonjour,
    Certain.e.s d’entre vous l’ont sans doute connu. Notre camarade retraité cheminot de Clermont-Ferrand, Serge VASSET, qui fût à la LCR depuis les années 70 (on l’appelait « tonton » dans la branche cheminots de la ligue) puis à GU, ex-membre du bureau national de la CFDT cheminots, est décédé brutalement samedi après midi. C’était un camarade très engagé dans les luttes des cheminots mais aussi dans les combats politiques locaux. Un bon vivant, grand amateur de rugby, joueur de clarinette, cycliste émérite et passionné de champignons. Il était aussi conseiller municipal de la petite ville de Pont du Château. Pour tous ses amis, c’est la stupéfaction et une grande tristesse. Je ne connais pas encore la date de ses obsèques.
    Amitiés.
    CD

    cld.debons@orange.fr

  26. Michel
    Posted 21 mai 2018 at 13:36 | Permalien

    poste 22
    C’est reparti sur la même stratégie qu’en 2016/2017 ? Des primaires pour désigner la liste unique de la « gauche » ? Un candidat « central » pour mener la liste ?

  27. Posted 21 mai 2018 at 13:54 | Permalien

    oui c’est reparti et il y aura hamon et melenchon s’il n’y a pas de grandes primaires communes et on perdra !

  28. Posted 21 mai 2018 at 13:54 | Permalien

    c’est pas une raison pour ne pas appeler à la marée du 26, des centaines de milliers de militants et 55 organisations de gauche sont dans le coup, pourquoi Faure refuse ?

  29. Michel
    Posted 21 mai 2018 at 20:14 | Permalien

    p 26
    C’est une élection à la proportionnelle !
    Il n’y aura pas Mélenchon, il a dit qu’il ne serait pas candidat.
    Pour une liste, il ne peut y avoir de primaire sur des noms (ou alors la même force aurait tous les candidats), mais sur des idées

  30. Posted 22 mai 2018 at 9:34 | Permalien

    MARDI 22 MAI 2018
    Parcoursup : et l’avenir dans tout ça ?
    Il est étonnant que la loi O.R.E du 8 mars 2018 sur les universités ne soit davantage interrogée par les lycéens alors qu’elle les concerne autant, sinon davantage, que les étudiants.
    La loi « relative à l’orientation et à la réussite des étudiants » n’est pas seulement une énième loi de l’éducation nationale, c’est une loi qui vise à s’attaquer de front à l’enseignement secondaire et supérieur tout en utilisant cyniquement l’expression « réussite des étudiants ».

    Cette novlangue, à laquelle les Macronistes nous habituent, signifie en réalité que la sélection désormais se fait bien en amont de l’entrée à l’université, dès le lycée, le bac n’étant plus, en principe, ce passeport national qui autorise à se lancer dans des études supérieures. Cela constitue en effet une contre-révolution dont nombre de parents d’élève, ou de lycéens eux-mêmes, commencent à peine à prendre conscience.
    Car de réussite il n’est nullement question, c’est de barrage qu’il s’agit. Les lycéens actuellement en seconde, première ou terminale sont aux avants-postes de cette réforme qui marque un net recul de la démocratisation des études supérieures.

    Rappelons d’abord que c’est le manque des moyens qui depuis des années tue l’université à la française. La CGT rappelait que sur les dix dernières années le nombre d’étudiants avait augmenté de 20% alors que le budget des universités n’avait augmenté que de 10%.
    Cette réforme « Parcoursup », qui a pris pour prétexte d’éviter un tirage au sort inique mais anecdotique, n’est qu’une tentative du gouvernement de cacher la misère, misère organisée qui touche en priorité les couches de la population les plus défavorisées.
    La loi va aggraver le phénomène en complexifiant les parcours. Il s’agit donc tout autant d’une réforme d’ordre idéologique et politique. L’enseignement supérieur est une richesse qui devrait profiter au plus grand nombre. Remettre en cause la démocratisation de l’université c’est ajouter les inégalités aux inégalités.

    Les pouvoirs qui se sont succédé depuis quelques années ont renoncé, de fait, au choix d’une université démocratique susceptible d’accueillir le plus grand nombre. Aujourd’hui c’est délibérément que le gouvernement entend s’attaquer à l’émancipation sociale dont l’université à la française continuait vaille que vaille à être le vecteur.

    Macron n’a pas besoin d’esprit critique, il le pourfend au contraire pour privilégier l’adaptation à une société concurrentielle où la loi du plus fort prime sur l’esprit de solidarité sociale.

    Ce n’est pas ainsi que l’on prépare l’avenir d’un peuple. La riposte est plus que jamais nécessaire pour ne pas laisser, à court ou moyen terme, l’Enseignement à la merci des marchands.

    JMG

  31. Posted 22 mai 2018 at 9:36 | Permalien

    Bonjour

    Besancenot, Mélenchon, Laurent, Hamon, Filoche et la CGT ont indiqué qu’ils seraient à la marée populaire du 26 mai 2018.

    C’est ici : https://youtu.be/vMQaGnbGadg

    @+

    JP C

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