Les mouvements citoyens, associatifs, syndicaux et politiques se félicitent des marées populaires du samedi 26 mai.
Ce sont près de 80 organisations qui, en unissant leurs forces, ont rassemblé des centaines de milliers de manifestantes et manifestants partout sur le territoire. Dans leur diversité, ils et elles ont défilé pour exiger plus d’égalité, de justice sociale, d’écologie et de solidarité et donc une toute autre politique que celle du gouvernement.
Ce déferlement populaire porte l’espoir d’alternatives sociales. Il témoigne de la détermination des citoyen.nes à rompre avec les choix d’Emmanuel Macron, une politique au service du patronat qui vise à imposer toujours plus d’austérité en matière de service public, de protection sociale et de garanties collectives, et de reculs sur la santé et la protection de l’environnement (…).
Fortes de ces initiatives, les organisations appellent à une amplification du mouvement social et s’engagent, chacune dans leurs champs respectifs, à soutenir et à développer toutes les luttes en cours, dans les entreprises, les services, les lieux d’études et aux côtés des précaires, privés d’emploi etretraité.es. Nos forces sont engagées pour la défense du service public ferroviaire, pour un enseignement supérieur accessible à toutes et tous, pour les services publics et la défense des droits des salarié.es du public comme du privé, pour les droits des migrant.es, pour l’avenir des générations futures.
Les organisations partageant le constat d’une réelle urgence sociale décident de poursuivre le travail engagé afin de faire grandir le mouvement social contre les politiques de casses sociales et environnementales et pour le progrès social. Elles discuteront rapidement des formes précises que ce travail en commun peut prendre.
14 Commentaires
On se souvient des cris d’orfraie poussés par les socialos de droite et les plumitifs soumis quand Gérard a dit ce qu’il fallait dire de Christophe de Margerie, le PDG de Total, lorsqu’il a calanché.
Pour Dassault, qui ne valait guère mieux, la plupart (pas tous, cependant) ont passé sous silence toutes ses truanderies, ses condamnations pour blanchiment de fraude fiscale, sa mise en examen pour achat de votes. Philippe Poutou, lui, a osé faire l’éloge funêbre de celui qui était avant tout un héritier : « Serge Dassault le milliardaire, une des plus grosses fortunes du pays, enrichi en fabriquant des engins de guerre et de mort, enrichi en exploitant des salarié.e.s, en volant, en trichant, en fraudant, en corrompant (que d’affaires!), Dassault ce délinquant est mort. Sans regret. »
Les grands groupes lorsqu’ils choisissent de se démanteler sont un vrai terrain de jeu pour les managers de transitions qui viennent s’enrichir rapidement mais sûrement . Les lois Macron leur facilitent le travail alors, ils l’adore. Le Comex de ma boîte est macronien à 100 %.
Nancy Mc Kinctry a décidé de faire passer WKF de 440 salariés à 200 salariés en trois ans. Le groupe va brader l’édition et ne garder que les softwares.
Avant les capitalistes pensaient qu’il fallait maîtriser le droit et ils avaient donc besoin de se développer dans toute la sphère juridique, y compris en maitrisant la production éditoriale (en plus ça rapporte bien). Maintenant le droit n’est plus un enjeu, il est déjà dépassé.
Mais le groupe va aussi garder Wolters kluwer financials services. Je pense que Mc Kinstry est en train de développer l’activité d’optimisation fiscale à tous les pays où l’on est implanté (170 je crois !). Le Delaware va conforter sa première place de paradis judiciaire et fiscal !
A
Bonjour,
Son fichier étant trop volumineux pour vous le placer en pièce jointe, la revue de presse, saluant la sortie de Reprise, est téléchargeable ici
En espérant qu’elle vous incitera à découvrir ou à retrouver ce film monument, nous vous remercions de faire circuler ce message dans vos réseaux.
Bien cordialement,
PH
——– Message transféré ——–
Sujet : Reprise – Film culte d’Hervé Le Roux – Sortie version restaurée : 30 mai 2018
Date : Tue, 29 May 2018 12:45:05 +0200
De : Philippe Hagué
Les Films d’ici et JHR Films présentent
REPRISE
réalisé par Hervé Le Roux en 1996
Aux portes de l’Usine Wonder de Saint-Ouen, 10 juin 1968, c’est la reprise du travail après 3 semaines de grève…
Et cette femme qui crie, elle dit qu’elle y foutra plus les pieds dans cette taule !
Film annonce – ici
Dossier de présentation – ici
Les partenaires – ici
Au fond, l’enquête d’Hervé Le Roux est une tentative de retrouver, en lui-même et chez ceux qu’il rencontre,
cette part de révolte commune qui survit au temps. Laura Tuillier – Cahiers du Cinéma
A L’USAGE DES JEUNES GÉNÉRATIONS,
DE NOUVEAU DANS LES SALLES DE CINÉMA, À PARTIR DU 30 MAI 2018
Programmation nationale + projections-rencontres Paris, ci-dessous
Si votre ville est programmée
BON FILM, A DÉCOUVRIR OU A RETROUVER !
Et merci de relayer ce message dans vos réseaux
Sinon, contactez-nous : hague.philippe@gmail.com
Cordialement,
Pour JHR Films – Philippe Hagué – 0607782571
National S1.jpgParis S1.jpg
http://www.cadtm.org/La-Cour-constitutionnelle-belge-rend-son-verdict-Victoire-totale-contre-le
Victoire contre les fonds vautours
La Cour constitutionnelle belge rend son verdict : Victoire totale contre le fonds vautour NML Capital
1er juin par CADTM
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Mobilisation devant la Cour constitutionnelle de Belgique à Bruxelles. Crédits photos : Julien Bauwens
Communiqué de presse
C’est une victoire sur toute la ligne pour le CADTM, Comité pour l’Abolition des Dettes illégitimes, le CNCD- 11.11.11 et son homologue néerlandophone représentés par Me Olivier Stein du cabinet Progress Lawyers Network. Ce jeudi 31 mai, la Cour constitutionnelle belge a rejeté le recours du fonds NML Capital Ltd qui demandait l’annulation de la loi adoptée le 12 juillet 2015 « relative à la lutte contre les activités des fonds vautours » [1] protégeant ainsi cette loi unique au niveau mondial. C’est une victoire pour les peuples du monde face à un acteur vorace de la finance dérégulée.
Pour Renaud Vivien, juriste au CADTM qui porte le combat contre les fonds vautour depuis plus de dix ans, « cet arrêt historique est l’aboutissement, en Belgique, d’un long combat politique et juridique contre les fonds vautours. Sur le plan juridique, c’est une victoire totale contre NML Capital et son dirigeant milliardaire Paul Singer – principal donateur du Parti républicain aux États-Unis – puisque tous ses arguments ont été rejetés par la Cour. »
Pour rappel, les fonds vautours sont des sociétés privées qui rachètent à prix cassé la dette des États en difficulté pour ensuite réclamer le paiement à la valeur d’origine à 100 %, majoré d’intérêts et de pénalités. Se nourrissant de la détresse financière des pays, ils enregistrent des profits qui représentent en moyenne trois à vingt fois leur investissement, ce qui équivaut à des rendements de 300 % à 2000 % [2].
C’est pour mettre fin à ces pratiques spéculatives ayant un impact néfaste sur les populations des États endettés que le Parlement fédéral belge a légiféré en 2015 afin d’empêcher les fonds vautours de recevoir en Belgique plus que ce qu’ils ont réellement payé pour racheter la dette de l’État attaqué, même s’ils ont obtenu un jugement à l’étranger qui leur est favorable.
En déboutant le fonds NML Capital, la Cour constitutionnelle donne le feu vert pour intensifier la lutte contre les créanciers illégitimes au niveau international. Comme le précise Renaud Vivien, « les États n’ont plus d’excuse et doivent adopter des lois similaires à celle de la Belgique pour mettre un terme à la spéculation sur les dettes. C’est ce qu’exigent les mouvements sociaux qui luttent contre les dettes illégitimes mais aussi le Parlement européen dans sa résolution du 17 avril 2018. » [3] Celle-ci appelle les États membres de l’Union européenne à adopter des lois contre la spéculation des fonds vautours en s’inspirant de la loi belge.
Le combat doit donc se poursuivre contre la spéculation sur les dettes publiques mais aussi les dettes privées, sur lesquelles les fonds vautours prospèrent. Dans cet esprit, la nouvelle Plateforme contre les fonds vautour en Espagne qui rassemble de nombreuses organisations, s’attaque aux fonds d’investissement qui spéculent dans des secteurs stratégiques comme l’immobilier ou la santé et promet de lutter pour l’adoption d’une législation similaire à celle de la Belgique. Seule la mobilisation en ce sens pourra freiner Paul Singer, qui, insatiable, avance ses pions en Espagne en acquérant la société de recouvrement de crédits impayés Gesif en 2013, en s’emparant de créances douteuses de Bankia et Santander et en entrant au capital du concessionnaire autoroutier Albertis.
Le combat contre les fonds vautours doit également se poursuivre face aux difficultés de remboursement de dettes que rencontrent actuellement plusieurs pays et qui constituent une aubaine pour ces rapaces de la finance.
=> Pour aller plus loin :
Un court-métrage de fiction de 14 minutes intitulé « Au festin des rapaces », produit par le CADTM, le Théâtre Croquemitaine et Chemins de traverse, sert de vecteur à la campagne contre les fonds vautours. Vous le trouverez ici : http://www.cadtm.org/Au-Festin-des-Rapaces,15858
Une pétition pour défendre la loi contre les fonds vautours et encourager l’adoption d’autres lois partout dans le monde se trouve ici : http://www.cadtm.org/Petition-pour-defendre-et
Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le numéro entier de la revue semestrielle AVP (Autres Voix de la Planète n°73) que le CADTM a consacré au fonctionnement des fonds vautour, disponible en papier sur demande auprès de robin@cadtm.org – et en ligne sur le lien : http://www.cadtm.org/Fonds-vautours-les-ailes-de-la Le premier chapitre de cette revue est disponible en espagnol ici : http://www.cadtm.org/El-planeta-de-los-fondos-buitre
Notes
[1] Loi relative à la lutte contre les activités des fonds vautours.
[2] Nations-Unies, Rapport du Comité consultatif du Conseil des droits de l’homme, 20 juillet 2016, 33e sess., document n° A/HRC/33/54
[3] Résolution du Parlement européen du 17 avril 2018 sur l’amélioration de la viabilité de la dette des pays en développement. http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//NONSGML+TA+P8-TA-2018-0104+0+DOC+PDF+V0//FR
Auteur.e
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–
Eric Toussaint
http://www.cadtm.org
Nouvelle adresse CADTM international, 35 rue Fabry
4000 Liège
Belgique
Pour les changements d’adresses ou les désinscriptions, merci d’écrire à troberts@attac.org
Bonjour Pierre, Claude,
Je vous propose une réflexion pour gagner le combat des idées au-près des salariés au moins.
1. La bataille sur la sémantique est lourde de conséquence. Entre charge patronale et cotisations sociales, difficiles de dire qu’on va y gagner quelque chose après ces décennies de lute. Je vous propose une autre bataille, plus forte à mon sens, se battre pour défendre le salaire indirect. Il faut obliger les entreprises à insérer le salaire indirect sur le bulletin de salaire.
Dans le privé au moins, le salaire indirect n’est listé qu’en partie sur le bulletin de salaire, les cotisations salariales.
L’autre partie du salaire indirect est dite payée directement par le patron, les cotisations sociales patronales.
Le salaire indirect représente l’addition des cotisations salariales et patronales.
Les cotisations patronales permettent de financer une partie de la reproduction de la force de travail et de fabriquer des nouveaux travailleurs pour demain. Elles servent à alimenter les différences caisses comme la sécurité sociales, les retraites, l’assurance chômage et la CAF. Ces cotisations sont payées à l’URSSAF qui veut dire Unions de Recouvrement des cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocation Familiales.
Enfin la valeur créée par la travail permet de dégager un salaire total, incluant le salaire direct et le salaire indirect, et la plus-value.
En rognant sur le salaire indirect, le patronat cherche à optimiser sa plus value.
Au bout du compte, quand il ne restera plus que le salaire direct, c’est avec ce dernier qu’il faudra payer notre sécurité sociales, nos retraites, le chômage et la CAF.
Baisser les « charges » sociales = baisser le salaire.
D’où la proposition d’intégrer la totalité du salaire indirect sur les bulletins de salaire, puisque les cotisations sociales patronales ne sont rien d’autre qu’une part du salaire indirect, et de mener une charge sémantique en évacuant le débat sur les charges et les cotisations pour le recentrer sur le salaire que le patronat veut diminuer par tous les moyens.
2. La cogestion à l’allemande n’est pas possible en France. Pourquoi? Parce que, en droit français, les salariés ne font pas partie de l’entreprise et l’entreprise elle même n’est pas définie. Ce n’est pas le cas en Allemagne et dans bien d’autres pays.
Source La Tribune
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/changer-l-entreprise-ce-que-dit-le-droit-767974.html
Pour être sujet de droit et jouir de la personnalité juridique, l’entreprise doit donc opter pour une forme juridique propre, adaptée à sa taille et à ses activités : entreprise individuelle, société, association, mutuelle ou coopérative. Les jurisprudences française et communautaire ont toutefois précisé des critères permettant d’apprécier l’existence d’une entreprise.
L’article 1833 du Code civil stipule que « toute société doit (…) être constituée dans l’intérêt commun des associés ». C’est à l’aune de la poursuite de cet intérêt social que sont évaluées les décisions de gestion des dirigeants. Sa définition reste toutefois discutée en France, oscillant selon le type de société et le contexte entre l’idée de l’« intérêt des actionnaires », celle de l’« intérêt de l’entreprise » et la notion d’« intérêt de la personne morale ».
Source Mediapart
https://blogs.mediapart.fr/les-invites-de-mediapart/blog/110118/donner-un-statut-lentreprise-pour-reconnaitre-le-travail
Dans l’approche juridique de la société, le travail est absent. Cela résulte très clairement de l’article du code civil qui retient ici notre attention et qui prévoit seulement le contrat de société :
Art. 1832 C. Civ : « La société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie en vue de partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter.
Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une seule personne.
Les associés s’engagent à contribuer aux pertes ».
On le constate immédiatement, l’entreprise dont il est question dans l’article 1832, est seulement le projet des associés et non pas l’organisation mise en œuvre pour le réaliser. Surtout, ce texte n’incorpore pas dans sa définition le travail : il ne conçoit les apports des associés à la société que sous forme de « biens » ou « d’industrie », mais aucunement de « forces de travail ». Or, pourtant, le travail est omniprésent, de fait, pour la réalisation de ce projet …
En droit donc, la société – personne morale – peut effectivement conclure des contrats de travail, mais ils demeurent entièrement extérieurs à la société quelles que soient par ailleurs les règles juridiques qui organisent les relations entre la collectivité des salariés et la société employeur (ou le groupe de sociétés)[1]. Ainsi, comme organisation productive faisant appel à du travail, « l’entreprise » n’est pas non plus instituée par le droit.
Le débat qui s’ouvre dans les prochaines semaines pourrait être une occasion unique de faire avancer l’idée d’instituer juridiquement l’entreprise et par là-même incorporer dans sa définition à coté des apports en capitaux, les apports en forces de travail. Ce qui évidemment change tout.
Conclusion :
Défendons dans une tribune commune, avec une sémantique différente de nos adversaires, l’insertion du salaire indirect dans le bulletin de salaire et l’insertion en droit des apports en forces de travail dans la définition de l’entreprise (qui elle même est à instituer) ce qui rendra possible la cogestion et le vrai dialogue social.
C’est deux batailles sont les deux piliers pour garantir une société sociale cohérente.
Amitiés,
Robert
surtout qu’un journaliste de Libé dit « desintox » (de quoi ?) croit bon de défendre Macron en même temps de me faire « procès » en « fake news » parce que j’ai répercuté les propos des journalistes de la BBC venus interviewer Macron en fin 2014 (et moi le même jour,chez moi, au 85 rue Rambuteau, aussitôt après, pour le coup) : en riant ils m’écoutent moi, socialiste, et m’expliquent leurs rires parce qu’ils viennent tout juste d’entendre Marcon, ministre d’un gouvernement socialiste, leur dire que « les Britanniques avaient eu la chance d’avoir Margaret Thatcher ». Ils étaient une équipe de 5 à l’avoir filmé et entendu et ils n’en revenaient pas.
LibéDésintox @LibeDesintox 25 minil y a 25 minutes Plus En réponse à @LibeDesintox @gerardfiloche … il a fallu attendre qu’on explique que c’est faux pour que vous affirmiez désormais que ces propos vous ont été rapportés par un journaliste de la BBC à qui Macron les aurait tenus.
LibéDésintox @LibeDesintox 26 minil y a 26 minutes Plus En réponse à @gerardfiloche Ce qui est alambiqué, c’est qu’après avoir écrit que Macron avait prononcé cette phrase lors de l’émission de la BBC…
2 réponses 0 Retweet 0 j’aime Répondre 2 Retweeter J’aime Message privé
LibéDésintox @LibeDesintox 38 minil y a 38 minutes Plus LibéDésintox a retweeté Gerard Filoche Pour info, @gerardfiloche, arriver à la conclusion factuelle que Macron n’a jamais dit publiquement ce que vous lui faite dire, ce n’est ni le « blanchir » (sa politique parle plus que ses mots, et chacun en est juge) ni s’acharner contre vous.
http://www.liberation.fr/checknews/2018/06/03/macron-a-t-il-vraiment-declare-les-britanniques-ont-la-chance-d-avoir-eu-thatcher_1656155 … LibéDésintox ajouté, Gerard Filoche @gerardfiloche Curieux cet acharnement des gros médias pro Macron : il fait une politique thatcherienne a 100 % et des « desintox » (de quoi ?) veulent l’en blanchir dans Libé le même jour où Laurent Joffrin lui-même finit par affirmer qu’après tout la politique de Macron, c’est Thatcher
On ne discute pas notre soutien contre les attaques « islamophobes ».
Il a pu nous arriver d’être pris en tenailles quand nous devions choisir une candidature handicapée par un statut discriminé (Noir, femme…) et cette question fut posée au NPA qui en Provence avait choisi une candidate portant un foulard et fut critiqué alors que l’enjeu ne pouvait pas être la victoire électorale. Si la victoire ou la défaite est en jeu il est justifié de ne pas choisir la défaite à condition de préparer la candidature plus risquée afin qu’elle le soit moins lors de l’échéance suivante. Cependant on peut être surpris : voir Obama.
C’est de la tactique mais ne doit pas entrer en compte notre opinion sur la religion. Nous devons défendre la totale liberté religieuse, c’est pour cela qu’est faite la laïcité.
Dans l’histoire de la laïcité, certains l’ont confondue avec l’anticléricalisme. Or la laïcité n’est ni cléricale ni anticléricale, elle est seulement non-cléricale (et non-anticléricale). L’anticléricalisme et le cléricalisme sont antilaïques.
La formule proposée par Gérard Filoche me convient aussi.
Amitiés,
Pierre Ruscassie
Jeudi jeune : appel des lycéens à manifester massivement contre Parcoursup et la sélection à l’université le 7 juin
Pour information, cet appel à soutien des lycéens d’Ile de France (sur la base d’un constat accablant).
https://educationidf.wordpress.com/2018/05/31/jeudi-jeune-appel-lyceen-au-7-juin/
Jeudi jeune : appel lycéen au 7 juin
Nous, lycéen·ne·s, appelons à manifester massivement contre Parcoursup et la sélection à l’université le Jeudi 07 Juin.
On nous avait dit qu’APB, le précédent système permettant de s’inscrire à l’Université, était défaillant, qu’il fallait changer radicalement. On nous avait dit qu’avec Parcoursup, tout serait différent. Pourtant, au soir des résultats, nous étions 400 000 jeunes sur le carreau. Avec un budget par étudiant en recul depuis de nombreuses années, et un baby-boom des années 2000 dans lequel aucun investissement n’a été fait pour permettre notre accueil, comment s’étonner ? Le résultat : plusieurs centaines de milliers de jeunes n’ont toujours pas reçu de proposition d’affectation.
Le gouvernement n’arrête pas de nous répéter que le système va « se ventiler », que tout le monde aura une proposition. Mme Vidal, ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, brasse de l’air ! Nous voyons bien qu’en réalité l’étau se resserre. Dans les lycées de banlieue, certaines classes n’ont eu aucune proposition d’affectation ! Des jeunes avec des dossiers scolaires excellents sont rejetés hors de l’Université en raison de leur lycée d’origine. Sommes-nous de trop ? Comme si en banlieue, nous n’avions pas le droit de décider notre avenir, et qu’il fallait au mieux s’accommoder d’un choix de filières subies, au pire être exclu de l’enseignement supérieur. Trop d’entre nous ont d’ailleurs déjà baissé les bras, en acceptant une filière non-voulue de peur d’être recalé.
En sélectionnant aussi brutalement, M. Macron tire vers le bas l’ensemble de notre système éducatif. Tant d’entre nous sont démotivés : on se demande à quoi sert le baccalauréat, après avoir vu les résultats de Parcoursup. Le gouvernement s’en prend à une valeur fondamentale : celle du droit à décider de son avenir. En assignant tout le monde à résidence scolaire, en nous empêchant de choisir, ce gouvernement détruit notre possibilité de nous découvrir, de nous émanciper et de devenir excellents dans un domaine, car passionné·e·s. Il s’en prend aussi à notre liberté d’expression : lorsque nous nous mobilisons, la seule réponse que l’on nous apporte, c’est la répression. On n’arrête pas de nous enseigner les valeurs de la démocratie. Le gouvernement s’en réclame. Et pourtant, quand on fait entendre une voix différente, on nous réprime violemment, comme à Arago où des mineurs ont dû subir des gardes à vues prolongées et humiliantes.
Alors, parce que nous voulons défendre notre droit à décider de notre avenir, parce que nous sommes solidaires de nos ami·e·s sur le carreau, nous nous mobiliserons le 07 Juin. Pour le retrait de la loi ORE et un investissement à hauteur des besoins dans l’enseignement supérieur, contre la sélection à l’Université.
Vous ne déciderez ni de notre place dans la société, ni à notre place !
Liste des lycées signataires du Jeudi jeune (par département) :
Paris 75 : 19 lycées
Lycée Racine, Paris 8e
Lycée Voltaire, Paris 11e
Lycée Hélène Boucher, Paris 20e
Lycée Arago, Paris 12e
Lycée Dorian, Paris 11e
Lycée Claude Monet, Paris 13e :
Lycée Bergson, Paris 19e
Lycée Georges Brassens, Paris 19e
Lycée Maximilien Fox, Paris 6e
Lycée Gabriel Fauré, Paris 13e
Lycée Abbé Grégoire, Paris 5e
Lycée Henry IV, Paris 5
Lycée Charlemagne, Paris 4
Lycée Jules Ferry, Paris 9ème
Lycée Lamartine, Paris 9ème
Lycée Louis Le Grand, Paris 5ème
Lycée Victor Hugo, Paris 3ème
Lycée François Villon, 14ème
Lycée Turgot, Paris 3
Seine et Marne 77 : 2 lycées
Lycée Bachelard, Chelles 77
Lycée Balzac, Mitry 77
Essonne 91 : 5 lycées
Lycée Geoffroy Saint-Hilaire, Étampes
Lycée Vilgenis, Massy
Lycée François Truffaut, Bondoufle
Lycée Robert Doisneau, Corbeil Essonne
Lycée Jean-Baptiste Corot, Savigny sur Orge
Hauts de Seine 92 : 2 lycées
Lycée Paul Lapie, Courbevoie 92
Lycée Albert Camus, Bois Colombes 92
Seine Saint Denis 93 : 13 lycées
Lycée Condorcet, Montreuil 93
Lycée Paul Eluard, Saint Denis 93
Lycée Paul Le Roland, Drancy 93
Lycée Jean Jaurès, Montreuil 93
Lycée Voillaume, Aulnay 93
Lycée Gustave Eiffel, Gagny 93
Lycée Blaise Cendrars, Sevran 93
Lycée Jean Rostand, Villepinte 93
Lycée Georges Brassens, Villepinte 93
Lycée Utrillo, Stains 93
Lycée Mozart, Le Blanc-Mesnil 93
Eugénie Cotton, Montreuil 93
Val de Marne 94 : 4 lycées
Lycée Condorcet, Saint-Maur 94
Lycée Pablo Picasso, Fontenay-sous-Bois 94
Lycée Romain Rolland, Ivry-sur-seine 94
Lycée Georges Brassens, Villeneuve-le-Roi 94
Val d’Oise 95 : 2 lycées
Lycée Julie victoire Daubié, Argenteuil
Lycée René Cassin, Gonesse
Ailleurs en France : 12 lycées
Lycée Marc Bloch, Strasbourg 67
Lycée Marie Curie, Strasbourg 67
Lycée Jean Monnet, Strasbourg 67
Lycée Emile Mathis, Strasbourg 67
Lycée Louis Pasteur, Strasbourg 67
Lycée Pontonniers, Strasbourg 67
Lycée Fustel de Coulanges, Strasbourg 67
Lycée Jean Rostand, Strasbourg 67
Lycée du Bois d’Amour-Poitiers 86
Lycée Camille Vernet, Valence 26
Lycée le Garros, Auch 32
Lycée Albert Triboulet, Romans sur Isère 26
Tu es dans un autre lycée ? Signe l’Appel au 7 Juin ! Deux possibilités :
envoie un message privé à la page Facebook Non à la sélection !
ou un mail à l’adresse stopparcoursup@gmail.com
Bonjour monsieur Filoche. Je travaille sur la déclaration prêtée à Macron selon lequel : « les britanniques ont eu la chance d’avoir Thatcher ». J’ai vu que vous aviez bcp relayé cette citation. Ma question est simple : l’a-t-il dit littéralement? Ou d’agit-il d’une reformulation des propos tenus à l’antenne de la BBC lors du documentaire sur la France diffusé en mars 2015 (o vous apparaissiez également). Par avance merci. Cédric Mathiot
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2 juin
Gerard Filoche
il s’agit bien de cette émission de la BBC, les journalistes anglais qui l’avaient enregistrée, étaient venus chez moi me filmer et m’ont raconté en riant qu’ils sortaient de chez Macron et qu’il leur avait dit cela, ce qui entrait en contradiction flagrante avec les propos que je leur tenais, c’est à la suite de cela que j’avais lancé la pétition pour la démission de Macron, 17 000 signatures recueillies sur un site ad hoc, bien a vous, gerard filoche
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2 juin
Envoyée
LibéDésintox
Merci.
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2 juin
Gerard Filoche
ce qui me gonfle le plus dans vos méthodes, c’est que vous n’avez rien a faire d’autre de mieux : on a les gros médias les plus serviles inimaginables à l’égard de Macron, vous me blacklistez systématiquement dans Libé, mes recherches, mes travaux, mes livres, sites, conférences, etc (pas un article !) … Macron triche sur le chômage qui a augmente de 2,1 % cat A,B, C depuis un an, et vous le laissez publier des chiffres tous les trois mois au lieu de tous les mois, réduits a la seule catégorie A… vous faites silence sur sa prétendue « croissance » et sur la hausse de sa « dette » présumée ( de + 1,5 % en un an ???!!) ils mentent matin et soir sur les chiffres réels de grève des cheminots… Moi, depuis trois ans, (cf pétition 17 000 signatures pour la démission de Macron en 2015 !) … j’ai vu plus clair que d’autres et surtout que vous sur le thatcherisme réel confirmé évident de Macron qui est une plaie béante faisant actuellement souffrir notre pays et le conduisant a la catastrophe, et c’est à moi que vous prétendez venir me chercher des poux ! je sais vraiment pourquoi quand je vais voir « en guerre » je m’identifie au personnage de Vincent Lindon. Sauf que vous ne me ferez pas bruler en place publique, je me suis entraîné à combattre en 55 ans de militantisme bénévole à gauche
Européennes : 78 % des sympathisants de gauche veulent une liste d’union
Par Journaliste Figaro Tristan Quinault-Maupoil Publié le 03/06/2018 à 17:26
LE SCAN POLITIQUE – L’eurodéputée Virginie Rozière (les Radicaux de gauche) souhaite que le PS, EELV, le PCF et Génération.s se rassemblent pour les européennes.
Agacée par les états-majors des partis de gauche qui peinent à se rassembler pour les européennes, l’eurodéputée Virginie Rozière, issue des radicaux de gauche, a décidé de commander un sondage. Cette enquête de l’Ifop, consultée par Le Figaro, confirme ce qu’elle imaginait: 78 % des sympathisants de gauche adhèrent à l’idée de constituer une liste pro-européenne avec le PS, Génération.s (le mouvement de Benoît Hamon), le PCF. Dans le détail, les sympathisants socialistes (82 %) sont les plus enclins à vouloir une liste d’union. Par ailleurs, 79 % des sympathisants de gauche voudraient également que les écologistes intègrent ce rassemblement. Les sympathisants écologistes ne sont «que» 68 % à le souhaiter.
Sondage union de la gauche européennes publié par LeFigaro
«Devenir la troisième force»
Alors que les discussions patinent, Virginie Rozière imagine que ce sondage «accélérera» les négociations. «Il faut parfois écouter la sagesse militante», argue-t-elle en demandant aux autres leaders de gauche de «sortir de ce jeu des egos et enfantillages qui ne sont pas à la hauteur de nos responsabilités». «Il faut maintenant sortir des tergiversations pour se mettre au travail», poursuit l’eurodéputée qui estime qu’une liste d’union «peut devenir la troisième force» aux européennes et dépasser la liste des Républicains. Pas question, toutefois, de tendre la main à Jean-Luc Mélenchon qui adopte «une posture anti-européenne».
Si rassemblement il y a, quid ensuite de la tête de liste? Il ne sera pas simple de satisfaire les uns et les autres. Quant à Pierre Moscovici, le commissaire européen socialiste qui envisage de se lancer, «il fait l’unanimité contre lui», tance Virginie Rozière qui exclut elle-même de briguer cette première place du fait de sa faible notoriété. «Il faudra être créatif», dit-elle simplement. Avant de trancher cette question, elle a invité les différents mouvements de gauche pro-européens à assister à la rentrée des Radicaux de gauche, le 10 septembre prochain à Saint Nazaire, l’occasion, espère-t-elle, de lancer «une plateforme européenne» qui serait fonctionnelle d’ici la fin de l’année.
L’enquête a été menée auprès d’un échantillon de 1002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Les interviews ont été réalisées par questionnaire auto-administré en ligne du 25 au 28 mai 2018.
Élections européennes: qui est sur les rangs pour devenir tête de liste?
La Gauche Démocratique et Sociale 44 soutient la manifestation lycéenne du jeudi 7 juin 2018
A Nantes et dans d’autres villes à commencer par Paris des manifestations lycéennes auront lieu le jeudi 7 juin pour dénoncer le scandale que constitue la procédure d’inscription dans l’enseignement supérieur dite Parcoursup.
Scandale car c’est en pleine préparation du Bac que le gouvernement a exercé une violence symbolique inédite sur les lycéens en en mettant sur liste d’attente depuis le 22 mai plusieurs centaines de milliers, provoquant démoralisation et humiliation.
Scandale car on observe déjà que ce sont les lycéens provenant de milieux populaires qui sont surtout mis sur la touche.
Scandale car très nombreux sont ceux et celles qui, bien qu’admis, ne le sont pas dans la filière de leur choix.
Scandale enfin que constitue la répression du mouvement lycéen qui conteste Parcoursup, notamment au lycée Arago à Paris.
C’est en fait un véritable choc de la sélection que subit la jeunesse scolarisée de notre pays. Il s’explique par l’idéologie libérale du gouvernement Macron (mise en concurrence des lycéens et de leurs établissements) et une politique austéritaire (création d’un nombre de places dans l’enseignement supérieur inférieur aux besoins).
GDS 44 soutient la lutte légitime de la jeunesse pour :
⁃ le droit à l’éducation pour toutes et tous et en particulier la défense du baccalauréat comme premier grade universitaire, seule condition pour s’inscrire dans la filière universitaire de son choix
⁃ le recrutement massif d’enseignants, y compris pour accompagner dans leurs parcours les étudiants, et un plan pour augmenter les capacités d’acceuil des universités
⁃ l’abrogation de la loi ORE dont Parcoursup fait partie.
Nantes, le 6 juin 2018.
Comment sortir la gauche du désert
Par Guillaume Duval, Journaliste. et Christian Paul, Ancien député — 5 juin 2018 à 19:16
Alors qu’Emmanuel Macron poursuit sa «modernisation» sans le peuple depuis un an, les mobilisations peinent à dessiner une alternative. Pour renaître, la gauche doit confronter ses expériences locales, ses expertises profanes ou savantes lors de «chantiers ouverts au public» et d’une université d’été commune en 2019.
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Un an après les élections de 2017, qui furent pour les gauches et les écologistes la pire défaite depuis des décennies, c’est peu dire qu’il faut désormais hâter le pas pour trouver la voie d’un nouveau départ. Sous peine qu’à l’affaiblissement de tous succède la disparition de chacun. Les difficultés rencontrées ces dernières semaines pour mobiliser massivement face aux réformes néolibérales, mises en œuvre par Emmanuel Macron, le montrent clairement.
Comptons les forces
Les citoyens sont, en grand nombre, orphelins de leurs rêves. Les plus optimistes trouvent ailleurs que dans l’action politique matière à participer au monde qui bouge. Les plus en colère, étudiants, cheminots ou militants de toujours descendent dans la rue, sans parvenir toutefois à troubler pour l’instant le discours des puissants. Du côté des syndicalistes, les années de plomb du dialogue social n’épargnent plus personne. Même la CFDT a vérifié que la verticalité du pouvoir ne s’accommode d’aucuns intermédiaires. Emmanuel Macron a désormais engagé à marche forcée une «modernisation» sans le peuple, par et pour des élites issues de l’économie ou de la technocratie d’Etat, tribus que rien ne distingue plus désormais.
Les ambiguïtés du «et de droite, et de gauche» sont dissipées : selon la dernière étude du Cevipof, en mai 2018, seuls 7 % des Français considèrent encore que le président de la République se situerait «à gauche» quand 69 % le classent «à droite», dont 12 % «très à droite». Dans un tel contexte, la gauche aurait théoriquement un boulevard devant elle : beaucoup de nos concitoyens attendent qu’elle se réinvente, sans comprendre pourquoi ce processus s’engage aussi lentement. Pourquoi des calculs de court terme l’emportent encore sur la responsabilité des dirigeants face à l’Histoire. Les organisations politiques de la gauche et des écologistes, devenues terriblement faibles, ne savent plus très bien comment naître, renaître, survivre, selon leur âge ou leur histoire. Leurs tentatives sont honorables, mais aucune ne parviendra à s’imposer dans l’immédiat comme centrale. La dynamique de reconversion (égale réinvention plus reconstruction) des gauches n’est pas encore véritablement engagée, même si quelques briques du nouveau logiciel se fabriquent ici ou là. Il faut donc penser autrement l’avenir que par la juxtaposition d’agendas solitaires.
Où voulons-nous atterrir ?
Les luttes, les résistances ou les défilés organisés jusqu’ici peinent encore à dessiner une nouvelle architecture politique à vocation majoritaire pour demain. Il faut dire que la tâche est immense, tant le brouillage est intense. Et ce n’est pas une affaire de mécanos partisans : sur ce plan, les élections européennes en 2019 risquent plutôt d’aggraver les choses dans l’immédiat avec un mode de scrutin qui pousse une fois encore à la division.
C’est surtout sur le terrain des idées et des projets qu’il nous faut refonder la gauche. Les anciens rapports de domination sont encore là, il faut les combattre sans relâche. Mais de nouveaux clivages se dessinent aussi : personne n’ignore que les grandes mutations en cours (numérisation de la société, choc climatique, inégalités, migrations…) demandent une insurrection de l’imagination collective. C’est cela que l’on attend de la gauche : le pragmatisme ne la sauvera pas dans un pays qui a soif d’idéal autant que de transformations concrètes, qui veut retrouver à la fois sa fierté et des progrès possibles.
Les citoyens attendent des changements profonds dans la société, mais ne supportent plus la façon dont la politique prépare et met en œuvre des changements à leur place. Quand la politique agit sans eux, elle se fait contre eux. Nous ne disposons pas d’un élixir de résurrection et nous ne croyons pas à l’union d’un jour, si elle est cosmétique : préférons aux manœuvres tactiques, qui ne durent pas, un travail de fond à bon rythme pour abréger la traversée du désert. Nous invitons à penser et à agir, à trois étages.
o Affichons nos causes communes
Elles ont une force irrépressible quand on les défend de manière désintéressée. Misons sur celles de ces causes qui réunissent, sans rechercher l’uniformité. Le temps est aux idées neuves qui n’oublient pas les valeurs signatures de la gauche. Mobilisons nos expériences, nos innovations, partageons expertises profanes et savantes, recréons des laboratoires d’idées participatifs – pas un seul, mais dix ! – et fondons dès 2019 une Université d’été commune pour organiser ces précieuses confrontations.
o Faisons de la démocratie le préalable…
… Et pour cela, organisons dans chaque région, des grands «chantiers ouverts au public». La démocratie est en crise alors que les citoyens sont plus que jamais la clé des évolutions souhaitées, pour le diagnostic et pour la mise en œuvre de réponses concrètes. C’est d’ailleurs de cette crise qu’Emmanuel Macron a su tirer le principal carburant de sa victoire, avant de trahir sa promesse de renouveau. Les militants et les dirigeants de la gauche et les écologistes doivent trouver le courage d’une immersion sans complaisance afin d’engager un dialogue direct avec des Français en dehors des formes trop souvent stériles et formatées des débats publics traditionnels. Il s’agit d’abord d’écouter les citoyens, de mieux entendre leur vision de la France, mieux comprendre leurs attentes. Et avec eux, d’imaginer une France plus belle, plus libre, plus égale, plus fraternelle.
• Travaillons à la coalition des forces, par étapes modestes, mais irréversibles
Disons-le sans craindre de choquer : l’ambiance est actuellement à la compétition darwinienne entre les confettis de la gauche. Les lendemains de catastrophe politique sont rarement favorables au rassemblement, plus souvent à l’aggravation de l’émiettement. Mais c’est une catastrophe d’inspiration néolibérale, réveillant les vieilles croyances thatchériennes, qu’il faut éviter à la France, et pour cela redonner à la gauche un projet d’avenir qui soit partagé par le plus grand nombre. Les gauches peuvent instruire leurs désaccords sans s’excommunier. Et nous sommes en droit d’attendre d’elles que par étapes, elles retrouvent le goût et la volonté d’être ensemble.
Douze mois l’ont prouvé : personne n’incarnera à lui seul l’opposition à Emmanuel Macron. Et personne n’évitera de méditer les vraies leçons de l’exercice du pouvoir. Toutes les initiatives qui viennent donner de la force collective sont les bienvenues.
Nous invitons à une coalition par étapes, autour d’objectifs atteignables. Pour cela, il faut un lien permanent, sans exclusive, entre tous ceux qui disent clairement que le «nouveau monde» qu’on veut imposer à la France n’est, en réalité, qu’un avatar de tous les archaïsmes. Si on veut bien écouter les citoyens, on entend que déjà, ils n’en peuvent plus de l’impuissance qu’ils ressentent. Alors, ne tardons pas à forger avec eux quelques bonnes raisons d’espérer.
Guillaume Duval Journaliste. , Christian Paul Ancien député
CN GDS 9 juin 2018
9h30-10h00 : Accueil
10h00-10h30 : Rapport sur le rôle que nous assignons au réseau de la GDS
-situation politique et sociale
-axes d’intervention : unité, rassemblement et construction d’un débouché politique
-le renforcement de GDS : les regroupements possibles avec d’autres forces, les cercles GDS dans les départements, les réunions publiques GDS, l’activité des socialistes GDS, …
10h30-12h15 : Débat
12h15 – 12h30 : les axes politiques d’une campagne aux élections européennes
12h30-13h30 : Repas (pris en commun. Une participation financière sera demandée)
13h30-14h30 : 4 Commissions (sur la construction de GDS, sur le texte de référence, sur l’intervention en direction de la jeunesse, sur les élections européennes)
14h30-15h00 : Rapport sur le document de référence programmatique de GDS
15h00-15h30 : Pause
15h30-17h00 : Débat sur le texte de référence (à partir de la synthèse et des points de débats vus en commission sur le texte lui-même et sur les Européennes …)
17h00-18h00 : Organisation de GDS (équipe d’animation nationale, CN, journée de rentrée ouverte …) à partir du travail de la commission
Pour que nous puissions organiser l’aspect matériel de ce CN du 9 juin par mail à : contact@gds-ds.org.
Pour tous les camarades des régions (autre que RP), la prise en charge des frais de transport sera possible pour toutes celles et tous ceux qui en feront la demande.
Le CN se tiendra à Paris. Le lieu exact est envoyé aux stricts camarades inscrits !